US denies ending South Africa G20 boycottThu, 20 Nov 2025 20:33:01 GMT

President Donald Trump’s administration on Thursday vehemently denied South Africa’s announcement that the United States was ending a boycott of this weekend’s G20 summit in Johannesburg, saying no US official would take part in talks.President Cyril Ramaphosa earlier Thursday described an 11th-hour about-turn by the Trump administration, which had relentlessly attacked South Africa over treatment …

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Trump floats death penalty for ‘seditious’ Democrats

US President Donald Trump suggested on Thursday that Democratic lawmakers who urged the military to refuse illegal orders could be executed, calling them traitors and accusing them of “seditious behavior.”Democrats immediately slammed Trump’s “absolutely vile” threats against the six senators and representatives, who made the comments in a video posted on X on Tuesday.”This is really bad, and Dangerous to our Country. Their words cannot be allowed to stand. SEDITIOUS BEHAVIOR FROM TRAITORS!!! LOCK THEM UP???” Trump said on Truth Social. He then added in a later post: “SEDITIOUS BEHAVIOR, punishable by DEATH!”The 79-year-old also reposted a message from a user urging him to “hang them” and saying that the first US president, George Washington, would have done the same.The Democratic lawmakers all have backgrounds in the military or intelligence services and included Senator Mark Kelly, a former member of the Navy and NASA astronaut, and Senator Elissa Slotkin, who served with the CIA in Iraq.”You can refuse illegal orders,” they said in the video, accusing Trump of “pitting our uniformed military and intelligence community professionals against American citizens.”They did not specify which orders they were referring to, but Trump has ordered the National Guard into multiple US cities, in many cases against the wishes of local officials, in a bid to bring allegedly rampant unrest under control.Abroad, Trump has ordered strikes on a series of alleged drug-smuggling vessels in the Caribbean Sea and eastern Pacific Ocean that have left more than 80 people dead and which experts say are illegal.- ‘Lighting a match’ -White House Press Secretary Karoline Leavitt later walked back Trump’s suggestion, saying that the president did not want to see members of Congress executed.She still lashed out at the lawmakers, saying: “Why aren’t you talking about what these members of Congress are doing to encourage and incite violence?”The Democratic Party reacted furiously to Trump’s remarks.”Trump just called for the death of Democratic elected officials. Absolutely vile,” the party posted on its official X account.The lawmakers in the video vowed not to be deterred by Trump’s threats, saying they were “veterans and national security professionals who love this country” and had sworn an oath to defend the US constitution.”That oath lasts a lifetime, and we intend to keep it. No threat, intimidation, or call for violence will deter us from that sacred obligation,” they said.Democratic Senate Minority Leader Chuck Schumer accused Trump of fanning the flames of violence among his supporters.”He is lighting a match in a country soaked with political gasoline,” Schumer said in a speech on the Senate floor.Trump previously evoked the death penalty in 2023 in relation to his former top US military officer Mark Milley, who became an outspoken critic of the president.After Milley told journalist Bob Woodward that he had secretly called his Chinese counterpart amid tensions after Trump supporters stormed the US Capitol in January 2021, Trump said “in times gone by, the punishment would have been DEATH!”Trump’s death penalty comments came as he faces perhaps the most political pressure since his return to the White House in January.In recent weeks his grip on the Republican party has been shaken by the scandal over disgraced financier Jeffrey Epstein, and by off-year elections in New York, New Jersey and Virginia in which Democrats scored major wins.

Trump évoque la peine capitale pour des démocrates qui appellent l’armée à désobéir

Donald Trump a évoqué jeudi la peine de mort pour des élus démocrates ayant appelé les militaires et les agents du renseignement américains à désobéir aux “ordres illégaux” de son gouvernement.”COMPORTEMENT SEDITIEUX, passible de la peine de MORT!”, a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.”Absolument infâme”, a réagi le Parti démocrate sur X.Le président a été accusé par l’opposition de recourir à l’armée sans fondement légal pour des opérations de maintien de l’ordre sur le sol américain et de lutte contre le narcotrafic à l’étranger.Dans un message publié peu auparavant sur la même plateforme, Donald Trump avait qualifié ces opposants de “traîtres” ayant un “comportement séditieux”.Six élus démocrates à la Chambre des représentants et au Sénat, ayant eux-mêmes servi dans l’armée ou les services secrets, ont publié mardi sur X une vidéo dans laquelle ils lancent à l’intention des militaires et des agents du renseignement: “Vous pouvez refuser les ordres illégaux.””Tous les ordres donnés par ce commandant en chef (ndlr: un titre du président américain) à travers la chaîne de commandement, à travers le ministère de la Guerre, sont légaux”, a assuré jeudi la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.”Non”, a-t-elle répondu à une journaliste qui lui demandait si le président voulait exécuter les élus démocrates.Dans un communiqué publié jeudi après le message de Donald Trump, les six démocrates, dont le sénateur Mark Kelly, un ancien de la Marine et astronaute de la Nasa, et la sénatrice Elissa Slotkin, qui a travaillé pour la CIA en Irak, ont appelé à “s’unir et condamner les appels du président à notre assassinat et à la violence politique. C’est l’heure de l’intégrité morale.”- “Pendez-les” -Dans la nuit de mercredi à jeudi, Donald Trump a partagé une publication d’un autre utilisateur sur Truth Social, où il est écrit: “Pendez-les”.”Il craque une allumette dans un pays déjà imbibé de combustible politique”, s’est indigné le chef des sénateurs démocrates, Chuck Schumer.Les élus de l’opposition ont reçu jeudi le soutien d’un groupe disant représenter “plus de 360” anciens responsables militaires et diplomatiques, pour lesquels la désobéissance à des ordres illégaux “est le fondement même du contrôle exercé par les civils sur l’armée”.Les élus démocrates ne précisent pas dans leur vidéo à quels ordres ils font référence, mais Donald Trump et son fidèle allié au Pentagone, le ministre Pete Hegseth, sont critiqués pour leur utilisation des forces armées.Le président a ordonné le déploiement de la Garde nationale dans plusieurs villes démocrates, dont Los Angeles et Washington, contre l’avis des autorités locales.Les Etats-Unis ont également mené ces dernières semaines une vingtaine de frappes dans les Caraïbes et le Pacifique contre des embarcations qu’ils accusent – sans présenter de preuves – de transporter de la drogue, faisant au moins 83 victimes.Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme Volker Türk a jugé, à propos de ces opérations, qu’il existait de “solides indices” de “violations du droit international” humanitaire et “d’exécutions extrajudiciaires”. Avant Donald Trump, d’autres hauts responsables de la Maison Blanche avaient attaqué l’appel des six élus de l’opposition.”Des responsables démocrates appellent ouvertement la CIA et les dirigeants de l’armée à se rebeller contre leur Commandant en chef. Ne sous-estimez pas à quel point le Parti démocrate est devenu dangereusement radicalisé”, avait réagi mercredi sur X le directeur de cabinet adjoint de la Maison Blanche Stephen Miller.

Nouvelles frappes israéliennes sur Gaza, cinq morts selon les autorités locales

Cinq personnes dont un bébé ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, selon les autorités locales, au lendemain de la reprise de bombardements israéliens dans le territoire palestinien où Israël et le Hamas s’accusent de violer mutuellement la trêve.Mercredi a été l’une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre et l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.Le bilan de ce nouvel accès de violence s’élève à 32 morts, selon les annonces des autorités locales confirmées par les hôpitaux.Dans la bande de Gaza, la reprise des bombardements fait peur aux habitants. “Ma petite fille n’a cessé de me demander toute la nuit : la guerre va-t-elle revenir ?” a déclaré à l’AFP Lina Karaz à Gaza-ville. “Nous sommes inquiets […] Cette nuit, le bruit des bombardements et des explosions […] était terrifiant”, a-t-elle ajouté, “quand ce cauchemar prendra-t-il fin ?”Pour Mohammed Hamdouna, déplacé de 36 ans vivant dans un camp de tentes dans la région de Khan Younès, dans le sud de la bande, “rien n’a changé, concrètement”, depuis le 10 octobre.- “Toujours sous la tente” -“Les villes sont en ruines (et) nous vivons toujours sous la tente malgré le froid et la pluie qui a inondé (les tentes) il y a deux jours”, déplore-t-il alors que la situation humanitaire reste catastrophique, selon l’ONU.Selon la Défense civile de Gaza, organisation de premiers secours opérant sous l’autorité du Hamas, cinq personnes ont été tuées dans des bombardements israéliens sur le sud du territoire, dans la partie du territoire restant sous le contrôle israélien à ce stade de la mise en oeuvre de l’accord de trêve.L’hôpital Nasser de Khan Younès a confirmé avoir enregistré le décès de trois personnes de la même famille, dont une fillette d’un an.”Nous dormions paisiblement, nous sommes pacifiques et nous ne voulons pas la guerre”, a dit à l’AFP Sabri Abou Sabt, qui a perdu son fils et sa petite-fille dans une frappe à l’est de Khan Younès.Sollicitée par l’AFP, une porte-parole de l’armée israélienne a confirmé que l’armée avait mené une frappe visant à “démanteler des infrastructures terroristes”. “Rien d’inhabituel”, a-t-elle affirmé.”Israël a pris la décision de mener ces frappes aériennes de manière indépendante”, a précisé la porte-parole du Premier ministre israélien, Shosh Bedrosian lors d’un point presse jeudi. Néanmoins, “les Etats-Unis ont été prévenus (par Israël) avant les frappes”, a indiqué un responsable américain à l’AFP sous le couvert de l’anonymat.”Nous sommes profondément préoccupés par les frappes aériennes israéliennes que nous avons vues, au cours desquelles des civils auraient été tués et blessés hier, y compris des enfants”, a déclaré jeudi soir Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. “Cela rappelle de façon frappante à quel point le cessez-le-feu est fragile. Nous avons besoin que chacun veille à ce que le cessez-le-feu tienne et continue de tenir”, a-t-il ajouté.- “Escalade dangereuse” -“Israël est sous pression internationale, les Américains mobilisent toute la région, liant la question de Gaza à celle de la normalisation et des accords d’Abraham avec l’Arabie Saoudite”, a noté Eran Ortal, chercheur au Centre d’études stratégiques de Bar Ilan.  “Donc bien que le Hamas n’ait pas été désarmé, et qu’il y ait de fortes chances qu’il parvienne également à éviter le désarmement dans un avenir proche, le potentiel de reprise de la guerre à Gaza ne semble pas élevé”, a-t-il estimé.Deux autres personnes ont été tuées dans des frappes, également à l’est de Khan Younès, selon la Défense civile.L’armée israélienne a affirmé jeudi avoir tiré jeudi en direction  de “deux terroristes” dans le sud de la bande de Gaza. Le Hamas a dénoncé une “escalade dangereuse” et appelé les Etats-Unis, pays médiateur, à “exercer une pression immédiate” sur Israël.Le Qatar, autre pays médiateur, a condamné “fermement les attaques brutales” qui menacent selon lui de compromettre la trêve.La guerre à Gaza avait été déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 qui a entraîné la mort de 1.221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles.Plus de 69.500 Palestiniens ont été tués par la campagne militaire israélienne de représailles selon le ministère de la Santé de Gaza, des chiffres fiables selon l’ONU.

Israel launches fresh strikes on Gaza as Qatar fears for truce

Gaza health authorities said fresh Israeli air strikes killed five people on Thursday, as ceasefire mediator Qatar warned the renewed attacks threatened to undermine the fragile weeks-long truce between Israel and Hamas.The new strikes came the morning after one of the deadliest days in the Gaza Strip since the truce began on October 10, and after Israel launched a series of attacks targeting Hezbollah in Lebanon despite the nearly year-long ceasefire there.Qatar, a key mediator in the Hamas-Israel war, condemned the latest air strikes as “a dangerous escalation that threatens to undermine the ceasefire agreement”.Mahmud Bassal, spokesman for the Gaza civil defence agency, which operates under Hamas authority, told AFP that five people were killed and several wounded Thursday in strikes and artillery shelling east of Khan Yunis in the south.The Nasser hospital in Khan Yunis said three of those killed came from one family, including a one-year-old girl.”We were sleeping peacefully,” said a grieving Sabri Abu Sabt, visibly exhausted after losing his son and grand-daughter. “We are peaceful and we don’t want war.”Tala Abu al-Ala, who lost her sister, told AFP: “Every day there are martyrs. Every day we lose a relative. When will we find relief? Don’t we have the right to live?”Fighting back tears, she added: “I’m afraid I’ll die without achieving any of my life’s dreams.”- ‘Nothing has really changed’ -Israel has carried out repeated strikes against what it says are Hamas targets during the ceasefire, resulting in the death of more than 312 Palestinians, according to the health ministry in Hamas-run Gaza.”We are worried about the war returning,” said Lina Kuraz, 33, from the Tuffah neighbourhood east of Gaza City.”Every time we try to regain hope, the shelling starts again. When will this nightmare end?”Mohammed Hamdouna, who was displaced from northern Gaza to a tent in the south, said “nothing has really changed”.”The intensity of the death toll has decreased, but martyrs and shelling happen every day,” the 36-year-old told AFP. “We are still living in tents. The cities are rubble, the crossings are still closed, and all the basic necessities of life are still lacking.”- Yellow Line -On Wednesday, Israeli strikes killed 14 people in Gaza City and 13 in Khan Yunis, according to the civil defence agency.In Gaza City, Ahlam Halas carried the four-month-old daughter of her nephew, who was among those killed on Wednesday. “He didn’t even get the chance to rejoice in her birth and hear her call him ‘papa’,” she said.Under the US-brokered ceasefire deal, Israeli troops in Gaza have withdrawn behind the so-called Yellow Line.Israeli government spokeswoman Shosh Bedrosian accused Hamas of “continuing to violate the ceasefire”, with “terrorists crossing over the Yellow Line”.”Israel made the decision independently to conduct these air strikes and did not ask for permission to protect ourselves and our people.”An American official told AFP that “the US was notified in advance” of the strikes by Israel.UN chief Antonio Guterres’s spokesman urged all sides to ensure that the ceasefire holds, and called for civilians to be spared from harm.”We are indeed deeply concerned about the Israeli airstrikes that we’ve seen in which civilians were reportedly killed and injured,” Stephane Dujarric told reporters.- Hamas appeals to mediators -Hamas urged US President Donald Trump — who helped broker the ceasefire — and other international mediators to put pressure on Israel to stop its attacks.”This violation requires serious and effective action from the mediators to pressure (Israel) to stop these violations and uphold the ceasefire agreement,” Hazem Qassem, a spokesman for the Islamist movement, told AFP in Gaza City.The war was sparked by Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel, which resulted in the deaths of 1,221 people.Israel’s retaliatory assault on Gaza has killed at least 69,546 people, according to figures from the health ministry that the UN considers reliable.Retired brigadier general Eran Ortal, a senior research fellow at the Begin-Sadat Centre for Strategic Studies outside Tel Aviv, told AFP that Israel was “under international pressure” to preserve the ceasefire, with Washington “mobilising the entire region” with a view to striking wider deals.”Therefore, although Hamas has not been disarmed, and there is a strong likelihood that it will also manage to avoid disarmament in the near future, the potential for renewed warfare in Gaza does not appear high.”burs-rjm/jsa

US peace plan ‘good’ for Russia, Ukraine: White House

A US peace plan backed by President Donald Trump that is being negotiated with Russia and Ukraine is “good” for both sides, the White House said Thursday, rejecting concerns that it echoes many of Moscow’s demands.Trump’s special envoy Steve Witkoff and US Secretary of State Marco Rubio had been “quietly” working on the plan for a month, Press Secretary Karoline Leavitt said. “It’s ongoing and it’s in flux, but the president supports this plan. It’s a good plan for both Russia and Ukraine, and we believe that it should be acceptable to both sides,” Leavitt told a briefing.”We’re working very hard to get it done,” she said, adding that Washington was “having good conversations” with Ukraine and Russia “to understand what these countries would commit to.”It was the first official confirmation from the White House of the draft plan that Ukrainian officials earlier said Washington had presented to Ukrainian President Volodymyr Zelensky.Details provided to AFP by a source familiar with the matter showed that it contained many of Moscow’s maximalist demands for ending the war, including Ukraine surrendering territory and cutting its armed forces.Leavitt declined to give details of the proposal but denied that it would be unfavorable to Ukraine.Rubio and Witkoff had met Ukrainian representatives in the last week, she said.Trump had become “increasingly frustrated” with both sides but was committed to ending the war, she said. The Republican promised to end the conflict within 24 hours of taking office in January.”I know there’s a lot of criticism out there and a lot of doubters, but I would just remind you of the historic success that this president and his team accomplished in the Middle East,” she said, referring to the fragile ceasefire between Israel and Hamas in Gaza.”We believe that is possible with Russia and Ukraine and we’re hoping and working very hard to achieve that,” she said.

Au procès Péchier, l'”improbable” arrêt cardiaque de Tedy, 4 ans

C’est la plus jeune des 30 victimes attribuées par l’accusation à l’ex-anesthésiste Frédéric Péchier: la cour d’assises du Doubs a examiné jeudi le cas de Tedy, qui avait 4 ans en 2016 lorsqu’il a subi un arrêt cardiaque lors d’une banale opération des amygdales. Après deux jours de coma et cinq jours en réanimation, l’enfant a survécu. Aujourd’hui âgé de 14 ans, il assiste aux débats.Le 22 février 2016, son opération, prévue à la clinique Saint-Vincent de Besançon, n’a pas pu avoir lieu: entré au bloc à 13h30, il a été victime d’un arrêt cardiaque “dans les 10 minutes”, a détaillé devant la cour Olivier Verguet, le directeur d’enquête. “Un arrêt cardiaque chez un enfant”, c’est d’une “rareté absolue”, a souligné le policier, observant que Tedy, “sans antécédents particuliers”, avait “déjà été opéré un an plus tôt pour les végétations” et que “tout s’était passé le plus naturellement du monde”. “Ce qui lui est arrivé, c’était improbable”, a renchéri l’avocate générale Christine de Curraize. L’arrêt cardiaque est déclaré à 13h40, le Dr Péchier arrive à 13h41 pour aider à sa réanimation. La situation est alors “très très catastrophique” et lorsque le Samu arrive, l’enfant est en arrêt cardio-respiratoire, décrit M. Verguet. Au total le garçonnet de 17 kilos sera réanimé après cinq chocs électriques, plusieurs injections d’adrénaline et 25 minutes de massage cardiaque. Un épisode qui a “véritablement choqué la communauté médicale” et laissé les médecins dans “l’incompréhension”, rapporte l’enquêteur.- “Il attend la vérité” -“Des interventions d’enfants, j’en ai pratiqué plusieurs milliers, c’est le seul cas que j’ai eu”, a observé le médecin ORL qui devait opérer Tedy, Thierry Loriod.Des experts ont évoqué des hypothèses d’intoxication à la lidocaïne et au potassium.En garde à vue, Frédéric Péchier avait contesté toute implication.Près de dix ans plus tard, Tedy, entouré par une quinzaine de ses proches, “attend la vérité”, a déclaré à l’AFP l’avocat de sa famille, Archibald Celeyron. Ce collégien “assez réservé” présente des “séquelles physiques, qui le restreignent dans sa pratique sportive” et des “séquelles cognitives”, dont des “lenteurs d’apprentissages”.Sept soignants, dont des anesthésistes et des cardiologues, ont défilé à la barre. “Les sept ont laissé l’erreur médicale sur le côté, ils sont allés sur le chemin de l’empoisonnement”, a relevé le père de Tedy, se félicitant d’avoir eu “des explications”.Selon lui, c’est Frédéric Péchier le coupable: “il n’y a qu’un accusé, c’est lui” a-t-il déclaré à la sortie de l’audience.Un autre cas, survenu dans le même établissement, a été évoqué: celui de Laurence Nicod, 49 ans, décédée en avril 2016 après un arrêt cardiaque en salle de réveil, à la suite d’une opération de l’épaule. L’autopsie avait révélé une intoxication à la mépivacaïne et au tramadol.Cramponnée à la barre, une infirmière s’est rappelée avec émotion de cette femme “sportive” et “maman”, dont le thorax avait été “défoncé par les massages cardiaques et les chocs électriques”.Elle se souvient aussi d’un Frédéric Péchier “impassible” et “détaché” pendant la réanimation.- “Machiavélique” -Selon les enquêteurs, l’accusé pourrait avoir voulu viser Catherine Nambot, opérée le même matin que Laurence Nicod. Mme Nambot était la conjointe de Sylvain Serri, un anesthésiste avec lequel il était en conflit.Après une dispute survenue quelques semaines plus tôt, Frédéric Péchier, très contrarié, avait dit à Sylvain Serri qu’il ne prendrait plus aucune responsabilité au sein de la clinique et lui avait reproché d’avoir “cassé son jouet”.”On s’est posé la question de savoir si le lieu de travail de M. Péchier n’était pas un terrain de jeu pour lui”, a avancé le directeur d’enquête à propos de cette curieuse expression.Pour l’avocat de la défense, Randall Schwerdorffer, faire le lien entre ce différend et des empoisonnements est “aberrant”.”C’est machiavélique mais c’est possible”, a estimé Sylvain Serri à la barre. S’il pense avoir été dans le passé “d’une grande naïveté”, il a exprimé sa “conviction profonde” que son ancien ami est l’empoisonneur.M. Serri avait lui même réalisé l’anesthésie de sa compagne. Si elle était morte, sa carrière voire sa vie aurait été anéantie, a souligné son avocate, Me Ariel Lorach. “Cela aurait été une destruction absolument totale”, a confirmé l’intéressé.Frédéric Péchier, 53 ans, est jugé au total pour 30 empoisonnements dont 12 mortels. L’ex-anesthésiste, qui a toujours clamé son innocence, comparaît libre, mais encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu le 19 décembre.