Climat: TotalEnergies au tribunal pour s’expliquer, une première en Belgique

“Ça fait tellement longtemps qu’on prépare et qu’on attend ce jour”: le procès d’un agriculteur belge contre TotalEnergies, qu’il accuse d’être responsable des pertes agricoles liées à la multiplication des événements météorologiques extrêmes, s’est ouvert ce mercredi en Belgique.”Nos arguments sont solides, les arguments de TotalEnergies sont légers”, a assuré l’agriculteur Hugues Falys à l’AFP juste avant le début de l’audience à Tournai, une ville de l’ouest belge, frontalière de la France.Son raisonnement est le suivant: dès lors que les pertes d’un exploitant peuvent être calculées et que la responsabilité climatique du géant pétrolier français est démontrée, la voie serait ouverte pour contraindre l’entreprise à cesser ses investissements dans les énergies fossiles et à se tourner pleinement vers les énergies renouvelables.TotalEnergies, qui a été assigné en justice en 2024, conteste sa mise en cause.”C’est une action que nous déplorons parce que nous pensons que la judiciarisation du débat climatique n’est pas à la hauteur des enjeux”, a estimé auprès de l’AFP Sébastien Champagne, avocat du groupe pétrolier.A son arrivée au tribunal, Hugues Falys a été accueilli par des dizaines de manifestants brandissant des banderoles et arborant des t-shirts “Arrêtez les criminels climatiques”.Le procès s’est ouvert en début de matinée et la parole a été donnée aux plaignants tout au long de la première journée. – “Arrêtez les criminels climatiques” – A l’origine de la procédure, l’agriculteur qui est aussi porte-parole du syndicat agricole Fugea, dit avoir vécu entre 2016 et 2020 dans son exploitation du Hainaut quatre épisodes extrêmes: un violent orage qui a détruit ses cultures de fraises et de pommes de terre, puis trois séquences de sécheresse aux graves conséquences pour son activité d’éleveur bovin.”Ces sécheresses ont diminué considérablement la production de fourrages. Il a fallu diminuer le cheptel avec des conséquences en terme de revenus”, raconte ce pionnier de l’agriculture durable.Les deux objectifs du procès sont “la réparation et la transformation”, fait valoir la Ligue des droits humains (LDH) de Belgique, qui soutient M. Falys aux côtés de Greenpeace et de l’organisation FIAN, qui défend l’accès pour tous à une alimentation de qualité.Si les pouvoirs publics belges ont déjà dû répondre devant les tribunaux de leurs actions insuffisantes face au dérèglement climatique, c’est la première fois dans le pays qu’un contentieux “climat” cible une entreprise du secteur pétrolier.La plaidoirie des avocats de TotalEnergies est prévue le 26 novembre, avant deux autres audiences de débat contradictoire début décembre. Le jugement, qui sera susceptible d’appel, n’est pas attendu avant début 2026.- “Pratiques commerciales trompeuses” -Pourquoi cibler TotalEnergies plutôt qu’une autre firme pétrolière active en Belgique?Le groupe français est “le premier affineur et distributeur” de produits pétroliers dans le pays, selon Céline Romainville de la LDH, qui pointe sa responsabilité “majeure et indéniable” dans les émissions polluantes.En Wallonie, “huit agriculteurs sur dix sont confrontés à de graves difficultés liées au dérèglement climatique”, estime la LDH.De son côté, la multinationale estime qu’il n’est “pas légitime” de dénoncer tout le fonctionnement du système énergétique mondial depuis plus de 100 ans en attaquant une “seule entreprise, qui ne pèse qu’un peu moins de 2% du secteur pétrolier et gazier”.Le géant français a déjà été mis en cause dans des procès climatiques, accusé notamment d’avoir dissimulé pour des raisons économiques sa connaissance de l’impact de son activité sur l’environnement.Fin octobre, il a été condamné à Paris pour “pratiques commerciales trompeuses”, pour avoir vanté ses engagements vers la neutralité carbone d’ici 2050. Les associations environnementales à l’origine de la procédure ont salué “un précédent juridique majeur contre la désinformation climatique des majors pétrolières”.

Climat: TotalEnergies au tribunal pour s’expliquer, une première en Belgique

“Ça fait tellement longtemps qu’on prépare et qu’on attend ce jour”: le procès d’un agriculteur belge contre TotalEnergies, qu’il accuse d’être responsable des pertes agricoles liées à la multiplication des événements météorologiques extrêmes, s’est ouvert ce mercredi en Belgique.”Nos arguments sont solides, les arguments de TotalEnergies sont légers”, a assuré l’agriculteur Hugues Falys à l’AFP juste avant le début de l’audience à Tournai, une ville de l’ouest belge, frontalière de la France.Son raisonnement est le suivant: dès lors que les pertes d’un exploitant peuvent être calculées et que la responsabilité climatique du géant pétrolier français est démontrée, la voie serait ouverte pour contraindre l’entreprise à cesser ses investissements dans les énergies fossiles et à se tourner pleinement vers les énergies renouvelables.TotalEnergies, qui a été assigné en justice en 2024, conteste sa mise en cause.”C’est une action que nous déplorons parce que nous pensons que la judiciarisation du débat climatique n’est pas à la hauteur des enjeux”, a estimé auprès de l’AFP Sébastien Champagne, avocat du groupe pétrolier.A son arrivée au tribunal, Hugues Falys a été accueilli par des dizaines de manifestants brandissant des banderoles et arborant des t-shirts “Arrêtez les criminels climatiques”.Le procès s’est ouvert en début de matinée et la parole a été donnée aux plaignants tout au long de la première journée. – “Arrêtez les criminels climatiques” – A l’origine de la procédure, l’agriculteur qui est aussi porte-parole du syndicat agricole Fugea, dit avoir vécu entre 2016 et 2020 dans son exploitation du Hainaut quatre épisodes extrêmes: un violent orage qui a détruit ses cultures de fraises et de pommes de terre, puis trois séquences de sécheresse aux graves conséquences pour son activité d’éleveur bovin.”Ces sécheresses ont diminué considérablement la production de fourrages. Il a fallu diminuer le cheptel avec des conséquences en terme de revenus”, raconte ce pionnier de l’agriculture durable.Les deux objectifs du procès sont “la réparation et la transformation”, fait valoir la Ligue des droits humains (LDH) de Belgique, qui soutient M. Falys aux côtés de Greenpeace et de l’organisation FIAN, qui défend l’accès pour tous à une alimentation de qualité.Si les pouvoirs publics belges ont déjà dû répondre devant les tribunaux de leurs actions insuffisantes face au dérèglement climatique, c’est la première fois dans le pays qu’un contentieux “climat” cible une entreprise du secteur pétrolier.La plaidoirie des avocats de TotalEnergies est prévue le 26 novembre, avant deux autres audiences de débat contradictoire début décembre. Le jugement, qui sera susceptible d’appel, n’est pas attendu avant début 2026.- “Pratiques commerciales trompeuses” -Pourquoi cibler TotalEnergies plutôt qu’une autre firme pétrolière active en Belgique?Le groupe français est “le premier affineur et distributeur” de produits pétroliers dans le pays, selon Céline Romainville de la LDH, qui pointe sa responsabilité “majeure et indéniable” dans les émissions polluantes.En Wallonie, “huit agriculteurs sur dix sont confrontés à de graves difficultés liées au dérèglement climatique”, estime la LDH.De son côté, la multinationale estime qu’il n’est “pas légitime” de dénoncer tout le fonctionnement du système énergétique mondial depuis plus de 100 ans en attaquant une “seule entreprise, qui ne pèse qu’un peu moins de 2% du secteur pétrolier et gazier”.Le géant français a déjà été mis en cause dans des procès climatiques, accusé notamment d’avoir dissimulé pour des raisons économiques sa connaissance de l’impact de son activité sur l’environnement.Fin octobre, il a été condamné à Paris pour “pratiques commerciales trompeuses”, pour avoir vanté ses engagements vers la neutralité carbone d’ici 2050. Les associations environnementales à l’origine de la procédure ont salué “un précédent juridique majeur contre la désinformation climatique des majors pétrolières”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Climat: TotalEnergies au tribunal pour s’expliquer, une première en Belgique

“Ça fait tellement longtemps qu’on prépare et qu’on attend ce jour”: le procès d’un agriculteur belge contre TotalEnergies, qu’il accuse d’être responsable des pertes agricoles liées à la multiplication des événements météorologiques extrêmes, s’est ouvert ce mercredi en Belgique.”Nos arguments sont solides, les arguments de TotalEnergies sont légers”, a assuré l’agriculteur Hugues Falys à l’AFP juste avant le début de l’audience à Tournai, une ville de l’ouest belge, frontalière de la France.Son raisonnement est le suivant: dès lors que les pertes d’un exploitant peuvent être calculées et que la responsabilité climatique du géant pétrolier français est démontrée, la voie serait ouverte pour contraindre l’entreprise à cesser ses investissements dans les énergies fossiles et à se tourner pleinement vers les énergies renouvelables.TotalEnergies, qui a été assigné en justice en 2024, conteste sa mise en cause.”C’est une action que nous déplorons parce que nous pensons que la judiciarisation du débat climatique n’est pas à la hauteur des enjeux”, a estimé auprès de l’AFP Sébastien Champagne, avocat du groupe pétrolier.A son arrivée au tribunal, Hugues Falys a été accueilli par des dizaines de manifestants brandissant des banderoles et arborant des t-shirts “Arrêtez les criminels climatiques”.Le procès s’est ouvert en début de matinée et la parole a été donnée aux plaignants tout au long de la première journée. – “Arrêtez les criminels climatiques” – A l’origine de la procédure, l’agriculteur qui est aussi porte-parole du syndicat agricole Fugea, dit avoir vécu entre 2016 et 2020 dans son exploitation du Hainaut quatre épisodes extrêmes: un violent orage qui a détruit ses cultures de fraises et de pommes de terre, puis trois séquences de sécheresse aux graves conséquences pour son activité d’éleveur bovin.”Ces sécheresses ont diminué considérablement la production de fourrages. Il a fallu diminuer le cheptel avec des conséquences en terme de revenus”, raconte ce pionnier de l’agriculture durable.Les deux objectifs du procès sont “la réparation et la transformation”, fait valoir la Ligue des droits humains (LDH) de Belgique, qui soutient M. Falys aux côtés de Greenpeace et de l’organisation FIAN, qui défend l’accès pour tous à une alimentation de qualité.Si les pouvoirs publics belges ont déjà dû répondre devant les tribunaux de leurs actions insuffisantes face au dérèglement climatique, c’est la première fois dans le pays qu’un contentieux “climat” cible une entreprise du secteur pétrolier.La plaidoirie des avocats de TotalEnergies est prévue le 26 novembre, avant deux autres audiences de débat contradictoire début décembre. Le jugement, qui sera susceptible d’appel, n’est pas attendu avant début 2026.- “Pratiques commerciales trompeuses” -Pourquoi cibler TotalEnergies plutôt qu’une autre firme pétrolière active en Belgique?Le groupe français est “le premier affineur et distributeur” de produits pétroliers dans le pays, selon Céline Romainville de la LDH, qui pointe sa responsabilité “majeure et indéniable” dans les émissions polluantes.En Wallonie, “huit agriculteurs sur dix sont confrontés à de graves difficultés liées au dérèglement climatique”, estime la LDH.De son côté, la multinationale estime qu’il n’est “pas légitime” de dénoncer tout le fonctionnement du système énergétique mondial depuis plus de 100 ans en attaquant une “seule entreprise, qui ne pèse qu’un peu moins de 2% du secteur pétrolier et gazier”.Le géant français a déjà été mis en cause dans des procès climatiques, accusé notamment d’avoir dissimulé pour des raisons économiques sa connaissance de l’impact de son activité sur l’environnement.Fin octobre, il a été condamné à Paris pour “pratiques commerciales trompeuses”, pour avoir vanté ses engagements vers la neutralité carbone d’ici 2050. Les associations environnementales à l’origine de la procédure ont salué “un précédent juridique majeur contre la désinformation climatique des majors pétrolières”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Face au changement climatique, méditez! L’appel d’une des responsables de l’accord de Paris

Il y a dix ans, Christiana Figueres fut l’une des architectes de l’accord de Paris. Pour gérer le stress des négociations climatiques et l’anxiété liée au réchauffement de la planète, elle a une recommandation: la méditation.Alors à la tête de l’agence ONU Climat, cette native du Costa Rica joua en 2015 un rôle-clé dans l’élaboration de l’accord historique conclu dans la capitale française, où la communauté internationale s’est engagée à prendre des mesures pour limiter le réchauffement.Dix ans plus tard, elle était la semaine dernière dans la ville amazonienne de Belem, au Brésil, pour la COP30, où les négociations battent leur plein pour tenter d’atteindre un nouveau consensus face à l’urgence climatique.Dans un entretien à l’AFP, Christiana Figueres prône la “résilience personnelle” face aux circonstances “sans précédent” que traverse l’humanité.À ce titre, elle organise des retraites de méditation auxquelles participent, entre autres, des négociateurs des conférences de l’ONU sur le climat, pour y apprendre notamment des techniques de respiration afin de réduire le stress.QUESTION: Quel est le rapport entre la méditation et le changement climatique?RÉPONSE: “Au fil des années, nous avons constaté que les mesures pour faire face au changement climatique n’ont pas été à la hauteur, ni à la vitesse ni de l’ampleur souhaitées, selon les scientifiques. Beaucoup de personnes, en particulier les jeunes qui travaillent sur ce sujet, ont commencé à se sentir de plus en plus anxieux. Cela me fait beaucoup de peine de voir que beaucoup de jeunes ont décidé de ne pas avoir d’enfants, par exemple, parce qu’ils ne veulent pas les voir vivre sur une planète dans cet état.Beaucoup de personnes qui se consacrent à ce sujet depuis des années ressentent que leur impact a été minime ou insignifiant, et tombent dans un gouffre de désespoir, de frustration. Cela nuit à leur santé mentale. La méditation aide à renforcer la résilience personnelle. Et je suis convaincue que, bien que nous travaillions tous pour la résilience planétaire, il est très difficile de le faire sans cette résilience personnelle.”Q: Et pour vous, à titre personnel, quelle a été l’importance de la méditation dans votre combat contre le changement climatique?R: “Je ne sais pas si j’aurais pu supporter de travailler dans ce domaine tout au long de ces décennies sans la méditation, sans me connecter à la nature, aux autres personnes. Je n’aurais pas pu y faire face aussi longtemps, et avec autant d’efforts.”Q: Cette pratique trouve-t-elle un écho parmi les négociateurs de la COP30 ?R: “Nous avons organisé des retraites avec 800 personnes à travers le monde. Il y a parmi eux des négociateurs ou leurs collaborateurs, qui apprennent ces techniques (de méditation) et les mettent en pratique à la COP. Mais on ne peut pas dire qu’on va concevoir le programme quotidien de la COP autour de cela. C’est une décision personnelle de chacun.”Q: En quoi cela peut-il faciliter les négociations?R: “Cela les facilite dans le sens où, quand on apprend à écouter, on devient un meilleur négociateur.”Q: Qu’attendez-vous de la COP30?R: “Je pense que ce qui va ressortir de cette COP, c’est qu’on va se rendre compte que, bien que l’aspect politique demeure important, la réalité économique face au changement climatique prend de plus en plus d’ampleur. C’est le fait de savoir que toutes ces technologies (propres) sont tout simplement supérieures et très compétitives par rapport aux technologies polluantes. Et ce progrès de ces technologies est visible dans tous les secteurs, dans tous les pays. C’est un progrès qui ne s’arrêtera pas.”

Stocks steadier before key Nvidia results

Stocks recovered slightly Wednesday following heavy losses as investors awaited Nvidia earnings for further clues about whether AI-fuelled valuations are justified.Most of the main indexes in New York and Europe were higher, though London was lower. Bitcoin held above $90,000, the dollar strengthened and oil prices dropped. “The selling pressure had moderated from Monday (but) investors were unwilling to add to their overall exposure ahead of tonight’s earnings update from chip giant Nvidia,” said David Morrison, senior market analyst at Trade Nation.Investors have endured a tough November as speculation has grown that the tech-led rally this year may have gone too far, and valuations have become frothy enough to warrant a stiff correction.With the Magnificent Seven — including Amazon, Meta, Alphabet and Apple — powering recent record highs on Wall Street, there are worries that a change in sentiment could have huge ripple effects on markets.Chip giant Nvidia is the biggest of the bunch, last month becoming the first $5-trillion company, and will report third-quarter results after the market shuts. “The slightest bit of news to disappoint investors has the potential to whip up a tornado across global markets,” said Russ Mould, investment director at AJ Bell.Nvidia shares were up 2 percent in morning trading in New York.Wall Street’s S&P 500 has dropped four days in a row, with investors nervous that any sign of weakness could be the pin that pops the artificial intelligence bubble, having spent months fearing that the hundreds of billions invested may have been excessive.A Bank of America survey of fund managers found that more than half thought AI stocks were already in a bubble and 45 percent thought that that was the biggest “tail risk” to markets, more so than inflation.That came after the BBC released an interview with the head of Google’s parent company Alphabet — Sundar Pichai — who warned every company would be impacted if the AI bubble were to burst.Investors will also be looking at the Federal Reserve’s release later Wednesday of its minutes from its late October meeting for clues on the direction of interest rates. In Paris, Air France shares were up 2.4 percent after officially expressing interest in taking a stake in Portuguese carrier TAP.Oil prices were lower as reports of higher US reserves outweighed any concern over Ukrainian attacks on Russian oil installations.- Key figures at around 1440 GMT -New York – Dow: UP LESS THAN 0.1 percent at 46,105 New York – S&P 500: UP 0.3 percent at 6,636.64 New York – Nasdaq Composite: UP 0.5 percent at 22,547.87 London – FTSE 100: DOWN 0.2 percent at 9,529.57 pointsParis – CAC 40: UP 0.2 percent at 7,980.77Frankfurt – DAX: UP 0.4 percent at 23,282.92Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.3 percent at 48,537.70 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.4 percent at 25,830.65 (close)Shanghai – Composite: UP 0.2 percent at 3,946.74 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.1565 from $1.1580Pound/dollar: DOWN at $1.3114 from $1.3146Dollar/yen: UP at 156.37 yen from 155.53 yen on TuesdayEuro/pound: UP at 88.20 from 88.09 penceBrent North Sea Crude: DOWN 2.6 percent at $63.23 per barrelWest Texas Intermediate: DOWN 2.6 percent at $59.15 per barrel

The gruelling search for Gaza’s dead under the rubble

Standing beside the mound of rubble that was once his home, Ahmed Salim cannot hold back the tears as he struggles to retrieve the bodies of loved ones trapped underneath tonnes of debris.Over 30 people were killed when his home was struck, he told AFP, among them “my wife, my children, my mother, my father”.”I’m the only one who survived,” he told AFP, pointing to the pile of broken concrete and twisted metal that was once a five-storey building in Gaza City’s Zeitoun neighbourhood.The building was destroyed on December 24, 2024 and he has been waiting ever since to retrieve their bodies and give them a proper burial.”The only thing that matters to me is to be able to bury them,” the 43-year-old said.After two years of war between Israel and Hamas that ravaged the Gaza Strip, thousands of other Palestinians are in a similar situation.According to UN data, as of late September, the Israeli military had damaged or destroyed around 83 percent of the buildings in Gaza that stood prior the war.The densely-populated Palestinian territory is covered in 61.5 million tonnes of debris: nearly 170 times the weight of New York City’s Empire State Building.Mahmud Bassal, spokesman for Gaza’s civil defence agency, estimates that about 10,000 bodies are buried under the rubble.”We cannot extract thousands of bodies without heavy machinery. We need the means to lift the roofs and the tonnes of cement,” said Bassal, whose organisation conducts search and rescue operations in Gaza.- ‘Help me retrieve them’ -Iyad Rayan holds out the same hope as Salim: burying his wife and children with dignity.”My wife, my son Samir and my daughter Lana are still here under the rubble,” he told AFP by the wreckage of his Gaza City home, which he said was destroyed in early October this year.”I want to send an appeal to the whole world: help me retrieve them,” the 55-year-old said.Amal Abdel Aal is waiting for heavy equipment to enter the Gaza Strip so the bodies of her son and brother can be recovered.They have been under the rubble in the Sabra neighbourhood of Gaza City since the early days of the two-year war.”They never leave my thoughts. My heart aches at the thought of dogs reaching their bodies and eating them,” said the 57-year-old woman now living in southern Gaza, where hundreds of thousands of people have sought shelter during the war.”I will only find relief when I have buried them, even if only a single bone remains.”After the ceasefire began on October 10, Israel allowed Egyptian bulldozers to enter Gaza to help recover the remains of hostages, to be returned under the US-brokered truce deal.”The world is unfair. We see bulldozers digging to retrieve the Israeli prisoners, while no one cares about the thousands of our martyrs,” said Abdel Aal.- ‘Sadness, loss and pain’ -The October 7, 2023 Hamas attack on Israel resulted in the deaths of 1,221 people.Israel’s retaliatory assault on Gaza killed more than 69,500 people, according to figures from the Hamas-run territory’s health ministry that the UN considers reliable.Since the ceasefire, Palestinians have been able to recover around 500 bodies in areas that emergency workers could access following the partial withdrawal of Israeli forces, Bassal said.The halt in fighting allowed Amer Abu al-Tarabish to return to Beit Lahia in northern Gaza, he said, to extract the bodies of his parents from the ruins of their family home “with my bare hands”.”My parents, my brother and his children, his wife, my uncle, his wife and their children… Thirty people remained under the rubble for more than a year,” he said.”I pulled out their bodies intact; they were not decomposed,” he recounted, adding that he was “overwhelmed by sadness, loss and pain”.”I was able to bring them out one by one, say goodbye to them, and imprint their faces in my memory before burying them.”- Dignity -For other Gaza residents, even this small consolation may never come.Bassal noted that thousands of people had been reported missing, especially during major population displacements as the fighting shifted.”We don’t know whether they were killed or arrested” by Israeli forces, he said.As for families who buried their loved ones hastily during the war, many consider those graves to be temporary, or feel that proper rites have not yet been observed.Mohammed Naim, 47, said his family had to bury 43 relatives in just seven graves.”We placed the remains of each family in a single grave,” he said.”But we swore over their graves that we would exhume them and rebury them, with dignity, in Gaza City.”

Santé: un vaste appel à accélérer la lutte contre les aliments ultra-transformés

Les aliments ultra-transformés constituent une réelle menace pour la santé, selon un vaste collectif de chercheurs qui publient ce mercredi une série d’études dans le Lancet, accusant en outre l’industrie agrolimentaire de semer le doute sur le sujet.Les industriels appliquent “des tactiques dignes de l’industrie du tabac” pour décrédibiliser les recherches sur les aliments ultra-transformés, a estimé, lors d’une conférence de presse organisée par le Lancet, Chris van Tulleken, l’un des principaux auteurs de l’une de ces études, publiées par la grande revue médicale avec l’ambition de dresser un panorama de référence sur le sujet.Ces trois études s’inscrivent dans un contexte où les inquiétudes sanitaires s’accroissent autour des aliments ultra-transformés, mais où de vives controverses scientifiques demeurent autour de l’ampleur des risques.Selon certains scientifiques, le terme d’aliments ultra-transformés, qui s’applique en gros à des produits résultant de processus industriels complexes et recombinant des ingrédients variés, recouvre une réalité trop floue, au risque d’un certain alarmisme.Selon d’autres chercheurs, ces doutes sont illégitimes en l’état des connaissances et sont instrumentalisés par l’industrie agro-alimentaire afin de bloquer toute mesure visant à réduire la consommation d’aliments ultra-transformés.Les auteurs des études du Lancet s’inscrivent clairement dans ce second camp. Parmi eux figure l’épidémiologiste Carlos Monteiro, créateur d’un système dit Nova pour déterminer si un aliment est ultra-transformé. Cette classification sert largement de référence, mais sa méthodologie ne fait pas l’unanimité.Les critiques pointent notamment le fait que, selon les définitions de Nova, des produits comme des laits végétaux ou du pain pourraient être classés comme ultra-transformés, alors qu’ils sont largement considérés comme sains.M. Monteiro est le principal auteur de la première étude du Lancet, qui compile une centaine de travaux scientifiques pour établir l’état des connaissances sur les risques des aliments ultra-transformés. Elle conclut que leur consommation est associée à de multiples pathologies, comme l’obésité et le diabète, ainsi plus largement qu’une mort prématurée.- Interdire la publicité -Il existe des “critiques scientifiques valables” de Nova, admettent les auteurs, mais celles-ci sont sans commune mesure avec l’entreprise de déstabilisation menée par l’industrie. Ils appellent à des études plus poussées pour distinguer l’effet de certains processus industriels, comme par exemple ceux qui aromatisent artificiellement les yaourts.La seconde étude fait le point sur la consommation d’aliments ultra-transformés et conclut qu’elle représente déjà plus de la moitié des calories absorbées dans des pays comme les Etats-Unis ou le Royaume-Uni.La troisième étude se penche sur les stratégies des grands groupes de l’agroalimentaire – les huit principaux étant Nestlé, PepsiCo, Unilver, Coca-Cola, Danone, Fomento, Economico Mexicano, Mondelez et Kraft Heinz -, les accusant d’avoir agressivement promu depuis plusieurs décennies des produits fabriqués à partir d’ingrédients de médiocre qualité. A l’issue de ce panorama global, les chercheurs concluent tous à l’urgence d’agir contre la consommation d’aliments ultra-transformés, notamment en interdisant les publicités visant les enfants, ou en taxant certains de ces produits. L’argent récupéré pourrait, selon les chercheurs, financer des programmes facilitant l’accès à des produits frais pour les ménages aux plus faibles revenus.Ce vaste dossier a été plutôt salué par des chercheurs n’y ayant pas participé et gardant des réticences quant à certains points méthodologiques.”C’est sûr que les auteurs de ces études sont biaisés en faveur de Nova puisqu’ils l’ont créé”, a jugé Hilda Mulrooney, nutritionniste à l’université Kingston de Londres, soulignant que l’on ignorait encore largement par quels mécanismes précis les aliments ultra-transformés pourraient nuire à la santé.Mais “il est largement temps d’agir” face à ces produits, a-t-elle reconnu, citant leur coût élevé “pour les individus, les systèmes de santé et les finances publiques”, tout en soulignant que les milieux les plus pauvres sont les plus frappés avec un risque “disproportionné” de maladies chroniques.

Trump’s embrace of crown prince ushers in new era in US-Saudi ties

Crown Prince Mohammed bin Salman’s trip to Washington has been a triumph, with Donald Trump rolling out the red carpet for “the future king” and absolving him of the criticism he has faced for years.The heir to the Saudi throne was given a lavish welcome during his visit to the White House Tuesday on par with what American leaders regularly receive when they visit the kingdom.The trip marked the first visit by the prince to the US since the 2018 murder of journalist Jamal Khashoggi by Saudi agents sparked global outrage and transformed the heir into a pariah.The state visit was all the more surprising because the prince is not the kingdom’s official head of state — a fact that did not stop President Donald Trump from rolling out the literal red carpet for the de facto ruler.Here’s a quick rundown of what the Saudis achieved during this trip and what it means for the future of the relationship.- What was different this time? -Despite being long-time allies, there has been unease between the Americans and Saudis for years. US concerns over human rights issues, memories of the September 2001 attacks carried out by mostly Saudi hijackers and fears over the kingdom’s links to extremism have cast a long shadow over the partnership. But the relationship is undergoing a striking upgrade. On Tuesday, the heir to the Saudi throne was treated to a fly-over by military jets, an escort by an honour guard mounted on horseback and a red-carpet reception accompanied by trumpets. There was also a candle lit, black-tie dinner Tuesday night with the likes of footballer Cristiano Ronaldo, tech titan Elon Musk and Apple CEO Tim Cook ahead of a major Saudi-backed investment conference later this week. There was no lecturing about human rights during this visit. Instead, Trump went on the offensive to defend Prince Mohammed when the subject of Khashoggi’s murder was broached by reporters in the Oval Office. “This lavish reception in Washington with Donald Trump definitively establishes MBS as a privileged partner of the United States and shows that the centre of gravity of the Arab world is now located in Riyadh,” Karim Bitar, professor at Sciences Po in Paris, told AFP, referring to the prince by his initials.- But what did Riyadh actually secure? -The Saudis received US commitments on a variety of issues and a major defence deal that the kingdom has spent years lobbying for. Deals included the future sale of the US’s most advanced aircraft — the F35 stealth fighter jet — along with an agreement paving the way for a potential civil nuclear power programme in the kingdom and the naming of Saudi Arabia as a major non-NATO ally. But beyond deals, the trip also cemented the US’s backing of Prince Mohammed following years of strained ties over the Khashoggi murder. “The main thing Saudi Arabia gained from this was really about MBS, showing that he is an integral part of the US-Saudi relationship ahead of him becoming king,” said Andrew Leber is a nonresident scholar in the Carnegie Middle East Program.On Trump’s goal of normalising ties between Riyadh and Israel, Prince Mohammed said it remained possible, but insisted a “clear path” to Palestinian statehood was needed first.- How is the trip being received back home? -Saudis were gushing over the treatment the crown prince was treated to in Washington, and headlines in the papers dripped with approval.”Mohammed bin Salman and Trump… a partnership without limits” proclaimed one banner in Asharq Al Awsat newspaper.Broadcasters have also been airing highlights of the meeting and the embrace between Trump and the crown prince on repeat on Wednesday. Saudis on social media also praised the regal reception, while others were also quick to point out that First Lady Melania Trump’s evening gown matched the colour of the Saudi flag. One social media user called the fashion diplomacy move “a smart protocol gesture” that was full of “respect” for the crown prince. “The relationship is no longer confined to oil and security,” wrote Faisal J. Abbas, the editor-in-chief of Arab News in an editorial in the Saudi daily.  “Nuclear cooperation, space exploration, artificial intelligence and advanced technologies are now on the table. This is not just a bilateral upgrade — it is a strategic leap.” 

L’UE veut assouplir ses règles sur l’IA, et s’attaque aux bandeaux pour les cookies

 L’Union européenne a annoncé mercredi une série de mesures visant à réduire le fardeau réglementaire dans le domaine de l’intelligence artificielle et des données, au nom de l’urgence à redresser la compétitivité de l’Europe, tout en se défendant d’affaiblir les droits des citoyens et des consommateurs.La Commission européenne propose notamment de donner plus de temps aux entreprises pour appliquer ses nouvelles règles sur les systèmes d’intelligence artificielle dits à “hauts risques”, après des appels de part et d’autre de l’Atlantique à assouplir la réglementation.L’UE s’est dotée l’an dernier d’une ambitieuse loi en matière d’IA (AI Act), qui doit entrer en vigueur sur plusieurs années, et Bruxelles veut désormais donner au secteur jusqu’à fin 2027, au lieu d’août 2026, pour se conformer aux obligations sur ces systèmes à hauts risques. Il s’agit d’IA qui concernent des domaines sensibles comme la sécurité, la santé ou les droits fondamentaux.C’est l’une des mesures phares d’un projet de loi de simplification de la réglementation en matière numérique, présenté mercredi par Bruxelles.L’exécutif européen assure avoir écouté les entreprises du secteur, qui craignent de ne pas être prêtes à temps, et dénoncent des charges supplémentaires.- “Encombrement réglementaire” -“Nos règles ne doivent pas être un fardeau, mais une valeur ajoutée. D’où la nécessité de prendre des mesures immédiates pour se débarrasser de l’encombrement réglementaire”, a affirmé lors d’une conférence de presse Henna Virkkunen, vice-présidente de la Commission chargée du Numérique.Les dirigeants français et allemand ont eux-mêmes appelé l’UE à faire une pause d’un an dans l’application de l’AI Act, lors d’un sommet mardi à Berlin, afin d’aider à redynamiser l’économie européenne et à combler le retard de ses entreprises en matière d’IA.Le groupe américain OpenAI avait aussi appelé Bruxelles à mettre fin à l’enchevêtrement des règles européennes (AI Act, DMA, DSA, GDPR…) et nationales, y voyant une occasion pour l’Europe de “renouer avec la prospérité et le progrès”.Mais les défenseurs d’une régulation stricte de l’IA, pour lutter contre les risques de dérives, font valoir que la réglementation n’est pas responsable du retard technologique européen et invoquent des causes plus profondes comme le manque de champions européens de la tech, qui empêche le Vieux Continent d’égaler les investissements astronomiques des géants américains, ou la difficulté à retenir les chercheurs les plus talentueux.Autre point qui suscite la grande inquiétude des défenseurs de la protection des données personnelles, la Commission veut autoriser l’utilisation de données privées pour le développement des modèles d’IA, en cas d'”intérêt légitime”, et revoir la définition des données personnelles.- “Attaque contre les droits numériques” – Pour autant, “simplifier ne veut pas dire que nous allons relâcher nos règles”, a assuré Mme Virkkunen. “Nous avons étudié avec une grande précaution ce que nous pouvons faire pour favoriser l’innovation, tout en respectant la vie privée des citoyens”.Ce que propose la Commission représente “la plus grande attaque contre les droits numériques des Européens depuis des années”, a répliqué dans un communiqué le militant autrichien de la protection des données Max Schrems.Par ailleurs, parmi les propositions aux conséquences les plus visibles pour les internautes, la Commission veut lutter contre la multiplication des bandeaux d’autorisation ou de refus des cookies, ces outils de mesure et de pistage publicitaire.Ces bandeaux omniprésents agacent de nombreux utilisateurs, même s’ils servent à leur donner un meilleur contrôle sur leurs données. Bruxelles voudrait réduire et simplifier ces bandeaux et permettre aux internautes de répondre en seul clic. De plus, leur choix serait valable pour six mois, leur évitant de répéter l’opération chaque fois qu’ils se rendent sur le même site.L’organisation patronale BusinessEurope a salué des mesures qui répondent “aux demandes légitimes et anciennes des entrepreneurs européens” et a appelé les États membres et le Parlement européen à les approuver rapidement.Mais les eurodéputés semblent très divisés. Si la droite salue les assouplissements, les sociaux-démocrates appellent à ne pas “déréglementer et affaiblir le cadre juridique numérique soigneusement construit par l’UE”.