Prisons: Darmanin présente un plan “zéro portable”

Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé vendredi le lancement d’un plan “zéro portable”, visant à rendre six établissements pénitentiaires “complètement étanches” aux mobiles.Le plan d’expérimentation démarre “dès aujourd’hui”, vendredi, a précisé le garde des Sceaux lors d’une visite de la prison de la Santé, à Paris. Une enveloppe de 29 millions d’euros y est consacrée, a précisé le directeur de l’administration pénitentiaire, Sébastien Cauwel.”Ce seront plus de 5.500 détenus qui seront concernés”, selon ce dernier.Les six prisons choisies sont les maisons d’arrêt de la Santé, Arras, Dijon, Toulouse, Toulon et Rennes. Dans certaines d’entre elles, l’envoi de téléphones ou de drogue est “un sport quotidien”, a déclaré M. Darmanin, qui a souligné que “80.000” téléphones portables avaient été saisis dans les établissements pénitentiaires en 2024.Les travaux de sécurisation seront réalisés “en moins de six à sept mois”, a précisé le ministre.Pour assurer cette étanchéité, des scanners seront installés pour les paquetages des détenus, ainsi que des portiques à ondes millimétriques car, selon lui, “il était plus compliqué de prendre l’avion que de rentrer dans une prison”.Le coût des systèmes de brouillage de téléphone, “extrêmement efficaces”, est chiffré “entre quatre et cinq millions d’euros par établissement”.La couverture des cours de promenade sera faite en 2026 pour empêcher les “projections” de téléphones dans les enceintes de ces prisons.L’objectif est ensuite de généraliser le dispositif à l’ensemble des établissements pénitentiaires en France.Le “réarmement de la sécurité” s’inscrit dans la continuité de réformes inspirées de la “loi anti-mafia italienne” pour “lutter contre la récidive” et doit notamment “empêcher des chefs de réseau de commander des assassinats” depuis leur cellule, a expliqué M. Darmanin.”Tant mieux pour ces établissements et oui, le renforcement des dispositifs sécuritaires est indispensable. Mais pour les 180 autres, on fait quoi ? (…) Un plan de sécurisation global, avec une harmonisation sur l’ensemble du territoire hexagonal et d’Outre-mer aurait été une réponse claire et sans ambiguïté”, a réagi dans un communiqué le syndicat pénitentiaire Ufap-Unsa Justice.”Au-delà du matériel indispensable, nous avons besoin de renforcer l’arsenal législatif et surtout d’un apport massif d’agents pour combattre efficacement ce fléau”, a poursuivi le syndicat.Sur ce point, le ministre Darmanin a également annoncé le recrutement de 1.000 agents pénitentiaires supplémentaires l’année prochaine, précisant que c’était “le plus fort recrutement de toutes les administrations”.

What are Russian forces doing in Mali amid jihadist blocade?Fri, 21 Nov 2025 17:35:41 GMT

Russian forces fighting in Mali have failed to break the country free from a stifling fuel blockade and attacks waged by suspected jihadists, as the wider Sahel region becomes further mired in conflict.After turning its back on former colonial power France, Mali’s junta government in 2021 pivoted to Russia and its notorious Wagner paramilitary group, …

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Budgets: Lecornu veut parvenir à un compromis, exclut à ce stade une loi spéciale

Le camp gouvernemental reste déterminé à parvenir à un compromis sur les budgets et à éviter le vote d’ici à la fin de l’année d’une loi spéciale destinée à assurer la continuité des finances publiques, a fait savoir vendredi Matignon.”Tous les participants veulent parvenir à un compromis”, a fait savoir l’entourage du Premier ministre Sébastien Lecornu à l’issue d’une réunion des groupes parlementaires soutenant le gouvernement, et des ministres chargés des budgets de l’Etat (PLF) et de la Sécurité sociale (PLFSS).”Il faut que cela fonctionne. Il faut parvenir à sortir des coups tactiques des extrêmes qui rendent la copie insincère”, a-t-on ajouté à quelques heures d’un rejet probable du projet de budget de l’Etat en première lecture à l’Assemblée.Toujours en cours d’examen, ce projet de budget de l’État pour 2026 risque de ne pas pouvoir être soumis à un vote définitif avant Noël, en raison d’un calendrier surchargé et de désaccords persistants.Vendredi après-midi les députés ont commencé à débattre du financement des collectivités locales, entrevoyant à peine le bout de la première partie du texte, consacré aux “recettes”. Ne convenant à personne, elle sera presque assurément rejetée, emportant ainsi tout le texte dont la partie “dépenses”, sans qu’elle soit examinée. Le vote est attendu dans la nuit ou samedi. L’ensemble du texte initial serait envoyé au Sénat, qui devrait s’en saisir le 27 novembre dans l’hémicycle.Une source gouvernementale suggère de regarder les “explications de vote” à l’Assemblée, anticipant “plusieurs nuances de +non+” entre “+je censure, c’est la destitution ou rien+ et +je vote contre mais je considère telle ou telle mesure+”.A la première lecture “les députés se comptent”, mais la deuxième lecture “sera le juge de paix et l’heure des compromis”, ajoute cette source, qui espère une adoption du PLFSS pour envoyer “un signal positif” sur les débats concernant le PLF.- Rendez-vous “précipité” -A la “mi-temps du processus budgétaire”, la réunion à Matignon qui a duré près de deux heures visait, selon l’entourage du Premier ministre, à “articuler le travail entre les députés et les sénateurs” et à “préparer les nouvelles et prochaines lectures”.Mais le chef de file des députés LR Laurent Wauquiez n’était pas présent ni représenté. Son homologue au Sénat Mathieu Darnaud était représenté par Frédérique Puissat.Le rendez-vous a été “précipité, on a bien compris que ça allait finir en loi spéciale”, résume un cadre du socle, qui a séché le déjeuner rue de Varenne.La veille, le ministre des Relations avec le Parlement, Laurent Panifous, avait annoncé que le gouvernement présenterait un projet de loi spéciale si les parlementaires ne parvenaient pas à terminer l’examen des budgets “avant le 31 décembre”.La loi spéciale, qui permet à l’Etat de continuer à percevoir les impôts existants, accompagnée d’un décret gelant les dépenses, a été utilisée fin 2024 après la chute du gouvernement de Michel Barnier.Ce qui écarte le scénario d’un recours à des ordonnances pour faire passer le budget. Sébastien Lecornu “ne (le) souhaite pas”, a déclaré le ministre à propos de ces textes qui permettent au gouvernement d’adopter des mesures sans passer par la procédure législative ordinaire.La présentation d’un projet de loi spéciale, qui doit survenir en théorie avant le 19 décembre, entraînerait la reprise des débats pour un véritable budget “au début de l’année prochaine”, avait précisé M. Panifous, dans des propos lors d’une conférence des présidents du Sénat et confirmés par son entourage.Un autre scénario, mis en avant par le rapporteur général du budget Philippe Juvin dans une interview au Figaro, serait que le gouvernement revienne sur sa décision de ne pas utiliser l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, et tente de faire passer avant la fin de l’année son budget par ce moyen, en escomptant la non-censure du PS. Quant au budget de la Sécurité sociale, il est en cours de profonde réécriture au Sénat. La chambre haute, dominée par la droite, continuait vendredi de remanier la copie, rejetant les concessions du gouvernement au PS.bur-parl-are/hr/bow

Budgets: Lecornu veut parvenir à un compromis, exclut à ce stade une loi spéciale

Le camp gouvernemental reste déterminé à parvenir à un compromis sur les budgets et à éviter le vote d’ici à la fin de l’année d’une loi spéciale destinée à assurer la continuité des finances publiques, a fait savoir vendredi Matignon.”Tous les participants veulent parvenir à un compromis”, a fait savoir l’entourage du Premier ministre Sébastien Lecornu à l’issue d’une réunion des groupes parlementaires soutenant le gouvernement, et des ministres chargés des budgets de l’Etat (PLF) et de la Sécurité sociale (PLFSS).”Il faut que cela fonctionne. Il faut parvenir à sortir des coups tactiques des extrêmes qui rendent la copie insincère”, a-t-on ajouté à quelques heures d’un rejet probable du projet de budget de l’Etat en première lecture à l’Assemblée.Toujours en cours d’examen, ce projet de budget de l’État pour 2026 risque de ne pas pouvoir être soumis à un vote définitif avant Noël, en raison d’un calendrier surchargé et de désaccords persistants.Vendredi après-midi les députés ont commencé à débattre du financement des collectivités locales, entrevoyant à peine le bout de la première partie du texte, consacré aux “recettes”. Ne convenant à personne, elle sera presque assurément rejetée, emportant ainsi tout le texte dont la partie “dépenses”, sans qu’elle soit examinée. Le vote est attendu dans la nuit ou samedi. L’ensemble du texte initial serait envoyé au Sénat, qui devrait s’en saisir le 27 novembre dans l’hémicycle.Une source gouvernementale suggère de regarder les “explications de vote” à l’Assemblée, anticipant “plusieurs nuances de +non+” entre “+je censure, c’est la destitution ou rien+ et +je vote contre mais je considère telle ou telle mesure+”.A la première lecture “les députés se comptent”, mais la deuxième lecture “sera le juge de paix et l’heure des compromis”, ajoute cette source, qui espère une adoption du PLFSS pour envoyer “un signal positif” sur les débats concernant le PLF.- Rendez-vous “précipité” -A la “mi-temps du processus budgétaire”, la réunion à Matignon qui a duré près de deux heures visait, selon l’entourage du Premier ministre, à “articuler le travail entre les députés et les sénateurs” et à “préparer les nouvelles et prochaines lectures”.Mais le chef de file des députés LR Laurent Wauquiez n’était pas présent ni représenté. Son homologue au Sénat Mathieu Darnaud était représenté par Frédérique Puissat.Le rendez-vous a été “précipité, on a bien compris que ça allait finir en loi spéciale”, résume un cadre du socle, qui a séché le déjeuner rue de Varenne.La veille, le ministre des Relations avec le Parlement, Laurent Panifous, avait annoncé que le gouvernement présenterait un projet de loi spéciale si les parlementaires ne parvenaient pas à terminer l’examen des budgets “avant le 31 décembre”.La loi spéciale, qui permet à l’Etat de continuer à percevoir les impôts existants, accompagnée d’un décret gelant les dépenses, a été utilisée fin 2024 après la chute du gouvernement de Michel Barnier.Ce qui écarte le scénario d’un recours à des ordonnances pour faire passer le budget. Sébastien Lecornu “ne (le) souhaite pas”, a déclaré le ministre à propos de ces textes qui permettent au gouvernement d’adopter des mesures sans passer par la procédure législative ordinaire.La présentation d’un projet de loi spéciale, qui doit survenir en théorie avant le 19 décembre, entraînerait la reprise des débats pour un véritable budget “au début de l’année prochaine”, avait précisé M. Panifous, dans des propos lors d’une conférence des présidents du Sénat et confirmés par son entourage.Un autre scénario, mis en avant par le rapporteur général du budget Philippe Juvin dans une interview au Figaro, serait que le gouvernement revienne sur sa décision de ne pas utiliser l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, et tente de faire passer avant la fin de l’année son budget par ce moyen, en escomptant la non-censure du PS. Quant au budget de la Sécurité sociale, il est en cours de profonde réécriture au Sénat. La chambre haute, dominée par la droite, continuait vendredi de remanier la copie, rejetant les concessions du gouvernement au PS.bur-parl-are/hr/bow

Prévert détrôné par Mistinguett ? L’appartement du poète menacé par un projet d’expansion du Moulin Rouge

L’appartement parisien de Jacques Prévert tombera-t-il aux oubliettes ? Un projet d’expansion du Moulin Rouge destiné à ressusciter la scène de la légendaire Mistinguett des années folles menace l’ancienne demeure du poète, au coeur de Montmartre.Le Conseil de Paris réuni cette semaine a adopté un voeu demandant à l’Etat d’intervenir “rapidement” pour sauver ce patrimoine “unique”, témoin de l’histoire culturelle et littéraire de la capitale.Jacques Prévert vécut plus de 20 ans Cité Véron, une étroite impasse bordée de vignes située derrière les ailes du cabaret du boulevard de Clichy, avant de s’installer en Normandie peu avant sa mort en 1977.Son appartement ouvre sur une terrasse qu’il partageait avec Boris Vian et sa seconde épouse, Ursula Vian-Kübler, où se déroulaient les fêtes du Collège de Pataphysique, la société savante parodique inventée par Alfred Jarry.Mais il fait aussi partie d’un site emblématique de l’histoire du spectacle vivant, celui où la légende du music-hall, Mistinguett, s’est produite pendant plus de dix ans, jusqu’au début des années 1930.Ses grandes revues hissèrent le temple du “french cancan” au sommet de sa gloire, lui qui avait été entièrement détruit par un incendie en 1915.”La +salle Mistinguett+, c’est la salle historique du Moulin Rouge”, explique à l’AFP son directeur général, Jean-Victor Clérico.Le réhabilitation du site, à l’origine un théâtre à l’italienne, offrirait aux futures revues un “cadre scénique plus fort” que la salle accueillant aujourd’hui le public – entre 550.000 et 600.000 visiteurs par an – jugée “en bout de course”.Le cabaret parisien a donc décidé en septembre dernier de ne pas renouveler les baux des appartements de Jacques Prévert et Boris Vian, dont il est propriétaire depuis 2009, et que la salle Mistinguett englobait.”On a jusqu’à mars 2026 pour partir”, se désole auprès de l’AFP Eugénie Bachelot-Prévert, la petite-fille du poète et scénariste. Siège de l’association “Chez Jacques Prévert”, l’appartement est aussi un petit musée qu’on peut visiter, seulement certains jours et sur demande.- “Toute la mémoire de mon grand-père” -Il contient le bureau de l’écrivain, son vieux téléphone, sa salle à manger, ses petites toiles et la chambre de sa fille Michèle, meublée du lit à baldaquin qui servit de décor au film Notre-Dame de Paris (1956) avec Gina Lollobrigida.”Toute la mémoire de mon grand-père est là”, résume l’héritière. Elle fait aussi valoir l’architecture si particulière à l’appartement que l’écrivain fit aménager par Jacques Couëlle, réputé pour ses maisons aux formes organiques et sculpturales.Avec ses murs creusés de niches et blanchis à la chaux, c’est aussi “cet esprit méditerranéen en plein Paris qui sera détruit par le projet de transformation du Moulin Rouge”, s’inquiète Eugénie Bachelot-Prévert. Le Moulin Rouge lui a suggéré de relocaliser l’appartement ailleurs, emportant son mobilier.Mais “une reconstitution ailleurs ne saurait restituer l’esprit et l’énergie du quartier Montmartre, inscrit dans la mémoire collective et dans l’histoire artistique du XXe siècle”, selon la mairie de Paris.Le voeu émanant des élus communistes demande à l’Etat de “reconnaître et protéger sans délai” le site “in situ”, “dans le respect de sa mémoire”. L’héritière de Prévert, qui projette d’en faire un musée permanent, est en discussions avec la Direction régionale des affaires culturelles (Drac). “Le ministère de la Culture suit avec attention ce dossier” et “échange actuellement” avec les parties concernées pour trouver une solution, a-t-il répondu à l’AFP. Le maire du 18e arrondissement, Eric Lejoindre, a proposé de son côté une médiation pour “regarder les solutions qui garantissent l’histoire du site tout en respectant les droits de propriété du Moulin Rouge”. Sans retour pour l’instant, a-t-il précisé à l’AFP.”Nos élus ont voulu prendre un coup de projecteur en amont des municipales. A aucun moment ils ne sont intéressés à notre projet, alors qu’ils sont bien contents de prendre la lumière du Moulin Rouge quand il faut”, s’agace pour sa part Jean-Victor Clérico.Il précise vouloir “laisser le temps de la discussion” avec les ayants droit de Jacques Prévert et Boris Vian, au-delà de mars 2026, sachant que la réhabilitation de la salle Mistinguett “s’étendra sur plusieurs années d’ici 2030”.Interrogée par l’AFP, Nicole Bertolt, mandataire du patrimoine de Boris Vian, a dit observer avec le petit-fils de l’écrivain “un temps de réflexion”, et qu’ils essayaient de “trouver une voie de conciliation avec le Moulin Rouge”.  

Viols sur de jeunes patients: 12 ans de prison pour un médecin

Un médecin jugé depuis lundi à Montpellier a été condamné vendredi à 12 ans de prison pour viols et agressions sexuelles de 13 jeunes patients, dont certains porteurs de handicap, avec interdiction d’exercer la profession de médecin.Ses gestes “n’avaient aucun intérêt d’un point de vue médical” mais sont bien “des attouchements, des masturbations” et des viols sur de jeunes patients, avait dénoncé l’avocat général, qui avait requis plus tôt vendredi 15 ans de prison.Pour ses derniers mots devant la cour criminelle de l’Hérault, le praticien s’est à nouveau excusé, confiant même sa “honte”. “Pour moi la médecine c’est fini, c’est terminé et c’est bien. Je me suis complètement aveuglé, tout seul”, “je me suis emballé en oubliant les valeurs mêmes de la médecine et du respect d’autrui.”Agé de 54 ans, il a également été condamné à une interdiction d’exercer une activité professionnelle ou bénévole impliquant un contact avec des mineurs, à une interdiction de séjour dans l’Hérault pendant 10 ans et à l’inscription au fichier des auteurs d’infractions à caractère sexuel.”Il nous faut, dans cette affaire, sortir du piège du tout médical qui apparait comme un écran de fumée tendu par l’accusé”, a déclaré lors de son réquisitoire l’avocat général, Jean-Luc Beck s’adressant ensuite à l’accusé: “vous n’êtes pas coupable d’erreur médicale comme vous semblez le comprendre mais bien de viols et d’agressions sexuelles” sur 13 jeunes patients.”Les faits reprochés sont des attouchements, des masturbations avec ses mains, sans gant, et avec des objets de pénétration par toucher rectal qui sont constitutifs de viols. Le docteur Philippe Moulin se défend en affirmant que tous ces gestes ont été commis sous couvert de sa fonction. Son argumentaire est-il acceptable? La réponse est non”, a martelé l’avocat général. “Si monsieur Moulin n’a pas pris suffisamment de précautions et a fait fi du cadre et des règles, c’est aussi parce que la santé sexuelle des adolescents en France est totalement méconnue”, a plaidé son avocate, Me Aude Widuch, estimant que c’est ce qui pousse certains parents à consulter.- “immonde et aberrant” -Au cours des débats, des victimes ont livré des témoignages accablants. Comme ce jeune homme de 21 ans, âgé de 14 ans au moment des faits reprochés. Atteint de troubles du spectre de l’autisme, il a détaillé le contenu “immonde et aberrant” des 37 séances subies avec lui durant trois ans.”Le Dr Philippe Moulin appliquait de la pommade sur mon gland car il disait que j’avais un problème de décalottage”. “Puis, il m’a astiqué et m’a demandé de mettre un chronomètre sur son téléphone. Au début, ça durait cinq minutes puis c’est passé à dix minutes vers les dernières séances”, a-t-il raconté.Le jeune homme avait “confiance” dans le médecin qui le ramenait d’ailleurs chez lui après chaque consultation. “Tous les experts ont déclaré que la plupart des gestes et actes commis ne se pratiquent pas sur des mineurs, voire non plus sur des majeurs, et n’avaient aucun intérêt d’un point de vue médical”, a redit vendredi l’avocat général, pour qui l’accusé est “complètement hors sol”. L’accusé avait exercé dans plusieurs établissements de la région de Montpellier et à son domicile et avait été interpellé en octobre 2021, après des plaintes de parents. Diplômé en 2000, le Dr Moulin, après avoir exercé une quinzaine d’années en gériatrie, s’était tourné vers la santé sexuelle des adolescents et se prétendait “andrologue pédiatrique”, une spécialité qui n’existe pas en France.Le médecin intervenait parallèlement comme conférencier auprès d’associations s’occupant d’enfants autistes ou handicapés, parvenant ainsi à gagner la confiance des parents et créant des liens avec certains jeunes en prétendant par exemple partager leur passion pour les jeux vidéo.Lors des dizaines de consultations qui ont suivi, dont certaines à son domicile ou dans sa voiture, il prenait systématiquement les mesures des testicules et du sexe des adolescents, au repos et en érection. Il leur demandait aussi de se masturber devant lui ou les masturbait lui-même, et recueillait leur sperme.