La gauche unitaire espère se rendre incontournable pour 2027

La gauche unitaire, qui défend une candidature commune pour la présidentielle de 2027, se réunit samedi à Trappes (Yvelines) afin d’avancer sur son programme et faire la démonstration d’une union incontournable, malgré des positions très divergentes à l’Assemblée.Ils avaient fait “le serment”, en juillet dernier à Bagneux (Hauts-de-Seine), d’avoir un “candidat commun” pour 2027: le patron du PS Olivier Faure, la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier, les ex-députés LFI Clémentine Autain (L’après) et François Ruffin (Debout!) ainsi que le coordinateur de Génération.s Benjamin Lucas se retrouvent avec l’égérie de l’union de la gauche en 2024, Lucie Castets, pour donner un aspect plus concret à cette promesse.Première manifestation du “Front populaire 2027”, comme ils se nomment, la convention organisée à Trappes porte sur le thème de l’éducation, pour faire la démonstration que le processus d’union existe, “dans un moment où on a l’impression que les voix de gauche sont chaotiques”, explique le secrétaire général du PS Pierre Jouvet. Depuis juillet, les unitaires ont surtout échangé lors de réunions de travail hebdomadaires, pour avancer sur les questions programmatiques mais aussi sur les modalités de désignation du candidat commun – possiblement via une primaire – pour un choix “entre mai et octobre 2026″ de candidat à la présidentielle.”On annoncera des petites précisions sur le calendrier de cette primaire”, a promis samedi matin sur France 2 Marine Tondelier, en assurant que “toutes les modalités” seront connues “d’ici la fin de l’année”.Mais les deux candidats de gauche les mieux placés dans les sondages, le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon et le dirigeant de Place publique Raphaël Glucksmann, sur deux lignes antagonistes, refusent toute participation à ce processus, persuadés de pouvoir s’imposer dans les sondages pour incarner le vote utile.Le PCF n’a pas non plus souhaité à ce stade s’intégrer à cette volonté d’union, même si les communistes “ne sont pas loin”, veut croire le sénateur écologiste Thomas Dossus. “La gauche ne peut pas se payer le luxe de la division en ce moment”, assure-t-il.Le sujet est d’avancer sur le processus, pour que, “une fois la date fixée”, il devienne “incontournable pour tous, y compris pour Glucksmann et LFI”, ajoute Thomas Dossus, espérant atteindre “le niveau de mobilisation de la primaire de François Hollande en 2011, c’est-à-dire entre un et deux millions de personnes”.- “Jospin 2002” -A ce stade, trois candidats sont déjà déclarés pour cette primaire: François Ruffin, Clémentine Autain et Marine Tondelier, qui devrait officiellement être désignée par son parti début décembre. Le PS devrait aussi présenter un candidat, mais le processus n’a pas le soutien de tout le parti. “Pour que Faure y aille, il faudrait que son parti soit d’accord pour se ranger derrière Tondelier si elle gagne, ça n’arrivera pas”, pressent un responsable de Place publique.”C’est avoir assez peu confiance en notre capacité de gagner”, regrette Pierre Jouvet. “Moi, je n’ai pas peur de me confronter au peuple de gauche”, dit-il.   “La primaire se fera”, assure un député socialiste, et le processus sera soumis à l’avis des adhérents du PS, mais “le vrai sujet c’est: est-ce qu’elle a du sens si Raphaël Glucksmann ne vient pas dedans?””On tient nos promesses. Je le dis à celles et ceux qui s’inquiètent qu’on n’y arrive pas: on ne va pas vous lâcher”, a lancé Marine Tondelier sur France 2.Il reste aussi difficile de pousser la stratégie d’union, quand les différents partenaires ont défendu des positions très différentes dans l’hémicycle sur le budget.Il faut montrer “qu’en dehors du bocal de l’Assemblée et les psychodrames de certains amendements, il y a quand même une gauche qui se met en ordre de bataille”, insiste Thomas Dossus, pour qui les différences de positions seront tranchées par la primaire.Cet événement intervient la veille d’un rassemblement d’une autre partie de la gauche, celle représentant la social-démocratie, réunie dimanche à Pontoise autour de l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve. Raphaël Glucksmann y sera présent. Pas de quoi inquiéter les unitaires. “Si Raphaël Glucksmann zappe la primaire, il n’échappera pas à la fragmentation de la gauche. Il aura face à lui Ruffin, Tondelier et Roussel, voire plus”, estime un député socialiste: “Ce sera Jospin 2002.”    

Trump says will sue BBC for billions over video edit

US President Donald Trump said on Friday he would sue the BBC for up to $5 billion, after the British broadcaster apologized but said it would not pay damages for a misleading speech edit.The broadcaster has rejected Trump’s legal defamation claim, but the president appears determined not to let the matter rest, even after the departure of top BBC executives and as the controversy threatens to become a strain on ties with London.”We’ll sue them for anywhere between a billion and five billion dollars, probably some time next week. I think I have to do it. They’ve even admitted that they cheated,” Trump told reporters aboard Air Force One.Trump earlier said he would sue the BBC for $1 billion, an already enormous sum that represents 13 percent of the organization’s annual revenue. It is mostly funded by a license fee paid by the British public.The broadcaster has been in turmoil since the edited clip from its flagship news program “Panorama” — aired before the 2024 presidential elections — resurfaced last week.On Monday, the BBC apologized for giving the impression in the documentary that Trump had directly urged “violent action” just before the assault on the US Capitol by his supporters on January 6, 2021.”The people of the UK are very angry about what happened, as you can imagine, because it shows the BBC is fake news,” Trump said on Friday.He added that he planned to raise the issue with British Prime Minister Keir Starmer, who has backed the broadcaster’s independence while avoiding taking sides against Trump.”I’m going to call him over the weekend. He actually put a call into me. He’s very embarrassed,” Trump said.- Sensitive period for BBC -Trump’s lawyers sent the BBC a letter on Monday accusing the broadcaster of defaming the president and giving it until Friday to apologize and pay compensation.The BBC said Thursday that its chairman Samir Shah had sent “a personal letter to the White House making clear to President Trump that he and the corporation are sorry for the edit of the president’s speech.”However, it added: “While the BBC sincerely regrets the manner in which the video clip was edited, we strongly disagree there is a basis for a defamation claim.”In Britain, the controversy has reignited a heated debate on the operations and impartiality of public broadcasting, as the organization has already been shaken in recent years by several scandals.The editing row comes at a politically sensitive time for the BBC, which is due to renegotiate the Royal Charter that outlines the corporation’s governance. Its current charter will end in 2027.The firestorm over the video edit has led the BBC director-general and the organization’s top news executive to resign.The broadcaster has confirmed it is also investigating another edit of Trump’s speech from the day of the Capital riots, which the Telegraph newspaper reported had aired in June 2022 on the BBC’s “Newsnight” program.In an interview with UK channel GB News broadcast on Friday, Trump again said he had an obligation to pursue legal action.”This was so egregious,” he said of the video edit.”If you don’t do it, you don’t stop it from happening again with other people.”