L’Assemblée vote pour aligner les droits sociaux entre Mayotte et l’Hexagone d’ici 2031

Un même RSA à Mayotte que dans l’Hexagone: les députés ont voté vendredi pour inscrire dans la loi la convergence sociale de l’archipel à l’horizon de 2031, une mesure “d’égalité” réclamée depuis des années par les Mahorais.L’examen du projet de loi du gouvernement pour “refonder” Mayotte, déjà adopté au Sénat, s’est achevé à l’Assemblée vers 01H00 du matin. “Ce projet de loi d’une ambition inédite marque l’entrée dans la phase décisive de refondation de Mayotte. Grâce à ce texte, nous avançons résolument vers l’égalité réelle pour les Mahorais”, a déclaré le ministre des Outre-mer Manuel Valls dans un communiqué.Un vote solennel sur l’ensemble du texte doit se tenir mardi à l’Assemblée. Députés et sénateurs chercheront ensuite à s’entendre sur une version commune, avant une possible adoption définitive dès juillet. Quelques heures avant la fin de l’examen, les députés ont adopté à l’unanimité un article prévoyant la convergence sociale d’ici cinq ans, c’est-à-dire une harmonisation du niveau de prestations sociales entre Mayotte et la métropole.Dans le département le plus pauvre de France, les montants des droits sociaux ne sont pas les mêmes que dans le reste du pays. Le RSA, par exemple, y est encore deux fois plus bas que dans l’Hexagone.L’Assemblée a inscrit dans la loi un premier objectif d’atteindre “87,5%” du Smic dès le 1er janvier 2026. Avec la volonté, selon Manuel Valls, de “prioriser le travail”. Plusieurs députés ont rappelé que les promesses de convergence ne sont pas nouvelles mais n’ont jamais été tenues. Le ministre a tenté de les rassurer, affirmant que c’est la première fois que cette convergence est gravée dans la loi. D’autres ont dénoncé l’horizon de cinq ans, à l’image du député de Guyane Davy Rimane (LFI) qui “n’arrive pas à comprendre qu’on puisse dire à nos compatriotes de Mayotte d’attendre encore”. “Cinq ans permettent de mettre en Å“uvre cette convergence sociale dans les meilleures conditions possibles”, a répondu M. Valls, afin, notamment, de ne “pas fragiliser les entreprises”.Les députés ont décidé d’exclure l’aide médicale d’Etat (AME) de ce champ, en adoptant un amendement du Rassemblement national, avec le soutien du gouvernement.Mayotte est le seul département français où l’AME, dispositif permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’un accès à certains soins sans avance de frais, ne s’applique pas.- Nouvelles victoires pour le RN -Le groupe d’extrême droite a remporté d’autres victoires, comme la limitation aux seuls Français de la prise en charge par l’Etat d’un billet aller-retour annuel pour les lycéens poursuivant leurs études en dehors de l’archipel. “C’est l’absence” du “socle commun” dans l’hémicycle qui a permis à des mesures “scandaleuses” et “totalement inconstitutionnelles” d’être adoptées, a accusé Manuel Valls après le vote de cette mesure.Dans la soirée, les députés ont adopté un rapport annexé au projet de loi qui recense les priorités de l’Etat pour Mayotte et les investissements publics prévus entre 2025 et 2031, fléchés vers l’eau, l’éducation, la santé, les infrastructures ou la sécurité. Près de 4 milliards d’euros sont prévus d’ici 6 ans. Là encore, le volet programmatique, bien que non contraignant (car n’ayant pas de valeur normative) a été largement réécrit par le RN. Une quarantaine de ses amendements ont été adoptés grâce à une mobilisation importante des députés du groupe de Marine Le Pen et face aux bancs quasi vides de la plupart des autres groupes.”Tous ces députés auront été très très absents durant ces plusieurs jours de débats, ce qui démontre leur état d’esprit vis-à-vis de nos territoires ultra-marins”, a accusé le député RN Yoann Gillet, se félicitant d’avoir réussi à remanier un texte initialement “trop timide”. Plus tôt dans la journée, les députés ont supprimé une mesure particulièrement irritante pour les Mahorais, qui facilite les expropriations afin de permettre la construction de certaines infrastructures.L’Assemblée a inscrit dans la loi le recensement exhaustif de la population à Mayotte dès 2025, une disposition très attendue sur l’île.Depuis des années, les élus locaux affirment que la population est sous-estimée avec pour conséquence des collectivités moins bien dotées qu’elles ne devraient l’être et des services publics saturés.L’Assemblée a également donné son feu vert à plusieurs modifications institutionnelles, avec la transformation du conseil départemental de Mayotte en une véritable Assemblée.Plus tôt dans la semaine, les députés s’étaient attaqués aux mesures les plus controversées visant à “redéfinir” l’archipel près de six mois après le cyclone Chido: celles pour lutter contre l’immigration, notamment venant des Comores voisines, et l’habitat informel, deux “fléaux” érigées en priorité par le gouvernement.Une mesure pour faciliter la destruction des bidonvilles a été adoptée. Ses opposants ont alerté sur le risque d’aggravation du nombre d’enfants à la rue. Une autre permet de placer dans une zone de rétention des mineurs accompagnant un majeur faisant l’objet d’une mesure d’éloignement.Plus consensuelle, l’Assemblée a aussi validé la suppression, à l’horizon 2030, des visas territorialisés à Mayotte, qui empêchent les détenteurs d’un titre de séjour mahorais de venir dans l’Hexagone.

L’Assemblée vote pour aligner les droits sociaux entre Mayotte et l’Hexagone d’ici 2031

Un même RSA à Mayotte que dans l’Hexagone: les députés ont voté vendredi pour inscrire dans la loi la convergence sociale de l’archipel à l’horizon de 2031, une mesure “d’égalité” réclamée depuis des années par les Mahorais.L’examen du projet de loi du gouvernement pour “refonder” Mayotte, déjà adopté au Sénat, s’est achevé à l’Assemblée vers 01H00 du matin. “Ce projet de loi d’une ambition inédite marque l’entrée dans la phase décisive de refondation de Mayotte. Grâce à ce texte, nous avançons résolument vers l’égalité réelle pour les Mahorais”, a déclaré le ministre des Outre-mer Manuel Valls dans un communiqué.Un vote solennel sur l’ensemble du texte doit se tenir mardi à l’Assemblée. Députés et sénateurs chercheront ensuite à s’entendre sur une version commune, avant une possible adoption définitive dès juillet. Quelques heures avant la fin de l’examen, les députés ont adopté à l’unanimité un article prévoyant la convergence sociale d’ici cinq ans, c’est-à-dire une harmonisation du niveau de prestations sociales entre Mayotte et la métropole.Dans le département le plus pauvre de France, les montants des droits sociaux ne sont pas les mêmes que dans le reste du pays. Le RSA, par exemple, y est encore deux fois plus bas que dans l’Hexagone.L’Assemblée a inscrit dans la loi un premier objectif d’atteindre “87,5%” du Smic dès le 1er janvier 2026. Avec la volonté, selon Manuel Valls, de “prioriser le travail”. Plusieurs députés ont rappelé que les promesses de convergence ne sont pas nouvelles mais n’ont jamais été tenues. Le ministre a tenté de les rassurer, affirmant que c’est la première fois que cette convergence est gravée dans la loi. D’autres ont dénoncé l’horizon de cinq ans, à l’image du député de Guyane Davy Rimane (LFI) qui “n’arrive pas à comprendre qu’on puisse dire à nos compatriotes de Mayotte d’attendre encore”. “Cinq ans permettent de mettre en Å“uvre cette convergence sociale dans les meilleures conditions possibles”, a répondu M. Valls, afin, notamment, de ne “pas fragiliser les entreprises”.Les députés ont décidé d’exclure l’aide médicale d’Etat (AME) de ce champ, en adoptant un amendement du Rassemblement national, avec le soutien du gouvernement.Mayotte est le seul département français où l’AME, dispositif permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’un accès à certains soins sans avance de frais, ne s’applique pas.- Nouvelles victoires pour le RN -Le groupe d’extrême droite a remporté d’autres victoires, comme la limitation aux seuls Français de la prise en charge par l’Etat d’un billet aller-retour annuel pour les lycéens poursuivant leurs études en dehors de l’archipel. “C’est l’absence” du “socle commun” dans l’hémicycle qui a permis à des mesures “scandaleuses” et “totalement inconstitutionnelles” d’être adoptées, a accusé Manuel Valls après le vote de cette mesure.Dans la soirée, les députés ont adopté un rapport annexé au projet de loi qui recense les priorités de l’Etat pour Mayotte et les investissements publics prévus entre 2025 et 2031, fléchés vers l’eau, l’éducation, la santé, les infrastructures ou la sécurité. Près de 4 milliards d’euros sont prévus d’ici 6 ans. Là encore, le volet programmatique, bien que non contraignant (car n’ayant pas de valeur normative) a été largement réécrit par le RN. Une quarantaine de ses amendements ont été adoptés grâce à une mobilisation importante des députés du groupe de Marine Le Pen et face aux bancs quasi vides de la plupart des autres groupes.”Tous ces députés auront été très très absents durant ces plusieurs jours de débats, ce qui démontre leur état d’esprit vis-à-vis de nos territoires ultra-marins”, a accusé le député RN Yoann Gillet, se félicitant d’avoir réussi à remanier un texte initialement “trop timide”. Plus tôt dans la journée, les députés ont supprimé une mesure particulièrement irritante pour les Mahorais, qui facilite les expropriations afin de permettre la construction de certaines infrastructures.L’Assemblée a inscrit dans la loi le recensement exhaustif de la population à Mayotte dès 2025, une disposition très attendue sur l’île.Depuis des années, les élus locaux affirment que la population est sous-estimée avec pour conséquence des collectivités moins bien dotées qu’elles ne devraient l’être et des services publics saturés.L’Assemblée a également donné son feu vert à plusieurs modifications institutionnelles, avec la transformation du conseil départemental de Mayotte en une véritable Assemblée.Plus tôt dans la semaine, les députés s’étaient attaqués aux mesures les plus controversées visant à “redéfinir” l’archipel près de six mois après le cyclone Chido: celles pour lutter contre l’immigration, notamment venant des Comores voisines, et l’habitat informel, deux “fléaux” érigées en priorité par le gouvernement.Une mesure pour faciliter la destruction des bidonvilles a été adoptée. Ses opposants ont alerté sur le risque d’aggravation du nombre d’enfants à la rue. Une autre permet de placer dans une zone de rétention des mineurs accompagnant un majeur faisant l’objet d’une mesure d’éloignement.Plus consensuelle, l’Assemblée a aussi validé la suppression, à l’horizon 2030, des visas territorialisés à Mayotte, qui empêchent les détenteurs d’un titre de séjour mahorais de venir dans l’Hexagone.

US university leader resigns amid pressure over diversity programs

The head of a prestigious US public university resigned Friday amid pressure over his alleged failure to curb diversity programs, the latest salvo in the Trump administration’s war on academia.The Department of Justice had privately pressured the University of Virginia to fire its president to help resolve a probe of its diversity, equity and inclusion efforts, according to the New York Times, which broke the story late Thursday. It had reportedly threatened to withhold hundreds of millions of dollars in federal funding. “I cannot make a unilateral decision to fight the federal government in order to save my own job,” UVA President Jim Ryan said in a statement Friday.Ryan wrote that risking federal funding cuts by staying in his role “would not only be quixotic but appear selfish and self-centered to the hundreds of employees who would lose their jobs, the researchers who would lose their funding, and the hundreds of students who could lose financial aid or have their visas withheld.”Ryan took the helm of the elite University of Virginia in 2018, a year after white supremacists marched with flaming torches through its campus amid heated debate over the removal of some Confederate monuments in southern states.Ryan’s efforts to make the school more diverse and increase the number of first-generation university students reportedly rankled some conservative alumni.”It is outrageous that officials in the Trump Department of Justice demanded the Commonwealth’s globally recognized university remove President Ryan — a strong leader who has served UVA honorably and moved the university forward — over ridiculous ‘culture war’ traps,” Virginia’s two Democratic senators, Mark Warner and Tim Kaine, said in statement.Trump is attacking US universities and other sources of what he sees as left-leaning power in the country as he moves to exert unprecedented presidential control over life in America. A top area of conflict has been “diversity, equity and inclusion,” or DEI, programs that sought to correct historic demographic inequity in admissions and funding, but have been criticized as unfair to otherwise well-qualified candidates.Trump notably piled pressure on Harvard University, seeking to ban it from having foreign students, slashing more than $3 billion in grants and contracts, and challenging its tax-free status.Some observers said Friday’s developments were an alarming sign for public universities, which are particularly reliant on state and federal funding.”Ryan’s resignation portends a future in which all public university presidents must conform to the political views of their state’s leadership or be kicked out of office,” wrote Inside Higher Ed, an online publication about education.

A Budapest, une marche des fiertés qui tourne au bras de fer avec Orban

Y aller ou pas? Un nombre record de participants est attendu samedi après-midi dans les rues de Budapest pour braver l’interdiction par la police hongroise de la marche des fiertés, une régression inédite des droits LGBT+ dans l’UE.Plus de 35.000 personnes sont attendues au point de rassemblement à 14H00 heure locale (12H00 GMT) près de l’hôtel de ville de Budapest, une heure avant le départ du cortège.Le dirigeant nationaliste Viktor Orban veut éviter les images de répression violentes: vendredi, il a écarté toute intervention des forces de l’ordre, tout en menaçant les gays, lesbiennes et transgenres de conséquences légales a posteriori.Car dans toute l’Europe, les yeux seront braqués sur ce pays de 9,6 millions d’habitants qui s’est attiré les foudres de la Commission européenne avec cette mesure.La Commissaire à l’égalité Hadja Lahbib a fait le déplacement vendredi à Budapest, estimant qu’il était de son “devoir” de soutenir les personnes LGBT+ après ce bannissement, qui rappelle ceux de Moscou en 2006 et d’Istanbul en 2015.Elle s’est affichée aux côtés des organisateurs et du maire écologiste de Budapest Gergely Karacsony, qui a décidé de maintenir la Pride, estimant qu’un tel événement municipal ne nécessitait pas d’autorisation officielle.- Caméras installées -Slovaquie, Roumanie, Bulgarie… La présidente de la Pride, Viktoria Radvanyi, craint un effet domino dans d’autres pays de la région, où les droits de la communauté LGBT+ restent fragiles.”Cette année, la Budapest Pride n’est pas seulement une fête, c’est une prise de position internationale forte”, estime-t-elle.Après le soutien affiché par 33 pays au rassemblement, le ministre de la Justice a prévenu les diplomates en poste à Budapest que s’ils participaient à cet événement interdit, ils devraient en assumer les conséquences. Au moins 70 eurodéputés ont annoncé leur présence.Des caméras ont été installées le long du parcours et la reconnaissance faciale pourrait permettre aux autorités de distribuer des amendes pouvant aller jusqu’à 500 euros, tandis qu’organiser ou appeler à y participer est passible d’un an de prison.Cette procédure est faite pour “intimider les gens”, selon l’analyste politique Daniel Mikecz, alors que sur un plan juridique, l’interdiction viole les traités européens signés par la Hongrie lors de son adhésion à l’UE en 2004.Selon le gouvernement, il ne faut pas exposer les mineurs à l’homosexualité et à la transidentité, et encore moins à des scènes de “débauche”.Outre la loi adoptée mi-mars visant à bannir de tels rassemblements, il est allé jusqu’à modifier la Constitution pour assurer ses arrières. Il y affirme l’intérêt supérieur de l’enfant pour justifier sa remise en cause de la liberté de manifester. – “Polariser la société” -Et comme des contre-manifestants d’extrême droite ont eux obtenu l’autorisation de défiler au même endroit, il a fallu adapter cette 30e édition, entre conseils de sécurité, formation aux questions juridiques et aide de dizaines d’ONG.Encouragé par l’offensive de Donald Trump contre les programmes de promotion de la diversité, “Viktor Orban utilise avant les législatives de l’an prochain une recette éprouvée en générant un conflit”, avance M. Mikecz. “Polariser la société sur les questions migratoires a bien fonctionné” par le passé, rappelle-t-il.Ce mois-ci, une enquête Ipsos dans 26 pays a démontré que seulement 30% des répondants hongrois soutiennent l’idée que les personnes LGBT+ puissent assumer leur orientation sexuelle ou leur identité de genre en toute circonstance.Pourtant, avant le retour au pouvoir de Viktor Orban en 2010, la Hongrie était l’un des pays les plus progressistes de la région: l’homosexualité y avait été dépénalisée dès le début des années 1960 et l’union civile entre conjoints de même sexe reconnue dès 1996.Mais le chef de gouvernement, chantre de “l’illibéralisme”, a petit à petit changé la donne.Les marches des fiertés sont organisées par des associations souvent en juin, en lien avec les émeutes de Stonewall, mobilisation fondatrice du mouvement LGBT+, qui a eu lieu dans la nuit du 27 au 28 juin 1969, à New York, après une descente de police dans un bar gay. Un cortège arc-en-ciel traversera aussi Paris samedi.

A Budapest, une marche des fiertés qui tourne au bras de fer avec Orban

Y aller ou pas? Un nombre record de participants est attendu samedi après-midi dans les rues de Budapest pour braver l’interdiction par la police hongroise de la marche des fiertés, une régression inédite des droits LGBT+ dans l’UE.Plus de 35.000 personnes sont attendues au point de rassemblement à 14H00 heure locale (12H00 GMT) près de l’hôtel de ville de Budapest, une heure avant le départ du cortège.Le dirigeant nationaliste Viktor Orban veut éviter les images de répression violentes: vendredi, il a écarté toute intervention des forces de l’ordre, tout en menaçant les gays, lesbiennes et transgenres de conséquences légales a posteriori.Car dans toute l’Europe, les yeux seront braqués sur ce pays de 9,6 millions d’habitants qui s’est attiré les foudres de la Commission européenne avec cette mesure.La Commissaire à l’égalité Hadja Lahbib a fait le déplacement vendredi à Budapest, estimant qu’il était de son “devoir” de soutenir les personnes LGBT+ après ce bannissement, qui rappelle ceux de Moscou en 2006 et d’Istanbul en 2015.Elle s’est affichée aux côtés des organisateurs et du maire écologiste de Budapest Gergely Karacsony, qui a décidé de maintenir la Pride, estimant qu’un tel événement municipal ne nécessitait pas d’autorisation officielle.- Caméras installées -Slovaquie, Roumanie, Bulgarie… La présidente de la Pride, Viktoria Radvanyi, craint un effet domino dans d’autres pays de la région, où les droits de la communauté LGBT+ restent fragiles.”Cette année, la Budapest Pride n’est pas seulement une fête, c’est une prise de position internationale forte”, estime-t-elle.Après le soutien affiché par 33 pays au rassemblement, le ministre de la Justice a prévenu les diplomates en poste à Budapest que s’ils participaient à cet événement interdit, ils devraient en assumer les conséquences. Au moins 70 eurodéputés ont annoncé leur présence.Des caméras ont été installées le long du parcours et la reconnaissance faciale pourrait permettre aux autorités de distribuer des amendes pouvant aller jusqu’à 500 euros, tandis qu’organiser ou appeler à y participer est passible d’un an de prison.Cette procédure est faite pour “intimider les gens”, selon l’analyste politique Daniel Mikecz, alors que sur un plan juridique, l’interdiction viole les traités européens signés par la Hongrie lors de son adhésion à l’UE en 2004.Selon le gouvernement, il ne faut pas exposer les mineurs à l’homosexualité et à la transidentité, et encore moins à des scènes de “débauche”.Outre la loi adoptée mi-mars visant à bannir de tels rassemblements, il est allé jusqu’à modifier la Constitution pour assurer ses arrières. Il y affirme l’intérêt supérieur de l’enfant pour justifier sa remise en cause de la liberté de manifester. – “Polariser la société” -Et comme des contre-manifestants d’extrême droite ont eux obtenu l’autorisation de défiler au même endroit, il a fallu adapter cette 30e édition, entre conseils de sécurité, formation aux questions juridiques et aide de dizaines d’ONG.Encouragé par l’offensive de Donald Trump contre les programmes de promotion de la diversité, “Viktor Orban utilise avant les législatives de l’an prochain une recette éprouvée en générant un conflit”, avance M. Mikecz. “Polariser la société sur les questions migratoires a bien fonctionné” par le passé, rappelle-t-il.Ce mois-ci, une enquête Ipsos dans 26 pays a démontré que seulement 30% des répondants hongrois soutiennent l’idée que les personnes LGBT+ puissent assumer leur orientation sexuelle ou leur identité de genre en toute circonstance.Pourtant, avant le retour au pouvoir de Viktor Orban en 2010, la Hongrie était l’un des pays les plus progressistes de la région: l’homosexualité y avait été dépénalisée dès le début des années 1960 et l’union civile entre conjoints de même sexe reconnue dès 1996.Mais le chef de gouvernement, chantre de “l’illibéralisme”, a petit à petit changé la donne.Les marches des fiertés sont organisées par des associations souvent en juin, en lien avec les émeutes de Stonewall, mobilisation fondatrice du mouvement LGBT+, qui a eu lieu dans la nuit du 27 au 28 juin 1969, à New York, après une descente de police dans un bar gay. Un cortège arc-en-ciel traversera aussi Paris samedi.

‘Not a god’: arguments end in Combs trial ahead of deliberations

Sean “Diddy” Combs’s lawyer aimed Friday to skewer the credibility of the music mogul’s accusers, saying in closing arguments they were out for money while rejecting any notion he led a criminal ring.But in their rebuttal — the trial’s final stage before jurors are tasked with deciding the verdict — prosecutors tore into the defense, saying Combs’s team had “contorted the facts endlessly.”Prosecutor Maurene Comey told jurors that by the time Combs — once among the most powerful people in music — had committed his clearest-cut offenses, “he was so far past the line he couldn’t even see it.””In his mind he was untouchable,” she told the court. “The defendant never thought that the women he abused would have the courage to speak out loud what he had done to them.””That ends in this courtroom,” she said. “The defendant is not a god.”For most of Friday’s hearing defense attorney Marc Agnifilo picked apart, and even made light of, the testimony of women who were in long-term relationships with Combs, and who said he had coerced them into drug-fueled sex parties with paid escorts.Agnifilo scoffed at the picture painted by prosecutors of a violent, domineering man who used his employees, wealth and power to foster “a climate of fear” that allowed him to act with impunity.Combs, 55, is a “self-made, successful Black entrepreneur” who had romantic relationships that were “complicated” but consensual, Agnifilo said.In his freewheeling, nearly four-hour-long argument, Agnifilo aimed to confuse the methodic narrative US attorney Christy Slavik provided one day prior.She had spent nearly five hours meticulously walking the jury through the charges and their legal basis, summarizing thousands of phone, financial, travel and audiovisual records along with nearly seven weeks of testimony from 34 witnesses.Central to their case is the claim that Combs led a criminal enterprise of senior employees — including his chief-of-staff and security guards — who “existed to serve his needs.”But Agnifilo underscored that none of those individuals testified against Combs, nor were they named as co-conspirators.”This is supposed to be simple,” the defense counsel told jurors. “If you find that you’re in the weeds of this great complexity, maybe it’s because it just isn’t there.”If convicted, Combs faces upwards of life in prison.- ‘Brazen’ -Casandra Ventura and a woman who testified under the pseudonym Jane described abuse, threats and coercive sex in excruciating detail.Combs’s defense has conceded that domestic violence was a feature of the artist’s relationships, but that his outbursts did not amount to sex trafficking.The defense insisted the women were consenting adults.Prosecutor Comey snapped back that they were being “manipulated” into “brazen” acts of sex trafficking, reiterating once again for jurors what the government says are the clearest-cut examples.Agnifilo pointed to Ventura’s civil lawsuit against Combs in which she was granted $20 million: “If you had to pick a winner in this whole thing, it would be Cassie,” he said.Comey called that notion insulting: “What was her prize? Black eyes? A gash in her head? Sex for days with a UTI?”The prosecutor also pointed to a violent episode between Combs and Jane, when she says she struck him in an argument before he brutally beat her, knocked her down in the shower, and then forced her into giving an escort oral sex.”Jane may have started that fight, but he finished it with a vengeance,” Comey said, calling that incident the most obvious sex trafficking case and saying he had “literally beaten her into submission.”Throughout the trial, jurors were shown voluminous phone records, including messages of affection and desire from both women — and Agnifilo emphasized the love and romance once again.Both prosecutors said taking those words literally, and in isolation, doesn’t paint the whole picture. They also referenced testimony from a forensic psychologist who explained to jurors how victims become ensnared by abusers.”The defense is throwing anything they can think of at the wall, hoping something will stick,” Comey said.On Monday, Judge Arun Subramanian will instruct jurors on how to apply the law to the evidence for their deliberations. Then, 12 New Yorkers will determine Combs’s future.But Combs’s legal worries may not end there, after three new sexual assault lawsuits were filed against him this week. One was by a woman who alleged the rapper’s son, Justin, lured her from the southern state of Louisiana to Los Angeles where she was held captive, drugged and gang raped by three masked men in 2017. One of the men was allegedly Sean Combs.The other two cases were filed by men who accuse the rapper and his team of drugging and sexually assaulting them at parties in 2021 and 2023.

Rwanda, DR Congo sign peace deal in US after rebel sweepSat, 28 Jun 2025 00:20:52 GMT

Rwanda and the Democratic Republic of Congo signed a peace agreement Friday in Washington to end fighting that has killed thousands, with the two countries pledging to pull back support for guerrillas — and President Donald Trump boasting of securing mineral wealth.”Today, the violence and destruction comes to an end, and the entire region begins …

Rwanda, DR Congo sign peace deal in US after rebel sweepSat, 28 Jun 2025 00:20:52 GMT Read More »

California governor files $787 mn defamation suit against Fox News

California Governor Gavin Newsom filed a lawsuit Friday against broadcaster Fox News, claiming defamation after alleged purposeful misrepresentation of details of a phone call with US President Donald Trump earlier this month.The suit seeks $787 million in damages and was filed in a Delaware court, where Fox News is registered as a corporation.Trump and Newsom spoke on the phone in the early hours of June 7 Washington time, but the pair did not address protests against Immigration and Customs Enforcement (ICE) raids occurring throughout Los Angeles, according to the lawsuit.Later that day, Republican Trump ordered thousands of National Guard troops to deploy to the city in response to the protests, against the wishes of the Democratic governor.Trump said during a June 10 White House press conference that he talked with Newsom “a day ago” — a claim the California politician quickly refuted on social media.”There was no call. Not even a voicemail,” Newsom wrote on X.In response, Fox News host Jesse Watters claimed Newsom was lying about the call.Another Fox News reporter, John Roberts, said Trump sent him a call log to prove Newsom was lying, but the screenshot he provided showed the call happened on June 7.”Rather than leave the matter alone, or simply provide the facts, Fox News chose to defame Governor Newsom, branding him a liar,” the lawsuit said.Newsom told broadcaster MeidasTouch he was used to criticism from Fox News, “but this crossed the line — journalistic lines, ethical lines, defamation, malice.”The lawsuit said Fox News deliberately mislead viewers about the call to harm Newsom’s career, saying those who watched Watters’s report would be less likely to support his future campaigns.Fox News called the lawsuit a “publicity stunt.”It said in a statement to AFP that the legal action “is frivolous and designed to chill free speech critical of him.”Newsom in a statement compared his case to a 2023 lawsuit against Fox News filed by election technology company Dominion Voting Systems, which said the broadcaster knowingly spread lies that its voting machines swayed the 2020 presidential election against Trump.The amount Newsom’s lawsuit seeks in damages, $787 million, is nearly the same as the amount Fox News paid in a settlement to Dominion.

“Une question d’argent”: la défense de P. Diddy tance les victimes présumées

Les victimes présumées de P. Diddy sont des femmes motivées par “l’argent”, ont soutenu vendredi les avocats du magnat du hip-hop lors de leur plaidoirie finale à son procès pour trafic sexuel marqué par des semaines de témoignages bouleversants.Marc Agnifilo a balayé devant les jurés du tribunal de Manhattan, à New York, le tableau présenté par l’accusation, à savoir celui d’un homme violent, dominateur, qui se servait de son pouvoir et de sa fortune pour alimenter un “climat de peur” et contraindre les femmes à se soumettre à des marathons sexuels humiliants. La star du rap, 55 ans, est un “entrepreneur noir ayant réussi sans l’aide de personne” et qui a entretenu des relations “compliquées” avec ses accusatrices mais au bout du compte des “histoires d’amour” consenties, a fait valoir l’avocat.”Il ne s’agit pas d’une question de justice. Il ne s’agit pas d’un crime. Il s’agit d’une question d’argent”, a-t-il martelé, la défense soutenant que les accusatrices avaient bénéficié de leur relation avec P. Diddy, de son vrai nom Sean Combs.La chanteuse de R&B Casandra Ventura, de son nom d’artiste Cassie, et “Jane”, une femme restée anonyme, ont raconté en détail comment elles avaient été contraintes de se livrer à des marathons nommés “freak-offs” avec des hommes prostitués, dans des mises en scène chorégraphiées, afin de satisfaire les désirs du rappeur qui se masturbait ou filmait.”Il ne s’agissait absolument pas de choix libres”, avait répété, cinq heures durant jeudi, la procureure Christy Slavik, précisant que les victimes présumées “étaient droguées, badigeonnées d’huile, épuisées et avaient mal”.P. Diddy “n’acceptait pas le +non+ comme une réponse possible”, avait-elle insisté, en rappelant le contrôle qu’il exerçait sur son ex-compagne “Cassie” et les loyers payés pour son autre ex, Jane, devenue financièrement dépendante du rappeur.”Cassie est tout sauf idiote. Sa fortune avoisine les 30 millions de dollars. S’il y a un gagnant dans cette affaire, c’est bien elle”, a rétorqué vendredi M. Agnifilo devant les jurés qui devront déterminer le sort du fondateur du label Bad Boy Records. – “Libre de quitter”? -Ex-compagne de P. Diddy pendant une décennie, Cassie avait porté plainte contre lui au civil en 2023, un contentieux qui a donné lieu à un accord amiable en moins de 24 heures mais avait ouvert les vannes d’un véritable déluge d’accusations contre le rappeur et donc la voie à ce procès pénal.”Elle (Cassie) a toujours été libre de quitter. Elle avait choisi de rester parce qu’elle était amoureuse de lui et qu’il était amoureux d’elle (…), elle aime le sexe et grand bien lui en fasse”, a ajouté l’avocat, en la qualifiant de “belle” et “sexy”.P. Diddy a plaidé non coupable et choisi de ne pas témoigner, une stratégie courante de la défense aux Etats-Unis. Ses avocats n’ont pas à prouver l’innocence de leur client, mais plutôt à semer un doute raisonnable chez les membres du jury quant aux accusations des procureurs.Durant le procès, les avocats du rappeur ont tout fait pour discréditer un à un les témoins à charge à coups de contre-interrogatoires musclés. Cassie a été soumise à un feu roulant de questions, visant à lui faire concéder qu’elle participait de son plein gré aux parties sexuelles avec d’autres hommes.”Je suis toujours prête” pour un “freak-off”, avait-elle écrit à son compagnon, en 2009. La chanteuse n’a pas contesté, tout en expliquant qu’elle était sous l’emprise de Sean Combs.Cassie et “Jane” ont admis que leur relation respective impliquait de l’amour, mais qu’elles étaient dans le même temps soumises à des menaces liées à leur réputation, à leur situation financière et à leur intégrité physique.L’accusation aura le dernier mot, la procureure Maurene Comey devant réfuter une dernière fois la thèse de la défense. Le juge donnera lundi ses instructions aux jurés qui se retireront pour délibérer.En parallèle de ce procès, le déluge d’accusations visant P. Diddy, qui émane de plus d’une centaine de personnes, s’est encore alourdi cette semaine. Le rappeur est visé par trois nouvelles plaintes pour agression sexuelle déposées devant un tribunal de Los Angeles, que l’AFP a pu consulter vendredi. Elles émanent d’une femme de Louisiane (sud), qui accuse le fils du rappeur, Justin, de l’avoir attirée à Los Angeles pour que son père la soumette à un viol collectif en 2017. Deux hommes accusent également le rappeur de les avoir drogués pour les violer lors de soirées remontant en 2021 et 2023.”Peu importe le nombre de poursuites judiciaires intentées, cela ne changera rien au fait que M. Combs n’a jamais agressé sexuellement ni exploité sexuellement qui que ce soit”, a réagi sa défense dans les médias américains.