Budget: les députés renforcent l'”exit tax” et maintiennent la “flax tax”

Les députés, qui examinent le budget 2025 de l’Etat, ont approuvé mercredi le renforcement de l'”exit tax”, impôt créé en 2011 pour freiner l’exil fiscal des contribuables, mais ont rejeté une proposition de la gauche visant à alourdir la taxation sur les revenus du capital.Une large majorité associant la gauche, le RN et la droite LR a décidé de revenir à la version initiale de l'”exit tax”, instaurée sous Nicolas Sarkozy. Ce dispositif permettait de taxer les plus-values latentes des chefs d’entreprise décidant de transférer leur domiciliation fiscale à l’étranger, sauf s’ils conservaient leurs actions pendant au moins 15 ans après leur départ. En 2018, le délai avait été rabaissé à deux ans par Emmanuel Macron, au nom de l’attractivité de la France pour les investisseurs, mais l’Assemblée a donc voté pour le ramener à 15 ans. Il s’agit de “faire en sorte que des personnes ne puissent pas quitter la France avec les poches pleines d’actions, sans rien payer, pour ensuite aller toucher la plus-value ailleurs”, a résumé Aurélien Le Coq (LFI).Seuls les élus du groupe “Ensemble pour la république”, Horizons et Modem s’y sont opposés.L’Assemblée a rejeté en revanche plusieurs amendements déposés par la gauche, qui visaient à alourdir la “flat tax” sur les revenus du capital. Le RN a joint ses voix à celles de la macronie et de la droite pour s’y opposer, au nom de la défense des “petits porteurs” et des “chefs d’entreprise”.Cette taxe avait été instaurée en 2018, après la suppression de l’ISF par Emmanuel Macron, avec l’objectif de pousser les contribuables les plus aisés à investir dans l’économie.La semaine dernière, la commission des Finances avait décidé de relever son taux de 30 à 33%, une disposition adoptée grâce à l’abstention bienveillante du RN. En séance dans l’hémicycle, l’Assemblée a toutefois rejeté toutes les tentatives de la gauche d’augmenter la taxe, le RN ayant cette fois choisi de s’y opposer. – “Culbutes spéculatives” -“Les petits porteurs, les chefs d’entreprise, (…) se sont sentis concernés injustement par cette mesure”, a expliqué Jean-Philippe Tanguy. “Nous n’avons pas voulu accumuler des taxes qui donnent l’impression que c’est l’opposition les taxeurs, alors que le gouvernement fait 30 milliards de taxes”, a-t-il expliqué à l’AFP après le vote. Le RN, “terrifié” par la perspective d’un 49-3, a voulu “sauver le gouvernement Barnier”, a commenté le LFI David Guiraud dans l’hémicyle. “Vous êtes donc plus intéressés par votre survie politique que par la taxation des plus hauts revenus et par la justice fiscale”, a-t-il accusé.Les députés ont par ailleurs adopté deux amendements pour mieux lutter contre les pratiques dite “CumCum”, consistant à échapper à l’imposition sur les dividendes en confiant temporairement ses actions à un intermédiaire à l’étranger.En matière de logement, un amendement a été approuvé qui resserre les conditions d’exemption de la taxe sur la plus-value due par un propriétaire qui revend sa résidence principale. Pour être exempté, il faudra désormais avoir habité son logement pendant cinq ans, au lieu de six mois jusqu’à présent, et ce afin de décourager les “culbutes spéculatives”, qui contribuent à la hausse des prix de l’immobilier. Les députés ont également décidé de mieux encadrer les opérations de “ventes à la découpe” d’immeubles, en approuvant une taxation plus stricte des opérations de ce type lorsqu’elles génèrent une plus-value supérieure à 2%.Enfin l’Assemblée a rétabli la “demi-part fiscale des veufs et veuves”, un avantage supprimé en 2014, sous la présidence de François Hollande. Tous les veufs et veuves ayant élevé au moins un enfant devraient à nouveau en bénéficier, et ainsi payer moins d’impôts. La mesure, qui pourrait concerner deux millions de contribuables et coûter un milliard d’euros, a toutefois peu de chance d’être maintenue dans le texte final par le gouvernement lorsqu’il déclenchera l’article 49-3, a observé auprès de l’AFP l’une des députés l’ayant soutenue, Anne Le Hénanff (Horizons).

“Flat tax”: à l’Assemblée, la gauche échoue à surtaxer les revenus du capital

La gauche a échoué mercredi à l’Assemblée nationale à alourdir la taxation sur les revenus du capital, le RN ayant joint ses voix à celles de la macronie et de la droite pour s’opposer à cette mesure, au nom de la défense des “petits porteurs” et des “chefs d’entreprise”.Une série d’amendements sur le taux de la “flat tax”, proposés par des élus du Nouveau Front populaire (NFP) dans le cadre de l’examen du budget 2025 de l’Etat, ont été retoqués. La “flat tax”, ou “prélèvement forfaitaire unique” (PFU) sur les revenus du capital, a été instaurée en 2018, après la suppression de l’ISF par Emmanuel Macron, avec l’objectif de pousser les contribuables les plus aisés à investir dans l’économie.La gauche a proposé d’en rehausser le taux – actuellement à 30% – pour le porter à 31, 33, 35 ou 40%. “Aujourd’hui, ce sont les actionnaires qui vivent (…) très bien et très grassement du travail des autres, qui non seulement sont gavés de dividendes, mais en plus sont moins imposés”, a argumenté l’ex-Insoumis François Ruffin. “Vous détestez le capital”, a répondu aux élus de gauche Véronique Louwagie (LR). “A vouloir faire les poches, vous pouvez faire fuir” les contribuables, a-t-elle mis en garde. La semaine dernière, la commission des Finances avait décidé de relever le taux de la taxe de 30 à 33%, une disposition adoptée grâce à l’abstention bienveillante du RN. La mesure, qui aurait rapporté 1,5 milliard d’euros au budget de l’Etat, émanait alors de l’élu Modem Jean-Paul Mattéi, qui y a depuis renoncé.En séance dans l’hémicycle, l’Assemblée a toutefois rejeté toutes les tentatives d’augmenter la taxe, le RN ayant cette fois choisi de s’opposer à tout changement. “Les petits porteurs, les chefs d’entreprise, (…) se sont sentis concernés injustement par cette mesure”, a expliqué Jean-Philippe Tanguy. “Nous n’avons pas voulu accumuler des taxes qui donnent l’impression que c’est l’opposition les taxeurs, alors que le gouvernement fait 30 milliards de taxes”, a-t-il expliqué à l’AFP après le vote. “C’est un piège dans lequel tombe la gauche”, a-t-il ajouté.Pour le LFI David Guiraud, par ce vote le RN a voulu “sauver le gouvernement Barnier”. “Vous le faites parce que vous êtes terrifiés à l’idée d’avoir à vous positionner sur une motion de censure à l’issue d’un 49.3. Vous êtes donc plus intéressés par votre survie politique que par la taxation des plus hauts revenus et par la justice fiscale”, a-t-il accusé.

Stock markets and oil prices retreat

European and US stock markets moved lower Wednesday as investors focused on company earnings, bond yields and the outlook for the US and Chinese economies.The dollar rose against major rival currencies while oil prices retreated.”Rising Treasury yields continue to be a major topic of conversation mainly because the market isn’t entirely clear about why they are going up like they are,” said market analyst Patrick O’Hare at Briefing.com.The yield on 10-year US government bonds has risen to 4.24 percent from 3.73 percent one month ago.”A more market-friendly explanation suggests they are a byproduct of an improved growth outlook that bodes well for earnings,” said O’Hare.”A less market-friendly explanation is that rising Treasury yields reflect burgeoning concerns about the budget deficit and inflation heating up again,” he added.”The economic reports are such that people are losing faith in the idea that we’re going to get aggressive rate cuts,” said Steve Sosnick of Interactive Brokers.With the US economy in rude health, bets on another bumper cut to interest rates at the Federal Reserve’s next meeting have dwindled, supporting the dollar.”Another key factor has been the Trump Trade,” said Daniela Sabin Hathorn, senior market analyst at Capital.com.- Trump Trade -The Trump Trade describes investors acting in expectation of the economic and political policies of a potential second Donald Trump administration in the United States.”Betting odds now show a 60-38 advantage for Donald Trump and markets are clearly agreeing with this with yields and the dollar pushing higher as traders expect a rise in public spending and inflation if he is elected,” said Sabin Hathorn.Analysts argue that a Trump win could see a renewed rise in inflation as the former president favors tax cuts.Investors were also keeping tabs on corporate earnings reports.Shares in Boeing dropped 1.8 percent after the aerospace giant reported a major $6.2 billion quarterly loss.A six-week labor strike has weighed on its commercial plane division, while costly problems bogged down its defense and space business.About 33,000 IAM workers in the US Pacific Northwest walked off the job on September 13. The union is slated to vote on a new contract that could end the stoppage later Wednesday.Electric vehicle company Tesla reported higher profits after the closing bell, sending its shares 8.1 percent up in after-hours trading.Away from company results, shares in Tokyo Metro rocketed 45 percent in Japan’s biggest initial public offering for six years.Shares in McDonald’s, meanwhile, sank more than five percent as investors reacted to news that one person died and dozens became sick following a severe E. coli outbreak linked to its Quarter Pounder hamburgers. Gold struck yet another record high with the precious metal profiting from its haven status as markets struggle to nail down a winner in the upcoming US presidential election and fears of an escalating crisis in the Middle East. Crude futures slid more than one percent having shot higher Tuesday on an indicator pointing to increased demand in China, which is taking measures to stimulate its flagging economy.- Key figures around 2030 GMT -New York – Dow: DOWN 1.0 percent at 42,514.95 points (close)New York – S&P 500: DOWN 0.9 percent at 5,797.42 (close)New York – Nasdaq Composite: DOWN 1.6 percent at 18,276.65 (close)London – FTSE 100: DOWN 0.6 percent at 8,258.64 (close) Paris – CAC 40: DOWN 0.5 percent at 7,497.48 (close)Frankfurt – DAX: DOWN 0.2 percent at 19,377.62 (close)Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.8 percent at 38,104.86 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 1.3 percent at 20,760.15 (close)Shanghai – Composite: UP 0.5 percent at 3,302.80 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.0787 from $1.0800 on TuesdayPound/dollar: DOWN at $1.2929 from $1.2977Dollar/yen: UP at 152.65 yen from 151.02 yenEuro/pound: UP at 83.41 pence from 83.14 pence West Texas Intermediate: DOWN 1.9 percent at $70.78 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 1.4 percent at $74.99 per barrelburs-rl/bys/bjt

Soupçons de corruption d’un député français: les indices autour d’un Qatar commanditaire se multiplient

Le politologue Nabil Ennasri, mis en examen dans une affaire d’ingérence étrangère présumée, est soupçonné d’avoir corrompu l’ancien député français Hubert Julien-Laferrière. D’après les derniers éléments de l’enquête, une commission qatarie pourrait l’avoir rémunéré.Cette affaire retentissante, instruite à Paris, avait débuté après une plainte de BFMTV et une enquête internationale en février 2023 du collectif de journalistes Forbidden Stories. Elle pointait les activités d’une société israélienne, surnommée Team Jorge, spécialisée dans la désinformation au profit de différents clients, dont différents Etats.Le Parquet national financier (PNF) avait ensuite ouvert une enquête. Jusqu’à maintenant, les enquêteurs avaient seulement identifié les intermédiaires et bénéficiaires présumés de ces schémas de corruption – un journaliste, un lobbyiste, un politologue et un ancien parlementaire ont été mis en examen.Mais l’enquête a récemment bien avancé: les derniers éléments des investigations, dont l’AFP a eu connaissance, nourrissent l’hypothèse de commanditaires qataris.- “Contre-feux médiatiques” -Le spécialiste du Qatar Nabil Ennasri, 42 ans, mis en examen et écroué depuis un an, est soupçonné d’avoir été l’agent de la monarchie qatarie pour influencer la politique et l’actualité françaises.Lors d’un interrogatoire le 27 septembre dont l’AFP a eu connaissance, le juge d’instruction a confronté M. Ennasri à des notes enregistrées entre 2021 et 2023, qui évoquaient un paiement d’au moins 277.500 euros d’une commission gouvernementale qatarie, National Human Rights Committee (NHRC). Ces notes laissent “entendre qu’une entité qatarie a pu vous rémunérer”, a fait remarquer le magistrat.”J’ai le souvenir d’un montant de cet ordre-là”, a reconnu Nabil Ennasri, mais il lui a été versé par un homme sans lien avec Doha, a-t-il assuré.M. Ennasri aurait-il pu être financé par le Qatar, à son insu ? “Improbable voire impossible”, assure le suspect, auteur de plusieurs ouvrages sur ce pays : jamais cet Etat ne l’aurait rémunéré alors qu’il avait déjà critiqué sa politique publiquement.C’est “classique en matière de désinformation de justement tenir des propos négatifs à l’endroit des personnes dont on soutient les intérêts”, lui a rétorqué le magistrat.Joint par l’AFP, le NHRC n’était pas joignable dans l’immédiat.L’avocat de M. Ennasri s’est de son côté indigné d’un “acharnement judiciaire” contre son client, le seul écroué dans ce dossier.”J’ai le sentiment qu’on le maintient en détention pour lui faire du chantage à la liberté”, a-t-il déploré lors d’une conférence de presse mercredi soir.”Le juge attend que Nabil Ennasri dise s’il existe des commanditaires” des opérations d’influence, “mais la difficulté est que Nabil n’a pas ces réponses”, a affirmé l’avocat, qui a annoncé qu’il allait prochainement demander la récusation du magistrat.- “Jamais été mensualisé” -M. Ennasri est soupçonné, d’une part, d’avoir, avec le lobbyiste Jean-Pierre Duthion, corrompu l’ex-journaliste vedette de BFMTV Rachid M’Barki, également mis en examen, pour diffuser à la télévision des brèves controversées sur des pays étrangers.Et d’autre part, d’avoir corrompu l’ancien député écologiste Hubert Julien-Laferrière pour qu’il intervienne sur des sujets à l’Assemblée nationale, à hauteur de 5.000 euros par mois, d’après les derniers éléments de l’enquête.Jean-Pierre Duthion, aussi mis en examen, a expliqué au magistrat que le Qatar voulait ainsi “générer des contre-feux médiatiques en amont de la Coupe du Monde du football”. Il a aussi affirmé avoir eu des précisions sur “les commanditaires des opérations d’influence”. M. Ennasri lui aurait dit que ces donneurs d’ordres étaient “des Algériens et des Franco-Algériens”, mais avec une “tête de réseau qatarie”. “Je n’ai jamais été mensualisé”, s’est de son côté défendu Hubert Julien-Laferrière auprès du magistrat, à la mi-septembre.Il a rencontré le lobbyiste et le politologue, en présence d’une connaissance de Lyon, en août 2020. MM. Duthion et Ennasri ont “joué un rôle sur mon activité politique” car “ils m’ont sensibilisé sur des sujets”, a expliqué l’ancien député.Mais il n’a jamais perçu d’argent de leur part, a-t-il affirmé, que ce soit pour des interventions, ou pour l’aider financièrement lors de sa campagne de réélection.Pourtant, dans une conversation de juin 2022, lui et M. Duthion “paraissent s’accorder” en se plaignant de leur rémunération par M. Ennasri, lui a fait remarquer le juge.”J’ai dit oui à tout” ce que disait le lobbyiste car j’étais “paniqué”, découvrant les “relations financières” entre M. Ennasri et M. Duthion, s’est défendu l’ex-parlementaire, qui a quitté le groupe écologiste à l’Assemblée en février.Contactés par l’AFP, Robin Binsard et Marie Dosé, qui défendent respectivement le lobbyiste et l’ancien parlementaire, n’ont pas souhaité s’exprimer.

Mozambique warns protesters ahead of election resultsWed, 23 Oct 2024 17:27:30 GMT

Mozambique’s president warned Wednesday that calls for violent protests could be considered criminal acts as tensions grew ahead of the imminent release of election results. Leading opposition candidate Venancio Mondlane has called for 25 days of “terror” over the killing of his attorney as results from the October 9 ballot, to be published on Thursday, were …

Mozambique warns protesters ahead of election resultsWed, 23 Oct 2024 17:27:30 GMT Read More »

Au procès du RN, les étranges revues de presse de Nicolas Bay

En 2018, Nicolas Bay transmet au juge d’instruction des revues de presse papier censées prouver le travail de son assistant parlementaire en 2014. Des documents sur lesquels il a eu bien du mal à s’expliquer mercredi à la barre du tribunal de Paris.S’il a quitté les rangs du RN pour rejoindre Eric Zemmour en 2022, puis Marion Maréchal en 2024, Nicolas Bay, qui a adhéré au FN “à 14 ans”, a une défense similaire à celle de ses coprévenus depuis le début du procès.En costume bleu foncé ajusté, chemise blanche, le “militant de longue date”, âgé de 46 ans, parle vite à la barre, avec forces gestes, se tournant régulièrement vers son ancien collaborateur assis à sa droite, Timothée Houssin. C’est son embauche en tant qu’assistant parlementaire européen, du 1er juillet 2014 au 31 mars 2015, pour un total de 39.000 euros, qui vaut aux deux hommes d’être jugés pour détournement de fonds publics européens et recel: selon l’accusation, Timothée Houssin travaillait en réalité pour le parti en France.Cela fait environ deux heures que le prévenu est interrogé quand la présidente, Bénédicte de Perthuis, aborde les 112 pages de revues de presse qu’il a remises en 2018 au juge d’instruction. “Le souvenir que j’ai, c’est que, de manière très fréquente, il m’apportait des articles de presse, soit sur des sujets parlementaires sur lesquels je travaillais, ou touchant à ma circonscription”, commence Nicolas Bay.Et “quand on me demande d’apporter les preuves, je me trouve face à une difficulté, c’est de reconstituer le travail qu’il a effectué à l’époque”, poursuit-il. “J’ai pris la responsabilité, la liberté, de faire une page de garde, que j’ai faite en 2018, je l’assume totalement”, dit-il au tribunal, interloqué.”C’est vous qui avez écrit: +Revue de presse 2014 Normandie Europe par Timothée Houssin, assistant parlementaire+ ?” demande la présidente. “Oui, bien sûr”.- “Vous fabriquez” -Il était “rageant” de ne pas pouvoir “reconstituer” son travail, affirme Nicolas Bay au fil d’un ping-pong tendu avec la magistrate. Alors quand il retrouve ces revues de presse dans ses “archives” transférées en 2017 de Nanterre à Bruxelles, il ajoute une “page de garde” et si “l’immense majorité des articles sont des versions papiers qui datent de 2014”, “certains étaient illisibles, donc on les a réimprimés”.Sur ces impressions apparaissent des éléments bien postérieurs à 2014, comme l’avaient révélé France Info et Complément d’enquête en septembre…Des modifications que Nicolas Bay n’a pas mentionnées au juge d’instruction en 2018, souligne avec ironie la présidente.”J’aurais dû être beaucoup plus clair et explicatif devant le magistrat instructeur”, répond Nicolas Bay.”Donc, vous fabriquez et vous ne le précisez pas ?” s’étrangle la magistrate, insistant avant d’abandonner. “Bon, vous n’êtes pas poursuivi pour ça”.Timothée Houssin, qui a depuis été élu député, faisait partie de la “sphère politique proche” de Nicolas Bay.Le 1er avril, soit le lendemain de la fin de son contrat d’assistant parlementaire, il sera embauché en CDI par l’association FN en tant qu’assistant au secrétariat général – fonction sous laquelle il apparaît déjà dans l’organigramme du parti publié plusieurs semaines plus tôt, en février 2015.Nicolas Bay conteste: il lui a bien fait des “notes”, “communiqués” et “publications sur les réseaux sociaux” comme assistant parlementaire. Et il n’a travaillé pour le parti que “bénévolement” et en dehors de son temps de travail, pendant “20 heures par semaine”, parce qu’il était un militant très investi. “Une note, on n’a pas retrouvé une note !”, appuie Me Patrick Maisonneuve, avocat du Parlement européen, partie civile.”Je vous l’aurais apportée, vous auriez dit: +on n’a pas la preuve que c’est Timothée Houssin qui l’a écrite !+” lance-t-il bravache, suscitant l’approbation bruyante de Bruno Gollnisch, assis dans la salle d’audience dépeuplée.L’avocat relève que, à partir de 2015, il sait qu’un signalement a été réalisé et qu’il y a des soupçons. “Pourquoi vous ne conservez pas la moindre note de la main de votre assistant ?”.”Personne ne me dit qu’il faut le faire et j’ai confiance” dans le fait que la procédure l’innocentera, assure-t-il. “J’ai pêché par naïveté”.