Péchier se dit toujours innocent mais admet la présence d’un empoisonneur

Pendant huit ans d’enquête, il a tout contesté, jusqu’à la réalité des empoisonnements. A mi-parcours de son procès, l’ex-anesthésiste Frédéric Péchier continue à se dire innocent, mais admet désormais qu’un empoisonneur a bien sévi à Besançon, au moins pour certains cas.Sur 30 “événements indésirables graves”, dont 12 mortels, qu’il est accusé d’avoir volontairement provoqués dans deux cliniques entre 2008 et 2017, la cour d’assises du Doubs en a examiné 16 depuis le début de ce long procès le 8 septembre.Et parmi eux, neuf résultent d’un acte malveillant, a admis l’accusé au fil des audiences, tout en maintenant qu’il n’a rien à voir avec ces faits. Il reste 14 cas suspects à examiner d’ici à la fin du procès le 19 décembre.Comment expliquer un arrêt cardiaque, phénomène normalement exceptionnel lors d’une opération? Par le hasard, un choc allergique, un syndrome rarissime, ou l’injection volontaire d’un produit toxique? Les débats devant la cour tournent parfois au casse-tête médical. D’autant que l’enquête judiciaire a démarré près de 10 ans après les cas les plus anciens, si bien que certains éléments de preuve – seringues, flacons ou poches de perfusion – n’ont pas été conservés. Conséquence: si certains experts appelés à la barre concluent à l’empoisonnement, d’autres sont moins catégoriques, une faille que la défense tente d’exploiter. – “Pas d’importance” -“Qu’est-ce que ça vous coûte de reconnaître un empoisonnement?”, s’est agacé le 22 octobre Julien Vernet, avocat d’une patiente victime d’un arrêt cardiaque en 2012. “Il y a d’autres théories à mettre en avant”, a rétorqué Frédéric Péchier. Parfois, la position de l’accusé semble floue, comme sur cet arrêt cardiaque en 2011, où il a d’abord admis à la barre la piste malveillante, puis est revenu, moins d’une heure plus tard, à celle d’un choc allergique. A la présidente qui lui fait observer ce revirement, il concède: “alors je l’ai reconnu, si vous voulez!”. “Ca n’a pas d’importance”, tranche son avocat, Randall Schwerdorffer. Dans plusieurs cas cependant, la défense admet explicitement la réalité d’un acte malveillant. L’accusé, qui au début de l’enquête jugeait “totalement aberrante l’idée de polluer une poche”, a expliqué qu’il avait finalement été convaincu par les explications des experts. “Je suis convaincu qu’il y a un empoisonneur dans cette clinique, j’en suis certain”, confie aux journalistes Me Schwerdorffer. “La seule question que je me pose toujours, c’est: qui est-ce?”, ajoute l’avocat, qui a tenté d’orienter les débats vers un autre coupable possible, l’anesthésiste Sylvain Serri.- “Le masque tombe” -L’accusation et les parties civiles voient dans la nouvelle position de l’accusé une incohérence.  Pour l’avocate générale Christine de Curraize, c’est parce que Frédéric Péchier s’est senti “acculé” qu’il a consenti à ce revirement partiel.”Le masque tombe”, analyse Frédéric Berna, qui défend plusieurs parties civiles. L’accusé, selon lui, “se sent obligé de reconnaître” la piste de l’empoisonneur dans les cas où “il n’a pas réussi à faire disparaître les poches (de perfusion) qui sont les armes du crime”. “Il nous a promis pendant 8 ans et demi qu’il allait démontrer qu’on racontait n’importe quoi, que c’était des accidents (…), et puis au fur et à mesure de ce dossier, il reconnaît quasiment deux empoisonnements sur trois. Donc la crédibilité de l’accusé, elle est totalement partie en fumée”, fustige-t-il.Pour la défense, en revanche, Me Schwerdorffer met en garde contre un “procédé intellectuel assez tordu”, voire “machiavélique”, qui consisterait à dire que “si Frédéric Péchier ne reconnaît pas les empoisonnements, c’est qu’il est l’empoisonneur”.Un empoisonneur, observe l’avocat, dont les motivations restent mystérieuses, aucune des deux thèses avancées par les enquêteurs n’étant crédible à ses yeux: ni celle d’un “pompier pyromane” qui s’en prendrait à des malades pour voler ensuite à leur secours, ni celle d’un médecin qui empoisonnerait des patients pour nuire à certains collègues.Pour l’avocat de l’ex-anesthésiste, “on n’est peut-être pas sur la bonne personne”. “C’est peut-être aussi pour ça qu’on a tellement de difficultés pour trouver des mobiles à Frédéric Péchier”.

Outre-mer: le Sénat s’attaque au projet de loi contre la “vie chère” et craint un rendez-vous manqué

Érigée comme “urgence” par Sébastien Lecornu, la situation économique en Outre-mer fait l’objet d’un projet de loi contre la “vie chère” examiné mardi au Sénat, qui l’adoptera sans enthousiasme avec la crainte qu’il suscite la “déception” des territoires ultramarins.Les débats ont été ouverts dans l’après-midi à la chambre haute par la nouvelle ministre des Outre-mer, Naïma Moutchou qui a promis de se muer en “ministre de la lutte contre les abus et les ententes qui pèsent sur le portefeuille de nos compatriotes ultramarins”.C’est tout l’objet de ce texte de loi qui entend défendre le pouvoir d’achat, la transparence et la transformation économiques des territoires d’Outre-mer, en réponse notamment aux manifestations qui ont secoué la Martinique à l’automne 2024.Les chiffres sont alarmants. Selon l’Insee, l’écart de prix pour les produits alimentaires peut atteindre jusqu’à 42% entre les territoires d’Outre-mer (Guadeloupe et Martinique en tête) et la France métropolitaine. En Guadeloupe, les prix alimentaires ont bondi de 35% en dix ans. – Budget contraint -Un vote des sénateurs est prévu au plus tôt dans la nuit de mardi à mercredi, avant la transmission de ce projet de loi à l’Assemblée nationale.Son adoption ne fait guère de doute, mais l’enthousiasme a déserté l’hémicycle, quasiment unanime pour regretter les angles morts du texte et son manque “d’ambition”.”Il convient de ne pas donner de faux espoirs, qui engendreront bientôt d’amères déceptions chez nos concitoyens ultramarins”, a noté Micheline Jacques, sénatrice Les Républicains de Saint-Barthélemy et rapporteure d’un projet qu’elle qualifie “d’outil de communication”.Le constat est le même dans les rangs socialistes, où le sénateur de Guadeloupe et ancien ministre des Outre-mer Victorin Lurel redoute une occasion manquée. “Ce pourrait être un grand texte s’il y avait une vraie volonté gouvernementale derrière. Mais malheureusement, Bercy a repris la main” dans un contexte de dérapage budgétaire, affirme-t-il à l’AFP.Naïma Moutchou a assumé le “choix” du gouvernement de ne pas s’inscrire “dans le champ social et budgétaire”, estimant que la question des “revenus” devait se résoudre “dans la durée”.- Mesures phares rejetées -Signal fort des réserves du Sénat vis-à-vis de ce projet de loi, les sénateurs ont supprimé l’une de ses mesures phares: l’exclusion des frais de transport du calcul du seuil de revente à perte (SRP), c’est-à-dire la limite de prix en-dessous de laquelle un distributeur ne peut revendre un produit sous peine d’être sanctionné.Une baisse de ce seuil devait permettre, espère le gouvernement, une diminution des prix en rayon, notamment pour les produits de première nécessité. Mais les sénateurs craignent qu’une telle mesure ne favorise plutôt la position dominante des gros distributeurs.Autre point majeur de crispation au Sénat, la mise en place d’un mécanisme de “péréquation” pour réduire les “frais d’approche” (transport, taxes…) des produits de première nécessité, particulièrement élevés en Outre-mer. Là encore, le gouvernement n’a pas convaincu, refusant d’associer l’État à ce nouveau mécanisme censé réunir les distributeurs et les entreprises de fret maritime. Même le chef du groupe macroniste François Patriat a soulevé “un vrai désaccord de fond”, estimant que ce refus allait à l’encontre de “la parole donnée” aux territoires ultramarins. Résultat: le Sénat a supprimé la mesure… Et Mme Moutchou a fini par reconnaître: “Le projet de loi risque quelque peu d’être vidé de sa substance”.Les sénateurs ont tout de même soutenu le renforcement du “bouclier qualité-prix” (BQP), qui fixe le prix d’un panier de produits de première nécessité, et visera désormais une réduction effective de l’écart de prix avec l’Hexagone et non plus une simple modération. Les sénateurs ont aussi souhaité confier aux préfets des Outre-mer la possibilité de réguler temporairement les prix en cas de crise, comme une catastrophe naturelle. Une mesure similaire plus spécifique au prix des eaux en bouteille, problématique centrale en Outre-mer, a également été votée.Le texte intègre également tout un volet relatif à la transparence, avec plusieurs exigences imposées aux entreprises en matière de transmission de données sur leurs marges et leurs comptes, assorties pour certaines de sanctions. 

Outre-mer: le Sénat s’attaque au projet de loi contre la “vie chère” et craint un rendez-vous manqué

Érigée comme “urgence” par Sébastien Lecornu, la situation économique en Outre-mer fait l’objet d’un projet de loi contre la “vie chère” examiné mardi au Sénat, qui l’adoptera sans enthousiasme avec la crainte qu’il suscite la “déception” des territoires ultramarins.Les débats ont été ouverts dans l’après-midi à la chambre haute par la nouvelle ministre des Outre-mer, Naïma Moutchou qui a promis de se muer en “ministre de la lutte contre les abus et les ententes qui pèsent sur le portefeuille de nos compatriotes ultramarins”.C’est tout l’objet de ce texte de loi qui entend défendre le pouvoir d’achat, la transparence et la transformation économiques des territoires d’Outre-mer, en réponse notamment aux manifestations qui ont secoué la Martinique à l’automne 2024.Les chiffres sont alarmants. Selon l’Insee, l’écart de prix pour les produits alimentaires peut atteindre jusqu’à 42% entre les territoires d’Outre-mer (Guadeloupe et Martinique en tête) et la France métropolitaine. En Guadeloupe, les prix alimentaires ont bondi de 35% en dix ans. – Budget contraint -Un vote des sénateurs est prévu au plus tôt dans la nuit de mardi à mercredi, avant la transmission de ce projet de loi à l’Assemblée nationale.Son adoption ne fait guère de doute, mais l’enthousiasme a déserté l’hémicycle, quasiment unanime pour regretter les angles morts du texte et son manque “d’ambition”.”Il convient de ne pas donner de faux espoirs, qui engendreront bientôt d’amères déceptions chez nos concitoyens ultramarins”, a noté Micheline Jacques, sénatrice Les Républicains de Saint-Barthélemy et rapporteure d’un projet qu’elle qualifie “d’outil de communication”.Le constat est le même dans les rangs socialistes, où le sénateur de Guadeloupe et ancien ministre des Outre-mer Victorin Lurel redoute une occasion manquée. “Ce pourrait être un grand texte s’il y avait une vraie volonté gouvernementale derrière. Mais malheureusement, Bercy a repris la main” dans un contexte de dérapage budgétaire, affirme-t-il à l’AFP.Naïma Moutchou a assumé le “choix” du gouvernement de ne pas s’inscrire “dans le champ social et budgétaire”, estimant que la question des “revenus” devait se résoudre “dans la durée”.- Mesures phares rejetées -Signal fort des réserves du Sénat vis-à-vis de ce projet de loi, les sénateurs ont supprimé l’une de ses mesures phares: l’exclusion des frais de transport du calcul du seuil de revente à perte (SRP), c’est-à-dire la limite de prix en-dessous de laquelle un distributeur ne peut revendre un produit sous peine d’être sanctionné.Une baisse de ce seuil devait permettre, espère le gouvernement, une diminution des prix en rayon, notamment pour les produits de première nécessité. Mais les sénateurs craignent qu’une telle mesure ne favorise plutôt la position dominante des gros distributeurs.Autre point majeur de crispation au Sénat, la mise en place d’un mécanisme de “péréquation” pour réduire les “frais d’approche” (transport, taxes…) des produits de première nécessité, particulièrement élevés en Outre-mer. Là encore, le gouvernement n’a pas convaincu, refusant d’associer l’État à ce nouveau mécanisme censé réunir les distributeurs et les entreprises de fret maritime. Même le chef du groupe macroniste François Patriat a soulevé “un vrai désaccord de fond”, estimant que ce refus allait à l’encontre de “la parole donnée” aux territoires ultramarins. Résultat: le Sénat a supprimé la mesure… Et Mme Moutchou a fini par reconnaître: “Le projet de loi risque quelque peu d’être vidé de sa substance”.Les sénateurs ont tout de même soutenu le renforcement du “bouclier qualité-prix” (BQP), qui fixe le prix d’un panier de produits de première nécessité, et visera désormais une réduction effective de l’écart de prix avec l’Hexagone et non plus une simple modération. Les sénateurs ont aussi souhaité confier aux préfets des Outre-mer la possibilité de réguler temporairement les prix en cas de crise, comme une catastrophe naturelle. Une mesure similaire plus spécifique au prix des eaux en bouteille, problématique centrale en Outre-mer, a également été votée.Le texte intègre également tout un volet relatif à la transparence, avec plusieurs exigences imposées aux entreprises en matière de transmission de données sur leurs marges et leurs comptes, assorties pour certaines de sanctions. 

Israël mène des frappes à Gaza, accuse le Hamas d’avoir attaqué ses soldats

Israël a mené mardi des frappes meurtrières dans la bande de Gaza, en accusant le Hamas, qui dément, d’avoir attaqué ses soldats, en violation de l’accord de cessez-le-feu.La Défense civile, opérant sous l’autorité du Hamas, a annoncé au moins deux morts dans des frappes israéliennes dans le territoire palestinien, ravagé par deux ans de guerre avant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 10 octobre.Le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, a démenti avoir attaqué les troupes israéliennes dans le territoire. Plus tôt, il a accusé Israël de “violations” et annoncé le report de la remise, initialement prévue à 18H00 GMT, d’une nouvelle dépouille d’otage.Les corps d’otages sont retenus à Gaza depuis l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 contre Israël, qui avait lancé en riposte une offensive dévastatrice dans le territoire palestinien.La trêve a déjà été mise à l’épreuve par des violences meurtrières le 19 octobre, Israël et le Hamas s’accusant mutuellement de violation de l’accord parrainé par le président américain Donald Trump.Après une réunion sur la sécurité, “le Premier ministre Benjamin Netanyahu a ordonné à l’armée de mener immédiatement des frappes puissantes sur Gaza”, selon son bureau.La porte-parole du gouvernement, Shosh Bedrosian, a affirmé plus tôt que tout “se fait en pleine coordination avec les Etats-Unis, avec le président Trump et son équipe”.- “Le Hamas le paiera cher” -“L’organisation terroriste Hamas le paiera cher après avoir attaqué les soldats (israéliens) à Gaza et violé l’accord concernant le retour des corps des otages”, a prévenu le ministre de la Défense Israël Katz.Lundi soir, le Hamas a restitué des restes d’un otage qui se sont avérés être ceux du captif Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été déjà récupérée par l’armée lors d’une opération à Gaza.La branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, a annoncé le report de la restitution du corps d’un otage “retrouvé dans un tunnel du sud de Gaza”, en avertissant que “toute escalade sioniste entraverait les recherches et la récupération des corps”.Des images de l’AFP ont montré plusieurs combattants cagoulés et portant des combinaisons noires sortir d’un tunnel en transportant sur une civière ce qui semble être un corps enveloppé dans un linceul blanc et qui serait celui d’un otage. Une foule d’hommes et d’enfants, certains levant leur téléphone portable pour prendre des photos, se tient à proximité.Le 19 octobre, après des tirs ayant tué deux soldats à Gaza, Israël avait mené d’intenses frappes en accusant le Hamas de violation du cessez-le-feu. Le Hamas a démenti et accusé en retour Israël de “chercher des prétextes pour bombarder”.Selon un bilan du ministère de la Santé du Hamas avant les nouvelles frappes, au moins 94 Palestiniens ont été tués dans des bombardements israéliens depuis le 10 octobre.En vertu de la première phase de l’accord de cessez-le-feu, le Hamas a libéré au 13 octobre l’ensemble des 20 otages vivants qu’il retenait à Gaza. Il devait aussi rendre à cette date les 28 corps des captifs qu’il retient, mais il n’en a restitué que 15 jusque-là.Le Hamas affirme vouloir remettre tous les corps de captifs mais répète que dans un territoire ravagé, les retrouver était “complexe et difficile”.- “Très peur” -Le Forum des familles, principale association israélienne militant pour le retour des otages, a appelé le gouvernement Netanyahu à “agir de manière décisive” contre le Hamas pour ses “violations” de l’accord.Pour le ministre d’extrême droite Itamar Ben Gvir, en charge de la Sécurité intérieure, “il est temps de briser les jambes (du Hamas) une bonne fois pour toutes.” Dans la bande de Gaza assiégée par Israël et en proie à un désastre humanitaire, la peur d’un retour de la guerre hante toujours les habitants, épuisés, luttant sans cesse pour s’approvisionner en eau et en nourriture. “La question des (otages) doit être réglée (…) afin qu’Israël ne s’en serve pas comme excuse pour reprendre la guerre”, a dit Abdelhay al-Hajj Ahmed, 60 ans, à Jabalia dans le nord du territoire. “J’ai très peur que la guerre reprenne”.L’attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de chiffres officiels.L’offensive israélienne menée en représailles a fait 68.531 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.

Democratic states sue to keep US food aid flowing in shutdown

Around two dozen US states run by Democrats sued President Donald Trump’s administration Tuesday over its refusal to tap emergency funds to preserve vital food aid threatened by the government shutdown.Now on its 28th day, the standoff in Congress over spending is increasingly piling pain on the public sector, with the largest federal employees’ union pressuring Senate Democrats to reopen the government.Food stamps are rapidly becoming one of the most pressing pain points in the shutdown, with 42 million low-income Americans set to lose access to vital help with grocery bills from Saturday.The government has indicated that it won’t put a $5 billion “contingency” fund towards the estimated $8 billion required to ensure the Supplemental Nutrition Assistance Program pays out November’s benefits.Officials in the Agriculture Department (USDA) have argued that the rainy-day fund is for natural disasters and other unforeseeable events rather than shutdowns.”Nearly 600,000 children in our state could be without food in a few days because USDA is playing an illegal game of shutdown politics,” North Carolina attorney general Jeff Jackson, one of the plaintiffs, said in a statement.”They have emergency money to help feed children during this shutdown, and they’re refusing to spend it. I warned them last week that I would take them to court if they tried to hurt our kids, and today that’s what we’re doing.”Around 18 million SNAP recipients live in states and districts that Democrat Kamala Harris won in the 2024 presidential election, according to an AFP analysis of federal data, while a much larger 23.7 million live in states that voted for Trump.Agriculture Secretary Brooke Rollins placed the blame for the crisis squarely with Democrats, arguing that their repeated blocking of a Republican-backed funding bill to reopen the government had driven the country to “the cliff.””I’ve been warning about this for almost a month now — that we have enough money to get us through the end of October, but after that, the government has to reopen,” she told Fox News.”And… that’s where we are right now. It is stunning to me. I don’t understand what they’re thinking.”Legislation has been introduced in Congress to keep SNAP benefits funded throughout the shutdown but it is nowhere near being signed into law.States have meanwhile been encouraging residents reliant on help to go to food banks if their benefits pause.The SNAP cliff, along with federal workers and military service members going without pay, is piling pressure on lawmakers to end the shutdown, which has been grinding government functions to a halt since October 1.The Democratic governors of 23 states and Democratic attorneys general of two further states — along with the capital Washington — are asking a federal judge in Massachusetts to overturn government directives for states to withhold benefits and to rule that officials must use all available funds to keep the food aid flowing.

Fears of mass atrocities after Sudan’s El-Fasher falls to paramilitariesTue, 28 Oct 2025 19:06:05 GMT

Fears mounted in Sudan on Tuesday, three days after paramilitaries seized the key city of El-Fasher, amid reports of mass atrocities and the killing of five Red Crescent volunteers in Kordofan.The capture of El-Fasher, the historic heart of Darfur, has sparked fears of mass killings reminiscent of the region’s darkest days.After an 18-month siege marked …

Fears of mass atrocities after Sudan’s El-Fasher falls to paramilitariesTue, 28 Oct 2025 19:06:05 GMT Read More »

Fears of mass atrocities after Sudan’s El-Fasher falls to paramilitaries

Fears mounted in Sudan on Tuesday, three days after paramilitaries seized the key city of El-Fasher, amid reports of mass atrocities and the killing of five Red Crescent volunteers in Kordofan.The capture of El-Fasher, the historic heart of Darfur, has sparked fears of mass killings reminiscent of the region’s darkest days.After an 18-month siege marked by starvation and bombardment, the city is now under the control of the Rapid Support Forces (RSF) — descendants of the Janjaweed militias accused of genocide two decades ago.The paramilitary group, locked in a brutal war with the army since April 2023, launched a final assault on the city in recent days, seizing the army’s last positions.In the neighbouring region of North Kordofan, the International Federation of Red Cross and Red Crescent said five Sudanese Red Crescent volunteers had been killed in Bara on Monday, and that three others were missing after the RSF took control of the town on Saturday.Analysts say Sudan is now effectively partitioned along an east-west axis, with the RSF running a parallel government across Darfur while the army is entrenched along the Nile and Red Sea in the north, east and centre.For many, El-Fasher’s fall revives memories of the 2000s, when the Janjaweed razed villages and killed hundreds of thousands in what is believed to be one of the worst genocides of the 21st century. But this time, the atrocities are not hidden. The army-aligned foreign ministry said the crimes were “shamelessly documented by the perpetrators themselves”.- ‘Rwanda-level’ -Since the city’s fall on Sunday, RSF fighters have shared videos reportedly showing executions and abuse of civilians.An RSF-led coalition said Tuesday it would form a committee to verify the authenticity of videos and allegations, adding that many of the videos are “fabricated” by the army.The United Nations warned of “ethnically motivated violations and atrocities” while the African Union condemned “escalating violence” and “alleged war crimes”. Pro-democracy groups described “the worst violence and ethnic cleansing” since Sunday as the army-allied Joint Forces accused the RSF of killing over 2,000 civilians.The UN said more than 26,000 fled El-Fasher in just two days, most on foot towards Tawila, 70 kilometres west.”We’re watching Rwanda-level mass extermination of people who are trapped inside,” said Nathaniel Raymond, a US war investigator and executive director of Yale University’s Humanitarian Research Lab (HRL). In 1994 during the genocide in Rwanda, an estimated 800,000 people, mainly ethnic Tutsis, were killed in one of the 20th century’s worst atrocities.”The level, speed and totality of violence in Darfur is unlike anything I’ve seen,” Raymond, who has been documenting war crimes across the world over the past 25 years, told AFP.Around 177,000 civilians remain trapped in El-Fasher, according to the UN’s migration agency, after the RSF built a 35-mile (56 kilometre) earthen berm sealing off food, medicine and escape routes.Once the seat of the Darfur Sultanate, a centuries-old African kingdom that flourished long before Khartoum existed, El-Fasher’s streets are now strewn with charred vehicles and bodies, smoke rising over shattered neighbourhoods. One clip on Monday appeared to show corpses beside burnt-out cars. Another showed an RSF gunman firing into a crowd of civilians — identified by AFP as a notorious fighter known from execution videos on his TikTok account, where he boasts of killings in newly captured areas.- A new power map -Pro-democracy activists also accused the RSF of executing all wounded people receiving treatment at the Saudi Hospital in El-Fasher.Satellite analysis by Yale’s HRL revealed door-to-door killings, mass graves, red patches and bodies visible on the city’s berm, consistent with eyewitness accounts. “We think those red patches are blood pools from bodies bleeding out,” said Raymond, describing imagery showing “objects consistent with human bodies” and trenches filled with corpses.To many Sudanese, these tactics are hauntingly familiar.But Yale University’s Raymond said that the RSF has grown deadlier and more militarily equipped with time.”These people have an air force… no one can hide because they can see them from the air,” he said.Raymond also warned the current violence would not stop at El-Fasher but would spread to other non-Arab communities.The Zaghawa, the dominant group in El-Fasher, have long seen the RSF’s advance as an existential threat. In 2023, the RSF was accused of massacres in West Darfur’s capital, El-Geneina, killing up to 15,000 people from the Masalit — another non-Arab group.”The prospects for peace are very minimal,” said Sudanese analyst Kholood Khair. “Neither the army nor the RSF, for strategic or battlefield reasons, is willing to commit to a ceasefire or genuine peace talks,” she told AFP. The war has killed tens of thousands, displaced millions, and triggered the world’s largest displacement and hunger crisis. Both sides stand accused of widespread atrocities.

US revokes visa for Nigerian Nobel laureate Wole SoyinkaTue, 28 Oct 2025 19:04:37 GMT

The US consulate in Lagos has revoked the visa of Nigerian writer Wole Soyinka, the Nobel laureate said Tuesday.”I want to assure the consulate… that I’m very content with the revocation of my visa,” Soyinka, a famed playwright and author who won the 1986 Nobel Prize for Literature, told a news conference.Soyinka previously held permanent …

US revokes visa for Nigerian Nobel laureate Wole SoyinkaTue, 28 Oct 2025 19:04:37 GMT Read More »