Au tribunal, l’étrange dîner de Claude Guéant avec le beau-frère de Kadhafi

Et au restaurant, qu’est-ce qu’il se passe ? “Nous prenons un repas ensemble”. Le tribunal a dû jeudi arracher phrase par phrase les explications de l’ex-directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, sur son improbable dîner en Libye avec le beau-frère de Kadhafi.Cela faisait plusieurs audiences qu’on tournait autour du pot, et même la présidente avait fini par s’impatienter: “le tribunal aimerait bien un jour arriver à mettre un pied à Tripoli”.C’est chose faite peu après. A la barre, Claude Guéant, 80 ans vendredi, pose sa silhouette frêle sur une chaise rouge à côté de la barre pour raconter comment il s’est retrouvé “seul” en Libye pour “préparer” une visite de Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur dont il était à l’époque directeur de cabinet.L’ex-président est soupçonné d’avoir passé un “pacte de corruption” avec Mouammar Kadhafi pour que le richissime dictateur finance sa campagne présidentielle 2007, avec l’aide de ses très proches Claude Guéant et Brice Hortefeux, jugés à ses côtés.A Tripoli début octobre 2005, l’intermédiaire Ziad Takieddine (coprévenu mais en fuite) passe le prendre un soir: “Je vais vous faire rencontrer quelqu’un de très important du régime”.Claude Guéant ne pose aucune question, ne prévient pas l’ambassadeur. “Vous ne craignez pas la mauvaise surprise ?” “Et si vous aviez eu un accident de voiture ?”, demande, interloquée, la présidente Nathalie Gavarino.”J’aurais dû mais je ne l’ai pas fait, j’étais dans un climat de confiance, je n’avais aucune raison de suspecter le traquenard. Et c’est comme ça qu’à ma grande stupéfaction, je me suis retrouvé avec M. Senoussi”, continue M. Guéant, difficilement audible.Pendant l’enquête, Nicolas Sarkozy avait dit avoir été mis en garde “par tous les services de l’Intérieur” d’une rencontre avec Abdallah Senoussi, chef des renseignements militaires libyen mais surtout condamné en son absence en France à la réclusion à perpétuité pour son rôle dans l’attentat du DC-10 d’UTA en 1989, qui a coûté la vie à 170 personnes dont 54 Français. Une vingtaine de proches sont parties civiles au procès.- “Bavardages” -Claude Guéant soutient que lui n’avait jamais été alerté. Est-ce qu’il fait le lien ? “Oui bien sûr”. “170 morts, réclusion criminelle à perpétuité ?”. “Oui bien sûr”, répète Claude Guéant dans un filet de voix. – J’étais obligé de rester, je n’allais pas provoquer un incident diplomatique. – Au restaurant, qu’est-ce qu’il se passe ?- Nous prenons un repas ensemble.- D’accord, mais ce n’est pas vraiment ça la question…- Nous avons évidemment bavardé, nous avons abordé les relations entre la France et la Libye et leur avenir”. Ne craint-il pas d’être pris en photo, qu’on le fasse chanter ? Ou que Ziad Takieddine “traduise mal”, par exemple “est-ce que vous pouvez nous donner de l’argent pour la campagne présidentielle ?”, demande la magistrate.Le prévenu bredouille. Elle demande plus frontalement: “est-ce que vous avez abordé avec lui la question du financement de la campagne de Nicolas Sarkozy ?”. “Non Madame”, dit-il plus assuré.Et ont-ils parlé de la situation judiciaire d’Abdallah Senoussi ? Selon l’accusation, il y avait parmi les contreparties au financement de campagne la promesse d’un coup de pouce à Senoussi, qui rêvait de faire lever son mandat d’arrêt international.Claude Guéant concède que le sujet a probablement été abordé. “La seule réponse que j’ai pu apporter c’est: +je vais étudier la question+” – mais il n’en fera rien ensuite, jure-t-il.L’interrogatoire est visiblement pénible pour Claude Guéant, que le tribunal laissera partir avant la fin des questions au vu de son indéniable état de “fatigue”.De retour à Paris après son voyage libyen, il affirme avoir gardé pour lui cet étrange dîner. “Je n’avais pas envie de dire à mon ministre que je m’étais fait berner”.Le procureur financier n’en croit pas un mot. “Rien ne va dans la description de ce qu’il se passe, rien n’est logique”, balaie Quentin Dandoy. “Sauf si le but était d’évoquer autre chose”.Deux mois après à Tripoli, Brice Hortefeux, alors ministre des collectivités territoriales, était tombé à son tour dans le même “piège” de la rencontre surprise avec Abdallah Senoussi. 

Une juge d’instruction à Paris enquête pour tortures en Irak sur six jihadistes français

Un “cachot” bondé où les prisonniers sont “régulièrement passés à tabac”: une juge d’instruction parisienne enquête sur des soupçons de tortures en Irak sur six jihadistes français condamnés et détenus à Bagdad.Après la chute de l’organisation État islamique (EI), onze Français avaient été condamnés à mort par pendaison en juin 2019 en Irak. Le 30 mai 2023, la justice irakienne a commué cette peine en un emprisonnement à vie.Ces jihadistes, également visés par des enquêtes antiterroristes en France, demandent depuis leur transfert dans l’Hexagone pour y purger leur peine.Deux femmes avaient aussi été condamnées en Irak, dont Djamila Boutoutaou, qui a écopé de 20 ans de réclusion criminelle en avril 2018.Mme Boutoutaou, trentenaire “gravement malade”, “croupit dans une prison immonde” où elle ne bénéficie “d’aucun soin”, s’est indignée jeudi son avocate Marie Dosé. “Son transfert en France est une urgence sanitaire”.Mme Boutoutaou et cinq des onze hommes condamnés ont porté plainte auprès du pôle Crimes contre l’humanité du tribunal judiciaire de Paris pour dénoncer des tortures, des peines et traitements inhumains dans la prison d’Al-Rusafa à Bagdad.Ils ont également porté plainte pour détention arbitraire, estimant ne pas avoir eu le droit à un procès équitable devant la justice irakienne.- “Faisceau d’indices” -En décembre 2023, une magistrate parisienne a été saisie pour enquêter après la plainte de deux d’entre eux, Brahim Nejara et Vianney Ouraghi. Cette enquête a mis du temps à être ouverte.La plainte avait été déposée avec constitution de partie civile en septembre 2020, mais la justice avait d’abord décidé de ne pas enquêter. Leur avocat avait fait appel et obtenu le lancement des investigations.Deux autres plaintes ont récemment connu la même issue, a appris jeudi l’AFP de sources proches du dossier et judiciaire.Karam El Harchaoui et Mohamed Yassine Sakkam avaient porté plainte en janvier 2024, mais essuyé un refus de la justice qui estimait, entre autres, que les faits dénoncés n’étaient pas assez précis.Leur avocat, Matthieu Bagard, a obtenu, en appel en décembre, l’ouverture d’une information judiciaire.De même pour Djamila Boutoutaou, qui avait porté plainte en octobre 2023.La chambre de l’instruction a notamment pris en compte les trois rapports alarmants de leurs avocats, qui se sont rendus à l’automne 2023, en février et en novembre 2024, en Irak.Leur dernier memorandum, qui se fonde sur des entretiens non confidentiels avec leurs clients, raconte la “très grande promiscuité” et les nombreuses maladies qui se développent entre des prisonniers entassés à “plus de 132 hommes” dans “un cachot”.Le chef de cellule y “fait régulièrement passer à tabac des prisonniers”. Les violences et les agressions sexuelles se sont accrues à l’encontre des détenus français, soupçonnés de “collaborer avec l’État d’Israël” dans le contexte de la guerre à Gaza.Les précédents mémorandums faisaient aussi état de corps qui “se déshydratent très rapidement”, avec “une bouteille d’un litre et demi par jour pour boire, assurer leur hygiène et faire leur vaisselle”.Seule sortie autorisée: une promenade, deux fois par semaine, de “dix minutes à trente minutes (…) dans une cour tellement exiguë qu’il est quasiment impossible de marcher”.Pour la chambre de l’instruction, ce “faisceau d’indices” décrit dans les memorandums doit être investigué par la juge d’instruction pour déterminer si les faits sont bien constitués, selon son arrêt rendu le 18 décembre dont l’AFP a eu connaissance.”Ces décisions de la chambre de l’instruction sont un rappel du droit dont on se félicite”, a déclaré l’avocat Matthieu Bagard, contacté par l’AFP, mais “la vraie victoire adviendra quand les infractions auront été reconnues”.”Nous allons demander aux magistrats de se déplacer pour interroger nos clients”, a poursuivi Me Bagard.Des investigations sont aussi en cours pour un sixième jihadiste, Léonard Lopez, qui avait porté plainte en octobre 2023: le parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert une information judiciaire en novembre pour actes de barbarie, de tortures et détention arbitraire.

Les Etats-Unis “confiants” dans la mise en oeuvre de la trêve à Gaza

Les Etats-Unis se sont dits “confiants” jeudi que le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza commencerait bien dimanche, malgré les frappes israéliennes qui se sont poursuivies à la veille d’un vote du gouvernement sur l’accord.La trêve, annoncée mercredi par le Qatar et les Etats-Unis, doit prendre effet dimanche et prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans le territoire palestinien, en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus par Israël.La fin définitive de la guerre sera négociée durant cette première phase.Mais Israël a affirmé jeudi que le Hamas était revenu “sur certains points” de l’accord pour “extorquer des concessions de dernière minute”.Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu’aucun vote ne serait organisé tant qu’Israël n’aurait pas obtenu de garanties que le Hamas “a accepté tous les éléments de l’accord”.Un responsable israélien a cependant indiqué jeudi soir que le gouvernement se réunirait vendredi pour voter sur l’accord.Un haut dirigeant du Hamas, Sami Abou Zouhri, a rejeté les accusations israéliennes.Le mouvement islamiste a aussi averti que “toute agression, tout bombardement” israélien sur Gaza mettait les otages en danger.Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, s’est toutefois dit “confiant”. “Je m’attends à ce que la mise en Å“uvre commence, comme nous l’avons dit, dimanche”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse d’adieu à Washington.L’Egypte, qui a participé aux efforts de médiation avec le Qatar et les Etats-Unis, a appelé à la mise en oeuvre “sans délai” de l’accord.Dans la bande de Gaza, où l’annonce de la trêve avait déclenché des scènes de joie, les habitants ont découvert jeudi matin des colonnes de fumée, des débris et des corps dans des linceuls, après des frappes israéliennes qui ont fait 81 morts en 24 heures, selon le ministère de la Santé du Hamas. La Défense civile a fait état d’une “forte intensification” des bombardements, qui se sont poursuivis durant la journée. L’armée a déclaré avoir frappé environ “50 cibles” en 24 heures. – “Les avions dans le ciel” -“Nous attendions la trêve. C’était la nuit la plus joyeuse depuis l’attaque du 7 octobre” 2023, a confié Saïd Allouch, qui a perdu des proches dans une frappe à Jabalia, dans le nord de Gaza.”Les tirs n’ont pas cessé, les avions sont toujours dans le ciel et la situation est difficile”, a raconté Mahmoud al-Qarnawi, un habitant du camp de réfugiés d’Al-Bureij, dans le centre du territoire.En Israël, l’annonce de l’accord a suscité des réactions prudentes.”Nous avons un peu peur que l’accord tombe à l’eau, mais nous restons positifs”, a réagi Yulia Kedem, une habitante de Tel-Aviv. Dans la grande ville du centre d’Israël, lampadaires et bancs publics étaient recouverts d’autocollants saluant la mémoire de soldats tués ou d’otages. Le ministre des Finances Bezalel Smotrich, d’extrême droite, a dénoncé un accord “dangereux” et affirmé que les ministres de son parti voteraient contre.La guerre, qui a provoqué à Gaza un niveau de destructions “sans précédent dans l’histoire récente”, selon l’ONU, avait été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien. Cette attaque a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. Sur 251 personnes enlevées, 94 sont toujours retenues en otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée.Au moins 46.788 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans la campagne militaire israélienne de représailles dans la bande de Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.L’annonce de l’accord a suivi une accélération des négociations, qui piétinaient depuis plus d’un an, à l’approche du retour lundi de Donald Trump à la Maison Blanche.L’accord doit entrer en vigueur dimanche pour une première phase comprenant “un cessez-le-feu total”, selon le président américain Joe Biden, la libération de 33 otages, parmi lesquels des femmes, des enfants et des personnes âgées, un retrait israélien des zones densément peuplées et une augmentation de l’aide humanitaire.Israël de son côté “libèrera des centaines de prisonniers palestiniens”, a indiqué M. Biden.La deuxième phase doit permettre la libération des derniers otages et un retrait complet israélien de Gaza, a-t-il ajouté.- L’après-guerre en suspens -La troisième et dernière étape doit être consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.Pendant la première phase seront négociées les modalités de la deuxième phase, à savoir “une fin définitive de la guerre”, selon le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.Déjà minée par un blocus israélien imposé depuis 2007, la pauvreté et le chômage, la bande de Gaza assiégée a été ravagée par la guerre et la quasi-totalité de ses 2,4 millions d’habitants ont été déplacés.L’Union européenne a annoncé jeudi l’octroi d’une aide humanitaire de 120 millions d’euros pour faire face à la “situation catastrophique” dans le territoire. S’il vise à faire taire les armes, le cessez-le-feu laisse en suspens l’avenir politique de Gaza, où le Hamas s’est emparé du pouvoir en 2007. Pilonné pendant 15 mois par l’armée israélienne, le mouvement islamiste apparaît très diminué mais encore loin d’être anéanti, contrairement à l’objectif qu’avait fixé Benjamin Netanyahu.

Les Etats-Unis “confiants” dans la mise en oeuvre de la trêve à Gaza

Les Etats-Unis se sont dits “confiants” jeudi que le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza commencerait bien dimanche, malgré les frappes israéliennes qui se sont poursuivies à la veille d’un vote du gouvernement sur l’accord.La trêve, annoncée mercredi par le Qatar et les Etats-Unis, doit prendre effet dimanche et prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans le territoire palestinien, en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus par Israël.La fin définitive de la guerre sera négociée durant cette première phase.Mais Israël a affirmé jeudi que le Hamas était revenu “sur certains points” de l’accord pour “extorquer des concessions de dernière minute”.Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu’aucun vote ne serait organisé tant qu’Israël n’aurait pas obtenu de garanties que le Hamas “a accepté tous les éléments de l’accord”.Un responsable israélien a cependant indiqué jeudi soir que le gouvernement se réunirait vendredi pour voter sur l’accord.Un haut dirigeant du Hamas, Sami Abou Zouhri, a rejeté les accusations israéliennes.Le mouvement islamiste a aussi averti que “toute agression, tout bombardement” israélien sur Gaza mettait les otages en danger.Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, s’est toutefois dit “confiant”. “Je m’attends à ce que la mise en Å“uvre commence, comme nous l’avons dit, dimanche”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse d’adieu à Washington.L’Egypte, qui a participé aux efforts de médiation avec le Qatar et les Etats-Unis, a appelé à la mise en oeuvre “sans délai” de l’accord.Dans la bande de Gaza, où l’annonce de la trêve avait déclenché des scènes de joie, les habitants ont découvert jeudi matin des colonnes de fumée, des débris et des corps dans des linceuls, après des frappes israéliennes qui ont fait 81 morts en 24 heures, selon le ministère de la Santé du Hamas. La Défense civile a fait état d’une “forte intensification” des bombardements, qui se sont poursuivis durant la journée. L’armée a déclaré avoir frappé environ “50 cibles” en 24 heures. – “Les avions dans le ciel” -“Nous attendions la trêve. C’était la nuit la plus joyeuse depuis l’attaque du 7 octobre” 2023, a confié Saïd Allouch, qui a perdu des proches dans une frappe à Jabalia, dans le nord de Gaza.”Les tirs n’ont pas cessé, les avions sont toujours dans le ciel et la situation est difficile”, a raconté Mahmoud al-Qarnawi, un habitant du camp de réfugiés d’Al-Bureij, dans le centre du territoire.En Israël, l’annonce de l’accord a suscité des réactions prudentes.”Nous avons un peu peur que l’accord tombe à l’eau, mais nous restons positifs”, a réagi Yulia Kedem, une habitante de Tel-Aviv. Dans la grande ville du centre d’Israël, lampadaires et bancs publics étaient recouverts d’autocollants saluant la mémoire de soldats tués ou d’otages. Le ministre des Finances Bezalel Smotrich, d’extrême droite, a dénoncé un accord “dangereux” et affirmé que les ministres de son parti voteraient contre.La guerre, qui a provoqué à Gaza un niveau de destructions “sans précédent dans l’histoire récente”, selon l’ONU, avait été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien. Cette attaque a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. Sur 251 personnes enlevées, 94 sont toujours retenues en otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée.Au moins 46.788 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans la campagne militaire israélienne de représailles dans la bande de Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.L’annonce de l’accord a suivi une accélération des négociations, qui piétinaient depuis plus d’un an, à l’approche du retour lundi de Donald Trump à la Maison Blanche.L’accord doit entrer en vigueur dimanche pour une première phase comprenant “un cessez-le-feu total”, selon le président américain Joe Biden, la libération de 33 otages, parmi lesquels des femmes, des enfants et des personnes âgées, un retrait israélien des zones densément peuplées et une augmentation de l’aide humanitaire.Israël de son côté “libèrera des centaines de prisonniers palestiniens”, a indiqué M. Biden.La deuxième phase doit permettre la libération des derniers otages et un retrait complet israélien de Gaza, a-t-il ajouté.- L’après-guerre en suspens -La troisième et dernière étape doit être consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.Pendant la première phase seront négociées les modalités de la deuxième phase, à savoir “une fin définitive de la guerre”, selon le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.Déjà minée par un blocus israélien imposé depuis 2007, la pauvreté et le chômage, la bande de Gaza assiégée a été ravagée par la guerre et la quasi-totalité de ses 2,4 millions d’habitants ont été déplacés.L’Union européenne a annoncé jeudi l’octroi d’une aide humanitaire de 120 millions d’euros pour faire face à la “situation catastrophique” dans le territoire. S’il vise à faire taire les armes, le cessez-le-feu laisse en suspens l’avenir politique de Gaza, où le Hamas s’est emparé du pouvoir en 2007. Pilonné pendant 15 mois par l’armée israélienne, le mouvement islamiste apparaît très diminué mais encore loin d’être anéanti, contrairement à l’objectif qu’avait fixé Benjamin Netanyahu.

Foot/transferts: Kvaratskhelia dit “au-revoir à Naples” (réseau social)

L’attaquant géorgien de Naples Khvicha Kvaratskhelia, convoité selon la presse par le Paris SG, a dit “au-revoir” au club italien jeudi sur son compte Instagram.”C’est difficile pour moi, mais il est temps de dire au revoir”, déclare l’ailier gauche de 23 ans, qui ne dit rien cependant de son futur point de chute.Dans une longue séquence vidéo où on le voit dans différents lieux symboliques de la cité napolitaine, le joueur clef du titre en 2023, élu cette saison-là meilleur joueur de Serie A, confie y avoir vécu “des moments incroyables” et “des émotions extraordinaires”.S’adressant au club où il évoluait depuis juillet 2022, “Kvara” assure que “c’était un grand honneur de porter ton maillot. Je te dis au revoir, mais tu seras toujours dans mon cÅ“ur”.Il rend aussi un hommage appuyé à Diego Maradona, la légende argentine du Napoli, qualifié de “dieu du football”.Le PSG est en négociations pour recruter Kvaratskhelia, selon une source proche du dossier. L’entraîneur de Naples, Antonio Conte, a quant à lui annoncé samedi que son attaquant géorgien avait demandé à quitter le club.

Slovaquie: un jeune homme tue une élève et une professeure dans un lycée

Un jeune homme de 18 ans a mortellement poignardé jeudi une lycéenne et une enseignante dans un établissement scolaire du nord-est de la Slovaquie, une attaque au mobile inconnu à ce stade.Le drame est survenu pendant les cours, alors que les élèves étaient nombreux dans cette école de la ville de Spisska Stara Ves, près de la frontière avec la Pologne, selon le chef de la police Lubomir Solak.Les forces de l’ordre ont été alertées à la mi-journée et se sont immédiatement rendues sur place.L’assaillant, présenté comme un élève “brillant”, a pris la fuite et a été arrêté une heure environ après les faits “dans une forêt des environs”, a précisé devant la presse M. Solak. Aucune information n’a été donnée sur ses motivations.Une professeure de 51 ans, directrice adjointe du lycée, et une lycéenne de 18 ans sont décédées.Une jeune femme, également âgée de 18 ans, a été hospitalisée et se trouve “dans un état critique mais stable”, a précisé le ministre de l’Intérieur Matus Sutaj Estok, qui s’est rendu sur les lieux. Les secouristes ont envoyé plusieurs ambulances, prenant en charge plusieurs blessés légers, dont deux souffrant “d’un épisode aigu de stress”.Qualifiant l’attaque de “véritable tragédie”, le président slovaque Peter Pellegrini a présenté ses condoléances. “Aucun problème dans le monde ne peut être résolu à l’aide d’un couteau ou d’une autre arme”, a-t-il insisté. “La haine et la violence n’ont pas leur place dans notre société, et encore moins dans les écoles où les jeunes devraient se sentir en sécurité”, a réagi pour sa part le Conseil des élèves des écoles secondaires de ce petit pays d’Europe centrale.- Précédents en Europe -Avant qu’il ne soit interpellé, la police avait désigné le meurtrier présumé sous ses initiales “S.S.”, en demandant aux habitants de fournir tout élément pour le retrouver. Elle avait également publié sa photo, montrant un adolescent aux cheveux blonds coupés. Selon la chaîne de télévision privée Markiza, il aurait rejoint le lycée en provenance d’une autre école de la ville voisine de Kezmarok, après avoir été renvoyé pour avoir menacé d’attaquer d’autres élèves.En 2020, un enseignant avait été tué lors d’une attaque à l’arme blanche dans une école élémentaire du centre de la Slovaquie, considérée comme la première attaque violente de ce type dans une école du pays. Les agents qui étaient intervenus avaient tué l’agresseur, un ancien élève de l’école âgé de 22 ans, près de l’établissement scolaire alors qu’il tentait de s’enfuir.D’autres attaques dans des établissements scolaires ont dernièrement eu lieu en Europe centrale.En décembre 2024, un élève de sept ans a été tué et plusieurs autres blessés lors d’une attaque au couteau sans précédent dans une école de la capitale croate, Zagreb. En 2023, la Serbie avait été touchée par deux fusillades de masse consécutives, dont un massacre dans une école de la capitale, Belgrade, qui avait fait 10 morts.

Slovaquie: un jeune homme tue une élève et une professeure dans un lycée

Un jeune homme de 18 ans a mortellement poignardé jeudi une lycéenne et une enseignante dans un établissement scolaire du nord-est de la Slovaquie, une attaque au mobile inconnu à ce stade.Le drame est survenu pendant les cours, alors que les élèves étaient nombreux dans cette école de la ville de Spisska Stara Ves, près de la frontière avec la Pologne, selon le chef de la police Lubomir Solak.Les forces de l’ordre ont été alertées à la mi-journée et se sont immédiatement rendues sur place.L’assaillant, présenté comme un élève “brillant”, a pris la fuite et a été arrêté une heure environ après les faits “dans une forêt des environs”, a précisé devant la presse M. Solak. Aucune information n’a été donnée sur ses motivations.Une professeure de 51 ans, directrice adjointe du lycée, et une lycéenne de 18 ans sont décédées.Une jeune femme, également âgée de 18 ans, a été hospitalisée et se trouve “dans un état critique mais stable”, a précisé le ministre de l’Intérieur Matus Sutaj Estok, qui s’est rendu sur les lieux. Les secouristes ont envoyé plusieurs ambulances, prenant en charge plusieurs blessés légers, dont deux souffrant “d’un épisode aigu de stress”.Qualifiant l’attaque de “véritable tragédie”, le président slovaque Peter Pellegrini a présenté ses condoléances. “Aucun problème dans le monde ne peut être résolu à l’aide d’un couteau ou d’une autre arme”, a-t-il insisté. “La haine et la violence n’ont pas leur place dans notre société, et encore moins dans les écoles où les jeunes devraient se sentir en sécurité”, a réagi pour sa part le Conseil des élèves des écoles secondaires de ce petit pays d’Europe centrale.- Précédents en Europe -Avant qu’il ne soit interpellé, la police avait désigné le meurtrier présumé sous ses initiales “S.S.”, en demandant aux habitants de fournir tout élément pour le retrouver. Elle avait également publié sa photo, montrant un adolescent aux cheveux blonds coupés. Selon la chaîne de télévision privée Markiza, il aurait rejoint le lycée en provenance d’une autre école de la ville voisine de Kezmarok, après avoir été renvoyé pour avoir menacé d’attaquer d’autres élèves.En 2020, un enseignant avait été tué lors d’une attaque à l’arme blanche dans une école élémentaire du centre de la Slovaquie, considérée comme la première attaque violente de ce type dans une école du pays. Les agents qui étaient intervenus avaient tué l’agresseur, un ancien élève de l’école âgé de 22 ans, près de l’établissement scolaire alors qu’il tentait de s’enfuir.D’autres attaques dans des établissements scolaires ont dernièrement eu lieu en Europe centrale.En décembre 2024, un élève de sept ans a été tué et plusieurs autres blessés lors d’une attaque au couteau sans précédent dans une école de la capitale croate, Zagreb. En 2023, la Serbie avait été touchée par deux fusillades de masse consécutives, dont un massacre dans une école de la capitale, Belgrade, qui avait fait 10 morts.