Première visite à Damas du chef de la diplomatie saoudienne depuis la chute d’Assad

Le chef de la diplomatie saoudienne est arrivé vendredi à Damas pour rencontrer le nouveau dirigeant syrien qui veut ouvrir un nouveau chapitre dans les relations avec le royaume et espère son aide pour la reconstruction de son pays dévasté par la guerre.Il s’agit de la première visite en Syrie de Fayçal ben Farhane depuis la chute du président Bachar al-Assad début décembre 2024 et la prise du pouvoir par une coalition de groupes armés dirigée par des islamistes radicaux.Le ministre a été accueilli au palais présidentiel par le dirigeant syrien, Ahmad al-Chareh, selon l’agence officielle Sana.Les autorités syriennes ont annoncé vouloir ouvrir un nouveau chapitre avec l’Arabie saoudite, où le chef de la diplomatie syrienne, Assaad Al-Chaibani, s’est rendu début janvier dans sa première visite à l’étranger.Ahmad al-Chareh avait déclaré fin décembre à la chaîne saoudienne al-Arabiya que le royaume jouerait “certainement un rôle important” dans l’avenir de la Syrie, évoquant “une grande opportunité d’investissements”.Il avait révélé qu’il était né en Arabie saoudite, où travaillait son père et qu’il y avait passé les sept premières années de sa vie.- Reconstruction -Le nouveau pouvoir espère notamment l’aide du royaume pour la reconstruction de la Syrie, dont l’économie et les infrastructures ont été ravagées par plus de treize ans de guerre civile, déclenchée par une répression brutale des manifestations prodémocratie en 2011.L’Arabie saoudite avait rompu ses liens avec le président Assad en 2012, mais les avait rétablis en 2023 et oeuvré pour le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe. Fayçal ben Farhane s’était alors rendu à Damas en avril 2023 pour tenter de convaincre Bachar al-Assad de s’éloigner de l’Iran, son allié, et de lutter contre le trafic de captagon, mais sans succès, selon des analystes.En 2022, une enquête de l’AFP avait révélé que cette amphétamine avait fait de la Syrie un narco-Etat avec une industrie illégale de plus de dix milliards de dollars.Depuis la chute de Bachar al-Assad, les autorités annoncent régulièrement la découverte et la destruction d’importantes quantités de captagon, dont l’Arabie constituait le principal marché.Le ministre saoudien est arrivé en provenance du Liban, où il a rencontré jeudi les nouveaux dirigeants du pays, marqué récemment par l’affaiblissement du puissant mouvement Hezbollah, allié de l’Iran, par une guerre avec Israël.Il s’agissait de la première visite d’un chef de la diplomatie saoudienne dans le pays depuis près de 15 années, les deux pays ayant connu des relations tendues notamment en raison du rôle prépondérant du Hezbollah.M. Ben Farhane s’est dit “confiant” jeudi dans la capacité des nouveaux dirigeants libanais à mener “les réformes nécessaires” réclamées par la communauté internationale dans ce pays, miné par une grave crise financière et économique.Selon des analystes, l’affaiblissement de l’Iran et ses alliés dans la région a permis l’élection au Liban, après plus de deux ans de vacance, d’un président fort et jouissant de la confiance de la communauté internationale, qui a désigné un Premier ministre réformateur.Vendredi, le ministre koweïtien des Affaires étrangères Abdallah Al-Yahya, qui s’est rendu à Beyrouth, a également souligné à l’issue de ses entretiens “l’importance pour le Liban de mener des réformes politiques et économiques globales”.

Indonesia landslide death toll rises to 25

The death toll from a landslide on Indonesia’s main island of Java rose to 25 as rescuers found three more bodies on Friday, a search and rescue agency official said.Intense rainfall on Monday in a mountainous area near Pekalongan city in Central Java province triggered the landslide, collapsing bridges and burying cars and houses.”Overall, the victims who were found dead were 25 people, with a note that two people are still unidentified,” Budiono, head of the search and rescue agency from nearby Semarang, told AFP. If those two victims are among the list of missing people, there would be only one more person left to find, he said.The two unidentified victims were found trapped under rocks and landslide materials, making it difficult for rescuers to recover their bodies, added Budiono, who like many Indonesians uses only one name.Bad weather was hampering search efforts, with the operation suspended on Friday afternoon to ensure the safety of rescue teams as rain and fog descended on the area.The rescue operation is set to resume on Saturday, Budiono said, with rescuers focusing their search around a cafe where the victims are thought to have been buried as they sought shelter from the rain.At least 13 people were also injured in the landslide, according to the national search and rescue agency Basarnas.Indonesia is prone to landslides during the rainy season, typically between November and April, but some disasters caused by adverse weather have taken place outside that season in recent years.Climate change has also increased the intensity of storms, leading to heavier rains, flash floods and stronger gusts.In May, at least 67 people died after heavy rains caused flash floods in West Sumatra, pushing a mixture of ash, sand, and pebbles from the eruption of Mount Marapi into residential areas.

Ligue 1: le PSG veut prolonger le rêve, avec Kvaratskhelia

Le Paris SG reçoit Reims samedi (21h05) avec l’intention de prolonger l’euphorie de la victoire mercredi contre City (4-2) et, probablement, d’intégrer idéalement sa recrue de prestige, Khvicha Kvaratskhelia.Selon le règlement de l’Uefa, le Géorgien ne pourra pas jouer à Stuttgart mercredi, lors de la dernière journée de la phase de ligue de la Ligue des champions, la grande priorité parisienne de cette fin janvier. Un match nul en Allemagne assurera au PSG une place en barrages.Sur le papier, coincée entre deux gros matches, la rencontre contre Reims, 13e de Ligue 1 et en crise, n’était pas la plus alléchante mais le contexte ajoute du pétillant.D’abord parce que le Parc des Princes, théâtre de l’un des plus grands matches de l’histoire du club mercredi, avec une ambiance survoltée, devrait être vibrant de gratitude pour ses héros. Le PSG devrait avoir à coeur de maintenir la flamme allumée contre City.”Après le match qu’on a vécu, avec toutes ces émotions à fleur de peau, c’est un test, on voudrait pouvoir se reposer, mais ce n’est pas notre objectif, je veux qu’on joue à 100% et continuer dans cette dynamique”, a confié l’entraîneur Luis Enrique”On va avoir de nouveau le Parc des Princes plein et il faut continuer sur la confiance”, a-t-il ajouté. “Je n’ai jamais vu le PSG relâché dans un match, apathique, sans ambition. Ce n’est pas notre ADN. Et ça n’arrivera jamais, et si ça arrive de manière répétée je ne serai plus là”, a prévenu le coach, arrivé à l’été 2023.”Il va y avoir du rythme en attaque et en défense, vous pouvez en être certains”, a-t-il insisté, surtout contre Reims, une équipe qui a posé des difficultés au PSG lors des dernières confrontations (1-1 en septembre en Champagne, 2-2 en mars 2024 au Parc).- Kvara est “prêt” -Mais le match de samedi comporte aussi une attraction de taille: Luis Enrique pourrait aligner Khvicha Kvaratskhelia dès le coup d’envoi, tant pour commencer à l’intégrer dans son projet de jeu singulier, que pour reposer un attaquant titulaire mercredi, entre les deux sommets européens.”Physiquement il est très bien, on l’a vu lors des entraînements, il est bien adapté, c’est un joueur du PSG, tout va bien, il est prêt”, a indiqué Luis Enrique.Mais même à propos de cette prestigieuse recrue, évaluée à 70 millions d’euros par plusieurs médias, l’Espagnol est fidèle à sa communication habituelle: ne jamais donner des informations à l’adversaire et garder les joueurs aux aguets, incertains sur leur statut. “Quand il va jouer? Ça dépend des entraînements, c’est très difficile, en fonction du niveau de l’effectif”, a lancé l’Espagnol.Somme toute, il semble enclin à le faire jouer, au moins en sortie de banc: “L’important, c’est la dynamique et qu’il voie ce qu’on demande aux joueurs, et je suis très satisfait”, a-t-il ajouté.”Kvaradona”, comme le surnommaient les Napolitains, n’est pas Presnel Kimpembe, barré par le coach qui estime qu’il n’est toujours pas prêt à se fondre harmonieusement dans l’équipe.”On connaît bien Kvara, on voulait l’intégrer l’été dernier, ça n’a pas été possible, il peut s’intégrer à notre style de jeu”, a détaillé Luis Enrique. “On va partir de ses capacités innées et les améliorer, plus que chercher ce que moi je souhaite de Kvara”.Le technicien aimerait que le Géorgien soit “le plus souvent possible devant le but pour être en situation de tir mais aussi connecté aux autres joueurs”. Aucun doute, selon Luis Enrique, “il va apporter du positif à l’équipe”.

Bob Dylan a contrast to ‘narcissistic’ modern stars, says biopic director

Bob Dylan’s rich legacy of more than 50 albums is a counterpoint to “narcissistic” modern music focused on “me, me, me”, the director of the recently released biopic about the singer told AFP.James Mangold, in Paris ahead of the release of “A Complete Unknown” in French cinemas, said that delving into Dylan’s early career in the 1960s involved immersing himself in a different, simpler world.”It was really clear making the movie, that not just Bob’s music, but that time in music was different,” the director of “Indiana Jones 5” and “Le Mans ’66” said.”And I feel like most music now is so narcissistically about me, me, me.”‘You hurt me’. ‘I feel blah, blah, blah’. ‘You betrayed me’. ‘That’s not nice what you did to me’,” he said, reeling off the familiar modern themes of pop music from Taylor Swift to Beyonce.”Music was about more than just me, me, me (in Dylan’s era). It was about the world. It was about the mysteries of the world. And I miss that.”- ‘Loneliness of genius’ -“A Complete Unknown”, starring Timothee Chalamet, has been well received by critics and received eight Oscar nominations on Thursday, including for best picture and best director.Mangold said it was intended as a study in “the loneliness of genius” and the difficulties of celebrity for Dylan. “A great artist, but maybe not great at being famous”, he suggested.”He described the feeling of being Bob Dylan in 1962 or 1963 as being a lonely feeling, in very specific ways: the loneliness of riding to your concert in a car, the loneliness of being on stage alone with your guitar,” said Mangold.Where many people viewed Dylan’s behaviour as arrogant and concluded he was an “asshole”, “what if he isn’t an asshole? What if it’s loneliness?” Mangold asked.Dylan recorded a remarkable 300 songs in just his first three years in the music business.The writer of “Mr. Tambourine Man,” “Like a Rolling Stone” and “Desolation Row” is adored by fans for his music and literary style.He received the 2016 Nobel literature prize “for having created new poetic expressions within the great American song tradition”, according to the committee.”I don’t know how I got to write those songs. Those early songs were almost magically written,” he told the CBS channel in 2004.

Saudis showcase charm offensive in Davos

Two buildings branded “Saudi House” and “Saudi At Davos” stand out on the chic main street of the Swiss Alpine village hosting the World Economic Forum, showcasing the kingdom’s growing presence at major international events.Saudi officials and business leaders make the annual pilgrimage to the meeting of the world’s global elites every year, with this year’s delegation counting 57 people.Nine ministers made the trip this time, the most from any country, with some participating in panel discussions alongside other powerbrokers from around the world.The “Saudi At Davos” building, where the delegation hosts guests, overlooks the congress centre hosting the WEF talks where world leaders and entrepreneurs hold their annual talkfest. A European official who attends major international conferences said the Saudis have a “strong” presence at formal events such as G20 or IMF meetings or informal ones like the WEF.”The delegations even seem large by our standards,” he said on condition of anonymity.Saudi Arabia began to increase its footprint in global events after Crown Prince Mohammed bin Salman launched his Vision 2030 reform agenda in 2016, an official said.Since 2017, Saudi Arabia has held its own annual “Davos in the Desert” conference, officially dubbed the Future Investment Initiative (FII), to showcase the crown prince’s vision of diversifying the country’s oil-dependent economy.It hosted a special meeting of the WEF in Riyadh last year and announced in Davos on Friday that it would become a regular feature.”We are a key player in the world, the world economy. And we need to punch at our weight (category),” Saudi Finance Minister Mohammed al-Jadaan told AFP on the sidelines of the WEF.- ‘It’s about visibility’ -The kingdom has used soft power diplomacy as part of a global charm offensive for a country that has been criticised over human rights abuses, including the 2018 killing of Saudi journalist Jamal Khashoggi.It hosts Formula 1 races and professional golf tournaments. In 2021, the Saudi Public Investment Fund bought the Newcastle United football club in England.It scored a major coup last year when it was selected to host the 2034 World Cup.”It is about visibility. It’s about leadership,” Karen Young, a political economist at the Middle East Institute in Washington, told AFP.The Saudi efforts are aimed at two audiences, domestic and international, Young said.”This is really to demonstrate to Saudi citizens that there is a government that’s interested in what people want, especially what young people (want),” she said. “That’s the first priority.”Two-thirds of the Saudi population is under 30 years old.- ‘Good economic investment’ -“The second priority is this visibility on the international stage,” she said.The focus on sports is “a conscious decision by the government to say, ‘hey, we’re here, we’re part of a bigger community’,” she said.The European politician said Saudi diplomacy “is deeply rooted as a value in their economic interests”.The sports industry contributed $6.9 billion to Saudi Arabia’s gross domestic product last year, compared to $2.4 billion in 2016, according to figures from the Saudi sovereign wealth fund.”For us, to invest in sports and entertainment and culture to attract investors is actually a very good economic investment,” Jadaan said.

Les talibans dénoncent le “deux poids deux mesures” de la CPI

Les mandats d’arrêt réclamés par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) contre des dirigeants talibans “relèvent du deux poids deux mesures”, accusent vendredi les autorités afghanes, appelant plutôt à juger les Etats-Unis et Israël pour “les guerres”.Jeudi, Karim Khan avait annoncé qu’il allait demander des mandats d’arrêt contre le chef suprême des talibans, Hibatullah Akhundzada, et le président de la Cour suprême d’Afghanistan Abdul Hakim Haqqani, pour la persécution des femmes, un crime contre l’humanité.”Ces mandats n’ont pas de base légale, relèvent du deux poids deux mesures et ont des motivations politiques”, a estimé le ministère des Affaires étrangères sur X.”Il est regrettable que cette institution ignore les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par des forces étrangères et leurs alliés locaux durant les 20 ans d’occupation de l’Afghanistan”, s’insurge encore le ministère.La CPI, poursuit-il, “ne devrait pas essayer d’imposer une interprétation spécifique des droits humains au monde entier en ignorant les valeurs religieuses et nationales des peuples du reste du monde”.- “Pas peur” -Au même moment, lors d’une cérémonie de remise de diplômes dans une école coranique de Khost, dans l’est du pays, le vice-ministre de l’Intérieur Mohammed Nabi Omari a également dénoncé les annonces du procureur de la CPI.”Ils ne nous font pas peur avec leur tribunal”, a lancé cet ancien détenu de la prison américaine de Guantanamo. “Si ces tribunaux étaient justes et impartiaux, ils auraient amené l’Amérique dans le box des accusés car elle cause les guerres et les problèmes du monde”, a-t-il poursuivi.Ils auraient aussi amené “le Premier ministre israélien qui a tué des dizaines de milliers de Palestiniens innocents”, a-t-il encore dit, en allusion aux frappes israéliennes sur la bande de Gaza en rétorsion à l’attaque meurtrière du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.Mais Benjamin Netanyahu “n’est pas inquiété parce que les puissances mondiales le soutiennent”, a-t-il poursuivi.La CPI a toutefois émis en novembre dernier un mandat d’arrêt contre M. Netanyahu, soupçonné de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. Depuis leur retour au pouvoir en 2021 — avec la déroute des autorités soutenues par la communauté internationale et le retrait des troupes américaines du pays –, les talibans ont promulgué plusieurs lois inspirées de leur vision ultrarigoriste de l’islam qui ont progressivement exclu les femmes de l’espace public.L’Afghanistan est le seul pays au monde à interdire aux filles d’étudier au-delà du primaire. En outre, les Afghanes ne peuvent plus aller dans les parcs, les salles de sports, ni quasiment sortir de chez elles sans chaperon.L’ONU y voit un “apartheid de genre”.- Bientôt d’autres mandats -Karim Khan a affirmé qu’il existait des motifs raisonnables permettant de croire que Hibatullah Akhundzada et Abdul Hakim Haqqani portaient la “responsabilité pénale du crime contre l’humanité de persécution liée au genre”.Selon le procureur, “les femmes et les filles afghanes ainsi que les membres de la communauté LGBTQI+ sont en proie à des persécutions abjectes et répétées sans précédent de la part des talibans”.”Notre démarche consiste à dire que le statu quo qui prévaut pour les femmes et les filles en Afghanistan est inacceptable”, a-t-il expliqué.Les juges de la CPI, qui siège à La Haye, doivent examiner la demande avant de décider d’émettre ou non des mandats d’arrêt, un processus pouvant prendre des semaines, voire des mois.La CPI ne dispose par ailleurs pas de sa propre force de police et s’appuie sur la collaboration des 125 Etats membres pour exécuter ses mandats d’arrêt. Mais l’émir vivrait quasiment reclus dans un lieu non précisé de Kandahar, bastion des talibans dans le sud de l’Afghanistan. M. Khan a prévenu qu’il demanderait bientôt des mandats d’arrêt contre d’autres responsables talibans. La militante afghane des droits des femmes Nilofar Ayubi, qui vit en exil, a qualifié ces annonces de “moment historique pour les femmes d’Afghanistan”.”C’est un pas en avant positif dans notre lutte”, a-t-elle encore dit à l’AFP.De son côté, Amnesty International a salué vendredi la demande de mandats d’arrêt comme “un développement important qui donne de l’espoir” aux Afghanes, “dans le pays comme à l’extérieur”.