A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Inondations en Asie du Sud-Est: plus de 250 morts en Thaïlande et en Indonésie

Le bilan des inondations qui frappent l’Asie du Sud-Est s’est considérablement alourdi vendredi, avec au moins 145 morts en Thaïlande et 111 en Indonésie.En Indonésie ainsi qu’en Malaisie voisine et en Thaïlande, les mêmes images de villes inondées, de populations prises au piège des eaux et de glissements de terrain provoqués par le déluge qui s’est abattu depuis plusieurs jours.En Thaïlande, “le nombre total de décès dans les provinces du sud s’élève à 145″, a déclaré vendredi après-midi Siripong Angkasakulkiat, porte-parole du gouvernement, précisant que plus de 100 personnes avaient trouvé la mort dans la seule province de Songkhla. Le bilan des décès en Thaïlande, qui était à 55 morts, a ainsi presque triplé vendredi.Le Sud est le plus touché. Les inondations ont contraint les habitants de Hat Yai à s’agripper aux toits en attendant d’être secourus par bateau.Plus de 100 personnes ont trouvé la mort dans la seule province de Songkhla où la principale morgue recevant les corps des victimes des inondations dans le sud du royaume est saturée, a déclaré vendredi un représentant de l’hôpital local.”La morgue a dépassé sa capacité, nous avons donc besoin de plus”, a déclaré à l’AFP Charn, un responsable de la morgue qui n’a donné que son prénom.Des images filmées par un journaliste de l’AFP montrent des camions frigorifiques blancs garés devant le bâtiment principal de l’hôpital.Jeudi, des habitants ont décrit une montée rapide des eaux. “L’eau est montée jusqu’au plafond du deuxième étage”, a ainsi témoigné Kamban Wongpanya, 67 ans, secourue par bateau.Chayaphol Promkleng, un commerçant, pensait au départ que sa boutique serait épargnée car l’eau ne m’arrivait “qu’aux chevilles”.Mais le lendemain, le niveau était monté “à la taille. Je ne pouvais rien faire. Je me suis enfui du magasin pour avoir la vie sauve”. Le gouvernement a annoncé vendredi la suspension du chef du district de Hat Yai, accusé d’avoir échoué à répondre de façon adéquate aux inondations.- De l’eau à la poitrine -Sur l’île indonésienne de Sumatra (ouest), les inondations et les glissements de terrain ont fait au moins 111 morts et plus d’une centaine de disparus, selon un nouveau bilan.”Notre priorité reste l’évacuation et l’assistance. Nous espérons que le temps va s’améliorer pour pouvoir envoyer un hélicoptère sur place”, a indiqué Ferry Walintukan, porte-parole de la police de Sumatra nord, alors que de nombreux accès routiers sont coupés.À Medan, dans le nord de Sumatra, un photographe de l’AFP a constaté que les eaux de crue, d’un brun trouble, lui arrivaient à hauteur de hanche.A Sumatra ouest, Misniati, âgée de 53 ans et qui comme beaucoup d’Indonésiens ne porte qu’un nom, a raconté une lutte terrifiante contre la montée des eaux pour rejoindre son mari à la maison.”J’ai vu que la rue était inondée. J’ai essayé de revenir jusque chez moi pour prévenir mon mari, mais l’eau m’arrivait déjà à la taille”, a-t-elle confié à l’AFP.Elle a dû lutter contre le courant qui menaçait de l’emporter et est arrivée chez elle alors que l’eau lui arrivait à la poitrine.”Nous n’avons pas fermé l’œil de la nuit, nous avons juste surveillé (le niveau de) l’eau”, a-t-elle ajouté. L’Indonésie et les autres pays d’Asie du Sud-Est sont sujets aux inondations et aux glissements de terrain pendant la saison des pluies, généralement de novembre à avril. Mais les pluies de mousson ont été aggravées par une tempête tropicale qui a balayé la région.Le changement climatique a également accru l’intensité des tempêtes, accompagnées de précipitations plus abondantes, de crues soudaines et de rafales plus violentes.Un climat plus chaud retient davantage d’humidité, engendrant des épisodes de pluie plus intenses, tandis que des océans plus chauds peuvent amplifier la force des systèmes orageux.Pour Uli Arta Siagian, responsable de l’ONG indonésienne de protection de l’environnement WALHI, le surdéveloppement peut être considéré comme responsable des inondations et des glissements de terrain.”Si le couvert forestier continue de diminuer et est remplacé par des plantations de palmiers à huile en monoculture, l’exploitation minière et d’autres activités, notre système écologique perdra sa capacité à réguler les systèmes hydriques”, prévient-elle.En Malaisie, les inondations qui ont submergé de vastes zones du nord de l’État de Perlis ont fait deux morts.Le même système météorologique qui a traversé l’Indonésie, désormais rétrogradé de tempête tropicale à dépression, a touché terre tôt vendredi, déversant de nouvelles pluies sur une région déjà saturée.

New legal armour provides unprecedented power for Pakistan’s military

Sweeping legal reforms and regional conflict have consolidated the Pakistani military’s grip on power in the past year, diluting the role of the civilian government while offering an unprecedented legal shield to the army chief, experts say.Widely seen as Pakistan’s most powerful institution, the military has governed the country for nearly half its existence via a series of coups since independence in 1947.One of those military rulers, General Pervez Musharraf, was found guilty of treason while living in exile after an almost decade-long rule, which began in a 1999 coup. But experts say a repeat of that scenario is increasingly unlikely.Constitutional changes rushed through parliament in November gave sweeping new powers to top officials including the current army chief, Field Marshal Asim Munir, already considered the most powerful man in the country.Munir’s Field Marshal rank, granted after the deadly conflict in May with arch-rival India, now also includes lifelong immunity from legal prosecution. “Lifelong immunity means that tomorrow, if Asim Munir imposes a martial law, he will never be tried for committing an act of treason,” said defence analyst Ayesha Siddiqa. “So theoretically, a coup is possible,” she told AFP.Islamabad-based legal expert Osama Malik believes the constitutional amendment means “this time is different”.”The constitution itself is being disfigured during a civilian government, and not when a martial law is imposed,” he told AFP.After the May conflict with India — which Munir claims to have won — and amid escalating clashes with neigbouring Afghanistan, some of the resentment expressed by Pakistanis after last year’s heated election brought a surge of anti-military rhetoric has also eased. Despite some opposition parties denouncing Munir’s new role and legal immunity, few people dared to protest openly and there was only a short flash of social media outrage. The military has not officially commented on the constitutional amendments, and neither it nor the government responded to requests for comment.- ‘Hybrid’ model – No prime minister has ever completed a full five-year term in Pakistan’s history, and civilian governments have acknowledged the military’s role in state affairs.Defence Minister Khawaja Asif has called the situation a “hybrid” model and signalled key decisions are influenced by both civilian and military leaders.”It is by consensus, whatever is taking place,” he told digital media outlet Zeteo in September, though he denied that the army chief held more authority than elected ministers.Even during periods of civilian rule, most Pakistanis consider the army chief the country’s real kingmaker — meaning Munir’s new powers are freighted with huge political significance as the country navigates a sensitive geopolitical period following armed conflict with both its neighbours. Munir previously led Pakistan’s powerful Inter-Services Intelligence agency.Yet he was ousted from that post in 2019 after just eight months under previous prime minister Imran Khan, for reasons that have never been made public.Khan himself was later pushed out by a no-confidence vote in the country’s legislature in 2022, which analysts say was the result of falling out with the army. His successor, Prime Minister Shehbaz Sharif elevated Munir to army chief.The military has long denied the involvement in elections or political affairs. Khan is now languishing in jail on corruption charges he denies, with his many supporters accusing the army of fostering his rival coalition government while pushing through two constitutional amendments in a year to tighten its oversight of courts and judges. Resentment among Khan supporters boiled over into mass nationwide protests in 2023 ahead of elections he ultimately lost, and a march on the capital last year that turned into a violent standoff with authorities. “Everything that is being done in Pakistan, let it be constitutional amendments or new parallel forces, is out of fear of Imran Khan and his popularity,” said Zulfikar Bukhari, spokesperson for Khan’s Pakistan Tehreek-e-Insaf party.- ‘Favourite field marshal’ – The Human Rights Commission of Pakistan (HRCP) said the constitutional change “further weakens essential checks and balances at a time when public trust in state institutions is fragile”.The changes elevate Munir to ‘Chief of Defence Forces’, expanding his oversight to include the air force and the navy.Initially set to retire in 2027, Munir can now also remain in office until 2030, giving him “an opportunity to oversee the next elections”, Siddiqa said.Munir has also bolstered his international standing, recently making two official visits to the United States, where President Donald Trump called him “his favourite field marshal”.In photos released by the White House, Munir stands by Sharif and Trump in a suit and tie, raising eyebrows at home given army chiefs have in the past worn uniform during official visits.

Corée du Sud: un homme blanchi d’un “vol” à 60 centimes après presque deux ans de procédure

Victoire pour le Jean Valjean sud-coréen: un travailleur accusé du vol de deux friandises dans un réfrigérateur d’entreprise a finalement été acquitté au terme de près de deux années de procédure, a appris l’AFP vendredi.En 2024, l’homme travaillait comme sous-traitant pour une entreprise logistique lorsqu’un jour, pris d’une petite faim, il avait jeté son dévolu …

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En Turquie, le pape célèbre la foi commune avec les orthodoxes

Le pape Léon XIV a encouragé vendredi la petite communauté catholique de Turquie à Istanbul avant de participer à une prière avec les orthodoxes pour les 1.700 ans du Concile de Nicée, un évènement fondateur pour le christianisme.Au deuxième jour de sa visite dans le pays à large majorité musulmane, le pape a été accueilli avec ferveur par les chants et les applaudissements des quelques centaines de fidèles réunis à la cathédrale du Saint-Esprit d’Istanbul, dont beaucoup s’étaient levés à l’aube pour l’apercevoir.Cette visite est “une bénédiction pour nous”, a confié à l’AFP Ali Günüru, Stambouliote de 35 ans, qui compte parmi les quelque 100.000 chrétiens du pays, soit 0,1% des 86 millions d’habitants.”Le monde a besoin de paix, partout. Nous avons de graves problèmes, surtout dans notre région, dans notre pays : les étrangers, les réfugiés… (…) Je crois que le pape aura le pouvoir de les aider et qu’il fera tout son possible. C’est mon plus grand souhait”, a-t-il ajouté.Visiblement ému par l’accueil, le pape de 70 ans a encouragé les prêtres, religieux et fidèles en assurant que la “logique de la petitesse est la véritable force de l’Église”, dans un pays où les chrétiens luttent toujours contre un sentiment d’exclusion.”La présence très importante de migrants et de réfugiés dans ce pays pose à l’Église le défi de l’accueil et du service de ceux qui sont parmi les plus vulnérables”, a-t-il ajouté, alors que la Turquie accueille sur son sol plus de 2,5 millions de réfugiés, en majorité syriens.- “Marcher ensemble” -Vendredi après-midi, Léon XIV est attendu à Iznik, l’antique Nicée, au sud d’Istanbul, pour célébrer avec les autorités orthodoxes les 1.700 ans du premier concile oecuménique qui avait réuni, en l’an 325, plus de 300 évêques de l’Empire romain.Invité par le patriarche de Constantinople Bartholomée Ier, figure majeure et interlocuteur privilégié du Vatican chez des orthodoxes divisés, il prendra part sur les rives du lac d’Iznik, au-dessus des ruines d’une antique basilique immergée, à une prière oecuménique à laquelle devait initialement participer son prédécesseur François, décédé en avril.Divisés depuis le grand schisme de 1054 entre les Eglises d’Orient et d’Occident, catholiques et orthodoxes maintiennent un dialogue et des célébrations communes (oecuméniques), malgré des divergences doctrinales.Ils ont notamment engagé des efforts pour trouver une date commune pour Pâques, fête la plus importante du calendrier chrétien qu’ils célèbrent selon le calendrier julien ou grégorien.- “Stabilisateur” -Dans une époque où “le monde est troublé et divisé par les conflits et les antagonismes”, la venue de Léon XIV “est particulièrement importante et significative”, a déclaré à l’AFP le patriarche de Constantinople, qui exerce une primauté honorifique et historique sur les autres patriarches du monde orthodoxe.”Cela rappelle à nos fidèles que nous sommes plus forts et plus crédibles lorsque nous sommes unis dans notre témoignage et notre réponse aux défis du monde”, a souligné Bartholomée Ier.Les catholiques reconnaissent l’autorité universelle du pape comme chef de l’Eglise, tandis que les orthodoxes, plus fragmentés que jamais, sont organisés en Eglises autocéphales.En 2018, le puissant patriarcat de Moscou, dirigé par Kirill, soutien du président russe Vladimir Poutine, avait rompu avec le patriarcat de Constantinople après que celui-ci avait reconnu une Eglise indépendante en Ukraine.Alors que Kirill n’a pas été convié à Iznik, Léon XIV aura pour tâche d’éviter d’irriter Moscou, qui redoute que le Vatican renforce le rôle de Constantinople comme interlocuteur privilégié et fragilise son influence.Jeudi soir, selon les médias locaux, l’auteur de l’attentat contre le pape Jean Paul II en 1981, Mehmet Ali Agca – un citoyen turc – a été escorté par la police hors d’Iznik où il espérait rencontrer le souverain pontife “deux ou trois minutes”.Arrivé jeudi en Turquie pour son premier voyage à l’étranger, le pape a été reçu par le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan à Ankara, où il a appelé la Turquie à jouer un rôle de “stabilisateur” dans un contexte mondial “fortement conflictuel”.Après Paul VI (1967), Jean-Paul II (1979), Benoît XVI (2006) et François (2014), Léon est le cinquième pape à se rendre en Turquie.De dimanche à mardi, il poursuivra son voyage avec une visite très attendue au Liban.

Most equity markets build on week’s rally

Most markets squeezed out gains Friday at the end of a strong week for equities fuelled by growing expectations that the Federal Reserve will cut interest rates again next month.Traders took silence from New York’s Thanksgiving break as a reason to have a breather and take stock of a healthy rebound from November’s swoon that was sparked by AI bubble fears.But while there is much debate on whether valuations in the tech sector are overstretched, focus this week has been firmly on the prospect of more rate cuts.A string of top Fed officials have lined up to back a third straight reduction, mostly saying that worries over a weakening labour market trumped still elevated inflation.Attention now turns to a range of data releases over the next week or so that could play a role in the bank’s final decision, with private hiring, services activity and personal consumption expenditure — the Fed’s preferred gauge of inflation.With the government shutdown postponing or cancelling the release of some key data, closely watched non-farm payrolls figures are now due in mid-December, after the Fed’s policy decision.”This delay places much greater scrutiny on the latest November ADP (private) payrolls report,” wrote Market Insights’ Michael Hewson. He said there would likely be a Thanksgiving-linked spike in hiring “that is not entirely representative of recent slower trends in the US labour market”.”While a big jump in payrolls in November could be construed as a positive signal for the US labour market it might not be enough to stop the Fed from cutting rates again with another close decision expected on 10th December,” he added.Markets see around an 85 percent chance of a cut next month and three more in 2026.With no catalyst from New York, Asian investor excitement was limited but most markets managed to rise.Tokyo, Shanghai, Singapore, Wellington, Taipei, Manila, Mumbai and Bangkok all advanced, though Hong Kong, Sydney, Seoul and Jakarta reversed.London, Paris and Frankfurt rose at the open.The yen swung against the dollar after data showed inflation in Tokyo, seen as a bellwether for Japan, came in a little higher than expected, reigniting talk on whether the central bank will hike interest rates in the coming months.The Japanese unit remains under pressure against the greenback amid concerns about Japan’s fiscal outlook and pledges for more borrowing, but it has pulled back from the levels near 158 per dollar seen earlier this week.- Key figures at around 0815 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 0.2 percent at 50,253.91 (close) Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.3 percent at 25,858.89 (close)Shanghai – Composite: UP 0.3 percent at 3888.60 (close)London – FTSE 100: UP 0.2 percent at 9,715.84 Euro/dollar: DOWN at $1.1583 from $1.1602 on ThursdayPound/dollar: DOWN at $1.3215 from $1.3252Dollar/yen: UP at 156.35 yen from 156.30 yenEuro/pound: UP at 87.64 pence from 87.56 penceWest Texas Intermediate: UP 0.7 percent at $59.08 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.3 percent at $63.52 per barrelNew York – Dow: Closed for a public holiday

Présidentielle au Honduras: “survivre” à la pauvreté et la violence

Bertha est angoissée à l’idée que son petit-fils soit expulsé des Etats-Unis car elle survit grâce à l’argent qu’il lui envoie. Eliseo a laissé derrière lui son passé de tueur à gages et aide désormais à réhabiliter des membres de gangs dans une église.Leurs vies reflètent les deux fléaux qui frappent le Honduras: la violence et la pauvreté, des sujets à peine abordés durant la campagne pour les élections présidentielles à un tour de dimanche où aucun favori clair ne se détache.Une campagne qui a pris une nouvelle tournure depuis le soutien inattendu du président américain Donald Trump au candidat et homme d’affaires de droite, Nasry Asfura. Son soutien s’est accompagné de violentes attaques contre les autres candidats: celle de gauche Rixi Moncada et le présentateur télé Salvador Nasralla.Pour Yuderlis Moreno, 31 ans, vendeur de rue à Tegucigalpa, la capitale, le soutien de M. Trump à M. Asfura est “une bonne chose”. Il espère qu’ainsi, “les gens qui émigrent pourront entrer rapidement (aux États-Unis) et trouver du travail” pour aider leurs familles.Mais pour l’instant, Trump maintient la frontière fermée et poursuit sa chasse aux migrants illégaux qui a conduit cette année à l’expulsion de près de 30.000 Honduriens et révoqué un statut de protection migratoire pour 51.000 autres.- Envois de fonds -Bertha Sierra, 57 ans, craint que son petit-fils Joseph, 21 ans, soit expulsé, bien que détenteur d’un permis de travail.”Que Dieu fasse qu’ils ne me le renvoient pas”, dit Mme Sierra en préparant du riz dans sa modeste maison du quartier Cantarero, sur une colline à Tegucigalpa, où beaucoup survivent grâce aux envois de leurs proches aux États-Unis qui représentent presque un tiers du PIB du pays.En cas de retour forcé, elle estime qu’il sera “difficile” pour son petit-fils de trouver du travail au Honduras, où 60% des 11 millions d’habitants vivent dans la pauvreté.Erick Baca, étudiant de 20 ans, se réjouit d’avoir “Trump de notre côté”. Un soutien à Nasry Asfura qui selon lui “serait bénéfique pour que les Honduriens obtiennent des visas” américains.Liduvina Maldonado, retraitée de 61 ans, peste au contraire que Donald Trump “s’en mêle”. “Nous on ne se mêle de rien (aux États-Unis), et je vais voter pour Rixi”, assure-t-elle.Dans le quartier voisin aux ruelles escarpées du 14 de Enero, traversé par un égout en plein air et où errent chiens et poules, Presentacion Núñez, 70 ans, construit une maison au bord d’une petite falaise.Son fils David travaille depuis 20 ans sans papiers en Californie et lui envoie 100 dollars par mois. “Ici, on ne fait que survivre”, déplore ce maçon atteint de diabète.- Bibles contre balles -Le Honduras, l’un des pays les plus violents d’Amérique latine, est sous la coupe des gangs du Barrio 18 et de la Mara Salvatrucha, que l’administration Trump a déclarés organisations “terroristes”.Membre d’une église évangélique, Eliseo Pineda, 29 ans, ancien du Barrio 18, tatoué sur la poitrine, les bras et le dos, se consacre à réhabiliter les “âmes” des membres repentis. “Mon rôle était celui de tueur à gages, c’était ma vie”, raconte-t-il, bible en main, dans le temple du ministère Passion pour les âmes, en périphérie de la capitale.Dans le temple, il y a d’autres anciens “assassins” qui se sont repentis, ajoute le pasteur Carlos Cerrato, 58 ans, lui aussi revenu du Barrio 18 et fondateur de l’église en 2007 où les membres de la Mara Salvatrucha, ennemis jurés du Barrio 18, sont “les bienvenus”, affirme-t-il.Ce chemin vers la réhabilitation est celui qu’a suivi Erixon Lira, 36 ans, qui a rejoint un gang à l’adolescence et a été emprisonné deux fois.Avant que le service religieux ne commence, il déplore que le Honduras n’ait pas de programmes de réinsertion pour que les délinquants “puissent redevenir utiles à la société”.Son aspiration ne figure à l’ordre du jour d’aucun des programmes du prochain président.