Scènes de guerre à Rio: 64 morts dans son opération policière la plus meurtrière

Des favelas de Rio de Janeiro ont connu mardi des scènes de guerre, avec la mort d’au moins 64 personnes dans l’opération policière la plus meurtrière de l’histoire de la ville, lancée contre l’un des gangs de narcotrafiquants du Brésil.Les raids musclés des forces de l’ordre sont, malgré leur efficacité contestée, fréquents à Rio. Ils visent notamment les favelas, quartiers pauvres et densément peuplés vivant souvent sous le joug de trafiquants de drogue.Mais l’opération de mardi, par son ampleur et sa violence, a créé un choc. Jusqu’au Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, qui s’est dit “horrifié” et a demandé des “enquêtes rapides”.Le gouverneur de droite de l’Etat de Rio, Claudio Castro, a annoncé que “60 criminels” avaient été “neutralisés”. Quatre policiers ont été également tués, a indiqué à l’AFP une source au sein de ses services.Tirs intenses, barricades, incendies: l’opération, mobilisant 2.500 agents, s’est concentrée sur deux ensembles de favelas du nord de Rio, Complexo da Penha et Complexo do Alemao, situées à proximité de l’aéroport international.A l’hôpital Getulio Vargas, d’où l’on entendait les rafales tirées non loin, un défilé ininterrompu de véhicules déposait devant l’entrée des cadavres et des blessés par balles, policiers, délinquants présumés ou simples habitants, a constaté un photographe de l’AFP.A Vila Cruzeiro, une favela du Complexo da Penha, des policiers lourdement armés gardaient une vingtaine de jeunes hommes interpellés. Serrés les uns contre les autres, ils étaient assis par terre la tête baissée, pieds et torse nus.”Tout le monde est terrorisé”, a dit à l’AFP sous couvert de l’anonymat, par peur de représailles, la responsable d’un projet social qui est en contact à distance avec des habitants du Complexo da Penha.- “Chaos” -Jusqu’à présent, l’opération policière la plus meurtrière à Rio, ville de plus de 6 millions d’habitants, avait eu lieu durant la pandémie de Covid-19, en 2021, quand 28 personnes étaient mortes en une seule journée dans la favela de Jacarezinho.Le gouverneur a aussi annoncé l’arrestation mardi de “81 criminels”, ainsi que la saisie de 75 fusils d’assaut et d'”une énorme quantité de drogue”.”Plus de 200.000 résidents demeurent affectés par la fermeture des écoles et les unités de santé aux services suspendus”, a indiqué l’Assemblée législative de l’Etat de Rio.”Il n’y a pas de bus, on est bloqué en plein chaos”, a dit à l’AFP Regina Pinheiro, retraitée de 70 ans qui tentait de rentrer chez elle.Stratégie courante des gangs lors des affrontements avec la police, “plus de cinquante bus ont été utilisés comme barricades”, a précisé le syndicat des entreprises d’autobus de Rio.- Drones -L’opération vise à “combattre l’expansion territoriale du Comando Vermelho (Commando rouge)”, l’une des principales factions criminelles du Brésil, implantée dans plusieurs Etats du pays, a précisé le gouvernement de l’Etat de Rio sur le réseau social X.Les policiers ont mobilisé deux hélicoptères, 32 véhicules blindés et “douze véhicules de démolition” utilisés pour détruire des barricades.Le gouverneur Claudio Castro a publié sur X une vidéo d’un drone lançant un projectile depuis le ciel nuageux.”C’est comme ça que la police de Rio est reçue par les criminels: avec des bombes lancées par des drones”, a commenté cet allié de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro, dénonçant du “narcoterrorisme”.- “Enorme tragédie” -Des spécialistes et organisations de défense des droits humains critiquent la stratégie des forces de sécurité, la jugeant peu efficace contre les organisations criminelles.”Une opération policière qui entraîne la mort de plus de 60 habitants et policiers est une énorme tragédie”, a déclaré César Munoz, directeur de l’ONG Human Rights Watch au Brésil. Il a réclamé l’ouverture d’enquêtes sur “chaque mort”.”La politique de Claudio Castro traite les favelas comme des territoires ennemis, où règne le permis de tuer”, a accusé le député de gauche Henrique Vieira.La commission des droits de l’homme de l’Assemblée législative de Rio a annoncé qu’elle exigerait “des explications sur les circonstances de l’action, qui a de nouveau transformé les favelas de Rio en un théâtre de guerre et de barbarie”, selon Dani Monteiro, présidente de la commission.En 2024, environ 700 personnes sont mortes lors d’interventions des forces de l’ordre à Rio, soit presque deux par jour.

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Le méga ouragan Melissa frappe la Jamaïque avant de partir vers Cuba

Le très puissant ouragan Melissa a traversé mardi la Jamaïque, arrachant sur son passage toitures et arbres et provoquant des pluies diluviennes, ce qui fait craindre des dégâts considérables, et se dirige désormais vers Cuba.Avec des vents soutenus se rapprochant des 300 kilomètres par heure, l’ouragan alors de catégorie 5, soit la plus élevée de l’échelle de Saffir-Simpson, a frappé de plein fouet l’ouest de la Jamaïque à la mi-journée.Il s’agissait d’un des ouragans les plus puissants recensés, et du pire à toucher la Jamaïque depuis le début des relevés météorologiques.Par ordre de comparaison, l’ouragan Katrina, qui avait ravagé il y a 20 ans la Nouvelle-Orléans aux Etats-Unis et fait plus de 1.000 morts, était plus faible.Après avoir perdu un peu en puissance et été rétrogradé en catégorie 4, Melissa a commencé à quitter la Jamaïque en direction de Cuba vers 21H00 GMT, a annoncé le Centre national américain des ouragans (NHC), en prévenant qu’il restait toutefois “extrêmement dangereux”. Les ravages qu’il a causés en Jamaïque sont “catastrophiques”, a déclaré à CNN le ministre de l’Environnement, Matthew Samuda, faisant état d’inondations dans toutes les régions ainsi que de “graves dommages aux infrastructures publiques”.- Crocodiles -Selon des médias locaux, l’ouragan a notamment arraché le toit d’un hôpital à Saint Elizabeth, dans l’ouest du pays. A Saint Catherine, au centre de la Jamaïque, la rivière Rio Cobre est sortie de son lit et les vents puissants ont arraché des clôtures et toits, a constaté un photographe de l’AFP.La capitale Kingston a elle été relativement épargnée, selon Mathue Tapper, un habitant de 31 ans. “J’ai l’impression que le pire est passé”, a-t-il confié à l’AFP, disant par contre être très inquiet pour les zones rurales.Des bourrasques extrêmement violentes, ainsi que des inondations côtières sévères et des pluies diluviennes pouvant provoquer des glissements de terrain catastrophiques étaient attendues à travers le pays.Le Premier ministre, Andrew Holness, avait notamment mis en garde contre le risque de dégâts majeurs dans l’ouest du pays et les autorités avaient appelé la population à faire preuve de vigilance vis-à-vis des crocodiles, qui du fait des inondations pourraient s’avérer une menace.Dans ce type de catastrophe, “l’eau tue beaucoup plus de personnes que le vent”, avait rappelé en amont le météorologue Kerry Emanuel, insistant sur le rôle joué par le changement climatique.En réchauffant les mers, ce dernier entraîne l’intensification rapide d’un plus grand nombre de tempêtes, comme ce fut le cas pour l’ouragan Melissa.- Refus d’évacuer -Selon la Croix-Rouge, au moins 1,5 des 2,8 millions d’habitants de l’île pourraient être affectés par l’ouragan, qui avant même de toucher terre a fait trois morts dans le pays qui se préparait à son arrivée, ainsi que trois autres en Haïti et un en République dominicaine.L’ONU a annoncé mardi son intention d’acheminer dès que possible par avion quelque 2.000 kits de secours vers la Jamaïque depuis la Barbade.Le dernier ouragan majeur à avoir frappé la Jamaïque est Gilbert, en septembre 1988. Moins puissant que Melissa, il avait fait 40 morts et causé d’énormes dégâts.Le pays, dont l’économie dépend beaucoup du tourisme, avait fermé son aéroport international ainsi que ses ports en amont. Si des touristes avaient pu quitter le territoire, 25.000 autres y sont restés, a détaillé mardi le gouvernement. Tout comme les habitants, ils avaient reçu pour consigne de s’abriter dans des chambres d’hôtel ou dans des abris anti-ouragans, et d’attendre pour sortir que l’ouragan finisse de traverser le territoire mardi.Mais de nombreux habitants avaient refusé d’obéir à ces directives. “Même s’il était de catégorie 6, je ne bougerais pas”, avait expliqué à l’AFP lundi Roy Brown, un plombier-carreleur qui refusait d’évacuer.L’ouragan Melissa devrait toucher Cuba tôt mercredi, avant de se rapprocher du sud des Bahamas et de l’archipel des îles Turques-et-Caïques, un territoire britannique.burs-cha/cyb

Le méga ouragan Melissa frappe la Jamaïque avant de partir vers Cuba

Le très puissant ouragan Melissa a traversé mardi la Jamaïque, arrachant sur son passage toitures et arbres et provoquant des pluies diluviennes, ce qui fait craindre des dégâts considérables, et se dirige désormais vers Cuba.Avec des vents soutenus se rapprochant des 300 kilomètres par heure, l’ouragan alors de catégorie 5, soit la plus élevée de l’échelle de Saffir-Simpson, a frappé de plein fouet l’ouest de la Jamaïque à la mi-journée.Il s’agissait d’un des ouragans les plus puissants recensés, et du pire à toucher la Jamaïque depuis le début des relevés météorologiques.Par ordre de comparaison, l’ouragan Katrina, qui avait ravagé il y a 20 ans la Nouvelle-Orléans aux Etats-Unis et fait plus de 1.000 morts, était plus faible.Après avoir perdu un peu en puissance et été rétrogradé en catégorie 4, Melissa a commencé à quitter la Jamaïque en direction de Cuba vers 21H00 GMT, a annoncé le Centre national américain des ouragans (NHC), en prévenant qu’il restait toutefois “extrêmement dangereux”. Les ravages qu’il a causés en Jamaïque sont “catastrophiques”, a déclaré à CNN le ministre de l’Environnement, Matthew Samuda, faisant état d’inondations dans toutes les régions ainsi que de “graves dommages aux infrastructures publiques”.- Crocodiles -Selon des médias locaux, l’ouragan a notamment arraché le toit d’un hôpital à Saint Elizabeth, dans l’ouest du pays. A Saint Catherine, au centre de la Jamaïque, la rivière Rio Cobre est sortie de son lit et les vents puissants ont arraché des clôtures et toits, a constaté un photographe de l’AFP.La capitale Kingston a elle été relativement épargnée, selon Mathue Tapper, un habitant de 31 ans. “J’ai l’impression que le pire est passé”, a-t-il confié à l’AFP, disant par contre être très inquiet pour les zones rurales.Des bourrasques extrêmement violentes, ainsi que des inondations côtières sévères et des pluies diluviennes pouvant provoquer des glissements de terrain catastrophiques étaient attendues à travers le pays.Le Premier ministre, Andrew Holness, avait notamment mis en garde contre le risque de dégâts majeurs dans l’ouest du pays et les autorités avaient appelé la population à faire preuve de vigilance vis-à-vis des crocodiles, qui du fait des inondations pourraient s’avérer une menace.Dans ce type de catastrophe, “l’eau tue beaucoup plus de personnes que le vent”, avait rappelé en amont le météorologue Kerry Emanuel, insistant sur le rôle joué par le changement climatique.En réchauffant les mers, ce dernier entraîne l’intensification rapide d’un plus grand nombre de tempêtes, comme ce fut le cas pour l’ouragan Melissa.- Refus d’évacuer -Selon la Croix-Rouge, au moins 1,5 des 2,8 millions d’habitants de l’île pourraient être affectés par l’ouragan, qui avant même de toucher terre a fait trois morts dans le pays qui se préparait à son arrivée, ainsi que trois autres en Haïti et un en République dominicaine.L’ONU a annoncé mardi son intention d’acheminer dès que possible par avion quelque 2.000 kits de secours vers la Jamaïque depuis la Barbade.Le dernier ouragan majeur à avoir frappé la Jamaïque est Gilbert, en septembre 1988. Moins puissant que Melissa, il avait fait 40 morts et causé d’énormes dégâts.Le pays, dont l’économie dépend beaucoup du tourisme, avait fermé son aéroport international ainsi que ses ports en amont. Si des touristes avaient pu quitter le territoire, 25.000 autres y sont restés, a détaillé mardi le gouvernement. Tout comme les habitants, ils avaient reçu pour consigne de s’abriter dans des chambres d’hôtel ou dans des abris anti-ouragans, et d’attendre pour sortir que l’ouragan finisse de traverser le territoire mardi.Mais de nombreux habitants avaient refusé d’obéir à ces directives. “Même s’il était de catégorie 6, je ne bougerais pas”, avait expliqué à l’AFP lundi Roy Brown, un plombier-carreleur qui refusait d’évacuer.L’ouragan Melissa devrait toucher Cuba tôt mercredi, avant de se rapprocher du sud des Bahamas et de l’archipel des îles Turques-et-Caïques, un territoire britannique.burs-cha/cyb

A deux pas de l’Elysée, Bardella lance son nouveau livre et sa nouvelle campagne

Seul sur scène, Marine Le Pen au premier rang, Jordan Bardella a lancé en grande pompe mardi soir son nouveau livre, recueil de témoignages censé montrer son empathie avec “la France que l’on n’entend plus”, et peut-être lui ouvrir un peu plus la voie vers le pouvoir.Sur le trottoir d’en face, le palais de l’Elysée semble à portée de main. En attendant, la grande salle du théâtre Marigny et ses 1.000 places affiche presque complet.Des dizaines de journalistes au balcon, des centaines de militants et de cadres du parti à l’orchestre, l’état-major au pied de la scène, tous venus assister à la soirée de lancement du deuxième ouvrage du jeune chef du Rassemblement national.Après un clip de présentation, les lumières s’allument et M. Bardella apparaît, micro en main, remerciant d’emblée la patronne du RN, Marine Le Pen, et son allié Eric Ciotti, assis face à lui, aux côtés de quelques autre figures du parti à la flamme comme Sébastien Chenu, Jean-Philippe Tanguy, Edwige Diaz ou encore Marie-Caroline Le Pen.Un an à peine après “Ce que je cherche”, récit autobiographique écoulé à plus de 230.000 exemplaires, celui qui vient de fêter ses 30 ans dévoile un second tome, “Ce que veulent les Français”, chez le même éditeur, Fayard (propriété du milliardaire conservateur Vincent Bolloré).Un livre “différent” du premier, “fruit de rencontres” avec une vingtaine de Français aux profils choisis. Des “travailleurs, ouvriers, entrepreneurs” qui “se lèvent tôt et ne comptent ni leurs heures ni leurs efforts”, résume-t-il.”J’ai écrit tout ce que j’ai entendu, tout ce que j’ai ressenti”, assure le leader d’extrême droite, que ces échanges n’ont pas bouleversé dans ses certitudes. Contre les normes, les taxes et les éoliennes; pour les peines planchers, le retour du service militaire et la “présomption de légitime défense des policiers”.- “Je m’y prépare” -L’intéressé ne s’en cache pas: “Une grande partie de ce que j’ai pu entendre ou voir m’a conforté dans mes convictions”, admet-il dans un entretien au Parisien, publié quelques heures avant la sauterie officielle.Le premier jalon d’une intense campagne de promotion, qui démarre sur les chapeaux de roue: d’ici dimanche, quatre autres médias sont déjà programmés dont le 20H00 de France 2 jeudi et la matinale de RTL vendredi.En parallèle, l’auteur à succès enchaînera les séances de dédicaces, en commençant dès mercredi par Bruay-la-Buissière, ville du bassin minier du Pas-de-Calais conquise en 2020 par le RN. Symbole sans équivoque à moins de cinq mois des élections municipales.M. Bardella ira ensuite dans l’Yonne, l’Aude et le Gard, trois départements où l’extrême droite a fait carton plein aux dernières législatives.Une tournée pour asseoir aussi sa stature de favori des sondages. “Le pouvoir, je m’y prépare, j’y travaille”, confie au Parisien le candidat désigné du RN pour Matignon -et plan B présumé pour l’Elysée en cas d’empêchement judiciaire de Mme Le Pen, entravée par une peine d’inéligibilité.”A la tête d’un parti qui a vocation à arriver au pouvoir dans quelques mois”, voire plus vite si la dissolution qu’il réclame depuis la rentrée advient enfin, M. Bardella trépigne de se frotter au suffrage uninominal “en étant d’abord candidat en circonscription”.Après six années à Bruxelles, l’eurodéputé est donc quasiment candidat à une investiture législative acquise d’avance. “Mais je ne vous dirai pas où”, élude-t-il, même si plusieurs sources le voient se parachuter sans risque dans le Var ou les Bouches-du-Rhône.Avec l’aplomb de celui qui affirme avoir saisi “l’esprit et le coeur battant” d’un “peuple qui se confie”. Et qui écrit que ses rencontres lui ont permis de “mieux comprendre (sa) raison d’être”.

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Pour Bill Gates, le réchauffement climatique ne sera pas la fin de l’humanité

Le milliardaire et philanthrope américain Bill Gates, dénonçant “la vision catastrophiste” de certains à propos du changement climatique, appelle à ce que la COP30 au Brésil recentre le débat sur “l’amélioration des conditions de vie”, plutôt que sur les températures ou les émissions.Le réchauffement de la planète “ne va pas conduire à la disparition de l’humanité”, écrit le cofondateur de Microsoft dans un long texte publié sur son site internet lundi soir, quelques jours avant l’ouverture de la 30e conférence des Nations unies sur le climat.Si le changement climatique aura “de graves conséquences, (…) les populations pourront vivre et prospérer sur la plus grande partie de la planète dans un avenir proche”, écrit Bill Gates, dont la fortune s’élève selon Forbes à plus de 100 milliards de dollars.Le philanthrope, qui fête ses 70 ans mardi, estime que le sommet à Belém début novembre “est une chance pour recentrer l’attention sur la mesure qui devrait bien plus compter que les émissions et la température: l’amélioration des conditions de vie”.Selon lui, pauvreté et maladies demeurent les problèmes les plus importants de l’humanité, et s’y attaquer aidera les populations les plus vulnérables à vivre dans un monde plus chaud.Quand bien même la communauté internationale est très éloignée de la trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre déterminée lors de l’accord de Paris sur le climat, en 2015, Bill Gates estime qu’il faut reconnaître les progrès déjà effectués dans ce domaine.”Nous devons continuer de soutenir les avancées qui vont aider le monde à atteindre le zéro émission”, écrit ce défenseur acharné de l’innovation comme une solution centrale dans la lutte contre le changement climatique.Un objectif prioritaire, selon lui, doit être de faire drastiquement baisser la différence de coût entre les solutions émettrices de CO2 et les alternatives décarbonées, aujourd’hui plus cher.Bill Gates, qui a quitté toute fonction exécutive chez Microsoft en 2008 pour se consacrer à la philanthropie, a ainsi fondé Breakthrough Energy en 2015. Ce fond a investi plus de deux milliards de dollars dans des technologies naissantes, telles que le ciment bas carbone ou l’aviation sans émissions.La vision de Bill Gates irrite des scientifiques, qui accusent le milliardaire de proposer un faux choix entre l’action climatique et la réduction des souffrances humaines. “En réalité, les deux sont intrinsèquement liées”, réagit auprès de l’AFP Rachel Cleetus de l’association Union of Concerned Scientists.”Le réchauffement climatique sape les efforts d’éradication de la pauvreté et ceux visant à atteindre les objectifs de développement humain à travers le monde”, ajoute-t-elle. “L’ouragan Melissa, une tempête dopée par le changement climatique, n’est que le dernier exemple des conséquences mortelles et coûteuses du changement climatique pour les nations qui souffrent déjà de situations humanitaires complexes.”La fondation Gates, montée en 2000 et initialement dédiée à la lutte contre les maladies, notamment via la vaccination, s’est dès le début des années 2010 également attaquée à la lutte contre le changement climatique, au point de faire de Bill Gates une des figures mondiales dans ce domaine.

Microsoft holds 27% of OpenAI in revamped partnership

Microsoft and OpenAI announced Tuesday a sweeping overhaul of their landmark artificial intelligence (AI) partnership, giving both companies greater independence while maintaining their close collaboration.Microsoft will hold approximately 27 percent of the restructured OpenAI, an investment valued at roughly $135 billion, as the ChatGPT maker transitions to a public benefit corporation structure, according to a blog post on the OpenAI website.OpenAI has also committed to purchasing $250 billion in Azure cloud services from the tech giant, though Microsoft no longer holds first refusal rights as OpenAI’s compute provider.In the deal, Microsoft’s intellectual rights for both OpenAI’s models and products are extended through 2032.”As we enter the next phase of this partnership, we’ve signed a new definitive agreement that builds on our foundation, strengthens our partnership, and sets the stage for long-term success for both organizations,” the companies said in a joint statement.Regulators have signed off on the arrangement, according to the companies.Microsoft has been a key investor in the ChatGPT-maker as OpenAI became the major player in the spending frenzy around generative AI, the technology that Silicon Valley believes will soon take over important aspects of everyday life.But OpenAI, under the leadership of CEO Sam Altman, has increasingly looked to expand its partnerships with other companies, raising questions as to whether its deal with Microsoft was still tenable.The partnership began in 2019 when Microsoft invested $1 billion in what was then a small AI research organization founded in 2015 by tech luminaries including Elon Musk.Microsoft deepened its commitment in 2021 with additional funding, and again in January 2023 with a reported $10 billion investment following the explosive popularity of OpenAI’s ChatGPT chatbot, which launched in November 2022.The partnership transformed both companies.OpenAI evolved from a research lab into one of the world’s most valuable startups, while Microsoft initially gained a commanding position in the AI race, integrating OpenAI’s technology — rebranded as Copilot — across its product lineup from Bing search to Office applications.The relationship faced turbulence in November 2023 when OpenAI’s board abruptly fired Altman, only to reinstate him days later following an employee revolt and pressure from Microsoft.The episode exposed tensions over OpenAI’s governance and direction as it balanced its nonprofit origins with commercial ambitions. The new deal with Microsoft is part of OpenAI’s revamp of its company structure to prevent further instability and attract new investors.- Curing ills? -The arrangement will see OpenAI given more flexibility in its future including the ability to develop products with third parties and serve some of its products on competing cloud platforms.”We really think we can now take this technology — this sort of framework we built — and get the whole world to build amazing new companies and services and applications on top of it,” Altman said in a streamed chat.The initial focus of the OpenAI nonprofit that controls the public benefit coporation part of the startup is a $25 billion commitment to helping cure disease and maximizing benefits of generative AI while minimizing its risks, according to Altman.Microsoft, meanwhile, can independently pursue AGI development alone or with other partners.This refers to the pursuit of artificial general intelligence, a level of AI development that matches or exceeds human capability and was a crucial aspect in the company’s previous agreements.

‘Catastrophic’ hurricane slams Jamaica with fierce winds and rain

Hurricane Melissa ripped up trees and knocked out power after making landfall in Jamaica on Tuesday as one of the most powerful hurricanes on record, inundating the island nation with rains that threaten flash floods and landslides.The destructive storm struck Jamaica with ferocious sustained winds clocking 185 miles (300 kilometers) per hour on its deadly march across the Caribbean.”This is an extremely dangerous and life-threatening situation!” warned the US National Hurricane Center, urging residents to stay sheltered and as far from windows as possible, including during the brief calm offered by the storm’s eye.Even as wind speeds dipped to 150 miles per hour, Melissa drenched communities and wreaked damage that may take days to assess as communication links remained largely down.Surges in seawater combined with rainfall — which will likely be measured in feet, not inches — could trigger massive floods and landslides on the island with a population of 2.8 million.The hurricane was the worst to ever strike Jamaica and hit land with maximum wind speeds even more potent than most of recent history’s most brutal storms, including 2005’s Katrina, which ravaged the US city of New Orleans.- ‘Severely damaged infrastructure’ -Even before Melissa slammed into Jamaica, seven deaths — three in Jamaica, three in Haiti and one in the Dominican Republic — had been blamed on the deteriorating conditions.Melissa, now downgraded from Category 4 to 5 as its center moved off Jamaica, was set to hit Cuba on Tuesday evening and then the Bahamas.Jamaica’s climate change minister told CNN that Hurricane Melissa’s effect was “catastrophic,” citing flooded homes and “severely damaged public infrastructure” and hospitals.And as if that weren’t enough: health authorities were urging vigilance against crocodiles displaced by the torrential storm.”Rising water levels in rivers, gullies, and swamps could cause crocodiles to move into residential areas,” posted the South East Regional Health Authority (SERHA) in a public service announcement on Instagram.Mathue Tapper, 31, told AFP from Kingston that those in the capital were “lucky” but feared for fellow Jamaicans in the island’s more rural areas.”My heart goes out to the folks living on the Western end of the island,” he said.The mammoth storm could leave devastation on the scale of some of the worst hurricanes in recent memory like Katrina, Maria or Harvey.- Climate change impact -Broad scientific consensus says human-driven climate change is responsible for intensified storms like Melissa that are occurring with increased frequency and higher potential for destruction and deadly flooding.Melissa had quickened slightly, but still lingered over the island enough that the rains were particularly dire.”Human-caused climate change is making all of the worst aspects of Hurricane Melissa even worse,” said climate scientist Daniel Gilford.The Jamaican Red Cross, which was distributing drinking water and hygiene kits ahead of infrastructure disruptions, said Melissa’s “slow nature” exacerbated the anxiety.The UN is planning an airlift of some 2,000 relief kits to Jamaica from a relief supply station in Barbados once air travel is possible. Assistance is also planned to countries including Cuba and Haiti, UN spokesperson Stephane Dujarric said in a briefing.Jamaican officials said some 25,000 tourists were in the country famed for its normally crystalline waters.Olympian sprinter Usain Bolt, one of Jamaica’s most famous figures, was posting regularly on social media with messages for his home country: “Pray for Jamaica.”