Indian state implements contentious common civil code
An Indian state announced Monday it had begun implementing a common civil code to replace religious laws, stoking fear among minority Muslims of a looming nationwide rollout by the Hindu-nationalist ruling party.Introduction of a Uniform Civil Code (UCC) to replace India’s patchwork of laws on marriage, divorce and inheritance has been a longstanding goal of Prime Minister Narendra Modi’s Bharatiya Janata Party (BJP).The northern state of Uttarakhand, taking in much of the Indian Himalayas, on Monday became just the second Indian state to implement such a law. Goa, the beach resort state on India’s west coast, is the only part of the country that already had a common civil code — introduced when it was still a Portuguese colony.Supporters say the UCC gives Muslim women the same rights as others by ending polygamy, setting equal property inheritance rights for sons and daughters, and requiring divorce processes take place before a civil court.It also makes it mandatory for couples to register live-in heterosexual relationships — or else face a three-month jail term or a fine.Uttarakhand Chief Minister Pushkar Singh Dhami said in a press conference announcing the law’s enactment that the UCC would bring about “equality”.”This code is not against any sect or religion. Through this, a way has been found to get rid of evil practices in the society,” added Dhami.The BJP has long campaigned for a standardised civil code but that has fuelled tensions, especially among minority Muslims who say such a move would infringe on their religious freedoms.Critics see its introduction in Uttarakhand as part of signal from the BJP to its base and a promise to implement the UCC nationally.Other BJP-ruled states such as Uttar Pradesh and Madhya Pradesh have signalled plans to bring in their own civil codes.- ‘Attack on identity’ -Muslim leaders say the UCC challenges Islamic laws on divorce, marriage and inheritance.”This is an attack on our identity,” Asma Zehra, president of the All India Muslim Women Association, told AFP.This move would create “huge challenges” for Muslim women because it would lead to a conflict between state laws and those of their faith, she told AFP.”This law is totally biased against Muslims and is a manifestation of Islamophobia,” she added.Other clauses of the newly minted law also sparked objections, including the mandatory registration of partners living together.”It is absolutely contrary to the right to privacy and personal autonomy,” senior lawyer Geeta Luthra told AFP.The state should not enter into the realm of what citizens do consensually, Luthra added.The Uttarakhand assembly had passed the UCC bill in February last year.
Japon: démissions à la tête de Fuji TV après des allégations d’agression sexuelle visant un présentateur-star
Les deux principaux dirigeants de la chaîne privée japonaise Fuji TV ont démissionné lundi, à la suite du scandale entourant l’ex-présentateur vedette Masahiro Nakai, visé par des allégations d’agression sexuelle qui ont suscité l’indignation et conduit à une fuite des annonceurs.La situation était devenue intenable pour Fuji TV, sous une pression croissante depuis qu’un influent tabloïd a accusé fin décembre Masahiro Nakai, 52 ans, d’avoir imposé un acte sexuel non consenti à une femme en 2023, des faits caractérisant une agression.Cet ex-chanteur du boys-band SMAP dans les années 1990 était ensuite devenu une personnalité adulée à la télévision. Selon le tabloïd, il aurait versé 90 millions de yens (environ 560.000 euros) à cette femme pour régler ce que les autres médias locaux ont prudemment qualifié d'”inconduite sexuelle”.Après l’annulation de ses émissions, Masahiro Nakai a annoncé jeudi dernier mettre fin à sa carrière. “Je suis seul responsable”, a-t-il alors affirmé.Plus tôt en janvier, il avait assuré dans une déclaration que ce qui avait été rapporté était “différent des faits”. Son agence artistique avait précisé à des médias nippons que la star n’avait “jamais eu recours à la force, ni à la violence”.Au fil des semaines, Fuji TV a de son côté été critiquée pour son supposé manque de transparence: Koichi Minato, président de la chaîne, et Shuji Kanoh, président du conseil d’administration de Fuji Media (maison-mère de Fuji TV), ont finalement renoncé à leurs fonctions lundi.”Je voudrais présenter mes plus sincères excuses aux femmes concernées pour ne pas leur avoir accordé l’attention qu’il fallait, en raison d’une prise de conscience insuffisante aux droits humains”, a déclaré M. Kanoh devant la presse.”Je présente mes excuses aux téléspectateurs, aux annonceurs, aux membres de l’entreprise, aux actionnaires (…) pour la grande inquiétude et les désagréments causés par les informations de presse” des dernières semaines, a-t-il ajouté. Plus tôt en janvier, M. Minato avait admis que Fuji TV était au courant de l’affaire avant qu’elle ne soit rendue publique.Fuji TV a cependant réfuté les informations de presse selon lesquelles un employé de la chaîne avait organisé la soirée durant laquelle Masahiro Nakai a rencontré la femme, qui se serait déroulée au domicile de la star et dont les autres convives se seraient décommandés de concert.- “Graves manquements” -M. Minato avait déjà organisé le 17 janvier un point-presse réservé à quelques médias choisis, sans caméra, et durant lequel il avait refusé de répondre à de nombreuses questions, sous prétexte qu’une nouvelle enquête interne avait été ouverte… par un comité impliquant des employés de Fuji TV.Une opacité qui avait alimenté une nouvelle salve de critiques, notamment de la part de Rising Fun, filiale du fonds d’investissement américain Dalton Investment et important actionnaire de Fuji Media.Il y a “de graves manquements dans la gouvernance d’entreprise au sein de Fuji Media Holdings. La colère (…) ne va clairement pas disparaître” s’était-il indigné.Les annonceurs ont déserté la chaîne: plus de soixante-dix entreprises, dont Toyota et McDonald’s, ont retiré leurs spots publicitaires, tandis que le titre de Fuji Media dévissait en Bourse.”Nous sommes parfaitement conscients que nous avons porté atteinte à la crédibilité” de la chaîne, a reconnu lundi Koichi Minato.Il a expliqué être désormais lui-même “l’objet d’une enquête menée par un comité indépendant” et s’est engagé à “coopérer pleinement pour découvrir la vérité, empêcher que des problèmes similaires ne se reproduisent, et pour réformer la culture d’entreprise”.Le scandale pourrait bousculer l’équilibre économique de Fuji Television, diffuseur privé majeur au Japon, qui avait connu de fortes audiences dans les années 1980 et 1990 avec ses émissions de comédie et de chanson, et ses feuilletons.Il avait diffusé le premier film d’animation produit au Japon, “Astro Boy”, en 1963, et a produit plusieurs films, dont “Une affaire de famille” de Hirokazu Kore-eda, vainqueur de la Palme d’or 2018.Ce scandale survient après que l’empire des boys bands Johnny & Associates, aujourd’hui disparu et dont SMAP a longtemps été la tête d’affiche, a admis en 2023 des allégations d’abus sexuels de la part de son défunt fondateur.Le magnat de la musique Johnny Kitagawa, décédé à l’âge de 87 ans en 2019, avait pendant des décennies agressé sexuellement des adolescents et des jeunes hommes en quête de célébrité.
Japon: démissions à la tête de Fuji TV après des allégations d’agression sexuelle visant un présentateur-star
Les deux principaux dirigeants de la chaîne privée japonaise Fuji TV ont démissionné lundi, à la suite du scandale entourant l’ex-présentateur vedette Masahiro Nakai, visé par des allégations d’agression sexuelle qui ont suscité l’indignation et conduit à une fuite des annonceurs.La situation était devenue intenable pour Fuji TV, sous une pression croissante depuis qu’un influent tabloïd a accusé fin décembre Masahiro Nakai, 52 ans, d’avoir imposé un acte sexuel non consenti à une femme en 2023, des faits caractérisant une agression.Cet ex-chanteur du boys-band SMAP dans les années 1990 était ensuite devenu une personnalité adulée à la télévision. Selon le tabloïd, il aurait versé 90 millions de yens (environ 560.000 euros) à cette femme pour régler ce que les autres médias locaux ont prudemment qualifié d'”inconduite sexuelle”.Après l’annulation de ses émissions, Masahiro Nakai a annoncé jeudi dernier mettre fin à sa carrière. “Je suis seul responsable”, a-t-il alors affirmé.Plus tôt en janvier, il avait assuré dans une déclaration que ce qui avait été rapporté était “différent des faits”. Son agence artistique avait précisé à des médias nippons que la star n’avait “jamais eu recours à la force, ni à la violence”.Au fil des semaines, Fuji TV a de son côté été critiquée pour son supposé manque de transparence: Koichi Minato, président de la chaîne, et Shuji Kanoh, président du conseil d’administration de Fuji Media (maison-mère de Fuji TV), ont finalement renoncé à leurs fonctions lundi.”Je voudrais présenter mes plus sincères excuses aux femmes concernées pour ne pas leur avoir accordé l’attention qu’il fallait, en raison d’une prise de conscience insuffisante aux droits humains”, a déclaré M. Kanoh devant la presse.”Je présente mes excuses aux téléspectateurs, aux annonceurs, aux membres de l’entreprise, aux actionnaires (…) pour la grande inquiétude et les désagréments causés par les informations de presse” des dernières semaines, a-t-il ajouté. Plus tôt en janvier, M. Minato avait admis que Fuji TV était au courant de l’affaire avant qu’elle ne soit rendue publique.Fuji TV a cependant réfuté les informations de presse selon lesquelles un employé de la chaîne avait organisé la soirée durant laquelle Masahiro Nakai a rencontré la femme, qui se serait déroulée au domicile de la star et dont les autres convives se seraient décommandés de concert.- “Graves manquements” -M. Minato avait déjà organisé le 17 janvier un point-presse réservé à quelques médias choisis, sans caméra, et durant lequel il avait refusé de répondre à de nombreuses questions, sous prétexte qu’une nouvelle enquête interne avait été ouverte… par un comité impliquant des employés de Fuji TV.Une opacité qui avait alimenté une nouvelle salve de critiques, notamment de la part de Rising Fun, filiale du fonds d’investissement américain Dalton Investment et important actionnaire de Fuji Media.Il y a “de graves manquements dans la gouvernance d’entreprise au sein de Fuji Media Holdings. La colère (…) ne va clairement pas disparaître” s’était-il indigné.Les annonceurs ont déserté la chaîne: plus de soixante-dix entreprises, dont Toyota et McDonald’s, ont retiré leurs spots publicitaires, tandis que le titre de Fuji Media dévissait en Bourse.”Nous sommes parfaitement conscients que nous avons porté atteinte à la crédibilité” de la chaîne, a reconnu lundi Koichi Minato.Il a expliqué être désormais lui-même “l’objet d’une enquête menée par un comité indépendant” et s’est engagé à “coopérer pleinement pour découvrir la vérité, empêcher que des problèmes similaires ne se reproduisent, et pour réformer la culture d’entreprise”.Le scandale pourrait bousculer l’équilibre économique de Fuji Television, diffuseur privé majeur au Japon, qui avait connu de fortes audiences dans les années 1980 et 1990 avec ses émissions de comédie et de chanson, et ses feuilletons.Il avait diffusé le premier film d’animation produit au Japon, “Astro Boy”, en 1963, et a produit plusieurs films, dont “Une affaire de famille” de Hirokazu Kore-eda, vainqueur de la Palme d’or 2018.Ce scandale survient après que l’empire des boys bands Johnny & Associates, aujourd’hui disparu et dont SMAP a longtemps été la tête d’affiche, a admis en 2023 des allégations d’abus sexuels de la part de son défunt fondateur.Le magnat de la musique Johnny Kitagawa, décédé à l’âge de 87 ans en 2019, avait pendant des décennies agressé sexuellement des adolescents et des jeunes hommes en quête de célébrité.
La Bourse de Paris entraînée par la chute de Schneider Electric et Legrand
La Bourse de Paris évolue en terrain négatif lundi, lestée par la chute des géants des équipements électriques Schneider Electric et Legrand et le repli des valeurs technologiques, en raison de questionnements sur l’évolution du secteur de l’IA.Vers 10H00, heure de Paris, le CAC 40 reculait de 0,98%, soit de 75,19 points, à 7.852,43 points. Vendredi, le CAC 40 a gagné 0,44% et signé une neuvième séance d’affilée de gains, terminant au plus haut depuis le 4 juin, avant la dissolution de l’Assemblée nationale. Sur la semaine, il a avancé de 2,83%.Une startup chinoise, DeepSeek, a dévoilé la semaine dernière un modèle d’intelligence artificielle à l’architecture ouverte, assurant qu’il était capable de concurrencer OpenAI, mastodonte américain créateur de ChatGPT.Marchés et analystes digéraient lundi des informations selon lesquelles le modèle de DeepSeek serait performant tout en fonctionnant sur des puces à capacité réduite, au risque de bousculer la domination des groupes américains du secteur –dont le géant des puces Nvidia.DeepSeek, “en moins de deux mois et moins de 6 millions de dollars aurait réussi à construire un modèle IA à grande échelle, gratuit et en open source”, ce qui “interroge sur l’avancée technologique réelle des Américains dans l’IA”, commente Christopher Dembik, spécialiste de l’investissement chez Pictet AM. Ces évolutions “entraînent une réévaluation des attentes concernant l’avenir de l’IA. La petite startup de Hangzhou à l’origine de DeeepSeek reste entourée de mystère, mais son assistant a réussi à surpasser son concurrent, ChatGPT, et à s’emparer de la première place en tant qu’application gratuite la mieux notée sur l’App Store d’Apple aux États-Unis lundi dernier”, relève Patrick Munnelly, analyste de Tickmill Group. A la cote parisienne, Schneider Electric chutait lourdement de 7,17% à 251,55 euros et Legrand de 6,95% à 95,56 euros.La semaine précédente, ces deux géants avaient profité de l’annonce de Donald Trump d’un nouveau projet d’IA baptisé “Stargate”, comprenant des investissements d'”au moins 500 milliards de dollars” dans des infrastructures IA aux Etats-Unis. Ces deux valeurs avaient alors été portées par les perspectives de développement des infrastructures IA aux Etats-Unis.Le fabricant franco-italien de composants électroniques STMicroelectronics reculait de 2,06% à 23,80 euros. Le spécialiste des semi-conducteurs Soitec chutait de 5,90% à 79,70 euros.Bureau Veritas poursuit son cheminLe groupe français Bureau Veritas (-2,95% à 28,96 euros), spécialisé dans l’inspection et la certification de produits, a annoncé lundi la fin des discussions en vue d’un “potentiel rapprochement” avec son concurrent suisse SGS.Un rapprochement de ces deux entreprises aurait fait émerger un géant européen de l’inspection et de la certification de produits avec “une valeur de marché combinée de presque 35 milliards de dollars”, selon les calculs de l’agence Bloomberg.
En Chine, la virile danse du lion s’ouvre aux femmes
En T-Shirt noir, Lin Xinmeng, une jeune femme de 18 ans, soulève dans les airs un coéquipier masculin: la danse du lion s’ouvre aux filles en Chine, une révolution pour cette performance traditionnellement dominée par les hommes.”J’ai découvert un jour cette danse par hasard dans la rue. J’ai trouvé ça super beau”, explique-t-elle dans la cour d’un temple de Shantou (sud), où elle s’entraîne dans une joyeuse ambiance avec ses jeunes partenaires.”La ténacité des danseurs, leur capacité à exécuter ces mouvements, m’avaient impressionnée. Je voulais devenir comme eux”, raconte-t-elle à propos de cette danse, très connue à l’étranger, qui mêle acrobaties, art martial et théâtre.Symbole de prospérité et de protection contre les mauvais esprits, elle est exécutée lors de mariages ou d’ouvertures de commerce, et est incontournable lors des fêtes du Nouvel an lunaire: l’année du Serpent débute mercredi en Chine.Dans un costume composé d’une grande tête de lion colorée et d’un long tissu soyeux représentant le corps, deux danseurs doivent travailler en tandem pour donner vie à l’ensemble: tête, yeux globuleux, bouche et queue.Celui placé derrière doit souvent soulever son partenaire par la taille pour simuler la bête qui saute sur ses pattes arrières. Cette exigence physique, couplée aux traditions patriarcales, a longtemps tenu les femmes éloignées de cette discipline.”On a eu l’idée de former des filles” car leur présence rend le spectacle plus “plaisant” et permet d’avoir davantage de personnes qui “transmettent ce patrimoine immatériel”, explique Lin Likun, l’entraîneur du groupe, âgé de 31 ans.”On cherche constamment des moyens d’innover, d’insuffler une nouvelle vitalité à la danse du lion. Ça permet aussi de refléter les aspirations des femmes”, même si “beaucoup abandonnent en chemin”, souligne-t-il.- “Tâches ménagères” -La troupe, nommée Lingdong, compte environ 80 membres de 13 à 33 ans, surtout des lycéens. Parmi eux, une vingtaine de filles.Les valeurs patriarcales, qui privilégient les garçons aux filles, sont en recul mais subsistent en Chine, notamment dans la région de Shantou. La participation de filles à la danse du lion suscite “surtout des retours positifs”, mais aussi quelques “moqueries” et “réactions négatives”, souligne ainsi Lin Likun.”Certains anciens estiment que les femmes devraient rester à la maison et faire des tâches ménagères. Mais notre génération a une vision différente. On croit dans l’égalité hommes-femmes.”Un nombre croissant de Chinoises âgées de 18 à 40 ans rejettent la rigidité des obligations traditionnelles imposées par leurs parents, comme la pression pour se marier avant 30 ans ou avoir un enfant rapidement après les noces.Le statut d’icône sportive de la joueuse de tennis chinoise Zheng Qinwen, championne olympique l’an passé à Paris, ou encore le succès critique du film chinois “Her Story” (2024), qui aborde la place des femmes dans la société contemporaine, ont contribué à renforcer la confiance des jeunes Chinoises. “Certains disent qu’une fille ne peut pas diriger un lion. Mais c’est ma passion et c’est à moi seule de l’assumer”, affirme Lin Xinmeng. “Je veux me dépasser, montrer que les filles ne sont pas forcément moins bonnes que les garçons”, explique-t-elle. – Réseaux sociaux -Pour y parvenir, elle effectue footing, squats et travail avec haltères afin de réaliser les mouvements les plus exigeants, disant voir dans la participation des filles à cette danse une manière “de combiner force masculine et grâce féminine”.Autre fille de la troupe, Dong Zidan compte 45.000 abonnés sur le réseau social Douyin, la version chinoise de TikTok, où elle partage régulièrement du contenu sur la danse du lion. “J’espère inciter davantage de filles à participer à nos coutumes et à transmettre ce patrimoine immatériel”, explique-t-elle.Prochain projet de l’entraîneur Lin Likun: avoir autant de filles que de garçons dans son équipe. Puis tenter de créer une troupe 100% féminine. Même si c’est un “objectif lointain”, car la société n’est pas encore mûre et qu’il reste difficile de recruter des femmes, souligne-t-il.”Mais dans quelques années, les faits prouveront que les filles peuvent s’affirmer tout autant que les hommes. Que ce soit dans la danse du lion ou dans la vie quotidienne”, assure-t-il.
Déplacés à Gaza: une marée humaine en route vers le nord du territoire palestinien
Des dizaines de milliers de Palestiniens déplacés sont en route lundi pour rentrer chez eux dans le nord de la bande de Gaza, après un compromis de dernière minute entre Israël et le Hamas pour la libération de six autres otages.Cette avancée préserve un cessez-le-feu fragile et ouvre la voie à d’autres échanges d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens dans le cadre d’un accord visant à mettre fin à la guerre qui dure depuis plus de 15 mois dans la bande de Gaza dévastée, dont la quasi-totalité des habitants ont été déplacés.Des images de l’AFP montrent un flot ininterrompu de Gazaouis, hommes, femmes et enfants, marchant, chargés de bagages ou poussant des chariots, sur l’artère côtière vers le nord du territoire palestinien dans la matinée. Des chants et “Allah akbar” s’élevaient par moment des colonnes de marcheurs. De longues files de véhicules se sont aussi formées à Nousseirat dans l’attente de l’ouverture du passage aux voitures, qui doit encore accélérer ce vaste mouvement de retour.Selon la Défense civile du territoire, ils étaient des “dizaines de milliers” à s’être mis en route dès le weekend, mais pour se heurter au refus israélien de les laisser passer via le corridor de Netzarim, qui coupe le territoire en deux au sud de la ville de Gaza.- “Victoire” -Israël avait justifié ce blocage par la non-libération d’une civile captive à Gaza, Arbel Yehud, et l’absence d’une liste recensant les morts ou vivants parmi les 87 otages encore à Gaza, dont 34 déclarés morts par l’armée. Le Hamas avait de son côté accusé Israël de “violer” l’accord de trêve.  Dimanche soir, Israël a finalement annoncé un règlement, après l’engagement du Hamas à libérer trois otages jeudi, notamment Arbel Yehud et, comme prévu par la première phase de l’accord de trêve, trois autres samedi. Lundi matin, “le passage des Palestiniens déplacés a commencé le long de la route Al Rachid via la partie ouest du point de contrôle Netzarim vers la ville de Gaza et la partie nord” du territoire palestinien, a annoncé à l’AFP un responsable du ministère de l’Intérieur du Hamas.”C’est un sentiment formidable de rentrer chez soi, auprès de sa famille, ses proches ses êtres chers et pour inspecter sa maison, s’il y a toujours une maison”, confie dans la foule en marche Ibrahim Abu Hassera. Certains des marcheurs s’agenouillent pour une prière, ou embrasser la terre. Ce retour de déplacés est une “victoire” contre “les plans d’occupation” de Gaza et de “déplacement” forcé des Palestiniens, s’est réjoui lundi le mouvement islamiste palestinien. C’est “une réponse à tous ceux qui rêvent de déplacer notre peuple”, a enchéri son allié, le Jihad islamique.- “Nous ne quitterons pas la Palestine” -Le Hamas tout comme le président palestinien Mahmoud Abbas et de nombreux pays arabes ont dénoncé dimanche l’idée lancée par le président américain, Donald Trump, de déplacer les habitants de Gaza vers l’Egypte et la Jordanie pour, selon ses termes, “faire le ménage” dans le territoire.Il a suggéré un déplacement “temporaire ou à long terme”. Pour les Palestiniens, cette suggestion renvoie à la “Nakba”, ou “Catastrophe” en arabe, le nom donné au déplacement de masse qui a suivi la création d’Israël en 1948.”Nous déclarons à Trump et au monde entier: nous ne quitterons pas la Palestine ou Gaza, peu importe ce qui arrive”, a martelé à l’AFP un déplacé originaire de la ville de Gaza, Rashad al-Naji.Rival du Hamas qui avait chassé l’Autorité palestinienne et pris le pouvoir à Gaza en 2007, Mahmoud Abbas a condamné “tout projet” visant à déplacer les Gazaouis.La Jordanie, qui accueille environ 2,3 millions de réfugiés palestiniens, tout comme l’Egypte ont réaffirmé dimanche tout rejet d’un “déplacement forcé” des Palestiniens.La Ligue arabe a mis en garde contre “les tentatives visant à déraciner les Palestiniens de leur terre”, ce qui “ne pourrait être qualifié autrement que comme du nettoyage ethnique”.Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich (extrême droite), a lui salué une “excellente idée” de Donald Trump. – 33 otages et 1.900 prisonniers – La première phase de l’accord de cessez-le-feu doit durer six semaines et permettre la libération au total de 33 otages retenus à Gaza contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens.Dans le deuxième échange survenu durant cette trêve, quatre soldates israéliennes ont été libérées samedi par le mouvement islamiste contre 200 prisonniers palestiniens détenus dans des geôles israéliennes.Pendant cette première phase doivent être négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages et conduire à la fin définitive de la guerre. La dernière étape doit porter sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts en captivité.La guerre a été déclenchée par l’attaque menée le 7 octobre 2023 par le Hamas contre Israël, qui a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive lancée en représailles par Israël dans la bande de Gaza a fait au moins 47.306 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Â
Déplacés à Gaza: une marée humaine en route vers le nord du territoire palestinien
Des dizaines de milliers de Palestiniens déplacés sont en route lundi pour rentrer chez eux dans le nord de la bande de Gaza, après un compromis de dernière minute entre Israël et le Hamas pour la libération de six autres otages.Cette avancée préserve un cessez-le-feu fragile et ouvre la voie à d’autres échanges d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens dans le cadre d’un accord visant à mettre fin à la guerre qui dure depuis plus de 15 mois dans la bande de Gaza dévastée, dont la quasi-totalité des habitants ont été déplacés.Des images de l’AFP montrent un flot ininterrompu de Gazaouis, hommes, femmes et enfants, marchant, chargés de bagages ou poussant des chariots, sur l’artère côtière vers le nord du territoire palestinien dans la matinée. Des chants et “Allah akbar” s’élevaient par moment des colonnes de marcheurs. De longues files de véhicules se sont aussi formées à Nousseirat dans l’attente de l’ouverture du passage aux voitures, qui doit encore accélérer ce vaste mouvement de retour.Selon la Défense civile du territoire, ils étaient des “dizaines de milliers” à s’être mis en route dès le weekend, mais pour se heurter au refus israélien de les laisser passer via le corridor de Netzarim, qui coupe le territoire en deux au sud de la ville de Gaza.- “Victoire” -Israël avait justifié ce blocage par la non-libération d’une civile captive à Gaza, Arbel Yehud, et l’absence d’une liste recensant les morts ou vivants parmi les 87 otages encore à Gaza, dont 34 déclarés morts par l’armée. Le Hamas avait de son côté accusé Israël de “violer” l’accord de trêve.  Dimanche soir, Israël a finalement annoncé un règlement, après l’engagement du Hamas à libérer trois otages jeudi, notamment Arbel Yehud et, comme prévu par la première phase de l’accord de trêve, trois autres samedi. Lundi matin, “le passage des Palestiniens déplacés a commencé le long de la route Al Rachid via la partie ouest du point de contrôle Netzarim vers la ville de Gaza et la partie nord” du territoire palestinien, a annoncé à l’AFP un responsable du ministère de l’Intérieur du Hamas.”C’est un sentiment formidable de rentrer chez soi, auprès de sa famille, ses proches ses êtres chers et pour inspecter sa maison, s’il y a toujours une maison”, confie dans la foule en marche Ibrahim Abu Hassera. Certains des marcheurs s’agenouillent pour une prière, ou embrasser la terre. Ce retour de déplacés est une “victoire” contre “les plans d’occupation” de Gaza et de “déplacement” forcé des Palestiniens, s’est réjoui lundi le mouvement islamiste palestinien. C’est “une réponse à tous ceux qui rêvent de déplacer notre peuple”, a enchéri son allié, le Jihad islamique.- “Nous ne quitterons pas la Palestine” -Le Hamas tout comme le président palestinien Mahmoud Abbas et de nombreux pays arabes ont dénoncé dimanche l’idée lancée par le président américain, Donald Trump, de déplacer les habitants de Gaza vers l’Egypte et la Jordanie pour, selon ses termes, “faire le ménage” dans le territoire.Il a suggéré un déplacement “temporaire ou à long terme”. Pour les Palestiniens, cette suggestion renvoie à la “Nakba”, ou “Catastrophe” en arabe, le nom donné au déplacement de masse qui a suivi la création d’Israël en 1948.”Nous déclarons à Trump et au monde entier: nous ne quitterons pas la Palestine ou Gaza, peu importe ce qui arrive”, a martelé à l’AFP un déplacé originaire de la ville de Gaza, Rashad al-Naji.Rival du Hamas qui avait chassé l’Autorité palestinienne et pris le pouvoir à Gaza en 2007, Mahmoud Abbas a condamné “tout projet” visant à déplacer les Gazaouis.La Jordanie, qui accueille environ 2,3 millions de réfugiés palestiniens, tout comme l’Egypte ont réaffirmé dimanche tout rejet d’un “déplacement forcé” des Palestiniens.La Ligue arabe a mis en garde contre “les tentatives visant à déraciner les Palestiniens de leur terre”, ce qui “ne pourrait être qualifié autrement que comme du nettoyage ethnique”.Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich (extrême droite), a lui salué une “excellente idée” de Donald Trump. – 33 otages et 1.900 prisonniers – La première phase de l’accord de cessez-le-feu doit durer six semaines et permettre la libération au total de 33 otages retenus à Gaza contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens.Dans le deuxième échange survenu durant cette trêve, quatre soldates israéliennes ont été libérées samedi par le mouvement islamiste contre 200 prisonniers palestiniens détenus dans des geôles israéliennes.Pendant cette première phase doivent être négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages et conduire à la fin définitive de la guerre. La dernière étape doit porter sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts en captivité.La guerre a été déclenchée par l’attaque menée le 7 octobre 2023 par le Hamas contre Israël, qui a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive lancée en représailles par Israël dans la bande de Gaza a fait au moins 47.306 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Â