Gouvernement: Retailleau demande à Bayrou des “garanties”, notamment sur l’immigration

Bruno Retailleau a demandé vendredi soir au nouveau Premier ministre François Bayrou des “garanties”, notamment sur l’immigration, pour participer au gouvernement, lors d’une réunion qui “a permis de débuter une discussion essentielle”, a indiqué vendredi à l’AFP l’entourage du ministre de l’Intérieur démissionnaire.Ce rendez-vous “a permis de débuter une discussion essentielle sur le cap à tenir pour sortir la France de l’impasse institutionnelle et de relever les défis considérables qui s’imposent”, a expliqué cette source, avant d’ajouter que les discussions entre les deux hommes allaient se poursuivre “dans les jours qui viennent”.Bruno Retailleau a été reçu dans la soirée à Matignon par François Bayrou. Avant ça, l’entourage du ministre démissionnaire avait assuré à l’AFP qu’il allait demander à “être confirmé dans la feuille de route qui était la sienne” sous Michel Barnier.Sur l’immigration, il y a des “choses non négociables”, a-t-on ajouté de même source, en évoquant “la lutte drastique contre l’immigration illégale” et la “réduction de l’immigration légale au strict nécessaire”.Bruno Retailleau souhaite aussi avoir les “moyens” pour continuer à “lutter contre l’insécurité et notamment le narcotrafic”, a encore dit son entourage.Le ministre de l’Intérieur entendait aussi discuter avec le nouveau Premier ministre de son projet politique global. “On sait qu’on ne peut pas tout faire dans un gouvernement de coalition, mais il y a des choses qui ne sont pas digérables”, a expliqué l’entourage. “Si le Premier ministre veut mettre sur la table des marqueurs de gauche trop forts, ce ne sera pas digérable”, a encore insisté l’entourage, citant par exemple “les retraites” ou la “justice des mineurs”. 

Nommé à Matignon, Bayrou au pied d’un “Himalaya de difficultés”

Il se dit devant “un Himalaya de difficultés”: après d’intenses tractations, François Bayrou a été nommé vendredi à Matignon par Emmanuel Macron, mais le plus dur débute alors que le pays reste englué dans une crise politique majeure et peine à se doter d’un budget.Depuis la cour de Matignon, aux côtés de son prédécesseur Michel Barnier, resté trois mois en poste avant d’être renversé, François Bayrou l’a assuré: “Nul plus que moi ne connaît la difficulté de la situation”.Lors de la traditionnelle passation de pouvoir, le patron du MoDem a répété ses mantras. La dette et les déficits d’abord, qu’il avait placés au coeur de sa campagne présidentielle en 2007, “une question qui pose un problème moral, pas un problème financier seulement”, a-t-il dit, alors que la France a atteint des records en la matière en 2024.Autres promesses, s’attaquer au “mur de verre qui s’est construit entre les citoyens et le pouvoir”, et surtout “rendre des chances à ceux qui n’en ont pas”. “Un devoir sacré”, a lancé M. Bayrou, rappelant qu’il s’agissait là d’une promesse originelle d’Emmanuel Macron, en 2017.- Menaces -Un temps où les deux hommes venaient de sceller leur alliance. Celle-ci aurait pu voler en éclats vendredi tant la nomination de M. Bayrou a tardé alors que les coulisses bruissaient de rumeurs contradictoires. La décision n’a été finalement acquise qu’au prix d’un bras de fer joué en deux temps vendredi matin. D’abord un entretien de près de deux heures, durant lequel M. Macron aurait d’abord signifié à son plus ancien allié son intention de nommer le ministre des Armées Sébastien Lecornu, selon plusieurs sources au sein du camp présidentiel. Colère de M. Bayrou, menaces de rupture, quitte à “brûler les vaisseaux”, selon une fidèle du chef de l’Etat, et revirement de M. Macron qui a officialisé sa décision à la mi-journée. A 73 ans, comme son prédécesseur Michel Barnier renversé le 4 décembre par l’Assemblée nationale lors d’une censure inédite depuis 1962, M. Bayrou devient le sixième locataire de Matignon depuis la première élection d’Emmanuel Macron en 2017.Il doit maintenant s’atteler sans tarder à la composition de son gouvernement, qu’il veut compact et dominé par des personnalités d’expérience. Son premier week-end sera ainsi placé “sous le signe des consultations”, a indiqué son entourage. Le Premier ministre recevra notamment samedi la présidente (Renaissance) de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet et le président (LR) du Sénat Gérard Larcher. Il devrait également s’entretenir avec les chefs de groupes parlementaires.Une tâche redoutable attend rue de Varenne le maire de Pau. Avec pour priorité le budget pour 2025, laissé en suspens par la censure. En attendant, un projet consensuel de loi spéciale permettant d’éviter une paralysie de l’Etat sera examiné lundi par l’Assemblée nationale.- “Coopération démocratique” -Cette nomination intervient trois jours après une réunion inédite des dirigeants des partis, hors Rassemblement national et La France insoumise, sous l’égide du chef de l’État. Où se sont esquissés les contours d’un “accord de coopération démocratique”, selon la formule de M. Bayrou mardi: le gouvernement s’engagerait à ne pas recourir au 49.3 pour imposer ses lois, les opposants à ne pas le censurer, Emmanuel Macron évoquant de son côté son intention de ne pas dissoudre à nouveau l’Assemblée nationale.Le nouveau Premier ministre, qui “s’est imposé” comme “le plus consensuel”, “aura pour mission de dialoguer” avec ces mêmes partis, des communistes à la droite, “afin de trouver les conditions de la stabilité et de l’action”, a déclaré l’entourage du président. Même si le centriste a régulièrement distillé des critiques contre la politique -trop à droite- et la pratique du pouvoir -trop personnelle- de son allié, ce ne sera donc pas une cohabitation, comme la gauche le réclame depuis les élections législatives. Comme prévu, le Nouveau Front populaire ne participera pas à ce gouvernement. Mais il se divise sur le degré de critiques envers François Bayrou.LFI déposera ainsi dès que possible une motion de censure, son coordinateur Manuel Bompard qualifiant ce choix de “nouveau bras d’honneur à la démocratie”. Pour prix de leur non-censure, les socialistes demandent de leur côté à François Bayrou de s’engager à renoncer au 49.3 et de procéder à une “réorientation de la politique gouvernementale”. Les communistes ont exprimé une position voisine.”Il n’y a pas d’acquis à la non censure”, a prévenu sur TF1 Olivier Faure, patron du PS, qui refuse que le RN soit “l’arbitre des élégances”. – “Impasse” pour Le Pen -Entre les deux, la patronne des écologistes Marine Tondelier a listé ses exigences, dont la sortie du gouvernement de Bruno Retailleau, qui cristallise l’agacement à gauche.L’actuel ministre de l’Intérieur à la ligne très droitière s’est rendu dès vendredi soir à Matignon pour évoquer avec M. Bayrou “la sécurité”, dont celle du pape en Corse dimanche, ou encore la situation à Mayotte, qui se prépare au passage d’un cyclone. Plus largement, les deux hommes ont eu “une discussion essentielle sur le cap à tenir pour sortir la France de l’impasse institutionnelle”, a fait savoir l’entourage de l’élu vendéen, ajoutant que “ces discussions vont continuer dans les jours qui viennent”.Son parti, Les Républicains, a conditionné sa participation au gouvernement au “projet” que leur présentera le nouveau Premier ministre.Côté RN, “il n’y aura pas de censure a priori”, a dit son président Jordan Bardella, même si Marine Le Pen a prévenu qu’un “prolongement du macronisme” avec François Bayrou “ne pourrait mener qu’à l’impasse”.

Over two-thirds of displaced families in east Sudan short of food: NGOFri, 13 Dec 2024 19:45:23 GMT

More than two-thirds of displaced families in eastern Sudan are unable to secure enough food, as war has pushed millions to the brink of famine, the Norwegian Refugee Council (NRC) said on Friday.The number of displaced in eastern Sudan has surged particularly since mid-year when paramilitary Rapid Support Forces (RSF), at war with Sudan’s army, …

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UK, Italy, Japan to develop next-generation fighter jet

The UK, Italy and Japan on Friday launched a joint venture to develop a supersonic next-generation fighter jet by 2035, replacing the Eurofighter Typhoon.Britain’s BAE Systems, Italy’s Leonardo and Japan Aircraft Industrial Enhancement Co Ltd (JAIEC) will each hold a 33.3 percent share in the new venture, “marking a pivotal moment for the international aerospace and defence industry,” they announced in a press release.JAIEC is a firm jointly funded by Mitsubishi Heavy Industries (MHI) and the Society of Japanese Aerospace Companies.”Today’s agreement is a culmination of many months working together with our industry partners and is testament to the hard work of everyone involved in this strategically important programme,” said Charles Woodburn, BAE Systems Chief Executive.The venture will “bring together the significant strengths and expertise of the companies involved to create an innovative organisation that will lead the way in developing a next generation combat air system, creating long-term, high value and skilled jobs across the partner nations for decades to come,” he added.The three partners have agreed to form a new company under the Global Combat Air Programme (GCAP), a multinational initiative established by the UK, Japan and Italy in 2022 to develop a sixth-generation stealthfighter to replace the Typhoon and Japanese F-2.The joint venture is expected to be established by the middle of 2025 and will undertake the design and development of the GCAP aircraft.It will subcontract the manufacturing and final assembly of the aircraft to BAE Systems, Leonardo, MHI and the wider supply chain.The aircraft is due to enter service in 2035, ahead of the competing European project FCAS — led by Paris, Berlin and Madrid — and is expected to be in service until 2070. – China, Russia threats -The new company will be headquartered in the UK and its first CEO, whose name has not been announced, will be Italian. “The way might not always be simple and straightforward. However, I believe that through continuing the strong spirit of trilateral cooperation and collaboration… we will not only deliver the GCAP on time but also at a level that exceeds all of our expectations,” said JAIEC president Kimito Nakae.The Italian defence ministry has already allocated 8.8 billion euros ($9.2 billion) to the program, Roberto Cingolani, the CEO of Leonardo, said in November, although the total budget of the project has yet to be revealed. Italy’s Defence Minister Guido Crosetto hailed the announcement as an “important step” and “a remarkable example of the strong international cooperation between our nations”.GCAP aims to counter the threats posed by Russia and China and will merge two different aircraft program — the UK and Italy’s “Tempest” and Japan’s “F-X”.The objective is to develop a twin-engine stealth aircraft that could be operated with or without a crew, would boast features such as laser-directed weapons and a virtual cockpit and would be much harder to detect using radar and infrared.New technologies being explored for Tempest include the integration of AI and augmented reality and the ability to conduct missions alongside drones.Visiting the Farnborough Air Show in July, where a model of the aircraft was unveiled, British Prime Minister Keir Starmer stressed “just how important a program this is” for the country. But Mike Schoellhorn, the CEO of Airbus Defence and Space, said in July that the competition between GCAP and FCAS was “not logical”. Cingolani has not ruled out a possible rapprochement. “I’m not saying merging, maybe this is too much, but for sure some collaboration. It’s too early to say, we’re just at the beginning,” he told AFP.

La Géorgie s’enlise dans la crise politique avant l’élection d’un nouveau président

De nouvelles manifestations pro-UE rassemblent des milliers de personnes en Géorgie vendredi, à la veille de la désignation par un collège électoral du président, un poste promis à un partisan radical du gouvernement, à la place de la pro-occidentale Salomé Zourabichvili.Ce pays du Caucase est dans la tourmente depuis les élections législatives du 26 octobre, remportées par le parti au pouvoir, Rêve géorgien, mais jugées truquées par l’opposition pro-européenne.Fin novembre, la décision des autorités de laisser en suspens jusqu’en 2028 la question de l’intégration à l’UE a entraîné des manifestations émaillées de violences. Celles-ci sont entrées jeudi dans leur troisième semaine. Dans la capitale, Tbilissi, la principale manifestation antigouvernementale, chaque soir devant le Parlement, a rassemblé des milliers des personnes, selon des journalistes de l’AFP, et devrait à nouveau se prolonger dans la nuit.Pour la première fois depuis le début de la crise, des manifestations d’ampleur, organisées par les secteurs professionnels, ont eu lieu pendant la journée à Tbilissi, avant la manifestation du soir. – Zourabichvili “doit rester” -Les tensions pourraient s’accentuer samedi, le jour où le Rêve géorgien compte faire élire à la présidence de la Géorgie l’ex-footballeur d’extrême droite Mikheïl Kavelachvili, une personnalité loyale au pouvoir.Un rassemblement est déjà annoncé pour la matinée devant le Parlement, où un collège électoral contrôlé par le parti au pouvoir devra le désigner par un vote boycotté par l’opposition.L’actuelle cheffe de l’Etat, Salomé Zourabichvili, qui a des prérogatives limitées mais est en rupture avec le gouvernement et soutient les manifestants, avait auparavant annoncé qu’elle refuserait de rendre son mandat tant que de nouvelles législatives n’auraient pas été organisées.Mme Zourabichvili, pendant une conférence de presse vendredi, a estimé que la désignation le lendemain du président était une “parodie” et serait “anticonstitutionnelle” et “illégitime”.Le président français Emmanuel Macron, dans un message vidéo, a quant à lui affirmé que la France était aux côtés de ses “chers amis géorgiens” dans leurs “aspirations européennes et démocratiques”.”La Géorgie ne peut espérer progresser sur son chemin européen si les manifestations pacifiques sont réprimées avec un recours disproportionné à la force, si les organisations de la société civile, les journalistes, les membres des partis d’opposition sont inquiétés”, a-t-il ajouté.Au cours des deux premières semaines de manifestations, la police a utilisé du gaz lacrymogène et des canons à eau pour disperser les rassemblements quotidiens de milliers de personnes. Des protestataires ont, quant à eux, recouru à des mortiers d’artifice contre les forces de l’ordre.Plus de 400 manifestants ont été interpellés, selon des chiffres officiels, dont au moins trente pour des infractions pénales, passibles de peines sévères.De multiples cas de violences policières contre des manifestants et des journalistes ont été documentés par des ONG et l’opposition, une répression qu’ont dénoncée les États-Unis et les Européens.Vendredi, l’ONG Amnesty International a assuré que les manifestants avaient subi “des tactiques de dispersion brutales, des détentions arbitraires et des tortures”.Le Rêve géorgien a affirmé que l’opposition était responsable des violences, relevant que les rassemblements étaient depuis plusieurs jours plus calmes. Des descentes de police ont conduit à la saisie de quantités de feux d’artifice et à l’arrestation de plusieurs meneurs de l’opposition.Vendredi, Washington a annoncé avoir interdit de visa une vingtaine de personnes accusées de “saper la démocratie” en Géorgie, parmi lesquelles des ministres en exercice et des parlementaires.- Légitimité écornée -Pas encore élu, M. Kavelachvili voit sa légitimité déjà remise en cause par des experts en droit constitutionnel.Car le Parlement a ratifié les mandats des élus, en contravention avec la loi qui exigeait d’attendre la décision de justice concernant la demande de Salomé Zourabichvili d’annuler les résultats du scrutin d’octobre.”La Géorgie est confrontée à une crise constitutionnelle sans précédent”, a déclaré à l’AFP Vakhtang Khmaladzé, l’un des auteurs de la Constitution géorgienne, ajoutant que “le pays se retrouve sans parlement ni pouvoir exécutif légitimes. Et le prochain président sera tout aussi illégitime”.Pour des manifestants, l’élection de samedi ne changera rien. Mikheïl Kavelachvili “sera élu, et nous manifesterons encore”, lance Mariam Kevlishvili, 28 ans, drapeau géorgien autour du cou.Pour cette femme, “la violence ne vient que du gouvernement”, qui sera “tenu pour responsable de tout ce qui se passe dehors”.

Bayrou à Matignon, “la bonne personne au bon moment” selon Attal

Le chef du parti présidentiel Renaissance, Gabriel Attal, a jugé que François Bayrou, nommé vendredi Premier ministre par Emmanuel Macron, était “la bonne personne au bon moment”, lors d’un déplacement à Colmar.”François Bayrou, c’est la bonne personne au bon moment, au bon endroit, pour répondre aux aspirations des Français, qui aspirent à une forme de sobriété, de tranquillité, et surtout à une unité pour l’intérêt du pays et pour leur vie quotidienne”, a déclaré à la presse l’ancien chef du gouvernement.Le président du MoDem, 73 ans, nommé vendredi après d’intenses tractations, aura la lourde tâche de composer un gouvernement et de faire adopter un budget alors que le camp présidentiel n’a pas de majorité à l’Assemblée nationale.La gauche et l’extrême droite ont, conjointement, une majorité pour le censurer, comme elles l’ont fait avec son prédécesseur Michel Barnier, emporté après trois mois à Matignon.”Je veux croire, parce que c’est le souhait des Français, que les responsables politiques de différents mouvements politiques sauront se retrouver autour de l’intérêt général. Placer l’intérêt du pays au-dessus de l’intérêt des partis”, a espéré Gabriel Attal.”Je crois que c’est ça que nous propose François Bayrou et on doit être toutes et tous derrière lui encore une fois, sans chercher à tirer la couverture à soi”, a-t-il ajouté.M. Attal a souhaité “plein succès” au Béarnais. “Il a le sens de l’intérêt général chevillé au corps, il s’est toujours battu dans sa carrière politique pour rassembler les Français plutôt que les diviser, et rassembler les femmes et les hommes politiques plutôt que les diviser”, a-t-il justifié.

Global stocks pull lower on US rate concerns

A push higher by global stocks ran out of steam Friday as US bond yields rose in a signal that investors see the US Federal Reserve pausing after an expected interest rate cut next week.Wall Street had opened higher on AI optimism and European markets were trading higher into the afternoon.But “earlier gains have drifted away as US Treasury yields strengthen,” said Chris Beauchamp, Chief Market Analyst at online trading platform IG.”Yields rose to their highest levels in over two weeks as markets brace for the Federal Reserve’s final meeting of the year, reflecting concerns over sticky inflation,” he added.The latest US consumer price index data released this week showed prices ticked higher in November and the wholesale data also showed stubborn inflationary pressures.There is also growing concern over the inflationary pressures from president-elect Donald Trump’s pledges to cut taxes and impose tariffs, as inflation still stands above the bank’s target.”While the markets still anticipate a rate cut from the Federal Reserve next week, the likelihood of a move in January has dropped,” said Patrick Munnelly, partner at broker Tickmill Group.The CME FedWatch tool shows the market sees a nearly 80 percent chance of Fed holding rates steady in January.Investors will be eagerly awaiting how the Fed sees the inflation outlook for hints about the pace of future cuts.In Europe, the Paris CAC 40 index ended the day down 0.2 percent after French President Emmanuel Macron named his centrist ally Francois Bayrou as prime minister, ending days of deadlock over finding a replacement for Michel Barnier.Frankfurt also dipped, with Germany’s central bank sharply downgrading its growth forecasts on Friday for 2025 and 2026. It predicted a prolonged period of weakness for Europe’s biggest economy.London stocks were also lower after official data showed that the UK economy unexpectedly shrank for the second consecutive month in October.The euro recovered after flirting with two-year lows against the dollar following a warning Thursday by ECB president Christine Lagarde that the eurozone economy was “losing momentum”, cautioning that “the risk of greater friction in global trade could weigh on euro area growth”.In Asia, Hong Kong and Shanghai both tumbled as investors were unimpressed with Beijing’s pledge to introduce measures aimed at “lifting consumption vigorously” as part of a drive to reignite growth in the world’s number two economy.President Xi Jinping and other key leaders said at the annual Central Economic Work Conference they would implement a “moderately loose” monetary policy, increase social financing and reducing interest rates “at the right time”.The gathering came after Beijing in September began unveiling a raft of policies to reverse a growth slump that has gripped the economy for almost two years.”We’re still not convinced that policy support will prevent the economy from slowing further next year”, said Julian Evans-Pritchard, head of China economics at research group Capital Economics.Seoul extended to four days a rebound from the selling sparked by South Korean President Yoon Suk Yeol’s brief martial law declaration, as the focus there turns to a second impeachment vote planned for Saturday.The advance helped the Kospi briefly rise back above the level it sat at before Yoon’s December 3 shock.- Key figures around 1630 GMT -New York – Dow: FLAT at 43,923.45 pointsNew York – S&P 500: DOWN less than 0.1 percent at 6,046.31New York – Nasdaq Composite: DOWN 0.2 percent at 19,860.33London – FTSE 100: DOWN 0.1 percent at 8,300.33 (close)Paris – CAC 40: DOWN 0.2 percent at 7,409.57 (close)Frankfurt – DAX: DOWN 0.1 percent at 20,405.92 (close)Tokyo – Nikkei 225: DOWN 1.0 percent at 39,470.44 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 2.1 percent at 19,971.24 (close)Shanghai – Composite: DOWN 2.0 percent at 3,391.88 (close)Euro/dollar: UP at $1.0496 from $1.0468 on ThursdayPound/dollar: DOWN at $1.2626 from $1.2669Dollar/yen: UP at 153.67 yen from 152.68 yen Euro/pound: UP at 83.16 pence from 82.59 penceBrent North Sea Crude: UP 1.1 percent at $74.25 per barrelWest Texas Intermediate: UP 1.4 percent at $70.97 per barrelburs-rl/gv

La Géorgie s’enfonce dans la crise avant l’élection d’un nouveau président

L’opposition pro-UE manifeste à nouveau vendredi en Géorgie à la veille de la désignation par un collège électoral du président, un poste promis à un ex-footballeur devenu un soutien radical du parti au pouvoir, en lieu et place de la pro-occidentale Salomé Zourabichvili.Ce pays du Caucase s’enlise dans une grave crise politique depuis les élections législatives du 26 octobre, remportées par le parti au pouvoir, Rêve géorgien, mais contestées par l’opposition pro-européenne qui les juge truquées.Fin novembre, la décision des autorités de suspendre jusqu’en 2028 la question de l’intégration à l’UE a entraîné des manifestations émaillées de violences. Celles-ci sont entrées jeudi dans leur troisième semaine. Dans la capitale, Tbilissi, la principale manifestation antigouvernementale, comme chaque jour devant le Parlement, devrait à nouveau se prolonger dans la nuit. Et les tensions pourraient s’accentuer samedi, lorsque le Rêve géorgien compte faire désigner à la présidence du pays l’ex-footballeur d’extrême droite Mikheïl Kavelachvili, une figure loyale au pouvoir.- Zourabichvili “doit rester” -Un rassemblement est déjà annoncé pour samedi matin devant le Parlement, où un collège électoral contrôlé par le parti Rêve géorgien devra le désigner lors d’un vote boycotté par l’opposition.La présidente actuelle, Salomé Zourabichvili, qui ne dispose que de pouvoirs limités mais est en rupture avec le gouvernement et soutient les manifestants, avait annoncé auparavant qu’elle refuserait de rendre son mandat tant que de nouvelles législatives n’auraient pas été organisées.Salomé Zourabichvili “doit rester et, d’une manière ou d’une autre, nous guider dans cette situation très compliquée”, estime Dariko Gogol, venue vendredi comme d’autres protestataires devant le Parlement demander de nouveau scrutin.Cette femme de 53 ans croisée par l’AFP juge que Mikheïl Kavelachvili ne “peut pas représenter le pays”. Le président du Parlement Chalva Papouachvili a lui loué devant la presse un homme “dont le patriotisme ne fait aucun doute” et qui “ne tombe pas sous l’influence d’une force étrangère, comme c’est le cas de Mme Salomé” Zourabichvili.”Nous n’avons pas quitté l’Union soviétique juste pour être dirigés par Washington, Bruxelles, Kiev, Paris, ou qui que ce soit”, a abondé un homme venu dans la rue à la rencontre de l’AFP.Lors des deux premières semaines de manifestations, la police a utilisé du gaz lacrymogène et des canons à eau pour disperser les rassemblements quotidiens réunissant des milliers de personnes. Des protestataires ont, eux, utilisé des mortiers d’artifice contre les forces de l’ordre.Plus de 400 manifestants ont été arrêtés, selon des chiffres officiels.De multiples cas de violences policières contre des manifestants et des journalistes ont été documentés par des ONG et l’opposition, une répression dénoncée par les États-Unis et les Européens.Le Rêve géorgien a accusé les manifestants et l’opposition d’être responsable des violences, relevant que les rassemblements étaient depuis plusieurs jours plus calmes, alors que des descentes de police ont conduit à la saisie de quantités de feux d’artifices.Vendredi, Washington a annoncé avoir interdit de visa une vingtaine de personnes accusées de “saper la démocratie” en Géorgie, parmi lesquelles des ministres en exercice et des parlementaires.- Légitimité écornée -Pas encore élu, M. Kavelachvili voit sa légitimité déjà remise en cause par des experts en droit constitutionnel, en particulier un des auteurs de la constitution géorgienne, Vakhtang Khmaladzé.Car le Parlement a ratifié les mandats des élus, en contravention de la loi qui exigeait d’attendre la décision de justice concernant la demande de Salomé Zourabichvili d’annuler les résultats du scrutin d’octobre.”La Géorgie est confrontée à une crise constitutionnelle sans précédent”, a déclaré Vakhtang Khmaladzé à l’AFP, ajoutant que “le pays se retrouve sans parlement ni pouvoir exécutif légitimes. Et le prochain président sera tout aussi illégitime”.La Géorgie est “sortie du système constitutionnel (…). Des lois sont adoptées qui ciblent directement nos droits et libertés”, a déploré auprès de l’AFP Ketty Makharashvili, directrice de l’association des cabinets d’avocats du pays, lors d’une manifestation vendredi devant la Cour suprême.Pour ces manifestants, l’élection de samedi ne changera rien. Mikheïl Kavelachvili “sera élu, et nous manifesterons encore”, affirme Mariam Kevlishvili, 28 ans, sifflet rose et drapeau géorgien autour du cou.Pour cette femme, “la violence ne vient que du gouvernement”, qui sera “tenu responsable de tout ce qui se passe dehors”.