Poutine accepte des discussions avec l’Ukraine mais sans Zelensky

Le président russe Vladimir Poutine a fait savoir mardi que son pays pourrait participer des pourparlers de paix avec l’Ukraine, mais il a exclu de parler directement au président Volodymyr Zelensky, qu’il a qualifié d'”illégitime”. Le dirigeant ukrainien a répondu en disant que M. Poutine avait “peur” des négociations et qu’il utilisait des “astuces cyniques” pour prolonger le conflit qui dure depuis près de trois ans. Le président américain Donald Trump a fait pression sur les deux parties pour mettre fin aux combats depuis son entrée en fonction le 20 janvier, menaçant de durcir les sanctions contre la Russie tout en affirmant que M. Zelensky était prêt à négocier un “accord”.M. Poutine a assuré lors d’une interview à la télévision d’Etat que les combats cesseraient en moins de “deux mois” si l’aide occidentale fournie à Kiev s’épuisait, ce que l’Ukraine redoute.L’idée de négociations entre Moscou et Kiev est de plus en plus souvent évoquée ces derniers mois par les deux parties ainsi que leurs alliés respectifs, mais rien n’indique pour l’heure qu’elle se concrétisera.Le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, qui clame son intention de mettre fin au conflit rapidement, a néanmoins relancé ces discussions, l’Ukraine craignant qu’il ne réduise drastiquement son aide. Si M. Zelensky “veut participer à des négociations, je choisirai des personnes qui mèneront ces négociations”, a dit mardi M. Poutine, suggérant donc qu’il n’y prendrait pas part lui-même dans ce cas de figure.M. Zelensky est “illégitime”, a-t-il insisté, reprenant un élément de langage martelé par les autorités russes.Le mandat de M. Zelensky a expiré, mais la législation ukrainienne interdit toute tenue d’élections tant que la loi martiale, en place depuis le début de l’offensive russe en février 2022, reste en vigueur.Le président russe a ajouté que toutes négociations seraient elles aussi “illégitimes” si elles se tenaient maintenant, citant un décret de M. Zelensky ayant exclu en octobre 2022 toute négociation tant que M. Poutine serait au pouvoir.Le maître du Kremlin a néanmoins jugé qu’il serait malgré tout possible de trouver “un moyen juridique” de tenir des pourparlers si Kiev le souhaitait.”Pour l’instant, nous ne voyons pas de telle volonté”, a-t-il assuré.- “Tout serait fini” -Il a néanmoins affirmé que le conflit se terminerait très vite sans l’aide occidentale.”Ils ne tiendront pas un mois si l’argent et, de façon générale, les munitions s’épuisent. Tout serait fini en un mois et demi ou deux mois”, a-t-il dit.M. Poutine avait assuré la semaine dernière être prêt à des “négociations sur les questions ukrainiennes” avec M. Trump.Les deux dirigeants ont dit être prêts à se parler pour évoquer notamment l’Ukraine, mais aucune date n’a pour l’heure été fixée.Une conversation entre Donald Trump et Vladimir Poutine, discutée de longue date mais pas encore concrétisée, est perçue comme une étape importante.Les positions de M. Trump sont à ce stade difficiles à cerner. Son pays est le premier soutien militaire de l’Ukraine et il a critiqué plusieurs fois cette aide, mais il a aussi menacé récemment Moscou de davantage de sanctions faute d’accord avec Kiev.L’Ukraine craint d’être poussée à la table des négociations en position défavorable, car elle est à la peine sur le front, et d’être contrainte de céder ses territoires occupés par la Russie.M. Zelensky, longtemps hostile à toute négociation avec Moscou, a ces derniers temps évoqué cette possibilité mais à la condition de solides garanties de sécurité pour son pays de la part des Occidentaux.Moscou martèle que tout potentiel accord pour mettre fin au conflit en Ukraine doit tenir compte de ces “réalités du terrain”.Le Kremlin, lui, demande en substance la reddition de l’Ukraine, qu’elle renonce à rejoindre l’Otan et que la Russie garde les territoires ukrainiens dont elle a revendiqué l’annexion.Le conflit n’a cependant montré récemment aucun signe de désescalade. L’armée ukrainienne a été repoussée au cours de l’année écoulée, manquant d’armes et de troupes sur une ligne de front de 1.000 kilomètres. Le gouvernement ukrainien a limogé mardi un vice-ministre de la Défense chargé des achats d’armes, après que le ministre de la Défense l’a accusé d’avoir “échoué” à assurer la “fourniture en temps voulu de munitions” aux soldats.

Karoline Leavitt, la “gen Z” trumpiste face aux journalistes

A 27 ans, elle est la plus jeune porte-parole jamais nommée à la Maison Blanche: Karoline Leavitt, qui incarne une “génération Z” résolument conservatrice, sait très bien que le premier communicant de Donald Trump est… Donald Trump.”Le président est le meilleur porte-parole de cette Maison Blanche”, a-t-elle dit mardi pour sa première prise de parole derrière le podium d’une salle de presse pleine à craquer.Le président américain a déjà répondu à des dizaines, voire des centaines de questions depuis son investiture, lors d’échanges impromptus que son prédécesseur Joe Biden évitait lui au maximum.La jeune femme aux longs cheveux blonds, vêtue d’un blazer mauve et avec une croix bien visible autour du cou, a engagé l’exercice redoutable du point-presse avec dans la voix une vibration un peu nerveuse qui a bien vite disparu.- “Nouvelles voix” -“Karoline est intelligente, solide et s’est avérée être une communicante très efficace” pendant la campagne, au cours de laquelle elle est devenue mère d’un petit garçon, avait commenté le président républicain en annonçant sa nomination à ce poste exposé.Karoline Leavitt ne s’est pas engagée à faire un briefing chaque jour, comme les deux porte-parole de l’ancien président Joe Biden.Cette pratique avait déjà été très sporadique pendant le premier mandat du milliardaire (2017-2021), qui avait usé au total quatre porte-paroles sur cette période.Mais elle a dit qu’elle ferait entrer de “nouvelles voix” dans la salle de presse.”Nous encourageons les journalistes indépendants, les podcasteurs, les influenceurs et les créateurs de contenus à demander des accréditations”, a-t-elle dit, pendant une conférence de presse d’une cinquantaine de minutes menée avec aplomb, et en ne s’appuyant que très rarement sur des notes écrites.- “Dire la vérité” -Elle a désigné pour l’une des premières questions un journaliste du site ultra-conservateur Breitbart.La campagne de Donald Trump, qui a été critiqué à maintes reprises pour avoir tenu des propos sexistes, s’est beaucoup appuyée sur des personnalités des réseaux sociaux pour mobiliser un électorat jeune et masculin.L’attribution des sièges dans la salle de conférence de presse est gérée par l’Association des correspondants à la Maison Blanche.Les places situées à l’avant, les plus convoitées, sont occupées par les journalistes des grands médias traditionnels: CNN et Fox News pour la télé, l’agence de presse AP, le New York Times ou le Washington Post.Mais quelques sièges, sur le côté, sont réservés aux attachés de presse et autres officiels de la Maison Blanche venant assister à cette prise de parole.C’est là que prendront place les représentants des “nouveaux médias”, a dit Karoline Leavitt, qui a promis de “toujours dire la vérité”.Pendant la campagne électorale, Donald Trump a relayé de fausses informations à de nombreuses reprises, et laissait la salle huer les journalistes présents à ses meetings, journalistes qu’il a qualifiés d'”ennemis du peuple”.- Loyauté -La porte-parole a par ailleurs annoncé que son équipe allait rendre leurs badges d’accès à 440 journalistes qui en avaient été “injustement privés” par la précédente administration.  La loyauté indéfectible de Karoline Leavitt – principal critère de recrutement dans la nouvelle administration Trump – ne date pas d’hier.Alors étudiante à l’université de Saint Anselm (New Hampshire, nord-est), elle avait envoyé en septembre 2017 une lettre au journal de l’établissement pour s’indigner qu’un professeur ait critiqué Donald Trump en classe et pour déplorer que le corps enseignant “diffuse ses convictions et opinions (progressistes) pendant les cours”.En juin 2024, elle avait violemment attaqué sur CNN les deux présentateurs choisis par la chaîne pour animer un débat entre son patron et le président démocrate Joe Biden, remettant en cause leur neutralité.La journaliste qui l’interrogeait, excédée, avait mis fin prématurément à l’interview.Karoline Leavitt avait brigué sans succès un siège au Congrès en 2022. Selon le site d’informations NOTUS, qui s’appuie sur des documents financiers, elle avait accepté pendant sa campagne 200.000 dollars de dons dépassant les limites légales, et ne les avait pas déclarés par la suite.

Wall Street termine en hausse, profitant du regain de la tech

La Bourse de New York a évolué en hausse mardi, portée par le rebond de la tech après ses déboires de la veille, dans un marché hésitant avant d’importants résultats d’entreprises.Le Dow Jones a gagné 0,31%, l’indice Nasdaq a bondi de 2,03% et l’indice élargi S&P 500 a avancé de 0,92%.”Il ne s’agit pas d’une progression générale (…) mais principalement d’un mouvement des méga-capitalisations” qui profitent d’un regain, après avoir “été durement touchées hier”, commente auprès de l’AFP Patrick O’Hare, de Briefing.com.Le géant américain des cartes graphiques et puces électroniques Nvidia a grimpé de 8,93% à 128,99 dollars. Lundi, le titre avait plongé de près de 17% lâchant 589 milliards de dollars de capitalisation, l’une des pires pertes de l’histoire.L’ex-première capitalisation boursière mondiale a été ébranlée par l’essor de DeepSeek, la rivale chinoise de ChatGPT, développée avec des ressources bien plus limitées.Dans le sillage du rebond de Nvidia mardi, des géants comme Apple (+3,65%), Microsoft (+2,91%) ou Meta (+2,19%) ont aussi évolué dans le vert.Le reste du secteur des composants électroniques, lourdement touché lundi, a évolué en ordre dispersé. Broadcom a gagné 2,59% et Marvell Technology 3,54%, tandis que AMD a cédé 0,73% et Micron a reculé de 3,14%.Les investisseurs ont estimé que la chute des actions des méga-capitalisations et des valeurs du secteur de l’IA “était exagérée par rapport aux nouvelles et aux questions sur DeepSeek qui restent sans réponse”, juge Patrick O’Hare.”Il faut aussi reconnaître qu’une baisse du coût de l’informatique sera bénéfique pour la plupart des entreprises”, ajoute l’analyste.Mardi, les responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed) ont entamé leur première réunion sous la nouvelle présidence de Donald Trump, qui a prévenu qu’il se manifesterait en cas de désaccord sur les taux d’intérêt.”Le marché a presque entièrement prévu qu’il n’y aurait pas de baisse de taux demain”, commente M. O’Hare, ajoutant que le discours du président de l’institution, Jerome Powell, “suscitera beaucoup d’intérêt”.Côté indicateurs, la confiance des consommateurs  a reculé en janvier aux États-Unis, à rebours des attentes des analystes, selon un indice publié mardi.Les investisseurs attendent désormais la publication de l’indice PCE, privilégié par la Fed, pour décembre et qui sera lui publié vendredi. Cet indicateur a récemment progressé (à +2,4% en novembre). L’objectif de la  Fed est de le ramener à 2%. Vers 21H30 GMT sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à dix ans s’établissait à 4,54% contre 4,53% la veille. En pleine saison des résultats trimestriels d’entreprises, “nous avons assisté à une certaine hésitation aujourd’hui”, avant la publication des données financières des mastodontes Microsoft, Meta et Tesla mercredi, puis Apple jeudi, souligne Patrick O’Hare.Plusieurs résultats ont été accueillis par le marché mardi.Le constructeur automobile américain General Motors a ainsi dévissé de 8,89% après avoir annoncé une perte de quasiment 3 milliards de dollars au quatrième trimestre, plombé par une lourde charge liée à ses activités en Chine. Le chiffre d’affaires était toutefois en hausse et au-dessus des attentes des analystes.Boeing, qui avait lancé jeudi un avertissement sur résultats, a réalisé en 2024 sa plus lourde perte en quatre ans à cause de problèmes de qualité de sa production et d’un conflit social. La perte nette annuelle a atteint 11,82 milliards de dollars, contre -2,22 milliards en 2023. Son cours a grimpé de 1,50%.Le groupe de défense américain Lockheed Martin a dégringolé de 9,18% après avoir annoncé un bénéfice net en chute libre au quatrième trimestre, plombé par des charges exceptionnelles d’un total de 1,7 milliard de dollars.Le croisiériste Royal Caribbean s’est envolé de plus de 12% après avoir dévoilé un bénéfice net par action pour l’année à 10,94 dollars, dépassant de loin les attentes des analystes.

Climate change made ferocious LA wildfires more likely: study

Human-driven climate change set the stage for the devastating Los Angeles wildfires by reducing rainfall, parching vegetation, and extending the dangerous overlap between flammable drought conditions and powerful Santa Ana winds, according to an analysis published Tuesday.The study, conducted by dozens of researchers, concluded that the fire-prone conditions fueling the blazes were approximately 35 percent more likely due to global warming caused by burning fossil fuels.”Climate change increased the risk of the devastating LA wildfires,” said Clair Barnes of Imperial College London, the lead author of the study by World Weather Attribution, an international academic collaboration.”Drought conditions are increasingly pushing into winter, raising the likelihood of fires breaking out during strong Santa Ana winds that can transform small ignitions into deadly infernos. “Without a faster transition away from planet-heating fossil fuels, California will continue to get hotter, drier, and more flammable.”- Projected to worsen – The study does not address the direct causes of the wildfires, which erupted around Los Angeles on January 7, killing at least 29 people and destroying more than 10,000 homes, the most destructive in the city’s history.Investigators are probing the role of power company Southern California Edison in one of the blazes, the Eaton Fire.Instead, researchers analyzed weather data and climate models to assess how such events have evolved under today’s climate, which has warmed approximately 2.3 degrees Fahrenheit (1.3 degrees Celsius) above pre-industrial levels. Using peer-reviewed methods, they found that the hot, dry, and windy conditions were 1.35 times more likely due to climate change.Looking ahead, the study warns that under current scenarios, where global warming reaches 4.7F (2.6C) by 2100, similar fire-weather events in January will become a further 35 percent more likely.Historically, October through December rainfall has marked the end of wildfire season. However, these rains have decreased in recent decades. The study found that low rainfall across these months is now 2.4 times more likely during neutral El Nino conditions, leading to drier, flammable conditions persisting into the peak of the Santa Ana wind season in December and January.- Areas of Uncertainty -The relationship between climate change and Santa Ana winds —  which form in western deserts, then heat up and dry out as they flow down California’s mountains — remains unclear.While most studies predict a decline in these winds as the climate warms, some suggest hot Santa Ana wind events and particularly strong years will persist.This year’s fires followed two wet winters in 2022–2023 and 2023–2024, which spurred the growth of grass and brush. However, almost no rain this winter left the vegetation dry and highly flammable.Globally, extreme shifts between very wet and very dry conditions, known as “precipitation whiplash,” are becoming more common. These swings are driven by a warmer atmosphere that can hold and release greater amounts of moisture, exacerbating weather extremes.

Trump’s ‘Gen Z’ press secretary makes podium debut

President Donald Trump named her as the youngest White House press secretary in history. And Karoline Leavitt unveiled a Gen Z-style shake up as she made her debut at the famed podium Tuesday.The 27-year-old immediately announced that she was opening up the briefing room to TikTokers and creating a seat for “new media,” echoing her boss’s wider overhaul of the US government.After Trump focused on podcasters in his election victory and bashed “legacy” news organizations, Leavitt said she would be following his “revolutionary media approach.”But some things don’t change. Leavitt admitted that the garrulous former reality TV star Trump will end up taking much of the limelight himself.”The president is the best spokesperson that this White House has,” Leavitt said in her first briefing since Trump’s inauguration eight days ago.”And I can assure you that you will be hearing from both him and me as much as possible.” As reporters’ hands shot up, Leavitt then took questions, starting with two of the so-called new media, Axios and Breitbart, before mixing up traditional news organizations with right-wing outlets.- ‘Smart, tough’ -Leavitt was already a polished presence, with her social media profile mixing shots of life as a young working mother with clips of her on Fox News going after the “fake news” media.Trump said when he appointed her shortly after his election win in November that Leavitt was “smart, tough” and would “excel at the podium.”And Leavitt is nothing if not a Trump loyalist. Raised in New Hampshire, where her family ran an ice cream shop, she sent a letter to her university newspaper in 2017 to protest against the fact that a professor had criticized Trump in class.Eight years later she has had a meteoric rise through the ranks of Trumpworld, thanks partly to her aggressive defense of her 78-year-old boss on the airwaves.A veteran of the press office in his first term, she unsuccessfully ran for a seat in Congress in New Hampshire in 2022 on a pro-Trump, pro-gun ownership platform. An Instagram post at the time showed her firing a machinegun on a range with the caption: “@joebiden come and take it”, referring to then-president Joe Biden.Then her steely appearances on television as Trump’s 2024 campaign spokeswoman earned her the job as press secretary.In one notable exchange, a CNN interviewer cut Leavitt off after she criticized the network’s moderators chosen to oversee a debate between Trump and Biden.- ‘Wonder woman’ -Her loyalty was such that she returned to work four days after the birth of her first child when Trump survived an assassination attempt at a political rally last June.”I looked at my husband and said, ‘Looks like I’m going back to work,'” Leavitt told The Conservateur magazine in an article titled “Wonder Woman.” It remains to be seen how often Leavitt will step up to the podium in future. Before the briefing she had only had a brief encounter with reporters on the White House driveway and a single “gaggle” on Air Force One, reserving most of her appearances for Fox News.But she has still caused a stir, with conservative commentator Mary Rooke posting a picture of her driveway appearance with two similarly coiffed aides and saying: “We are finally entering our Blonde Supremacy era.”Her first briefing showed a practised performer who was mostly comfortable exchanging jabs with the media. Unlike her predecessor, Biden’s press secretary Karine Jean-Pierre, she made no use of the heavy “binder” where spokespeople often have key lines set out. She also avoided the fate of Trump’s first press secretary, Sean Spicer, who was widely ridiculed after falsely insisting during his first briefing that the crowd for Trump’s 2017 inauguration was the largest history. Three other spokespeople followed during Trump’s first term with one of them, Stephanie Grisham, failing to make a single appearance at the podium.

Nvidia, US stocks close higher after Chinese AI shock

US stocks and shares in chip-making giant Nvidia on Tuesday clawed back some of their losses following a steep sell-off a day earlier triggered by the sudden success of Chinese artificial intelligence firm DeepSeek.American tech shares tanked Monday, with Nvidia tumbling almost 17 percent, after China’s DeepSeek unveiled its R1 chatbot, which it claims can match the capacity of top US AI products for a fraction of their costs.Nvidia, which designs chips used in AI applications, clawed back gains of 8.9 percent on Tuesday, leaving it well below last week’s levels. All three major indices on Wall Street finished higher, with the Nasdaq Composite rising 2.0 percent buoyed by a rise in tech stocks, reversing some of its losses from Monday. Despite these gains, Briefing.com’s Patrick O’Hare noted that this was not a broad market advance.The rally was “probably more of a reflection of people embracing the idea that yesterday’s sell off in these mega cap and AI plays was overdone,” he said. Elsewhere, European stock markets were mixed while oil prices inched up, as traders awaited interest-rate decisions from the US Federal Reserve and European Central Bank this week.- Nvidia bounceback -Nvidia’s Monday plunge wiped close to $600 billion from its market capitalization — the largest single-day loss for a public company in stock market history.The Nvidia sell-off “may have gone too far,” said Kathleen Brooks, research director at XTB, adding that there were doubts over whether DeepSeek’s AI was developed as cheaply as it claims.”It may be too early to write off Nvidia yet, even though the prospect of a Chinese rival is causing a crisis for the chip maker,” she added.Gains in US equities last year were driven by a handful of large tech stocks led by Nvidia, and the wider stock market largely avoided Monday’s rout.”It’s difficult to work out if the worst is now over, or if yesterday’s slump was just another sign that the top is already in for US equities,” said David Morrison, senior analyst at Trade Nation.Earlier, Tokyo fell as AI-linked companies were pulled lower and new comments by US President Donald Trump rattled analysts.The dollar rose after Trump said Monday that he wanted universal tariffs “much bigger” than the 2.5 percent suggested by his newly-confirmed Treasury Secretary Scott Bessent, fanning fresh fears about a trade war.Trump said he wants high tariffs on imported metals, pharmaceuticals and semiconductors.Investors will turn their attention to interest-rate decisions this week.The Federal Reserve’s policy-making committee meets Wednesday and is largely expected to leave rates unchanged, despite Trump’s calls for lower interest rates from the independent US central bank.A day later, the European Central Bank will hold a press conference after its first meeting of the year, with some analysts expecting a small cut in lending rates. – Key figures around 2130 GMT -New York – Dow: UP 0.3 percent at 44,850.35 points (close)New York – S&P 500: UP 0.9 percent at 6,067.70 (close) New York – Nasdaq Composite: UP 2.0 percent at 19,733.59 (close)London – FTSE 100: UP 0.4 percent at 8,533.87 (close)Paris – CAC 40: DOWN 0.1 percent at 7,897.37 (close)Frankfurt – DAX: UP 0.7 percent at 21,430.58 (close)Tokyo – Nikkei 225: DOWN 1.4 percent at 39,016.87 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.1 percent at 20,225.11 (close)Shanghai – Composite: Closed for a holidayEuro/dollar: DOWN at $1.0433 from $1.0492 on MondayPound/dollar: DOWN at $1.2440 from $1.2496Dollar/yen: UP at 155.53 yen from 154.61 yen Euro/pound: DOWN at 83.84 pence from 83.94 pence Brent North Sea Crude: UP 0.5 percent at $77.49 per barrelWest Texas Intermediate: UP 0.8 percent at $73.77 per barrel

“Un mauvais rêve”: en Ukraine, l’armée russe s’approche d’une nouvelle région

Jadis les combats semblaient si loin de Svitlana Roudokvas et de son petit village ukrainien. Aujourd’hui elle peine encore à réaliser, comme “dans un mauvais rêve”, que l’armée russe pourrait pour la première fois atteindre sa région.Mme Roudokvas, 51 ans, habite dans la région de Dnipropetrovsk, dans la localité de Novopavlivka, toute proche de la frontière avec celle de Donetsk (est), épicentre des affrontements depuis près de trois ans.Les troupes russes, qui progressent depuis des mois face une armée ukrainienne moins nombreuse, ne sont plus qu’à environ 4 km de la frontière de la région de Dnipropetrovsk et à une quinzaine de kilomètres à l’est du village de Mme Roudokvas, selon les cartes d’analystes militaires.Jamais, depuis le début de leur invasion en février 2022, elles ne sont entrées dans la région de Dnipropetrovsk. Une telle avancée marquerait une nouvelle étape dans le cours de la guerre.”Des gens ont toujours cette idée d’une barrière psychologique (à la frontière) : ils pensent que les Russes ne la franchiront pas”, commente Mme Roudokvas. Elle avoue avoir longtemps pensé la même chose.Puis, récemment, des bombes planantes russes se sont abattues sur son village et elle a changé d’avis. Ce bombardement a pulvérisé un restaurant voisin du magasin qu’elle tient à Novopavlivka.”C’est comme un rêve”, dit-elle à l’AFP, en marchant dans les ruines du restaurant où fonctionne toujours une horloge accrochée à un mur éventré. “Je me lève et j’ai toujours l’impression de rêver. Est-ce que c’était un mauvais rêve? Ou c’est ma réalité maintenant?”.Elle veut que tout cela s’arrête et que “personne ne ressente plus jamais la même chose”. Elle raconte que ses fournisseurs hésitent de plus en plus à venir approvisionner son magasin, pour l’heure toujours normalement achalandé.- “Effets psychologiques” -Ces derniers mois, les forces du Kremlin ont accentué leurs bombardements sur la région de Dnipropetrovsk. Mais elles progressent lentement, au prix de lourdes pertes en soldats et en équipements.L’expert Mykhaïlo Samous estime qu’elles pourraient mettre encore des mois à entrer dans la région. Et cette entrée, selon lui, aurait davantage une importance psychologique que stratégique.”Ils vont essayer de franchir cette frontière imaginaire pour dire +vous voyez, pour la première fois de la guerre, on est dans la région de Dnipropetrovsk+”, affirme Mykhaïlo Samous, joint par téléphone.”La Russie est maître dans l’art d’utiliser ce genre d’effets psychologiques”, ajoute M. Samous, directeur du New Geopolitics Research Network, un centre de réflexion basé à Kiev.Sur une route entre les régions de Dnipropetrovsk et Donetsk, un repère marquant leur frontière est devenu un mémorial couvert de drapeaux ukrainiens. L’AFP y rencontre Vadym, un militaire ukrainien de 35 ans. Lui dit ne pas être inquiet.”Les Russes n’ont qu’à venir faire des photos ici”, lance-t-il. “Tôt ou tard, on reviendra et on prendra en photo leurs cadavres devant ce même repère”.- “Notre vie” -Mais à Mejova, où environ 5.000 personnes vivaient avant l’invasion de 2022, l’anxiété s’installe. La ville se trouve à 20 kilomètres à vol d’oiseau à l’ouest de zones sous contrôle russe.”A une époque, c’était loin de chez nous. On avait peur, mais c’était pas la même peur qu’aujourd’hui”, témoigne Polina Iakovenko, 29 ans, gérante d’un café dans le centre de Mejova. Malgré les tirs et les explosions qui se rapprochent, elle n’envisage pas pour l’heure de partir. Mais elle est tiraillée entre la crainte de quitter sa ville et sa maison, et celle qu’il arrive un malheur à sa fille de 7 ans. “C’est ici que sont nos amis, c’est ici qu’on a construit notre vie”, explique Mme Iakovenko, qui connaît “chaque coin et chaque rue” de Mejova. Dans son café, le piano vient de sa maison : “C’est un bout de mon enfance”.A Novopavlivka, Svitlana Roudokvas a, elle, déjà préparé un sac avec des produits de première nécessité dans le cas où elle devrait fuir en urgence.Et elle dit ne pas comprendre ce que veulent les Russes qui transforment un lieu “en cauchemar” puis passent à un autre qu’ils transforment aussi “en cauchemar”. “Et ainsi de suite”.cbur-brw/rco/cls