Budget de l’Etat: les parlementaires en conclave pour aboutir à un compromis

Une étape cruciale, mais ne préjugeant pas du sort final du texte: sept députés et sept sénateurs tentent jeudi de s’entendre sur une version commune du budget de l’État, examinée le cas échéant par les députés lundi, avec sans doute le premier 49.3 de François Bayrou, toujours menacé de censure. La commission mixte paritaire (CMP), qui a commencé ses travaux à 09H30 et pourrait si nécessaire les poursuivre vendredi, est dominée par la coalition gouvernementale, avec huit parlementaires issus de ses rangs. Une composition qui présage d’une issue favorable des débats, malgré des divergences de vue entre la droite et les macronistes.En cas d’accord, les conclusions de la CMP seront examinées dans l’hémicycle de l’Assemblée lundi et au Sénat jeudi 6 février. Faute de majorité à la chambre basse, le Premier ministre devrait faire usage de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, pour faire adopter le texte sans vote, s’exposant pour la deuxième fois à la censure des députés.Le négociateur PS de la CMP Philippe Brun a d’emblée mis la pression, en prévenant que faute “d’ouverture à gauche” jeudi, “il y aura censure” du gouvernement la semaine prochaine. Plus sibyllin, le patron des députés socialistes Boris Vallaud s’est contenté de dire: “Nous avons des propositions de réécriture et nous les défendrons”.- Le RN hausse le ton -Les négociations entre les gouvernement et le parti à la rose, engagés depuis plusieurs semaines, s’étaient interrompues mardi après la sortie de François Bayrou sur “le sentiment de submersion” migratoire selon lui ressenti par les Français. Jeudi, le président du Sénat Gérard Larcher a appelé le groupe de Boris Vallaud à la “responsabilité”. “Est-ce qu’on peut continuer à être sans budget, avec les conséquences que ça a au quotidien pour les citoyens, pour les collectivités territoriales, pour le monde économique ?”, a-t-il interrogé.Mais les socialistes ne sont pas les seuls mécontents. Selon plusieurs participants jeudi en CMP, le Rassemblement national a également haussé le ton, menaçant le gouvernement d’une censure s’il maintient d’ici lundi un article qui réforme la tarification de l’électricité en France avec un mécanisme de partage des revenus du nucléaire.Au sein du socle commun, un terrain d’entente semble néanmoins avoir été trouvé. Les deux chefs de file des discussions en CMP, le rapporteur général du Budget au Sénat Jean-François Husson (LR), et le représentant des députés Renaissance David Amiel, ont ainsi commencé à proposer leur version commune du projet de loi. Une copie susceptible de réduire le déficit à 5,4% du PIB comme souhaité par le gouvernement, au prix d’un effort budgétaire de 50 milliards d’euros.Parmi les premières mesures adoptées par ce conclave, selon plusieurs participants: la contribution différentielle demandée aux plus hauts revenus en 2025, censée rapporter environ deux milliards. La gauche espérait la voir étendue, voire pérennisée, mais n’a pas été entendue.- Accord sur l’AME ? -“Je vois difficilement comment (la CMP) ne serait pas conclusive”, a observé le président de la commission des Finances Eric Coquerel (LFI) sur TF1, déplorant de son côté “un budget plus austéritaire” que ne l’était celui de Michel Barnier, censuré début décembre.Parmi les sujets les plus clivants au sein du socle commun, l’Aide médicale d’Etat réservée aux étrangers en situation irrégulière, dont la droite souhaite voir les crédits diminuer de 200 millions d’euros (sur 1,3 milliard d’euros), contre l’avis de la ministre du Budget Amélie de Montchalin et de nombreux macronistes. Les socialistes en font même “une ligne rouge” absolue.La version commune proposée MM. Husson et Amiel devait acter cette réduction, selon des sources parlementaires, mais des arbitrages sont toujours envisageables jusqu’à la dernière minute.”Pour nous, un budget de l’AME auquel on ne touche pas, ce n’est juste pas possible”, a souligné mercredi un responsable des Républicains. “On ne peut pas avoir un Premier ministre qui nous parle de submersion migratoire mais qui n’en tire aucune conséquence.”L’AME, “c’est un des points difficiles”, a reconnu jeudi Jean-René Cazeneuve, membre Renaissance de la CMP en tant que suppléant. “J’espère qu’on trouvera un compromis”.”Il nous faut absolument un budget la semaine prochaine. C’est absolument vital pour notre pays, donc nous avons fait un certain nombre de sacrifices”, a-t-il ajouté, indiquant s’attendre à la CMP “la plus longue et la plus difficile de la Ve République”.

Budget de l’Etat: les parlementaires en conclave pour aboutir à un compromis

Une étape cruciale, mais ne préjugeant pas du sort final du texte: sept députés et sept sénateurs tentent jeudi de s’entendre sur une version commune du budget de l’État, examinée le cas échéant par les députés lundi, avec sans doute le premier 49.3 de François Bayrou, toujours menacé de censure. La commission mixte paritaire (CMP), qui a commencé ses travaux à 09H30 et pourrait si nécessaire les poursuivre vendredi, est dominée par la coalition gouvernementale, avec huit parlementaires issus de ses rangs. Une composition qui présage d’une issue favorable des débats, malgré des divergences de vue entre la droite et les macronistes.En cas d’accord, les conclusions de la CMP seront examinées dans l’hémicycle de l’Assemblée lundi et au Sénat jeudi 6 février. Faute de majorité à la chambre basse, le Premier ministre devrait faire usage de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, pour faire adopter le texte sans vote, s’exposant pour la deuxième fois à la censure des députés.Le négociateur PS de la CMP Philippe Brun a d’emblée mis la pression, en prévenant que faute “d’ouverture à gauche” jeudi, “il y aura censure” du gouvernement la semaine prochaine. Plus sibyllin, le patron des députés socialistes Boris Vallaud s’est contenté de dire: “Nous avons des propositions de réécriture et nous les défendrons”.- Le RN hausse le ton -Les négociations entre les gouvernement et le parti à la rose, engagés depuis plusieurs semaines, s’étaient interrompues mardi après la sortie de François Bayrou sur “le sentiment de submersion” migratoire selon lui ressenti par les Français. Jeudi, le président du Sénat Gérard Larcher a appelé le groupe de Boris Vallaud à la “responsabilité”. “Est-ce qu’on peut continuer à être sans budget, avec les conséquences que ça a au quotidien pour les citoyens, pour les collectivités territoriales, pour le monde économique ?”, a-t-il interrogé.Mais les socialistes ne sont pas les seuls mécontents. Selon plusieurs participants jeudi en CMP, le Rassemblement national a également haussé le ton, menaçant le gouvernement d’une censure s’il maintient d’ici lundi un article qui réforme la tarification de l’électricité en France avec un mécanisme de partage des revenus du nucléaire.Au sein du socle commun, un terrain d’entente semble néanmoins avoir été trouvé. Les deux chefs de file des discussions en CMP, le rapporteur général du Budget au Sénat Jean-François Husson (LR), et le représentant des députés Renaissance David Amiel, ont ainsi commencé à proposer leur version commune du projet de loi. Une copie susceptible de réduire le déficit à 5,4% du PIB comme souhaité par le gouvernement, au prix d’un effort budgétaire de 50 milliards d’euros.Parmi les premières mesures adoptées par ce conclave, selon plusieurs participants: la contribution différentielle demandée aux plus hauts revenus en 2025, censée rapporter environ deux milliards. La gauche espérait la voir étendue, voire pérennisée, mais n’a pas été entendue.- Accord sur l’AME ? -“Je vois difficilement comment (la CMP) ne serait pas conclusive”, a observé le président de la commission des Finances Eric Coquerel (LFI) sur TF1, déplorant de son côté “un budget plus austéritaire” que ne l’était celui de Michel Barnier, censuré début décembre.Parmi les sujets les plus clivants au sein du socle commun, l’Aide médicale d’Etat réservée aux étrangers en situation irrégulière, dont la droite souhaite voir les crédits diminuer de 200 millions d’euros (sur 1,3 milliard d’euros), contre l’avis de la ministre du Budget Amélie de Montchalin et de nombreux macronistes. Les socialistes en font même “une ligne rouge” absolue.La version commune proposée MM. Husson et Amiel devait acter cette réduction, selon des sources parlementaires, mais des arbitrages sont toujours envisageables jusqu’à la dernière minute.”Pour nous, un budget de l’AME auquel on ne touche pas, ce n’est juste pas possible”, a souligné mercredi un responsable des Républicains. “On ne peut pas avoir un Premier ministre qui nous parle de submersion migratoire mais qui n’en tire aucune conséquence.”L’AME, “c’est un des points difficiles”, a reconnu jeudi Jean-René Cazeneuve, membre Renaissance de la CMP en tant que suppléant. “J’espère qu’on trouvera un compromis”.”Il nous faut absolument un budget la semaine prochaine. C’est absolument vital pour notre pays, donc nous avons fait un certain nombre de sacrifices”, a-t-il ajouté, indiquant s’attendre à la CMP “la plus longue et la plus difficile de la Ve République”.

Budget de l’Etat: les parlementaires en conclave pour aboutir à un compromis

Une étape cruciale, mais ne préjugeant pas du sort final du texte: sept députés et sept sénateurs tentent jeudi de s’entendre sur une version commune du budget de l’État, examinée le cas échéant par les députés lundi, avec sans doute le premier 49.3 de François Bayrou, toujours menacé de censure. La commission mixte paritaire (CMP), qui a commencé ses travaux à 09H30 et pourrait si nécessaire les poursuivre vendredi, est dominée par la coalition gouvernementale, avec huit parlementaires issus de ses rangs. Une composition qui présage d’une issue favorable des débats, malgré des divergences de vue entre la droite et les macronistes.En cas d’accord, les conclusions de la CMP seront examinées dans l’hémicycle de l’Assemblée lundi et au Sénat jeudi 6 février. Faute de majorité à la chambre basse, le Premier ministre devrait faire usage de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, pour faire adopter le texte sans vote, s’exposant pour la deuxième fois à la censure des députés.Le négociateur PS de la CMP Philippe Brun a d’emblée mis la pression, en prévenant que faute “d’ouverture à gauche” jeudi, “il y aura censure” du gouvernement la semaine prochaine. Plus sibyllin, le patron des députés socialistes Boris Vallaud s’est contenté de dire: “Nous avons des propositions de réécriture et nous les défendrons”.- Le RN hausse le ton -Les négociations entre les gouvernement et le parti à la rose, engagés depuis plusieurs semaines, s’étaient interrompues mardi après la sortie de François Bayrou sur “le sentiment de submersion” migratoire selon lui ressenti par les Français. Jeudi, le président du Sénat Gérard Larcher a appelé le groupe de Boris Vallaud à la “responsabilité”. “Est-ce qu’on peut continuer à être sans budget, avec les conséquences que ça a au quotidien pour les citoyens, pour les collectivités territoriales, pour le monde économique ?”, a-t-il interrogé.Mais les socialistes ne sont pas les seuls mécontents. Selon plusieurs participants jeudi en CMP, le Rassemblement national a également haussé le ton, menaçant le gouvernement d’une censure s’il maintient d’ici lundi un article qui réforme la tarification de l’électricité en France avec un mécanisme de partage des revenus du nucléaire.Au sein du socle commun, un terrain d’entente semble néanmoins avoir été trouvé. Les deux chefs de file des discussions en CMP, le rapporteur général du Budget au Sénat Jean-François Husson (LR), et le représentant des députés Renaissance David Amiel, ont ainsi commencé à proposer leur version commune du projet de loi. Une copie susceptible de réduire le déficit à 5,4% du PIB comme souhaité par le gouvernement, au prix d’un effort budgétaire de 50 milliards d’euros.Parmi les premières mesures adoptées par ce conclave, selon plusieurs participants: la contribution différentielle demandée aux plus hauts revenus en 2025, censée rapporter environ deux milliards. La gauche espérait la voir étendue, voire pérennisée, mais n’a pas été entendue.- Accord sur l’AME ? -“Je vois difficilement comment (la CMP) ne serait pas conclusive”, a observé le président de la commission des Finances Eric Coquerel (LFI) sur TF1, déplorant de son côté “un budget plus austéritaire” que ne l’était celui de Michel Barnier, censuré début décembre.Parmi les sujets les plus clivants au sein du socle commun, l’Aide médicale d’Etat réservée aux étrangers en situation irrégulière, dont la droite souhaite voir les crédits diminuer de 200 millions d’euros (sur 1,3 milliard d’euros), contre l’avis de la ministre du Budget Amélie de Montchalin et de nombreux macronistes. Les socialistes en font même “une ligne rouge” absolue.La version commune proposée MM. Husson et Amiel devait acter cette réduction, selon des sources parlementaires, mais des arbitrages sont toujours envisageables jusqu’à la dernière minute.”Pour nous, un budget de l’AME auquel on ne touche pas, ce n’est juste pas possible”, a souligné mercredi un responsable des Républicains. “On ne peut pas avoir un Premier ministre qui nous parle de submersion migratoire mais qui n’en tire aucune conséquence.”L’AME, “c’est un des points difficiles”, a reconnu jeudi Jean-René Cazeneuve, membre Renaissance de la CMP en tant que suppléant. “J’espère qu’on trouvera un compromis”.”Il nous faut absolument un budget la semaine prochaine. C’est absolument vital pour notre pays, donc nous avons fait un certain nombre de sacrifices”, a-t-il ajouté, indiquant s’attendre à la CMP “la plus longue et la plus difficile de la Ve République”.

Budget de l’Etat: les parlementaires en conclave pour aboutir à un compromis

Une étape cruciale, mais ne préjugeant pas du sort final du texte: sept députés et sept sénateurs tentent jeudi de s’entendre sur une version commune du budget de l’État, examinée le cas échéant par les députés lundi, avec sans doute le premier 49.3 de François Bayrou, toujours menacé de censure. La commission mixte paritaire (CMP), qui a commencé ses travaux à 09H30 et pourrait si nécessaire les poursuivre vendredi, est dominée par la coalition gouvernementale, avec huit parlementaires issus de ses rangs. Une composition qui présage d’une issue favorable des débats, malgré des divergences de vue entre la droite et les macronistes.En cas d’accord, les conclusions de la CMP seront examinées dans l’hémicycle de l’Assemblée lundi et au Sénat jeudi 6 février. Faute de majorité à la chambre basse, le Premier ministre devrait faire usage de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, pour faire adopter le texte sans vote, s’exposant pour la deuxième fois à la censure des députés.Le négociateur PS de la CMP Philippe Brun a d’emblée mis la pression, en prévenant que faute “d’ouverture à gauche” jeudi, “il y aura censure” du gouvernement la semaine prochaine. Plus sibyllin, le patron des députés socialistes Boris Vallaud s’est contenté de dire: “Nous avons des propositions de réécriture et nous les défendrons”.- Le RN hausse le ton -Les négociations entre les gouvernement et le parti à la rose, engagés depuis plusieurs semaines, s’étaient interrompues mardi après la sortie de François Bayrou sur “le sentiment de submersion” migratoire selon lui ressenti par les Français. Jeudi, le président du Sénat Gérard Larcher a appelé le groupe de Boris Vallaud à la “responsabilité”. “Est-ce qu’on peut continuer à être sans budget, avec les conséquences que ça a au quotidien pour les citoyens, pour les collectivités territoriales, pour le monde économique ?”, a-t-il interrogé.Mais les socialistes ne sont pas les seuls mécontents. Selon plusieurs participants jeudi en CMP, le Rassemblement national a également haussé le ton, menaçant le gouvernement d’une censure s’il maintient d’ici lundi un article qui réforme la tarification de l’électricité en France avec un mécanisme de partage des revenus du nucléaire.Au sein du socle commun, un terrain d’entente semble néanmoins avoir été trouvé. Les deux chefs de file des discussions en CMP, le rapporteur général du Budget au Sénat Jean-François Husson (LR), et le représentant des députés Renaissance David Amiel, ont ainsi commencé à proposer leur version commune du projet de loi. Une copie susceptible de réduire le déficit à 5,4% du PIB comme souhaité par le gouvernement, au prix d’un effort budgétaire de 50 milliards d’euros.Parmi les premières mesures adoptées par ce conclave, selon plusieurs participants: la contribution différentielle demandée aux plus hauts revenus en 2025, censée rapporter environ deux milliards. La gauche espérait la voir étendue, voire pérennisée, mais n’a pas été entendue.- Accord sur l’AME ? -“Je vois difficilement comment (la CMP) ne serait pas conclusive”, a observé le président de la commission des Finances Eric Coquerel (LFI) sur TF1, déplorant de son côté “un budget plus austéritaire” que ne l’était celui de Michel Barnier, censuré début décembre.Parmi les sujets les plus clivants au sein du socle commun, l’Aide médicale d’Etat réservée aux étrangers en situation irrégulière, dont la droite souhaite voir les crédits diminuer de 200 millions d’euros (sur 1,3 milliard d’euros), contre l’avis de la ministre du Budget Amélie de Montchalin et de nombreux macronistes. Les socialistes en font même “une ligne rouge” absolue.La version commune proposée MM. Husson et Amiel devait acter cette réduction, selon des sources parlementaires, mais des arbitrages sont toujours envisageables jusqu’à la dernière minute.”Pour nous, un budget de l’AME auquel on ne touche pas, ce n’est juste pas possible”, a souligné mercredi un responsable des Républicains. “On ne peut pas avoir un Premier ministre qui nous parle de submersion migratoire mais qui n’en tire aucune conséquence.”L’AME, “c’est un des points difficiles”, a reconnu jeudi Jean-René Cazeneuve, membre Renaissance de la CMP en tant que suppléant. “J’espère qu’on trouvera un compromis”.”Il nous faut absolument un budget la semaine prochaine. C’est absolument vital pour notre pays, donc nous avons fait un certain nombre de sacrifices”, a-t-il ajouté, indiquant s’attendre à la CMP “la plus longue et la plus difficile de la Ve République”.

Inondations dans l’Ouest: Redon attend une crue record, trois départements en rouge

“Le pic de crue ne sera pas atteint aujourd’hui”: la ville de Redon retient son souffle avant une crue potentiellement historique dans les prochains jours de la Vilaine, maintenue jeudi en vigilance rouge.”Sur la Seiche et la Vilaine, les niveaux vont rester exceptionnellement hauts dans les prochains jours”, avertit l’organisme de prévision Vigicrues dans son bulletin de 10H00, qui maintient en rouge l’Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique et le Morbihan.”Sur la Vilaine aval à Redon, la tendance reste à la hausse dans les jours qui viennent”, insiste Vigicrues.Si le fleuve s’était stabilisé jeudi matin à un niveau légèrement inférieur aux crues historiques de 1995 et 1936, “la décrue sera lente, ça fait un peu peur”, lâche Isabelle Rousselet, 66 ans, en contemplant “ces flots impressionnants”.”J’aime beaucoup le quartier du port, mais tout compte fait je suis bien dans la ville haute !”, s’exclame cette habitante de Redon.Très vulnérables car entourés de rivières, de marais et d’un canal, plusieurs quartiers de Redon, en Ille-et-Vilaine, et de Saint-Nicolas-de-Redon, côté Loire-Atlantique, ont les pieds dans l’eau depuis la veille.La mairie de Redon estimait à 750 (sur près de 10.000) le nombre d’habitants “susceptibles d’être impactés”. Aucune nouvelle évacuation n’a été nécessaire durant la nuit et 27 sinistrés étaient accueillis jeudi dans un gymnase.A Saint-Nicolas-de-Redon, de l’autre côté du pont inondé dont l’accès est bloqué par des gendarmes, 300 personnes ont été évacuées, selon la préfecture de Loire-Atlantique.Au total, quelque 1.600 personnes ont dû quitter leur logement sur les deux départements limitrophes.- “Solidarité” d’Emmanuel Macron -“Solidarité avec les habitants de l’Ouest qui font face à des inondations”, a écrit le président Emmanuel Macron sur X jeudi matin. “Pensées pour les maires. Je sais leur mobilisation et leur situation. Merci à eux du travail engagé avec leurs équipes et les services de l’État dont je salue l’engagement”, a-t-il ajouté.”L’état de catastrophe naturelle sera déclaré dans les prochains jours”, a affirmé sur franceinfo la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.Le pic de la crue de la Vilaine, encore alimenté par les pluies qui se sont abattues mercredi sur la Bretagne, n’est pas encore défini avec certitude. “Il ne sera pas atteint aujourd’hui. Certainement demain”, selon les dernières informations de la mairie de Redon.Ce sera “peut-être jeudi ou vendredi, voire samedi. A mon avis, avec les précipitations sur le bassin de l’Oust, je pense que le pic peut être vendredi”, pronostiquait mercredi soir pour l’AFP Jean-François Mary, président de l’agglomération de Redon et président de l’Etablissement public territorial de bassin (EPTB) Eaux et Vilaine.”La ville est presque isolée”, expliquait mercredi le maire de Redon, Pascal Duchêne, alors que la circulation des trains entre Rennes et Nantes, via Redon, est interrompue, et qu’un seul grand axe de circulation routière est accessible. – Impact sur l’agriculture -Ces crues, qui n’ont pas fait de victimes, ont aussi de nombreuses conséquences sur l’agriculture.”Cette situation n’est pas sans conséquence sur les exploitations agricoles” d’Ille-et-Vilaine, relève dans un communiqué le syndicat agricole FDSEA. “Certaines d’entre elles ont vu leurs stabulations inondées, jusqu’à un mètre d’eau a été constaté, et des bâtiments ont souffert des fortes rafales de vent. Les céréales semées à l’automne sont noyées et subissent elles aussi cette forte pluviométrie.”Les pluies de mercredi ont saturé toujours plus les cours d’eau et barrages, que les tempêtes Eowyn et Herminia ont déjà fait déborder ce weekend, inondant notamment Rennes et plusieurs communes d’Ille-et-Vilaine.La Seine-Maritime, l’Oise et l’Eure se sont ajoutés jeudi aux départements de la Somme et de la Sarthe, placés en vigilance orange crues par Météo-France.Les Alpes-Maritimes et le Var sont quand à eux en vigilance orange pour pluie-inondations.

Hundreds gather in Khan Yunis for Israeli hostages release

Hundreds of Palestinians gathered in Khan Yunis in southern Gaza near the family home of slain Hamas leader Yahya Sinwar on Thursday in anticipation of two Israeli hostages being released.Onlookers clambered over smashed concrete on the upper floors of buildings, devastated in more than 15 months of war with Israel in Gaza, hoping to catch a glimpse of Gadi Moses, an 80-year-old Israeli-German, and Arbel Yehud, a 29-year-old Israeli woman.On the ground, along what was left of a narrow, dusty road, crowds scores deep gathered for the exchange near the home of Sinwar, who was killed on October 16 last year. “We came to witness these historic moments of handing over the prisoners. We feel proud of the resistance — they preserved the lives of the prisoners throughout the days of the occupation’s war of extermination,” Mohammed Al-Astal, 32, told AFP from Khan Yunis.”The resistance’s choice of the home of the martyred leader Yahya Sinwar for the handover encouraged thousands of citizens to participate and celebrate the ceremony. Everyone is eager for moments of joy,” he added.Hamas and Islamic Jihad sources said that more than 100 Islamic Jihad fighters were to be stationed in Khan Yunis for the exchange.Earlier, Israeli woman soldier hostage Agam Berger was freed amid the twisted metal and gutted buildings of Jabalia in northern Gaza.Wearing green, military-style fatigues, Berger was handed over to the International Committee of the Red Cross after being led briefly on to a makeshift stage flanked by Hamas fighters, only their eyes visible through masks.The 20-year-old Israeli, who was handed a gift bag and a golden-framed certificate to mark the end of her ordeal, kept a steady gaze on the platform which broke only when she was urged by a Hamas cameraman to wave to the crowd.She complied without enthusiasm.In Tel Aviv, crowds shouted with joy as Berger’s release was broadcast.At Bellinson hospital in central Israel, former hostages Liri Albag, Naama Levy, Daniella Gilboa and Karina Ariev who were released last week celebrated their friend’s release.Dozens of fighters from Hamas’s Al-Qassam Brigades brandishing assault rifles and conspicuous in their bright-green headbands climbed into pickups as they escorted the Red Cross vehicles out of Jabalia refugee camp in convoy.Hamas on Thursday put on a display of strength in the north of the Palestinian territory, which bore the brunt of Israel’s assault towards the end of last year and where thousands of Gazans, displaced by the war, have returned under a ceasefire deal which began on January 19.Fighters stood guard on mounds of sand, piled high by Israeli bulldozers, and surrounded by gutted buildings.On the concrete skeleton of one building, its top floors pancaked by strikes, a huge Palestinian flag had been draped down five floors.Festive bunting in the colours of the Palestinian flag was also strung between dilapidated buildings in the area for the handover.

Automobile: l’UE promet à la filière des réponses d’urgence

L’Union européenne a lancé jeudi une vaste concertation avec les constructeurs automobiles européens, en grande difficulté, leur promettant des mesures d’urgence pour passer le cap de l’électrification des véhicules face à la concurrence chinoise.La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a ouvert la réunion jeudi en annonçant un plan d’action le 5 mars. “L’industrie automobile européenne se trouve à un moment charnière”, “nous agissons rapidement”, a-t-elle assuré.  Autour de la table: les constructeurs Volkswagen, BMW, Mercedes, Volvo et Renault, mais aussi des équipementiers, syndicats, ONG et représentants des consommateurs. Absent du rendez-vous bruxellois, le président de Stellantis, John Elkann, a échangé par téléphone avec Ursula von der Leyen, selon son groupe.Bruxelles doit composer entre ses ambitions environnementales et les appels à l’aide des marques européennes. En plein tournant pro-business, la Commission a promis dès mercredi des “flexibilités” pour répondre à “l’urgence”.Le secteur emploie quelque 13 millions de personnes au sein de l’UE et représente environ 7% de son PIB.L’exécutif semble prêt à épargner les constructeurs européens qui risquaient des amendes en cas de non-respect des objectifs de réduction des émissions de CO2 en 2025.Outre les constructeurs, plusieurs Etats dont l’Allemagne, la France et l’Italie s’opposent à ces amendes, au grand dam des ONG environnementales.Les annonces de suppression d’emplois se multiplient en Europe, frappée de plein fouet par la concurrence de la Chine. Et l’arrivée au pouvoir de Donald Trump aux Etats-Unis laisse craindre une explosion des droits de douane sur les voitures du Vieux continent.”Nous sommes dans une situation d’urgence. Si l’on regarde en arrière, on constate que certaines industries lourdes ont complètement disparu d’Europe en raison d’un manque de compétitivité”, résume Patrick Koller, directeur général de l’équipementier Forvia. Il faut que “l’industrie automobile survive en Europe”, ajoute-t-il.Comme un symbole, l’usine Audi de Bruxelles (groupe Volkswagen) s’apprête à cesser sa production fin février. Elle fabriquait un modèle haut de gamme de voiture électrique, mais les ventes de ce SUV sont en baisse et la direction met en avant “des coûts de production élevés” dans la capitale belge.- “Déjà en retard”Le précédent mandat d’Ursula von der Leyen a été marqué par les ambitieuses mesures du Pacte vert (Green Deal), et son emblème: l’interdiction à la vente des véhicules thermiques neufs en 2035.”Nous voulons maintenir cet objectif”, a assuré mercredi la présidente de la Commission tout en promettant d’accompagner les entreprises dans cette “transition très complexe”.  Jusqu’ici, le totem de 2035 n’a pas été frontalement remis en cause à Bruxelles. Mais la pression monte du côté des constructeurs et d’une partie de la classe politique. Au Parlement, la droite européenne demande des aménagements et l’extrême droite appelle à “suspendre le Green Deal”.Les organisations environnementales s’alarment. Lucien Mathieu, de Transport et Environnement (T&E), redoute un mauvais signal qui inciterait les constructeurs européens à “ralentir”, alors qu’ils “sont déjà en retard” en matière de véhicules électriques, souligne-t-il auprès de l’AFP.En Europe, la part des voitures électriques dans les ventes a baissé pour la première fois depuis l’envol du marché en 2020: 13,6% en 2024 contre 14,6% en 2023.Pendant ce temps, la Chine, pionnière mondiale, a vendu 11 millions de véhicules électriques en 2024, un chiffre en hausse de 40% sur un an.L’UE a engagé un bras de fer commercial avec Pékin, à qui elle reproche d’avoir artificiellement dopé sa filière électrique à coups de subventions publiques. Malgré l’hostilité de l’Allemagne, Bruxelles a ainsi décidé fin octobre d’ajouter aux 10% de taxes déjà en place une surtaxe allant jusqu’à 35% sur les voitures à batterie de fabrication chinoise.Mais en Europe, “l’ampleur des investissements et le rythme de l’innovation sont restés à la traîne”, déplore un récent rapport de l’Institut Jacques Delors, particulièrement dans le domaine de la fabrication de batteries.”La Chine devrait contrôler les deux tiers de la production mondiale de batteries d’ici à 2030″, estime cet institut, qui appelle l’UE à “augmenter sa production assez rapidement”.

Mayotte: face à la détresse d’élèves, Borne promet de rétablir l’école “le plus vite possible”

Face à la détresse d’élèves qui ont tout perdu après le cyclone Chido, la ministre de l’Education Elisabeth Borne a promis jeudi à Mayotte de rétablir l’école “le plus vite possible” pour y accueillir les enfants toute la journée.”Il faut qu’on puisse accueillir les enfants toute la journée, on va travailler pour remettre le plus vite possible l’école”, a assuré la ministre en visite de deux jours dans ce territoire français de l’océan Indien.Lundi, 115.000 élèves ont commencé à reprendre le chemin de l’école dans ce  département ravagé le 14 décembre par le cyclone tropical Chido, qui a causé la mort d’au moins 39 personnes et des dégâts colossaux. Trois jours après cette rentrée dans des conditions dégradées, la ministre a notamment visité une école primaire à Labattoir. Là, le directeur de l’établissement, Michel Roche, a souligné la grande difficulté des élèves.Une enseignante a expliqué à la ministre avoir passé un mois sans électricité, un autre a décrit combien les élèves sont sans matériel, sans vêtement, qu’ils ont soif, que certains “ont tout perdu”, et qu’une enfant a vu son père mourir pendant le cyclone. “L’école est indispensable partout, mais ici, c’est un havre de paix, où il y a la collation”, a déclaré Mme Borne, soulignant le rôle crucial des établissements scolaires pour des enfants qui manquent de nourriture et d’eau.”Il est important qu’on puisse aller à l’école toute la journée”, a reconnu la ministre, interpellée par une élève qui lui demandait quand ils pourront revenir à l’école sans rotation.La ministre, soulignant les difficultés antérieures à Chido, assure que “le matériel de base” sera “redonné” aux élèves.Un membre du rectorat lui a présenté la logistique de distribution de kits solaires. Quelques 130 palettes de matériel scolaire ont été reçues par fret aérien. Des kits (crayon, colle, stylo, cahier) vont être dispatchés sur trois pôles en Grande-Terre, l’île principale, où les écoles pourront venir les récupérer. En Petite-Terre, des kits ont déjà été distribués.Avant Chido, le système scolaire de Mayotte, département le plus pauvre de France où la moitié des habitants a moins de 18 ans et ne parle pas français, était déjà défaillant.Selon les plannings diffusés par le rectorat, les collégiens et lycéens sont accueillis un à deux jours en cette semaine de la rentrée. Des cellules d’écoute psychologique ont été mises en place dans trois collèges, tandis qu’un service d’écoute téléphonique est accessible gratuitement 24 heures sur 24.

Mayotte: face à la détresse d’élèves, Borne promet de rétablir l’école “le plus vite possible”

Face à la détresse d’élèves qui ont tout perdu après le cyclone Chido, la ministre de l’Education Elisabeth Borne a promis jeudi à Mayotte de rétablir l’école “le plus vite possible” pour y accueillir les enfants toute la journée.”Il faut qu’on puisse accueillir les enfants toute la journée, on va travailler pour remettre le plus vite possible l’école”, a assuré la ministre en visite de deux jours dans ce territoire français de l’océan Indien.Lundi, 115.000 élèves ont commencé à reprendre le chemin de l’école dans ce  département ravagé le 14 décembre par le cyclone tropical Chido, qui a causé la mort d’au moins 39 personnes et des dégâts colossaux. Trois jours après cette rentrée dans des conditions dégradées, la ministre a notamment visité une école primaire à Labattoir. Là, le directeur de l’établissement, Michel Roche, a souligné la grande difficulté des élèves.Une enseignante a expliqué à la ministre avoir passé un mois sans électricité, un autre a décrit combien les élèves sont sans matériel, sans vêtement, qu’ils ont soif, que certains “ont tout perdu”, et qu’une enfant a vu son père mourir pendant le cyclone. “L’école est indispensable partout, mais ici, c’est un havre de paix, où il y a la collation”, a déclaré Mme Borne, soulignant le rôle crucial des établissements scolaires pour des enfants qui manquent de nourriture et d’eau.”Il est important qu’on puisse aller à l’école toute la journée”, a reconnu la ministre, interpellée par une élève qui lui demandait quand ils pourront revenir à l’école sans rotation.La ministre, soulignant les difficultés antérieures à Chido, assure que “le matériel de base” sera “redonné” aux élèves.Un membre du rectorat lui a présenté la logistique de distribution de kits solaires. Quelques 130 palettes de matériel scolaire ont été reçues par fret aérien. Des kits (crayon, colle, stylo, cahier) vont être dispatchés sur trois pôles en Grande-Terre, l’île principale, où les écoles pourront venir les récupérer. En Petite-Terre, des kits ont déjà été distribués.Avant Chido, le système scolaire de Mayotte, département le plus pauvre de France où la moitié des habitants a moins de 18 ans et ne parle pas français, était déjà défaillant.Selon les plannings diffusés par le rectorat, les collégiens et lycéens sont accueillis un à deux jours en cette semaine de la rentrée. Des cellules d’écoute psychologique ont été mises en place dans trois collèges, tandis qu’un service d’écoute téléphonique est accessible gratuitement 24 heures sur 24.