Crash d’un avion sanitaire à Philadelphie, après la catastrophe aérienne de Washington

Un avion sanitaire avec six Mexicains à son bord s’est écrasé vendredi à Philadelphie, provoquant des incendies dans cette ville de l’est des Etats-Unis, deux jours après une collision entre un avion de ligne et un hélicoptère qui a tué 67 personnes à Washington.Des images vidéo ont montré le biréacteur descendant à pic vers une zone résidentielle et une énorme boule de feu au moment de l’impact.Selon l’Administration fédérale de l’aviation (FAA), l’appareil était un Learjet 55 – un avion d’affaires américano-français – qui avait décollé de l’aéroport de Northeast Philadelphia à destination de Branson, dans le Missouri. L’accident s’est produit peu après 18H00 (23H00 GMT).Les six victimes sont des Mexicains, a indiqué le ministère mexicain des Affaires étrangères.Le jet transportait une petite fille qui avait “reçu un traitement médical lui ayant sauvé la vie” et devait rentrer au Mexique, a expliqué à NBC Shai Gold, le propriétaire de l’entreprise d’aviation impliquée, Jet Rescue Air Ambulance.Les autres personnes à bord étaient sa mère, un pilote, un copilote, un médecin et un infirmier, a-t-il ajouté.”La patiente avait été soignée à l’hôpital Shriners Children’s de Philadelphie et était transportée vers son pays d’origine, le Mexique”, a confirmé à l’AFP Mel Bower, porte-parole de l’établissement.”Tellement triste de voir l’avion s’écraser à Philadelphie, en Pennsylvanie. Encore des âmes innocentes perdues”, a déploré le président Donald Trump, sur son réseau Truth Social.- Restes humains -Le crash a mis le feu à de nombreux bâtiments et véhicules dans les environs du Roosevelt Mall, un centre commercial du nord-est de Philadelphie.Plusieurs témoins ont déclaré aux chaînes de télévision locales avoir vu des restes humains dans les décombres ou à proximité.Mike Driscoll, conseiller municipal de Philadelphie, a dit craindre que des personnes au sol aient aussi été tuées.”Cela n’a pas l’air bon. C’est une situation triste”, a-t-il déclaré à CNN.Cet accident survient alors que les Etats-Unis sont encore choqués par la pire catastrophe aérienne dans le pays depuis 2001: 67 personnes sont mortes mercredi, lorsqu’un hélicoptère militaire a percuté un avion de ligne en plein vol au-dessus de l’aéroport Ronald-Reagan de Washington.Les sauveteurs n’ont pour l’instant repêché que 41 corps dans les eaux glacées du fleuve Potomac et les recherches se poursuivent.- Trump polémique -La boîte noire de l’hélicoptère a été retrouvée, ont annoncé vendredi soir les autorités. Les deux enregistreurs de vol du Bombardier avaient eux déjà été repêchés jeudi soir.Leur exploitation par l’Agence américaine de sécurité des transports (NTSB), qui mène l’enquête, va être scrutée de près. Car Donald Trump a polémiqué immédiatement après la catastrophe, en l’attribuant aux politiques de diversité défendues par la gauche.Elles seraient selon lui à l’origine de cet accident, car elles empêcheraient d’embaucher du personnel “compétent”.Des spéculations condamnées par les démocrates, mais aussi par certains pilotes comme Chesley Sullenberger, célèbre aux Etats-Unis pour avoir fait atterrir en catastrophe un avion endommagé sur le fleuve Hudson à New York en 2009.Il s’est dit vendredi “dégoûté” mais “pas surpris” par les propos du président républicain.Outre sa politisation du drame, Donald Trump est également prompt à tirer des conclusions sur la manière dont il s’est produit.”L’hélicoptère Blackhawk volait beaucoup trop haut”, a-t-il asséné vendredi matin sur son réseau Truth Social. “Ce n’est pas très compliqué à comprendre, non ?”Les enquêteurs du NTSB espèrent publier un rapport préliminaire sous 30 jours, et l’enquête complète pourrait prendre un an.- “Etablir les faits” -L’agence “est un organisme indépendant” du gouvernement, a rappelé vendredi soir Todd Inman, l’un des responsables du NTSB. “Notre travail consiste à établir les faits, mais surtout à faire en sorte qu’une telle tragédie ne se reproduise pas, quoi que qui que ce soit puisse dire”, a-t-il insisté.L’altitude de l’hélicoptère militaire compte parmi les nombreuses questions de l’enquête. D’autres interrogations entourent la tour de contrôle de l’aéroport Ronald-Reagan, qui était en sous-effectifs mercredi soir. Selon les médias américains, un seul contrôleur, au lieu de deux, assurait le trafic aérien.D’après le New York Times, la congestion autour de cet aéroport, régulièrement survolé par des hélicoptères et des avions à basse altitude, avait déjà engendré ces dernières années des mises en garde de la part de pilotes de ligne.Parmi les victimes de la catastrophe, on compte plusieurs membres de la communauté du patinage artistique, dont le couple russe Evgenia Shishkova et Vadim Naumov, champions du monde en 1994.Deux ressortissants chinois se trouvaient aussi à bord, de même qu’un policier philippin.

Belgique: accord de gouvernement conclu après sept mois de négociations

Sept mois et demi après les élections législatives en Belgique, un accord de gouvernement a été conclu vendredi autour du chef des conservateurs flamands, Bart De Wever, à qui devrait rapidement revenir le poste de Premier ministre.L’accord a été arraché après une dernière session marathon de près de soixante heures de discussions quasi ininterrompues entre cinq présidents de parti, à l’Ecole royale militaire à Bruxelles.Bart De Wever, pilote de cette négociation ardue depuis l’été dernier, avait lui-même fixé l’échéance du 31 janvier pour aboutir à un accord, prévenant qu’il risquait de renoncer définitivement à sa mission en cas d’échec.In extremis, il a été reçu peu après 22H00 (21H00 GMT) par le roi Philippe, à qui il a fait part de l’accord intervenu entre les cinq partenaires, selon le Palais royal.Celui qui est maire d’Anvers depuis 2013 pourrait prêter serment comme Premier ministre devant le souverain dès lundi selon les médias belges, devenant le premier indépendantiste flamand à diriger un gouvernement en Belgique.Son parti, l’Alliance néoflamande (N-VA), a été une seule fois associé au gouvernement, entre 2014 et 2018.Cette fois, la N-VA va partager le pouvoir avec les partis francophones MR et Engagés (libéral et centriste), ainsi qu’avec les chrétiens-démocrates flamands (CD&V) et les socialistes flamands de Vooruit, seul partenaire de gauche.Ensemble, ces cinq formations représentent 81 des 150 députés de la nouvelle Chambre élue le 9 juin dernier.C’est “le jour de vérité”, titrait vendredi le quotidien francophone Le Soir, tandis que De Standaard, côté flamand, relevait en Une que le président de Vooruit, Conner Rousseau, était confronté à un moment critique et aux “décisions les plus difficiles” de sa carrière.Les socialistes flamands occupaient la position la plus inconfortable dans cette négociation, confrontés à un programme de réformes socio-économiques très critiquées par les syndicats et la gauche francophone rejetée dans l’opposition.Le syndicat chrétien ACV-CSC a comparé les réformes envisagées par Bart De Wever et ses partenaires de centre droit à un “catalogue des horreurs”, contenant, entre autres, “durcissement de l’accès à la pension, de la politique migratoire, dégradation des conditions de travail”.- “Récompenser le travail” -Dès l’annonce de l’accord de coalition, les écologistes ont dénoncé “un gouvernement Titanic ignorant les enjeux climatiques”.”Les négociateurs ont-ils écouté les changements de cap exigés massivement par les citoyens ces derniers jours?”, a réagi de son côté sur X le président du PS (francophone) Paul Magnette.Une référence à la forte mobilisation des syndicats dans la rue depuis la mi-janvier, notamment contre la réforme envisagée des régimes spéciaux de retraite.Une des réformes phares de la future coalition sera la limitation à deux ans des allocations chômage. La N-VA et son principal partenaire francophone le Mouvement réformateur (MR, libéral) n’ont cessé de répéter vouloir “récompenser le travail” pour financer l’économie.En revanche, Bart De Wever a réussi à amadouer les socialistes flamands en renonçant à réformer le système d’indexation des salaires sur l’inflation, selon les éléments de l’accord ayant fuité vendredi soir.De son côté le président du MR Georges-Louis Bouchez, qui s’était dit fermement opposé à toute augmentation de la pression fiscale, a dû lâcher du lest en acceptant l’instauration d’une taxe de 10% sur les plus-values boursières.L’accord de gouvernement doit encore être validé par les cinq partis, qui réuniront leurs états-majors ce week-end.Comme Premier ministre, M. De Wever, 54 ans, va remplacer Alexander De Croo arrivé à ce poste en octobre 2020.Ce libéral flamand, dont le parti a été l’un des perdants des élections de juin, est depuis près de huit mois à la tête d’un gouvernement démissionnaire. Une période dite d'”affaires courantes” qui n’a pas atteint le record de 2010-2011, quand la Belgique avait vécu 541 jours dans cette situation.

Belgique: accord de gouvernement conclu après sept mois de négociations

Sept mois et demi après les élections législatives en Belgique, un accord de gouvernement a été conclu vendredi autour du chef des conservateurs flamands, Bart De Wever, à qui devrait rapidement revenir le poste de Premier ministre.L’accord a été arraché après une dernière session marathon de près de soixante heures de discussions quasi ininterrompues entre cinq présidents de parti, à l’Ecole royale militaire à Bruxelles.Bart De Wever, pilote de cette négociation ardue depuis l’été dernier, avait lui-même fixé l’échéance du 31 janvier pour aboutir à un accord, prévenant qu’il risquait de renoncer définitivement à sa mission en cas d’échec.In extremis, il a été reçu peu après 22H00 (21H00 GMT) par le roi Philippe, à qui il a fait part de l’accord intervenu entre les cinq partenaires, selon le Palais royal.Celui qui est maire d’Anvers depuis 2013 pourrait prêter serment comme Premier ministre devant le souverain dès lundi selon les médias belges, devenant le premier indépendantiste flamand à diriger un gouvernement en Belgique.Son parti, l’Alliance néoflamande (N-VA), a été une seule fois associé au gouvernement, entre 2014 et 2018.Cette fois, la N-VA va partager le pouvoir avec les partis francophones MR et Engagés (libéral et centriste), ainsi qu’avec les chrétiens-démocrates flamands (CD&V) et les socialistes flamands de Vooruit, seul partenaire de gauche.Ensemble, ces cinq formations représentent 81 des 150 députés de la nouvelle Chambre élue le 9 juin dernier.C’est “le jour de vérité”, titrait vendredi le quotidien francophone Le Soir, tandis que De Standaard, côté flamand, relevait en Une que le président de Vooruit, Conner Rousseau, était confronté à un moment critique et aux “décisions les plus difficiles” de sa carrière.Les socialistes flamands occupaient la position la plus inconfortable dans cette négociation, confrontés à un programme de réformes socio-économiques très critiquées par les syndicats et la gauche francophone rejetée dans l’opposition.Le syndicat chrétien ACV-CSC a comparé les réformes envisagées par Bart De Wever et ses partenaires de centre droit à un “catalogue des horreurs”, contenant, entre autres, “durcissement de l’accès à la pension, de la politique migratoire, dégradation des conditions de travail”.- “Récompenser le travail” -Dès l’annonce de l’accord de coalition, les écologistes ont dénoncé “un gouvernement Titanic ignorant les enjeux climatiques”.”Les négociateurs ont-ils écouté les changements de cap exigés massivement par les citoyens ces derniers jours?”, a réagi de son côté sur X le président du PS (francophone) Paul Magnette.Une référence à la forte mobilisation des syndicats dans la rue depuis la mi-janvier, notamment contre la réforme envisagée des régimes spéciaux de retraite.Une des réformes phares de la future coalition sera la limitation à deux ans des allocations chômage. La N-VA et son principal partenaire francophone le Mouvement réformateur (MR, libéral) n’ont cessé de répéter vouloir “récompenser le travail” pour financer l’économie.En revanche, Bart De Wever a réussi à amadouer les socialistes flamands en renonçant à réformer le système d’indexation des salaires sur l’inflation, selon les éléments de l’accord ayant fuité vendredi soir.De son côté le président du MR Georges-Louis Bouchez, qui s’était dit fermement opposé à toute augmentation de la pression fiscale, a dû lâcher du lest en acceptant l’instauration d’une taxe de 10% sur les plus-values boursières.L’accord de gouvernement doit encore être validé par les cinq partis, qui réuniront leurs états-majors ce week-end.Comme Premier ministre, M. De Wever, 54 ans, va remplacer Alexander De Croo arrivé à ce poste en octobre 2020.Ce libéral flamand, dont le parti a été l’un des perdants des élections de juin, est depuis près de huit mois à la tête d’un gouvernement démissionnaire. Une période dite d'”affaires courantes” qui n’a pas atteint le record de 2010-2011, quand la Belgique avait vécu 541 jours dans cette situation.

Belgique: accord de gouvernement conclu après sept mois de négociations

Sept mois et demi après les élections législatives en Belgique, un accord de gouvernement a été conclu vendredi autour du chef des conservateurs flamands, Bart De Wever, à qui devrait rapidement revenir le poste de Premier ministre.L’accord a été arraché après une dernière session marathon de près de soixante heures de discussions quasi ininterrompues entre cinq présidents de parti, à l’Ecole royale militaire à Bruxelles.Bart De Wever, pilote de cette négociation ardue depuis l’été dernier, avait lui-même fixé l’échéance du 31 janvier pour aboutir à un accord, prévenant qu’il risquait de renoncer définitivement à sa mission en cas d’échec.In extremis, il a été reçu peu après 22H00 (21H00 GMT) par le roi Philippe, à qui il a fait part de l’accord intervenu entre les cinq partenaires, selon le Palais royal.Celui qui est maire d’Anvers depuis 2013 pourrait prêter serment comme Premier ministre devant le souverain dès lundi selon les médias belges, devenant le premier indépendantiste flamand à diriger un gouvernement en Belgique.Son parti, l’Alliance néoflamande (N-VA), a été une seule fois associé au gouvernement, entre 2014 et 2018.Cette fois, la N-VA va partager le pouvoir avec les partis francophones MR et Engagés (libéral et centriste), ainsi qu’avec les chrétiens-démocrates flamands (CD&V) et les socialistes flamands de Vooruit, seul partenaire de gauche.Ensemble, ces cinq formations représentent 81 des 150 députés de la nouvelle Chambre élue le 9 juin dernier.C’est “le jour de vérité”, titrait vendredi le quotidien francophone Le Soir, tandis que De Standaard, côté flamand, relevait en Une que le président de Vooruit, Conner Rousseau, était confronté à un moment critique et aux “décisions les plus difficiles” de sa carrière.Les socialistes flamands occupaient la position la plus inconfortable dans cette négociation, confrontés à un programme de réformes socio-économiques très critiquées par les syndicats et la gauche francophone rejetée dans l’opposition.Le syndicat chrétien ACV-CSC a comparé les réformes envisagées par Bart De Wever et ses partenaires de centre droit à un “catalogue des horreurs”, contenant, entre autres, “durcissement de l’accès à la pension, de la politique migratoire, dégradation des conditions de travail”.- “Récompenser le travail” -Dès l’annonce de l’accord de coalition, les écologistes ont dénoncé “un gouvernement Titanic ignorant les enjeux climatiques”.”Les négociateurs ont-ils écouté les changements de cap exigés massivement par les citoyens ces derniers jours?”, a réagi de son côté sur X le président du PS (francophone) Paul Magnette.Une référence à la forte mobilisation des syndicats dans la rue depuis la mi-janvier, notamment contre la réforme envisagée des régimes spéciaux de retraite.Une des réformes phares de la future coalition sera la limitation à deux ans des allocations chômage. La N-VA et son principal partenaire francophone le Mouvement réformateur (MR, libéral) n’ont cessé de répéter vouloir “récompenser le travail” pour financer l’économie.En revanche, Bart De Wever a réussi à amadouer les socialistes flamands en renonçant à réformer le système d’indexation des salaires sur l’inflation, selon les éléments de l’accord ayant fuité vendredi soir.De son côté le président du MR Georges-Louis Bouchez, qui s’était dit fermement opposé à toute augmentation de la pression fiscale, a dû lâcher du lest en acceptant l’instauration d’une taxe de 10% sur les plus-values boursières.L’accord de gouvernement doit encore être validé par les cinq partis, qui réuniront leurs états-majors ce week-end.Comme Premier ministre, M. De Wever, 54 ans, va remplacer Alexander De Croo arrivé à ce poste en octobre 2020.Ce libéral flamand, dont le parti a été l’un des perdants des élections de juin, est depuis près de huit mois à la tête d’un gouvernement démissionnaire. Une période dite d'”affaires courantes” qui n’a pas atteint le record de 2010-2011, quand la Belgique avait vécu 541 jours dans cette situation.

Crash d’un jet privé à Philadelphie, après la catastrophe aérienne de Washington

Un jet privé avec six personnes à son bord s’est écrasé vendredi soir à Philadelphie, provoquant des incendies dans cette ville de l’Est des Etats-Unis, deux jours après une collision entre un avion de ligne et un hélicoptère qui a tué 67 personnes à Washington.”Tellement triste de voir l’avion s’écraser à Philadelphie, en Pennsylvanie. Encore des âmes innocentes perdues”, a déploré le président Donald Trump, sur son réseau Truth Social.Le Learjet 55 s’est écrasé en début de soirée, dans un quartier où il a provoqué une forte explosion, mettant le feu à de nombreux bâtiments et véhicules.Les autorités sont “très nerveuses” et redoutent qu’il y ait “des victimes au sol”, a confié sur CNN Mike Driscoll, un conseiller municipal de Philadelphie.L’appareil servait d’ambulance aérienne et venait de décoller à destination de Springfield-Branson, dans le Missouri. Il transportait une petite fille qui avait “reçu un traitement médical lui ayant sauvé la vie” et devait rentrer au Mexique, a expliqué à NBC Shai Gold, le propriétaire de l’entreprise d’aviation impliquée.Les autres personnes à bord étaient sa mère, un pilote, un copilote, un médecin et un secouriste, a-t-il ajouté, en précisant ne s’attendre à aucun survivant.Cet accident survient alors que les Etats-Unis sont encore choqués par la pire catastrophe aérienne dans le pays depuis 2001: 67 personnes sont mortes mercredi, lorsqu’un hélicoptère militaire a percuté un avion de ligne en plein vol au-dessus de l’aéroport Ronald-Reagan de Washington.Les sauveteurs n’ont pour l’instant repêché que 41 corps dans les eaux glacées du fleuve Potomac et les recherches se poursuivent.- Trump polémique -La boîte noire de l’hélicoptère a été retrouvée, ont annoncé vendredi soir les autorités. Les deux enregistreurs de vol du Bombardier avaient eux déjà été repêchés jeudi soir.Leur exploitation par l’Agence américaine de sécurité des transports (NTSB), qui mène l’enquête, va être scrutée de près. Car Donald Trump a polémiqué immédiatement après la catastrophe, en l’attribuant aux politiques de diversité défendues par la gauche.Elles seraient selon lui à l’origine de cet accident, car elles empêcheraient d’embaucher des personnels “compétents”.Des spéculations condamnées par les démocrates, mais aussi par certains pilotes comme Chesley Sullenberger, célèbre aux Etats-Unis pour avoir fait atterrir en catastrophe un avion endommagé sur le fleuve Hudson à New York en 2009.Il s’est dit vendredi “dégoûté” mais “pas surpris” par les propos du président républicain.Outre sa politisation du drame, Donald Trump est également prompt à tirer des conclusions sur la manière dont il s’est produit.”L’hélicoptère Blackhawk volait beaucoup trop haut”, a-t-il asséné vendredi matin sur son réseau Truth Social. “Ce n’est pas très compliqué à comprendre, non ?”Les enquêteurs du NTSB espèrent publier un rapport préliminaire sous 30 jours, et l’enquête complète pourrait prendre un an.- “Etablir les faits” -L’agence “est un organisme indépendant” du gouvernement, a rappelé vendredi soir Todd Inman, l’un des responsables du NTSB. “Notre travail consiste à établir les faits, mais surtout à faire en sorte qu’une telle tragédie ne se reproduise pas, quoi que qui que ce soit puisse dire”, a-t-il insisté.L’altitude de l’hélicoptère militaire compte parmi les nombreuses questions de l’enquête. D’autres interrogations entourent la tour de contrôle de l’aéroport Ronald-Reagan, qui était en sous-effectifs mercredi soir. Selon les médias américains, un seul contrôleur, au lieu de deux, assurait le trafic aérien.D’après le New York Times, la congestion autour de cet aéroport, régulièrement survolé par des hélicoptères et des avions à basse altitude, avait déjà engendré ces dernières années des mises en garde de la part de pilotes de ligne.Parmi les victimes de la catastrophe, on compte plusieurs membres de la communauté de patinage artistique, dont le couple russe Evgenia Shishkova et Vadim Naumov, champions du monde en 1994.Deux ressortissants chinois se trouvaient aussi à bord, de même qu’un policier philippin.

Crash d’un jet privé à Philadelphie, après la catastrophe aérienne de Washington

Un jet privé avec six personnes à son bord s’est écrasé vendredi soir à Philadelphie, provoquant des incendies dans cette ville de l’Est des Etats-Unis, deux jours après une collision entre un avion de ligne et un hélicoptère qui a tué 67 personnes à Washington.”Tellement triste de voir l’avion s’écraser à Philadelphie, en Pennsylvanie. Encore des âmes innocentes perdues”, a déploré le président Donald Trump, sur son réseau Truth Social.Le Learjet 55 s’est écrasé en début de soirée, dans un quartier où il a provoqué une forte explosion, mettant le feu à de nombreux bâtiments et véhicules.Les autorités sont “très nerveuses” et redoutent qu’il y ait “des victimes au sol”, a confié sur CNN Mike Driscoll, un conseiller municipal de Philadelphie.L’appareil servait d’ambulance aérienne et venait de décoller à destination de Springfield-Branson, dans le Missouri. Il transportait une petite fille qui avait “reçu un traitement médical lui ayant sauvé la vie” et devait rentrer au Mexique, a expliqué à NBC Shai Gold, le propriétaire de l’entreprise d’aviation impliquée.Les autres personnes à bord étaient sa mère, un pilote, un copilote, un médecin et un secouriste, a-t-il ajouté, en précisant ne s’attendre à aucun survivant.Cet accident survient alors que les Etats-Unis sont encore choqués par la pire catastrophe aérienne dans le pays depuis 2001: 67 personnes sont mortes mercredi, lorsqu’un hélicoptère militaire a percuté un avion de ligne en plein vol au-dessus de l’aéroport Ronald-Reagan de Washington.Les sauveteurs n’ont pour l’instant repêché que 41 corps dans les eaux glacées du fleuve Potomac et les recherches se poursuivent.- Trump polémique -La boîte noire de l’hélicoptère a été retrouvée, ont annoncé vendredi soir les autorités. Les deux enregistreurs de vol du Bombardier avaient eux déjà été repêchés jeudi soir.Leur exploitation par l’Agence américaine de sécurité des transports (NTSB), qui mène l’enquête, va être scrutée de près. Car Donald Trump a polémiqué immédiatement après la catastrophe, en l’attribuant aux politiques de diversité défendues par la gauche.Elles seraient selon lui à l’origine de cet accident, car elles empêcheraient d’embaucher des personnels “compétents”.Des spéculations condamnées par les démocrates, mais aussi par certains pilotes comme Chesley Sullenberger, célèbre aux Etats-Unis pour avoir fait atterrir en catastrophe un avion endommagé sur le fleuve Hudson à New York en 2009.Il s’est dit vendredi “dégoûté” mais “pas surpris” par les propos du président républicain.Outre sa politisation du drame, Donald Trump est également prompt à tirer des conclusions sur la manière dont il s’est produit.”L’hélicoptère Blackhawk volait beaucoup trop haut”, a-t-il asséné vendredi matin sur son réseau Truth Social. “Ce n’est pas très compliqué à comprendre, non ?”Les enquêteurs du NTSB espèrent publier un rapport préliminaire sous 30 jours, et l’enquête complète pourrait prendre un an.- “Etablir les faits” -L’agence “est un organisme indépendant” du gouvernement, a rappelé vendredi soir Todd Inman, l’un des responsables du NTSB. “Notre travail consiste à établir les faits, mais surtout à faire en sorte qu’une telle tragédie ne se reproduise pas, quoi que qui que ce soit puisse dire”, a-t-il insisté.L’altitude de l’hélicoptère militaire compte parmi les nombreuses questions de l’enquête. D’autres interrogations entourent la tour de contrôle de l’aéroport Ronald-Reagan, qui était en sous-effectifs mercredi soir. Selon les médias américains, un seul contrôleur, au lieu de deux, assurait le trafic aérien.D’après le New York Times, la congestion autour de cet aéroport, régulièrement survolé par des hélicoptères et des avions à basse altitude, avait déjà engendré ces dernières années des mises en garde de la part de pilotes de ligne.Parmi les victimes de la catastrophe, on compte plusieurs membres de la communauté de patinage artistique, dont le couple russe Evgenia Shishkova et Vadim Naumov, champions du monde en 1994.Deux ressortissants chinois se trouvaient aussi à bord, de même qu’un policier philippin.

En Argentine, la rue se remobilise contre les excès verbaux de Milei sur la diversité

Des propos virulents et des velléités de légiférer sur la diversité: le président ultralibéral argentin Javier Milei fait face samedi à sa première manifestation d’importance depuis des mois, initiée par les milieux féministes et LGBT+, ainsi que les syndicats, pour qui l’exécutif a “franchi un seuil”.La “Marche de la fierté antifasciste et antiraciste”, qui devrait se dupliquer dans des villes de province, reliera à Buenos Aires le Parlement à la Place de Mai, siège de la présidence, avec une participation vraisemblablement conséquente.Pour cette sorte de “Marche des Fiertés bis” (la grande marche annuelle a eu lieu en novembre), des syndicats proches de l’opposition de gauche et des retraités – grands perdants de l’austérité prônée par Milei – se sont joints à l’appel des mouvements féministes et de défense des droits humains.Le déclencheur est le discours du président Milei il y a dix jours à Davos. Montant le volume dans sa “bataille culturelle”, il s’en était pris longuement au “virus woke”, au “féminisme radical” et à “l’idéologie de genre” dont la “version extrême” est une “maltraitance d’enfants”.- Un Milei “enhardi” -Le président et son porte-parole se sont défendus, se disant attaqués pour des choses qu'”il n’a jamais dites”. Et, une fois de plus, se présentant en “libéraux, à l’ADN respectueux sans restriction du projet de vie d’autrui”. Mais pas avec “l’argent de l’Etat”, pas au prix d”un “business derrière une cause noble”, à l’image selon eux des emplois au ministère de la Femme, ou à l’INADI, l’Institut contre la discrimination, tous deux supprimés.A Davos, “je pense que le président a clairement franchi un seuil, enhardi par la victoire de (Donald) Trump (à la présidentielle américaine), se radicalisant comme pour se montrer le +meilleur élève+ de l’Empire”, analyse pour l’AFP Luci Cavallero, une sociologue et féministe, au coeur de la mobilisation de samedi.”Mais en réalité c’est une politique systématique qui date d’avant et s’articule avec le discursif”, estime-t-elle, énumérant le définancement de programmes sociaux, tels que l’aide aux questions d’identité, à la violence de genre ou la prévention de grossesses adolescentes. Ainsi que la dissolution de l’INADI, qui a été absorbé par le ministère de la Justice.Dans la foulée de Davos, certains projets du gouvernement, comme celui de supprimer le concept pénal de féminicide au nom de “l’égalité”, ou d’une loi anti-quotas (trans), ont fini par ulcérer à gauche. Et à susciter une gêne dans la droite “classique”. Quand bien même ces projets ont un avenir hypothétique, étant donné l’arithmétique parlementaire très défavorable aux libertariens de Milei.- “L’antagonisme permanent” -Du coup, buzz ou menace réelle? Des sorties comme à Davos “ne devraient pas nous surprendre”, tempère le politologue Gustavo Marangoni. “Depuis le début, bien avant qu’il soit candidat, quiconque a suivi le +film Milei+” sait que son “intention permanente est de jouer l’antagonisme”, le “eux contre nous”, “construire un rival, fut-il imaginaire”. Et l’année électorale 2025 – avec en octobre des législatives de mi-mandat – verra encore plus de ce narratif strident, binaire, prédit M. Marangoni. Alors que Milei tentera d’élargir sa base électorale – famélique au Parlement – en caricaturant l’adversaire et en demandant à ceux qui le suivent plus ou moins: “voyez ceux d’en face; alors, de quel côté vous êtes?”. Mais pour une opposition encore traumatisée par sa défaite fin 2023, les occasions de remobilisation comme samedi se font rares, face à un président surfant sur de bons résultats macro-économiques: inflation réduite de moitié en un an, premier excédent budgétaire en 14 ans, balance commerciale record depuis 15 ans. Nonobstant récession et pauvreté en hausse.L’exécutif a gardé un mauvais souvenir des marches massives et tendues d’avril pour la défense de l’Université, quand il avait été contraint à une marche arrière partielle. Mais il n’avait pas tremblé en septembre, ni en octobre, face à des mobilisations (moindres) pour les salaires des enseignants, ou les retraites. C’est “très bien qu’ils marchent (samedi), s’ils pensent que cela peut apporter à leurs libertés…”, a commenté cette semaine la présidence, guère émue.

50 years on, Umm Kulthum is still the voice of the Arab world

Half a century after her death, Umm Kulthum’s singular voice still echoes through busy streets in Egypt, across time-worn cafes in Iraq, and in millions of homes from Morocco to Oman.”As long as people listen to music, there will be Umm Kulthum,” said Abu Ahmed, the manager of a Cairo cafe named after the Arab world’s most revered singer.”She still lives in every song and every note,” he told AFP, adjusting the volume on an antique recorder as visitors to the historic bazaar the cafe is housed in peered in from outside.Sepia-toned photographs of the icon adorn the walls of Abu Ahmed’s cafe, alongside posters from her concerts.As her voice in her most famous ballad, “Enta Omri” (You’re My Life), rose to a crescendo, conversation around a nearby table fell to a hush.”Umm Kulthum is the voice of the nation,” Aya Khamis, 36, whispered as she sipped her tea.On a wooden stall just outside, a vendor laid out tiny figurines of Umm Kulthum and her orchestra.Each piece was carefully crafted — musicians in sharp suits, miniature renditions of classical instruments the qanun and the oud, and Umm Kulthum herself, with her signature scarf and sunglasses.”These are my bestsellers,” said Shadi Said, 37, holding up a figurine of the singer.- Disguised as a boy -More than 1,000 kilometres (600 miles) away, the same music poured out of Baghdad’s own Umm Kulthum cafe — open since 1970, five years before the singer’s death at 76 plunged the Arab world into mourning.Far away from her state funeral in Cairo, the cafe in Baghdad held its own ceremony for bereaved fans like Iraqi engineer Youssef Hamad.Now 77 and retired, Hamad told AFP he still comes to the same cafe every day to listen to Umm Kulthum’s hours-long concerts.Another cafe-goer, Khazaal Abu Ali, struggled to put his love for her into words.”She once sang ‘if a day passes without seeing you, it can’t count towards my lifetime’. That is how I feel,” the 83-year-old said, his eyes tearing up.”A day without her voice is a day that is lost.”Born in 1898 in a small Nile Delta village, Umm Kulthum rose from humble beginnings to become the most celebrated voice in the Arab world.Her father, an imam, recognised her talent early on, but fearing the ire of early 20th-century Egyptian society, disguised her as a boy so she could perform in public.Her full-bodied voice and magnetic presence soon captivated audiences, and in the 1930s, she moved to Cairo.Her music revolutionised Arabic music, as she blended classical poetry with grand orchestral arrangements.But it was her improvisations that made her a legend, feeding off the audience’s energy in a hypnotic exchange, as she stretched and reprised verses.Western musicians were also mesmerised, with Maria Callas, Robert Plant and Bob Dylan all paying tribute to her.”She is one of my favourite singers of all time,” Dylan once said.More recently, Shakira and Beyonce have sampled her songs.- ‘The Lady’ -Her influence was not just musical.Her voice became the soundtrack of a transforming Egypt, embodying a nascent nationalism, spirit of unity and a new republican identity after the monarchy was toppled in 1952.In 1967, she performed at L’Olympia in Paris to a sold-out crowd, and donated the huge profit from ticket sales to the Egyptian army for its war against Israel, then occupying the Sinai Peninsula.”Umm Kulthum was more than just a singer,” said veteran art critic Magda Khairallah.”She was a national figure. That is why people did not just call her Umm Kulthum — they called her El-Set (The Lady),” she told AFP.This year, her story is set to return to the big screen in a new biopic starring Egyptian star Mona Zaki.The film will portray her not just as a musician, but also as a feminist figure challenging societal norms.Though she eventually married at 56, Umm Kulthum never had children.In the 1940s she became the first woman to head Egypt’s Musicians’ Syndicate.”She was a woman who held immense power in a male-dominated industry,” Fayza Hendawi, an art critic, told AFP.”She was incredibly strong and completely in control of every detail — her songs, her image, her choices in life,” she added.In Cairo, a bronze statue of Umm Kulthum stands looking out on the Nile River 50 years after her death, commanding and timeless.Across the water, a museum dedicated to her legacy offers glimpses into her world.Visitors marvel at her ornate gowns, notebooks and the diamond-encrusted sunglasses that became her signature look.Roaming the museum’s halls are mostly teenagers, a new generation of music-lovers still as enthralled as their elders.Rodina Mohamed, 15, paused in front of a display case holding one of the singer’s embroidered gowns.”She was intentional about every detail — lyrics, melodies, performance,” she told AFP.”That is why she still matters.”