Macron veut renforcer les liens de défense avec la Norvège

Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre ont affiché lundi leur volonté de renforcer les liens entre les deux pays en matière de défense, face à la menace russe comme aux enjeux de sécurité dans le Grand Nord.La France et la Norvège sont “engagées main dans la main, en particulier pour réagir à la guerre d’agression russe en Ukraine”, a relevé le chef de l’Etat lors de la signature, à Oslo, d’un partenariat stratégique avec la Norvège.Il s’agissait de la première visite officielle d’un président français dans ce pays membre de l’Otan mais pas de l’Union européenne depuis 41 ans.Le partenariat stratégique porte sur la coopération au sein de l’Otan, le renforcement de l’interopérabilité entre les deux armées, les opérations conjointes dans le Grand Nord et le soutien à des projets industriels de défense.Il vise aussi à renforcer les coopérations en matière de nouvelles technologies et de transition énergétique et écologique. Les deux pays ont d’ailleurs aussi signé un accord sur la captage et le stockage de dioxyde de carbone.Emmanuel Macron a vanté au passage les mérites des frégates françaises, alors que la Norvège a lancé un appel d’offres pour cinq bâtiments de ce type.- “Un bon vendeur” -“Ce sont des frégates très fiables. Nous les utilisons et les distribuons à beaucoup de clients toujours dans les temps”, a-t-il lancé en pointant aussi l’intérêt “stratégique” pour les Européens de travailler ensemble dans ce domaine.”C’est un bon vendeur !”, a répliqué Jonas Gahr Støre, alors que l’Allemagne, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis aspirent aussi à remporter le marché. Le Premier ministre britannique Keir Starmer est ainsi venu deux fois en Norvège ces derniers mois.”Nous choisirons le meilleur navire pour la Norvège, adapté aux conditions norvégiennes, au meilleur prix, et il doit venir d’un partenaire avec lequel nous pouvons collaborer étroitement”, a-t-il ajouté.Emmanuel et Brigitte Macron ont ensuite été reçus en audience par le roi Harald et son épouse Sonja, qui donneront un dîner en leur honneur.Une semaine après sa visite au Groenland, Emmanuel Macron entendait aussi souligner l’engagement de la France en matière de sécurité dans la région nordique et arctique.Le 15 juin, le président français a critiqué la volonté de Donald Trump de mettre la main sur ce territoire autonome du Danemark, et appelé à renforcer la sécurité de l’Arctique face aux ambitions chinoises et russes concernant les nouvelles routes maritimes.Mardi matin, Emmanuel Macron participera à un brief opérationnel sur les forces navales françaises présentes dans la région à bord de la frégate multimissions Normandie dans le port d’Oslo.- “Pas de légalité” -Les deux dirigeants ont aussi marqué leurs convergence de vues sur les frappes américaines contre des sites nucléaires iraniens. Elle ne reposent sur aucun “cadre de légalité” même si elle peuvent avoir une “légitimité”, a jugé Emmanuel Macron.L’attaque américaine n’est “pas conforme au droit international”, a encore insisté Jonas Gahr Støre, là où le chancelier allemand ne voit “aucune raison de critiquer” ces frappes.Emmanuel Macron estime qu'”aucune réponse strictement militaire” ne peut suffire à empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, et appelle à un “retour à la voie diplomatique”.La Norvège a par ailleurs reconnu l’Etat palestinien, mais la France, qui l’envisage, n’a pas encore franchi le pas. Emmanuel Macron a dû suspendre mi-juin son initiative diplomatique pour relancer une solution à deux Etats avec le début des frappes israéliennes en Iran mais voudrait faire avancer le projet.Le président français rencontrera mardi matin les dirigeants du Fonds souverain norvégien et rendra hommage aux soldats norvégiens qui ont participé au débarquement de Normandie avant de rejoindre le sommet de l’Otan à La Haye (Pays-Bas).Les 32 pays de l’Alliance vont se pencher mardi et mercredi, sous la pression de Donald Trump et de la menace russe, sur une augmentation de leurs dépenses militaires à hauteur de 5% de leur PIB.

Macron veut renforcer les liens de défense avec la Norvège

Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre ont affiché lundi leur volonté de renforcer les liens entre les deux pays en matière de défense, face à la menace russe comme aux enjeux de sécurité dans le Grand Nord.La France et la Norvège sont “engagées main dans la main, en particulier pour réagir à la guerre d’agression russe en Ukraine”, a relevé le chef de l’Etat lors de la signature, à Oslo, d’un partenariat stratégique avec la Norvège.Il s’agissait de la première visite officielle d’un président français dans ce pays membre de l’Otan mais pas de l’Union européenne depuis 41 ans.Le partenariat stratégique porte sur la coopération au sein de l’Otan, le renforcement de l’interopérabilité entre les deux armées, les opérations conjointes dans le Grand Nord et le soutien à des projets industriels de défense.Il vise aussi à renforcer les coopérations en matière de nouvelles technologies et de transition énergétique et écologique. Les deux pays ont d’ailleurs aussi signé un accord sur la captage et le stockage de dioxyde de carbone.Emmanuel Macron a vanté au passage les mérites des frégates françaises, alors que la Norvège a lancé un appel d’offres pour cinq bâtiments de ce type.- “Un bon vendeur” -“Ce sont des frégates très fiables. Nous les utilisons et les distribuons à beaucoup de clients toujours dans les temps”, a-t-il lancé en pointant aussi l’intérêt “stratégique” pour les Européens de travailler ensemble dans ce domaine.”C’est un bon vendeur !”, a répliqué Jonas Gahr Støre, alors que l’Allemagne, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis aspirent aussi à remporter le marché. Le Premier ministre britannique Keir Starmer est ainsi venu deux fois en Norvège ces derniers mois.”Nous choisirons le meilleur navire pour la Norvège, adapté aux conditions norvégiennes, au meilleur prix, et il doit venir d’un partenaire avec lequel nous pouvons collaborer étroitement”, a-t-il ajouté.Emmanuel et Brigitte Macron ont ensuite été reçus en audience par le roi Harald et son épouse Sonja, qui donneront un dîner en leur honneur.Une semaine après sa visite au Groenland, Emmanuel Macron entendait aussi souligner l’engagement de la France en matière de sécurité dans la région nordique et arctique.Le 15 juin, le président français a critiqué la volonté de Donald Trump de mettre la main sur ce territoire autonome du Danemark, et appelé à renforcer la sécurité de l’Arctique face aux ambitions chinoises et russes concernant les nouvelles routes maritimes.Mardi matin, Emmanuel Macron participera à un brief opérationnel sur les forces navales françaises présentes dans la région à bord de la frégate multimissions Normandie dans le port d’Oslo.- “Pas de légalité” -Les deux dirigeants ont aussi marqué leurs convergence de vues sur les frappes américaines contre des sites nucléaires iraniens. Elle ne reposent sur aucun “cadre de légalité” même si elle peuvent avoir une “légitimité”, a jugé Emmanuel Macron.L’attaque américaine n’est “pas conforme au droit international”, a encore insisté Jonas Gahr Støre, là où le chancelier allemand ne voit “aucune raison de critiquer” ces frappes.Emmanuel Macron estime qu'”aucune réponse strictement militaire” ne peut suffire à empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, et appelle à un “retour à la voie diplomatique”.La Norvège a par ailleurs reconnu l’Etat palestinien, mais la France, qui l’envisage, n’a pas encore franchi le pas. Emmanuel Macron a dû suspendre mi-juin son initiative diplomatique pour relancer une solution à deux Etats avec le début des frappes israéliennes en Iran mais voudrait faire avancer le projet.Le président français rencontrera mardi matin les dirigeants du Fonds souverain norvégien et rendra hommage aux soldats norvégiens qui ont participé au débarquement de Normandie avant de rejoindre le sommet de l’Otan à La Haye (Pays-Bas).Les 32 pays de l’Alliance vont se pencher mardi et mercredi, sous la pression de Donald Trump et de la menace russe, sur une augmentation de leurs dépenses militaires à hauteur de 5% de leur PIB.

Macron veut renforcer les liens de défense avec la Norvège

Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre ont affiché lundi leur volonté de renforcer les liens entre les deux pays en matière de défense, face à la menace russe comme aux enjeux de sécurité dans le Grand Nord.La France et la Norvège sont “engagées main dans la main, en particulier pour réagir à la guerre d’agression russe en Ukraine”, a relevé le chef de l’Etat lors de la signature, à Oslo, d’un partenariat stratégique avec la Norvège.Il s’agissait de la première visite officielle d’un président français dans ce pays membre de l’Otan mais pas de l’Union européenne depuis 41 ans.Le partenariat stratégique porte sur la coopération au sein de l’Otan, le renforcement de l’interopérabilité entre les deux armées, les opérations conjointes dans le Grand Nord et le soutien à des projets industriels de défense.Il vise aussi à renforcer les coopérations en matière de nouvelles technologies et de transition énergétique et écologique. Les deux pays ont d’ailleurs aussi signé un accord sur la captage et le stockage de dioxyde de carbone.Emmanuel Macron a vanté au passage les mérites des frégates françaises, alors que la Norvège a lancé un appel d’offres pour cinq bâtiments de ce type.- “Un bon vendeur” -“Ce sont des frégates très fiables. Nous les utilisons et les distribuons à beaucoup de clients toujours dans les temps”, a-t-il lancé en pointant aussi l’intérêt “stratégique” pour les Européens de travailler ensemble dans ce domaine.”C’est un bon vendeur !”, a répliqué Jonas Gahr Støre, alors que l’Allemagne, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis aspirent aussi à remporter le marché. Le Premier ministre britannique Keir Starmer est ainsi venu deux fois en Norvège ces derniers mois.”Nous choisirons le meilleur navire pour la Norvège, adapté aux conditions norvégiennes, au meilleur prix, et il doit venir d’un partenaire avec lequel nous pouvons collaborer étroitement”, a-t-il ajouté.Emmanuel et Brigitte Macron ont ensuite été reçus en audience par le roi Harald et son épouse Sonja, qui donneront un dîner en leur honneur.Une semaine après sa visite au Groenland, Emmanuel Macron entendait aussi souligner l’engagement de la France en matière de sécurité dans la région nordique et arctique.Le 15 juin, le président français a critiqué la volonté de Donald Trump de mettre la main sur ce territoire autonome du Danemark, et appelé à renforcer la sécurité de l’Arctique face aux ambitions chinoises et russes concernant les nouvelles routes maritimes.Mardi matin, Emmanuel Macron participera à un brief opérationnel sur les forces navales françaises présentes dans la région à bord de la frégate multimissions Normandie dans le port d’Oslo.- “Pas de légalité” -Les deux dirigeants ont aussi marqué leurs convergence de vues sur les frappes américaines contre des sites nucléaires iraniens. Elle ne reposent sur aucun “cadre de légalité” même si elle peuvent avoir une “légitimité”, a jugé Emmanuel Macron.L’attaque américaine n’est “pas conforme au droit international”, a encore insisté Jonas Gahr Støre, là où le chancelier allemand ne voit “aucune raison de critiquer” ces frappes.Emmanuel Macron estime qu'”aucune réponse strictement militaire” ne peut suffire à empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, et appelle à un “retour à la voie diplomatique”.La Norvège a par ailleurs reconnu l’Etat palestinien, mais la France, qui l’envisage, n’a pas encore franchi le pas. Emmanuel Macron a dû suspendre mi-juin son initiative diplomatique pour relancer une solution à deux Etats avec le début des frappes israéliennes en Iran mais voudrait faire avancer le projet.Le président français rencontrera mardi matin les dirigeants du Fonds souverain norvégien et rendra hommage aux soldats norvégiens qui ont participé au débarquement de Normandie avant de rejoindre le sommet de l’Otan à La Haye (Pays-Bas).Les 32 pays de l’Alliance vont se pencher mardi et mercredi, sous la pression de Donald Trump et de la menace russe, sur une augmentation de leurs dépenses militaires à hauteur de 5% de leur PIB.

“La fin du régime est proche”, estime Reza Pahlavi, figure de l’opposition iranienne

“La fin du régime est proche” en Iran, a déclaré lundi à l’AFP le fils de l’ancien chah et une des figures de l’opposition en exil, Reza Pahlavi, en appelant les Occidentaux à ne pas entamer de nouvelles négociations avec le système religieux au pouvoir à Téhéran.”La fin du régime est proche, c’est pour nous un moment semblable à la chute du mur de Berlin”, a affirmé l’ancien prince héritier dans un entretien accordé à l’AFP à Paris.”Le régime est en train de s’effondrer. (…) Il faut faciliter ce mouvement en se tenant aux côtés (du peuple iranien), pas en lançant une nouvelle bouée de sauvetage” au pouvoir dirigé depuis 1989 par l’ayatollah Ali Khamenei, a-t-il lancé à l’adresse de l’Europe et des Etats-Unis, en référence à d’éventuelles négociations avec Téhéran. “Je ne peux pas imaginer qu’un régime aussi sévèrement diminué et concrètement humilié soit d’humeur à négocier de nouveau”, a ajouté l’ancien prince héritier, aujourd’hui âgé de 64 ans, qui vit en exil aux Etats-Unis.Ces déclarations interviennent quelques heures après qu’un porte-parole de la Maison Blanche a affirmé que Donald Trump était “toujours intéressé” par une issue diplomatique avec l’Iran. Le président américain avait évoqué la veille un possible “changement de régime” à Téhéran.Israël mène depuis le 13 juin des frappes aériennes contre l’Iran en vue de dégrader ses programmes nucléaires et balistiques. L’Iran riposte avec des salves de missiles et de drones, qui ont atteint des zones urbaines en Israël.Les Etats-Unis ont, quant à eux, lancé dimanche des frappes sans précédent contre le site souterrain d’enrichissement d’uranium à Fordo et les installations nucléaires à Ispahan et Natanz (centre).Reza Pahlavi est partisan de longue date de renouer des liens et de reconnaître Israël, et a refusé de condamner les frappes israéliennes.- “Dans un bunker” -Israël, qui a décapité l’état-major général des forces armées iraniennes et tué une dizaine de scientifiques du nucléaire, n’a jusqu’à présent pas exclu une élimination du guide suprême iranien Ali Khamenei, dont la localisation reste incertaine. “D’après les informations dont nous disposons pour l’instant, il est encore dans un bunker quelque part et utilise malheureusement des gens comme boucliers humains,”, a affirmé Reza Pahlavi, ajoutant avoir “reçu des rapports crédibles concernant des préparatifs de sortie (d’Iran) de nombreux hauts responsables, y compris des membres de sa propre famille”. Selon lui, certains membres des forces de sécurité iraniennes seraient prêts à changer de camp. “Ils commencent à communiquer avec nous depuis l’armée, les appareils de renseignement… Les gens verront cela de manière plus tangible dans les jours et semaines à venir”, a-t-il assuré.S’il dit depuis longtemps ne pas revendiquer le trône iranien, Reza Pahlavi a réaffirmé sa volonté de “mener cette transition nationale” vers une nouvelle ère en Iran, en cas de chute de la République islamique proclamée en 1979 par l’ayatollah Khomeiny qui avait renversé son père, le chah Mohammad Reza Pahlavi.- “Référendum national” -M. Pahlavi prône un nouveau système avec comme principes fondamentaux l’intégrité territoriale, les libertés individuelles et la séparation de la religion et de l’État. “La forme définitive de cette future démocratie que nous recherchons sera celle décidée par le peuple iranien dans un référendum national”, a déclaré cette figure d’un des nombreux courants d’opposition au pouvoir iranien, connus pour leurs querelles intestines.Interrogé par l’AFP sur un possible rôle de président, voire de roi, pour mener à bien un tel processus, il a répondu: “J’interviens pour mener cette transition. Je ne crois pas avoir besoin d’un titre pour jouer ce rôle. L’important est d’être quelqu’un qui puisse galvaniser une nation.”Aucune rencontre officielle n’est prévue durant son séjour en France, dont le président Emmanuel Macron a estimé que “chercher par la voie militaire à faire un changement de régime” conduirait au “chaos”.Mais M. Pahlavi affirme être en contact avec des officiels occidentaux: “des membres de mon équipe ont été en contact à différents niveaux avec des interlocuteurs de haut niveau en Europe et aux États-Unis”.

Le procès en appel des viols de Mazan réduit à quatre jours, du 6 au 9 octobre

Le procès en appel des viols de Mazan durera quatre jours seulement, du 6 au 9 octobre, devant la cour d’assises de Nîmes, contre sept semaines prévues initialement, un seul des 51 hommes condamnés ayant maintenu son appel, a-t-on appris de source judiciaire lundi.Husamettin D., 44 ans, condamné à neuf ans de réclusion en décembre par la cour criminelle du Vaucluse, à Avignon, à l’issue d’un procès au retentissement mondial, comparaîtra seul et libre cet automne, ayant fait l’objet d’un mandat de dépôt différé pour raison de santé, a précisé cette source à l’AFP.Il s’agira bien d’un appel général et non d’un appel sur le seul quantum de la peine, contrairement à ce qui avait été indiqué le 3 juin, a encore précisé cette source. Il était déjà acquis que le “chef d’orchestre” de cette décennie de viols sur Gisèle Pelicot, son ex-mari Dominique, condamné à la peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle, assortie d’une mesure de sûreté des deux tiers (environ 14 ans), ne serait pas rejugé, puisqu’il avait immédiatement indiqué ne pas vouloir faire appel.Mais s’il sera cependant bien présent, cité en tant que témoin, un seul de ses coaccusés sera sur le banc.Reconnus pour la plupart coupables de viols sur Gisèle Pelicot, les 50 coaccusés de Dominique Pelicot, âgés de 27 à 74 ans, avaient tous été condamnés: les peines s’étaient étalées de trois ans de prison dont deux avec sursis, pour un retraité seulement jugé pour agression sexuelle, à 15 ans de réclusion criminelle pour un homme venu six fois violer Mme Pelicot. 17 d’entre eux avaient fait appel, dans les 10 jours suivant le verdict, en décembre. Mais 16 s’étaient désistés depuis, par vagues, laissant donc seul Husamettin D. affronter un nouveau procès.Premier appelé à la barre à Avignon, le 25 septembre, Husamettin D., travailleur dans le bâtiment, n’avait pas reconnu les faits qui lui étaient reprochés, expliquant, lors de son unique venue à Mazan, avoir cru avoir affaire à un “couple libertin” et à un scenario où la femme “ferait semblant de dormir”.”On me dit que je suis un violeur, c’est un truc de fou. Je ne suis pas un violeur, c’est un truc trop lourd à porter pour moi. C’est son mari, j’ai jamais pensé que ce type-là, il pouvait faire ça à sa femme”, avait-il expliqué à la barre.Le parquet avait requis à son encontre une peine de 12 ans de réclusion.Le procès de première instance, du 2 septembre au 19 décembre 2024, avait provoqué une véritable onde de choc, en France comme à l’étranger, devenant emblématique des questions de violences sexistes et sexuelles et plus largement des rapports hommes-femmes.Dominique Pelicot, qui ne comparaîtra donc qu’en tant que témoin à ce procès en appel, n’en aura pas fini avec la justice. Mis en examen par le pôle “cold cases” de Nanterre, en banlieue parisienne, il pourrait encore être jugé pour une tentative de viol en 1999 en Seine-et-Marne, également près de Paris, mais surtout un viol suivi de meurtre en 1991 à Paris d’une agente immobilière de 23 ans.

Bluff and last-minute orders: Trump’s path to Iran decision

When Donald Trump said on Thursday he’d give himself two weeks to decide on bombing Iran, critics wrote it off as the US president using a familiar timeframe to put off difficult decisions.The next evening he left the White House for a fundraising dinner at his New Jersey golf resort, and much of the world seemed to believe that there was still space for diplomacy.In reality, Trump was already on the verge of making his mind up. A few hours after his arrival at Trump National Golf Club Bedminster on Friday night, the first B-2 stealth bombers took off from a US airbase.The next day, while the bombers were still in the air, Trump made the call on attacking three Iranian nuclear facilities, in the first direct US military strike on Iran since the 1979 Islamic Revolution.”The president gave the final order to the Secretary of Defense on Saturday,” a senior White House official told AFP on condition of anonymity.”In the week leading up to the strike, the president was continuing to pursue diplomacy, mainly through Special Envoy (Steve) Witkoff’s efforts, while the Pentagon was simultaneously preparing the operation,” added the official.- ‘Misdirection’ -Trump’s “two weeks” gambit appeared to be part of a broader campaign of what Defense Secretary Pete Hegseth called “misdirection,” which included several B-2s flying in the opposite direction as a decoy.Trump, the tycoon who prides himself as an expert on the “art of the deal,” had ladled on the strategic ambiguity all week.First he flew home early from the G7 summit for talks with his national security team. Then he unleashed a barrage of bellicose social media posts against Iran’s supreme leader. On Wednesday he said that “I may do it, I may not” when asked about striking Iran.Finally, Press Secretary Karoline Leavitt read out a statement from Trump in the White House briefing room on Thursday, saying there was a “substantial” chance of talks and that he would decide “whether or not to go within the next two weeks.”It played into a frequent criticism of Trump for setting two-week deadlines on everything from Ukraine to health care and then ignoring them. But behind the scenes, Trump was increasingly determined, US officials said.Trump had opposed Israel attacking Iran right up until it did so on June 13 — but afterwards he openly admired Israel’s success and was talking daily to Prime Minister Benjamin Netanyahu.Israel’s achievement of air superiority over Iran presented Trump with a unique opportunity to hit the nuclear program that he had railed against since his first term.Trump was “briefed daily on the Israelis’ efforts and the operation itself as he decided whether to move forward,” the senior White House official said.The US commander-in-chief held daily meetings with his National Security Council in the White House’s basement Situation Room as he pondered his options.And to head off opposition in his “Make America Great Again” movement to another Middle Eastern “forever war”, he reportedly met his influential former aide Steve Bannon.- ‘Highly classified’ -In public, Trump and the White House took pains to keep things under wraps.The normally talkative Trump said nothing to reporters as he returned to the White House on Saturday night, just one minute after his scheduled 6 pm arrival.The timing was precise for a reason. The first B-2 bomber dropped its bombs just 40 minutes later, at 6:40 pm US time, or 2:10 am Sunday Iranian time. The last submarine-fired Tomahawk missiles struck at 7:05 pm.Trump announced the “very successful” strikes in a Truth Social post at 7:50 pm.The White House then released pictures of a pensive looking Trump in the Situation Room, wearing his red “Make America Great Again” baseball cap.”This was a highly classified mission with very few people in Washington knowing the timing or nature of this plan,” US Joint Chiefs Chairman Dan Caine said on Sunday.But the tough decisions are far from over for Trump, who was meeting his top team again on Monday in the Oval Office.How will he respond to Iran’s retaliation on Monday? If the US strikes did not completely destroy Iran’s nuclear sites as he claimed, will he launch more?Above all, will Trump go further than striking Iran’s nuclear plants? “If the current Iranian Regime is unable to MAKE IRAN GREAT AGAIN, why wouldn’t there be a Regime change???” Trump wrote on Truth Social on Sunday.

Bluff and last-minute orders: Trump’s path to Iran decision

When Donald Trump said on Thursday he’d give himself two weeks to decide on bombing Iran, critics wrote it off as the US president using a familiar timeframe to put off difficult decisions.The next evening he left the White House for a fundraising dinner at his New Jersey golf resort, and much of the world seemed to believe that there was still space for diplomacy.In reality, Trump was already on the verge of making his mind up. A few hours after his arrival at Trump National Golf Club Bedminster on Friday night, the first B-2 stealth bombers took off from a US airbase.The next day, while the bombers were still in the air, Trump made the call on attacking three Iranian nuclear facilities, in the first direct US military strike on Iran since the 1979 Islamic Revolution.”The president gave the final order to the Secretary of Defense on Saturday,” a senior White House official told AFP on condition of anonymity.”In the week leading up to the strike, the president was continuing to pursue diplomacy, mainly through Special Envoy (Steve) Witkoff’s efforts, while the Pentagon was simultaneously preparing the operation,” added the official.- ‘Misdirection’ -Trump’s “two weeks” gambit appeared to be part of a broader campaign of what Defense Secretary Pete Hegseth called “misdirection,” which included several B-2s flying in the opposite direction as a decoy.Trump, the tycoon who prides himself as an expert on the “art of the deal,” had ladled on the strategic ambiguity all week.First he flew home early from the G7 summit for talks with his national security team. Then he unleashed a barrage of bellicose social media posts against Iran’s supreme leader. On Wednesday he said that “I may do it, I may not” when asked about striking Iran.Finally, Press Secretary Karoline Leavitt read out a statement from Trump in the White House briefing room on Thursday, saying there was a “substantial” chance of talks and that he would decide “whether or not to go within the next two weeks.”It played into a frequent criticism of Trump for setting two-week deadlines on everything from Ukraine to health care and then ignoring them. But behind the scenes, Trump was increasingly determined, US officials said.Trump had opposed Israel attacking Iran right up until it did so on June 13 — but afterwards he openly admired Israel’s success and was talking daily to Prime Minister Benjamin Netanyahu.Israel’s achievement of air superiority over Iran presented Trump with a unique opportunity to hit the nuclear program that he had railed against since his first term.Trump was “briefed daily on the Israelis’ efforts and the operation itself as he decided whether to move forward,” the senior White House official said.The US commander-in-chief held daily meetings with his National Security Council in the White House’s basement Situation Room as he pondered his options.And to head off opposition in his “Make America Great Again” movement to another Middle Eastern “forever war”, he reportedly met his influential former aide Steve Bannon.- ‘Highly classified’ -In public, Trump and the White House took pains to keep things under wraps.The normally talkative Trump said nothing to reporters as he returned to the White House on Saturday night, just one minute after his scheduled 6 pm arrival.The timing was precise for a reason. The first B-2 bomber dropped its bombs just 40 minutes later, at 6:40 pm US time, or 2:10 am Sunday Iranian time. The last submarine-fired Tomahawk missiles struck at 7:05 pm.Trump announced the “very successful” strikes in a Truth Social post at 7:50 pm.The White House then released pictures of a pensive looking Trump in the Situation Room, wearing his red “Make America Great Again” baseball cap.”This was a highly classified mission with very few people in Washington knowing the timing or nature of this plan,” US Joint Chiefs Chairman Dan Caine said on Sunday.But the tough decisions are far from over for Trump, who was meeting his top team again on Monday in the Oval Office.How will he respond to Iran’s retaliation on Monday? If the US strikes did not completely destroy Iran’s nuclear sites as he claimed, will he launch more?Above all, will Trump go further than striking Iran’s nuclear plants? “If the current Iranian Regime is unable to MAKE IRAN GREAT AGAIN, why wouldn’t there be a Regime change???” Trump wrote on Truth Social on Sunday.

“Jusqu’au dernier”: au Japon, des chercheurs d’os sur les traces des morts de la Seconde Guerre mondiale

Enchaînant les pas dans la boue de la jungle humide de l’île d’Okinawa, dans le sud du Japon, Takamatsu Gushiken atteint une pente où des restes humains, oubliés depuis la Seconde Guerre mondiale, reposent encore.L’homme de 72 ans prononce une courte prière avant de soulever une couverture. Dessous apparaissent des os, à moitié enterrés, ceux, croit-il, d’un jeune soldat japonais.”Ces dépouilles ont le droit d’être rendues à leur famille”, déclare Gushiken, un homme d’affaires qui cherche bénévolement les morts de la guerre depuis plus de 40 ans.Sur l’île ensoleillée d’Okinawa, ce lundi marque les 80 ans de la bataille éponyme, une campagne militaire surnommée “typhon d’acier”, qui a fait quelque 200.000 morts en trois mois, dont près de la moitié était des civils.Depuis, le Japon et les Etats-Unis sont devenus alliés, et les estimations officielles indiquent qu’il ne resterait que 2.600 corps à retrouver.Mais pour les habitants et les vétérans comme Gushiken, ils seraient bien plus nombreux, enfouis sous des bâtiments, dans des champs ou cachés dans les forêts et les grottes.Les terres du sud d’Okinawa, lieu des combats les plus sanglants, sont désormais des carrières exploitées pour construire les fondations d’une nouvelle base aérienne américaine dans le nord de l’île.Un projet qui suscite la colère de M. Gushiken et d’autres résidents, qui y voient une profanation des restes de victimes de la guerre, probablement tuées par les forces américaines.- Squelette entier -Okinawa est aujourd’hui une destination balnéaire prisée, mais sa jungle luxuriante porte encore les cicatrices des combats de mars à juin 1945, lorsque l’armée américaine a débarqué pour lancer ses ultimes assauts contre le Japon impérial.En arpentant les sentiers sinueux de la forêt de la ville d’Itoman, à l’extrémité sud d’Okinawa, M. Gushiken imagine où il se serait caché en tant que civil ou soldat pendant les attaques, ou encore où il aurait cherché s’il avait été un soldat américain.Après avoir gravi un sentier étroit parsemé de rochers couverts de mousse, il atteint une faille entre deux énormes blocs de pierre, assez grande pour abriter deux ou trois personnes.Il fouille alors délicatement la terre, jonchée de fragments d’os, de boutons d’uniformes japonais, d’un couvercle rouillé et d’un morceau de masque à gaz.Non loin de là, en avril, il a découvert, avec un collègue un squelette entier, sans doute celui d’un soldat mort d’une blessure au visage causée par une explosion. Tout près, des os reposaient dans un tapis de feuilles, de branches et de lianes.”Tous ces gens ici… leurs derniers mots étaient +Maman, Maman+”, raconte-t-il, estimant que la société a le devoir de ramener les dépouilles dans les tombes familiales.Le chercheur d’os avait pris part à sa toute première mission à l’âge de 28 ans, alors qu’il était chef scout. Il se souvient avoir été bouleversé par le nombre de corps disséminés sur ce territoire immense.Sur le moment, M. Gushiken avait pensé ne jamais pouvoir y retourner. Mais avec le temps, il a estimé qu’il devait réunir les familles dans la mort.- “Jusqu’au dernier” -A la fin de la guerre, les survivants d’Okinawa, longtemps détenus par les forces américaines, sont revenus dans leurs villages détruits.Alors qu’ils tentaient désespérément de reconstruire leur vie, ils ont enterré les corps dans des fosses communes ou individuellement, souvent sans pouvoir les identifier.”Ils ont vu leurs quartiers entièrement réduits en cendres. Personne ne reconnaissait plus sa maison. Des corps pendaient aux branches des arbres”, témoigne Mitsuru Matsukawa, 72 ans, membre d’une fondation qui aide à gérer le parc commémoratif pour la paix d’Okinawa, où se trouve un cimetière national pour les morts de guerre.Des jeunes participent désormais à ces recherches, comme Wataru Ishiyama, étudiant en histoire à Kyoto, qui se rend régulièrement à Okinawa.Agé de 22 ans, il est membre de la Japan Youth Memorial Association, une organisation dédiée à la recherche des dépouilles de soldats japonais.”Ces personnes sont restées pendant des décennies dans l’obscurité, dans des lieux reculés. Je veux les ramener à leur famille… jusqu’au dernier”, affirme-t-il.Son engagement a éveillé chez lui un intérêt pour les questions de “défense nationale et de sécurité” dans le Japon contemporain, envisageant même une carrière liée à l’armée.Pendant ce temps, la nouvelle base aérienne américaine est en cours de construction sur un terrain partiellement gagné sur la mer, dans le nord d’Okinawa, à partir de matériaux extraits dans le sud de l’île.”C’est un sacrilège envers les morts de la guerre que de jeter à la mer une terre imprégnée de leur sang pour y construire une nouvelle base militaire”, dénonce Takamatsu Gushiken.Selon lui, les zones forestières susceptibles de contenir encore des restes humains devraient être protégées comme sites historiques et lieux de mémoire.”Nous appartenons désormais à une génération où de moins en moins de gens se souviennent de la bataille d’Okinawa”, dit-il.”Bientôt, il ne restera plus que les os, les champs et quelques objets retrouvés pour transmettre cette mémoire.”

Intoxications à E. coli: Saint-Quentin entre “peur”, “choc” et “tristesse”

Un climat pesant s’est abattu sur Saint-Quentin (Aisne), dont la population se dit “choquée” après une série d’intoxications alimentaires d’enfants à la bactérie Escherichia coli, à l’origine encore incertaine, une semaine après le décès d’une petite fille.”Je suis choquée, c’est chaud”, souffle Mylaine Guillard, 23 ans, croisée lundi par l’AFP dans le centre-ville de Saint-Quentin avec sa fille de quatre ans. Ici, “tout le monde en parle, tout le monde a peur”, ajoute-t-elle.Dix-neuf enfants désormais, dont une majorité dans l’agglomération de Saint-Quentin, ont contracté la bactérie E. coli depuis le 12 juin. Parmi eux, Elise, une fillette de 12 ans, est décédée le 16 juin.Soupçonnant une infection alimentaire liée à de la viande, les autorités ont ordonné la fermeture préventive de quatre boucheries halal et de deux rayons boucherie de supermarchés de l’agglomération. Des prélèvements y ont été effectués, et les résultats de leurs analyses sont attendus d’ici la fin de cette semaine, a dit la préfecture lundi soir.Si sa fille mange peu de viande à la maison, Mylaine Guillard a “peur de la cantine”, confie-t-elle: “J’ai un stress par rapport à ça, je lui ai demandé de ne pas manger la viande de la cantine”.Noé, son garçon de trois ans à ses côtés, se gare devant le supermarché où il a l’habitude de faire ses courses, dont le rayon boucherie a été fermé. “Avec tout ça, on n’ose plus trop acheter de la viande (…) ça fait drôlement peur”, assure-t-il. Depuis qu’il a eu vent des contaminations, “il n’y a plus de viande, plus du tout” à la maison, sourit-il.”L’idée, ce n’est pas du tout d’entraîner la psychose”, a pourtant insisté dimanche Yannick Neuder, ministre de la Santé, lors d’un déplacement à l’hôpital de Saint-Quentin. Il a assuré qu’il était toujours possible de “manger de la viande. Ce n’est pas le sujet”.- “Rester attentif” -“Il y a une chape de plomb, quand même, sur la ville”, constate Frédérique Macarez, maire (LR) de Saint-Quentin. Les habitants qui l’interpellent dans la rue lui font part de leur “tristesse” et de leur “inquiétude”, souligne-t-elle.Le nombre de cas a augmenté au fil des jours la semaine dernière, et “il faut rester attentif” cette semaine en raison de la période d’incubation, prévient Mme Macarez.Si seuls des enfants ont été contaminés jusque-là, l’élue rappelle que la bactérie peut toucher, plus largement, “les personnes vulnérables”, y compris “des personnes âgées”.”On ne peut pas non plus arrêter de manger tout d’un coup (…). A part faire attention, on ne peut rien faire de plus”, soupire Lidzye, 20 ans, dont le bébé de trois mois somnole dans sa poussette.Les mots de cette auxiliaire de vie se teintent d’un reproche envers les boucheries fermées préventivement, dont l’une où elle avait ses habitudes: “On fait confiance aux fournisseurs et aux bouchers parce qu’ils sont censés faire attention à l’hygiène (…), on achète un peu aveuglément”.Devant les dix mètres de long du rayon boucherie entièrement vidé, Marc Legrand, le responsable de l’Intermarché de Gauchy, près de Saint-Quentin, est encore sous le choc. “Nous, apparemment, nous sommes concernés pour deux cas”, alors que 12.300 clients sont passés en caisse avec des produits du rayon boucherie depuis le 1er juin, souligne-t-il.Depuis l’annonce dimanche de la fermeture du rayon, il voit passer tous types de clients, “des personnes très compréhensives qui vont patienter” jusqu’aux résultats d’analyses, et “d’autres un peu plus agressives, qui demandent absolument à être remboursées”.”Il faut tout simplement attendre la suite des analyses (…), puis en ce qui nous concerne, nous mettre en situation d’assumer”, conclut M. Legrand. “Le sujet, c’est d’aider et de trouver d’où vient cette bactérie”.En parallèle de l’enquête sanitaire, une enquête préliminaire contre X a été ouverte jeudi dernier “des chefs d’homicide involontaire, blessures involontaires, mise en danger de la vie d’autrui et tromperie sur la marchandise présentant un danger pour la vie humaine”, a annoncé lundi le parquet de Saint-Quentin.