Le nouveau PDG d’Atos Philippe Salle prend ses fonctions

Nommé en octobre, le nouveau PDG du groupe informatique Atos, Philippe Salle, entre effectivement en fonctions lundi, après le début de son mandat samedi.Le nouveau PDG, qui ne s’est pas encore exprimé sur sa vision stratégique, devra tenter de redresser un groupe en difficulté, après une restructuration financière qui s’est achevée en décembre. A l’issue d’une assemblée générale des actionnaires vendredi, Atos a indiqué que l’arrivée de M. Salle en tant que PDG avait été largement validée par un vote. Il occupait déjà les fonctions de président du conseil d’administration depuis sa nomination mi-octobre. Une étape qui acte le départ de Jean-Pierre Mustier, ancien président devenu directeur général de l’entreprise après la démission de Paul Saleh à l’été 2024.Passé par la direction de plusieurs grands groupe – dont Foncia, Elior Group et Altran – Philippe Salle, qui s’est dit “conscient des défis” qui attendent Atos, a exprimé sa volonté d’ouvrir “un nouveau chapitre pour le groupe”.Il a par ailleurs apporté un investissement à hauteur d'”au moins neuf millions d’euros” à l’entreprise.En décembre, Atos a achevé une période de restructuration financière qui lui a permis d’alléger sa dette colossale de 2,1 milliards d’euros.Celle-ci s’élevait à l’origine à près de 5 milliards d’euros, marque d’une déconfiture financière pour le groupe aux 90.000 employés dans le monde.A l’issue des Jeux olympiques de Paris, dont il a été le pilier technologique, Atos a perdu l’énorme contrat des futurs Jeux. Le Comité international olympique lui a préféré l’Américain Deloitte.Après un feuilleton de plusieurs mois au premier semestre 2024 sur une possible reprise du groupe, l’actionnaire principal Onepoint a finalement engagé sa sortie du capital, et un accord de reprise a été conclu avec les créanciers.En parallèle de ses difficultés financières, Atos a connu ces dernières années de nombreux changements de gouvernance.En trois ans, pas moins de cinq hommes se sont succédé au poste de directeur général, et plusieurs d’entre eux ont attiré des critiques en interne pour leur profil financier ou leur manque de “vision stratégique”. “On espère qu’il va rester mais nous n’avons aucune garantie”, explique à l’AFP Fabrice Lorioux, délégué syndical Unsa, au sujet de l’arrivée de M. Salle. Une prise de parole du nouveau PDG sur son plan stratégique n’est pas attendue avant les résultats annuels d’Atos, dont la publication est prévue le 5 mars. 

Beyonce wins top country album honors at Grammys

Beyonce on Sunday won the Grammy for the year’s best country album for her culture-shaking “Cowboy Carter,” a record that served as an indictment of the Nashville-centered industry long accused of sidelining Black artists.It was the second prize of the night for the most decorated artist in Grammys history, with four more opportunities to go at the marquee music awards gala in Los Angeles, including the top album and record prizes that have eluded her.Rapper Kendrick Lamar and pop singer Charli XCX each won three prizes during a pre-show where dozens of golden gramophones were handed out.”I really was not expecting this,” said Beyonce onstage, her voice audibly shaking. “Sometimes genre is a code word to keep us in our place as artists.””I just want to encourage people to do what they’re passionate about and to stay persistent,” she told the crowd packed with A-listers, with husband Jay-Z and daughter Blue Ivy applauding from the audience.”I still am in shock. Thank you so much for this honor.”- Chappell Roan takes industry to task -The coveted prize for Best New Artist went to Chappell Roan, capping a meteoric year for the Midwestern artist who went from struggling singer to music’s It girl seemingly overnight.But that wasn’t her experience — in her acceptance speech, she recounted how she was dropped from her label during the pandemic and struggled to find work.”I told myself that if I ever won a Grammy and got to stand up here before the most powerful people in music, I would demand that labels in the industry profiting millions of dollars off of artists would offer a livable wage and health care, especially to developing artists,” she said.”It was devastating to feel so committed to my art and feel so betrayed by the system and dehumanized,” she said.”Labels, we got you, but do you got us?”Last year’s winner Victoria Monet presented that trophy after a rollicking medley from some of Roan’s fellow nominees including Doechii, Benson Boone, Teddy Swims, Shaboozey and Raye.Sabrina Carpenter won the prize for best pop vocal album, her second award of the night that followed a slapstick, Old Hollywood-inspired performance of her nominated hits “Espresso” and “Please Please Please.”Doechii meanwhile gave a moving speech to accept the prize for best rap album, holding back tears as Cardi B — who has also won the prize — handed it to her.”So many Black women out there that are watching me right now — I want to tell you, you can do it,” she said.”Don’t allow anybody to project any stereotypes on you that tell you that you can’t be here, that you’re too dark or that you’re not smart enough, or that you’re too dramatic or you’re too loud. You are exactly who you need to be.”Hip-hop poet laureate Lamar scored three Grammys as did club diva Charli XCX — and they are both among the contenders for the night’s top prizes.- Wildfire relief -Sunday’s gala was also an homage to the city of Los Angeles, a global capital of entertainment that has recently been ravaged by devastating and deadly wildfires.The night, like much of the pre-Grammy event as well as a major benefit concert, also served as a fundraiser for the music industry members impacted by the blaze, with a QR code for donations displayed throughout the gala broadcast on CBS.A supergroup including Sheryl Crow and John Legend delivered a performance of Randy Newman’s track “I Love LA” to open the show.Before accepting her prize, Roan had the crowd on its feet with a rousing, rodeo-circus performance of her smash hit and love letter to Los Angeles, “Pink Pony Club.”And top Grammy nominee Billie Eilish sang her hit “Birds of a Feather” in an LA Dodgers baseball cap on a stage with imagery capturing the mountains and valleys of the city on a clear, sunny day.”I love you LA,” she said after her performance.

Affaire du baiser forcé: l’ex-patron du foot espagnol devant la justice

Le procès de l’ancien patron du football espagnol Luis Rubiales, jugé pour le baiser imposé devant le monde entier à l’internationale Jenni Hermoso en 2023 et les pressions exercées sur elle pour étouffer le scandale, s’ouvre lundi matin près de Madrid.Jenni Hermoso, qui devrait être la première à témoigner dès ce lundi, est devenue un symbole de la lutte contre le sexisme dans le sport à la suite de cette affaire, qui avait éclaté dans la foulée du sacre des footballeuses espagnoles lors du Mondial en Australie.Luis Rubiales, 47 ans, qui était alors président de la Fédération espagnole de football (RFEF), est jugé pour agression sexuelle et coercition. Le procès débute à 10H00 (09H00 GMT) devant le tribunal de l’Audience nationale à San Fernando de Henares, près de Madrid.Le parquet, qui, en Espagne, présente ses conclusions avant le procès, réclame une peine de deux ans et demi de prison à son encontre. L’acte d’accusation précise que le baiser sur la bouche a été effectué “par surprise et sans le consentement ni l’acceptation de la joueuse”.A partir de ce moment, “des pressions constantes et répétées avaient été exercées directement sur la joueuse Jennifer Hermoso Fuentes et par l’intermédiaire de sa famille et de ses amis dans le but (de l’amener à) justifier et approuver publiquement le baiser que Luis Rubiales lui avait donné contre sa volonté”, affirme encore l’accusation.De nombreuses coéquipières de Jenni Hermoso, dont la double Ballon d’Or Alexia Putellas, des dirigeants de la RFEF, ainsi que les sélectionneurs des équipes d’Espagne féminine et masculine, seront appelés à la barre pour témoigner lors du procès, prévu pour durer jusqu’au 19 février. L’ex-grand patron du foot espagnol, qui a longtemps présenté ce baiser comme un geste consenti et a nié toute coercition, sera entendu à partir du 12 février.- “C’est terminé!” -Aux côtes de Luis Rubiales se trouveront sur le banc des accusés l’ex-sélectionneur de la “Roja” féminine, Jorge Vilda, et deux anciens responsables de la RFEF, Rubén Rivera et Albert Luque, contre qui le parquet a requis un an et demi de prison pour avoir exercé des pressions sur la joueuse afin d’étouffer l’affaire.Le scandale avait éclaté le 20 août 2023 à Sydney, lors de la cérémonie de remise des médailles aux joueuses de la “Roja” qui venaient de remporter la finale de la Coupe du monde de football face à l’Angleterre.Devant les caméras du monde entier, Luis Rubiales avait saisi la tête de Jennifer Hermoso avec les deux mains et l’avait embrassé brusquement sur les lèvres, avant de la laisser repartir en lui donnant deux tapes dans le dos.Très vite, ce geste avait déclenché des réactions outrées, le patron du football espagnol se défendant en évoquant “un bisou de célébration entre deux amis” et en assurant que la joueuse était consentante.Dans un documentaire Netflix, la meilleure buteuse de l’histoire de la “Roja” confiera ensuite avoir pleuré après ce baiser.L’affaire se transforme immédiatement en un symbole de la lutte contre le sexisme dans le sport et le hashtag #SeAcabó (“C’est terminé!”), lancé par les joueuses de la “Roja”, fait le tour du monde. Après s’être d’abord accroché à son poste malgré une suspension de la Fifa pour ce geste et avoir fustigé une manifestation de “faux féminisme” à son encontre, Luis Rubiales finit par céder à la pression et démissionne le 10 septembre 2023.Il est également mis en cause dans un autre dossier, une enquête pour corruption dans une affaire de contrats irréguliers lorsqu’il était à la tête de la RFEF entre 2018 et 2023, 

Affaire du baiser forcé: l’ex-patron du foot espagnol devant la justice

Le procès de l’ancien patron du football espagnol Luis Rubiales, jugé pour le baiser imposé devant le monde entier à l’internationale Jenni Hermoso en 2023 et les pressions exercées sur elle pour étouffer le scandale, s’ouvre lundi matin près de Madrid.Jenni Hermoso, qui devrait être la première à témoigner dès ce lundi, est devenue un symbole de la lutte contre le sexisme dans le sport à la suite de cette affaire, qui avait éclaté dans la foulée du sacre des footballeuses espagnoles lors du Mondial en Australie.Luis Rubiales, 47 ans, qui était alors président de la Fédération espagnole de football (RFEF), est jugé pour agression sexuelle et coercition. Le procès débute à 10H00 (09H00 GMT) devant le tribunal de l’Audience nationale à San Fernando de Henares, près de Madrid.Le parquet, qui, en Espagne, présente ses conclusions avant le procès, réclame une peine de deux ans et demi de prison à son encontre. L’acte d’accusation précise que le baiser sur la bouche a été effectué “par surprise et sans le consentement ni l’acceptation de la joueuse”.A partir de ce moment, “des pressions constantes et répétées avaient été exercées directement sur la joueuse Jennifer Hermoso Fuentes et par l’intermédiaire de sa famille et de ses amis dans le but (de l’amener à) justifier et approuver publiquement le baiser que Luis Rubiales lui avait donné contre sa volonté”, affirme encore l’accusation.De nombreuses coéquipières de Jenni Hermoso, dont la double Ballon d’Or Alexia Putellas, des dirigeants de la RFEF, ainsi que les sélectionneurs des équipes d’Espagne féminine et masculine, seront appelés à la barre pour témoigner lors du procès, prévu pour durer jusqu’au 19 février. L’ex-grand patron du foot espagnol, qui a longtemps présenté ce baiser comme un geste consenti et a nié toute coercition, sera entendu à partir du 12 février.- “C’est terminé!” -Aux côtes de Luis Rubiales se trouveront sur le banc des accusés l’ex-sélectionneur de la “Roja” féminine, Jorge Vilda, et deux anciens responsables de la RFEF, Rubén Rivera et Albert Luque, contre qui le parquet a requis un an et demi de prison pour avoir exercé des pressions sur la joueuse afin d’étouffer l’affaire.Le scandale avait éclaté le 20 août 2023 à Sydney, lors de la cérémonie de remise des médailles aux joueuses de la “Roja” qui venaient de remporter la finale de la Coupe du monde de football face à l’Angleterre.Devant les caméras du monde entier, Luis Rubiales avait saisi la tête de Jennifer Hermoso avec les deux mains et l’avait embrassé brusquement sur les lèvres, avant de la laisser repartir en lui donnant deux tapes dans le dos.Très vite, ce geste avait déclenché des réactions outrées, le patron du football espagnol se défendant en évoquant “un bisou de célébration entre deux amis” et en assurant que la joueuse était consentante.Dans un documentaire Netflix, la meilleure buteuse de l’histoire de la “Roja” confiera ensuite avoir pleuré après ce baiser.L’affaire se transforme immédiatement en un symbole de la lutte contre le sexisme dans le sport et le hashtag #SeAcabó (“C’est terminé!”), lancé par les joueuses de la “Roja”, fait le tour du monde. Après s’être d’abord accroché à son poste malgré une suspension de la Fifa pour ce geste et avoir fustigé une manifestation de “faux féminisme” à son encontre, Luis Rubiales finit par céder à la pression et démissionne le 10 septembre 2023.Il est également mis en cause dans un autre dossier, une enquête pour corruption dans une affaire de contrats irréguliers lorsqu’il était à la tête de la RFEF entre 2018 et 2023, 

Affaire du baiser forcé: l’ex-patron du foot espagnol devant la justice

Le procès de l’ancien patron du football espagnol Luis Rubiales, jugé pour le baiser imposé devant le monde entier à l’internationale Jenni Hermoso en 2023 et les pressions exercées sur elle pour étouffer le scandale, s’ouvre lundi matin près de Madrid.Jenni Hermoso, qui devrait être la première à témoigner dès ce lundi, est devenue un symbole de la lutte contre le sexisme dans le sport à la suite de cette affaire, qui avait éclaté dans la foulée du sacre des footballeuses espagnoles lors du Mondial en Australie.Luis Rubiales, 47 ans, qui était alors président de la Fédération espagnole de football (RFEF), est jugé pour agression sexuelle et coercition. Le procès débute à 10H00 (09H00 GMT) devant le tribunal de l’Audience nationale à San Fernando de Henares, près de Madrid.Le parquet, qui, en Espagne, présente ses conclusions avant le procès, réclame une peine de deux ans et demi de prison à son encontre. L’acte d’accusation précise que le baiser sur la bouche a été effectué “par surprise et sans le consentement ni l’acceptation de la joueuse”.A partir de ce moment, “des pressions constantes et répétées avaient été exercées directement sur la joueuse Jennifer Hermoso Fuentes et par l’intermédiaire de sa famille et de ses amis dans le but (de l’amener à) justifier et approuver publiquement le baiser que Luis Rubiales lui avait donné contre sa volonté”, affirme encore l’accusation.De nombreuses coéquipières de Jenni Hermoso, dont la double Ballon d’Or Alexia Putellas, des dirigeants de la RFEF, ainsi que les sélectionneurs des équipes d’Espagne féminine et masculine, seront appelés à la barre pour témoigner lors du procès, prévu pour durer jusqu’au 19 février. L’ex-grand patron du foot espagnol, qui a longtemps présenté ce baiser comme un geste consenti et a nié toute coercition, sera entendu à partir du 12 février.- “C’est terminé!” -Aux côtes de Luis Rubiales se trouveront sur le banc des accusés l’ex-sélectionneur de la “Roja” féminine, Jorge Vilda, et deux anciens responsables de la RFEF, Rubén Rivera et Albert Luque, contre qui le parquet a requis un an et demi de prison pour avoir exercé des pressions sur la joueuse afin d’étouffer l’affaire.Le scandale avait éclaté le 20 août 2023 à Sydney, lors de la cérémonie de remise des médailles aux joueuses de la “Roja” qui venaient de remporter la finale de la Coupe du monde de football face à l’Angleterre.Devant les caméras du monde entier, Luis Rubiales avait saisi la tête de Jennifer Hermoso avec les deux mains et l’avait embrassé brusquement sur les lèvres, avant de la laisser repartir en lui donnant deux tapes dans le dos.Très vite, ce geste avait déclenché des réactions outrées, le patron du football espagnol se défendant en évoquant “un bisou de célébration entre deux amis” et en assurant que la joueuse était consentante.Dans un documentaire Netflix, la meilleure buteuse de l’histoire de la “Roja” confiera ensuite avoir pleuré après ce baiser.L’affaire se transforme immédiatement en un symbole de la lutte contre le sexisme dans le sport et le hashtag #SeAcabó (“C’est terminé!”), lancé par les joueuses de la “Roja”, fait le tour du monde. Après s’être d’abord accroché à son poste malgré une suspension de la Fifa pour ce geste et avoir fustigé une manifestation de “faux féminisme” à son encontre, Luis Rubiales finit par céder à la pression et démissionne le 10 septembre 2023.Il est également mis en cause dans un autre dossier, une enquête pour corruption dans une affaire de contrats irréguliers lorsqu’il était à la tête de la RFEF entre 2018 et 2023, 

Darmanin à Rome lundi pour étudier le régime carcéral réservé aux mafieux

Le ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, est attendu lundi à Rome pour une visite d’étude du régime carcéral italien réservé aux détenus les plus dangereux, dans le cadre de son projet de créer un établissement de haute sécurité pour les plus gros narcotrafiquants. M. Darmanin doit visiter dans la matinée le Centre pénitentiaire romain de Rebibbia, où une cinquantaine de détenus appartenant au crime organisé sont soumis à un régime d’isolement et de surveillance particulièrement draconien.Des entretiens sont prévus avec son homologue Carlo Nordio et le procureur national anti-mafia et anti-terrorisme, Giovanni Melillo, avant une conférence de presse à 18H30.M. Darmanin a annoncé début janvier son intention de rassembler les “cent plus gros narcotrafiquants” incarcérés dans “une prison de haute sécurité”.Cet établissement sera “réalité” fin juillet, et deux autres d’ici deux ans, pour détenir “plus de 600” narcotrafiquants “particulièrement dangereux”, a-t-il par la suite précisé.Il souhaite priver ces détenus de moyens de contacter l’extérieur sans contrôle et de poursuivre leurs activités de narcotrafic depuis leur cellule.Très restrictif, le modèle italien de détention réservé aux condamnés les plus dangereux pourrait inspirer le garde des Sceaux dans son ambition de doter l’administration pénitentiaire de prisons bunker.- “La prison dure” -L’Italie dispose d’un régime de détention connu sous le nom de 41-bis, appliqué essentiellement à des prisonniers poursuivis pour crimes mafieux et terroristes.Régulièrement dénoncé par les ONG de défense des droits, ce régime fait partie d’un arsenal législatif et pénitentiaire connu sous le nom de “prison dure”.Il a été créé en 1975 pour éviter des mutineries mais a été introduit à plus grande échelle après la vague d’attentats et d’assassinats perpétrés par la mafia dans les années 1980 et 1990.Cet article du règlement pénitentiaire, qui suspend de fait les conditions habituelles de détention, est devenu une arme essentielle de l’arsenal de l’Etat contre le crime organisé.Il peut également être appliqué à d’autres crimes violents et au terrorisme. Selon des chiffres de février 2024, 725 détenus étaient soumis à ce régime carcéral, dont quatre terroristes, les autres appartenant aux principaux groupes mafieux et groupes criminels organisés de la péninsule.Ce régime de détention prévoit l’isolement total pour le prisonnier, sauf deux heures à l’air libre dans un groupe ne pouvant pas dépasser quatre détenus soigneusement choisis pour éviter plusieurs risques: d’un côté celui de la connivence avec d’autres personnes appartenant au même groupe criminel, de l’autre d’éventuel conflits avec un groupe criminel opposé.Ils ont en outre droit à un seul entretien par mois avec des membres de leur famille, derrière une paroi de verre, et cet entretien est enregistré par les autorités carcérales. Ceux qui ne profitent pas de ce droit ont, après au moins six mois de détention, le droit à un appel téléphonique par mois, d’une durée de dix minutes maximum, avec des membres de leur famille, le tout également enregistré.Des limites sont également introduites concernant les sommes d’argent et autres biens que ces détenus peuvent recevoir.- La taille des casseroles -Ils occupent des sections dédiées des prisons italiennes et sont surveillés par des gardes appartenant à un groupe spécial de la police pénitentiaire.Ces gardes changent de prison tous les six mois pour éviter des contacts prolongés avec des détenus dangereux.L’objectif de ce système est double: couper la communication des prisonniers avec l’extérieur, empêchant ainsi les mafieux de diriger leurs organisations depuis la prison; et les convaincre, en raison des conditions pénibles, de devenir des collaborateurs de justice (“repentis”).Dans un récent rapport, l’ONG Antigone, qui s’occupe des conditions des détenus en Italie, a dénoncé “certaines restrictions dont l’objectif semble être de harceler davantage plutôt que de garantir la sécurité: par exemple la taille des casseroles autorisées ou le nombre et la taille des photos et livres pouvant être gardés dans la cellule”.

Darmanin à Rome lundi pour étudier le régime carcéral réservé aux mafieux

Le ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, est attendu lundi à Rome pour une visite d’étude du régime carcéral italien réservé aux détenus les plus dangereux, dans le cadre de son projet de créer un établissement de haute sécurité pour les plus gros narcotrafiquants. M. Darmanin doit visiter dans la matinée le Centre pénitentiaire romain de Rebibbia, où une cinquantaine de détenus appartenant au crime organisé sont soumis à un régime d’isolement et de surveillance particulièrement draconien.Des entretiens sont prévus avec son homologue Carlo Nordio et le procureur national anti-mafia et anti-terrorisme, Giovanni Melillo, avant une conférence de presse à 18H30.M. Darmanin a annoncé début janvier son intention de rassembler les “cent plus gros narcotrafiquants” incarcérés dans “une prison de haute sécurité”.Cet établissement sera “réalité” fin juillet, et deux autres d’ici deux ans, pour détenir “plus de 600” narcotrafiquants “particulièrement dangereux”, a-t-il par la suite précisé.Il souhaite priver ces détenus de moyens de contacter l’extérieur sans contrôle et de poursuivre leurs activités de narcotrafic depuis leur cellule.Très restrictif, le modèle italien de détention réservé aux condamnés les plus dangereux pourrait inspirer le garde des Sceaux dans son ambition de doter l’administration pénitentiaire de prisons bunker.- “La prison dure” -L’Italie dispose d’un régime de détention connu sous le nom de 41-bis, appliqué essentiellement à des prisonniers poursuivis pour crimes mafieux et terroristes.Régulièrement dénoncé par les ONG de défense des droits, ce régime fait partie d’un arsenal législatif et pénitentiaire connu sous le nom de “prison dure”.Il a été créé en 1975 pour éviter des mutineries mais a été introduit à plus grande échelle après la vague d’attentats et d’assassinats perpétrés par la mafia dans les années 1980 et 1990.Cet article du règlement pénitentiaire, qui suspend de fait les conditions habituelles de détention, est devenu une arme essentielle de l’arsenal de l’Etat contre le crime organisé.Il peut également être appliqué à d’autres crimes violents et au terrorisme. Selon des chiffres de février 2024, 725 détenus étaient soumis à ce régime carcéral, dont quatre terroristes, les autres appartenant aux principaux groupes mafieux et groupes criminels organisés de la péninsule.Ce régime de détention prévoit l’isolement total pour le prisonnier, sauf deux heures à l’air libre dans un groupe ne pouvant pas dépasser quatre détenus soigneusement choisis pour éviter plusieurs risques: d’un côté celui de la connivence avec d’autres personnes appartenant au même groupe criminel, de l’autre d’éventuel conflits avec un groupe criminel opposé.Ils ont en outre droit à un seul entretien par mois avec des membres de leur famille, derrière une paroi de verre, et cet entretien est enregistré par les autorités carcérales. Ceux qui ne profitent pas de ce droit ont, après au moins six mois de détention, le droit à un appel téléphonique par mois, d’une durée de dix minutes maximum, avec des membres de leur famille, le tout également enregistré.Des limites sont également introduites concernant les sommes d’argent et autres biens que ces détenus peuvent recevoir.- La taille des casseroles -Ils occupent des sections dédiées des prisons italiennes et sont surveillés par des gardes appartenant à un groupe spécial de la police pénitentiaire.Ces gardes changent de prison tous les six mois pour éviter des contacts prolongés avec des détenus dangereux.L’objectif de ce système est double: couper la communication des prisonniers avec l’extérieur, empêchant ainsi les mafieux de diriger leurs organisations depuis la prison; et les convaincre, en raison des conditions pénibles, de devenir des collaborateurs de justice (“repentis”).Dans un récent rapport, l’ONG Antigone, qui s’occupe des conditions des détenus en Italie, a dénoncé “certaines restrictions dont l’objectif semble être de harceler davantage plutôt que de garantir la sécurité: par exemple la taille des casseroles autorisées ou le nombre et la taille des photos et livres pouvant être gardés dans la cellule”.

Affaire Adèle Haenel: l’heure du jugement pour le réalisateur Christophe Ruggia

L’affaire avait bouleversé le monde du cinéma et ouvert la voie au #Metoo français: après deux jours d’un procès intense en décembre, le réalisateur Christophe Ruggia, accusé d’avoir agressé sexuellement Adèle Haenel quand elle était mineure, sera fixé sur son sort lundi. Le tribunal correctionnel de Paris rendra son jugement à 13H30. Christophe Ruggia, 60 ans, et Adèle Haenel, 35 ans, seront présents, selon leurs avocats.A l’issue du procès (9-10 décembre), l’accusation a requis cinq ans de prison, dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique à l’encontre du réalisateur, qui a contesté jusqu’au bout avoir agressé Adèle Haenel entre ses 12 et 14 ans. Si le tribunal suit les réquisitions, Christophe Ruggia n’ira pas en prison.Adèle Haenel avait joué le rôle principal de son film “Les Diables” en 2001, une histoire de fugue perpétuelle d’un frère et d’une soeur qui tourne à l’inceste, avec des scènes de sexe entre les enfants et de longs gros plans sur le corps nu d’Adèle Haenel. Plusieurs adultes sur le plateau avaient dit leur “malaise” face au comportement “déplacé” du réalisateur presque quadragénaire avec son actrice.Les agressions sexuelles qu’a dénoncées Adèle Haenel — publiquement dans Mediapart en 2019, déclenchant #Metoo dans le cinéma français — auraient débuté chez le réalisateur, après le tournage du film sous couvert de préparation de sa promotion. Et se seraient poursuivies quasiment tous les samedis après-midis pendant les années de quatrième et troisième de l’adolescente.A la barre, l’actrice, qui s’est mise aujourd’hui en retrait du cinéma, a décrit le processus toujours identique des agressions. Elle assise sur le canapé, lui qui vient “se coller” l’air de rien au fil de la conversation parce que “ma puce (t’es) vraiment trop drôle”. Puis les mains qui passent sous le T-shirt, dans son pantalon. Après le “goûter”, il la ramenait chez ses parents.Droite comme un i à l’audience, le visage régulièrement pris de spasmes nerveux, elle avait cherché les mots pour décrire l’impossibilité de sortir de cet engrenage, face à un homme qui disait l’avoir “créée”, qu’il n’avait “pas eu de chance de tomber amoureux d’elle”, cette “adulte dans un corps d’enfant”.- “Défense absurde” -L’actrice qui avait péniblement contenu sa rage face aux dénégations répétées de Christophe Ruggia, se contentant de le fixer d’un regard noir qu’il évitait, avait fini par exploser la seconde après-midi de procès.Bondissant de son siège et dans un cri venu de loin, elle avait hurlé “mais ferme ta gueule !”, frappant des mains sur la table devant elle, figeant pendant quelques secondes une salle d’audience habituellement plus policée.Le réalisateur était en train d’expliquer qu’il avait tenté de la protéger des retombées du film dans la vraie vie, lui suggérant notamment qu’elle prenne “un nom d’emprunt”.Elle avait ensuite quitté la salle, comme en écho à son départ de la cérémonie des César en 2020 après le prix du meilleur réalisateur décerné à Roman Polanski, un geste qui l’avait érigée en symbole des féministes.Soutenant qu’elle avait une “sensualité débordante” à 12 ans, Christophe Ruggia a pourtant assuré n’avoir “jamais” été “attiré” par Adèle Haenel. Les accusations portées contre lui ? Une “vengeance” car il aurait refusé de la faire jouer à nouveau. Et puis, “il fallait lancer un #Metoo français, et c’est tombé sur moi”.Une “défense absurde”, avait balayé la procureure Camille Ploch. “Il a fait le choix d’agresser sexuellement. Il avait toute sa conscience d’homme, d’adulte pour agir autrement”.”Cette audience doit rappeler l’interdit, qui était l’adulte, qui était l’enfant. Elle doit remettre le monde à l’endroit”, avait martelé la magistrate, disant n’avoir “aucun doute” sur la réalité des agressions, décrites de manière “constante” par Adèle Haenel.Les avocates de Christophe Ruggia, Fanny Collin et Orly Rezlan, ont plaidé la relaxe, même si aux yeux de tous il est déjà “coupable”, ont-elles déploré, craignant que le tribunal ne soit tenu “de rendre justice le pistolet sur la tempe”.Les avocats de l’actrice, Yann Le Bras et Anouck Michelin, ont demandé 30.000 euros en réparation du préjudice moral et 31.000 en réparation d’années de suivi psychologique.

Affaire Adèle Haenel: l’heure du jugement pour le réalisateur Christophe Ruggia

L’affaire avait bouleversé le monde du cinéma et ouvert la voie au #Metoo français: après deux jours d’un procès intense en décembre, le réalisateur Christophe Ruggia, accusé d’avoir agressé sexuellement Adèle Haenel quand elle était mineure, sera fixé sur son sort lundi. Le tribunal correctionnel de Paris rendra son jugement à 13H30. Christophe Ruggia, 60 ans, et Adèle Haenel, 35 ans, seront présents, selon leurs avocats.A l’issue du procès (9-10 décembre), l’accusation a requis cinq ans de prison, dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique à l’encontre du réalisateur, qui a contesté jusqu’au bout avoir agressé Adèle Haenel entre ses 12 et 14 ans. Si le tribunal suit les réquisitions, Christophe Ruggia n’ira pas en prison.Adèle Haenel avait joué le rôle principal de son film “Les Diables” en 2001, une histoire de fugue perpétuelle d’un frère et d’une soeur qui tourne à l’inceste, avec des scènes de sexe entre les enfants et de longs gros plans sur le corps nu d’Adèle Haenel. Plusieurs adultes sur le plateau avaient dit leur “malaise” face au comportement “déplacé” du réalisateur presque quadragénaire avec son actrice.Les agressions sexuelles qu’a dénoncées Adèle Haenel — publiquement dans Mediapart en 2019, déclenchant #Metoo dans le cinéma français — auraient débuté chez le réalisateur, après le tournage du film sous couvert de préparation de sa promotion. Et se seraient poursuivies quasiment tous les samedis après-midis pendant les années de quatrième et troisième de l’adolescente.A la barre, l’actrice, qui s’est mise aujourd’hui en retrait du cinéma, a décrit le processus toujours identique des agressions. Elle assise sur le canapé, lui qui vient “se coller” l’air de rien au fil de la conversation parce que “ma puce (t’es) vraiment trop drôle”. Puis les mains qui passent sous le T-shirt, dans son pantalon. Après le “goûter”, il la ramenait chez ses parents.Droite comme un i à l’audience, le visage régulièrement pris de spasmes nerveux, elle avait cherché les mots pour décrire l’impossibilité de sortir de cet engrenage, face à un homme qui disait l’avoir “créée”, qu’il n’avait “pas eu de chance de tomber amoureux d’elle”, cette “adulte dans un corps d’enfant”.- “Défense absurde” -L’actrice qui avait péniblement contenu sa rage face aux dénégations répétées de Christophe Ruggia, se contentant de le fixer d’un regard noir qu’il évitait, avait fini par exploser la seconde après-midi de procès.Bondissant de son siège et dans un cri venu de loin, elle avait hurlé “mais ferme ta gueule !”, frappant des mains sur la table devant elle, figeant pendant quelques secondes une salle d’audience habituellement plus policée.Le réalisateur était en train d’expliquer qu’il avait tenté de la protéger des retombées du film dans la vraie vie, lui suggérant notamment qu’elle prenne “un nom d’emprunt”.Elle avait ensuite quitté la salle, comme en écho à son départ de la cérémonie des César en 2020 après le prix du meilleur réalisateur décerné à Roman Polanski, un geste qui l’avait érigée en symbole des féministes.Soutenant qu’elle avait une “sensualité débordante” à 12 ans, Christophe Ruggia a pourtant assuré n’avoir “jamais” été “attiré” par Adèle Haenel. Les accusations portées contre lui ? Une “vengeance” car il aurait refusé de la faire jouer à nouveau. Et puis, “il fallait lancer un #Metoo français, et c’est tombé sur moi”.Une “défense absurde”, avait balayé la procureure Camille Ploch. “Il a fait le choix d’agresser sexuellement. Il avait toute sa conscience d’homme, d’adulte pour agir autrement”.”Cette audience doit rappeler l’interdit, qui était l’adulte, qui était l’enfant. Elle doit remettre le monde à l’endroit”, avait martelé la magistrate, disant n’avoir “aucun doute” sur la réalité des agressions, décrites de manière “constante” par Adèle Haenel.Les avocates de Christophe Ruggia, Fanny Collin et Orly Rezlan, ont plaidé la relaxe, même si aux yeux de tous il est déjà “coupable”, ont-elles déploré, craignant que le tribunal ne soit tenu “de rendre justice le pistolet sur la tempe”.Les avocats de l’actrice, Yann Le Bras et Anouck Michelin, ont demandé 30.000 euros en réparation du préjudice moral et 31.000 en réparation d’années de suivi psychologique.