Equateur: la percée de la gauche pousse la présidentielle vers un second tour

Le président sortant Daniel Noboa et sa rivale de gauche Luisa Gonzalez se livrent un match serré à l’issue de la présidentielle de dimanche en Equateur, laissant augurer d’un second tour dans ce pays polarisé et frappé par la violence du narcotrafic.Au fil du dépouillement des bulletins de vote, l’écart entre les deux favoris de cette élection comptant 16 candidats s’est réduit, créant la surprise.Vers 23H00 heure locale (04H00 GMT lundi), sur près de 72% de suffrages dépouillés, M. Noboa récoltait 44,66% des voix contre 43,91% pour sa principale rivale Mme Gonzalez.C’est une “grande victoire, nous avons gagné (…) nous sommes presque à égalité technique”, a salué devant des partisans extatiques à Quito Luisa Gonzalez, avocate de 47 ans et dauphine de l’ancien président socialiste Rafael Correa (2007-2017).”Si la tendance se maintient (…) nous retournerons aux urnes le 13 avril prochain” pour un second tour, a déclaré Diana Atamaint, présidente du Conseil national électoral (CNE).La journée “s’est déroulée dans une absolue normalité”, avec une participation de 83,38%, sur les 14 millions d’Equatoriens appelés aux urnes, avait-elle indiqué plus tôt.Daniel Noboa, qui aspirait à gagner en un seul tour, ne s’est pas encore prononcé.Dans la capitale Quito entourée de volcans, à 2.850 mètres au-dessus du niveau de la mer, tout comme dans la ville portuaire de Guayaquil, les feux d’artifice et les klaxons accompagnaient le décompte. “Je suis venue soutenir le président parce que nous voulons qu’il nous soutienne dans le changement de notre pays”, a déclaré à l’AFP Myriam Medrano, une secrétaire de 52 ans dans un hôtel de Quito où une conférence de presse du pouvoir est prévue. Les Equatoriens espèrent que le prochain gouvernement pourra redresser un pays en crise économique, divisé et submergé par les violences liées au narcotrafic.Une lutte féroce fait rage entre une myriade de groupes criminels se disputant le contrôle des voies lucratives qui relient, via des ports équatoriens, les plantations de coca de Colombie et du Pérou à l’Europe ou aux Etats-Unis.”C’est la pire crise depuis notre retour à la démocratie” il y a presque un demi-siècle, juge l’analyste politique local Leonardo Laso.”La situation dans le pays est très critique, beaucoup d’insécurité, peu de travail, beaucoup de gens qui partent”, a déclaré Luis Briones, ingénieur de 56 ans.- “Consolider son triomphe” -A 37 ans, Daniel Noboa, fils d’un milliardaire roi de la banane et tenant d’une ligne dure face aux cartels, est l’un des plus jeunes dirigeants du monde.”L’Equateur a déjà changé et veut continuer à changer, il veut consolider son triomphe”, a déclaré cette semaine ce néo-libéral qui se dit de centre-gauche et qui avait créé la surprise en 2023 en se faisant élire, après une campagne marquée par l’assassinat d’un candidat. Le bilan de Daniel Noboa est toutefois assombri par des critiques d’organisations de défense des droits humains sur les dérives de sa politique sécuritaire.En décembre, la justice a ordonné la détention provisoire de 16 militaires soupçonnés de la disparition forcée de quatre adolescents dont les corps ont été retrouvés calcinés, une affaire qui a choqué le pays.Malgré les mesures drastiques et notamment les états d’urgence autorisant les militaires à patrouiller dans les rues, le taux d’homicides est resté élevé, à 38 pour 100.000 habitants en 2024, après un record de 47 en 2023.En 2018, avant la vague de criminalité liée au narcotrafic qui a poussé des dizaines de milliers d’Equatoriens à fuir leur pays et effrayé investisseurs et touristes, le taux d’homicides était de 6 pour 100.000 habitants.Concentré sur le financement de la coûteuse guerre contre le narcotrafic, l’Etat affiche une dette publique atteignant environ 57% du PIB. Le taux de pauvreté dans le pays s’élève à 28%.- Défi -Luisa Gonzalez, ex-députée, espère prendre sa revanche après une première joute électorale remportée par M. Noboa en 2023. Le soutien que lui apporte l’ex-président socialiste en exil Rafael Correa, condamné par contumace à huit ans de prison pour corruption, divise les électeurs.Avocate évangélique, elle aspire à être la première présidente élue d’Equateur avec un programme promettant plus de sécurité, teinté de respect des droits humains.Lors du premier tour, les forces de sécurité étaient largement déployées près des bureaux de vote.Les frontières sont fermées jusqu’à lundi, tandis qu’environ 100.000 membres des forces publiques surveillaient les élections.Le jour du scrutin, un policier a été tué et un autre blessé lors d’une “attaque armée” dans la ville portuaire de Guayaquil, selon la police.”Il y a des rapports de renseignement qui disent qu’il y a des risques et qu’ils veulent me tuer, mais il y a un défi plus grand ici. Il y a le défi de transformer le pays”, a déclaré Luisa Gonzalez lors d’un entretien à l’AFP à la veille de l’élection. 

Equateur: la percée de la gauche pousse la présidentielle vers un second tour

Le président sortant Daniel Noboa et sa rivale de gauche Luisa Gonzalez se livrent un match serré à l’issue de la présidentielle de dimanche en Equateur, laissant augurer d’un second tour dans ce pays polarisé et frappé par la violence du narcotrafic.Au fil du dépouillement des bulletins de vote, l’écart entre les deux favoris de cette élection comptant 16 candidats s’est réduit, créant la surprise.Vers 23H00 heure locale (04H00 GMT lundi), sur près de 72% de suffrages dépouillés, M. Noboa récoltait 44,66% des voix contre 43,91% pour sa principale rivale Mme Gonzalez.C’est une “grande victoire, nous avons gagné (…) nous sommes presque à égalité technique”, a salué devant des partisans extatiques à Quito Luisa Gonzalez, avocate de 47 ans et dauphine de l’ancien président socialiste Rafael Correa (2007-2017).”Si la tendance se maintient (…) nous retournerons aux urnes le 13 avril prochain” pour un second tour, a déclaré Diana Atamaint, présidente du Conseil national électoral (CNE).La journée “s’est déroulée dans une absolue normalité”, avec une participation de 83,38%, sur les 14 millions d’Equatoriens appelés aux urnes, avait-elle indiqué plus tôt.Daniel Noboa, qui aspirait à gagner en un seul tour, ne s’est pas encore prononcé.Dans la capitale Quito entourée de volcans, à 2.850 mètres au-dessus du niveau de la mer, tout comme dans la ville portuaire de Guayaquil, les feux d’artifice et les klaxons accompagnaient le décompte. “Je suis venue soutenir le président parce que nous voulons qu’il nous soutienne dans le changement de notre pays”, a déclaré à l’AFP Myriam Medrano, une secrétaire de 52 ans dans un hôtel de Quito où une conférence de presse du pouvoir est prévue. Les Equatoriens espèrent que le prochain gouvernement pourra redresser un pays en crise économique, divisé et submergé par les violences liées au narcotrafic.Une lutte féroce fait rage entre une myriade de groupes criminels se disputant le contrôle des voies lucratives qui relient, via des ports équatoriens, les plantations de coca de Colombie et du Pérou à l’Europe ou aux Etats-Unis.”C’est la pire crise depuis notre retour à la démocratie” il y a presque un demi-siècle, juge l’analyste politique local Leonardo Laso.”La situation dans le pays est très critique, beaucoup d’insécurité, peu de travail, beaucoup de gens qui partent”, a déclaré Luis Briones, ingénieur de 56 ans.- “Consolider son triomphe” -A 37 ans, Daniel Noboa, fils d’un milliardaire roi de la banane et tenant d’une ligne dure face aux cartels, est l’un des plus jeunes dirigeants du monde.”L’Equateur a déjà changé et veut continuer à changer, il veut consolider son triomphe”, a déclaré cette semaine ce néo-libéral qui se dit de centre-gauche et qui avait créé la surprise en 2023 en se faisant élire, après une campagne marquée par l’assassinat d’un candidat. Le bilan de Daniel Noboa est toutefois assombri par des critiques d’organisations de défense des droits humains sur les dérives de sa politique sécuritaire.En décembre, la justice a ordonné la détention provisoire de 16 militaires soupçonnés de la disparition forcée de quatre adolescents dont les corps ont été retrouvés calcinés, une affaire qui a choqué le pays.Malgré les mesures drastiques et notamment les états d’urgence autorisant les militaires à patrouiller dans les rues, le taux d’homicides est resté élevé, à 38 pour 100.000 habitants en 2024, après un record de 47 en 2023.En 2018, avant la vague de criminalité liée au narcotrafic qui a poussé des dizaines de milliers d’Equatoriens à fuir leur pays et effrayé investisseurs et touristes, le taux d’homicides était de 6 pour 100.000 habitants.Concentré sur le financement de la coûteuse guerre contre le narcotrafic, l’Etat affiche une dette publique atteignant environ 57% du PIB. Le taux de pauvreté dans le pays s’élève à 28%.- Défi -Luisa Gonzalez, ex-députée, espère prendre sa revanche après une première joute électorale remportée par M. Noboa en 2023. Le soutien que lui apporte l’ex-président socialiste en exil Rafael Correa, condamné par contumace à huit ans de prison pour corruption, divise les électeurs.Avocate évangélique, elle aspire à être la première présidente élue d’Equateur avec un programme promettant plus de sécurité, teinté de respect des droits humains.Lors du premier tour, les forces de sécurité étaient largement déployées près des bureaux de vote.Les frontières sont fermées jusqu’à lundi, tandis qu’environ 100.000 membres des forces publiques surveillaient les élections.Le jour du scrutin, un policier a été tué et un autre blessé lors d’une “attaque armée” dans la ville portuaire de Guayaquil, selon la police.”Il y a des rapports de renseignement qui disent qu’il y a des risques et qu’ils veulent me tuer, mais il y a un défi plus grand ici. Il y a le défi de transformer le pays”, a déclaré Luisa Gonzalez lors d’un entretien à l’AFP à la veille de l’élection. 

Kendrick Lamar met le hip-hop au coeur du Super Bowl et de l’Amérique, sans épargner Drake

Son show était aussi attendu que le choc entre les “Chiefs” et les “Eagles” : l’icône du rap californien Kendrick Lamar a marié la culture hip- hop avec les couleurs de l’Amérique dimanche soir lors du concert du Super Bowl. Sans oublier d’interpréter son morceau anti-Drake, dans une version légèrement édulcorée. Devant les 80.000 spectateurs du Caesars Superdome de la Nouvelle-Orléans, et probablement plus de 100 millions d’Américains face à leur écran, l’enfant de Compton, banlieue défavorisée de Los Angeles, est devenu dimanche soir le premier artiste de hip-hop à assurer en solo l’incontournable concert de la mi-temps de la finale du championnat de football américain, après la performance collective des stars du rap Snoop Dogg, Dr Dre, Eminem — et déjà, Kendrick Lamar — en 2022. Pour ce quart d’heure de gloire tardif du genre musical dominant aux Etats-Unis, il a enchaîné les classiques — “Humble”, “DNA” — et les morceaux de son dernier album “GNX”, comme “Peekaboo” ou “Squabble Up”. D’abord accroupi, casquette à l’envers sur la tête, sur le capot de cette Buick GNX qu’il affectionne, puis entouré de danseurs tournoyants vêtus de bleu, blanc et rouge, qui à un moment ont formé un drapeau des Etats-Unis. Certains s’attendaient à une charge contre Donald Trump, présent dans les tribunes pour une partie du match, après trois semaines de mesures radicales depuis le retour du républicain à la Maison Blanche. Peut-être Kendrick Lamar a-t-il abordé le sujet quand il a lancé : “la révolution sera télévisée, vous avez choisi le bon moment, mais pas le bon gars”. Pendant le show, un manifestant est parvenu à brièvement monter sur la voiture pour brandir un drapeau palestinien marqué des mots “Soudan” et “Gaza”, une irruption dont la Ligue de football nord-américain (NFL) et la société Roc Nation, qui produit le concert, ont dit tout ignorer.- Samuel L. Jackson joue l’Oncle Sam -Mais le rappeur de 37 ans, considéré comme l’un des meilleurs de sa génération, a préféré envoyer un message plus symbolique sur le manque de reconnaissance de la culture hip-hop et la place des Afro-américains dans la société des Etats-Unis, à travers un dialogue inattendu avec un “Oncle Sam” incarné par l’acteur Samuel L. Jackson. “Non, non, non, noooooooon. Trop bruyant, trop inconscient, trop +ghetto+. M. Lamar, est-ce que vous savez vraiment comment on fait?”, lui lance “Oncle Sam” après les premiers vers. Malgré les remontrances, Kendrick Lamar a continué de rapper, danser et marcher vers l’avant, une image d’émancipation à laquelle il se réfère souvent dans ses textes. Parmi les danseurs, on a vu rien de moins que la légende du tennis féminin Serena Williams, une autre enfant de Compton. Puis, Kendrick Lamar a entamé le duo annoncé avec sa compère SZA, l’une des grandes voix de la scène R&B actuelle, toute de cuir rouge vêtue. Mais tout le monde se demandait aussi s’il interpréterait “Not Like Us”, son hit viral et au vitriol, plein de mépris et de haine pour son rival Drake, qu’il accuse même dans des vers acérés et outranciers de pédophilie (Drake n’a jamais été poursuivi pour de tels faits). Après avoir entretenu un faux suspense — le sample du titre revenait de temps à autre — Kendrick Lamar a craché son venin lors de la soirée la plus regardée à la télévision aux Etats-Unis, une semaine après avoir remporté cinq Grammy Awards grâce à ce tube.”Mais vous savez qu’ils aiment les plaintes en justice”, a-t-il ironisé, en allusion aux poursuites en diffamation lancées par le rappeur canadien devant les tribunaux. Probablement pour éviter d’alourdir le dossier, il a évité de prononcer le mot “pédophile”. Mais il n’a pas épargné son rival des vers les plus cruels et polémiques de la chanson qui disent presque la même chose de manière plus détournée.

“Révolution” au Vietnam communiste: une réforme pour supprimer 20% des emplois publics

L’Assemblée nationale du Vietnam va examiner à partir de mercredi des réformes visant à supprimer 20% des emplois publics sur cinq ans, une “révolution” selon les autorités communistes qui veulent ainsi donner un coup de fouet à une économie déjà en plein essor.Dans le cadre de ce projet, le nombre de ministères et d’agences gouvernementales sera ramené de 30 à 22. La fonction publiques, les médias d’Etat, la police et l’armée subiront également des restructurations.Cette initiative n’est pas sans rappeler celle du président américain Donald Trump et d’Elon Musk, dont l’objectif est de couper tous azimuts dans les budgets fédéraux aux États-Unis, ou du président argentin Javier Milei qui a fait licencier plus de 33.000 fonctionnaires.Mais il s’agit cette fois du Vietnam communiste, dont le gouvernement dit vouloir supprimer un emploi sur cinq financé par les fonds publics au cours des cinq prochaines années. Quelque 100.000 fonctionnaires seront licenciés ou se verront proposer un départ anticipé à la retraite.Selon les autorités, les économies pourraient s’élever à 113.000 milliards de dongs, soit plus de 4,3 milliards d’euros, sur la période, malgré des coûts supérieurs -presque 5 milliards- pour les retraites et les indemnités de départ. – “Eliminer les tumeurs” -Si l’Assemblée nationale, contrôlée par le Parti communiste, doit donner son accord final lors d’une session qui débutera mercredi, la cure d’amaigrissement a déjà commencé.M. Thanh, qui utilise un pseudonyme pour protéger son identité, a expliqué à l’AFP que sa carrière de 12 ans en tant que producteur de télévision avait été interrompue de manière “violente” le mois dernier, lorsque la chaîne d’information contrôlée par l’Etat pour laquelle il travaillait a été fermée.Cinq chaînes de télévision publiques au total ont à ce jour rendu l’antenne.”C’est douloureux d’en parler”, confie cet homme de 42 ans, reconverti en chauffeur de taxi pour joindre les deux bouts. “Avant, j’étais fier de parler de mon travail aux gens (…) Maintenant, j’ai l’impression d’avoir perdu mon honneur.”S’appuyant sur une croissance économique de 7,1% en 2024, le Vietnam vise les 8% pour cette année.Mais l’inquiétude monte quant à la vulnérabilité potentielle du pays, très dépendant de ses exportations, aux droits de douane imposés par la nouvelle administration Trump. Les craintes concernent également sa bureaucratie pléthorique et une campagne anti-corruption très médiatisée qui a ralenti les transactions quotidiennes.Le secrétaire général du Parti communiste To Lam, entré en fonction à la suite du décès de son prédécesseur en juillet, est déterminé à ce que le Vietnam devienne un pays à revenu intermédiaire d’ici à 2030 et fasse un bond dans les rangs des pays à revenu élevé à l’horizon 2045.En décembre, il a prévenu que les agences de l’Etat ne devaient pas devenir des “planques pour les fonctionnaires médiocres”.”Si nous voulons un corps sain, nous devons parfois prendre des médicaments amers et endurer la douleur pour éliminer les tumeurs”, a-t-il même métaphorisé.- Corruption -Pour Nguyen Khac Giang, chercheur à l’institut ISEAS de Singapour, “l’ambition primordiale” du Parti communiste, accélérée depuis l’entrée en fonction de To Lam, “est de favoriser un système plus léger et plus réactif pour répondre aux défis économiques et de gouvernance modernes du Vietnam”.Dans les heures suivant la nomination du secrétaire général, le PCV avait annoncé avoir accepté la démission de quatre de ses membres pour “violation des règles” et afin de lutter “contre la corruption”.Mais dans un pays où le népotisme est un problème persistant — le Vietnam étant classé 83e sur 180 pays dans l’indice de perception de la corruption de Transparency International –, la mise en oeuvre de la réforme de la fonction publique soulèvera de nombreux défis.Vu Quynh Huong, fonctionnaire de 51 ans, craint paradoxalement que les plus compétents, qui auront la possibilité de migrer vers le privé, soient ceux qui finissent par partir.”J’envisage de prendre une retraite anticipée, je peux travailler en tant que consultante indépendante ou pour mon entreprise familiale”, a-t-elle témoigné auprès de l’AFP.

“Révolution” au Vietnam communiste: une réforme pour supprimer 20% des emplois publics

L’Assemblée nationale du Vietnam va examiner à partir de mercredi des réformes visant à supprimer 20% des emplois publics sur cinq ans, une “révolution” selon les autorités communistes qui veulent ainsi donner un coup de fouet à une économie déjà en plein essor.Dans le cadre de ce projet, le nombre de ministères et d’agences gouvernementales sera ramené de 30 à 22. La fonction publiques, les médias d’Etat, la police et l’armée subiront également des restructurations.Cette initiative n’est pas sans rappeler celle du président américain Donald Trump et d’Elon Musk, dont l’objectif est de couper tous azimuts dans les budgets fédéraux aux États-Unis, ou du président argentin Javier Milei qui a fait licencier plus de 33.000 fonctionnaires.Mais il s’agit cette fois du Vietnam communiste, dont le gouvernement dit vouloir supprimer un emploi sur cinq financé par les fonds publics au cours des cinq prochaines années. Quelque 100.000 fonctionnaires seront licenciés ou se verront proposer un départ anticipé à la retraite.Selon les autorités, les économies pourraient s’élever à 113.000 milliards de dongs, soit plus de 4,3 milliards d’euros, sur la période, malgré des coûts supérieurs -presque 5 milliards- pour les retraites et les indemnités de départ. – “Eliminer les tumeurs” -Si l’Assemblée nationale, contrôlée par le Parti communiste, doit donner son accord final lors d’une session qui débutera mercredi, la cure d’amaigrissement a déjà commencé.M. Thanh, qui utilise un pseudonyme pour protéger son identité, a expliqué à l’AFP que sa carrière de 12 ans en tant que producteur de télévision avait été interrompue de manière “violente” le mois dernier, lorsque la chaîne d’information contrôlée par l’Etat pour laquelle il travaillait a été fermée.Cinq chaînes de télévision publiques au total ont à ce jour rendu l’antenne.”C’est douloureux d’en parler”, confie cet homme de 42 ans, reconverti en chauffeur de taxi pour joindre les deux bouts. “Avant, j’étais fier de parler de mon travail aux gens (…) Maintenant, j’ai l’impression d’avoir perdu mon honneur.”S’appuyant sur une croissance économique de 7,1% en 2024, le Vietnam vise les 8% pour cette année.Mais l’inquiétude monte quant à la vulnérabilité potentielle du pays, très dépendant de ses exportations, aux droits de douane imposés par la nouvelle administration Trump. Les craintes concernent également sa bureaucratie pléthorique et une campagne anti-corruption très médiatisée qui a ralenti les transactions quotidiennes.Le secrétaire général du Parti communiste To Lam, entré en fonction à la suite du décès de son prédécesseur en juillet, est déterminé à ce que le Vietnam devienne un pays à revenu intermédiaire d’ici à 2030 et fasse un bond dans les rangs des pays à revenu élevé à l’horizon 2045.En décembre, il a prévenu que les agences de l’Etat ne devaient pas devenir des “planques pour les fonctionnaires médiocres”.”Si nous voulons un corps sain, nous devons parfois prendre des médicaments amers et endurer la douleur pour éliminer les tumeurs”, a-t-il même métaphorisé.- Corruption -Pour Nguyen Khac Giang, chercheur à l’institut ISEAS de Singapour, “l’ambition primordiale” du Parti communiste, accélérée depuis l’entrée en fonction de To Lam, “est de favoriser un système plus léger et plus réactif pour répondre aux défis économiques et de gouvernance modernes du Vietnam”.Dans les heures suivant la nomination du secrétaire général, le PCV avait annoncé avoir accepté la démission de quatre de ses membres pour “violation des règles” et afin de lutter “contre la corruption”.Mais dans un pays où le népotisme est un problème persistant — le Vietnam étant classé 83e sur 180 pays dans l’indice de perception de la corruption de Transparency International –, la mise en oeuvre de la réforme de la fonction publique soulèvera de nombreux défis.Vu Quynh Huong, fonctionnaire de 51 ans, craint paradoxalement que les plus compétents, qui auront la possibilité de migrer vers le privé, soient ceux qui finissent par partir.”J’envisage de prendre une retraite anticipée, je peux travailler en tant que consultante indépendante ou pour mon entreprise familiale”, a-t-elle témoigné auprès de l’AFP.

Kendrick Lamar brings viral diss track to Super Bowl stage

Kendrick Lamar commanded one of the world’s most high-profile stages Sunday as the Super Bowl’s halftime headliner, yet another feather in the cap of the rap laureate who has ascended to new heights of pop stardom.Lamar performed a string of his classics while toying with his audience who had one major question: would he perform “Not Like Us,” the searing diss track that served as the knockout blow in his eyebrow-raising rap battle with Drake?In a word? Yes.The wildly infectious hit released in May 2024 hears the Pulitzer Prize-winning Lamar — the first solo rap artist to helm a halftime show at the Super Bowl, which this year saw the Philadelphia Eagles pummel the Kansas City Chiefs — use his punchlines to accuse Drake of pedophilia.”I wanna perform their favorite song,” he said at one point during the 13-minute set — the Grammy-winning track’s ubiquitous, instantly recognizable bass line resounding — “but you know they love to sue.”He offered his classics like “Humble” and “DNA” as well as tracks from his most recent album “GNX” — he began the set atop the Buick Grand National it’s named for — including “Squabble Up” before sending fans into a frenzy in delivering the goods, a knife-twisting rendition of “Not Like Us.”Lamar dropped the profanity and the world “pedophile” but didn’t stop short of the money line, rapping “tryna strike a chord and it’s probably A-minoooooor” on live television in front of tens of thousands of spectators and an estimated 100 million viewers.In delivering the lyric “say, Drake, I hear you like ’em young,” Lamar stared right into the camera, dancing on the Canadian rapper’s rap-battle grave while sporting a chain with a massive pendant — a lower-case a.The performance is all but sure to kick off more legal wrangling: Drake, the reigning highest-grossing rapper, recently filed a bombshell defamation suit against his own record label Universal Music Group, which also represents Lamar.Drake is notably suing UMG and not Lamar himself, but questions abounded leading into the Super Bowl set over whether performing the song on one of the top global stages could open the door to further litigation.- Uncle Sam, surprise protestor -“Not Like Us” dominated the set but it was also a performance that paid homage to the 37-year-old rapper’s expansive oeuvre.Born in Compton, California, the artist is renowned as one of contemporary music’s most impactful writers, with his verses offering personal insights that take on systemic issues such as race relations and structural poverty.His poignant lyricism soundtracked the Black Lives Matter movement and compelled many to call him the voice of a generation.Lamar brought some of that energy to the Super Bowl stage, which included set narrator, the actor Samuel L. Jackson, dressed as Uncle Sam, a character emblematic of American patriotism that has frequently appeared in military propaganda.Lamar didn’t make any direct references to Donald Trump — who several weeks into his second go at the presidency attended the game — but rather used the platform to offer a more symbolic critique of the marginalized treatment of both hip hop and Black Americans at large.”No, no, no, no, noooo. Too loud, too reckless, too ghetto. Mr Lamar, do you really know how to play the game? Then tighten up,” Jackson quipped at one point.Troupes of dancers dressed in red, white and blue at one point coalesced into an American flag formation.Before his climactic delivery of “Not Like Us” — which just one week ago scored Lamar five Grammys — the artist brought SZA, who he’s due to tour with, onstage.Their duet included a performance of “All the Stars,” their hit off the “Black Panther” soundtrack.Another notable cameo came from Serena Williams, the tennis legend who also hails from Compton — and who briefly dated Drake.The set was also punctuated by a protestor who unfurled a flag in support of Gaza and Sudan during the performance, a moment production company Roc Nation told AFP was not rehearsed.”The individual hid the item on his person and unveiled it late in the show,” said the NFL, who added the protestor was part of the 400-member field cast.The protestor was seen in AFP photos standing atop Lamar’s centerpiece car, wielding the flag emblazoned with images of heart and a fist as well as the words “Gaza” and “Sudan.”The person was later tackled and escorted out by security.

Crise gouvernementale en Colombie, le président appelle ses ministres à démissionner

Le président colombien de gauche Gustavo Petro a demandé dimanche à ses ministres et autres hauts fonctionnaires de remettre leur démission, sur fond de profonde division de son gouvernement après une réunion tendue avec ses ministres plus tôt dans la semaine.”J’ai demandé la démission protocolaire des ministres et des directeurs des départements administratifs. Il y aura quelques changements dans le cabinet pour obtenir une plus grande conformité avec le programme ordonné par le peuple”, a annoncé M. Petro sur X.Dimanche soir, trois ministres et deux hauts fonctionnaires avaient démissionné de leurs postes à la suite d’une réunion particulièrement houleuse mardi.Lors de ce Conseil des ministres, qui a duré plus de cinq heures et a de manière inhabituelle été retransmis en direct à la télévision, le dirigeant Petro, arrivé au pouvoir en 2022 avec un programme de réformes sociales ambitieuses, avait réprimandé presque tous ses ministres pour le manque de progrès dans la mise en Å“uvre des projets du gouvernement.Dimanche soir, la ministre du Travail, Gloria Ramirez, a annoncé sur X sa “démission irrévocable”, estimant que “la politique doit se faire sans sectarismes et sans ambiguïtés”.La ministre de l’Environnement Susana Muhamad, qui a présidé la COP16 de Cali fin 2024, l’avait fait un peu avant. “J’ai remis ma lettre de démission au président Gustavo Petro et c’est une décision difficile”, a-t-elle déclaré dans une interview diffusée par la chaîne numérique Los Danieles.Mercredi, Jorge Rojas, chef du Département administratif de la présidence de la République (DAPRE), et Juan David Correa, ministre de la Culture, avaient déjà annoncé leur démission. Certains fonctionnaires, dont la vice-présidente Francia Marquez, se sont plaints de la présence à la réunion de mardi d’Armando Benedetti, l’un des proches de M. Petro qui fait l’objet d’une enquête pour des irrégularités dans le financement de la campagne présidentielle et d’une plainte pour violences à caractère sexiste.”En tant que féministe et en tant que femme, je ne peux pas m’asseoir à la table du cabinet de notre projet progressiste avec Armando Benedetti”, avait alors fait valoir la ministre Muhamad, au bord des larmes.Susana Muhamad est considérée comme un successeur possible du projet politique de Gustavo Petro, qui doit quitter le pouvoir en 2026.M. Benedetti figure, lui, parmi les proches du président qui fut guérillero dans sa jeunesse. Mais contrairement à la plupart des membres du gouvernement, il n’est pas militant de gauche.