L’Ukraine met en garde sur le dessein de Poutine, qui selon Trump “veut la paix”

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a mis en garde jeudi les Occidentaux sur les intentions réelles de Vladimir Poutine et réclamé avant toute chose d'”arrêter” la Russie, malgré les assurances de Donald Trump que le président russe “veut la paix”.Les Européens, sous le choc après l’annonce d’un premier entretien téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine sur la question, ont de leur côté multiplié les réactions, refusant de voir s’ouvrir des négociations sur l’Ukraine dans leur dos.Vladimir Poutine “veut la paix”, a affirmé le président américain à la presse jeudi.Il a également annoncé la tenue d’une réunion à Munich (Allemagne) vendredi entre “de hauts responsables de Russie, d’Ukraine et des Etats-Unis”. La Maison Blanche, contactée par l’AFP, n’a pas donné plus de précisions.Kiev a rétorqué ne pas vouloir y participer. “Une position commune convenue (avec les alliés de Kiev) doit être sur la table pour une conversation avec les Russes. (…) Pour le moment, il n’y a rien sur la table. Des discussions avec les Russes ne sont pas envisagées”, a déclaré à la presse Dmytro Lytvyn, un conseiller du président ukrainien.Plus tôt dans la journée, sur X, Volodymyr Zelensky avait dit avoir “mis en garde les dirigeants internationaux sur la confiance à accorder aux déclarations de Poutine disant être prêt à mettre fin à la guerre”.Le Kremlin a affirmé qu’il n’y avait pour le moment aucune décision sur la date de la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine et que cela pourrait “prendre des mois”. Avant de consentir que l’Ukraine participerait aux pourparlers de paix “d’une manière ou d’une autre”.- “Arrêter Poutine” -Mais pour M. Zelensky, les réunions entre l’Ukraine et les Etats-Unis constituent “la priorité”. “Et ce n’est qu’après ces réunions, après l’élaboration d’un plan pour arrêter Poutine, que je pense qu’il sera juste de parler aux Russes”, a-t-il ajouté.Les Européens ont de leur côté souligné que seules de réelles négociations impliquant l’Ukraine et l’UE permettraient de parvenir à une paix véritable sur le continent.”Une paix qui serait une capitulation” serait “une mauvaise nouvelle pour tout le monde”, a averti le président français Emmanuel Macron dans une interview au Financial Times parue vendredi.”La seule question à ce stade, c’est: est-ce que de manière sincère, durable, soutenable, le président Poutine est prêt à un cessez le feu sur cette base-là”, a-t-il relevé.La paix doit être plus qu’un “simple cessez-le-feu”, a mis en garde jeudi Antonio Costa, le président du Conseil européen.Le chancelier allemand Olaf Scholz a mis en garde contre des négociations menant à une victoire russe et à un “effondrement” de l’Ukraine, qui “n’apporteraient pas la paix, au contraire”.”C’est la paix et la stabilité en Europe, et bien au-delà de l’Ukraine, qui seraient mises en danger”, a-t-il ajouté.- “Ni Yalta 2, ni Minsk 3″ -Parmi différentes lignes rouges tracées par l’administration Trump, les Etats-Unis ont martelé qu’une adhésion de l’Ukraine à l’Otan n’était pas réaliste, tout comme un retour de ce pays à ses frontières d’avant 2014, c’est-à-dire avec la Crimée, annexée cette année-là par Moscou.Autant d’annonces qui ont provoqué la satisfaction des dirigeants russes.”Les Russes tentent de prolonger la mentalité post-Yalta, quand une poignée de personnes autour d’une table divisaient le monde” en zones d’influence, a réagi à Paris le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriï Sybiga, en référence à l’accord signé à Yalta en février 1945 entre Roosevelt, Staline et Churchill pour préparer l’après-Seconde Guerre mondiale et se répartir de facto des sphères d’influence.”Nous ne voulons ni Yalta 2, ni Minsk 3″, a-t-il ajouté. Il faisait également référence aux accords de Minsk de 2014 et 2015, qui avaient abouti à un fragile cessez-le-feu sans mettre fin durablement aux affrontements entre l’armée ukrainienne et des séparatistes soutenus par Moscou dans l’est du pays.- “Trahison” -Par la voix du chef du Pentagone Pete Hegseth, plus tôt jeudi à Bruxelles, Washington avait pourtant affirmé que l’ouverture de ces discussions n’était en rien une “trahison” vis-à-vis de l’Ukraine, évoquant “une paix négociée”.Les Américains ont jugé qu’il appartenait désormais aux Européens d’assurer l’essentiel du soutien à Kiev et qu’il était impératif qu’ils musclent leurs investissements dans la défense.Les pays européens se sont toutefois montrés très sceptiques, la cheffe de la diplomatie de l’UE Kaja Kallas faisant même le parallèle entre aujourd’hui et 1938, quand les accords de Munich avaient abouti à l’annexion d’une partie de la Tchécoslovaquie par l’Allemagne hitlérienne.Cette “stratégie de l’apaisement ne fonctionne pas”, a-t-elle martelé.Le président américain a créé la stupeur lorsqu’il a annoncé qu’il rencontrerait Vladimir Poutine en Arabie Saoudite, peu après un échange téléphonique entre les deux hommes qui sont convenus d’engager “immédiatement” des négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine.”Toute solution rapide équivaut à un sale accord que nous avons déjà vu, à Minsk par exemple”, a averti jeudi Mme Kallas, pour qui rien ne peut se négocier “dans le dos” de l’Europe ou des Ukrainiens, sous peine d'”échec”. 

What are Trump’s reciprocal tariffs and who may be hit?

President Donald Trump’s plan for “reciprocal tariffs” on US trading partners are set to spark a flurry of negotiations that could bring reductions in levies — but analysts warn that it also risks painful retaliation.”This is every country, and essentially, when they treat us fairly, we treat them fairly,” Trump told reporters.What are the details of his plan and what consequences could they bring? – What are reciprocal tariffs? -Tariffs are taxes imposed on goods imported from another country.As for reciprocal tariffs — during election campaigning, Trump promised: “An eye for an eye, a tariff for a tariff, same exact amount.””It doesn’t matter whether it’s strategic competitors like Communist China or allies like the European Union or Japan or Korea,” a White House official told reporters Thursday.”Every one of those countries is taking advantage of us in different ways, and the president characterizes this as a lack of reciprocal trade,” the official added, speaking on condition of anonymity.Reciprocal tariffs could mean hiking rates on imports to match the level that other countries apply to US products, and officials said the levies will be imposed country by country.But besides considering the tariff rates other countries impose on US goods, Trump’s plan will also look into non-tariff factors like value-added taxes (VATs).- When will they be imposed? -For now, Trump’s memo calls for the commerce secretary and US trade representative, in consultation with the treasury chief and others, to study the issue and propose remedies.Trump’s commerce secretary nominee Howard Lutnick said Thursday that tariffs could start as soon as April 2, after studies on the issue were completed.The White House official told reporters that the administration will begin by examining countries that have the highest trade deficits or most egregious imbalances with the United States.The process could take weeks or months, and tariffs could be invoked under legal authorities involving national security, unfair trading or emergency economic powers.”So far, it seems more like an invitation to negotiate,” said Mercatus Center senior research fellow Christine McDaniel.- Who may be hard-hit? -Reciprocal tariffs might open the door to a broad tariff hike on emerging market economies who have high duties on US products, JPMorgan analysts expect.The White House referred to countries like Brazil and India as it unveiled the latest tariff plan.It pointed to the United States’ ethanol tariff at 2.5 percent while Brazil charges an 18 percent rate on US ethanol exports, for example.Officials also took aim at the European Union over its 10 percent tariff on imported cars in contrast to the United States’ 2.5 percent levy — and Trump called the bloc “absolutely brutal” on trade.But analysts have pointed out that the United States has higher tariffs on other products such as light trucks.- What are the complications? -Using reciprocal levies to address non-tariff issues like VATs could raise the average effective tariff rate notably, Goldman Sachs analysts earlier said. Analysts at the Tax Foundation noted that “VATs are border-adjusted, meaning they rebate tax on exports and impose tax on imports.” “Despite the appearance of subsidizing exports and punishing imports, however, a border-adjusted VAT is trade neutral,” they said in a Wednesday report.This could prove tricky in negotiations.Maurice Obstfeld, senior fellow at the Peterson Institute for International Economics (PIIE), warned that other countries could retaliate if Trump doubled down on various levies.”The more major countries retaliate, the more other countries will be tempted to join in,” he told AFP.US tariff hikes would also result in higher costs for importers.- What is the goal? -Obstfeld of PIIE said Trump’s policy appears to be aiming to get countries to “discriminate in favor of the United States.””Suppose that Brazil drops its tariffs on US autos, but keeps its tariffs the same on all foreign autos” for example, he added.Analysts also note that the threat of tariffs creates uncertainty as a negotiating tactic. This contributes to a situation that ultimately weighs on American and foreign businesses.The White House on Thursday did not rule out a separate “one-size-fits-all” levy down the road.

Kanye West and wife Bianca Censori split: reports

Kanye West and his wife Bianca Censori have split, reports said Thursday, capping two weeks of controversy for the rapper whose once-stellar career has descended into chaos.The pair have separately sought legal advice over a divorce, entertainment website TMZ said, while the Daily Mail reported the 30-year-old architect has agreed to a $5 million payout.The reports come just days after the couple caused a stir with a jaw-dropping red carpet appearance in which Censori paraded naked on the arm of her entrepreneur husband.The viral stunt at the Grammy Awards sparked concerns that the 47-year-old rapper and music producer was coercing his wife, who has frequently been seen semi-nude during their two years of marriage.Days later, West — who now calls himself Ye — went on a days-long rant on X, the platform formerly known as Twitter.He called himself a “Nazi” and said he had “dominion over” his wife.”I don’t make her do nothing she doesn’t want to but she definitely wouldn’t have been able to do it without my approval,” he wrote in one unpunctuated all-caps post.The account went dark at the end of last week, though it was not clear if it had been pulled by X or voluntarily shut down.West’s Yeezy.com website was yanked this week after it began selling nothing but T-shirts with a swastika on the front.E-commerce provider Shopify said it had removed the site because the retailer had “violated our terms.”On Thursday the URL showed only the apparently handwritten message “Yeezy stores coming soon.”The New York Post said West’s Nazi T-shirt stunt had tipped Censori over the edge.”She’s had enough,” the outlet quoted a source as saying. “The swastika shirt was the last straw. She told him that’s not who she is, and that she can’t be associated with that.”She doesn’t want any part of that circus. He believes that she’ll come back to him, he’s saying that she’s just mad at him, but right now she’s told him that she’s completely done.”The Hollywood Reporter, however, quoted right-wing agitator Milo Yiannopolous, who it said was a rep for the couple, denying the split.”Ye and Bianca are in Los Angeles, about to enjoy Valentine’s Day together. Announcements about their private life will come from them directly, not unsourced rumor in the tabloid press,” he told the outlet.West — who has previously spoken of living with bipolar disorder, but now says he is autistic — was formerly married to reality TV star Kim Kardashian.The couple, who divorced in 2022, have four children.

With call to Russia, Trump upends US bulwark on Ukraine

Since Russia’s invasion three years ago, the United States and its allies have insisted that no decisions on Ukraine can take place without Ukraine. Donald Trump, in a single phone call to Vladimir Putin, shattered that.Trump also called Ukrainian President Volodymyr Zelensky, who acknowledged it was “not very pleasant” that Trump spoke first to the Russian leader and pleaded for US-Ukraine joint efforts before any negotiations.But Trump has hailed a new spirit of cooperation with Putin, speaking of holding a summit with him in Saudi Arabia, as Russia trumpeted the call as a turning point from the international isolation over its invasion of Ukraine.”This is a major reversal. It looks like the US is going from being a major backer of Ukraine to trying to play more the role of neutral arbiter,” said Max Bergmann, director of the Europe, Russia and Eurasia program at the Center for Strategic and International Studies.Former president Joe Biden said he saw little reason to speak to Putin after the Russian leader defied his warnings and invaded Ukraine in February 2022 in a war that has claimed tens of thousands of lives. Ukrainians grumbled that Biden was too slow in decisions on weapons that could have given them a battlefield advantage. With Trump’s return, “Ukraine is now focused not on winning but on not losing the war,” Bergmann said.- ‘Much bigger’ than Ukraine -Russia has long sought direct negotiations with the United States about Ukraine. Before the invasion, Russia urged security guarantees including a rejection of Ukraine’s aspirations to enter NATO, the transatlantic alliance built on collective security guarantees.The Biden administration saw Russia’s stance as a red herring, noting that Putin after the invasion rejected Ukraine’s historical legitimacy. The Biden team said Ukraine should eventually — but not immediately — enter NATO.Setting a different tone, Trump’s defense secretary, Pete Hegseth, said it was unrealistic for Ukraine to enter NATO or regain all its land.Speaking before meeting NATO defense ministers in Brussels, Hegseth denied any “betrayal” of Ukraine and said the United States was “invested and interested in peace.”But David Salvo, a Russia expert at the German Marshall Fund of the United States, said to expect Moscow to inject “poison pills” in any negotiations with the United States, perhaps making demands on the positioning of US forces in Europe.”That’s the fallacy that many Washington run into. They think Ukraine is just about Ukraine for the Russians. But it’s not — it’s much bigger than that,” he said.”Russia is trying to impose maximalist terms on the US not just about Ukraine, but also about the European security architecture,” he said.- A ‘quick fix’? -US Secretary of State Marco Rubio on Thursday called Ukrainian Foreign Minister Andriy Sybiga. The State Department said Rubio voiced a commitment to “Ukrainian independence and stability” but notably did not say sovereignty or territorial integrity, points repeatedly stressed by the Biden team.Sybiga, on a visit to Paris, accused Russia of seeking another Yalta, referring to the summit by Soviet, US and British leaders on dividing up the post-World War II map.Finland’s Foreign Minister Elina Valtonen, pointing to her country’s long history with Russia, warned against a “quick fix” and said Putin “has no intention to stop his expansionist pursuit.””He will enter talks, enjoy the limelight and take whatever he possibly can without making any genuine concessions,” she wrote on social media.But Bill Taylor, who served twice as the top US diplomat in Ukraine including during Trump’s first term, said that direct US involvement could help avoid a pitfall of diplomacy a decade ago overseen by France and Germany.The Minsk agreements of 2014 and 2015, which had attempted to stop earlier fighting in Ukraine, put at the negotiating table Russian-backed separatists.”In this upcoming negotiation, it will be the role of the United States to make it very clear where the responsibility for this war lies and how to end it — it is on, in the first instance, the entity that started the war, which is Russia,” he said.He said it would be crucial to involve Ukraine and give it leverage. He pointed to Vice President JD Vance’s meeting Friday in Munich with Zelensky as a positive sign.”If the Americans can play a role in bringing this war to an end in a just and lasting way, we should do that,” Taylor said.

Trump promet des droits de douane “réciproques” avec le reste du monde

Le président américain, Donald Trump, a promis jeudi d’imposer des “droits de douane réciproques” pour rétablir l'”équité” dans les relations commerciales entre les Etats-Unis et le reste du monde, un nouveau coup de pression qui s’accompagne toutefois d’une échéance vague.”S’ils nous imposent un droit de douane ou une taxe, on leur impose exactement le même niveau de droit de douane ou de taxe, c’est aussi simple que ça”, a déclaré Donald Trump depuis la Maison Blanche.Le futur secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, a précisé que Donald Trump serait en mesure de mettre son plan à exécution d’ici début avril.Depuis le début de son second mandat, le chef de l’Etat a déjà imposé 10% de droits de douane additionnels sur les produits chinois – auxquels Pékin a répondu par des surtaxes ciblées sur les produits américains. Washington doit aussi bientôt infliger 25% de droits de douane sur l’acier et l’aluminium entrant aux Etats-Unis.Le président a admis que les prix “pourraient augmenter à court terme” pour les ménages américains, mais estimé qu’ils finiraient par reculer. Pour lui, le pays entier profitera de ces barrières douanières destinées à mieux protéger l’industrie nationale et à résorber le déficit commercial du pays, qui dépasse mille milliards d’euros (hors services).Donald Trump considère que les produits qui arrivent aux Etats-Unis doivent subir le même niveau de taxes que ce que le pays d’origine fait peser sur les produits américains. Et suggère aux Etats trouvant la nouvelle barrière douanière trop élevée d’abaisser la leur.”D’une certaine manière, il oblige tous les pays à renégocier leurs barèmes douaniers avec les États-Unis”, a remarqué Christine McDaniel, chercheuse pour Mercatus Center, auprès de l’AFP.Mais l’exécutif américain ne veut pas se contenter de réaligner les droits de douane. Il vise aussi les barrières non douanières telles que des réglementations pénalisant selon lui les produits américains, ou encore la TVA, l’impôt pesant sur les achats des consommateurs européens (quelle que soit l’origine des produits), généralement plus élevé qu’aux Etats-Unis.Le mécanisme est qualifié de “punitif” par Donald Trump, car se cumulant avec les droits de douane à l’entrée des pays.En matière de commerce, les alliés des Etats-Unis se “comportent souvent moins bien que nos ennemis”, a lancé le républicain, pointant en particulier l’Union européenne.- “Levier de négociation” -Dans un mémo signé dans la foulée, Donald Trump demande à ses équipes de faire une revue complète des disparités commerciales entre les Etats-Unis et le reste du monde, pour les éliminer.Notre revue “devrait être achevée d’ici au 1er avril, ce qui laissera au président la possibilité de commencer dès le 2 avril” à prendre des mesures de réciprocité, selon Howard Lutnick.Une telle échéance “conforte les marchés financiers dans l’idée que les droits de douane sont un levier de négociation [pour Donald Trump] plutôt qu’une vraie politique à redouter”, a commenté auprès de l’AFP Adam Button, analyste chez ForexLive. Lors de son intervention, Donald Trump a affirmé que l’Inde imposait “plus de droits de douane que n’importe quel pays”.Il a reçu quelques heures plus tard le Premier ministre indien Narendra Modi et a alors prédit des “accords commerciaux merveilleux” entre eux.New Delhi avait donné des gages de bonne volonté avant le rendez-vous, en réduisant notamment les droits de douane sur les motos américaines haut de gamme, du pain bénit pour le constructeur Harley-Davidson. Selon nombre d’économistes, une vague de surtaxes aux frontières risque de se traduire par des hausses de prix pour les Américains.Or le mécontentement des ménages face à l’inflation des années 2022-23 a été analysé comme l’une des raisons de la victoire de Donald Trump lors de l’élection du 5 novembre.Mercredi, un indice d’inflation a jeté une ombre au tableau: les prix à la consommation ont augmenté en janvier de 3% sur un an, en accélération, et ce avant même l’entrée en vigueur de nouveaux droits de douane.

Trump promet des droits de douane “réciproques” avec le reste du monde

Le président américain, Donald Trump, a promis jeudi d’imposer des “droits de douane réciproques” pour rétablir l'”équité” dans les relations commerciales entre les Etats-Unis et le reste du monde, un nouveau coup de pression qui s’accompagne toutefois d’une échéance vague.”S’ils nous imposent un droit de douane ou une taxe, on leur impose exactement le même niveau de droit de douane ou de taxe, c’est aussi simple que ça”, a déclaré Donald Trump depuis la Maison Blanche.Le futur secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, a précisé que Donald Trump serait en mesure de mettre son plan à exécution d’ici début avril.Depuis le début de son second mandat, le chef de l’Etat a déjà imposé 10% de droits de douane additionnels sur les produits chinois – auxquels Pékin a répondu par des surtaxes ciblées sur les produits américains. Washington doit aussi bientôt infliger 25% de droits de douane sur l’acier et l’aluminium entrant aux Etats-Unis.Le président a admis que les prix “pourraient augmenter à court terme” pour les ménages américains, mais estimé qu’ils finiraient par reculer. Pour lui, le pays entier profitera de ces barrières douanières destinées à mieux protéger l’industrie nationale et à résorber le déficit commercial du pays, qui dépasse mille milliards d’euros (hors services).Donald Trump considère que les produits qui arrivent aux Etats-Unis doivent subir le même niveau de taxes que ce que le pays d’origine fait peser sur les produits américains. Et suggère aux Etats trouvant la nouvelle barrière douanière trop élevée d’abaisser la leur.”D’une certaine manière, il oblige tous les pays à renégocier leurs barèmes douaniers avec les États-Unis”, a remarqué Christine McDaniel, chercheuse pour Mercatus Center, auprès de l’AFP.Mais l’exécutif américain ne veut pas se contenter de réaligner les droits de douane. Il vise aussi les barrières non douanières telles que des réglementations pénalisant selon lui les produits américains, ou encore la TVA, l’impôt pesant sur les achats des consommateurs européens (quelle que soit l’origine des produits), généralement plus élevé qu’aux Etats-Unis.Le mécanisme est qualifié de “punitif” par Donald Trump, car se cumulant avec les droits de douane à l’entrée des pays.En matière de commerce, les alliés des Etats-Unis se “comportent souvent moins bien que nos ennemis”, a lancé le républicain, pointant en particulier l’Union européenne.- “Levier de négociation” -Dans un mémo signé dans la foulée, Donald Trump demande à ses équipes de faire une revue complète des disparités commerciales entre les Etats-Unis et le reste du monde, pour les éliminer.Notre revue “devrait être achevée d’ici au 1er avril, ce qui laissera au président la possibilité de commencer dès le 2 avril” à prendre des mesures de réciprocité, selon Howard Lutnick.Une telle échéance “conforte les marchés financiers dans l’idée que les droits de douane sont un levier de négociation [pour Donald Trump] plutôt qu’une vraie politique à redouter”, a commenté auprès de l’AFP Adam Button, analyste chez ForexLive. Lors de son intervention, Donald Trump a affirmé que l’Inde imposait “plus de droits de douane que n’importe quel pays”.Il a reçu quelques heures plus tard le Premier ministre indien Narendra Modi et a alors prédit des “accords commerciaux merveilleux” entre eux.New Delhi avait donné des gages de bonne volonté avant le rendez-vous, en réduisant notamment les droits de douane sur les motos américaines haut de gamme, du pain bénit pour le constructeur Harley-Davidson. Selon nombre d’économistes, une vague de surtaxes aux frontières risque de se traduire par des hausses de prix pour les Américains.Or le mécontentement des ménages face à l’inflation des années 2022-23 a été analysé comme l’une des raisons de la victoire de Donald Trump lors de l’élection du 5 novembre.Mercredi, un indice d’inflation a jeté une ombre au tableau: les prix à la consommation ont augmenté en janvier de 3% sur un an, en accélération, et ce avant même l’entrée en vigueur de nouveaux droits de douane.

Trump promet des droits de douane “réciproques” avec le reste du monde

Le président américain, Donald Trump, a promis jeudi d’imposer des “droits de douane réciproques” pour rétablir l'”équité” dans les relations commerciales entre les Etats-Unis et le reste du monde, un nouveau coup de pression qui s’accompagne toutefois d’une échéance vague.”S’ils nous imposent un droit de douane ou une taxe, on leur impose exactement le même niveau de droit de douane ou de taxe, c’est aussi simple que ça”, a déclaré Donald Trump depuis la Maison Blanche.Le futur secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, a précisé que Donald Trump serait en mesure de mettre son plan à exécution d’ici début avril.Depuis le début de son second mandat, le chef de l’Etat a déjà imposé 10% de droits de douane additionnels sur les produits chinois – auxquels Pékin a répondu par des surtaxes ciblées sur les produits américains. Washington doit aussi bientôt infliger 25% de droits de douane sur l’acier et l’aluminium entrant aux Etats-Unis.Le président a admis que les prix “pourraient augmenter à court terme” pour les ménages américains, mais estimé qu’ils finiraient par reculer. Pour lui, le pays entier profitera de ces barrières douanières destinées à mieux protéger l’industrie nationale et à résorber le déficit commercial du pays, qui dépasse mille milliards d’euros (hors services).Donald Trump considère que les produits qui arrivent aux Etats-Unis doivent subir le même niveau de taxes que ce que le pays d’origine fait peser sur les produits américains. Et suggère aux Etats trouvant la nouvelle barrière douanière trop élevée d’abaisser la leur.”D’une certaine manière, il oblige tous les pays à renégocier leurs barèmes douaniers avec les États-Unis”, a remarqué Christine McDaniel, chercheuse pour Mercatus Center, auprès de l’AFP.Mais l’exécutif américain ne veut pas se contenter de réaligner les droits de douane. Il vise aussi les barrières non douanières telles que des réglementations pénalisant selon lui les produits américains, ou encore la TVA, l’impôt pesant sur les achats des consommateurs européens (quelle que soit l’origine des produits), généralement plus élevé qu’aux Etats-Unis.Le mécanisme est qualifié de “punitif” par Donald Trump, car se cumulant avec les droits de douane à l’entrée des pays.En matière de commerce, les alliés des Etats-Unis se “comportent souvent moins bien que nos ennemis”, a lancé le républicain, pointant en particulier l’Union européenne.- “Levier de négociation” -Dans un mémo signé dans la foulée, Donald Trump demande à ses équipes de faire une revue complète des disparités commerciales entre les Etats-Unis et le reste du monde, pour les éliminer.Notre revue “devrait être achevée d’ici au 1er avril, ce qui laissera au président la possibilité de commencer dès le 2 avril” à prendre des mesures de réciprocité, selon Howard Lutnick.Une telle échéance “conforte les marchés financiers dans l’idée que les droits de douane sont un levier de négociation [pour Donald Trump] plutôt qu’une vraie politique à redouter”, a commenté auprès de l’AFP Adam Button, analyste chez ForexLive. Lors de son intervention, Donald Trump a affirmé que l’Inde imposait “plus de droits de douane que n’importe quel pays”.Il a reçu quelques heures plus tard le Premier ministre indien Narendra Modi et a alors prédit des “accords commerciaux merveilleux” entre eux.New Delhi avait donné des gages de bonne volonté avant le rendez-vous, en réduisant notamment les droits de douane sur les motos américaines haut de gamme, du pain bénit pour le constructeur Harley-Davidson. Selon nombre d’économistes, une vague de surtaxes aux frontières risque de se traduire par des hausses de prix pour les Américains.Or le mécontentement des ménages face à l’inflation des années 2022-23 a été analysé comme l’une des raisons de la victoire de Donald Trump lors de l’élection du 5 novembre.Mercredi, un indice d’inflation a jeté une ombre au tableau: les prix à la consommation ont augmenté en janvier de 3% sur un an, en accélération, et ce avant même l’entrée en vigueur de nouveaux droits de douane.