Corée du Sud: le procès en destitution de Yoon dans sa dernière ligne droite

Le président sud-coréen suspendu Yoon Suk Yeol bénéficiera finalement d’une nouvelle audience de son procès en destitution pour sa tentative ratée d’imposer la loi martiale en décembre, a annoncé jeudi la Cour constitutionnelle.En détention provisoire depuis un mois, M. Yoon s’est montré combatif tout au long de son procès, rejetant la responsabilité de la crise politique actuelle sur l’opposition de gauche “malveillante”.Les médias anticipaient que l’audience de jeudi serait la dernière avant que les huit juges de la Cour constitutionnelle ne commencent à délibérer à huis clos. L’instance a finalement annoncé une nouvelle séance, prévue mardi.Le parquet a affirmé que “le temps était venu” de laisser les juges délibérer, tandis que l’avocat de M. Yoon, Yoon Kap-keun, a dénoncé un procès “conduit de manière illégale et injuste” contre son client, à nouveau présent jeudi devant la Cour.Les juges auront jusqu’au 10 juin pour confirmer ou infirmer la motion en destitution contre le président adoptée le 14 décembre par l’Assemblée nationale. Mais les observateurs s’attendent à un verdict beaucoup plus rapide.Parallèlement à cette procédure devant la Cour constitutionnelle, M. Yoon est visé par plusieurs enquêtes pénales, dont une pour “insurrection”, un crime passible de la peine de mort.Yoon Suk Yeol avait plongé la Corée du Sud dans le chaos politique le 3 décembre en décrétant la loi martiale et en envoyant l’armée au Parlement pour tenter de le museler. Il avait dû faire marche arrière six heures plus tard, les députés étant parvenus à se réunir en urgence et à voter une motion exigeant le retour au régime civil.Premier chef d’Etat en exercice à être arrêté et incarcéré en Corée du Sud, M. Yoon, 64 ans, reste officiellement le président du pays et n’est que suspendu en attendant la décision de la Cour.- Vers un verdict rapide -Si l’on se fie aux précédents, la Cour devrait rendre son arrêt après une à deux semaines de délibérations. Ses décisions sur des motions en destitution contre les présidents Park Geun-hye en 2017 et Roh Moo-hyun en 2004 avaient été annoncées respectivement au bout de 11 et 14 jours.Le temps presse pour la Cour constitutionnelle, qui doit rendre sa décision à la majorité des deux tiers. Or, un de ses neuf sièges est actuellement vacant et deux autres juges doivent partir à la retraite mi-avril. La nomination de leurs remplaçants étant du ressort du président, l’affaire tournerait au casse-tête juridique si le procès de M. Yoon devait s’achever après leur départ.La majeure partie du procès en destitution de M. Yoon s’est penchée sur la question de savoir s’il a violé la Constitution en déclarant la loi martiale, une mesure qui ne peut être prise que lorsqu’une intervention militaire est nécessaire pour préserver la sécurité et l’ordre public “en cas de conflit armé ou d’une urgence nationale similaire”.Le président avait justifié son coup de force par le fait que le Parlement, dominé par l’opposition, bloquait l’adoption du budget de l’Etat. Dans une allocution télévisée surprise, il avait dit vouloir “protéger la Corée du Sud libérale des menaces posées par les forces communistes nord-coréennes” et “éliminer les éléments hostiles à l’Etat”.”De nombreux juristes et experts s’accordent à dire qu’un verdict unanime en faveur de la destitution sera rendu par les juges de la Cour constitutionnelle”, a déclaré à l’AFP Kim Hyun-jung, chercheur à l’Institut de droit de l’Université de Corée.Si la Cour confirme la destitution, une élection présidentielle anticipée devra être organisée dans les 60 jours. Dans le cas contraire, M. Yoon sera réinstallé dans ses fonctions, tout en restant sous le coup de poursuites pénales.Jeudi, des soutiens du président se sont rassemblés à l’extérieur du bâtiment de la Cour constitutionnelle.Les défenseurs de M. Yoon ont par ailleurs annoncé avoir lancé une “équipe de défense citoyenne” visant à “sauver” le président déchu et le remettre aux commandes du pays. Selon les avocats du président, quelque 15.000 personnes ont postulé pour la rejoindre.

Corée du Sud: le procès en destitution de Yoon dans sa dernière ligne droite

Le président sud-coréen suspendu Yoon Suk Yeol bénéficiera finalement d’une nouvelle audience de son procès en destitution pour sa tentative ratée d’imposer la loi martiale en décembre, a annoncé jeudi la Cour constitutionnelle.En détention provisoire depuis un mois, M. Yoon s’est montré combatif tout au long de son procès, rejetant la responsabilité de la crise politique actuelle sur l’opposition de gauche “malveillante”.Les médias anticipaient que l’audience de jeudi serait la dernière avant que les huit juges de la Cour constitutionnelle ne commencent à délibérer à huis clos. L’instance a finalement annoncé une nouvelle séance, prévue mardi.Le parquet a affirmé que “le temps était venu” de laisser les juges délibérer, tandis que l’avocat de M. Yoon, Yoon Kap-keun, a dénoncé un procès “conduit de manière illégale et injuste” contre son client, à nouveau présent jeudi devant la Cour.Les juges auront jusqu’au 10 juin pour confirmer ou infirmer la motion en destitution contre le président adoptée le 14 décembre par l’Assemblée nationale. Mais les observateurs s’attendent à un verdict beaucoup plus rapide.Parallèlement à cette procédure devant la Cour constitutionnelle, M. Yoon est visé par plusieurs enquêtes pénales, dont une pour “insurrection”, un crime passible de la peine de mort.Yoon Suk Yeol avait plongé la Corée du Sud dans le chaos politique le 3 décembre en décrétant la loi martiale et en envoyant l’armée au Parlement pour tenter de le museler. Il avait dû faire marche arrière six heures plus tard, les députés étant parvenus à se réunir en urgence et à voter une motion exigeant le retour au régime civil.Premier chef d’Etat en exercice à être arrêté et incarcéré en Corée du Sud, M. Yoon, 64 ans, reste officiellement le président du pays et n’est que suspendu en attendant la décision de la Cour.- Vers un verdict rapide -Si l’on se fie aux précédents, la Cour devrait rendre son arrêt après une à deux semaines de délibérations. Ses décisions sur des motions en destitution contre les présidents Park Geun-hye en 2017 et Roh Moo-hyun en 2004 avaient été annoncées respectivement au bout de 11 et 14 jours.Le temps presse pour la Cour constitutionnelle, qui doit rendre sa décision à la majorité des deux tiers. Or, un de ses neuf sièges est actuellement vacant et deux autres juges doivent partir à la retraite mi-avril. La nomination de leurs remplaçants étant du ressort du président, l’affaire tournerait au casse-tête juridique si le procès de M. Yoon devait s’achever après leur départ.La majeure partie du procès en destitution de M. Yoon s’est penchée sur la question de savoir s’il a violé la Constitution en déclarant la loi martiale, une mesure qui ne peut être prise que lorsqu’une intervention militaire est nécessaire pour préserver la sécurité et l’ordre public “en cas de conflit armé ou d’une urgence nationale similaire”.Le président avait justifié son coup de force par le fait que le Parlement, dominé par l’opposition, bloquait l’adoption du budget de l’Etat. Dans une allocution télévisée surprise, il avait dit vouloir “protéger la Corée du Sud libérale des menaces posées par les forces communistes nord-coréennes” et “éliminer les éléments hostiles à l’Etat”.”De nombreux juristes et experts s’accordent à dire qu’un verdict unanime en faveur de la destitution sera rendu par les juges de la Cour constitutionnelle”, a déclaré à l’AFP Kim Hyun-jung, chercheur à l’Institut de droit de l’Université de Corée.Si la Cour confirme la destitution, une élection présidentielle anticipée devra être organisée dans les 60 jours. Dans le cas contraire, M. Yoon sera réinstallé dans ses fonctions, tout en restant sous le coup de poursuites pénales.Jeudi, des soutiens du président se sont rassemblés à l’extérieur du bâtiment de la Cour constitutionnelle.Les défenseurs de M. Yoon ont par ailleurs annoncé avoir lancé une “équipe de défense citoyenne” visant à “sauver” le président déchu et le remettre aux commandes du pays. Selon les avocats du président, quelque 15.000 personnes ont postulé pour la rejoindre.

Violences à Bétharram: Bompard (LFI) dénonce un “scandale d’État”

Le coordinateur politique de La France insoumise Manuel Bompard a dénoncé jeudi “un scandale d’Etat” à propos des dénégations de François Bayrou quant à sa connaissance de violences et d’agressions sexuelles dans un établissement catholique, qui a été fréquenté par ses enfants.”On est face à ce qui s’apparente de plus en plus à un scandale d’État”, a estimé Manuel Bompard sur RTL, rappelant que François Bayrou était ministre de l’Éducation nationale puis président du Conseil général à l’époque de certains faits. Le parquet de Pau mène l’enquête depuis un an sur plus d’une centaine de plaintes visant des violences physiques, agressions sexuelles et viols qui auraient été commis au collège-lycée Notre-Dame-de-Bétharram, dans les Pyrénées-Atlantiques, entre les années 1970 et 1990.La semaine dernière, des témoins interrogés par l’AFP, après une enquête de Mediapart, ont affirmé que le Premier ministre avait connaissance dès la fin des années 1990 d’accusations d’agressions sexuelles.Interrogé à deux reprises par des députés insoumis et écologiste, le chef du gouvernement a de nouveau “récusé” mercredi devant l’Assemblée nationale les accusations de mensonge et dénoncé des “polémiques artificielles”. “Un juge, une enseignante dans cet établissement catholique, une victime ont signalé ces faits à Monsieur Bayrou et donc il ne peut pas, comme il l’a fait, s’enfoncer dans le mensonge”, s’est indigné Manuel Bompard, trouvant également “particulièrement choquant” le “silence dans la classe politique de manière générale” sur cette affaire.”C’est factuellement vérifié qu’il a menti”, a-t-il affirmé, soulignant que “le sujet” était de “faire la démonstration aujourd’hui, et on est capable de le faire, qu’il a reçu un certain nombre de signalements et qu’il n’a pas agi pour mettre un terme à ces faits”, a insisté le député de Marseille, réclamant la démission du Premier ministre.Le député insoumis Paul Vannier, qui a interrogé le Premier ministre cette semaine à l’Assemblée, a dans le même temps demandé à la présidente de la commission des Affaires culturelles, la socialiste Fatiha Keloua Hachi, d’organiser un vote pour “conférer” à sa commission “les prérogatives attribuées aux commissions d’enquête, pour une durée de six mois, sur les défaillances du contrôle des établissements privés sous contrat par l’Etat”.  Cette commission “pourrait investiguer sur l’action des services de l’Education nationale vis-à-vis de Bétharram ces 60 dernières années. Ces éléments n’entrent pas dans le cadre de la procédure judiciaire en cours, qui porte elle sur la commission de crimes”, a précisé M. Vannier à l’AFP.En avril 1996, alors que François Bayrou était ministre de l’Education, une plainte avait dénoncé les violences physiques d’un surveillant à Bétharram sur un enfant de la classe d’un de ses fils, condamné par la suite.En mai 1998, alors qu’il était redevenu député des Pyrénées-Atlantiques et président du conseil général, un ancien directeur de l’institution avait été mis en examen et écroué pour viol.”Est-ce que vous croyez que nous aurions scolarisé nos enfants dans des établissements” où l’on aurait “soupçonné ou affirmé qu’il se passe des choses de cet ordre ?”, s’était défendu mercredi M. Bayrou.

Violences à Bétharram: Bompard (LFI) dénonce un “scandale d’État”

Le coordinateur politique de La France insoumise Manuel Bompard a dénoncé jeudi “un scandale d’Etat” à propos des dénégations de François Bayrou quant à sa connaissance de violences et d’agressions sexuelles dans un établissement catholique, qui a été fréquenté par ses enfants.”On est face à ce qui s’apparente de plus en plus à un scandale d’État”, a estimé Manuel Bompard sur RTL, rappelant que François Bayrou était ministre de l’Éducation nationale puis président du Conseil général à l’époque de certains faits. Le parquet de Pau mène l’enquête depuis un an sur plus d’une centaine de plaintes visant des violences physiques, agressions sexuelles et viols qui auraient été commis au collège-lycée Notre-Dame-de-Bétharram, dans les Pyrénées-Atlantiques, entre les années 1970 et 1990.La semaine dernière, des témoins interrogés par l’AFP, après une enquête de Mediapart, ont affirmé que le Premier ministre avait connaissance dès la fin des années 1990 d’accusations d’agressions sexuelles.Interrogé à deux reprises par des députés insoumis et écologiste, le chef du gouvernement a de nouveau “récusé” mercredi devant l’Assemblée nationale les accusations de mensonge et dénoncé des “polémiques artificielles”. “Un juge, une enseignante dans cet établissement catholique, une victime ont signalé ces faits à Monsieur Bayrou et donc il ne peut pas, comme il l’a fait, s’enfoncer dans le mensonge”, s’est indigné Manuel Bompard, trouvant également “particulièrement choquant” le “silence dans la classe politique de manière générale” sur cette affaire.”C’est factuellement vérifié qu’il a menti”, a-t-il affirmé, soulignant que “le sujet” était de “faire la démonstration aujourd’hui, et on est capable de le faire, qu’il a reçu un certain nombre de signalements et qu’il n’a pas agi pour mettre un terme à ces faits”, a insisté le député de Marseille, réclamant la démission du Premier ministre.Le député insoumis Paul Vannier, qui a interrogé le Premier ministre cette semaine à l’Assemblée, a dans le même temps demandé à la présidente de la commission des Affaires culturelles, la socialiste Fatiha Keloua Hachi, d’organiser un vote pour “conférer” à sa commission “les prérogatives attribuées aux commissions d’enquête, pour une durée de six mois, sur les défaillances du contrôle des établissements privés sous contrat par l’Etat”.  Cette commission “pourrait investiguer sur l’action des services de l’Education nationale vis-à-vis de Bétharram ces 60 dernières années. Ces éléments n’entrent pas dans le cadre de la procédure judiciaire en cours, qui porte elle sur la commission de crimes”, a précisé M. Vannier à l’AFP.En avril 1996, alors que François Bayrou était ministre de l’Education, une plainte avait dénoncé les violences physiques d’un surveillant à Bétharram sur un enfant de la classe d’un de ses fils, condamné par la suite.En mai 1998, alors qu’il était redevenu député des Pyrénées-Atlantiques et président du conseil général, un ancien directeur de l’institution avait été mis en examen et écroué pour viol.”Est-ce que vous croyez que nous aurions scolarisé nos enfants dans des établissements” où l’on aurait “soupçonné ou affirmé qu’il se passe des choses de cet ordre ?”, s’était défendu mercredi M. Bayrou.

Le Hamas dit vouloir respecter la trêve à Gaza, exige qu’Israël fasse de même

Le Hamas a déclaré jeudi vouloir respecter l’accord de trêve dans la bande de Gaza à condition qu’Israël fasse de même, alors qu’un blocage autour du prochain échange d’otages contre des prisonniers palestiniens prévu samedi menace le cessez-le-feu.Des sources palestiniennes ont fait état de “progrès” dans les discussions menées par l’Egypte et le Qatar pour tenter de sauver la trêve.Celle-ci a été mise à rude épreuve ces derniers jours et mardi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti que les combats pourraient reprendre si les otages retenus à Gaza n’étaient pas libérés samedi.Sa menace fait écho à celle du président américain Donald Trump, qui avait déclaré que “l’enfer” se déchaînerait si le Hamas ne libérait pas “tous” les otages israéliens d’ici samedi.Le mouvement islamiste palestinien avait de son côté menacé de ne pas libérer un groupe d’otages comme prévu samedi, en accusant Israël de plusieurs violations de l’accord de trêve, notamment d’entraver l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire en ruines.La trêve, en place depuis le 19 janvier pour une durée initiale de 42 jours, a permis jusqu’à présent un arrêt des combats après 15 mois de guerre et cinq échanges d’otages contre des Palestiniens détenus par Israël.Mais la suite reste incertaine, alors que les négociations sur la deuxième phase, qui devrait prendre effet début mars, n’ont toujours pas commencé.”Il y a des progrès”, a cependant déclaré à l’AFP une source proche des discussions, indiquant que les médiateurs avaient obtenu une “promesse israélienne de mettre en oeuvre les dispositions du protocole humanitaire” de l’accord dès jeudi matin.”Nous sommes disposés à mettre en oeuvre” l’accord et à forcer Israël “à s’y conformer totalement”, a affirmé  Abdel Latif al-Qanou, porte-parole du Hamas. – “Un enfer insupportable” -Après la confirmation par les médiateurs de l’accord d’Israël, les “pré-fabriqués, les tentes, le carburant, l’équipement lourd, les médicaments, les matériaux de rénovation des hôpitaux et tout ce qui est lié au protocole humanitaire” pourront commencer à être acheminés dans la bande de Gaza, a précisé à l’AFP une source palestinienne.Du matériel de construction était prêt jeudi à entrer à Gaza depuis l’Egypte, selon un média proche du renseignement égyptien.Au pied des façades d’immeubles squelettiques, entre les débris de munitions et les flaques d’eau boueuse, des habitants du territoire voulaient croire au maintien de la trêve. “A mon avis, la guerre ne va pas reprendre, car personne n’y a intérêt. Ni le Hamas ni Israël ne veulent retourner en guerre”, a affirmé à l’AFP Abdul-Nasser Abu al-Omrain, en estimant que les menaces du Hamas n’étaient “qu’une manoeuvre pour faire pression sur Israël afin de permettre l’entrée d’aide, de carburant et de tentes, et d’accélérer le processus de reconstruction”.”Les choses vont de nouveau avancer dans la bonne direction, et les otages israéliens seront libérés”, a-t-il ajouté.Des centaines de milliers de déplacés ont pu regagner le nord du territoire, une région très densément peuplée avant la guerre où les combats ont été les plus destructeurs, où ils ont retrouvé leurs maisons en ruines.Mais pour Abdul-Nasser Abu al-Omrain, “Gaza est devenu un enfer insupportable, et nous ne pouvons pas y vivre étant donné l’étendue de la destruction”.Mercredi, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, avait menacé de déclencher une “nouvelle guerre” qui permettrait “de donner corps” au projet de Donald Trump pour Gaza, alors que l’armée a déployé des renforts autour du territoire.- “Marches de solidarité” -Salué en Israël et décrié à travers le monde, notamment dans les pays arabes, ce plan prévoit de placer Gaza sous contrôle américain et de déplacer ses 2,4 millions d’habitants vers l’Egypte ou la Jordanie, afin de reconstruire le territoire.Le Hamas a appelé à des “marches de solidarité” à travers le monde en fin de semaine pour protester contre le projet américain.Depuis le début de la trêve, 16 otages israéliens et 765 prisonniers palestiniens ont été libérés, sur un total de 33 otages et 1.900 détenus devant l’être d’ici début mars.Le 8 février, les circonstances de la libération de trois otages au visage émacié, très éprouvés physiquement, contraints de saluer la foule lors d’une mise en scène orchestrée par le Hamas, avaient provoqué la colère d’Israël.Sur 251 personnes enlevées lors de l’attaque du Hamas contre Israël, qui a déclenché la guerre le 7 octobre 2023, 73 sont toujours otages à Gaza, dont au moins 35 sont mortes, selon l’armée israélienne.La deuxième phase de la trêve est censée permettre la libération de tous les otages et la fin définitive de la guerre, avant la dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza, un gigantesque chantier estimé par l’ONU à plus de 53 milliards de dollars.L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 48.222 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Le Hamas dit vouloir respecter la trêve à Gaza, exige qu’Israël fasse de même

Le Hamas a déclaré jeudi vouloir respecter l’accord de trêve dans la bande de Gaza à condition qu’Israël fasse de même, alors qu’un blocage autour du prochain échange d’otages contre des prisonniers palestiniens prévu samedi menace le cessez-le-feu.Des sources palestiniennes ont fait état de “progrès” dans les discussions menées par l’Egypte et le Qatar pour tenter de sauver la trêve.Celle-ci a été mise à rude épreuve ces derniers jours et mardi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti que les combats pourraient reprendre si les otages retenus à Gaza n’étaient pas libérés samedi.Sa menace fait écho à celle du président américain Donald Trump, qui avait déclaré que “l’enfer” se déchaînerait si le Hamas ne libérait pas “tous” les otages israéliens d’ici samedi.Le mouvement islamiste palestinien avait de son côté menacé de ne pas libérer un groupe d’otages comme prévu samedi, en accusant Israël de plusieurs violations de l’accord de trêve, notamment d’entraver l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire en ruines.La trêve, en place depuis le 19 janvier pour une durée initiale de 42 jours, a permis jusqu’à présent un arrêt des combats après 15 mois de guerre et cinq échanges d’otages contre des Palestiniens détenus par Israël.Mais la suite reste incertaine, alors que les négociations sur la deuxième phase, qui devrait prendre effet début mars, n’ont toujours pas commencé.”Il y a des progrès”, a cependant déclaré à l’AFP une source proche des discussions, indiquant que les médiateurs avaient obtenu une “promesse israélienne de mettre en oeuvre les dispositions du protocole humanitaire” de l’accord dès jeudi matin.”Nous sommes disposés à mettre en oeuvre” l’accord et à forcer Israël “à s’y conformer totalement”, a affirmé  Abdel Latif al-Qanou, porte-parole du Hamas. – “Un enfer insupportable” -Après la confirmation par les médiateurs de l’accord d’Israël, les “pré-fabriqués, les tentes, le carburant, l’équipement lourd, les médicaments, les matériaux de rénovation des hôpitaux et tout ce qui est lié au protocole humanitaire” pourront commencer à être acheminés dans la bande de Gaza, a précisé à l’AFP une source palestinienne.Du matériel de construction était prêt jeudi à entrer à Gaza depuis l’Egypte, selon un média proche du renseignement égyptien.Au pied des façades d’immeubles squelettiques, entre les débris de munitions et les flaques d’eau boueuse, des habitants du territoire voulaient croire au maintien de la trêve. “A mon avis, la guerre ne va pas reprendre, car personne n’y a intérêt. Ni le Hamas ni Israël ne veulent retourner en guerre”, a affirmé à l’AFP Abdul-Nasser Abu al-Omrain, en estimant que les menaces du Hamas n’étaient “qu’une manoeuvre pour faire pression sur Israël afin de permettre l’entrée d’aide, de carburant et de tentes, et d’accélérer le processus de reconstruction”.”Les choses vont de nouveau avancer dans la bonne direction, et les otages israéliens seront libérés”, a-t-il ajouté.Des centaines de milliers de déplacés ont pu regagner le nord du territoire, une région très densément peuplée avant la guerre où les combats ont été les plus destructeurs, où ils ont retrouvé leurs maisons en ruines.Mais pour Abdul-Nasser Abu al-Omrain, “Gaza est devenu un enfer insupportable, et nous ne pouvons pas y vivre étant donné l’étendue de la destruction”.Mercredi, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, avait menacé de déclencher une “nouvelle guerre” qui permettrait “de donner corps” au projet de Donald Trump pour Gaza, alors que l’armée a déployé des renforts autour du territoire.- “Marches de solidarité” -Salué en Israël et décrié à travers le monde, notamment dans les pays arabes, ce plan prévoit de placer Gaza sous contrôle américain et de déplacer ses 2,4 millions d’habitants vers l’Egypte ou la Jordanie, afin de reconstruire le territoire.Le Hamas a appelé à des “marches de solidarité” à travers le monde en fin de semaine pour protester contre le projet américain.Depuis le début de la trêve, 16 otages israéliens et 765 prisonniers palestiniens ont été libérés, sur un total de 33 otages et 1.900 détenus devant l’être d’ici début mars.Le 8 février, les circonstances de la libération de trois otages au visage émacié, très éprouvés physiquement, contraints de saluer la foule lors d’une mise en scène orchestrée par le Hamas, avaient provoqué la colère d’Israël.Sur 251 personnes enlevées lors de l’attaque du Hamas contre Israël, qui a déclenché la guerre le 7 octobre 2023, 73 sont toujours otages à Gaza, dont au moins 35 sont mortes, selon l’armée israélienne.La deuxième phase de la trêve est censée permettre la libération de tous les otages et la fin définitive de la guerre, avant la dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza, un gigantesque chantier estimé par l’ONU à plus de 53 milliards de dollars.L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 48.222 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

“Je porte ma croix”: en Tunisie, des migrants d’Afrique subsaharienne livrés à eux-mêmes

Jonas est arrivé illégalement en Tunisie en novembre, après avoir fui le sud du Nigeria et la violence contre son ethnie Igbo. Mais alors qu’il espérait un répit, il s’est retrouvé en milieu hostile.S’exprimant sous pseudonyme de crainte d’être expulsé, Jonas raconte avoir traversé le Niger et la Libye avant d’atteindre la Tunisie.C’est là que sa femme donne naissance à leur premier enfant. Mais ils se retrouvent face à un système d’asile à l’arrêt et à des autorités qui sévissent contre les organisations assistant les migrants.”Je n’ai pas d’aide ici”, dit Jonas, 48 ans, devant un terrain à Raoued, au nord de Tunis, où il ramasse des déchets plastiques pour les revendre.”J’ai entendu dire que l’ONU avait plus de pouvoir ici, qu’ils s’occupaient des migrants”, ajoute-t-il. “Mais je n’ai trouvé personne, alors je porte ma croix”.La Tunisie est un point de passage clé pour des milliers de migrants d’Afrique subsaharienne cherchant à rejoindre l’Europe par la mer.En 2023, le président Kais Saied avait lancé que “des hordes de migrants subsahariens” menaçaient de “changer la composition démographique” du pays.Dans les mois suivants, la tension était montée et des affrontements avaient notamment coûté la vie à un Tunisien. Des migrants avaient alors été conduits, selon des ONG, vers des zones inhospitalières malgré la chaleur écrasante, et plusieurs étaient morts d’après Human Rights Watch.”Les autorités continuent de criminaliser les personnes en déplacement”, a affirmé l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) le mois dernier. Les migrants se retrouvent “souvent privés de solutions d’hébergement et laissés dans une situation précaire et dangereuse”.En juin, l’agence des Nations unies pour les réfugiés a brusquement cessé d’accepter le dépôt de nouvelles demandes d’asile. Un porte-parole du HCR a dit à l’AFP que cette décision était intervenue après “des instructions du gouvernement tunisien”.Sollicitées par l’AFP, les autorités n’ont pas réagi.- “Traîtres” -Mais vendredi, dans un communiqué trilingue, le ministère des Affaires étrangères a dénoncé la “persistance des allégations malveillantes”.”La Tunisie adopte une approche équilibrée qui concilie son devoir de protection des frontières, le respect de la souveraineté et des lois nationales, ainsi que l’engagement à honorer ses obligations internationales”, a-t-il assuré.La société civile, elle, dénombre au moins 10 arrestations dans ses rangs depuis qu’en mai 2024, le président Saied a accusé les groupes assistant les migrants d’être des “traîtres”.Parmi les détenus, Mustapha Djemali, 80 ans, le président du Conseil tunisien pour les réfugiés, un partenaire essentiel du HCR qui passait en revue les demandes d’asile.Saadia Mosbah, une célèbre militante antiraciste noire, et l’ancienne présidente de l’association Terre d’Asile Tunisie, Sherifa Riahi, sont également toujours incarcérées.En tout, 14 organisations de la société civile ont “suspendu partiellement et/ou réorienté leurs activités”, selon l’OMCT, et cinq autres les ont “totalement” suspendues.- “Violations” -Romdhane Ben Amor, du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), affirme que l’Europe est “complice de la répression des migrants et de la société civile”.”Il faut se souvenir qu’au moment où des migrants étaient expulsés vers les frontières pour mourir dans le désert, des dirigeants européens sont venus à Carthage et ont signé des accords pour que soit menée cette répression”, a-t-il dénoncé.A l’été 2023, la Première ministre italienne Giorgia Meloni s’était rendue à Tunis plusieurs fois, dont deux avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.Elles ont signé un accord d’un montant de 105 millions d’euros avec la Tunisie pour juguler les départs de migrants.Selon Frontex, les entrées irrégulières détectées en Europe via la Méditerranée centrale ont chuté de 59% en 2024 en raison d’une “diminution des départs depuis la Tunisie et la Libye”. Mme Meloni a salué un succès, même si un rapport présenté au Parlement européen fin janvier, sous-titré “Expulsion et vente de migrants de la Tunisie vers la Libye”, a accusé Tunis de “violations de plus en plus graves des droits de l’homme”.Une chercheuse tunisienne noire, qui a préféré garder l’anonymat, a dit à l’AFP qu’elle et d’autres “Tunisiens noirs n’avaient pas été choqués” par le discours du président Saied en 2023.La Tunisie, affirme-t-elle, se targue d’avoir aboli l’esclavage en 1846, presque vingt ans avant les Etats-Unis, mais “n’a toujours pas réglé son passif avec le racisme”.Le président “n’a fait que mettre des mots sur ce que beaucoup de Tunisiens voulaient dire”, estime-t-elle. “C’est la triste réalité”.

US denies Trump peace push a ‘betrayal’ of Ukraine

Donald Trump’s defence chief denied Thursday the US president was betraying Ukraine by opening talks with Russia’s Vladimir Putin, as blindsided European powers insisted they and Kyiv must have a seat at the table.Trump on Wednesday stunned European allies by agreeing to launch negotiations with Moscow on ending the nearly three-year Ukraine war, in his first publicly announced phone call with Putin since returning to power.The US president revealed he expected to meet Putin in Saudi Arabia for Ukraine peace talks, in an extraordinary thaw in relations that sparked fears Kyiv would be frozen out. That came after his administration poured cold water on Ukraine’s goals of reclaiming all its territory and pushing to join NATO’s protective umbrella.”There is no betrayal there. There is a recognition that the whole world and the United States is invested and interested in peace,” US Secretary of Defense Pete Hegseth said ahead of a meeting with his NATO counterparts in Brussels. “That will require both sides recognising things they don’t want to.”Trump, who has been pushing for a quick end to the war, denied that Ukraine was being excluded from the direct negotiations between the two nuclear-armed superpowers.The Kremlin said the talks with Putin lasted nearly one-and-a-half hours and that both leaders agreed the “time has come to work together”.After speaking to Putin, the US president then called Ukraine’s Volodymyr Zelensky and shared details of his talks with the Kremlin leader.Zelensky is set to meet US Vice President JD Vance at a security conference in Munich on Friday to kick off negotiations.It will be the latest in a flurry of high-level meetings after US Treasury Secretary Scott Bessent held talks in Kyiv on Wednesday on granting Washington access to Ukraine’s rare earth deposits in return for security support. – No ‘dictated peace’ -Trump’s outreach to Putin had been broadly expected, but the quick pace of his peace push has left heads spinning after three years of staunch Western support for Kyiv. Kyiv’s European backers are terrified that Trump could force Ukraine into a bad peace deal that will leave them facing an emboldened Putin — while fronting the lion’s share of costs for post-war security.German Chancellor Olaf Scholz rejected any “dictated peace” and his defence minister said it was “regrettable” Washington was already making “concessions” to the Kremlin. “In my view it would have been better to speak about a possible NATO membership for Ukraine or possible losses of territory at the negotiating table,” German defence minister Boris Pistorius said. Hegseth on Wednesday laid out a string of US expectations to halt the conflict, saying it was not realistic for Ukraine to regain all its land or become a NATO member.He also said Europe must now start providing the “overwhelming share” of aid to Ukraine and that the United States would not deploy troops as a security guarantee under any deal. In a statement on Wednesday, the foreign ministers of key European powers including Germany, France, Poland and Britain said “Ukraine and Europe must be part of any negotiations.”Throughout Russia’s all-out war on Ukraine since 2022 it has been a mantra for Western powers that there should be no decisions taken on Ukraine’s future without Kyiv.NATO chief Mark Rutte on Thursday said that it was crucial Kyiv is “closely involved” in any talks about what is happening in Ukraine. Britain’s defence secretary, John Healey, echoed that message, warning “there can be no negotiation about Ukraine without Ukraine, and Ukraine’s voice must be at the heart of any talks.”Rutte insisted that any potential peace deal had to be “enduring”, pointing to similar comments made earlier by Hegseth. Russia’s ally China meanwhile said it was “happy” to see the United States and Russia “strengthen communication”.Â