Un “grand jour” pour Trump déterminé à taxer davantage le reste du monde

“C’est le grand jour” pour Donald Trump: le président américain va signer jeudi le décret attendu sur les droits de douane réciproques, nouvelle escalade dans la guerre commerciale ouverte contre les partenaires économiques des Etats-Unis.Ce furent “trois semaines extraordinaires, peut-être les meilleures jamais eues, mais aujourd’hui c’est le grand jour: droits de douane réciproques!!!”, a écrit le président sur son réseau Truth Social, accompagné de son célèbre slogan “Make America Great Again”.Il a annoncé peu après, en lettres capitales, qu’il tiendra une conférence de presse à 13H00 (18H00 GMT) dans le Bureau ovale.Le républicain compte, avec ces droits de douane réciproques, imposer aux produits qui arrivent aux Etats-Unis le même niveau de taxes que ce que le pays d’origine fait peser sur les produits américains.L’idée est donc d’aligner le niveau des droits de douane, ce qui pourrait représenter un coup sévère pour certaines économies émergentes qui, tels le Brésil ou la Thaïlande, fixent des barrières douanières plus élevées pour protéger leur économie respective.L’Inde, par exemple, dont le Premier ministre Narendra Modi est attendu jeudi à la Maison Blanche, applique des droits de douane de 25% sur les voitures américaines, ce qui voudrait dire que les Etats-Unis pourraient faire de même sur les véhicules indiens.Après les 10% de droits de douane supplémentaires annoncés sur les produits chinois, les 25% sur l’aluminium et l’acier… Donald Trump poursuit sa politique économique agressive, guidée par son agenda et un cap: “L’Amérique d’abord”. Le président répète qu’il utilise les droits de douane comme un outil à part entière “pour rendre notre pays à nouveau riche”.- Loi du Talion -L’idée de Donald Trump est de relever les droits de douane pour financer en partie des baisses d’impôts et résorber le déficit commercial croissant, mais aussi de les utiliser comme un moyen de pression sur les autres Etats.Il s’est approprié la loi du Talion “oeil pour oeil, dent pour dent”, en changeant les canines par les taxes douanières.Il a résumé sa vision “très simple” des droits de douane réciproques: “S’ils nous font payer, on les fait payer.””Ce que le président Trump pense, c’est qu’on peut tous au moins être d’accord sur le fait que si on nous taxe à 20%, on doit pouvoir aussi le faire. Ainsi, s’ils abaissent leurs droits de douane, nous les abaissons, c’est l’idée de réciprocité”, a détaillé son conseiller économique Kevin Hassett sur la chaîne de télévision CNBC lundi.Mais cet usage des droits de douane à géométrie variable pourrait agacer les Etats et entreprises étrangères et nuire à l’économie américaine, avertissent les économistes.De possibles représailles ou même des appels au boycott, comme observés au Canada, risquent d’affaiblir des secteurs déjà mal en point, comme l’agriculture.”Il est possible que l’on voie au final des pays chercher à se détacher du marché américain. C’est un marché énorme, très profitable mais également tellement risqué qu’il peut finir par être moins attirant d’un point de vue économique”, estime l’économiste Maurice Obstfeld.Nombre d’analystes s’attendent aussi à voir les prix augmenter pour les Américains, car les droits de douane sont réglés par les importateurs, qui les répercutent généralement à leurs acheteurs.Or le mécontentement des ménages face au renchérissement des biens de consommation courante a été analysé comme l’une des raisons de la victoire de Donald Trump lors de l’élection du 5 novembre.Après un pic d’inflation à +9,5% au printemps 2022 (selon l’indice CPI), les hausses de prix ont par la suite continué, mais à un rythme plus mesuré. Mais l’indice CPI publié mercredi a jeté une nouvelle ombre au tableau: les prix à la consommation ont augmenté en janvier de 3% sur un an, en accélération, et ce avant même l’entrée en vigueur de nouveaux droits de douane.

Un “grand jour” pour Trump déterminé à taxer davantage le reste du monde

“C’est le grand jour” pour Donald Trump: le président américain va signer jeudi le décret attendu sur les droits de douane réciproques, nouvelle escalade dans la guerre commerciale ouverte contre les partenaires économiques des Etats-Unis.Ce furent “trois semaines extraordinaires, peut-être les meilleures jamais eues, mais aujourd’hui c’est le grand jour: droits de douane réciproques!!!”, a écrit le président sur son réseau Truth Social, accompagné de son célèbre slogan “Make America Great Again”.Il a annoncé peu après, en lettres capitales, qu’il tiendra une conférence de presse à 13H00 (18H00 GMT) dans le Bureau ovale.Le républicain compte, avec ces droits de douane réciproques, imposer aux produits qui arrivent aux Etats-Unis le même niveau de taxes que ce que le pays d’origine fait peser sur les produits américains.L’idée est donc d’aligner le niveau des droits de douane, ce qui pourrait représenter un coup sévère pour certaines économies émergentes qui, tels le Brésil ou la Thaïlande, fixent des barrières douanières plus élevées pour protéger leur économie respective.L’Inde, par exemple, dont le Premier ministre Narendra Modi est attendu jeudi à la Maison Blanche, applique des droits de douane de 25% sur les voitures américaines, ce qui voudrait dire que les Etats-Unis pourraient faire de même sur les véhicules indiens.Après les 10% de droits de douane supplémentaires annoncés sur les produits chinois, les 25% sur l’aluminium et l’acier… Donald Trump poursuit sa politique économique agressive, guidée par son agenda et un cap: “L’Amérique d’abord”. Le président répète qu’il utilise les droits de douane comme un outil à part entière “pour rendre notre pays à nouveau riche”.- Loi du Talion -L’idée de Donald Trump est de relever les droits de douane pour financer en partie des baisses d’impôts et résorber le déficit commercial croissant, mais aussi de les utiliser comme un moyen de pression sur les autres Etats.Il s’est approprié la loi du Talion “oeil pour oeil, dent pour dent”, en changeant les canines par les taxes douanières.Il a résumé sa vision “très simple” des droits de douane réciproques: “S’ils nous font payer, on les fait payer.””Ce que le président Trump pense, c’est qu’on peut tous au moins être d’accord sur le fait que si on nous taxe à 20%, on doit pouvoir aussi le faire. Ainsi, s’ils abaissent leurs droits de douane, nous les abaissons, c’est l’idée de réciprocité”, a détaillé son conseiller économique Kevin Hassett sur la chaîne de télévision CNBC lundi.Mais cet usage des droits de douane à géométrie variable pourrait agacer les Etats et entreprises étrangères et nuire à l’économie américaine, avertissent les économistes.De possibles représailles ou même des appels au boycott, comme observés au Canada, risquent d’affaiblir des secteurs déjà mal en point, comme l’agriculture.”Il est possible que l’on voie au final des pays chercher à se détacher du marché américain. C’est un marché énorme, très profitable mais également tellement risqué qu’il peut finir par être moins attirant d’un point de vue économique”, estime l’économiste Maurice Obstfeld.Nombre d’analystes s’attendent aussi à voir les prix augmenter pour les Américains, car les droits de douane sont réglés par les importateurs, qui les répercutent généralement à leurs acheteurs.Or le mécontentement des ménages face au renchérissement des biens de consommation courante a été analysé comme l’une des raisons de la victoire de Donald Trump lors de l’élection du 5 novembre.Après un pic d’inflation à +9,5% au printemps 2022 (selon l’indice CPI), les hausses de prix ont par la suite continué, mais à un rythme plus mesuré. Mais l’indice CPI publié mercredi a jeté une nouvelle ombre au tableau: les prix à la consommation ont augmenté en janvier de 3% sur un an, en accélération, et ce avant même l’entrée en vigueur de nouveaux droits de douane.

President Trump says US ‘reciprocal tariffs’ to be announced ThursdayThu, 13 Feb 2025 14:21:08 GMT

US President Donald Trump said that he would announce “reciprocal tariffs” on trading partners Thursday, opening new fronts in a trade war economists warn could fuel inflation at home.Trump has announced a broad range of tariffs targeting some of the United States’ biggest trading partners since taking office, arguing that it would help tackle unfair …

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Tens of thousands of Jordanians welcome king home after Trump meeting

Tens of thousands of Jordanians gathered at Amman’s Marka airport on Thursday to express support for King Abdullah II’s position on Gaza on his return from Washington where he met US President Donald Trump.King Abdullah met with Trump at the White House on Tuesday in a seemingly tense exchange in which the United States president doubled down on a plan to “take over” the Gaza Strip and send its more than two million Palestinian residents to Jordan and Egypt.The king later released a statement in which he “reiterated Jordan’s steadfast position against the displacement of Palestinians in Gaza and the West Bank”.Despite the cold and rain, crowds of men, women and children gathered on the airport road all the way to Raghadan Palace stretching for seven kilometres (four miles), with police and royal guards deployed heavily, AFP photographers said.Many raised placards with messages expressing support for the monarch, including one reading “We are with you”, alongside pictures of Crown Prince Hussein, who had accompanied his father on the trip, in military uniform.Trump’s proposed plan for Gaza has sparked widespread backlash across the region and beyond, with several Arab countries strongly condemning the prospect of displacing Gaza’s Palestinian residents.In Amman on Thursday, Jordanians echoed their sovereign’s position, raising signs reading “Jordan is for the Jordanians and Palestine is for the Palestinians” and “No to the displacement of our brothers”.About half of Jordan’s population of 11 million people is of Palestinian origin, the majority of whom were displaced during the 1948 war that coincided with the creation of Israel and the 1967 Arab-Israeli war.Both the king and the crown prince could be seen waving at the crowds from inside their car.Majed al-Faoury, who was standing in the crowd, said “we came from across Jordan to stand behind” the king’s position, “which is non-negotiable”.”No to settlement, no to displacement, no to an alternative homeland,” added the man in his 50s.

L’Etat assigné en justice sur le mal-logement pour “carence fautive”

Une nouvelle “affaire du siècle”? Un collectif d’associations a annoncé jeudi le dépôt, devant le tribunal administratif de Paris, de deux recours contre l’Etat pour “carences” dans la lutte contre le mal-logement.Six ans après l’action intentée contre l’Etat pour inaction en matière climatique, ce double recours vise cette fois-ci à faire reconnaître les obligations de l’Etat concernant le logement, a déclaré Maïder Olivier du collectif des associations unies (CAU) lors d’une conférence de presse, évoquant une “démarche inédite pour non-assistance à personnes mal-logées”. “On considère que l’État est en faute, (…) qu’il ne respecte pas la loi, et que cela cause un préjudice pour les associations amenées à pallier ses manquement”, a précisé à l’AFP la coordinatrice du mouvement qui compte dans ses rangs Médecins du Monde, la Ligue des droits de l’homme, Emmaüs France, le Secours Catholique ou encore Utopia 56.Cette assignation fait écho au recours déposé contre l’Etat en mars 2019 par quatre associations de défense de l’environnement. Elles l’accusaient de “carence fautive” par son “action défaillante” pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. La faute de l’Etat a été reconnue le 3 février 2021 par la justice qui a ordonné au Premier ministre d’alors de prendre “toutes les mesures utiles” pour réparer le “préjudice écologique et prévenir l’aggravation des dommages”. – Budget “largement insuffisant” -Sur le dossier du mal-logement, le premier recours concerne l’hébergement d’urgence et les obligations de l’Etat en matière d’accès, de conditions d’accueil et de continuité de la prise en charge.”L’Etat ne respecte aucune de ces trois obligations qu’il s’est lui-même fixées dans le Code de l’action sociale et des familles”, indique Me Myriam Gougeon, avocate en charge de ce recours. Elle pointe notamment les “6.000 demandes en hébergement d’urgence non pourvues chaque soir au 115”, un budget “alloué par l’État largement insuffisant au regard du besoin” et le “nombre de places insuffisantes en hébergement d’urgence”. Le second recours porte sur le droit au logement opposable (Dalo), instauré par la loi de 2007 qui oblige l’État à proposer d’urgence une solution de logement à des personnes qui en sont privées ou vivent dans des situations précaires (menace d’expulsion sans relogement, logement insalubre, etc.). Depuis 2008, “il y a eu 1.359.859 recours introduits sur la base de cette loi Dalo. Sur ces 1.359.859, il y a 440.648 ménages qui ont été reconnus prioritaires”, souligne l’avocat Emmanuel Daoud chargé du recours Dalo. “Sur ces 440.648 ménages, il y en a 258.788 qui ont été relogés – 102.969 attendent toujours de se voir attribuer un logement.”- “Dégradation considérable” – La vingtaine d’associations qui ont déposé les recours – sur les 40 que compte le collectif – demandent au tribunal de constater “l’inaction fautive” de l’Etat et dans ce cas de “prendre des mesures d’injonction pour, d’une part, obliger l’Etat à agir et, d’autre part, indemniser le préjudice des associations”. Sont demandées 10.000 euros pour chacune d’entre elles pour “réparation de préjudice moral”, à quoi s’ajoute une demande en “réparation de préjudice matériel” notamment pour la Fondation pour le logement des défavorisés (ex-Fondation Abbé Pierre) qui “a été obligée dans certains cas de pallier matériellement les carences de l’Etat”, précise Me Daoud.Sollicité par l’AFP, le ministère du Logement assure que la ministre Valérie Létard est “consciente des difficultés” et “se mobilise au quotidien”, citant notamment “l’obtention du maintien de 203.000 places d’hébergement d’urgence” dans le budget et “30 millions d’euros supplémentaires pour la mise à l’abri des femmes vulnérables”.Pour Christophe Robert, délégué général de la Fondation pour le logement des défavorisés, les associations “ont tendu la main à l’Etat pendant des années mais force est de constater que la situation se dégrade considérablement”. Selon le dernier rapport de la Fondation, 350.000 personnes sont sans-domicile en France, soit +6% sur un an et +145% depuis 2012. Elle comptabilise 4,2 millions le nombre de personnes mal-logées, qu’elles soient privées de logement ou vivent dans des conditions difficiles. L’Unicef France fait de son côté état de 2.000 enfants sans abri.Le double recours déposé jeudi survient un an après les poursuites engagées, en février 2024, par cinq grandes villes (Strasbourg, Bordeaux, Grenoble, Lyon et Rennes) contre l’Etat pour dénoncer ses “carences” en matière d’hébergement d’urgence. Dans une décision distincte rendue jeudi, la cour d’administrative d’appel de Bordeaux a condamné l’Etat à rembourser près d’un million d’euros à la communauté d’agglomération Pays basque pour “carence” dans l’accueil de migrants sans abri.jvi-jed-cas-mep/ito/sla

Le “grand jour” de Trump sur les droits de douane réciproques

“C’est le grand jour” pour Donald Trump: le président américain va signer jeudi le décret attendu sur les droits de douane réciproques, nouvelle escalade dans la guerre commerciale ouverte contre les partenaires économiques des Etats-Unis.Ce furent “trois semaines extraordinaires, peut-être les meilleures jamais eues, mais aujourd’hui c’est le grand jour: droits de douane réciproques!!!”, a écrit le président américain sur son réseau Truth Social, accompagné de son célèbre slogan “Make America Great Again”.Le républicain compte, avec l’application de ces droits de douane réciproques, imposer les produits qui arrivent aux Etats-Unis depuis un pays étranger au même niveau que ce pays impose les produits américains.L’idée est donc d’aligner le niveau des droits de douane, en particulier s’ils sont supérieurs sur les produits que les Etats-Unis exportent.Après les 10% de droits de douane supplémentaires annoncés sur les produits chinois, les 25% sur l’aluminium et l’acier… Donald Trump poursuit sa politique économique agressive, guidée par son agenda et un cap: “L’Amérique d’abord”. Le président utilise les droits de douane comme un outil à part entière “pour rendre notre pays à nouveau riche”, avait-il promis pendant la campagne électorale.- Loi du Talion -Son idée est de les imposer pour financier en partie les baisses d’impôts et résorber le déficit commercial croissant, mais aussi de les utiliser comme un moyen de pression sur les autres Etats.Il s’est approprié la loi du Talion “oeil pour oeil, dent pour dent”, en changeant les canines par les droits de douane.Il résumait ceux réciproques en une chose “très simple: s’ils nous font payer, on les fait payer”.”Ce que le président Trump pense, c’est qu’on peut tous au moins être d’accord sur le fait que si on nous taxe à 20%, on doit pouvoir aussi le faire. Ainsi, s’ils abaissent leurs droits de douane, nous les abaissons, c’est l’idée de réciprocité”, a détaillé son conseiller économique Kevin Hassett sur CNBC lundi.L’application de ces droits de douane réciproques pourrait frapper des pays émergents comme l’Inde ou la Thaïlande, qui appliquent des niveaux de droits de douane plus élevés.L’Inde, par exemple, dont le Premier ministre Narendra Modi est attendu jeudi à la Maison Blanche, applique des droits de douane de 25% sur les voitures américaines, ce qui voudrait dire que les Etats-Unis pourraient en faire de même sur celles indiennes.Mais cet usage des droits de douane à géométrie variable pourrait agacer les Etats et entreprises étrangères et nuire à l’économie américaine, avertissent les économistes.De possibles représailles ou même des appels au boycott, comme observés au Canada, risquent d’affaiblir des secteurs déjà mal en point, comme l’agriculture.”Il est possible que l’on voie au final des pays chercher à se détacher du marché américain. C’est un marché énorme, très profitable mais également tellement risqué qu’il peut finir par être moins attirant d’un point de vue économique”, estime l’économiste Maurice Obstfeld.

Le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi à nouveau mis en examen en France, dans l’affaire Lagardère

Nasser Al-Khelaïfi à nouveau mis en cause en France : le président qatari du Paris Saint-Germain a été mis en examen le 5 février dans l’enquête portant sur une possible tentative frauduleuse d’Arnaud Lagardère en 2018 de faire changer en sa faveur un vote-clé du fonds qatari actionnaire de son groupe.Sollicitée, une source judiciaire a confirmé jeudi à l’AFP cette information obtenue de source proche du dossier.M. Al-Khelaïfi, 51 ans, est mis en examen pour complicité d’achat de vote et d’atteinte à la liberté du vote ainsi que pour complicité d’abus de pouvoirs, selon la source judiciaire. Il n’a pas de contrôle judiciaire.”Cette affaire n’a absolument et manifestement rien à voir avec Nasser Al-Khelaïfi, mais comme d’habitude, il va y être associé par un processus complètement dévoyé, comme un nom retentissant responsable pour tout et rien, jusqu’à ce que cette affaire s’effondre en silence d’ici quelques années”, a commenté une source proche de “NAK”.Dans un premier volet de l’enquête, M. Lagardère est soupçonné d’avoir utilisé frauduleusement pendant plusieurs années, à hauteur de 125 millions d’euros, des fonds de ses sociétés pour financer ses dépenses personnelles.Le second volet porte sur l’année 2018, au moment où le groupe était en pleine lutte d’influence entre Vincent Bolloré, allié d’Amber Capital, et Bernard Arnault, PDG de LVMH, qui soutenait Arnaud Lagardère.Le 24 avril 2018, Qatar Holding LLC, filiale du fonds souverain Qatar Investment Authority (QIA) et principal actionnaire, s’était positionné en faveur des résolutions d’Amber Capital.Ce vote a surpris M. Lagardère car il n’était pas, selon lui, le reflet de la volonté du QIA, a-t-il affirmé aux juges, d’après son interrogatoire du 29 avril 2024 consulté par l’AFP.Lui et son équipe rapprochée, à l’instar de Pierre Leroy, pilier du groupe, ou Ramzi Khiroun, influent conseiller, tous deux mis en examen dans ce dossier, ont appelé leurs contacts, dont l’administrateur du QIA Nasser Al-Khelaïfi.Ce dernier a “transmis à  l’émir lui-même” la requête, a indiqué aux juges Arnaud Lagardère.  – “Surpris” -Le 5 février, devant les magistrats, Nasser Al-Khelaïfi s’est dit “surpris” de sa convocation, selon ses déclarations rapportées par une source proche du dossier.”Je n’ai eu aucune influence dans ce dossier, je me trouve au milieu d’une affaire (…) sur la seule base d’un simple coup de fil concernant un problème avec le Qatar que j’ai fait suivre et mon rôle s’est limité à cela”, a encore rapporté la source.D’après d’autres échanges dont l’AFP a eu connaissance, M. Leroy a aussi proposé en 2018 à M. Lagardère pour résoudre ce problème d’appeler “un ami” influent qui pourrait “dès que possible joindre le président de QIA et le ministère des Finances” : Nicolas Sarkozy .Mais “tout ceci ne s’est pas fait parce que j’avais la réponse de Nasser Al-Khelaïfi”, a ajouté M. Lagardère en avril 2024.Cinq jours après le premier vote, QIA rejoint finalement les positions de M. Lagardère.En septembre 2018, un diplomate britanno-marocain proche de Doha, Jamal Benomar, est nommé comme “membre indépendant” au conseil de surveillance de Lagardère SCA, soit un “interlocuteur” de qualité selon M. Lagardère.Mais les juges y voient une “représentation officieuse” des intérêts du Qatar et soupçonnent une contrepartie.Une porte-parole de QIA a indiqué à l’AFP que le fonds “rejette catégoriquement toute allégation de conduite inappropriée par QIA ou Nasser Al-Khelaïfi”, ajoutant que ce dernier “n’était pas en position d’influencer ou de prendre la moindre action au nom de QIA, s’agissant du groupe Lagardère”.  Ancien empire médiatique et aéronautique, le groupe Lagardère a finalement été racheté après une âpre bataille fin novembre 2023 par Vivendi, contrôlé par la famille du milliardaire conservateur Vincent Bolloré.En France, M. Al-Khelaïfi avait déjà été mis en examen pour corruption dans le dossier des candidatures du Qatar aux Mondiaux d’athlétisme 2017 et 2019, mais cette mise en cause a été définitivement annulée début 2023 en cassation.L’emblématique patron du PSG est visé dans d’autres dossiers. Des juges d’instruction parisiens se penchent ainsi sur les accusations d’enlèvement et de séquestration au Qatar formulées par le lobbyiste franco-algérien Tayeb Benabderrahmane. Visé, le patron du PSG les réfute et a porté plainte notamment pour chantage.D’ex-employés de “NAK” ont par ailleurs déposé plainte contre lui, entre autres pour travail dissimulé.