Bétharram: Bayrou face aux victimes

François Bayrou, accusé par la gauche d’avoir menti sur sa connaissance des violences et agressions sexuelles au collège-lycée de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), qu’ont fréquenté plusieurs de ses enfants, rencontre le collectif des victimes samedi à Pau.Un peu avant midi, le chef du gouvernement a commencé à échanger avec huit victimes à la mairie de la cité béarnaise, dont il a conservé le fauteuil, ont constaté des journalistes de l’AFP, alors qu’à l’extérieur une dizaine de manifestants scandaient “Bayrou démission”.Il avait déjà parlé au téléphone mercredi avec leur porte-parole, Alain Esquerre, qui lui reprochait de “n’avoir pas eu un mot” pour les personnes concernées depuis le début de l’affaire visant cette institution béarnaise, fondée en 1837 près de Lourdes. Deux premières plaintes pour violences avaient été déposées en 1996, dont l’une concernait un camarade de classe d’un fils de M. Bayrou, selon le père de la victime, et une autre pour viol en 1998, qui n’a pas pu aboutir en raison du décès du prêtre mis en cause, retrouvé deux ans plus tard dans le Tibre à Rome.Le parquet a ouvert l’an dernier une nouvelle enquête portant désormais sur plus d’une centaine de plaintes visant des violences physiques, agressions sexuelles et viols qui auraient été commis dans le collège-lycée privé sous contrat Notre-Dame-de-Bétharram. Elle se concentre sur une période allant des années 1970 aux années 1990.- Commission d’enquête parlementaire demandée -François Bayrou, ministre de l’Éducation entre 1993 et 1997, puis député des Pyrénées-Atlantiques et président du conseil général les années suivantes, avait déclaré mardi à l’Assemblée n’avoir “jamais à cette époque été averti” de tels faits, position qu’il a répétée le lendemain face à de nouvelles questions de deux députés insoumis et écologiste.L’un des deux, le député LFI Paul Vannier, a réclamé la création d’une commission d’enquête parlementaire sur le contrôle des établissements scolaires privés, demande qui sera examinée mercredi en commission des Affaires culturelles et de l’éducation à l’Assemblée, où une motion de censure déposée par le PS doit être étudiée dans la semaine. “On a beaucoup de choses à lui dire”, a déclaré M. Esquerre à la presse avant la rencontre à huis clos avec le Premier ministre à qui il avait demandé mercredi d'”allouer davantage de moyens au parquet de Pau pour cette affaire” et de faire “des violences sexuelles une priorité nationale”.Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a indiqué samedi qu’il y aurait “plus de moyens pour les parquets en général, pour le parquet de Pau en particulier”, “d’ailleurs à la demande du Premier ministre, toujours très attentif à ce qui se passe dans sa commune”.”On fait le procès de François Bayrou. Ce sera le procès de toute la population locale. Tout le monde savait qu’il y avait des violences à Bétharram. C’est d’ailleurs ce qui faisait l’ADN de cet établissement”, a ajouté M. Esquerre.Les victimes dénoncent un “système de prédateurs”, avec des masturbations, des fellations contraintes ou subies, mais aussi des châtiments corporels.- Inspection académique -Un homme de 45 ans, venu samedi après avoir entendu parler de l’affaire “il y a trois jours dans les médias” raconte avoir subi la punition dite “du perron”, lors de laquelle des élèves étaient laissés dehors, au bord du gave de Pau, sans leurs vêtements. “Mais parfois le surveillant s’endormait, alors on y passait toute la nuit jusqu’au matin”, raconte cet ancien élève (1995-1996), qui a requis l’anonymat et souhaite désormais porter plainte. Il évoque aussi la sanction du “pied du lit”, “où on devait rester planté devant notre lit, pendant des heures”.Le ministère de l’Education nationale, qui n’a “à ce stade” pas retrouvé de traces de contrôle de cet établissement dans le passé, a pour sa part ordonné vendredi au rectorat de Bordeaux de mener une inspection du collège-lycée.L’Inspection académique avait toutefois diligenté une enquête en 1996 après les plaintes pour violences dans cet établissement. Après une journée sur place, l’inspecteur avait conclu dans son rapport, consulté par l’AFP, que Notre-Dame-de-Bétharram “n’est pas un établissement où les élèves sont brutalisés”. 

Bétharram: Bayrou face aux victimes

François Bayrou, accusé par la gauche d’avoir menti sur sa connaissance des violences et agressions sexuelles au collège-lycée de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), qu’ont fréquenté plusieurs de ses enfants, rencontre le collectif des victimes samedi à Pau.Un peu avant midi, le chef du gouvernement a commencé à échanger avec huit victimes à la mairie de la cité béarnaise, dont il a conservé le fauteuil, ont constaté des journalistes de l’AFP, alors qu’à l’extérieur une dizaine de manifestants scandaient “Bayrou démission”.Il avait déjà parlé au téléphone mercredi avec leur porte-parole, Alain Esquerre, qui lui reprochait de “n’avoir pas eu un mot” pour les personnes concernées depuis le début de l’affaire visant cette institution béarnaise, fondée en 1837 près de Lourdes. Deux premières plaintes pour violences avaient été déposées en 1996, dont l’une concernait un camarade de classe d’un fils de M. Bayrou, selon le père de la victime, et une autre pour viol en 1998, qui n’a pas pu aboutir en raison du décès du prêtre mis en cause, retrouvé deux ans plus tard dans le Tibre à Rome.Le parquet a ouvert l’an dernier une nouvelle enquête portant désormais sur plus d’une centaine de plaintes visant des violences physiques, agressions sexuelles et viols qui auraient été commis dans le collège-lycée privé sous contrat Notre-Dame-de-Bétharram. Elle se concentre sur une période allant des années 1970 aux années 1990.- Commission d’enquête parlementaire demandée -François Bayrou, ministre de l’Éducation entre 1993 et 1997, puis député des Pyrénées-Atlantiques et président du conseil général les années suivantes, avait déclaré mardi à l’Assemblée n’avoir “jamais à cette époque été averti” de tels faits, position qu’il a répétée le lendemain face à de nouvelles questions de deux députés insoumis et écologiste.L’un des deux, le député LFI Paul Vannier, a réclamé la création d’une commission d’enquête parlementaire sur le contrôle des établissements scolaires privés, demande qui sera examinée mercredi en commission des Affaires culturelles et de l’éducation à l’Assemblée, où une motion de censure déposée par le PS doit être étudiée dans la semaine. “On a beaucoup de choses à lui dire”, a déclaré M. Esquerre à la presse avant la rencontre à huis clos avec le Premier ministre à qui il avait demandé mercredi d'”allouer davantage de moyens au parquet de Pau pour cette affaire” et de faire “des violences sexuelles une priorité nationale”.Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a indiqué samedi qu’il y aurait “plus de moyens pour les parquets en général, pour le parquet de Pau en particulier”, “d’ailleurs à la demande du Premier ministre, toujours très attentif à ce qui se passe dans sa commune”.”On fait le procès de François Bayrou. Ce sera le procès de toute la population locale. Tout le monde savait qu’il y avait des violences à Bétharram. C’est d’ailleurs ce qui faisait l’ADN de cet établissement”, a ajouté M. Esquerre.Les victimes dénoncent un “système de prédateurs”, avec des masturbations, des fellations contraintes ou subies, mais aussi des châtiments corporels.- Inspection académique -Un homme de 45 ans, venu samedi après avoir entendu parler de l’affaire “il y a trois jours dans les médias” raconte avoir subi la punition dite “du perron”, lors de laquelle des élèves étaient laissés dehors, au bord du gave de Pau, sans leurs vêtements. “Mais parfois le surveillant s’endormait, alors on y passait toute la nuit jusqu’au matin”, raconte cet ancien élève (1995-1996), qui a requis l’anonymat et souhaite désormais porter plainte. Il évoque aussi la sanction du “pied du lit”, “où on devait rester planté devant notre lit, pendant des heures”.Le ministère de l’Education nationale, qui n’a “à ce stade” pas retrouvé de traces de contrôle de cet établissement dans le passé, a pour sa part ordonné vendredi au rectorat de Bordeaux de mener une inspection du collège-lycée.L’Inspection académique avait toutefois diligenté une enquête en 1996 après les plaintes pour violences dans cet établissement. Après une journée sur place, l’inspecteur avait conclu dans son rapport, consulté par l’AFP, que Notre-Dame-de-Bétharram “n’est pas un établissement où les élèves sont brutalisés”. 

Flanked by gunmen, Israeli hostages face last minute ordeal

Their voices monotone and their faces staring mostly ahead, three Israeli hostages spoke in Hebrew on a Gaza stage before walking to freedom on Saturday, after more than 16 months of captivity in the Palestinian territory.The carefully choreographed handover to the Red Cross in Gaza came as part of an ongoing ceasefire deal with Israel.Compared to three emaciated captives released last week, Israeli-American Sagui Dekel-Chen, Israeli-Russian Sasha Trupanov and Israeli-Argentine Yair Horn appeared in better health as they emerged from a white car. They clutched gift bags and a certificate to mark the end of their captivity, but the three men had to undergo a last minute ordeal of speaking on a microphone in Hebrew just before the release.The men — flanked by five masked fighters brandishing assault rifles — were forced to speak in front of the crowds but in an apparent address to Israelis, urging the completion of further hostage exchanges under the ongoing ceasefire deal.The voice of Dekel-Chen, whose third daughter was born during his captivity, trembled slightly at the beginning of his address at the ceremony filmed by photographers in military fatigues.Scenes a week earlier in Gaza’s central city of Deir el-Balah, where pale and thin hostages were forced to speak on stage, provoked immediate outrage in Israel.They also prompted the International Committee of the Red Cross to call on Hamas to ensure subsequent swaps are more private and dignified.This week, one by one, the men dressed in tracksuits were led to Red Cross vehicles and driven away after a few minutes on stage. Moments earlier a Red Cross official had filled out paperwork as part of the swaps, on a table where an hourglass had been placed.”Time is running out” read an accompanying message in Hebrew, Arabic and English.- Show of force -Before the swap, fighters arrived to form a cordon around a cleared area in Khan Yunis in the southern Gaza strip.Bunting in the colours of the Hamas and Palestinian flags was strung across the cleared area as strains of militant anthems blared out over loud speakers. Hundreds of armed men were in attendance. Some wore the green headbands of Hamas’s Ezzedine Al-Qassam Brigades. Others, from Islamic Jihad’s Al-Quds Brigades, wore black headbands for what has become a weekly show of force under the truce deal that began on January 19.All wore black masks, leaving only their eyes visible.Crowds of onlookers stood behind, waiting to catch a glimpse of the hostages. Some clustered on a mound of dirt, cleared by bulldozers during the war, to get a better view. After five previous exchanges the militants had erected a larger and more elaborate backdrop to stage Saturday’s handover ceremony.- ‘No displacement’- But just metres behind lay a crumpled  building, destroyed in the 15 months of war with Israel, its concrete floors spilling forward to the ground. At the centre of the platform, a large image showing the Dome of the Rock in the Israeli-annexed Old City of Jerusalem showed fighters in the foreground moving towards the Muslim holy site.The approaching silhouetted fighters were depicted carrying the flags of Middle East countries — including those of Egypt, Lebanon and Saudi Arabia.”Oh Jerusalem, bear witness we are your soldiers,” a slogan above the image read.To one side, another poster showed what appeared to be former Hamas leader Yahya Sinwar seated on a red chair inside a destroyed building, a scene reminiscent of moments before his killing in October.The mastermind of the October 7, 2023 attack which sparked the war in Gaza, and who was killed by Israel on 16 October, 2024, was shown looking through a hole in the wall, again towards the Dome of the Rock, accompanied by a message in the three languages: “No displacement except to Jerusalem.”Since the ceasefire came into effect, 19 hostages have been freed from Gaza in exchange for hundreds of Palestinian prisoners.

Nouvelle libération de trois otages israéliens contre des détenus palestiniens

Des combattants en armes et masqués du Hamas et du Jihad islamique ont libéré samedi trois otages israéliens à Gaza contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël, le sixième échange depuis le début de la trêve qui a failli volé en éclats.Israël devait libérer 369 prisonniers palestiniens dans le cadre de l’accord de trêve entré en vigueur le 19 janvier, après 15 mois de guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, déclenchée par une attaque du mouvement islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.A bord de bus, des prisonniers palestiniens libérés ont été transférés à Gaza et en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967. Après 498 jours de captivité, Sacha Trupanov, un Israélo-Russe de 29 ans, Yaïr Horn, un Israélo-Argentin de 46 ans, et Sagui Dekel-Chen, un Israélo-Américain de 36 ans, sont apparus en meilleure forme physique que les trois otages au visage émacié libéré une semaine plus tôt.Avant leur remise à la Croix-Rouge internationale et leurs transfert par l’armée en Israël, les trois hommes ont été exhibés sur un podium à Khan Younès (sud), entourés de combattants du Hamas et du Jihad islamique, un groupe palestinien allié.Ils ont été contraints de dire quelques mots au micro, en hébreu, devant la foule lors d’une mise en scène organisée à chaque libération.Les trois hommes avaient été enlevés au kibboutz Nir Oz (sud d’Israël) lors de l’attaque du 7-Octobre. Sur 251 personnes alors enlevées, 70 sont toujours à Gaza, dont au moins 35 mortes, selon l’armée.- Rubio attendu en Israël -Leur libération est intervenue alors que le secrétaire d’Etat Marco Rubio est attendu en soirée en Israël. Il doit rencontrer le Premier ministre Benjamin Netanyahu qui a dit vouloir travailler avec l’allié américain pour libérer “aussi vite possible” tous les otages.L’Egypte et le Qatar ont joué les médiateurs pour sauvegarder la trêve, après des menaces du Hamas de suspendre les libérations, et d’Israël de reprendre la guerre, les deux camps s’accusant de violations de l’accord de cessez-le-feu.A Tel-Aviv, des Israéliens ont suivi en direct les  libérations à Gaza sur des écrans géants, certains, mains jointes en prière, d’autres criant de joie ou s’étreignant.A quelques kilomètres plus au nord, à Kfar Saba, des proches de Yaïr Horn ont pleuré à la vue des otages libérés.Le voir “se tenir debout, c’est bouleversant”, a déclaré une de ses amies, Ronnie Milo.- “Je respire à nouveau” -La femme de Sagui Dekel-Chen, Avital, qui a donné naissance à leur troisième fille deux mois après l’enlèvement de son mari, l’a accueilli dans une base militaire dans le sud d’Israël. “Je respire à nouveau. Il est si beau”, a-t-elle déclaré, cité par la chaîne publique israélienne Kan.”Enfin, Sasha peut être entouré de ses proches et commencer un nouveau chemin”, a déclaré dans un communiqué l’association du Forum des familles d’otages israéliens à la libération de M. Trupanov.Lors de la précédente libération, le 8 février, les otages libérés étaient très affaiblis et avaient été aussi contraints de saluer la foule, ce qui a provoqué la colère en Israël.- Détenus palestiniens hospitalisés -D’après une source proche des négociations, les médiateurs qatari et égyptien ont assuré au Hamas qu’Israël “autoriserait l’entrée des caravanes et des équipements lourds une fois le processus d’échange de prisonniers achevé”.A Ramallah, les prisonniers libérés, portant le traditionnel keffieh, ont été hissés sur les épaules de la foule et ont enlacé des proches avant de se rendre à un rapide examen de santé. Quatre d’entre eux ont été hospitalisés, selon le Croissant-Rouge palestinien.Parmi ceux libérés, 24 devraient être expulsés, d’après le Club des prisonniers. Sept détenus précédemment libérés avaient été hospitalisés en Cisjordanie “en raison de brutalités” lors de leur détention, selon le Club des prisonniers.La première phase de la trêve, d’une durée initiale de 42 jours, a déjà permis la libération de 19 otages israéliens. Jusqu’ici, au moins 765 prisonniers palestiniens ont été libérés.Durant cette phase, 33 otages et 1.900 détenus doivent être libérés au total.- Négociations la semaine prochaine? -Selon une source proche des négociations, les médiateurs espèrent entamer “la semaine prochaine à Doha” les pourparlers sur la deuxième phase de l’accord. Cette deuxième phase est censée permettre la libération de tous les otages et la fin définitive de la guerre, avant une dernière phase consacrée à la reconstruction de Gaza, un chantier gigantesque estimé par l’ONU à plus de 53 milliards de dollars.Sur le sort à plus long terme de Gaza, un sommet de cinq pays arabes est prévu le 20 février à Ryad, pour répondre au plan du président américain Donald Trump d’une prise de contrôle du territoire palestinien par les Etats-Unis et du déplacement de sa population en Egypte et Jordanie.Le plan a été refusé par ces deux pays et décrié à l’international. Israël l’a salué. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.211 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.L’offensive israélienne de représailles à Gaza a fait au moins 48.222 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU, et provoqué un désastre humanitaire.

Nouvelle libération de trois otages israéliens contre des détenus palestiniens

Des combattants en armes et masqués du Hamas et du Jihad islamique ont libéré samedi trois otages israéliens à Gaza contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël, le sixième échange depuis le début de la trêve qui a failli volé en éclats.Israël devait libérer 369 prisonniers palestiniens dans le cadre de l’accord de trêve entré en vigueur le 19 janvier, après 15 mois de guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, déclenchée par une attaque du mouvement islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.A bord de bus, des prisonniers palestiniens libérés ont été transférés à Gaza et en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967. Après 498 jours de captivité, Sacha Trupanov, un Israélo-Russe de 29 ans, Yaïr Horn, un Israélo-Argentin de 46 ans, et Sagui Dekel-Chen, un Israélo-Américain de 36 ans, sont apparus en meilleure forme physique que les trois otages au visage émacié libéré une semaine plus tôt.Avant leur remise à la Croix-Rouge internationale et leurs transfert par l’armée en Israël, les trois hommes ont été exhibés sur un podium à Khan Younès (sud), entourés de combattants du Hamas et du Jihad islamique, un groupe palestinien allié.Ils ont été contraints de dire quelques mots au micro, en hébreu, devant la foule lors d’une mise en scène organisée à chaque libération.Les trois hommes avaient été enlevés au kibboutz Nir Oz (sud d’Israël) lors de l’attaque du 7-Octobre. Sur 251 personnes alors enlevées, 70 sont toujours à Gaza, dont au moins 35 mortes, selon l’armée.- Rubio attendu en Israël -Leur libération est intervenue alors que le secrétaire d’Etat Marco Rubio est attendu en soirée en Israël. Il doit rencontrer le Premier ministre Benjamin Netanyahu qui a dit vouloir travailler avec l’allié américain pour libérer “aussi vite possible” tous les otages.L’Egypte et le Qatar ont joué les médiateurs pour sauvegarder la trêve, après des menaces du Hamas de suspendre les libérations, et d’Israël de reprendre la guerre, les deux camps s’accusant de violations de l’accord de cessez-le-feu.A Tel-Aviv, des Israéliens ont suivi en direct les  libérations à Gaza sur des écrans géants, certains, mains jointes en prière, d’autres criant de joie ou s’étreignant.A quelques kilomètres plus au nord, à Kfar Saba, des proches de Yaïr Horn ont pleuré à la vue des otages libérés.Le voir “se tenir debout, c’est bouleversant”, a déclaré une de ses amies, Ronnie Milo.- “Je respire à nouveau” -La femme de Sagui Dekel-Chen, Avital, qui a donné naissance à leur troisième fille deux mois après l’enlèvement de son mari, l’a accueilli dans une base militaire dans le sud d’Israël. “Je respire à nouveau. Il est si beau”, a-t-elle déclaré, cité par la chaîne publique israélienne Kan.”Enfin, Sasha peut être entouré de ses proches et commencer un nouveau chemin”, a déclaré dans un communiqué l’association du Forum des familles d’otages israéliens à la libération de M. Trupanov.Lors de la précédente libération, le 8 février, les otages libérés étaient très affaiblis et avaient été aussi contraints de saluer la foule, ce qui a provoqué la colère en Israël.- Détenus palestiniens hospitalisés -D’après une source proche des négociations, les médiateurs qatari et égyptien ont assuré au Hamas qu’Israël “autoriserait l’entrée des caravanes et des équipements lourds une fois le processus d’échange de prisonniers achevé”.A Ramallah, les prisonniers libérés, portant le traditionnel keffieh, ont été hissés sur les épaules de la foule et ont enlacé des proches avant de se rendre à un rapide examen de santé. Quatre d’entre eux ont été hospitalisés, selon le Croissant-Rouge palestinien.Parmi ceux libérés, 24 devraient être expulsés, d’après le Club des prisonniers. Sept détenus précédemment libérés avaient été hospitalisés en Cisjordanie “en raison de brutalités” lors de leur détention, selon le Club des prisonniers.La première phase de la trêve, d’une durée initiale de 42 jours, a déjà permis la libération de 19 otages israéliens. Jusqu’ici, au moins 765 prisonniers palestiniens ont été libérés.Durant cette phase, 33 otages et 1.900 détenus doivent être libérés au total.- Négociations la semaine prochaine? -Selon une source proche des négociations, les médiateurs espèrent entamer “la semaine prochaine à Doha” les pourparlers sur la deuxième phase de l’accord. Cette deuxième phase est censée permettre la libération de tous les otages et la fin définitive de la guerre, avant une dernière phase consacrée à la reconstruction de Gaza, un chantier gigantesque estimé par l’ONU à plus de 53 milliards de dollars.Sur le sort à plus long terme de Gaza, un sommet de cinq pays arabes est prévu le 20 février à Ryad, pour répondre au plan du président américain Donald Trump d’une prise de contrôle du territoire palestinien par les Etats-Unis et du déplacement de sa population en Egypte et Jordanie.Le plan a été refusé par ces deux pays et décrié à l’international. Israël l’a salué. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.211 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.L’offensive israélienne de représailles à Gaza a fait au moins 48.222 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU, et provoqué un désastre humanitaire.

Renaissance cherche toujours sa carte d’identité

Près de huit ans après l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, Renaissance, repris en main par Gabriel Attal, se cherche toujours une identité politique, l’ancien Premier ministre, issu de la gauche mais auteur de sérieux coups de barre à droite, aspirant à perpétuer le “en même temps” de 2017.Jeudi, l’Assemblée a adopté en première lecture une proposition de loi – la future “loi Attal”, dixit son auteur – durcissant la justice des mineurs. Dans l’hémicycle, le RN et la droite approuvent, la gauche s’insurge, renforcée par un ancien macroniste, Sacha Houlié, qui siège désormais parmi les non-inscrits. “Le reniement de vos convictions est total”, assène le député de la Vienne à l’ancien Premier ministre, qu’il connaît depuis des années.”Sur les 350 députés Renaissance élus en 2017, il ne doit pas en rester plus de 40. Progressivement, il y a eu un remplacement idéologique, d’autant plus qu’il n’y avait pas de colonne vertébrale”, expliquait récemment M. Houlié.”Ils sont paumés idéologiquement. Ils en veulent énormément au président, ce que je peux comprendre. Ils n’ont pas d’identité politique et ne savent pas quel est leur avenir”, ajoute un député qui les côtoie.”Le parti est né avec l’élection d’Emmanuel Macron. Il s’est confondu avec l’action du gouvernement et du président depuis huit ans. Donc son existence s’est confondue avec l’exercice du pouvoir. (Aujourd’hui), on n’est plus le parti majoritaire, puisque c’est une coalition qui est au gouvernement. Donc ça nous donne plus d’espace pour avoir notre identité propre”, explique Gabriel Attal.Une identité propre, oui, mais laquelle ? C’est une des questions débattues au cours des “États généraux” lancés par son nouveau secrétaire général, qui s’achèvent dimanche. Environ 500 évènements dans les différentes fédérations du parti, qui ne souhaite toujours pas donner le nombre de ses adhérents. La restitution de cette démarche est prévue lors d’un meeting le 6 avril à la Cité du Cinéma, en Seine-Saint-Denis.Jeudi, lors d’une réunion à Talence (Gironde), l’assistance laisse entrevoir l’hétérogénéité de la base militante. Les plus jeunes interpellent M. Attal sur la disparition de “l’aile gauche”. Une adhérente lui reproche plutôt d’avoir appelé à voter pour La France insoumise contre le RN dans l’entre-deux tours des législatives.- “Injonction permanente” -“En cherchant notre identité, ne tombons pas dans ce dans quoi certains voudraient nous faire tomber, c’est-à-dire le retour du clivage gauche-droite, cette espèce d’injonction permanente à devoir se positionner. Moi, j’ai toujours refusé de le faire”, leur explique Gabriel Attal. Qui ne se définit pas non plus comme “centriste”, parce que dans centriste, “il y a +triste+”.”Quand certains assument de dire +on est de droite, on veut être candidat de droite à la tête de parti de droite+, ça n’a jamais été mon discours. Ca n’est pas mon objectif et ça ne le sera pas dans les années qui viennent”, insiste-t-il, visant Édouard Philippe et Gérald Darmanin.Le nouveau garde des Sceaux, toujours membre de Renaissance, a récemment fait un sort au “en même temps” présidentiel, expliquant n’être “pas tout à fait sûr que cela corresponde à la société d’aujourd’hui”.Un constat partagé à regret par une macroniste pur jus: “Entre ceux qui pensent que le +en même temps+ n’a été qu’une parenthèse et qu’on arrive à un retour du clivage gauche-droite et ceux, dont je fais partie, qui sont devenus macronistes parce que progressistes… Ca devient compliqué”.Comment s’extirper de ce piège ? Devant ses adhérents, Gabriel Attal décline les “valeurs” récemment édictées sur France 2: “travailliste”, “humaniste”, “féministe”, “écologiste” et “républicaniste”. “Pour moi, à travers ces cinq grandes valeurs, je ne pense pas qu’on puisse se dire qu’on peut les classer à droite ou à gauche”.Renaissance, un parti libéral ? “Je considère que la liberté est le fondement de nos démocraties. Qu’on n’a peut-être pas suffisamment porté et incarné cette vision-là et cette valeur-là ces dernières années”. “Si les révolutionnaires ont donné comme devise +liberté-égalité-fraternité+ dans cet ordre, c’est que la liberté est quand même un objectif prioritaire pour notre société. C’est ce que j’ai envie de défendre”, explique Gabriel Attal.

Flanked by masked gunmen, Israeli hostages address Gazans before release

Their voices monotone and their faces staring mostly ahead, three Israeli hostages spoke in Hebrew on a Gaza stage before walking to freedom on Saturday, after more than 16 months of captivity in the Palestinian territory.The carefully choreographed handover to the Red Cross in Gaza came as part of an ongoing ceasefire deal with Israel.Compared to three emaciated captives released last week, Israeli-American Sagui Dekel-Chen, Israeli-Russian Sasha Trupanov and Israeli-Argentine Yair Horn appeared in better health as they emerged from a white car. They clutched gift bags and a certificate to mark the end of their captivity.The three men — flanked by five masked fighters brandishing assault rifles — spoke on a microphone to the crowds, urging the completion of further hostage exchanges under the ongoing ceasefire deal.The voice of Dekel-Chen, whose third daughter was born during his captivity, trembled slightly at the beginning of his address at the ceremony filmed by photographers in military fatigues.Scenes a week earlier in Gaza’s central city of Deir el-Balah, where pale and thin hostages were forced to speak on stage, provoked immediate outrage in Israel.They also prompted the International Committee of the Red Cross to call on Hamas to ensure subsequent swaps are more private and dignified.This week, one by one, the men dressed in tracksuits were led to Red Cross vehicles and driven away after a few minutes on stage. Moments earlier a Red Cross official had filled out paperwork as part of the swaps, on a table where an hourglass had been placed.”Time is running out” read an accompanying message in Hebrew, Arabic and English.- Show of force -Before the swap, fighters arrived to form a cordon around a cleared area in Khan Yunis in the southern Gaza strip. Bunting in the colours of the Hamas and Palestinian flags was strung across the cleared area as strains of militant anthems blared out over loud speakers. Hundreds of armed men were in attendance. Some wore the green headbands of Hamas’s Ezzedine Al-Qassam Brigades. Others, from Islamic Jihad’s Al-Quds Brigades, wore black headbands for what has become a weekly show of force under the truce deal that began on January 19.All wore black masks, leaving only their eyes visible.Crowds of onlookers stood behind, waiting to catch a glimpse of the hostages. Some clustered on a mound of dirt, cleared by bulldozers during the war, to get a better view. After five previous exchanges the militants had erected a larger and more elaborate backdrop to stage Saturday’s handover ceremony.- ‘No displacement’- But just metres behind lay a crumpled  building, destroyed in the 15 months of war with Israel, its concrete floors spilling forward to the ground. At the centre of the platform, a large image showing the Dome of the Rock in the Israeli-annexed Old City of Jerusalem showed fighters in the foreground moving towards the Muslim holy site.The approaching silhouetted fighters were depicted carrying the flags of Middle East countries — including those of Egypt, Lebanon and Saudi Arabia.”Oh Jerusalem, bear witness we are your soldiers,” a slogan above the image read.To one side, another poster showed what appeared to be former Hamas leader Yahya Sinwar seated on a red chair inside a destroyed building, a scene reminiscent of moments before his killing in October.The mastermind of the October 7, 2023 attack which sparked the war in Gaza, and who was killed by Israel on 16 October, 2024, was shown looking through a hole in the wall, again towards the Dome of the Rock, accompanied by a message in the three languages: “No displacement except to Jerusalem.”