Brésil: canicule à Rio à l’approche du carnaval

Une canicule inhabituelle même dans les tropiques, avec des températures dépassant les 40°C, frappe lundi les habitants de Rio de Janeiro et les nombreux touristes présents à quelques semaines du célèbre carnaval.À la mi-journée, la métropole de 6 millions d’habitants a atteint pour la première fois le quatrième des cinq niveaux d’alerte canicule établis par les autorités municipales.Selon ce système mis en place en juin dernier, et basé à la fois sur la température et le taux d’humidité dans l’air, le niveau 4 se caractérise par un “indice de chaleur très élevé”, de 40 à 44°C qui devrait se maintenir “au moins trois jours consécutifs”. D’après le protocole municipal, les autorités doivent mettre à disposition de la population des lieux climatisés ou ombragés et des stations de distribution d’eau. L’Etat de Sao Paulo, au sud de celui de Rio, est également placé en alerte en raison de la première vague de chaleur de l’année, avec des températures avoisinant les 38 ºC.Le record de température pour un mois de février à Rio est de 41,8°C, enregistré en 2023, selon Raquel Franco, météorologiste du système “Alerta Rio” de la mairie.”Nous avons passé une nouvelle semaine sans pluie et les prévisions pour la fin février ne prévoient pas beaucoup de précipitations. On pourrait avoir un des mois de février les plus secs de l’histoire”, souligne-t-elle.Plusieurs régions du Brésil subissent une vague de chaleur et les plages étaient noires de monde ce week-end à Rio, notamment à Copacabana, où Beija-Flor, une des plus célèbres écoles de samba du carnaval, a annulé une répétition de son défilé prévue dimanche.Le maire de Rio, Eduardo Paes, a écarté dimanche toute possibilité d’annuler les festivités du carnaval (28 février-8 mars) qui attirent des centaines de milliers de touristes et injectent des millions de dollars dans l’économie.Cette canicule devrait également affecter le tournoi de tennis ATP 500 sur terre battue en extérieur, le Rio Open, où sont attendues des stars comme l’Allemand Alexander Zverev, numéro 2 mondial, où le phénomène brésilien Joao Fonseca.À Copacabana, le concierge Robson Oliveira prend une photo d’un panneau public indiquant une température de 39°C. “Il fait vraiment trop chaud, c’est insupportable. Il est temps qu’il pleuve un peu pour rafraichir tout ça”, dit-il à l’AFP.La situation est particulièrement préoccupante dans les favelas, quartiers populaires très densément peuplés et fortement exposés à la chaleur.Dans la favela du Bateau Mouche, située dans l’ouest de Rio, des habitants tentaient de se rafraichir en s’aspergeant avec des tuyaux d’arrosage et un reporter de l’AFP a vu une personne âgée s’évanouir en raison de la canicule.Le Brésil a été frappé ces dernières années par des événements climatiques extrêmes, entre sécheresse historique et inondations dévastatrices. Des situations liées selon les experts au réchauffement climatique. 

Bétharram: un avocat réclame une enquête sur une éventuelle intervention de Bayrou, qui dément

Un avocat a demandé lundi l’ouverture d’une enquête pour “entrave à la justice” dans l’affaire de viol survenue en 1998 au sein de l’établissement de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), après qu’un ancien gendarme eut évoqué une “intervention” de François Bayrou, qui dément.Cette demande d’enquête pénale, qui vise aussi des faits présumés de “recel de crime”, a été déposée lundi auprès du parquet général de Pau par Me Jean-François Blanco qui représentait, en 1996, le premier élève de cet établissement catholique à avoir porté plainte – pour une violente claque d’un surveillant.Dans le magazine “Sept à Huit” diffusé dimanche sur TF1, le gendarme chargé de l’enquête sur le père Carricart, ex-directeur de l’institution accusé de viol en 1998, a évoqué une “intervention” de François Bayrou, dont plusieurs enfants ont fréquenté Bétharram, auprès de la justice à l’époque.Au moment de la mise en examen du suspect, le juge chargé du dossier lui aurait déclaré: “Le procureur général demande à voir le dossier, M. Bayrou est intervenu auprès de lui”.Pour Me Blanco, également élu d’opposition (EELV) à Pau, ville dont le Premier ministre est resté maire, ces “très graves accusations” justifient sa “demande d’enquête sur l’enquête, pour savoir qui a fait quoi, et comment M. Bayrou serait intervenu auprès de la justice”. “On ne peut pas rester sans réponse, il faut que François Bayrou soit convoqué pour s’expliquer”, explique-t-il à l’AFP.”Il n’y a jamais eu d’intervention de ma part, auprès de quiconque, ni sur cette affaire, ni sur aucune autre”, a réagi François Bayrou auprès du journal Sud Ouest, ajoutant que sa version était “confirmée” par l’avocat de la victime et l’ancien juge d’instruction.”Je ne connaissais pas ce procureur général qui est décédé, me dit-on il y a plus de vingt ans”, a-t-il poursuivi. “Tout ça c’est des fake news, des fantasmes purs et simples, pour détruire. On a tous vécu l’affaire Baudis – lui y a laissé la peau”, a ajouté le Premier ministre.- “Demandes déguisées” -Le juge chargé du dossier de viol, en 1998, a affirmé à plusieurs reprises avoir parlé de l’affaire, à l’époque, avec l’actuel chef du gouvernement.”François Bayrou a fait la démarche de venir me voir lorsque le prêtre était en détention. Il s’inquiétait pour son fils scolarisé à Bétharram. Il disait qu’il ne pouvait pas croire que le père Carricart avait fait ce qu’on lui reprochait”, a déclaré Christian Mirande à La République des Pyrénées.Interrogé sur d’éventuelles pressions, il avait ajouté avoir “dû répondre à de nombreuses questions (…) notamment de la part du procureur général” de l’époque, ajoutant que “c’étaient des demandes un peu déguisées”.Mais l’ancien juge a assuré à TF1 que François Bayrou, “en aucun cas”, ne lui avait “demandé de modérer (s)es décisions”. “Je n’ai vraiment pas le souvenir qu’on m’ait dit que Monsieur Bayrou était intervenu”, complète-t-il.Samedi à Pau, après avoir rencontré des victimes de Bétharram, le Premier ministre a affirmé que le juge, son voisin à Bordères où il habite, lui avait parlé de la plainte pour viol en 1998, sans que lui-même ne sollicite une rencontre. Et pour M. Bayrou, leur conversation a eu lieu après la remise en liberté du religieux, et non avant.La demande d’enquête de Me Blanco porte aussi sur les conditions de “la fuite” du père Carricart qui, libéré sous contrôle judiciaire huit jours après sa mise en examen, avait rejoint Rome, où il s’est suicidé en 2000. Lundi matin, le coordinateur national de LFI, Manuel Bompard, a redemandé la démission de François Bayrou en l’accusant à nouveau de mentir.

Lebanese wait to go home ahead of delayed Israeli pullout

Near a south Lebanon border town, residents waited Monday to go home after months of displacement, on the eve of an extended deadline for Israel to withdraw troops under a fragile truce.”It’s our right to return to our town, to our homes, to retrieve the bodies of our martyrs, and return in full freedom,” said Hula resident Amin Koteish, a farmer, surrounded by his neighbours.But their return is not yet guaranteed.Israel’s army announced Monday it would stay “temporarily in five strategic points along the border” beyond the Tuesday deadline, including one overlooking Hula.On Sunday, a teenager was killed when, according to official Lebanese media, Israeli troops opened fire towards Hula “after residents entered” the town, passing a Lebanese army checkpoint and “dirt barriers set up by the Israeli army”.On Monday, Lebanese soldiers stood guard along one of the roads leading to the town, near military vehicles and ambulances, as people waited for Israeli troops to withdraw and so that they could retrieve the body of Khadija Atwi, the teen killed by Israeli fire.”We will sleep here and stay near the (Lebanese) army” until the Israelis withdraw, said Koteish.The pullout deadline is set to expire on Tuesday morning.”It is our legitimate and legal right to return to our homes” after more than a year of displacement, he said, expressing anger at the delay after Israel missed a January deadline.- ‘Let me go in’ -The ceasefire came into effect on November 27 after more than a year of hostilities between Israel and Lebanese militant group Hezbollah, including two months of all-out war.Under the deal, Lebanon’s military was to deploy in the south alongside United Nations peacekeepers as the Israeli army withdrew over a 60-day period that was later extended to February 18.Hezbollah was also to pull back north of the Litani River — about 30 kilometres (20 miles) from the border — and dismantle any remaining military infrastructure in the south.After Atwi was killed on Sunday, the Lebanese army urged people against going to southern areas where its forces had not finished deploying, “in order to preserve their safety and avoid the death of innocent people”.A number of people were trapped inside Hula overnight, until their exit could be safely coordinated on Monday, among them Fadi Koteish, 58.”We entered (Hula) on Sunday, and suddenly the shooting started,” he told AFP.”Women, children and young men started running in every direction — some went into the valleys, others hid in houses.”He said he and his family couldn’t move “because of the intensity of the fire”.”We slept the night there, hoping that UNIFIL or the Red Cross would come and get us out,” he said, referring to peacekeepers from the United Nations Interim Force in Lebanon.Atwi’s family meanwhile had faced an excruciating wait before they were able to retrieve her body on Monday afternoon.”I’ll carry her out on my own back — just let me go in,” her mother Haifa Hussein had said in tears before the family was able to enter the town.”I don’t know anything about my daughter… can anyone accept her lying there on the ground?”

La Bourse de Paris termine en légère hausse, avec la défense en première ligne

La Bourse de Paris a terminé en légère hausse de 0,13% lundi à l’issue d’une séance marquée par la géopolitique à l’approche des premières discussions russo-américaines en trois ans, notamment au sujet de l’Ukraine.L’indice vedette CAC 40 a gagné 10,59 points et s’est établi à 8.189,13 points à la clôture. Depuis le 1er janvier, il a avancé de 10,95% et se rapproche de ses plus hauts niveaux en séance (8.259,19 points) et en clôture (8.239,99 points) tous deux touchés en mai 2024.”La pression accrue des États-Unis sur l’Europe pour qu’elle augmente ses budgets de défense” retient l’attention des investisseurs, souligne Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill Group.Les investisseurs ont les yeux rivés sur les hauts responsables russes et américains qui doivent se retrouver mardi en Arabie saoudite pour des pourparlers destinés à rétablir les relations entre Moscou et Washington. Les deux puissances devraient officiellement poser les prémices de négociations sur l’Ukraine et d’une rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump.Cette rencontre intervient après trois années d’un gel quasi-total des relations entre les deux puissances.Les puissances européennes, de facto mises à l’écart des échanges russo-américains après avoir essuyé à Munich de sévères critiques du vice-président américain JD Vance, essayent désormais définir une réponse commune, malgré leurs divisions.Lundi, une dizaine de dirigeants de pays européens, de l’UE et le chef de l’Otan sont arrivés à l’Elysée, à Paris, pour une réunion d’urgence sur l’Ukraine et la défense européenne, organisée à la hâte par le président français Emmanuel Macron.Ukrainiens et Européens craignent eux d’être lâchés par Washington, qui pourrait chercher un accord avec la Russie dans leur “dos”.Dans ce contexte, “les valeurs de défense de toute l’Europe ont progressé”, note M. Munnelly.A la cote parisienne, Thales a bondi de 7,83% à 178,30 euros et Dassault Aviation de 6,49% à 233,00 euros. Safran s’est octroyé 2,48% à 252,10 euros.La Française des jeux (FDJ) a gagné 3,74% à 37,14 euros après avoir annoncé un chiffre d’affaires 2024 en hausse de 17%, à 3,06 milliards d’euros, grâce notamment au rachat de Kindred, propriétaire du site Unibet, intégré en octobre après une OPA.

Otages de l’EI en Syrie: Nemmouche déclare à l’ouverture de son procès à Paris qu’il n’était pas le “geôlier”

L’audience n’a débuté qu’il y a quelques minutes lundi quand Mehdi Nemmouche annonce “une déclaration préalable”: “Je n’ai jamais été le geôlier des otages occidentaux ni d’aucun autre” en Syrie, lance-t-il à l’ouverture de son procès devant la cour d’assises spéciale de Paris.Mehdi Nemmouche, 39 ans, sweat noir, cheveux bruns coiffés au gel, rasé de près, est accusé d’avoir été le geôlier des quatre journalistes français, Nicolas Hénin, Didier François, Edouard Elias et Pierre Torres, détenus pendant près d’un an par le groupe jihadiste Etat islamique en Syrie en 2013.Ils ont pris place dans la salle d’audience (Pierre Torres est absent ce jour) sur les bancs des parties civiles face au box, à une dizaine de mètres de celui qu’ils ont “formellement” reconnu comme l’un de leurs geôliers en Syrie.Le président Laurent Raviot demande aux accusés (trois présents, deux présumés morts en Syrie) de décliner leur identité.”Nemmouche Mehdi, de père inconnu, adresse officielle à Tourcoing mais ça remonte à 2006″, répond-il debout au micro derrière la vitre, visiblement à l’aise, débit de voix précipité et gestes amples.”Et je vais faire une déclaration préalable”, annonce-t-il sans laisser le choix à la cour. “Je n’ai jamais été le geôlier des otages occidentaux”. “On verra ça plus tard”, répond le président.”Je n’ai jamais été le geôlier des otages occidentaux ni d’aucun autre. Et je n’ai jamais rencontré ces personnes en Syrie”, poursuit-il, assurant n’avoir été qu’un “soldat sur le front” pour différents groupes jihadistes “contre les forces de Bachar al-Assad”.”La première fois que j’ai vu Nicolas Hénin, c’était devant la cour d’assises de Bruxelles”, ajoute l’accusé. Mehdi Nemmouche a été condamné à la perpétuité en 2019 pour l’attaque au musée juif de la capitale belge. Premier d’une longue série de jihadistes de l’EI à rentrer en Syrie pour commettre un attentat, Mehdi Nemmouche y avait abattu quatre personnes le 24 mai 2014. Quand il est arrêté quelques jours plus tard à Marseille, sa photo est publiée dans la presse. – “Réparer” -Cela fait tout juste un mois que les journalistes sont rentrés en France et Nicolas Hénin appelle directement la DGSI pour dire qu’il pense avoir reconnu l’un des geôliers.En voyant d’autres images, en entendant sa voix, les otages sont ensuite sûrs à “100%” : Mehdi Nemmouche est “Abou Omar”, l’un de leurs geôliers “bavard”, “pervers”, “sadique” qui leur chantait Aznavour, menaçait de les égorger ou torturait des détenus syriens toute la nuit.Ils avaient été enlevés en juin 2013, comme 25 journalistes et humanitaires occidentaux au total, souvent détenus ensemble.Les Français avaient été libérés au bout de 10 mois, après des mois de supplice, entre violences physiques et psychologiques, privations de nourriture et simulacres d’exécutions. D’autres comme le journaliste américain James Foley et l’humanitaire britannique David Haines avaient été exécutés dans des mises en scène macabres, à genoux, mains liées derrière le dos, en tenues oranges rappelant celles des prisonniers de Guantanamo.”Je suis coupable, coupable d’avoir intégré un groupe terroriste, l’Etat islamique, coupable d’avoir côtoyé des personnes qui ont commis des crimes”, déclare en s’excusant de sa voix emplie de “stress” le voisin de box de Mehdi Nemmouche, Abdelmalek Tanem, 35 ans, crâne rasé, grosse barbe fournie.”Mais je suis innocent du fait d’être un geôlier. Je n’ai tué personne. Je n’ai jamais menacé la France et je ne voulais même pas revenir sur le sol européen”, ajoute-t-il.Le dernier accusé présent, le Syrien Kais Al Abdallah, 41 ans, chemise à carreaux bleus et blancs, est soupçonné d’avoir facilité la séquestration de Nicolas Hénin et Pierre Torres. Il jure lui aussi “n’avoir rien à voir” avec ce qu’on lui reproche. Les ex-otages espèrent des réponses, voire un “moment de justice”, comme dit Nicolas Hénin à la presse. “Un procès, c’est vraiment un moment où on vient réparer un crime” même si “on ne peut pas réparer physiquement”, “faire revenir des morts”.”Donc un procès, ça ne peut que produire des symboles. Et ces symboles, ils doivent être d’autant plus beaux, d’autant plus gros, d’autant plus forts que le crime a été monstrueux”.mdh-alv-sc-ac/cal/mpm

Sécurité routière: mortalité en baisse de 17% en janvier sur un an en métropole, légère hausse dans les outre-mer

Le nombre de morts sur les routes de France métropolitaine a enregistré une baisse de 17% en janvier 2025 par rapport à janvier 2024, avec un total de 203 personnes tuées, a annoncé lundi la Sécurité routière dans un communiqué. Le nombre de blessés graves sur ces mêmes périodes est aussi en baisse (-9%), avec 934 blessés graves recensés le mois dernier. En janvier, la mortalité a été marquée “par une baisse des décès des automobilistes” avec 97 automobilistes tués, soit 21 de moins qu’en janvier 2024, indique l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière. Le nombre de décès a aussi baissé chez les cyclistes, six tués contre 15 en janvier 2024, et les motards: 21 ont perdu la vie contre 40 l’an dernier à la même période. Mais le nombre de piétons tués sur les routes a augmenté: 61 ont perdu la vie en janvier 2025, soit 12 de plus qu’en janvier 2024.Au total, les forces de l’ordre ont dénombré 3.764 accidents corporels de la circulation en métropole en janvier 2025. La déléguée interministérielle à la Sécurité routière, Florence Guillaume, a rappelé dans ce communiqué les règles de sécurité sur les routes, notamment en montagne, appelant dans le communiqué à la “vigilance particulière pour les trajets liés aux vacances d’hiver”.”Je rappelle la nécessité de respecter les règles de sécurité, de mettre votre smartphone en mode conduite, de faire des pauses régulières et, si vous allez dans des zones de montagne, de penser à mettre des chaînes dans votre coffre ou à équiper votre véhicule de pneus neige”, a-t-elle indiqué. “Les distracteurs de conduite – qui sont le plus souvent le téléphone – sont présents dans un accident corporel sur quatre”, a-t-elle ajouté. Sur les routes d’outre-mer, 20 personnes ont été tuées, un chiffre en hausse de 5% par rapport à la même période l’année dernière. Le nombre d’accidents corporels (285) et de blessés (364) ont aussi tout deux légèrement augmenté le mois dernier dans les territoires ultramarins, en hausse respectivement de 1% et de 2%. 

Les Bourses européennes, portées par la défense, battent des records

L’effervescence géopolitique autour de l’Ukraine retient l’attention des marchés financiers européens lundi, qui battent des records, portés par les principales valeurs du secteur de la défense.La Bourse de Francfort a terminé en forte hausse de 1,26%, établissant un nouveau record en clôture à 22.798,09 points, après avoir aussi battu son plus haut en séance, désormais à 22.804,20 points. Milan a gagné 0,92%, Londres 0,41% et Paris a grappillé 0,13%.  Ces progressions permettent aux indices paneuropéens Euro Stoxx 50 et Euro Stoxx 600 de terminer eux aussi à des niveaux inédits après avoir également touché de nouveaux sommets en séance.Les valeurs du secteur de la défense arrivent largement en tête des meilleures progression de la cote européenne et “ont grimpé à des niveaux record alors que l’Europe commence à prendre conscience de la nécessité de se défendre elle-même”, commente Neil Wilson, analyste de TipRanks.Une conférence sur la sécurité s’est achevée dimanche à Munich, en Allemagne, où le discours hostile du vice-président américain JD Vance à l’encontre des alliés des Etats-Unis a sidéré les Européens.Lundi, une dizaine de dirigeants de pays européens, de l’UE ainsi que le chef de l’Otan sont arrivés à l’Elysée, à Paris, pour une réunion d’urgence sur l’Ukraine et la défense européenne, organisée à la hâte par le président français Emmanuel Macron.Les investisseurs ont aussi les yeux rivés sur les hauts responsables russes et américains qui doivent se retrouver mardi en Arabie saoudite pour des pourparlers destinés à rétablir les relations entre Moscou et Washington. Les deux puissances devraient officiellement poser les prémices de négociations sur l’Ukraine et d’une rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump.Cette rencontre intervient après trois années d’un gel quasi-total des relations entre les deux puissances.”Les suites de la conférence de Munich ont été particulièrement ressenties aujourd’hui chez Rheinmetall”, note Konstantin Oldenburger, analyste de CMC Markets.A Francfort, ce géant de l’armement allemand a bondi de 14,03%. Depuis le début de la guerre en Ukraine débutée fin février 2022, la valeur de son action s’est envolée de plus de 110%. A Stockholm, le groupe suédois d’armement et d’aéronautique Saab a pris 16,17%. Le groupe de défense britannique BAE Systems a gagné 8,96% à Londres. Leonardo, géant italien de l’aérospatial et de la défense, a bondi de 8,14% à Milan. A Paris, le groupe de défense Thales a avancé de 7,83% et Dassault Aviation 6,49%. Sur le marché obligataire, qui anticipe une augmentation des dépenses des Etats européens dans leur défense, les rendements des emprunts souverains allemand, français et italien sont à la hausse. La monnaie unique glissait de 0,12% face au billet vert, à 1,0479 dollar pour un euro vers 16H00 GMT.Wall Street restera quant à elle fermée lundi en raison du President’s Day, célébré chaque troisième lundi de février.

Procès de l’attentat de la basilique de Nice: la douleur sans fin des primo-intervenants

“Je ne vis plus en me disant qu’un attentat est possible mais en me demandant quand sera le prochain”, confie lundi à la cour d’assises spéciale de Paris un des cinq premiers policiers municipaux à entrer dans la basilique de Nice après l’attentat du 29 octobre 2020.Ce jour-là, trois personnes, Nadine Devillers, Simone Barreto Silva et Vincent Loquès, avaient été assassinées avec un couteau de cuisine au sein de l’édifice religieux. Les cinq hommes, primo-intervenants qui sont parvenus à neutraliser l’accusé Brahim Aouissaoui, un jeune Tunisien radicalisé alors âgé de 21 ans, ne se considèrent pas comme des héros, au contraire. Preuve d’un traumatisme qui ne s’apaise pas, ils souhaitent demeurer anonymes en s’exprimant à la barre, craignant de mettre en danger leur famille en révélant leur identité.Tous se souviennent du “regard noir et haineux” de l’accusé qui, selon le brigadier-chef P.S., “s’est jeté sur nous, pointant son couteau” avant d’être neutralisé par les tirs des policiers. “Il nous attendait”, dit le témoin.Cet épisode “a bouleversé ma vie”, admet l’ex-brigadier-chef, 56 ans, qui a quitté la police après l’attentat. “Les victimes de l’attentat font partie de mes défunts”, souligne-t-il d’une voix sourde.A la barre, un autre ex-policier municipal de 36 ans raconte sa vie bouleversée. “C’est impossible de rester seul chez moi, de retourner (en mission) sur la voie publique. Ma vie a changé. J’ai changé. Je m’énerve plus facilement, j’ai peur, je suis dans un état permanent de paranoïa”, détaille-t-il.Les témoignages se succèdent, certains en visio depuis Nice, et les policiers, parfois au bord des larmes, expliquent, de façon unanime, que se reconstruire est “très compliqué”.”Je continue de me réveiller la nuit. Ça tourne en boucle dans ma tête”, raconte un témoin.Face à ce désarroi, l’avocate générale du parquet national antiterroriste (Pnat) répète à chacun des intervenants les mots d’une enquêtrice de la sous-direction antiterroriste (Sdat) qui a témoigné à la barre la semaine dernière. La réaction des primo-intervenants de la police municipale a été “rapide, rigoureuse, exemplaire, héroïque…”.Les policiers accueillent ces compliments avec un sourire triste.L’un des agents municipaux rappelle que c’est “la deuxième fois” que sa famille est “touchée par un attentat”. Son père, également policier municipal à Nice, était présent lors de l’attentat du 14 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais.- “Je suis sûr de mourir” -“Je me souviens ne pas l’avoir reconnu après ça… Je me reconnais maintenant à travers lui”, explique-t-il.Le jour de l’attentat, il n’a pas utilisé son arme car un de ses collègues était dans sa ligne de mire.”Je subis toute la scène dans laquelle je me vois mourir sans pouvoir personnellement me défendre. A cet instant, je suis sûr de mourir ou de prendre un coup de couteau”, se souvient-il.Ensuite ? C’est le début d’un cauchemar qui dure encore.”J’ai fait une nuit blanche. Je ne cessais de ressasser les événements”, raconte le témoin d’une voix nouée. Il n’arrive plus à manger.Il reprend son métier de policier municipal mais s’aperçoit rapidement que c’est “de plus en plus compliqué d’aller travailler”.”L’attentat a changé ma vision du monde à jamais et a déclenché une hyper vigilance. Il n’était plus question pour moi d’attraper le voleur mais de me préparer (…), penser au prochain attentat qui pourrait survenir à tout moment”, détaille-t-il.Ses supérieurs le retirent de la voie publique mais il ne se résout pas à se rendre à sa nouvelle affectation, dans un bureau, sans gilet pare-balle. Il enchaîne les arrêts de travail.”Je ne supporte plus le mois d’octobre qui devient pour moi une descente aux enfers”, dit-il de plus en plus tendu.Mais “l’enfer” ne se limite pas au mois d’octobre. “Aller au centre-ville ? Impossible. Revenir sur les lieux des faits ? Impossible. La foule ? J’ai du mal à gérer. J’arrive à voir encore des amis mais hors de question que ce soit en centre-ville”, dit-il à la cour.”Au moment des faits, j’avais 23 ans, maintenant 27, une partie de mes années ont été gâchées, perdues, ne pourront être rattrapées”, ajoute-t-il, épuisé.Le procès est prévu jusqu’au 26 février.

La ministre française Rachida Dati en “visite historique” au Sahara occidental

La ministre française de la Culture Rachida Dati a qualifié d'”historique” sa visite lundi dans le territoire non autonome et disputé du Sahara occidental, estimant qu’elle “démontre que le présent et l’avenir de cette région s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine”.”C’est la première fois qu’un ministre français vient dans les provinces du Sud”, a déclaré à l’AFP Mme Dati, en utilisant la terminologie employée par le Maroc pour désigner ce territoire au statut non défini à l’ONU, peu après son arrivée à Laayoune pour lancer un centre culturel français.Le Sahara occidental, vaste zone désertique, est une ex-colonie espagnole, contrôlée à environ 80% par le Maroc mais revendiquée depuis 50 ans par les indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie.Fin juillet, le président français Emmanuel Macron a apporté un soutien appuyé à un plan d’autonomie du territoire “sous souveraineté marocaine” proposé par Rabat, rompant avec la position traditionnelle française favorable au processus de l’ONU, et provoquant une grave crise avec Alger. Un référendum d’autodétermination a été prévu par l’ONU lors de la signature d’un cessez-le-feu en 1991 mais ne s’est jamais concrétisé. En octobre dernier, une résolution du Conseil de sécurité soutenue par 12 des 15 membres, a appelé à une solution “réaliste et mutuellement acceptable” au Sahara occidental.Lors d’une visite fin octobre au Maroc, M. Macron a promis l’engagement “diplomatique” de la France pour pousser la solution marocaine sur le Sahara occidental à l’ONU et au sein de l’Union européenne.Selon Mme Dati, l’antenne de l’Alliance française prochainement installée à Laayoune sera “une ouverture sur le monde, sur la France, avec des activités culturelles, notamment dans l’apprentissage de la langue, avec des échanges d’artistes, avec des parcours éducatifs”.”Nous souhaitons que cette Alliance française devienne un lieu phare dans notre coopération France et Maroc”, a dit la ministre, en évoquant un “aspect symbolique” et son “attachement” personnel au Maroc dont est originaire son père.En compagnie de son homologue marocain Mehdi Bensaïd, Mme Dati s’est aussi rendue à Dakhla, à 500 km au sud de Laayoune, pour donner le coup d’envoi à une annexe de l’Institut supérieur des métiers du cinéma ISMAC.Selon un communiqué du ministère de la Culture marocain, la visite des deux responsables “revêt une dimension politique après la reconnaissance par la France de la pleine souveraineté du Maroc sur ses provinces du sud”.rih-isb-bou-fka/hme

Marne: un dentiste mis en examen pour viol et soumission chimique de mineurs

Un dentiste exerçant dans la Marne a été mis en examen dimanche et écroué pour viol, agression sexuelle et soumission chimique, des faits qu’il est soupçonné d’avoir commis sur deux mineurs dont un patient, a indiqué lundi le procureur de Reims.L’homme, qui exerce entre Reims et Soissons, à Fismes, conteste ces faits, a indiqué le procureur de la République de Reims François Schneider auprès de l’AFP.Le parquet avait ouvert une information judiciaire contre X après une première plainte déposée en octobre concernant des faits rapportés par un jeune patient, un garçon de 11 ans, a précisé le procureur, confirmant une information du quotidien L’Union.Après une nouvelle plainte déposée le 13 février par une jeune fille de 14 ans, stagiaire dans le cabinet, l’homme a été interpellé, puis mis en examen pour viol, agression sexuelle et administration de substances nuisibles, a poursuivi le procureur.Le dentiste, qui n’était pas connu de la justice selon les premiers éléments de l’enquête, a été placé sous mandat de dépôt criminel.Cette affaire intervient une semaine avant l’ouverture du procès hors-norme d’un ancien chirurgien, Joël Le Scouarnec, accusé de plus de 100 viols et 180 agressions sexuelles, commis sur des patients, en majorité mineurs, lorsqu’ils étaient endormis ou en phase de réveil.