Bétharram: Bayrou affirme n’être “jamais” intervenu et charge le gouvernement Jospin

Toujours aux prises avec l’affaire des violences à Notre-Dame-de-Bétharram, François Bayrou a martelé mardi n’être “jamais” intervenu, “ni de près ni de loin”, auprès de la justice et a contre-attaqué en visant le gouvernement de Lionel Jospin, au pouvoir à la fin des années 1990.Comme la semaine dernière, le Premier ministre a été soumis aux questions de l’Assemblée nationale sur son degré de connaissance et d’implication dans ce dossier qui concerne un collège-lycée catholique des Pyrénées-Atlantiques, près de Pau, où il a scolarisé plusieurs de ses enfants.Celui qui a été ministre de l’Education de 1993 à 1997 a déjà dit n’avoir “jamais été informé” dans le passé des agressions sexuelles et viols dont sont soupçonnés des membres de l’établissement sous contrat entre les années 1970 et 1990. Il a aussi expliqué avoir diligenté une inspection générale dès qu’il a appris, en 1996, le dépôt d’une première plainte d’un élève, giflé violemment par le surveillant général.Mais plusieurs députés, notamment l’élu de La France insoumise Paul Vannier, l’accusent d’avoir menti devant la représentation nationale.Dans un témoignage diffusé dimanche dans le magazine “Sept à Huit”, sur TF1, le gendarme chargé de l’enquête sur le père Carricart, ex-directeur de l’institution accusé de viol en 1998, a évoqué une “intervention” de François Bayrou auprès de la justice à l’époque, alors qu’il était député et président du Conseil général.”De quelle nature et de quelle forme, je n’en sais rien”, reconnaît toutefois mardi ce gendarme, Alain Hontangs, dans le journal La République des Pyrénées.Le juge qui enquête sur le viol en 1998 a aussi relaté dans plusieurs médias que François Bayrou avait “fait la démarche de venir” le voir lorsque le prêtre était en détention.Ce juge d’instruction, Christian Mirande, “c’est mon voisin depuis 50 ans”, a répondu mardi le Premier ministre, qui est toujours maire de Pau, lors d’une question de la députée socialiste des Pyrénées-Atlantiques Colette Capdevielle.”Est-ce que nous avons pu parler avec le juge Christian Mirande de cette affaire? Sans doute oui”, mais “on a pu parler de l’ambiance, on a pu parler de l’établissement, jamais du dossier”, a ajouté François Bayrou.Quant au procureur général, “je ne le connais pas”, et “il n’a eu aucune communication” avec “qui que ce soit sur ce dossier”, a-t-il aussi assuré.- “D’autres savaient” -Le chef du gouvernement a alors renvoyé la balle dans le camp du gouvernement du socialiste Lionel Jospin, qui avait succédé à celui dont il fut ministre de l’Education.”Si je ne savais pas, d’autres savaient. Parce que j’affirme devant vous, et vous le vérifierez, que le procureur général, lui, a tenu informée la Chancellerie sur ces affaires à quatre reprises dans l’année 1998. Il l’a fait téléphoniquement le jour de l’incarcération et il l’a fait ensuite à trois reprises par écrit, en signalant la gravité des faits”, a dit le Premier ministre.Il a rappelé ensuite, en la citant nommément, que la ministre de la Justice était alors Elisabeth Guigou.Les signalements écrits, que l’AFP s’est procurés, sont datés de 1998 et 2000, et préviennent d’une possible affaire de grande ampleur au sein de l’établissement. Le procureur justifie son premier courrier par la renommée régionale de l’établissement, et “l’émotion” suscitée par l’incarcération de son ancien directeur. Et “quand j’étais au gouvernement, il ne pouvait pas y avoir un signalement aussi important sans que le ministre de l’Education nationale ne soit averti”, a-t-il poursuivi, nommant le titulaire de l’époque, Claude Allègre, récemment décédé, et sa ministre déléguée à l’Enseignement scolaire, Ségolène Royal.”Je pose la question à mon tour: qu’est-ce qui a été fait après les signalements du procureur général pour que soient entreprises les démarches que vous recommandez?”, a-t-il demandé devant les députés.Ségolène Royal s’est immédiatement dite “scandalisée par les attaques du Premier ministre”, en publiant sur le réseau X ses instructions d’août 1997 sur les “violences sexuelles” dans les établissements scolaires. “J’envisage une action en dénonciation calomnieuse”, a-t-elle prévenu.”M. Bayrou nous a servi la quatrième version des faits” en une semaine, a déploré Paul Vannier sur BFMTV. “C’est un menteur multirécidiviste”, “chacune de ses nouvelles déclarations dévoile le mensonge des précédentes”, a-t-il dénoncé, appelant à nouveau à la démission du chef du gouvernement.

“Tension extrême” à dix jours de la fin des négociations agroalimentaire/supermarchés

“Retard inhabituel”, “niveau de tension extrême”, “moral au plus bas”: à dix jours de la clôture des négociations commerciales entre la grande distribution et ses fournisseurs agroalimentaires, l’ensemble des parties prenantes a reconnu mardi des difficultés accrues cette année.Chaque année entre début décembre et le 1er mars, la grande distribution négocie avec ses fournisseurs de l’industrie agroalimentaire, des PME aux géants du secteur, les conditions (prix d’achat, place en rayon, calendrier promotionnel…) auxquelles elle va lui acheter une large partie des denrées vendues dans ses rayons pour le reste de l’année.Le deuxième comité de suivi qui s’est tenu mardi matin sous l’égide des ministres de l’Agriculture et du Commerce a été “aussi tendu que le sont les négociations”, affirme Dominique Chargé, président de La Coopération agricole.L’Association nationale des industries alimentaires (Ania), principal lobby du secteur, a fait part d’un retard inhabituel dans la signature d’accords commerciaux et s’est félicitée que la ministre de l’Agriculture Annie Genevard ait “tapé du poing sur la table” face à une grande distribution qui demande des baisses de prix “insoutenables” aux fabricants agroalimentaires.Sollicité, le ministère s’est refusé à commenter mais la ministre avait déclaré à La Tribune dimanche vouloir “corriger certains dysfonctionnements relationnels” avec la grande distribution qui exerce “une pression déraisonnable sur les prix”.Layla Rahhou, déléguée générale de la Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD), pointe elle “la responsabilité de l’Etat dans la dégradation des relations pendant les négociations”.”C’est particulièrement dur, parce que le moral des entreprises est au plus bas, donc forcément cela tend les choses”, ajoute-t-elle, accusant les géants de l’agroalimentaire de repousser les signatures jusqu’à la dernière minute pour faire “pression” sur les distributeurs.Elle affirme que près de 90% des contrats avec les PME ont été signés, contre 40% avec les grands groupes.Lundi, l’organisme représentant PME et entreprises de taille intermédiaire de l’alimentation, Pact’Alim, avait alerté sur des “négociations très dégradées” et un doublement des “menaces de déréférencement” de la grande distribution.- “Déflation” impossible -“Les négociations cette année semblent plus tendues”, a reconnu le ministère du Commerce à l’issue du comité.Selon le ministère, les distributeurs “ont déploré que les industriels demandent des hausses de tarifs qui ne leur semblent pas corrélées à l’augmentation des cours des matières premières qu’ils constatent”.La hausse des prix s’est apaisée ces derniers mois mais le budget des consommateurs reste globalement sous tension et les supermarchés se livrent une concurrence féroce pour les attirer.Les industriels agroalimentaires mettent de leur côté en avant des hausses de coûts liées à la matière première agricole, aux salaires, à l’énergie ou aux emballages.”La grande distribution regarde le prix de l’énergie à un instant T et oublie que certains contrats de fourniture sont conclus sur plusieurs années”, affirme l’Ania. “On a joué le jeu l’année dernière en baissant les prix, mais en 2025, on ne peut pas assumer de déflation.”La ministre de l’Agriculture a annoncé dimanche vouloir “ajuster” la loi Egalim, censée garantir une meilleure rémunération des agriculteurs en encadrant davantage les négociations commerciales, et “protéger en partie aussi la matière première industrielle”.Dominique Chargé constate lui “une impossibilité à faire respecter la loi” Egalim sur la matière première agricole, qui prévoit par exemple que, si le coût de production du lait augmente, l’industriel le paye plus cher et les supermarchés aussi.Selon lui, la grande distribution tente de contourner la loi en délocalisant les négociations à l’écart du droit français grâce à ses centrales d’achat européennes.Côté FCD, Layla Rahhou affirme que le problème réside dans le “décrochage” de la filière alimentaire française par rapport à ses voisins européens, “plus compétitifs”.Aucun patron de la grande distribution n’était présent au comité de mardi mais plusieurs ont annoncé une conférence commune au Salon de l’agriculture la semaine prochaine, à l’invitation de l’animatrice Karine Le Marchand”L’amour est peut-être dans le pré, mais pas dans les salles de négociations”, avait ironisé François-Xavier Huard, président de la Fédération nationale de l’industrie laitière, en référence à l’émission présentée par l’animatrice sur M6.

“Tension extrême” à dix jours de la fin des négociations agroalimentaire/supermarchés

“Retard inhabituel”, “niveau de tension extrême”, “moral au plus bas”: à dix jours de la clôture des négociations commerciales entre la grande distribution et ses fournisseurs agroalimentaires, l’ensemble des parties prenantes a reconnu mardi des difficultés accrues cette année.Chaque année entre début décembre et le 1er mars, la grande distribution négocie avec ses fournisseurs de l’industrie agroalimentaire, des PME aux géants du secteur, les conditions (prix d’achat, place en rayon, calendrier promotionnel…) auxquelles elle va lui acheter une large partie des denrées vendues dans ses rayons pour le reste de l’année.Le deuxième comité de suivi qui s’est tenu mardi matin sous l’égide des ministres de l’Agriculture et du Commerce a été “aussi tendu que le sont les négociations”, affirme Dominique Chargé, président de La Coopération agricole.L’Association nationale des industries alimentaires (Ania), principal lobby du secteur, a fait part d’un retard inhabituel dans la signature d’accords commerciaux et s’est félicitée que la ministre de l’Agriculture Annie Genevard ait “tapé du poing sur la table” face à une grande distribution qui demande des baisses de prix “insoutenables” aux fabricants agroalimentaires.Sollicité, le ministère s’est refusé à commenter mais la ministre avait déclaré à La Tribune dimanche vouloir “corriger certains dysfonctionnements relationnels” avec la grande distribution qui exerce “une pression déraisonnable sur les prix”.Layla Rahhou, déléguée générale de la Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD), pointe elle “la responsabilité de l’Etat dans la dégradation des relations pendant les négociations”.”C’est particulièrement dur, parce que le moral des entreprises est au plus bas, donc forcément cela tend les choses”, ajoute-t-elle, accusant les géants de l’agroalimentaire de repousser les signatures jusqu’à la dernière minute pour faire “pression” sur les distributeurs.Elle affirme que près de 90% des contrats avec les PME ont été signés, contre 40% avec les grands groupes.Lundi, l’organisme représentant PME et entreprises de taille intermédiaire de l’alimentation, Pact’Alim, avait alerté sur des “négociations très dégradées” et un doublement des “menaces de déréférencement” de la grande distribution.- “Déflation” impossible -“Les négociations cette année semblent plus tendues”, a reconnu le ministère du Commerce à l’issue du comité.Selon le ministère, les distributeurs “ont déploré que les industriels demandent des hausses de tarifs qui ne leur semblent pas corrélées à l’augmentation des cours des matières premières qu’ils constatent”.La hausse des prix s’est apaisée ces derniers mois mais le budget des consommateurs reste globalement sous tension et les supermarchés se livrent une concurrence féroce pour les attirer.Les industriels agroalimentaires mettent de leur côté en avant des hausses de coûts liées à la matière première agricole, aux salaires, à l’énergie ou aux emballages.”La grande distribution regarde le prix de l’énergie à un instant T et oublie que certains contrats de fourniture sont conclus sur plusieurs années”, affirme l’Ania. “On a joué le jeu l’année dernière en baissant les prix, mais en 2025, on ne peut pas assumer de déflation.”La ministre de l’Agriculture a annoncé dimanche vouloir “ajuster” la loi Egalim, censée garantir une meilleure rémunération des agriculteurs en encadrant davantage les négociations commerciales, et “protéger en partie aussi la matière première industrielle”.Dominique Chargé constate lui “une impossibilité à faire respecter la loi” Egalim sur la matière première agricole, qui prévoit par exemple que, si le coût de production du lait augmente, l’industriel le paye plus cher et les supermarchés aussi.Selon lui, la grande distribution tente de contourner la loi en délocalisant les négociations à l’écart du droit français grâce à ses centrales d’achat européennes.Côté FCD, Layla Rahhou affirme que le problème réside dans le “décrochage” de la filière alimentaire française par rapport à ses voisins européens, “plus compétitifs”.Aucun patron de la grande distribution n’était présent au comité de mardi mais plusieurs ont annoncé une conférence commune au Salon de l’agriculture la semaine prochaine, à l’invitation de l’animatrice Karine Le Marchand”L’amour est peut-être dans le pré, mais pas dans les salles de négociations”, avait ironisé François-Xavier Huard, président de la Fédération nationale de l’industrie laitière, en référence à l’émission présentée par l’animatrice sur M6.

Accord Israël-Hamas sur la libération de six otages samedi après le retour de quatre corps

Le Hamas et Israël ont annoncé mardi un accord pour la libération samedi de six otages israéliens détenus à Gaza après la restitution jeudi des corps de quatre captifs, parmi lesquels figureraient selon le mouvement islamiste, les deux derniers enfants otages. La famille des deux enfants, Ariel et Kfir, âgés de cinq et deux ans, et de leur mère Shiri Bibas, a déclaré être ébranlée par l’annonce du Hamas mais n’avoir reçu aucune “confirmation officielle” de leur mort.Le mouvement islamiste palestinien a annoncé avoir “décidé de remettre quatre corps jeudi, parmi lesquels (ceux de) la famille Bibas”, en échange de la libération samedi par Israël de détenus palestiniens, comme prévu par l’accord de cessez-le-feu.Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a confirmé que quatre corps seraient remis à Israël jeudi, avant la libération de six otages vivants samedi.Le père des deux enfants, Yarden Bibas, âgé de 35 ans, avait été libéré le 1er février et le sort de ses enfants nourrit depuis des mois l’inquiétude des Israéliens.Toute la famille avait été enlevée lors de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, au kibboutz Nir Oz, à la lisière de la bande de Gaza, mais Yarden Bibas avait été détenu séparément.Les images alors diffusées par le Hamas de Shiri Bibas serrant contre elle ses deux petits garçons devant leur maison ont été l’un des symboles de l’effroi qui a saisi Israël ce jour-là. Kfir, alors âgé de huit mois et demi, était le plus jeune des 251 otages enlevés. “Nous avons été chamboulés par l’annonce du (…) Hamas sur le retour prévu de nos chers Shiri, Ariel et Kfir ce jeudi”, a écrit mardi la famille. “Tant que nous n’aurons pas de confirmation irréfutable, notre combat continuera”.- “Démilitarisation totale” -Un cessez-le-feu fragile a fait taire les armes dans la bande de Gaza le 19 janvier, après 15 mois d’une guerre dévastatrice.Les discussions, jusque-là retardées, sur la poursuite de la trêve vont commencer “cette semaine”, a assuré mardi le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar. Il a souligné que son pays exigeait “une démilitarisation totale de Gaza” pour l’après-guerre. Outre la restitution jeudi des quatre corps, le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Haya, a annoncé que les libérations des derniers otages “en vie” prévues dans le cadre de la première phase de l’accord auraient lieu samedi.Le Forum des familles d’otages a publié les noms de ces six Israéliens, Eliya Cohen, Tal Shoham, Omer Shem Tov, Omer Wenkert, Hicham al-Sayed et Avera Mengistu.”Bien que nous ayons bon espoir, nous restons prudents et prions pour que Tal revienne sain et sauf”, a déclaré la famille de Tal Shoham.Au total, 33 otages israéliens, dont huit sont morts, doivent être libérés durant la première phase qui s’achève le 1er mars, contre 1.900 Palestiniens détenus par Israël. Depuis le début de la trêve, 19 otages israéliens et 1.134 Palestiniens ont été libérés. Après plus de 500 jours de captivité, 70 personnes sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 35 sont mortes, selon l’armée israélienne.Benjamin Netanyahu avait menacé dimanche d’ouvrir les “portes de l’enfer” dans la bande de Gaza si tous les otages n’étaient pas libérés. – “Départ volontaire” -La deuxième phase de la trêve prévoit la libération de tous les otages et la fin définitive de la guerre, avant une étape finale consacrée à la reconstruction du territoire palestinien en ruines. Le président américain Donald Trump a soulevé un tollé international en annonçant son plan prévoyant de placer la bande de Gaza sous contrôle américain et d’en expulser les 2,4 millions d’habitants afin de reconstruire.L’Arabie saoudite doit accueillir vendredi un mini-sommet arabe pour répondre à ce projet, salué en Israël mais rejeté par les Palestiniens et les pays arabes, avant un sommet extraordinaire au Caire le 4 mars. Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé la création d’une “agence spéciale” pour le “départ volontaire” des Gazaouis. Le Qatar, médiateur entre Israël et le Hamas, a de son côté affirmé mardi que l’avenir de Gaza était “une question palestinienne”. L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.211 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes et incluant les otages morts ou tués en captivité.L’offensive israélienne lancée en représailles a fait au moins 48.291 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.La trêve doit aussi permettre l’entrée d’une aide internationale accrue dans la bande de Gaza, assiégée par Israël. Mais le Hamas accuse Israël de bloquer l’entrée des préfabriqués et d’équipements de déblaiement des décombres.

Accord Israël-Hamas sur la libération de six otages samedi après le retour de quatre corps

Le Hamas et Israël ont annoncé mardi un accord pour la libération samedi de six otages israéliens détenus à Gaza après la restitution jeudi des corps de quatre captifs, parmi lesquels figureraient selon le mouvement islamiste, les deux derniers enfants otages. La famille des deux enfants, Ariel et Kfir, âgés de cinq et deux ans, et de leur mère Shiri Bibas, a déclaré être ébranlée par l’annonce du Hamas mais n’avoir reçu aucune “confirmation officielle” de leur mort.Le mouvement islamiste palestinien a annoncé avoir “décidé de remettre quatre corps jeudi, parmi lesquels (ceux de) la famille Bibas”, en échange de la libération samedi par Israël de détenus palestiniens, comme prévu par l’accord de cessez-le-feu.Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a confirmé que quatre corps seraient remis à Israël jeudi, avant la libération de six otages vivants samedi.Le père des deux enfants, Yarden Bibas, âgé de 35 ans, avait été libéré le 1er février et le sort de ses enfants nourrit depuis des mois l’inquiétude des Israéliens.Toute la famille avait été enlevée lors de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, au kibboutz Nir Oz, à la lisière de la bande de Gaza, mais Yarden Bibas avait été détenu séparément.Les images alors diffusées par le Hamas de Shiri Bibas serrant contre elle ses deux petits garçons devant leur maison ont été l’un des symboles de l’effroi qui a saisi Israël ce jour-là. Kfir, alors âgé de huit mois et demi, était le plus jeune des 251 otages enlevés. “Nous avons été chamboulés par l’annonce du (…) Hamas sur le retour prévu de nos chers Shiri, Ariel et Kfir ce jeudi”, a écrit mardi la famille. “Tant que nous n’aurons pas de confirmation irréfutable, notre combat continuera”.- “Démilitarisation totale” -Un cessez-le-feu fragile a fait taire les armes dans la bande de Gaza le 19 janvier, après 15 mois d’une guerre dévastatrice.Les discussions, jusque-là retardées, sur la poursuite de la trêve vont commencer “cette semaine”, a assuré mardi le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar. Il a souligné que son pays exigeait “une démilitarisation totale de Gaza” pour l’après-guerre. Outre la restitution jeudi des quatre corps, le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Haya, a annoncé que les libérations des derniers otages “en vie” prévues dans le cadre de la première phase de l’accord auraient lieu samedi.Le Forum des familles d’otages a publié les noms de ces six Israéliens, Eliya Cohen, Tal Shoham, Omer Shem Tov, Omer Wenkert, Hicham al-Sayed et Avera Mengistu.”Bien que nous ayons bon espoir, nous restons prudents et prions pour que Tal revienne sain et sauf”, a déclaré la famille de Tal Shoham.Au total, 33 otages israéliens, dont huit sont morts, doivent être libérés durant la première phase qui s’achève le 1er mars, contre 1.900 Palestiniens détenus par Israël. Depuis le début de la trêve, 19 otages israéliens et 1.134 Palestiniens ont été libérés. Après plus de 500 jours de captivité, 70 personnes sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 35 sont mortes, selon l’armée israélienne.Benjamin Netanyahu avait menacé dimanche d’ouvrir les “portes de l’enfer” dans la bande de Gaza si tous les otages n’étaient pas libérés. – “Départ volontaire” -La deuxième phase de la trêve prévoit la libération de tous les otages et la fin définitive de la guerre, avant une étape finale consacrée à la reconstruction du territoire palestinien en ruines. Le président américain Donald Trump a soulevé un tollé international en annonçant son plan prévoyant de placer la bande de Gaza sous contrôle américain et d’en expulser les 2,4 millions d’habitants afin de reconstruire.L’Arabie saoudite doit accueillir vendredi un mini-sommet arabe pour répondre à ce projet, salué en Israël mais rejeté par les Palestiniens et les pays arabes, avant un sommet extraordinaire au Caire le 4 mars. Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé la création d’une “agence spéciale” pour le “départ volontaire” des Gazaouis. Le Qatar, médiateur entre Israël et le Hamas, a de son côté affirmé mardi que l’avenir de Gaza était “une question palestinienne”. L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.211 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes et incluant les otages morts ou tués en captivité.L’offensive israélienne lancée en représailles a fait au moins 48.291 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.La trêve doit aussi permettre l’entrée d’une aide internationale accrue dans la bande de Gaza, assiégée par Israël. Mais le Hamas accuse Israël de bloquer l’entrée des préfabriqués et d’équipements de déblaiement des décombres.

Conseil constitutionnel: les députés LR inflexibles, Ferrand sous forte pression

Les nuages s’amoncellent au-dessus de Richard Ferrand, les parlementaires de droite se montrant au mieux réservés, au pire hostiles à sa candidature pour présider le Conseil constitutionnel, et le choix d’Emmanuel Macron aura fort à faire mercredi pour inverser la tendance.”Un problème d’éthique”, “un problème d’impartialité”, “un problème parce qu’il n’a pas d’expertise juridique”. Quand il se présente devant la presse mardi, Laurent Wauquiez, l’un des chefs de la toute relative alliance macronie-LR à l’Assemblée, ne retient pas ses coups.Le patron de la droite à l’Assemblée a estimé que l’arrivée de Richard Ferrand conforterait “un Conseil constitutionnel qui ne juge plus en droit mais avec une dérive idéologique”. Et les élus du groupe en commission des Lois devraient tous s’opposer à la nomination mercredi.Ancien président de l’Assemblée (2018-2022), Richard Ferrand est aussi l’un des premiers “marcheurs” et l’un des rares à pouvoir parler franchement à Emmanuel Macron, qu’il a aidé à faire entrer à l’Elysée.Une relation de proximité que le natif de Rodez se voit renvoyée à la figure, quand certains l’estiment disqualifié par l’affaire des Mutuelles de Bretagne et sa mise en examen pour “prise illégale d’intérêts”. En dépit d’un non-lieu pour cause de prescription, confirmée par la Cour de cassation en 2022. Des faits de toute façon “pas établis”, selon M. Ferrand.- Auditions à enjeu -“Macroniste de la première heure, secrétaire général d’En Marche (première dénomination du parti présidentiel, ndlr), ministre, président du groupe LREM, plus redevable que juriste, son profil interroge”, a énuméré mardi aux Questions au gouvernement l’écologiste Jérémie Iordanoff.”La grande proximité peut donner parfois une grande liberté”, a répondu le ministre des Relations avec le Parlement Patrick Mignola.D’autres enfin, notamment des juristes, lui reprochent une expertise juridique trop faible, alors que le Conseil constitutionnel subit déjà des procès en politisation de la droite et de l’extrême droite.En 2027, “il faudra qu’on ait un Conseil constitutionnel irréprochable. En termes d’indépendance, d’expertise. Là on prête un petit peu le flanc”, soupire un ministre. Une ministre macroniste parie elle sur les auditions: “Je pense qu’il peut convaincre plein de gens que c’est la bonne personne”.Ancien député socialiste puis macroniste (2012-2022) Richard Ferrand retrouvera son ancienne chambre mercredi (8H30) pour passer sur le gril d’une commission des Lois où il dispose de peu d’alliés.S’il devrait pouvoir compter sur l’essentiel des élus de l’ancienne majorité (EPR-MoDem-Horizons), les parlementaires de gauche et de DR voteront contre. Quant au RN, dont les voix pourraient s’avérer cruciales, il répète qu’il prendra sa décision après l’audition.Est-ce que le Conseil constitutionnel est un législateur ? Est-ce qu’il doit être un constituant ? Est-ce que son président doit prendre des positions politiques en public ? Autant de questions auxquelles les députés RN espèrent avoir une réponse négative de Richard Ferrand mercredi.C’est toutefois probablement au Sénat (11H00) que se jouera la décision. – “Pronostic défavorable” -Les parlementaires des commissions des deux chambres voteront à bulletin secret, renforçant l’incertitude autour d’un scrutin dont personne ne connaît la barre fatidique. Si les 122 commissaires s’expriment, 74 devront voter contre pour entraver la nomination (les oppositions détiennent une soixantaine de sièges). Mais ce sont les trois cinquièmes des voix “exprimées” qui compteront, et chaque abstention, et a fortiori chaque vote contre, dans la fragile alliance macronie-LR abaisserait le couperet.Les cadres macronistes espèrent que l’influent président du Sénat Gérard Larcher (LR) aura sécurisé des sénateurs de droite, largement majoritaires en commission.”On ne m’a rien demandé”, assure une sénatrice LR, qui juge que la majorité de son groupe voit négativement la candidature Ferrand.”Je crois qu’il souffre de la bataille interne des LR. Wauquiez veut à tout prix envoyer une claque à Macron, et subsidiairement au gouvernement en disant +vous voyez, nous on est les vrais opposants alors que Retailleau s’accommode de Ferrand”, analyse un ténor socialiste.Avant l’annonce des résultats, potentiellement à l’heure du déjeuner, tout le monde sort sa calculette. Un cadre macroniste “pense que ça va passer”. “Pronostic défavorable a cette heure”, juge un sénateur LR.sac-parl/hr/dch   

Ukraine, défense: les Européens entre convergences et désaccords

Face à l’offensive diplomatique américano-russe visant à mettre fin à la guerre en Ukraine, les Européens vivent une phase clé de leur histoire après une réunion à Paris marquée par des désaccords habituels, mais aussi certaines convergences.”C’est vraiment un moment où ça passe ou ça casse”, résume pour l’AFP une source européenne qui requiert l’anonymat. “Il se joue en Ukraine des choses plus grandes que l’Ukraine, à commencer par notre sécurité”.Des pays-clés européens réunis lundi à Paris sur l’Ukraine ont exprimé à l’unisson la nécessité d’un “accord de paix durable s’appuyant sur des garanties de sécurité” pour Kiev, et leur “disponibilité” à “augmenter leurs investissements” dans la défense, selon un résumé obtenu mardi de sources parlementaires.Le temps est compté. “Jamais depuis 1945, le risque d’une guerre en Europe n’avait été aussi élevé qu’aujourd’hui”, a jugé le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, devant l’Assemblée nationale, notant que parallèlement, “les Etats-Unis, et c’est leur droit, (avaient) décidé de se désengager progressivement”.- “Défis colossaux” -“Il est temps (…) que l’Europe se réveille et qu’elle prenne la mesure des menaces qui sont devant elle”, a-t-il ajouté, relevant que “des défis colossaux” se présentaient à elle pour garantir la paix en Ukraine.Selon Stephan Wolf, professeur à l’Université de Birmingham, “l’Europe a connu de nombreux tournants et avertissements par le passé. Ce qui est différent aujourd’hui, c’est qu’un nouvel ordre multipolaire est en train d’émerger – et l’Europe n’est pas l’un des pôles”.Toutefois, selon des sources parlementaires, la réunion a accouché d’un “accord assez large” autour des principes-clés suivants: “rien sur l’Ukraine sans l’Ukraine”, “rien sur la sécurité européenne sans les Européens”, “nécessité de soutenir la pleine et entière souveraineté de l’Ukraine” et “de préserver l’unité” de l’Alliance entre Américains et Européens.Et selon ces sources, les participants sont convenus de “redoubler d’efforts pour augmenter” le soutien à Kiev et d’envisager d’augmenter les budgets de la défense.Ces points de convergence n’ont pas empêché les divisions de resurgir. “C’est l’Europe. On est 27 (…) avec des histoires qui sont incroyablement différentes”, résume la source européenne.Plusieurs pays membres ont exprimé notamment des réticences sur l’envoi de troupes européennes en Ukraine, dans l’hypothèse d’un accord de paix.Selon la Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni, l’envoi de troupes est la solution “la plus complexe et la moins efficace” pour assurer la paix en Ukraine. Mme Meloni a également souligné l’importance d’impliquer Washington dans toutes discussions sur l’Ukraine.Le chancelier allemand Olaf Scholz a de son côté exhorté l’Europe et les États-Unis à continuer d'”agir ensemble”, tout en estimant qu’il était “hautement inapproprié” de débattre aujourd’hui de l’envoi de troupes en Ukraine, tant que la guerre fait rage.- “Backstop” américain -La solution d’un “backstop” ou soutien américain, évoquée par le Premier ministre britannique Keir Starmer, pourrait rendre une participation militaire allemande en Ukraine moins improbable.Mais selon M. Scholz, il est “totalement prématuré” d’en parler. D’autant que Washington en a exclu l’hypothèse. M. Starmer, qui se rend à Washington la semaine prochaine, pourrait évoquer cette question avec Donald Trump.Le Premier ministre polonais Donald Tusk a aussi fait savoir que son pays ne déploierait pas de soldats. A quelques mois de l’élection présidentielle, dans lesquelles les Européens craignent une ingérence russe, Varsovie a jugé prudent de ne pas annoncer d’engagement.A l’autre bout de l’échiquier continental, la diplomatie hongroise a fustigé “des dirigeants européens frustrés, proguerre et anti-Trump” qui “se réunissent pour empêcher un accord de paix”.Même si le Premier ministre Viktor Orban ne peut, seul, bloquer le Conseil européen, la nouvelle administration américaine semble compter sur ce type de divisions pour imposer ses vues. “L’administration Trump a l’intention d’affaiblir l’unité européenne”, estime Stephan Wolf.Pendant ce temps, Russes et Américains se sont entendus mardi à Ryad pour établir un “mécanisme de consultation” pour régler leurs contentieux et vont nommer des négociateurs pour le règlement de la guerre.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé pour sa part à des pourparlers “équitables”, incluant l’UE, le Royaume-Uni et la Turquie, après avoir dénoncé cette rencontre russo-américaine qui ne fait, a dit à l’AFP un haut responsable ukrainien, qu'”alimenter l’appétit” de Vladimir Poutine.

Ukraine, défense: les Européens entre convergences et désaccords

Face à l’offensive diplomatique américano-russe visant à mettre fin à la guerre en Ukraine, les Européens vivent une phase clé de leur histoire après une réunion à Paris marquée par des désaccords habituels, mais aussi certaines convergences.”C’est vraiment un moment où ça passe ou ça casse”, résume pour l’AFP une source européenne qui requiert l’anonymat. “Il se joue en Ukraine des choses plus grandes que l’Ukraine, à commencer par notre sécurité”.Des pays-clés européens réunis lundi à Paris sur l’Ukraine ont exprimé à l’unisson la nécessité d’un “accord de paix durable s’appuyant sur des garanties de sécurité” pour Kiev, et leur “disponibilité” à “augmenter leurs investissements” dans la défense, selon un résumé obtenu mardi de sources parlementaires.Le temps est compté. “Jamais depuis 1945, le risque d’une guerre en Europe n’avait été aussi élevé qu’aujourd’hui”, a jugé le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, devant l’Assemblée nationale, notant que parallèlement, “les Etats-Unis, et c’est leur droit, (avaient) décidé de se désengager progressivement”.- “Défis colossaux” -“Il est temps (…) que l’Europe se réveille et qu’elle prenne la mesure des menaces qui sont devant elle”, a-t-il ajouté, relevant que “des défis colossaux” se présentaient à elle pour garantir la paix en Ukraine.Selon Stephan Wolf, professeur à l’Université de Birmingham, “l’Europe a connu de nombreux tournants et avertissements par le passé. Ce qui est différent aujourd’hui, c’est qu’un nouvel ordre multipolaire est en train d’émerger – et l’Europe n’est pas l’un des pôles”.Toutefois, selon des sources parlementaires, la réunion a accouché d’un “accord assez large” autour des principes-clés suivants: “rien sur l’Ukraine sans l’Ukraine”, “rien sur la sécurité européenne sans les Européens”, “nécessité de soutenir la pleine et entière souveraineté de l’Ukraine” et “de préserver l’unité” de l’Alliance entre Américains et Européens.Et selon ces sources, les participants sont convenus de “redoubler d’efforts pour augmenter” le soutien à Kiev et d’envisager d’augmenter les budgets de la défense.Ces points de convergence n’ont pas empêché les divisions de resurgir. “C’est l’Europe. On est 27 (…) avec des histoires qui sont incroyablement différentes”, résume la source européenne.Plusieurs pays membres ont exprimé notamment des réticences sur l’envoi de troupes européennes en Ukraine, dans l’hypothèse d’un accord de paix.Selon la Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni, l’envoi de troupes est la solution “la plus complexe et la moins efficace” pour assurer la paix en Ukraine. Mme Meloni a également souligné l’importance d’impliquer Washington dans toutes discussions sur l’Ukraine.Le chancelier allemand Olaf Scholz a de son côté exhorté l’Europe et les États-Unis à continuer d'”agir ensemble”, tout en estimant qu’il était “hautement inapproprié” de débattre aujourd’hui de l’envoi de troupes en Ukraine, tant que la guerre fait rage.- “Backstop” américain -La solution d’un “backstop” ou soutien américain, évoquée par le Premier ministre britannique Keir Starmer, pourrait rendre une participation militaire allemande en Ukraine moins improbable.Mais selon M. Scholz, il est “totalement prématuré” d’en parler. D’autant que Washington en a exclu l’hypothèse. M. Starmer, qui se rend à Washington la semaine prochaine, pourrait évoquer cette question avec Donald Trump.Le Premier ministre polonais Donald Tusk a aussi fait savoir que son pays ne déploierait pas de soldats. A quelques mois de l’élection présidentielle, dans lesquelles les Européens craignent une ingérence russe, Varsovie a jugé prudent de ne pas annoncer d’engagement.A l’autre bout de l’échiquier continental, la diplomatie hongroise a fustigé “des dirigeants européens frustrés, proguerre et anti-Trump” qui “se réunissent pour empêcher un accord de paix”.Même si le Premier ministre Viktor Orban ne peut, seul, bloquer le Conseil européen, la nouvelle administration américaine semble compter sur ce type de divisions pour imposer ses vues. “L’administration Trump a l’intention d’affaiblir l’unité européenne”, estime Stephan Wolf.Pendant ce temps, Russes et Américains se sont entendus mardi à Ryad pour établir un “mécanisme de consultation” pour régler leurs contentieux et vont nommer des négociateurs pour le règlement de la guerre.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé pour sa part à des pourparlers “équitables”, incluant l’UE, le Royaume-Uni et la Turquie, après avoir dénoncé cette rencontre russo-américaine qui ne fait, a dit à l’AFP un haut responsable ukrainien, qu'”alimenter l’appétit” de Vladimir Poutine.

La Bourse de Paris termine en petite hausse, soutenue par les actions de la finance et la défense

La Bourse de Paris a terminé en petite hausse mardi, soutenue par les valeurs bancaires mais aussi de l’industrie et de la défense, avec la perspective de l’augmentation des dépenses européennes dans le secteur.L’indice vedette CAC 40 a terminé en hausse de 0,21%, soit un gain de 17,43 points à 8.206,56 points. Depuis le début de l’année, il a gagné plus de 11% et se rapproche de ses plus hauts niveaux en séance (8.259,19 points) et en clôture (8.239,99 points), atteints tous deux en mai 2024.”Les discussions autour de l’Europe de la défense poussent les valeurs industrielles”, a expliqué à l’AFP Vincent Juvyns, membre de l’équipe stratégie de JPMorgan AM.”Le sommet d’urgence des dirigeants européens” organisé lundi “à Paris n’a pas semblé créer de consensus ni de voie claire pour l’avenir, mais il y a sans aucun doute une reconnaissance que les dépenses de défense européennes doivent augmenter”, a estimé Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.En parallèle, le secteur financier est fortement en hausse depuis le début de l’année.Les valeurs financières bénéficient “des baisses de taux réalisées et attendues” de la Banque centrale européenne (BCE) et “de l’augmentation de la demande de crédit en général”, a relevé Vincent Juvyns.Si les baisses de taux ont des conséquences sur la rentabilité des banques, elles sont, en effet, tout de même un atout pour l’activité de crédit. Et “les taux de la BCE sont attendus en dessous des 2% d’ici un an”, de quoi “irriguer l’économie européenne et soutenir les actifs à risque” comme les actions, a-t-il noté.Valneva brilleLe groupe pharmaceutique franco-autrichien Valneva, qui développe plusieurs vaccins innovants, a grimpé en Bourse mardi après avoir annoncé une hausse de ses revenus de 10% en 2024, à 169,6 millions d’euros.Valneva s’est aussi dit en mesure de faire progresser son chiffre d’affaires en 2025, l’attendant autour de 180 à 190 millions d’euros, tout en promettant d’être rigoureux en matière de dépenses.Le titre du groupe a terminé en hausse de 6,14%, à 3,60 euros.Capgemini flancheLe géant français de l’informatique Capgemini a publié mardi des résultats 2024 en demi-teinte. Le bénéfice net a atteint près de 1,7 milliard d’euros, en progression de 0,5% sur un an, tandis que le chiffre d’affaires a reculé de 1,9%, à 22,1 milliards d’euros.Ces résultats “mitigés” ont été sanctionnés par les investisseurs. L’action du groupe a terminé en baisse de 10,22%, à 166,50 euros.