Global stocks end mostly up with DAX crossing 20,000 for 1st time
Global stocks mostly rose Tuesday, with US and German indices posting records, as markets weighed Chinese stimulus hopes, political tensions in France and the US interest-rate outlook.Germany’s blue-chip DAX stock index jumped above 20,000 points for the first time and Paris rebounded even as France braced for new political turmoil. In New York, both the S&P 500 and Nasdaq narrowly rose to finish at records, while the Dow pulled back.Oil prices jumped more than two percent following reports that crude exporters were near an agreement to extend production limits.A closely-watched labor market report showed an increase in US job openings in October, but also a decline in new job postings during the month, a less upbeat sign.Samuel Tombs, chief US economist at Pantheon Macroeconomics, said the data overall provides “good grounds” for the Federal Reserve to lower interest rates again this month.Still, the choppiness of Tuesday’s trading session in New York points to reticence among US investors following a series of post-election records that many pundits believe have left stocks overvalued.”There wasn’t a lot of conviction behind the upside moves,” said Briefing.com. “The overall vibe in the market was more negative.”Stocks in Paris edged higher even as France headed into a new political crisis as opposition lawmakers vowed to topple the minority government of Prime Minister Michel Barnier in a no-confidence vote after just three months in office.Germany’s DAX, meanwhile, scored a fresh milestone, defying multiple headwinds battering Europe’s biggest economy.The German economy, hit hard by a manufacturing slowdown and weak demand for its exports, has struggled in 2024. Yet the DAX has advanced in large part because companies in the index do heavy business abroad. In addition, the euro’s recent weakness has boosted Germany’s export-oriented companies, while easing interest rates both in the eurozone and the United States have also helped sentiment.Investors greeted a Bloomberg report that China’s top leaders, including President Xi Jinping, would hold a two-day economic work conference next week to outline their targets and stimulus plans for next year.The report followed manufacturing activity data on Monday that suggested China’s economic struggles may be coming to an end, but investors are looking for Beijing to step up support for the economy.The news helped push Hong Kong and Shanghai stock markets higher despite Washington announcing new export restrictions taking aim at Beijing’s ability to make advanced semiconductors.The moves step up existing US efforts to tighten curbs on exports of state-of-the-art AI chips to China.Beijing hit back by saying it would restrict exports to the United States of some key components in making semiconductors.Oil prices jumped ahead of a meeting Thursday of members of the OPEC oil cartel and its allies”The forecast is that they will announce an extension until the end of the first quarter of 2025, and this should help put a floor under prices,” said Trade Nation analyst David Morrison.- Key figures around 2130 GMT -New York – Dow: DOWN 0.2 percent at 44,705.53 (close)New York – S&P 500: UP 0.1 percent at 6,049.88 (close)New York – Nasdaq Composite: UP 0.4 percent at 19,480.91 (close)London – FTSE 100: UP 0.6 percent at 8,359.41 (close)Paris – CAC 40: UP 0.3 percent at 7,255.42 (close)Frankfurt – DAX: UP 0.4 percent at 20,016.75 (close)Tokyo – Nikkei 225: UP 1.9 percent at 39,248.86 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 1.0 percent at 19,746.32 (close)Shanghai – Composite: UP 0.4 percent at 3,378.81 (close)Euro/dollar: UP at $1.0511 from $1.0498 on MondayPound/dollar: UP at $1.2673 from $1.2655Dollar/yen: DOWN at 149.53 yen from 149.60 yen Euro/pound: DOWN at 82.94 from 82.95 penceBrent North Sea Crude: UP 2.5 percent at $73.62 per barrelWest Texas Intermediate: UP 2.7 percent at $69.94 per barrelburs-jmb/dw
Censure: nouvel appel de Barnier à la “responsabilité”, Macron ne veut pas y “croire”
Emmanuel Macron ne peut “pas croire” à la censure du gouvernement de Michel Barnier, qui a une nouvelle fois appelé mardi soir à la “responsabilité” à la veille d’un vote crucial à l’Assemblée. Les spéculations pour Matignon sont elles déjà lancées.Éviter la censure alors que le Rassemblement national, en plus de présenter son propre texte, devrait voter la motion de la gauche ? “Je pense que c’est possible”, a assuré le Premier ministre sur France 2 et TF1.Michel Barnier en a appelé au “réflexe de responsabilité” des députés, en mettant l’accent sur ceux du RN qui devront “rendre des comptes” à leurs électeurs s’ils s’associent à la motion de “l’extrême gauche”.”On n’est pas dans du marchandage”, mais Marine Le Pen est entrée “dans une sorte de surenchère”, a asséné le Savoyard, interrogé sur un éventuel dernier geste sur les retraites, pour éviter de devenir mercredi le premier chef du gouvernement renversé par l’Assemblée depuis Georges Pompidou en 1962, détenteur du bail le plus éphémère de la Ve République.”Ce n’est pas moi qui suis en cause”, mais l’évènement aurait des conséquences: “18 millions” de Français “verront leur impôt sur le revenu augmenter”, a prévenu M. Barnier, si son gouvernement venait à être renversé et le budget pas adopté.- “Cynisme” -Il a écarté la possibilité d’être renommé en s’interrogeant sur le “sens” d’un tel scénario et l’hypothèse d’une démission d’Emmanuel Macron.”Politique fiction”, avait balayé un peu plus tôt le président lui-même, de Ryad où il est en visite d’État.M. Macron a dénoncé un “cynisme insoutenable” du RN s’il votait une motion déposée par la gauche “qui insulte ses électeurs”. Argument repris sur TF1 et France 2 par le Premier ministre, texte de la motion du Nouveau Front populaire à la main.Quant au PS, il fait preuve d’une “perte de repères complète” en censurant le gouvernement, a accusé M. Macron.Le chef de l’État a cependant, appelé à ne “pas faire peur” en évoquant des risques de crise financière.A l’Assemblée, la conférence des présidents a fixé à mercredi 16H00 l’examen des motions de censure déposées par la gauche et le RN. Et pour la cheffe des députés LFI Mathilde Panot, “la chute de Barnier est actée”. Le Premier ministre fait “beaucoup de peine à voir”, a-t-elle jugée après son passage à la télévision. “Il se débat. Comme un poisson sorti de l’eau. Quitte à s’enfoncer dans la médiocrité et les contre-vérités”.Marine Le Pen a estimé, de son côté, qu’il “ne pouvait qu’échouer” après avoir inscrit son budget “dans la continuité catastrophique d’Emmanuel Macron”.- “Sursaut” -Renverser le gouvernement qui a été nommé le 5 septembre serait “une dissolution des esprits”, “mais je n’y crois pas”, a insisté Emmanuel Macron. “Tout le monde va prendre ses responsabilités”, a-t-il ajouté, en se refusant à envisager publiquement les options pour remplacer Michel Barnier à Matignon.M. Barnier a enregistré mardi soir le soutien du président (LR) du Sénat Gérard Larcher qui a appelé les députés au “sursaut” pour “dépasser les rancÅ“urs”.Lundi, le Premier ministre avait engagé sans surprise la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), assurant avoir été “au bout du dialogue” avec les groupes politiques, y compris le RN.Les gestes annoncés par Michel Barnier pour répondre aux exigences de l’extrême droite n’auront pas suffi.”Je ne croyais pas que (Marine Le Pen) oserait”, a lâché le Premier ministre lundi après une conversation téléphonique avec la cheffe de file des députés RN.”C’est le RN qui a obtenu le plus de gains politiques”, mais elle “préfère les sacrifier sur le dos des Français”, déplore-t-on dans l’entourage du chef du gouvernement. Elle a “un agenda personnel”, ajoute-t-on de même source, dans une allusion au procès des assistants du RN au Parlement européen, où Marine Le Pen risque l’inéligibilité.Si l’exécutif tombait, la France s’enfoncerait encore plus dans la crise politique créée par la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron en juin.- Spéculations -Sur les marchés financiers, les taux d’intérêt auxquels emprunte la France se sont tendus face aux incertitudes. Mais la Bourse de Paris est restée quasi-stable, attentiste à la veille du vote.Les spéculations vont déjà bon train sur les successeurs potentiels à Michel Barnier, du ministre des Armées Sébastien Lecornu au centriste François Bayrou dans le camp présidentiel.”Ce n’est vraiment pas le sujet”, a répondu M. Lecornu dans Le Parisien, évoquant “le jeu pas toujours bienveillant” de ceux qui font circuler son nom.L’équation reste toutefois la même à l’Assemblée: aucune configuration ne semble promettre une majorité pour faire passer un budget pour 2025.Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a appelé Emmanuel Macron à nommer un “Premier ministre de gauche”, mais ouvert “au compromis” avec le bloc central, en se disant prêt à prendre ses responsabilités pour Matignon.ab-far-lum-are-bpa/sde/dch  Â
Croissance, déficit, taux d’emprunt: la France joue gros avec la chute du gouvernement
Croissance affaiblie, assainissement budgétaire ralenti, incertitude accrue… La chute probable du gouvernement sans budget pour 2025 pénalisera la France, estiment des économistes, sans forcément la plonger dans “la tempête” redoutée par le gouvernement. – Déficit malmené -Loi spéciale ou ordonnance, la France dispose de plusieurs moyens d’éviter une paralysie qui empêcherait les fonctionnaires d’être payés par exemple. Mais qu’un nouveau Premier ministre fasse adopter “un budget édulcoré” incluant des concessions ou que le budget 2024 soit reconduit à l’identique, le pays raterait son objectif de réduire son déficit public à 5% du PIB l’an prochain, prévoit Maxime Darmet, économiste chez Allianz.  Un budget 2024 reconduit se traduisant par un gel des dépenses de l’Etat en valeur représenterait entre 15 et 18 milliards d’euros d’économies, explique Mathieu Plane, économiste à l’OFCE. Soit un niveau proche de l’effort prévu dans le projet de loi de finances (PLF) initial pour 2025. Les dépenses sociales, indexées automatiquement sur l’inflation, seraient cependant en hausse tandis que l’Etat devrait renoncer aux hausses d’impôts – au moins 20 milliards – qu’il envisageait, comme la surtaxe sur les très hauts revenus ou les bénéfices des grandes entreprises. La banque Natixis estime que dans une telle hypothèse, le déficit atteindrait 5,3% du PIB alors que Paris est déjà épinglé par Bruxelles pour son déficit public excessif.  – Gagnants et perdants -En cas de budget technique, les retraités verraient leur retraite revalorisée à hauteur de l’inflation au 1er janvier, alors que le gouvernement ne prévoyait de le faire totalement que pour les pensions inférieures au Smic, avec un décalage. La menace d’un poids de l’impôt sur le revenu plus important est aussi brandie par le gouvernement.”Près de 18 millions de Français verront leur impôt sur le revenu augmenter, d’autres en paieront pour la première fois parce qu’on n’aura pas pu inscrire dans la loi de finances la réindexation qui est prévue (…) pour le barème des tranches d’impôt, c’est inéluctable”, a affirmé le Premier ministre Michel Barnier, invité par France 2 et TF1 mardi soir.Ce scénario est cependant loin d’être le plus probable pour le directeur des études économiques à l’IESEG School of Management Eric Dor, joint mardi soir par l’AFP.Un budget pour 2025 voté ultérieurement, au cours de l’année 2025, “contiendra nécessairement cette clause puisque c’est l’habitude de la mettre”, souligne-t-il.Les collectivités territoriales, dont la dotation versée par l’Etat risquerait d’être gelée, pourraient figurer parmi les perdants, souligne Maxime Darmet, qui y voit un risque pour le fonctionnement des services publics. Certaines pourraient compenser le manque à gagner en relevant les taxes locales, notamment la taxe foncière, selon lui. – Croissance faible – La baisse des dépenses pèsera sur la croissance, à des degrés divers selon les scénarios.”Avec un budget reconduit dans les termes de 2024, et notamment sur la partie dépenses, on aurait un retournement de ce qui a permis, pour l’instant, de maintenir un peu de croissance en France”, à savoir “l’investissement public” dans une économie qui en est très dépendante, détaille Charles-Henri Colombier, directeur de la conjoncture chez Rexecode. La pression fiscale en hausse sur les revenus des ménages ne serait pas non plus de nature à encourager la consommation.  A cela s’ajouterait une accentuation de l’effet négatif d’une incertitude politique – jusqu’ici évaluée à 0,2 point de PIB pour 2025 par l’OFCE – qui conduirait ménages comme entreprises à un attentisme prolongé. M. Colombier évoque aussi la défiance grandissante des investisseurs étrangers. Et qui dit moins de croissance, dit moins de rentrées fiscales, compliquant l’équation budgétaire.  – Secousses financières -“Les conséquences de la censure pourraient nous coûter la confiance de nos créanciers et de nos voisins”, a mis en garde mardi le président du Medef Patrick Martin, première organisation patronale.Rétifs à l’incertitude, les marchés financiers connaissent déjà des secousses. Après que Michel Barnier a engagé la responsabilité de son gouvernement, le taux de l’emprunt public français à dix ans a immédiatement grimpé, passant en quelques heures de 2,86% à 2,92%.Le “spread”, écart entre les taux de la France et de l’Allemagne, baromètre de la confiance des investisseurs, a lui aussi connu lundi une hausse rapide, à 0,88 point.”L’impact de cette instabilité politique vous la verrez immédiatement dans les taux d’intérêt qui nous étranglent”, a déclaré mardi soir Michel Barnier, évoquant “des sommes gigantesques pour payer les intérêts à des financiers, à des fonds d’investissement chinois, japonais ou américains”.Dans son malheur, la France a un allié de poids: la Banque centrale européenne. Elle a engagé en juin une politique de baisse des taux, permise par le recul de l’inflation en zone euro, détendant la pression sur les taux d’intérêt des emprunts d’État. Reste que “si rien ne bouge dans les prochains mois, une lassitude pourrait s’installer sur les marchés, et alors, tout pourrait très vite s’emballer”, prévient Aurélien Buffault, gérant obligataire de Delubac AM.
Namibia elects its first woman presidentTue, 03 Dec 2024 21:08:00 GMT
Namibia’s ruling SWAPO party was declared winner Tuesday of last week’s disputed elections, ushering in the southern African country’s first woman president after a disputed vote that the main opposition has already said it does not recognise.Vice-President Netumbo Nandi-Ndaitwah took just over 57 percent of ballots followed by the candidate for the main opposition Independent …
Namibia elects its first woman presidentTue, 03 Dec 2024 21:08:00 GMT Read More »
Marine Le Pen, le goût d’être devenue incontournable
En s’apprêtant à voter la censure du gouvernement de Michel Barnier, Marine Le Pen goûte l’étendue de son pouvoir de nuisance envers l’exécutif et réclame plus que jamais les égards qu’elle estime dus à une cheffe de l’opposition.Enfin la consécration, ou presque. “Mme Marine Le Pen l’a rappelé au Premier ministre”: sur le communiqué de Matignon lundi midi revenant sur le déremboursement des médicaments, elle est non seulement citée, mais s’impose en plus comme le sujet.Pour annoncer qu’il accédait à sa demande, Michel Barnier a ajouté les formes au fond. Une manière de témoigner du “respect” tant réclamé par la cheffe de l’extrême droite, a fortiori depuis que le groupe qu’elle préside à l’Assemblée nationale est devenu le plus fourni de l’hémicycle.Marine Le Pen savoure. Mais ne lâche pas, convaincue que ces nouveaux égards sont autant de preuves de son pouvoir de nuisance, et donc de la crainte qu’il peut inspirer: après des échanges téléphoniques avec le chef gouvernement, elle lance le compte à rebours de son éviction. Le temps au moins de cette législature, les successeurs seront prévenus.Après être apparue comme celle qui avait validé le nom de Michel Barnier pour sa nomination, puis obtenu que le nouveau chef du gouvernement prenne la peine de l’appeler quand le ministre de l’Economie l’eut publiquement exclue de “l’arc républicain”, Marine Le Pen peaufine sa stature d’incontournable interlocutrice.Quitte à en réclamer toujours davantage: “C’est quand même au gouvernement ultra minoritaire d’inviter le premier groupe de l’Assemblée nationale à venir potentiellement discuter du budget plutôt qu’à moi d’aller demander au Premier ministre comment faire pour ne pas le censurer”, ruminait-elle encore il y a trois semaines.Mardi, elle concentrait les attaques de l’exécutif: Emmanuel Macron a fustigé le “cynisme insoutenable” du RN depuis l’Arabie saoudite et Michel Barnier a déploré sur TF1 et France 2 qu’elle soit entrée “dans une sorte de surenchère”. Mais quand l’entourage du locataire de Matignon assure que “la garde rapprochée” de Marine Le Pen a refusé “à trois reprises des opportunités de rencontres” à Matignon, le parti à la flamme voit rouge: “la première prise de contact avec le cabinet de Michel Barnier a eu lieu le 8 novembre à notre demande”.”Après les premières discussions, il nous a été répondu que +l’agenda du Premier ministre était très tendu+ et qu’il serait difficile de recevoir Marine Le Pen. C’était il y a près d’un mois”, poursuit l’entourage de la patronne, pour mieux se plaindre d’un traitement de défaveur dont ils s’estiment victimes.- “Trace indélébile” – Car le mouvement d’extrême droite, qui s’est longtemps complu dans une forme de marginalité, a depuis théorisé son institutionnalisation.Après une législature 2022-2024 lors de laquelle le RN a éprouvé une “stratégie de la cravate” – en miroir de celle de “bordélisation de l’hémicycle” revendiquée par une partie de La France insoumise -, la situation politique née de la dissolution devait l’installer comme faiseur de roi. Voire défaiseur.Mais, si les députés RN devaient censurer mercredi le gouvernement Barnier, Marine Le Pen prend le risque de faillir à sa promesse de responsabilité aux yeux de l’opinion publique, préalable à une quatrième candidature à l’Elysée.”Le coût pour (elle) est très cher par rapport à sa stratégie de conquête de l’électorat modéré: c’est en rupture avec tout ce qu’elle fait depuis dix ans et ça peut être une trace indélébile. Elle va devoir expliquer qu’elle vote contre ce qu’elle a demandé et obtenu”, observe un familier d’Emmanuel Macron. Un conseiller de Matignon rappelle, lui, que le RN a obtenu “le plus de gains politiques” dans les projets de budgets. “Elle casse le pays, sans plan derrière”, fustige le même, alors que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a estimé que la triple candidate à la présidentielle “s’enferme dans une logique de chaos” et “montre qu’elle n’a d’autre objectif que son agenda personnel”.Reste que, sans dissolution possible avant juillet, Marine Le Pen s’ancre au centre du jeu pendant au moins sept mois. Sauf à la constitution d’un nouveau “socle commun”, davantage solide? “Je ne renonce pas à l’idée qu’on puisse agripper une partie de la gauche”, assurait mardi un ponte du MoDem. “Comme ça, il en sera fini du chantage de Marine Le Pen”.
Barnier compte sur un “réflexe de responsabilité” des députés pour ne pas le censurer
Michel Barnier a jugé “possible” que les députés lors du vote de la motion de censure mercredi, promis par la gauche et l’extrême droite, aient un “réflexe de responsabilité”, tout en écartant la possibilité d’être renommé à Matignon si son gouvernement tombait.”Je pense que c’est possible qu’il y ait ce réflexe de responsabilité où, au-delà des différences politiques, des divergences, des contradictions normales dans une démocratie, on se dise qu’il y a un intérêt supérieur”, a déclaré le Premier ministre lors d’un entretien depuis son bureau à Matignon sur TF1 et France 2.”Je pense que l’intérêt supérieur du pays, le bien commun, l’intérêt national, ça veut dire quelque chose”, a-t-il ajouté.Michel Barnier a cependant écarté la possibilité d’être renommé à Matignon s’il était censuré, s’interrogeant sur “le sens” d’un tel scénario.”J’ai envie de servir. Je vous ai dit que c’est un grand honneur. Mais qu’est-ce que cela (une renomination comme Premier ministre, ndlr) a comme sens?”, a-t-il demandé. “Si je tombe demain, après-demain, on me retrouve là comme si de rien n’était, comme si rien ne s’était passé ?”.Aujourd’hui, “ce n’est pas moi qui suis en cause”, “cela dépasse très largement ma seule condition”, a ajouté le chef du gouvernement qui avait dit en arrivant avoir “découvert” une situation budgétaire difficile, avec un déficit qui devrait atteindre 6,1% du PIB en 2024.Michel Barnier a mis en garde contre les conséquences d’une éventuelle censure et d’un rejet du projet de budget de la Sécurité sociale. “Dix-huit millions” de Français “verront leur impôt sur le revenu augmenter” si le budget 2025 n’est pas adopté, a-t-il assuré.”L’impact de cette instabilité politique, vous la verrez immédiatement dans les taux d’intérêt”, a-t-il complété.Michel Barnier a récusé avoir été “dans du marchandage” ou “du chantage” avec le Rassemblement national mais accusé sa cheffe de file Marine Le Pen d’avoir “essayé d’entrer dans une sorte de surenchère”.”Il y a eu une écoute”, “une sorte de négociation”, a-t-il ajouté. “J’ai toujours dit que ce texte (le budget) était perfectible” et “on a écouté tout le monde et on a donné des avancées, des progrès sur beaucoup de points”, a-t-il fait valoir.
Censure: Gérard Larcher appelle au “sursaut” des députés pour “dépasser les rancoeurs”
Le président du Sénat Gérard Larcher, soutien de Michel Barnier, a appelé mardi les députés à un “sursaut” pour éviter la censure du gouvernement et “dépasser les rancoeurs” politiques, dans une tribune au Figaro.”J’appelle chacune et chacun à se dépasser pour la France et à refuser les conséquences d’une instabilité politique et les incohérences d’un vote de censure”, a écrit le président Les Républicains de la chambre haute, quelques minutes après le passage au JT de 20H00 du Premier ministre, menacé de censure dès mercredi à l’Assemblée nationale.Resté très silencieux ces dernières semaines pendant les débats budgétaires, M. Larcher redoute les conséquences d’une censure du chef du gouvernement, qui mettrait selon lui “en péril la vie quotidienne de nos concitoyens, notre souveraineté, notre économie et les indispensables réformes” à mener.”Nous connaissons tous la genèse de cette crise mais, aujourd’hui, j’en appelle au sursaut pour dépasser les calculs politiques, les surenchères, les rancÅ“urs et les velléités de revanche”, plaide celui qui a toujours fustigé la décision de dissolution d’Emmanuel Macron, même si celle-ci a permis au final à un membre de sa famille politique (LR) d’entrer à Matignon.”Et si nous faisions enfin preuve d’un vrai sens républicain ?” interroge le président du Sénat, troisième personnage de l’Etat.Le patron de la Haute assemblée s’est positionné depuis la nomination du Premier ministre comme l’un de ses alliés les plus précieux, notamment en raison de la très large majorité de soutien qui existe dans l’hémicycle du Sénat, avec près de 250 sénateurs dans le camp gouvernemental, sur 348.Les rapports de force du Sénat avaient notamment permis au gouvernement d’obtenir un accord entre députés et sénateurs sur le budget de la Sécurité sociale, pour aboutir à un texte de compromis qui a fait l’objet lundi du premier 49.3 de Michel Barnier, suivi du dépôt de deux motions de censure, par la gauche et le Rassemblement national. Ces motions seront examinées mercredi après-midi.