Encore plus de 82.000 détenus dans les prisons françaises au 1er avril

Le nombre de détenus dans les prisons françaises était de 82.921 au 1er avril, un chiffre sensiblement supérieur à celui enregistré au 1er mars et qui constituait déjà un niveau inégalé, selon des données publiées mercredi par le ministère de la Justice.Jamais les prisons françaises qui comptaient seulement 62.358 places opérationnelles au 1er avril n’ont abrité autant de détenus.La densité carcérale globale était de 133% (contre 125,8% au 1er avril 2024) et dépassait même les 200% dans 22 établissements ou quartiers pénitentiaires.La surpopulation carcérale, que personne ne conteste, est un mal endémique français et contraint 4.752 détenus à dormir sur des matelas posés à même le sol.”C’est totalement inacceptable”, a reconnu mercredi le garde des Sceaux Gérald Darmanin interrogé sur France Inter.La densité carcérale atteint 161,8% en maison d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement, donc présumés innocents, et ceux condamnés à de courtes peines.Selon les données du ministère, 54.473 détenus étaient incarcérés au 1er avril dans une structure avec une densité supérieure à 120% et 43.252 dans une structure avec une densité supérieure à 150%.Le seuil des 80.000 détenus a été franchi pour la première fois au 1er novembre 2024 (80.130). Il n’a cessé depuis de grimper sauf au 1er janvier où l’on avait enregistré un léger tassement (80.669 détenus contre 80.792 au 1er décembre), pas inhabituel à cette période de l’année.La surpopulation carcérale est “mauvaise pour absolument tout le monde, pour les détenus eux-mêmes, évidemment” obligés de vivre “dans des conditions indignes, et pour les agents pénitentiaires qui subissent une insécurité et une violence”, a souligné M. Darmanin sur France Inter.Parmi les personnes incarcérées au 1er avril, 22.056 sont des prévenus, en détention dans l’attente de leur jugement définitif.Au total, 101.056 personnes étaient placées sous écrou au 1er avril, un nombre qui ne cesse aussi d’augmenter. Parmi elles, on compte 18.135 personnes non détenues faisant l’objet d’un placement sous bracelet électronique ou d’un placement à l’extérieur.La France figure parmi les mauvais élèves en Europe en terme de surpopulation carcérale, en troisième position derrière Chypre et la Roumanie, selon une étude publiée en juin 2024 par le Conseil de l’Europe.”Il n’y a pas plus de gens qui vont en prison aujourd’hui qu’il y a 40 ans. Simplement, ils passent plus de temps en prison. Le quantum des peines s’est rallongé. Et par ailleurs, nous n’avons pas construit des places de prison à la hauteur de ce que nous avions prévu”, a dit M. Darmanin sur France Inter.Il a réaffirmé son souhait de construire rapidement des “prisons modulaires”, “à taille humaine”, pour les détenus “qui n’ont pas à être dans des prisons de haute sécurité” comme il l’envisage pour les narcotrafiquants.

C1: le PSG, solide et solidaire pour se rapprocher de son rêve de finale

Balloté mais jamais coulé, le PSG a fait preuve mardi contre Arsenal (1-0) d’une grande solidité couplée à une solidarité exemplaire en défense pour se rapprocher d’une finale rêvée en Ligue des champions.”Il y a eu un très grand travail individuel et collectif. Il y a eu un grand travail défensif des attaquants. Il y a eu un très grand travail offensif des milieux de terrain. Il y a eu un très grand travail défensif de la part de toute l’équipe”, a commenté Luis Enrique, qui martèle depuis son arrivée en 2023 sa volonté d’avoir 11 attaquants et 11 défenseurs sur le terrain.Cette idée qu’il soutient à l’envi devant la presse a été appliquée à la lettre et quasiment à la perfection par ses joueurs à l’Emirates Stadium, leur permettant de frapper un grand coup avant le match retour mercredi prochain au Parc des princes.Ces efforts répétés pendant tout le match, notamment par l’attaquant géorgien Khvicha Kvaratskhelia, impressionnant dans ses replis défensifs, devront de nouveau être visibles lors de la seconde manche pour espérer voir la finale le 31 mai à Munich, cinq ans après celle perdue en 2020 contre le Bayern (1-0).Après ce succès précieux mardi, le premier de l’histoire du PSG contre Arsenal, le coach parisien a voulu “vraiment souligner le travail de 14 ou 15 joueurs”, quand il a été interrogé sur la performance du gardien Gianluigi Donnarumma, dans la lignée de celles contre Liverpool et Aston Villa avec deux arrêts décisifs (45e, 56e). “Il est impossible de venir jouer à Arsenal contre un tel adversaire si fort et calculer ses efforts”, a insisté le technicien, saluant le “jeu sans ballon” de ses joueurs qui ont “été solidaires car il y avait toujours, lors des phases défensives, l’aide des autres”.Après avoir asphyxié les Gunners lors des 40 premières minutes, les Parisiens ont fait preuve de caractère pour tenir l’ouverture rapide du score (4e), laissant très peu d’occasions aux Londoniens, presque impuissants offensivement.Il fallait au moins cela pour contenir des joueurs comme Saka, Martinelli ou Odegaard. – “On a tout fait ensemble”, comme “une famille” -“On a montré à quel point on avait confiance en nous, on a eu la bonne attitude, on a tout fait ensemble. On se sent comme une famille, ça se reflète sur le terrain”, a commenté le défenseur Willian Pacho, à la hauteur de l’évènement comme son capitaine et coéquipier en charnière, Marquinhos. “On est fiers de nous, on est une famille, c’est la clé pour en arriver là aujourd’hui”, a répété Nuno Mendes, qui a réussi à limiter l’influence de Bukayo Saka, comme il l’avait fait avec Mohamed Salah contre Liverpool.Parfaitement regroupés après l’heure de jeu, les Parisiens n’ont pas subi de grosses occasions, réussissant à réduire Arsenal, affaibli par les blessures et la suspension du milieu Thomas Partey -qui sera présent au retour- à ses coups de pied arrêtés, un secteur où les Londoniens sont ultra performants. Mais même dans ce domaine, Paris a soigné les détails et été sauvé par le hors-jeu (47e).Mais si les Gunners ont reçu un gros coup sur la tête, le PSG doit se méfier de la réaction de la bête blessée dans une semaine. “Il faut aller à Paris pour gagner, nous sommes plus que capables de le faire”, a lancé l’entraîneur londonien Mikel Arteta. “A 1-0, il ne faut pas qu’on baisse les bras. En Ligue des champions, on sait qu’il peut se passer beaucoup de choses folles”, a commenté le défenseur français d’Arsenal, William Saliba.Le PSG aurait tort de se croire déjà qualifié, d’autant que l’état d’Ousmane Dembélé, exemplaire dans son pressing et ses décrochages dans le cœur du jeu comme sur son but, interroge.Après s’être assis au sol et avoir demandé le changement, grimaçant, il est sorti à la 70e minute, visiblement touché à la cuisse et épuisé.Avant de monter dans le bus sans boiter, Dembélé a indiqué avoir “senti quelque chose mais ça va”, alors que Luis Enrique a évoqué “un doute” sur sa participation à la seconde manche. Rentré dans la nuit, et au repos comme une majorité du groupe, il ne passera finalement pas d’examen médical mercredi, selon une source.

Le Pakistan dit anticiper une frappe indienne imminente

Le Pakistan a dit mercredi anticiper une frappe militaire indienne sous moins de deux jours, après le feu vert donné par le Premier ministre indien Narendra Modi à des représailles à l’attaque au Cachemire.”Le Pakistan ne frappera pas le premier mais n’hésitera pas à répliquer avec force”, a martelé le ministre pakistanais des Affaires étrangères Ishaq Dar, après que le Premier ministre indien Narendra Modi a, selon son entourage, donné mardi carte blanche à son armée pour organiser la “riposte”.Malgré les appels internationaux à la désescalade, la tension franchit chaque jour un nouveau palier entre ces deux puissances nucléaires, plus d’une semaine après la mort de 26 civils dans l’attaque à Pahalgam, au Cachemire sous contrôle indien.New Delhi a aussitôt accusé Islamabad de cet attentat jamais revendiqué. Le Pakistan, quant à lui, réclame une “enquête neutre” et renvoie l’accusation de “soutien au terrorisme transfrontalier” à son voisin et rival historique.Deux jours après cette attaque, et après des séries de sanctions diplomatiques, des accords rompus et des visas annulés, les deux pays nés en 1947 d’une partition sanglante ont commencé à échanger des tirs.Pour la sixième nuit consécutive, leurs soldats, parfois à quelques dizaines de mètres de distance sur la Ligne de contrôle (LoC), la frontière de facto au Cachemire, ont tiré.La veille pourtant, ont indiqué l’armée pakistanaise et une source militaire indienne, les deux armées avaient eu leur échange téléphonique hebdomadaire de “routine”, dont le contenu est habituellement tenu secret. Elles ont discuté de ces “violations du cessez-le-feu” sur la LoC, ont ajouté les deux camps qui s’accusent mutuellement d’avoir ouvert le feu le premier.Islamabad a également annoncé avoir abattu deux petits drones de surveillance indien entrés dans son espace aérien au Cachemire en l’espace de 24 heures.- Sous “24 à 36 heures” -Si ces escarmouches n’ont fait ni victimes ni dégâts d’importance, “le Pakistan dispose de renseignements crédibles selon lesquels l’Inde a l’intention de lancer une frappe militaire dans les prochaines 24 à 36 heures, en utilisant l’incident de Pahalgam comme prétexte”, a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi le ministre pakistanais de l’Information, Attaullah Tarar.”Toute agression entraînera une riposte décisive. L’Inde sera pleinement responsable de toute conséquence grave dans la région”, a-t-il prévenu, alors que les deux pays comptent, ensemble, un habitant sur cinq de la planète.Selon l’entourage de M. Modi, le chef du gouvernement ultranationaliste hindou à New Delhi a donné mardi carte blanche à l’armée pour organiser la “riposte indienne à l’attaque”.Il a dit à ses chefs d’état-major qu’ils “avaient la liberté de décider des cibles, du moment et du mode de la riposte”, selon une source gouvernementale.Au Cachemire pakistanais, en prévision du pire, le million et demi d’habitants des villages proches de la LoC dégagent de la place dans leurs bunkers de fortune.Mohammed Javed, 42 ans, raconte à l’AFP avoir décidé de construire sa petite pièce souterraine de béton en 2017 après une précédente flambée de tension.”Avec les provocations indiennes, on s’est tous réunis pour nettoyer les bunkers. Comme ça, en cas d’escalade, on pourra se mettre à l’abri des tirs ennemis”, dit-il.A Karachi, la capitale économique du Pakistan, la bourse a plongé, les investisseurs redoutant la frappe indienne, rapporte la presse locale.En soirée, le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif a accusé l’Inde de “provocations” et de “viser l’escalade” au cours d’une conversation téléphonique avec le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, a rapporté son bureau.Plus tôt, le secrétariat d’Etat américain avait annoncé que M. Rubio allait contacter ses homologues indien et pakistanais pour les exhorter à “ne pas aggraver la situation”.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a lui aussi appelé M. Sharif ainsi que le ministre indien des Affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar pour les appeler à “éviter” la confrontation et ses “conséquences tragiques”.L’attaque à Pahalgam “semble avoir donné au gouvernement de Modi le prétexte qu’il attendait pour répondre à son envie d’escalade guerrière”, commente mercredi Dawn, titre pakistanais de référence en anglais.”Même une frappe limitée de l’Inde pourrait mener à une déflagration plus large”, prévient le quotidien, plaidant pour “une approche plus rationnelle, sans céder à la provocation, et une prise de recul”.- “Maintenir la paix” -En 2019 déjà, après une attaque meurtrière contre ses soldats, l’Inde avait mené un raid aérien au Pakistan douze jours plus tard et Islamabad avait riposté. Les hostilités avaient rapidement cessé, notamment grâce à une médiation diplomatique américaine.La Chine, grand acteur régional, a de nouveau appelé ses deux voisins à “la retenue” pour “maintenir la paix et la stabilité régionales”, alors que Ryad dit être en contact avec ses deux alliés pour éviter une escalade.Au Cachemire contrôlé par l’Inde, et depuis les minutes qui ont suivi l’attentat, les forces de sécurité poursuivent leur gigantesque traque pour retrouver les auteurs de l’attentat et leurs complices.Dans la région à majorité musulmane, elles multiplient arrestations et interrogatoires –déjà 2.000 personnes ont été interpellées– et ont détruit neuf maisons liées aux suspects de l’attaque et à leurs complices.La police indienne a diffusé le portrait-robot de trois d’entre eux, dont deux Pakistanais.Elle les accuse de faire partie d’un groupe proche du LeT, le mouvement jihadiste Lashkar-e-Taiba basé au Pakistan, déjà soupçonné des attaques qui avaient fait 166 morts à Bombay en 2008.burs/phs/sbh/jma/dth

Le Pakistan dit anticiper une frappe indienne imminente

Le Pakistan a dit mercredi anticiper une frappe militaire indienne sous moins de deux jours, après le feu vert donné par le Premier ministre indien Narendra Modi à des représailles à l’attaque au Cachemire.”Le Pakistan ne frappera pas le premier mais n’hésitera pas à répliquer avec force”, a martelé le ministre pakistanais des Affaires étrangères Ishaq Dar, après que le Premier ministre indien Narendra Modi a, selon son entourage, donné mardi carte blanche à son armée pour organiser la “riposte”.Malgré les appels internationaux à la désescalade, la tension franchit chaque jour un nouveau palier entre ces deux puissances nucléaires, plus d’une semaine après la mort de 26 civils dans l’attaque à Pahalgam, au Cachemire sous contrôle indien.New Delhi a aussitôt accusé Islamabad de cet attentat jamais revendiqué. Le Pakistan, quant à lui, réclame une “enquête neutre” et renvoie l’accusation de “soutien au terrorisme transfrontalier” à son voisin et rival historique.Deux jours après cette attaque, et après des séries de sanctions diplomatiques, des accords rompus et des visas annulés, les deux pays nés en 1947 d’une partition sanglante ont commencé à échanger des tirs.Pour la sixième nuit consécutive, leurs soldats, parfois à quelques dizaines de mètres de distance sur la Ligne de contrôle (LoC), la frontière de facto au Cachemire, ont tiré.La veille pourtant, ont indiqué l’armée pakistanaise et une source militaire indienne, les deux armées avaient eu leur échange téléphonique hebdomadaire de “routine”, dont le contenu est habituellement tenu secret. Elles ont discuté de ces “violations du cessez-le-feu” sur la LoC, ont ajouté les deux camps qui s’accusent mutuellement d’avoir ouvert le feu le premier.Islamabad a également annoncé avoir abattu deux petits drones de surveillance indien entrés dans son espace aérien au Cachemire en l’espace de 24 heures.- Sous “24 à 36 heures” -Si ces escarmouches n’ont fait ni victimes ni dégâts d’importance, “le Pakistan dispose de renseignements crédibles selon lesquels l’Inde a l’intention de lancer une frappe militaire dans les prochaines 24 à 36 heures, en utilisant l’incident de Pahalgam comme prétexte”, a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi le ministre pakistanais de l’Information, Attaullah Tarar.”Toute agression entraînera une riposte décisive. L’Inde sera pleinement responsable de toute conséquence grave dans la région”, a-t-il prévenu, alors que les deux pays comptent, ensemble, un habitant sur cinq de la planète.Selon l’entourage de M. Modi, le chef du gouvernement ultranationaliste hindou à New Delhi a donné mardi carte blanche à l’armée pour organiser la “riposte indienne à l’attaque”.Il a dit à ses chefs d’état-major qu’ils “avaient la liberté de décider des cibles, du moment et du mode de la riposte”, selon une source gouvernementale.Au Cachemire pakistanais, en prévision du pire, le million et demi d’habitants des villages proches de la LoC dégagent de la place dans leurs bunkers de fortune.Mohammed Javed, 42 ans, raconte à l’AFP avoir décidé de construire sa petite pièce souterraine de béton en 2017 après une précédente flambée de tension.”Avec les provocations indiennes, on s’est tous réunis pour nettoyer les bunkers. Comme ça, en cas d’escalade, on pourra se mettre à l’abri des tirs ennemis”, dit-il.A Karachi, la capitale économique du Pakistan, la bourse a plongé, les investisseurs redoutant la frappe indienne, rapporte la presse locale.En soirée, le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif a accusé l’Inde de “provocations” et de “viser l’escalade” au cours d’une conversation téléphonique avec le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, a rapporté son bureau.Plus tôt, le secrétariat d’Etat américain avait annoncé que M. Rubio allait contacter ses homologues indien et pakistanais pour les exhorter à “ne pas aggraver la situation”.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a lui aussi appelé M. Sharif ainsi que le ministre indien des Affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar pour les appeler à “éviter” la confrontation et ses “conséquences tragiques”.L’attaque à Pahalgam “semble avoir donné au gouvernement de Modi le prétexte qu’il attendait pour répondre à son envie d’escalade guerrière”, commente mercredi Dawn, titre pakistanais de référence en anglais.”Même une frappe limitée de l’Inde pourrait mener à une déflagration plus large”, prévient le quotidien, plaidant pour “une approche plus rationnelle, sans céder à la provocation, et une prise de recul”.- “Maintenir la paix” -En 2019 déjà, après une attaque meurtrière contre ses soldats, l’Inde avait mené un raid aérien au Pakistan douze jours plus tard et Islamabad avait riposté. Les hostilités avaient rapidement cessé, notamment grâce à une médiation diplomatique américaine.La Chine, grand acteur régional, a de nouveau appelé ses deux voisins à “la retenue” pour “maintenir la paix et la stabilité régionales”, alors que Ryad dit être en contact avec ses deux alliés pour éviter une escalade.Au Cachemire contrôlé par l’Inde, et depuis les minutes qui ont suivi l’attentat, les forces de sécurité poursuivent leur gigantesque traque pour retrouver les auteurs de l’attentat et leurs complices.Dans la région à majorité musulmane, elles multiplient arrestations et interrogatoires –déjà 2.000 personnes ont été interpellées– et ont détruit neuf maisons liées aux suspects de l’attaque et à leurs complices.La police indienne a diffusé le portrait-robot de trois d’entre eux, dont deux Pakistanais.Elle les accuse de faire partie d’un groupe proche du LeT, le mouvement jihadiste Lashkar-e-Taiba basé au Pakistan, déjà soupçonné des attaques qui avaient fait 166 morts à Bombay en 2008.burs/phs/sbh/jma/dth

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Le Doliprane passe officiellement sous pavillon américain

Doliprane, médicament le plus prescrit en France, passe officiellement sous pavillon américain, avec la finalisation mercredi de la cession par Sanofi au fonds d’investissement CD&R du contrôle de l’entreprise qui produit la populaire boîte jaune. “C’est officiel: Opella est à présent une entreprise indépendante”: le bouclage de cette opération, dont l’annonce en octobre avait suscité une levée de boucliers de responsables politiques et des syndicats, a été confirmé juste avant l’assemblée générale des actionnaires du géant pharmaceutique, mercredi après-midi à Paris.Sanofi cède 50% de sa filiale Opella, qui produit notamment le Doliprane, au fonds américain CD&R, tout en conservant une participation de 48,2% dans cette entreprise commercialisant des traitements sans ordonnance et des vitamines, minéraux et compléments.”Ce changement d’actionnariat ne change rien : Doliprane restera en France pour les Français”, a assuré la PDG d’Opella, Julie Van Ongevalle, au cours de l’assemblée générale au Palais des Congrès, situé Porte Maillot.Avec “les engagements pris en matière sociale, d’emplois, d’investissement, nous avons pris en compte l’ensemble des parties”, a de son côté affimé le président du conseil d’administration de Sanofi, l’ex-banquier Frédéric Oudéa.S’adressant aux actionnaires, il a souligné que “Sanofi a reçu 10 milliards d’euros” de la cession d’Opella et rappelé qu’il a décidé de les récompenser en allouant la moitié à un rachat d’actions et “d’investir” pour assurer la croissance du groupe avec l’intelligence artificielle comme moteur.Hausse de 14,3% de la rémunération fixeLes actionnaires ont approuvé sans enthousiasme massif la politique de rémunération de Paul Hudson, la résolution sur ce volet ayant été adoptée avec 75,36% des voix.La rémunération fixe annuelle du dirigeant britannique va passer de 1,4 million d’euros (montant brut fixé en 2022) à 1,6 million pour 2025, soit une hausse de 14,3%.”J’ose espérer que vous aller proposer aux salariés une augmentation de 14%”, a ironisé un homme présent dans la salle.Une augmentation au titre de la rémunération en actions pour 2025 a également été entérinée.Comparé aux deux années précédentes, où les représentants syndicaux étaient venus en force pour créer du remous, leur présence a été nettement plus discrète pour cette édition 2025.”Porte-maillot la veille du 1er mai, cela nous coupe l’herbe sous le pied, mais c’est volontaire. Ils savent pertinemment que derrière, c’est très compliqué de remobiliser”, critique Fabien Mallet, syndicaliste CGT Sanofi France.”On est vraiment agacés, parce qu’on voit qu’il n’y a pas de prise en compte” des attentes exprimées par les salariés : “en gros, on apprend que M. Paul Hudson (NDLR: directeur général de Sanofi) va être augmenté”, “qu’on continue sur ce qui ne fonctionne pas”, déclare-t-il à l’AFP.”Point chaud”Hormis la cession d’Opella, le syndicaliste pointe un autre “points chaud qui nous mobilise beaucoup: la vente du site de d’Amilly” dans le Loiret, où sont fabriquées les marques Aspegic et Kardegic, et où un mouvement de grève est en cours depuis cette annonce du 5 mars.”On souhaite rester dans le giron de Sanofi”, a déclaré à l’AFP Laurent Boitard délégué syndical central CGT, indiquant que “pas loin de 40% du personnel” continue les débrayages et que “les négociations des mesures d’accompagnement débuteront le 12 mai”.Cette nouvelle séparation est “le résultat des choix stratégiques qui ont été retenus sur ce site et qui ont fait perdre trop d’activité”, en écartant par exemple des produits pâteux, comme le dentifrice, selon lui.La scisson en 2022 de la division des principes actifs pharmaceutiques, Europai, laisse un goût amer: le patron de Sanofi admet que le parcours de l’entreprise est “plus difficile que prévu en partie pour des raisons externes” et les syndicats redoutent d’être entraînés dans un scénario similaire.”Sanofi est maintenant mieux positionné” pour devenir un champion de l’immunologie et “affronter des vents contraires” a affirmé M. Hudson, promettant de garder “les pieds sur terre ces prochaines années”.

Le Doliprane passe officiellement sous pavillon américain

Doliprane, médicament le plus prescrit en France, passe officiellement sous pavillon américain, avec la finalisation mercredi de la cession par Sanofi au fonds d’investissement CD&R du contrôle de l’entreprise qui produit la populaire boîte jaune. “C’est officiel: Opella est à présent une entreprise indépendante”: le bouclage de cette opération, dont l’annonce en octobre avait suscité une levée de boucliers de responsables politiques et des syndicats, a été confirmé juste avant l’assemblée générale des actionnaires du géant pharmaceutique, mercredi après-midi à Paris.Sanofi cède 50% de sa filiale Opella, qui produit notamment le Doliprane, au fonds américain CD&R, tout en conservant une participation de 48,2% dans cette entreprise commercialisant des traitements sans ordonnance et des vitamines, minéraux et compléments.”Ce changement d’actionnariat ne change rien : Doliprane restera en France pour les Français”, a assuré la PDG d’Opella, Julie Van Ongevalle, au cours de l’assemblée générale au Palais des Congrès, situé Porte Maillot.Avec “les engagements pris en matière sociale, d’emplois, d’investissement, nous avons pris en compte l’ensemble des parties”, a de son côté affimé le président du conseil d’administration de Sanofi, l’ex-banquier Frédéric Oudéa.S’adressant aux actionnaires, il a souligné que “Sanofi a reçu 10 milliards d’euros” de la cession d’Opella et rappelé qu’il a décidé de les récompenser en allouant la moitié à un rachat d’actions et “d’investir” pour assurer la croissance du groupe avec l’intelligence artificielle comme moteur.Hausse de 14,3% de la rémunération fixeLes actionnaires ont approuvé sans enthousiasme massif la politique de rémunération de Paul Hudson, la résolution sur ce volet ayant été adoptée avec 75,36% des voix.La rémunération fixe annuelle du dirigeant britannique va passer de 1,4 million d’euros (montant brut fixé en 2022) à 1,6 million pour 2025, soit une hausse de 14,3%.”J’ose espérer que vous aller proposer aux salariés une augmentation de 14%”, a ironisé un homme présent dans la salle.Une augmentation au titre de la rémunération en actions pour 2025 a également été entérinée.Comparé aux deux années précédentes, où les représentants syndicaux étaient venus en force pour créer du remous, leur présence a été nettement plus discrète pour cette édition 2025.”Porte-maillot la veille du 1er mai, cela nous coupe l’herbe sous le pied, mais c’est volontaire. Ils savent pertinemment que derrière, c’est très compliqué de remobiliser”, critique Fabien Mallet, syndicaliste CGT Sanofi France.”On est vraiment agacés, parce qu’on voit qu’il n’y a pas de prise en compte” des attentes exprimées par les salariés : “en gros, on apprend que M. Paul Hudson (NDLR: directeur général de Sanofi) va être augmenté”, “qu’on continue sur ce qui ne fonctionne pas”, déclare-t-il à l’AFP.”Point chaud”Hormis la cession d’Opella, le syndicaliste pointe un autre “points chaud qui nous mobilise beaucoup: la vente du site de d’Amilly” dans le Loiret, où sont fabriquées les marques Aspegic et Kardegic, et où un mouvement de grève est en cours depuis cette annonce du 5 mars.”On souhaite rester dans le giron de Sanofi”, a déclaré à l’AFP Laurent Boitard délégué syndical central CGT, indiquant que “pas loin de 40% du personnel” continue les débrayages et que “les négociations des mesures d’accompagnement débuteront le 12 mai”.Cette nouvelle séparation est “le résultat des choix stratégiques qui ont été retenus sur ce site et qui ont fait perdre trop d’activité”, en écartant par exemple des produits pâteux, comme le dentifrice, selon lui.La scisson en 2022 de la division des principes actifs pharmaceutiques, Europai, laisse un goût amer: le patron de Sanofi admet que le parcours de l’entreprise est “plus difficile que prévu en partie pour des raisons externes” et les syndicats redoutent d’être entraînés dans un scénario similaire.”Sanofi est maintenant mieux positionné” pour devenir un champion de l’immunologie et “affronter des vents contraires” a affirmé M. Hudson, promettant de garder “les pieds sur terre ces prochaines années”.

La Bourse de Paris termine en hausse, soutenue par la croissance de la zone euro

La Bourse de Paris a avancé de 0,50% mercredi, à l’issue d’une séance marquée par la publication du produit intérieur brut (PIB) américain au premier trimestre, en repli, et de celui de la zone euro pour la même période, en hausse.L’indice vedette CAC 40 a gagné 38 points pour s’établir à 7.593,87 points. Il achève cependant avril avec un bilan mensuel en repli de 2,53%.”Le PIB américain est la mauvaise surprise du jour pour les marchés. Il connaît sa première contraction trimestrielle depuis 2022, au moment du début de la guerre en Ukraine”, a expliqué Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés à IG France.Toutefois, “le PIB de la zone euro contribue à ce que les Bourses européennes soient moins sensibles à l’actualité américaine”, a-t-il poursuivi.En rythme annualisé, mesure privilégiée par les États-Unis, le PIB américain s’est contracté de 0,3%, selon les données publiées par le ministère du Commerce américain. C’est nettement inférieur aux attentes de la majorité des analystes qui prévoyaient au contraire une légère progression de 0,4% sur la période.”La baisse du PIB au premier trimestre reflète en premier lieu une hausse des importations, qui se soustraient au calcul du PIB, ainsi qu’une baisse des dépenses de l’Etat fédéral”, a précisé le ministère dans un communiqué.Le bond des achats à l’étranger résulte selon les experts de la volonté des entreprises de prendre de vitesse l’imposition de nouveaux droits de douane afin de profiter des conditions douanières antérieures au remodelage au forceps de l’économie initié par le président Donald Trump.En zone euro, le PIB de la région a progressé de 0,4% au premier trimestre par rapport aux trois mois précédents, une performance meilleure que prévu après l’incertitude créée par les droits de douane de Donald Trump, selon les données d’Eurostat.Les analystes interrogés par Bloomberg tablaient en moyenne sur une croissance de 0,2% de janvier à mars pour les 20 pays partageant la monnaie unique européenne, après +0,2% au dernier trimestre de 2024.Face à l’instabilité de la politique menée par les Etats-Unis, “l’Europe fait office d’îlot de stabilité mondial actuellement et cette séance renforce le sentiment des investisseurs internationaux qu’ils ne se sont pas trompés”, a estimé Alexandre Baradez.Stellantis “suspend ses prévisions” pour 2025Stellantis (-1,91% à 8,15 euros) a suspendu ses prévisions pour l’année 2025 “en raison de l’évolution des tarifs douaniers” ainsi que “de la difficulté à en prévoir les impacts potentiels sur le marché et le paysage concurrentiel”, a expliqué mercredi le géant automobile.