Royaume-Uni: l’heure du jugement pour le meurtrier de trois fillettes

L’adolescent meurtrier de trois fillettes fin juillet dans le nord-ouest de l’Angleterre sera fixé sur sa peine jeudi, lors d’une audience qui doit apporter des réponses sur cette attaque au couteau à l’origine de violentes émeutes anti-immigration.Axel Rudakubana, 18 ans, a plaidé coupable lundi, à la surprise générale, pour les meurtres de Bebe King, 6 ans, Elsie Dot Stancombe, 7 ans, et Alice da Silva, 9 ans, le 29 juillet 2024.Il comparaît jeudi à 11H00 GMT devant le tribunal de Liverpool (nord-ouest de l’Angleterre), où il risque une condamnation à une lourde peine de prison, mais pas à la perpétuité incompressible en raison de son âge, 17 ans lors des faits.L’adolescent avait poignardé ces fillettes avec un couteau de cuisine lors d’un cours de danse inspiré de la star Taylor Swift dans la ville de Southport. Il avait blessé huit autres enfants et deux adultes.Cette attaque avait horrifié le Royaume-Uni et déclenché une vague d’émeutes anti-immigration et islamophobes dans des dizaines de villes d’Angleterre et d’Irlande du Nord, après la diffusion en ligne de rumeurs par des comptes d’extrême droite sur l’identité du suspect.Les aveux d’Axel Rudakubana, qui n’a donné aucune explication à ses actes, ont coupé court au procès, initialement prévu pour quatre semaines.”Aucun d’entre nous ne sera jamais en mesure de répondre à cette terrible question: pourquoi? (…) Pourquoi a-t-il fait ça? Pourquoi n’a-t-il pas été empêché?”, s’est interrogé Andrew Brown, fondateur du groupe d’habitants Stand up for Southport.”Aucune peine ne ramènera ces merveilleuses petites filles qui ont perdu la vie”, a-t-il déclaré à l’AFP.- “Loups solitaires” -Les restrictions médiatiques imposées pour lui assurer un procès équitable ont été levées lundi, et la presse britannique a révélé le passé de ce garçon violent, quasi déscolarisé à 13 ans, vivant confiné et fasciné par les tueries de masse.De nombreuses opportunités manquées pour l’empêcher de passer à l’acte ont aussi éclaté au grand jour. La ministre de l’Intérieur, Yvette Cooper, a reconnu que l’adolescent avait été signalé à trois reprises à un programme de prévention de l’extrémisme.Elle a annoncé l’ouverture d’une enquête publique sur l’inaction des services de l’État, qui n’ont pas su empêcher l’une des pires agressions à l’arme blanche depuis des années.”Nous assistons aujourd’hui à des actes de violence extrême perpétrés par des loups solitaires, des marginaux, des jeunes hommes qui dans leur chambre consultent toutes sortes de choses sur internet (…) parfois inspirées par des groupes terroristes traditionnels”, a affirmé le Premier ministre Keir Starmer mardi.Des armes et un manuel d’entraînement de l’organisation jihadiste Al-Qaïda ont été retrouvés chez Axel Rudakubana, qui a également admis avoir produit un poison extrêmement toxique, de la ricine.Cette attaque n’est toutefois pas considérée comme “terroriste”, faut d’avoir décelé chez lui une idéologie.La cheffe de l’opposition conservatrice, Kemi Badenoch, et le chef du parti anti-immigration Reform UK, Nigel Farage, ont dénoncé le “silence” du gouvernement sur le profil de l’assaillant.- Fascination morbide -Axel Rudakubana est né en 2006 au pays de Galles, dans une famille chrétienne originaire du Rwanda qui vivait près de Southport.Diagnostiqué autiste, il avait été exclu de son collège après y avoir amené un couteau, mais y était retourné pour agresser ses anciens camarades avec une crosse de hockey. Il les accusait, selon le Times, de harcèlement raciste.Une fois sorti du système scolaire classique, en pleine pandémie de Covid-19, l’adolescent est devenu de plus en plus isolé.Il était fasciné par les génocides, et notamment celui au Rwanda, durant lequel des membres de sa famille élargie sont morts, selon les médias.Axel Rudakubana avait un “intérêt maladif pour la mort”, a déclaré lundi la procureure Ursula Doyle, soulignant que l’adolescent n’avait “montré aucun signe de remords”.Lors des émeutes qui ont duré plusieurs jours après le triple meurtre, des hôtels hébergeant des demandeurs d’asile et des mosquées avaient été pris pour cible. Keir Starmer, élu quelques jours auparavant, avait promis la plus grande fermeté. A la mi-décembre, plus de 410 personnes avaient été condamnées pour ces violences, dont plus de 360 à de la prison ferme.

Advancing M23 fighters in DR Congo aided by Rwanda backing, army weaknessThu, 23 Jan 2025 10:58:03 GMT

The M23 armed group has seized further territory in the east of the Democratic Republic of Congo and on Thursday was continuing to tighten its grip on provincial capital Goma, which is almost surrounded by fighting.Weaknesses within the Congolese army, as well as backing from Rwanda are aiding the fighters of the M23, according to …

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Intrusion dans la résidence du préfet de Martinique: 15 mois de prison ferme requis contre Rodrigue Petitot

Au moins 30 mois de prison, dont 15 avec sursis, ont été requis contre Rodrigue Petitot, leader du mouvement contre la vie chère en Martinique, qui comparaissait détenu mercredi pour “menaces et actes d’intimidation” envers le préfet du territoire.La décision du tribunal de Fort-de-France a été mise en délibéré à vendredi à 08H00 locales (13H00 à Paris).”Il eût été naturellement préférable que la décision soit rendue ce jour”, a déclaré à l’AFP Me Eddy Arneton, l’un des cinq avocats du prévenu.En reportant à vendredi l’annonce du jugement, le tribunal atteint le délai maximal de dix semaines “au-delà duquel une décision ne peut pas être rendue”, avance-t-il. En effet, déroule Me Arneton, l’affaire devait être jugée le 15 novembre mais les avocats de M. Petitot avaient obtenu un renvoi.”Nous attendons la décision sereinement”, assure-t-il.La procureure Odile de Fritsch a requis contre le leader du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC) “une peine qui ne sera pas inférieure à 30 mois d’emprisonnement, dont 15 maximum” avec sursis, assortie d’un sursis probatoire de deux ans et d’un maintien en détention.Elle a en outre demandé au tribunal la confiscation des biens saisis et que soit prononcé à l’encontre du surnommé le “R” une interdiction de s’approcher de la résidence préfectorale et d’entrer en contact avec les victimes qui se sont constituées parties civiles.Dans un dossier différent, Rodrigue Petitot avait été condamné en décembre à dix mois de prison ferme aménageable pour intimidation à l’encontre de maires de Martinique.Il est reproché à M. Petitot d’avoir tenté le 11 novembre dernier de rencontrer le ministre chargé des Outre-mer de l’époque, Jean-Noël Buffet, qui effectuait un déplacement de quatre jours en Martinique, au terme de deux mois de tensions et plusieurs nuits d’émeutes en marge des manifestations contre le coût élevé des denrées alimentaires sur l’île. Après un face-à-face tendu devant la porte de sa maison, le préfet Jean-Christophe Bouvier avait refusé d’accéder à la demande du RPPRAC.”C’est le procès de l’atteinte à l’autorité de l’Etat”, a indiqué la procureure en débutant son réquisitoire. “Il s’agit d’une rébellion en réunion parfaitement constituée”, selon elle.- “Pas Nelson Mandela” -Murielle Renar-Legrand, bâtonnière du barreau de Fort-de-France et avocate de quatre policiers qui se sont constitués parties civiles, a, avant elle, dénoncé dans sa plaidoirie les “dérives insupportables” d’un mouvement pourtant “parfaitement légitime”.”M. Petitot n’est pas un Robin des bois, il n’est pas Nelson Mandela. C’est juste un prévenu de droit commun”, a-t-elle affirmé.Sa consÅ“ur Mélanie Luce, en défense, a asséné en réponse que “la justice doit servir à autre chose qu’à museler la contestation sociale”.”On veut incarcérer le symbole de la vie chère”, avait soutenu le prévenu la veille depuis son box. “Tout est fait pour éteindre le vrai combat”, a-t-il estimé.”Je ne reconnais pas être auteur de violation de domicile. Je suis arrivé, la barrière était ouverte”, a-t-il par ailleurs soutenu devant le tribunal.Le visionnage durant l’audience d’images de la caméra de surveillance et de plusieurs vidéos de l’incident a permis de confirmer ce point.Les trois autres militants du RPPRAC mis en cause dans l’incident, qui avaient filmé la scène pour la diffuser en direct sur les réseaux sociaux, seront jugés le 31 mars.Quelques centaines de sympathisants du RPPRAC ont manifesté mercredi devant les grilles du tribunal, comme la veille, pour afficher leur soutien à M. Petitot, a constaté un journaliste de l’AFP.Des émeutes ont éclaté à plusieurs reprises ces derniers mois en Martinique, île des Antilles où les denrées alimentaires sont en moyenne 40% plus chères que dans l’Hexagone, selon l’Insee. 

“J’ai demandé à l’IA de … “: de nombreux chômeurs utilisent l’outil dans leur quête d’un emploi

Ecrire un CV ou une lettre de motivation, passer un entretien fictif et “se mettre en confiance”: l’intelligence artificielle est de plus en plus utilisée par des salariés en quête d’un nouveau job ou des demandeurs d’emploi qui veulent maximiser leur chance d’être recrutés. “J’ai été entrepreneure pendant huit ans. Et l’été dernier, j’ai dû me reconvertir et retourner sur le marché de l’emploi”, explique à l’AFP Elodie Germain, 46 ans. Un bémol: “Je n’avais jamais vraiment passé d’entretien d’embauche. Je me suis alors dit : +Pourquoi pas utiliser l’IA ?+”. “J’ai donné une fiche de poste, je lui ai envoyé mon CV et lui ai demandé: +A partir de ces données, peux-tu simuler un entretien ?+”, détaille la quadragénaire enthousiaste.Simple, basique… voire trop: jugeant l’outil “un peu trop sympa”, Elodie demande à ChatGPT “de lui poser des questions pièges”. En retour, l’outil lui indique que “le fait d’avoir été entrepreneure (lui) a donné une vision globale des enjeux de l’entreprise”, “de quoi (lui) redonner confiance” et lui permettre, in fine, de décrocher un poste de responsable de la communication.Comme elle, de plus en plus de chômeurs, quel que soit leur niveau d’études, utilisent l’IA pour chercher un job, selon une enquête publiée jeudi par l’Observatoire de l’IA et de l’emploi. Qu’ils soient à l’aise (56% des personnes sondées) ou pas, pas moins de 77% des chômeurs, particulièrement les femmes (79% contre 74% des hommes sans emploi) ont ainsi utilisé l’IA dans cet objectif, détaille l’étude. Pour les chômeurs sondés, l’IA permet notamment d'”améliorer la qualité des candidatures” qu’il s’agisse de rédiger des CV ou des lettres de motivation (40%), “accéder à plus d’offres d’emploi ou mieux les cibler” (33%), “mieux connaître et caractériser ses compétences” (29%) ou “mieux se préparer aux entretiens d’embauche” (19%), par exemple.- “Se détacher” mais sans faute -Formateur au sein du réseau “Mon assistant numérique”, Clément Thonon aide chercheurs d’emploi, personnes en reconversion ou celles en quête de nouvelles compétences, à mieux maîtriser ces outils, “des bases de la bureautique jusqu’à des usages plus avancés”.Quand on recherche un emploi, il faut “de plus en plus envoyer en masse” ses candidatures, et l’IA permet aussi au postulant de “se détacher”. La contrepartie, c’est qu'”on ne peut plus avoir une faute dans un CV ou dans une lettre de motivation (…) C’est un peu l’exigence supplémentaire”.Kevin Garnier, marketeur de 30 ans, ne se lasse pas de ces outils. Outre la mise à jour du CV ou le premier jet d’une lettre de motivation, le jeune Rennais est allé jusqu’à mettre “une photo de lui lambda en vacances et l’IA l’a transformée en photo professionnelle”. De quoi économiser “quelque centaines d’euros” chez un photographe, se réjouit-il.Quid des données personnelles ? “Il y a un sujet, c’est vrai, surtout que ce sont des entreprises américaines… “, sourit-il, mais “ça permet un tel gain de temps, une telle praticité… qu’on ne peut le négliger”.”On a le +accepter cookie+ facile”, plaisante Nasser, jeune diplômé en marketing et communication de 24 ans, qui a récemment crée une vidéo à l’aide d’une IA pour répondre à une offre “de poste de chargé de création sur Youtube auprès d’un influenceur”.Et pour lui comme pour Kevin, les retours sont plutôt probants et les recruteurs reviennent vers eux.A l’inverse, pour Alice Collier Titécat, 52 ans et ancienne directrice stratégique, “c’est la désillusion absolue”.”L’IA peut être un formidable outil pour se préparer en amont sur la dynamique d’un secteur, être le plus au fait d’une entreprise avant un entretien”, souligne-t-elle, mais “ma candidature reste bloquée au premier tri”. “Ce sont des bots qui écrèment et un profil comme le mien, avec 30 ans d’expérience acquise à l’étranger, n’a aucune chance (…) s’il n’y a pas d’humain pour regarder mon parcours”.

“J’ai demandé à l’IA de … “: de nombreux chômeurs utilisent l’outil dans leur quête d’un emploi

Ecrire un CV ou une lettre de motivation, passer un entretien fictif et “se mettre en confiance”: l’intelligence artificielle est de plus en plus utilisée par des salariés en quête d’un nouveau job ou des demandeurs d’emploi qui veulent maximiser leur chance d’être recrutés. “J’ai été entrepreneure pendant huit ans. Et l’été dernier, j’ai dû me reconvertir et retourner sur le marché de l’emploi”, explique à l’AFP Elodie Germain, 46 ans. Un bémol: “Je n’avais jamais vraiment passé d’entretien d’embauche. Je me suis alors dit : +Pourquoi pas utiliser l’IA ?+”. “J’ai donné une fiche de poste, je lui ai envoyé mon CV et lui ai demandé: +A partir de ces données, peux-tu simuler un entretien ?+”, détaille la quadragénaire enthousiaste.Simple, basique… voire trop: jugeant l’outil “un peu trop sympa”, Elodie demande à ChatGPT “de lui poser des questions pièges”. En retour, l’outil lui indique que “le fait d’avoir été entrepreneure (lui) a donné une vision globale des enjeux de l’entreprise”, “de quoi (lui) redonner confiance” et lui permettre, in fine, de décrocher un poste de responsable de la communication.Comme elle, de plus en plus de chômeurs, quel que soit leur niveau d’études, utilisent l’IA pour chercher un job, selon une enquête publiée jeudi par l’Observatoire de l’IA et de l’emploi. Qu’ils soient à l’aise (56% des personnes sondées) ou pas, pas moins de 77% des chômeurs, particulièrement les femmes (79% contre 74% des hommes sans emploi) ont ainsi utilisé l’IA dans cet objectif, détaille l’étude. Pour les chômeurs sondés, l’IA permet notamment d'”améliorer la qualité des candidatures” qu’il s’agisse de rédiger des CV ou des lettres de motivation (40%), “accéder à plus d’offres d’emploi ou mieux les cibler” (33%), “mieux connaître et caractériser ses compétences” (29%) ou “mieux se préparer aux entretiens d’embauche” (19%), par exemple.- “Se détacher” mais sans faute -Formateur au sein du réseau “Mon assistant numérique”, Clément Thonon aide chercheurs d’emploi, personnes en reconversion ou celles en quête de nouvelles compétences, à mieux maîtriser ces outils, “des bases de la bureautique jusqu’à des usages plus avancés”.Quand on recherche un emploi, il faut “de plus en plus envoyer en masse” ses candidatures, et l’IA permet aussi au postulant de “se détacher”. La contrepartie, c’est qu'”on ne peut plus avoir une faute dans un CV ou dans une lettre de motivation (…) C’est un peu l’exigence supplémentaire”.Kevin Garnier, marketeur de 30 ans, ne se lasse pas de ces outils. Outre la mise à jour du CV ou le premier jet d’une lettre de motivation, le jeune Rennais est allé jusqu’à mettre “une photo de lui lambda en vacances et l’IA l’a transformée en photo professionnelle”. De quoi économiser “quelque centaines d’euros” chez un photographe, se réjouit-il.Quid des données personnelles ? “Il y a un sujet, c’est vrai, surtout que ce sont des entreprises américaines… “, sourit-il, mais “ça permet un tel gain de temps, une telle praticité… qu’on ne peut le négliger”.”On a le +accepter cookie+ facile”, plaisante Nasser, jeune diplômé en marketing et communication de 24 ans, qui a récemment crée une vidéo à l’aide d’une IA pour répondre à une offre “de poste de chargé de création sur Youtube auprès d’un influenceur”.Et pour lui comme pour Kevin, les retours sont plutôt probants et les recruteurs reviennent vers eux.A l’inverse, pour Alice Collier Titécat, 52 ans et ancienne directrice stratégique, “c’est la désillusion absolue”.”L’IA peut être un formidable outil pour se préparer en amont sur la dynamique d’un secteur, être le plus au fait d’une entreprise avant un entretien”, souligne-t-elle, mais “ma candidature reste bloquée au premier tri”. “Ce sont des bots qui écrèment et un profil comme le mien, avec 30 ans d’expérience acquise à l’étranger, n’a aucune chance (…) s’il n’y a pas d’humain pour regarder mon parcours”.

A l’Assemblée, les députés PS espèrent une journée de victoires “concrètes”

Bloquer les prix en outre-mer, augmenter les effectifs soignants à l’hôpital, généraliser les repas à un euro pour les étudiants: les députés socialistes espèrent faire adopter jeudi, lors de leur “niche” parlementaire, plusieurs mesures “concrètes, du quotidien”, et montrer ainsi qu’ils peuvent “arracher des victoires” en “construisant des majorités”.Huit propositions législatives au total figurent au programme de ce créneau réservé aux initiatives portées par les élus PS. Parmi elles, cinq ont de bonnes chances d’être examinées et votées avant que la “niche” ne se referme, à minuit.Toutes ont déjà trouvé une majorité pour être adoptées en commission, et l’une a même déjà été validée par le Sénat. Avec ces textes, les socialistes – qui ont renoncé la semaine dernière à censurer le gouvernement Bayrou dont ils espèrent encore obtenir des concessions sur le budget – entendent marquer des points. “Nous restons dans l’opposition, évidemment, mais nous montrons notre capacité à gagner des votes, à faire avancer des dossiers”, indique une source interne au groupe. Le chef des députés PS, Boris Vallaud, n’a pas caché mercredi qu’il attendait “sur certains textes, un soutien” de la part du gouvernement et des élus du centre et de la droite.Les députés macronistes auront une “position constructive” face à ces propositions “assez consensuelles”, a promis l’un des leurs, Pierre Cazeneuve. Tout en soulignant qu’il ne fallait pas y voir un “effet conjoncturel” – comprendre, lié à la récente décision des socialistes de ne pas censurer l’exécutif – car les députés de son groupe ont “toujours” eu une telle attitude lors des “niches” réservées aux partis de l'”arc républicain”, selon lui.Quant aux élus du Rassemblement national, ils voteront “comme d’habitude ce qui va dans le bon sens, celui de l’intérêt de la France et des Français”, a indiqué à l’AFP une source au sein du groupe.- Le “calvaire” des pannes d’ascenseurs -A l’ouverture de la séance, jeudi matin, les députés ont commencé par se pencher sur un texte visant à lutter contre la vie chère dans les départements d’outre-mer, où les prix sont actuellement de 30 à 42% plus élevés que dans l’Hexagone.Cette “injustice” économique et sociale “enferme” 2,8 millions d’habitants “dans un système où vivre dignement est un combat quotidien”, a martelé la rapporteure, Béatrice Bellay, élue socialiste de Martinique.Son texte comprend notamment des dispositifs visant à faciliter le plafonnement par l’Etat du prix d’un panier de biens de première nécessité – pour le ramener au niveau constaté en métropole – et à lutter contre les monopoles et les oligopoles.Les écarts de prix posent un “défi à la cohésion sociale” et créent une situation “insoutenable pour nos compatriotes ultramarins”, a reconnu le ministre chargé des outre-mers, Manuel Valls, soulignant que le gouvernement soutenait cette proposition de loi, “tout en considérant qu’elle peut et qu’elle doit être améliorée”.Parmi les autres initiatives inscrites à l’agenda de l’Assemblée ce jeudi, figure un texte déjà adopté au Sénat début 2023, qui propose d’instaurer progressivement dans les hôpitaux des ratios pour garantir un nombre minimal de soignants par patient.Les députés PS relanceront par ailleurs leur combat pour le “repas à un euro” pour tous les étudiants. Un précédent vote, sur le même sujet, avait échoué à une voix près début 2023, malgré le soutien de la gauche et du Rassemblement national. Or, le sujet reste d’actualité: “plus d’un tiers des étudiants nous expliquent que régulièrement, ils sautent un repas faute de pouvoir se le payer”, souligne M. Vallaud. Autre texte “concret”, selon ses promoteurs: une proposition pour mieux lutter contre les pannes d’ascenseurs, qui lorsqu’elles se prolongent constituent un “calvaire” pour les habitants d’immeubles de grande hauteur. Le PS prévoit d’obliger les sociétés gérant ces équipements à intervenir dans les deux jours ouvrés, et à constituer des stocks suffisants de pièces détachées pour réparer au plus vite.Avant minuit, le élus socialistes espèrent encore faire adopter une proposition pour lutter contre la “financiarisation” des crèches, dont les dérives ont récemment été dénoncées dans un livre-enquête du journaliste Victor Castanet. Le texte prévoit d’interdire aux fonds d’investissement d’investir dans ce secteur.

A l’Assemblée, les députés PS espèrent une journée de victoires “concrètes”

Bloquer les prix en outre-mer, augmenter les effectifs soignants à l’hôpital, généraliser les repas à un euro pour les étudiants: les députés socialistes espèrent faire adopter jeudi, lors de leur “niche” parlementaire, plusieurs mesures “concrètes, du quotidien”, et montrer ainsi qu’ils peuvent “arracher des victoires” en “construisant des majorités”.Huit propositions législatives au total figurent au programme de ce créneau réservé aux initiatives portées par les élus PS. Parmi elles, cinq ont de bonnes chances d’être examinées et votées avant que la “niche” ne se referme, à minuit.Toutes ont déjà trouvé une majorité pour être adoptées en commission, et l’une a même déjà été validée par le Sénat. Avec ces textes, les socialistes – qui ont renoncé la semaine dernière à censurer le gouvernement Bayrou dont ils espèrent encore obtenir des concessions sur le budget – entendent marquer des points. “Nous restons dans l’opposition, évidemment, mais nous montrons notre capacité à gagner des votes, à faire avancer des dossiers”, indique une source interne au groupe. Le chef des députés PS, Boris Vallaud, n’a pas caché mercredi qu’il attendait “sur certains textes, un soutien” de la part du gouvernement et des élus du centre et de la droite.Les députés macronistes auront une “position constructive” face à ces propositions “assez consensuelles”, a promis l’un des leurs, Pierre Cazeneuve. Tout en soulignant qu’il ne fallait pas y voir un “effet conjoncturel” – comprendre, lié à la récente décision des socialistes de ne pas censurer l’exécutif – car les députés de son groupe ont “toujours” eu une telle attitude lors des “niches” réservées aux partis de l'”arc républicain”, selon lui.Quant aux élus du Rassemblement national, ils voteront “comme d’habitude ce qui va dans le bon sens, celui de l’intérêt de la France et des Français”, a indiqué à l’AFP une source au sein du groupe.- Le “calvaire” des pannes d’ascenseurs -A l’ouverture de la séance, jeudi matin, les députés ont commencé par se pencher sur un texte visant à lutter contre la vie chère dans les départements d’outre-mer, où les prix sont actuellement de 30 à 42% plus élevés que dans l’Hexagone.Cette “injustice” économique et sociale “enferme” 2,8 millions d’habitants “dans un système où vivre dignement est un combat quotidien”, a martelé la rapporteure, Béatrice Bellay, élue socialiste de Martinique.Son texte comprend notamment des dispositifs visant à faciliter le plafonnement par l’Etat du prix d’un panier de biens de première nécessité – pour le ramener au niveau constaté en métropole – et à lutter contre les monopoles et les oligopoles.Les écarts de prix posent un “défi à la cohésion sociale” et créent une situation “insoutenable pour nos compatriotes ultramarins”, a reconnu le ministre chargé des outre-mers, Manuel Valls, soulignant que le gouvernement soutenait cette proposition de loi, “tout en considérant qu’elle peut et qu’elle doit être améliorée”.Parmi les autres initiatives inscrites à l’agenda de l’Assemblée ce jeudi, figure un texte déjà adopté au Sénat début 2023, qui propose d’instaurer progressivement dans les hôpitaux des ratios pour garantir un nombre minimal de soignants par patient.Les députés PS relanceront par ailleurs leur combat pour le “repas à un euro” pour tous les étudiants. Un précédent vote, sur le même sujet, avait échoué à une voix près début 2023, malgré le soutien de la gauche et du Rassemblement national. Or, le sujet reste d’actualité: “plus d’un tiers des étudiants nous expliquent que régulièrement, ils sautent un repas faute de pouvoir se le payer”, souligne M. Vallaud. Autre texte “concret”, selon ses promoteurs: une proposition pour mieux lutter contre les pannes d’ascenseurs, qui lorsqu’elles se prolongent constituent un “calvaire” pour les habitants d’immeubles de grande hauteur. Le PS prévoit d’obliger les sociétés gérant ces équipements à intervenir dans les deux jours ouvrés, et à constituer des stocks suffisants de pièces détachées pour réparer au plus vite.Avant minuit, le élus socialistes espèrent encore faire adopter une proposition pour lutter contre la “financiarisation” des crèches, dont les dérives ont récemment été dénoncées dans un livre-enquête du journaliste Victor Castanet. Le texte prévoit d’interdire aux fonds d’investissement d’investir dans ce secteur.

Plateforme porno “French Bukkake”: nouveau report de la décision en appel sur le périmètre du procès

La cour d’appel de Paris a de nouveau repoussé sa décision sur les recours intentés après le renvoi en procès de 17 hommes soupçonnés de violences sexuelles lors de tournages pour la plateforme pornographique “French Bukkake”, a appris jeudi l’AFP de sources proches du dossier.La décision doit désormais être rendue le 6 février.Fin août 2023, 17 hommes, âgés d’une trentaine à une soixantaine d’années, ont été renvoyés devant la cour criminelle départementale pour viols en réunion et/ou traite d’être humains en bande organisée notamment.Mais le périmètre de ce premier grand procès du porno amateur en France n’est pas encore acté: 11 mis en cause et 36 parties civiles ont fait appel.Ces recours avaient été examinés en novembre 2023, puis en juillet. Depuis, la décision a été ajournée plusieurs fois.Des parties civiles ont demandé une requalification des faits afin qu’une dizaine d’accusés soit jugés pour viols accompagnés d’actes de torture, de sexisme et de racisme.Si la chambre de l’instruction retenait la torture, les suspects encourraient une peine plus lourde devant une cour d’assises.Dans ses réquisitions dont l’AFP a eu connaissance, le parquet général a estimé que la circonstance aggravante de la torture n’était pas nécessaire car la jurisprudence permettait de prendre en compte “des viols particulièrement sordides”, le plus souvent qualifiés de viols en réunion.L’autre grand enjeu du dossier est l’infraction de proxénétisme, liée à la prostitution. A ce stade, seul le dirigeant de la plateforme, “Pascal OP”, compte parmi ses chefs de renvoi le proxénétisme aggravé.Mais des parties civiles ont demandé que plusieurs autres suspects ayant, selon elles, “aidé, assisté” aux tournages porno “rémunérés” soient jugés pour proxénétisme.Au contraire, les magistrats instructeurs ont estimé qu'”un tournage pornographique ne pouvait être juridiquement qualifié de relation prostitutionnelle” car il n’y avait pas de relation physique entre le client (qui regarde la vidéo) et l’acteur ou l’actrice.Plusieurs accusés ont fait appel, parfois jusqu’à demander le non-lieu. La plupart ont affirmé que les femmes étaient consentantes et accusé les enquêteurs de partialité dans l’exploitation des vidéos.