Trump attendu face aux grands patrons à Davos

Donald Trump doit répondre jeudi à des questions posées depuis Davos par quelques grands patrons de la finance et de l’énergie, un événement très attendu après les nombreux décrets et menaces annoncés depuis son retour à la Maison Blanche.Le fraîchement investi 47e président des Etats-Unis participera à 16H00 GMT, en visioconférence depuis Washington, à la réunion annuelle du Forum économique mondial dans la station huppée des Alpes suisses.En attendant, un de ses proches alliés revendiqué, le président argentin ultralibéral Javier Milei, s’est félicité lors d’un discours à Davos que l’Argentine “embrasse à nouveau l’idée de liberté”. “C’est cela, je crois, que le président Trump va faire dans cette nouvelle Amérique”, a-t-il ajouté.Il a fait l’éloge de dirigeants pensant comme lui, tels Donald Trump mais aussi la Première ministre italienne Georgia Meloni, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le Premier ministre hongrois Viktor Orban et le président du Salvador Nayib Bukele: “Lentement s’est formée une alliance internationale de toutes ces nations qui veulent être libres et qui croient aux idées de liberté.”Javier Milei a également pris la défense de son “cher ami” Elon Musk, devenu incontournable ces derniers mois aux côtés de Donald Trump et accusé d’avoir fait un salut nazi lors d’un récent meeting à Washington. L’homme le plus riche du monde a nié que telle était son intention.Il “été injustement vilipendé par le wokisme dans les dernières heures pour un geste innocent, qui signifie uniquement (…) sa gratitude envers les gens”, a assuré Javier Milei.Loin des valeurs d’ouverture défendues depuis des décennies par le WEF, il a dénoncé le “virus mental de l’idéologie woke”. “C’est la grande épidémie de notre époque, qui doit être soignée. C’est le cancer qui doit être extirpé”, a-t-il insisté.- Davos “gelé dans l’incertitude” -Javier Milei avait déjà salué mercredi à Davos “l’âge d’or” que promet Donald Trump pour les Etats-Unis, “une lumière pour le monde entier”.Les élites réunies cette semaine à Davos attendent avec un mélange d’enthousiasme et d’inquiétude l’intervention du nouveau dirigeant de la première puissance mondiale, Le chantre de “l’Amérique d’abord” menace ses grands partenaires commerciaux de hausses des droits de douane et d’un protectionnisme accru – On est là encore loin du multilatéralisme et du libre-échange dont le Forum économique mondial se fait le héraut.Menaces de surtaxes contre le Mexique, le Canada, l’Union européenne ou la Chine, retrait de l’Organisation mondiale de la Santé ou de l’accord de Paris sur le climat, volonté affichée de “reprendre” le canal de Panama… Donald Trump a donné un avant-goût de ses intentions depuis son investiture lundi, qui coïncidait avec l’ouverture du Forum de Davos.”Même si des taxes douanières sont annoncées, s’il vous plait, gardez votre calme”, a toutefois plaidé jeudi à Davos la directrice générale de l’Organisation mondiale du Commerce, Ngozi Okonjo-Iweala. Et de prévenir que “rendre coup sur coup” serait “catastrophique” pour la croissance mondiale: “Tout le monde va payer. Tout le monde. et les pays pauvres paieront le plus.”- “Gelé dans l’incertitude” -Karen Harris, économiste au cabinet Bain, décrit à l’AFP une ambiance un peu particulière cette année dans la station suisse, où tout le monde semble “gelé dans l’incertitude”.   “Trump adore provoquer, et beaucoup de gens à Davos s’ennuient dans leur vie. Il n’est pas ennuyeux. Donc vous savez, c’est plutôt excitant”, a dit de son côté à l’AFP Graham Allison, professeur à l’université américaine Harvard et habitué de la réunion de Davos.L’intervention du président américain doit durer 45 minutes, et inclut une session de questions-réponses avec des grands patrons, d’après le programme établi par le Forum économique mondial, organisateur de la réunion dans la station des Alpes suisses.Le Français Patrick Pouyanné, PDG du géant pétrolier TotalEnergies, sera l’un d’entre eux, aux côtés d’Ana Botín, présidente du groupe bancaire espagnol Banco Santander, de Stephen Schwarzman, PDG du fonds d’investissement américain Blackstone, et de Brian Moynihan, PDG de Bank of America.Donald Trump, lui-même un homme d’affaires milliardaire, dirige l’Amérique comme si c’était une entreprise et veut “le meilleur avantage pour les Etats-Unis, quelle que soit la façon dont il peut y arriver”, explique Julie Teigland, partenaire du cabinet EY. “Il sait qu’il a besoin de partenaires commerciaux pour faire cela. Donc je m’attends à ce qu’il fasse passer des messages allant dans ce sens.”

Vote sans suspense au Sénat pour le budget de Bayrou, toujours sous pression

Plus de trois mois après son dépôt au Parlement, le projet de budget de l’Etat pour 2025 est enfin soumis au vote du Sénat, jeudi, un scrutin sans suspense pour un gouvernement qui cherche encore à négocier sa survie avec les socialistes, très remontés.Initié par Michel Barnier au mois d’octobre, rejeté par l’Assemblée nationale en première lecture, suspendu après la censure de l’ex-Premier ministre et finalement repris par François Bayrou, ce projet de loi de finances (PLF) a connu un parcours chaotique au Parlement…Crucial pour l’Etat qui tourne actuellement au ralenti sous le régime exceptionnel d’une loi spéciale votée en fin d’année, le budget représente une équation quasi-insoluble pour l’exécutif, privé de majorité absolue à l’Assemblée nationale mais sommé par Bruxelles de redresser les finances publiques.”C’est un exercice extrêmement difficile, très exigeant, mais qui est obligatoire. Une France sans budget, c’est une France à l’arrêt et qui creuse en plus son déficit”, a martelé mercredi la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, jugeant “impératif” que le texte puisse être promulgué avant la fin février.Mais l’opposition de la gauche reste très vive: si le Parti socialiste n’a pas voté la première motion de censure visant le Premier ministre François Bayrou, il s’apprête à voter contre le budget comme la totalité de la gauche. – Pas de “clémence automatique” -C’est “un budget d’austérité qui cherche dans les poches de ceux qui n’ont pas créé le problème”, a lancé le chef de file des sénateurs socialistes sur le budget, Thierry Cozic, en ouverture des débats. “Ne pensez pas que notre clémence se fera automatiquement”, a-t-il ajouté à l’attention du ministre de l’Economie Eric Lombard, l’appelant à faire de nouvelles concessions pour résister à la censure.Un peu plus tôt, le locataire de Bercy avait déjà fait passer un message d’alerte, devant les acteurs économiques: “Le coût d’une censure est plus élevé encore” que celui des concessions accordées au PS, comme la renégociation de la réforme des retraites ou le renoncement aux suppressions de 4.000 postes d’enseignants, a-t-il prévenu.Sa tâche est périlleuse, car l’exécutif vise un effort massif de 32 milliards d’économies et 21 milliards de recettes pour ramener le déficit public à 5,4% du PIB en 2025, contre un niveau attendu entre 6 et 6,1% pour 2024.Pour arriver à ses fins, le gouvernement peut compter sur un Sénat globalement bienveillant. Dominée par une alliance droite-centristes qui le soutient et privilégie elle aussi une logique de réduction des dépenses, la chambre haute devrait adopter très largement le texte.”Ce n’est ni le budget de Gabriel Attal, ni celui de Michel Barnier, ni celui de François Bayrou, c’est le budget du Sénat, un budget responsable”, qui marque “le début d’un long chemin vers le redressement de nos finances publiques”, a affirmé la cheffe de file du groupe LR sur le projet de loi de finances, Christine Lavarde.- Nouvelles concessions ? -Pour le gouvernement, le plus dur commence, avec la convocation le 30 janvier d’une commission mixte paritaire (CMP), réunion de sept sénateurs et sept députés chargés d’aboutir à un texte de compromis. Sans doute l’une des derniers occasions d’intégrer des concessions à la copie.La version commune devra passer le filtre de l’Assemblée nationale dans la semaine du 3 février pour un ultime vote, ou l’utilisation possible du 49.3, sans doute suivie d’une nouvelle motion de censure.”La CMP sera le juge de paix. D’ici au 30 janvier, il y a la possibilité de faire bouger les lignes”, assume auprès de l’AFP le président des sénateurs PS Patrick Kanner.Mais le PS est aussi mis sous pression par ses partenaires: les Insoumis estiment que le parti à la rose “romprait définitivement” avec le Nouveau Front populaire s’il ne votait pas la censure sur le budget.Particulièrement ciblées par la gauche: les multiples coupes budgétaires supplémentaires ajoutées ces derniers jours par le gouvernement Bayrou. Des centaines de millions d’euros en moins pour l’écologie, le logement, l’aide au développement ou le sport…”On va voter la censure et on va le faire savoir très fortement”, a menacé la patronne des Ecologistes Marine Tondelier, “en colère” face au “sacrifice de l’écologie”.

Wall Street’s AI-fuelled rally falters

A tech-fuelled rally on Wall Street faltered on Thursday as concerns about interest rates and high stock valuations sapped investor confidence.Wall Street has been on a tear over the past week, with the S&P 500 setting a record high in the wake of US president Donald Trump’s massive AI-investment announcement.But both the S&P 500 and tech-heavy Nasdaq Composite fell at the start of trading Thursday.”There is some natural hesitation today given how far the market has come in just seven trading sessions and tariff uncertainty lurking in the background,” said Briefing.com analyst Patrick O’Hare.Furthermore the yield on 10-year Treasuries edged up on Thursday.Higher borrowing costs means that companies, particularly tech firms, see their earnings compressed, and as a consequence their stock prices high compared to their earnings.”The stretched earnings multiple is a headwind running into an earnings reporting period that has high expectations going into next week’s results from the likes of Microsoft, Meta Platforms, Tesla and Apple,” O’Hare said.Investors have largely welcomed the first few days of Trump 2.0 as he held off immediately returning to the hardball trade policies of his first term.However, warnings that China, the European Union, Canada and Mexico could be hit by tariffs as soon as February 1 have given cause for concern.”Investors are still weighing Trump’s tariff talk, though history suggests his bark often echoes louder than his bite,” said Matt Britzman, senior equity analyst at Hargreaves Lansdown.Trading in Asia got a lift from Wednesday’s Wall Street rally that saw tech titans including Nvidia, Microsoft and ARM surge after Trump announced a new $500 billion venture to build infrastructure for artificial intelligence in the United States.Tokyo-listed SoftBank, named in the venture, extended the rally Thursday, piling on more than five percent and boosting Tokyo’s gains.Elsewhere, Chinese authorities unveiled measures to bolster the country’s stock markets, including allowing pension funds to invest in listed companies and pushing firms to increase share purchases.The measures provided some support with Shanghai’s stock market advancing, but Hong Kong gave up early gains to end lower.”Recent history would suggest Beijing will need to take more radical action if Chinese shares are to enjoy a sustained recovery,” said AJ Bell investment director Russ Mould.The yen edged up against the dollar ahead of the Bank of Japan’s policy decision Friday, when many investors expect it to raise interest rates for the third time since March.”Economic data continues to support the BoJ’s case for a rate hike,” said Gregor Hirt at Allianz Global Investors, pointing to upward momentum in core consumer prices.In European equity trading, Frankfurt set a new record high and London was just shy its all-time high. Paris also rose. – Key figures around 1430 GMT -New York – Dow: UP less than 0.1 percent at 44,181.03 pointsNew York – S&P 500: DOWN 0.1 percent at 6,077.70New York – Nasdaq Composite: DOWN 0.5 percent at 19,909.85London – FTSE 100: UP 0.1 percent at 8,557.47Paris – CAC 40: UP 0.5 percent at 7,876.75Frankfurt – DAX: UP 0.4 percent at 21,328.51Tokyo – Nikkei 225: UP 0.8 percent at 39,958.87 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.4 percent at 19,700.56 (close)Shanghai – Composite: UP 0.5 percent at 3,230.16 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.0414 from $1.0425 on WednesdayPound/dollar: UP at $1.2324 from $1.2313Dollar/yen: DOWN at 156.36 yen from 156.45 yenEuro/pound: UP at 84.53 pence from 84.48 penceWest Texas Intermediate: UP less than 0.1 percent at $75.48 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.1 percent at $79.09 per barrelburs-rl/js

Macron et Albert II rendent hommage à Didier Guillaume

Le président Emmanuel Macron et le prince Albert II de Monaco ont rendu hommage jeudi à Didier Guillaume, fils d’éleveurs drômois à la longue carrière politique en France, devenu chef du gouvernement monégasque et décédé à 65 ans d’une “maladie fulgurante”.”Merci Didier”, ont chacun conclu les deux chefs d’État, qui ont pris la parole au début des obsèques célébrées dans la cathédrale de Monaco, en présence de centaines d’invités. Dans le chÅ“ur, les drapeaux français et monégasques entouraient un portrait souriant de l’homme politique.À l’extérieur, les drapeaux de Monaco étaient en berne depuis samedi et une journée de deuil national avait été décrétée ce jeudi en hommage à ce spécialiste des questions agricoles et passionné de rugby qui avait su conquérir le Rocher en à peine plus de quatre mois de mandat.En France, il a été maire de Bourg-de-Péage (Drome) de 1995 à 2004, président du Conseil général de la Drôme (2004-2015) puis sénateur (2008-2018), fidèle de François Hollande puis de Manuel Valls avant de devenir ministre de l’Agriculture sous Emmanuel Macron (2018-2020).”Quel que fût le siège, quel que fût l’échelon, quel que fût l’écharpe, c’était une même passion du service de ses concitoyens, un même parler franc, un même art de comprendre les réalités du terrain, de ceux qui y travaillent, de savoir les rejoindre”, a salué M. Macron.À Monaco, il avait été chargé de diriger le gouvernement, nommé par le prince pour mener sa politique et assurer l’administration de ce territoire de 2 km2 au bord de Méditerranée. Sous le titre de “ministre d’État”, ce poste revient traditionnellement à une personnalité détachée par la France.Arrivé en septembre, il s’est montré très vite plus politique que les anciens préfets qui l’avaient précédé, s’attelant aux dossiers les plus divers, du plan de sortie de la liste grise sur le blanchiment d’argent au sort d’un centre commercial en passant par le traitement des déchets. “Nous ressentons déjà l’intensité de la marque laissée par Didier Guillaume dans la vie institutionnelle et politique de notre pays. Répondant pleinement à mes attentes, il a su tracer un nouveau chemin”, a salué Albert II, rappelant qu’il connaissait son ministre depuis plusieurs décennies.Mais le palais avait annoncé le 10 janvier que M. Guillaume devait être hospitalisé et que l’intérim était confié à Isabelle Berro-Amadeï, ministre des Relations extérieures de la principauté.

West Africa juntas tighten screws on foreign mining firmsThu, 23 Jan 2025 14:37:35 GMT

Earlier this month, soldiers swooped by helicopter into a vast mining complex in western Mali and made away with three tonnes of gold — all done on the orders of the military government.The confiscation at the Loulo-Gounkoto complex, majority owned by a Canadian firm, is one of the most extraordinary twists in a long-running confrontation …

West Africa juntas tighten screws on foreign mining firmsThu, 23 Jan 2025 14:37:35 GMT Read More »

Oscar nominees in main categories

Here are the nominees in key categories for the 97th Academy Awards, to be handed out in Hollywood on March 2.”Emilia Perez,” Jacques Audiard’s audacious musical about a ruthless Mexican drug lord who transitions to life as a woman, leads the competition with 13 nominations.Epic immigrant saga “The Brutalist” and show-stopping musical adaptation “Wicked” each picked up 10 nominations.- Best picture -“Anora””The Brutalist””A Complete Unknown””Conclave””Dune: Part Two””Emilia Perez””I’m Still Here””Nickel Boys””The Substance””Wicked”- Best director – Sean Baker, “Anora”Brady Corbet, “The Brutalist”James Mangold, “A Complete Unknown”Jacques Audiard, “Emilia Perez”Coralie Fargeat, “The Substance”- Best actor – Adrien Brody, “The Brutalist”Timothee Chalamet, “A Complete Unknown”Colman Domingo, “Sing Sing”Ralph Fiennes, “Conclave”Sebastian Stan, “The Apprentice”- Best actress -Cynthia Erivo, “Wicked”Karla Sofia Gascon, “Emilia Perez”Mikey Madison, “Anora”Demi Moore, “The Substance”Fernanda Torres, “I’m Still Here”- Best supporting actor – Yura Borisov, “Anora”Kieran Culkin, “A Real Pain”Edward Norton, “A Complete Unknown”Guy Pearce, “The Brutalist”Jeremy Strong, “The Apprentice”- Best supporting actress -Monica Barbaro, “A Complete Unknown”Ariana Grande, “Wicked”Felicity Jones, “The Brutalist”Isabella Rossellini, “Conclave”Zoe Saldana, “Emilia Perez”- Best international feature film – “I’m Still Here” (Brazil)”The Girl with the Needle” (Denmark)”Emilia Perez” (France)”The Seed of the Sacred Fig” (Germany)”Flow” (Latvia)- Best animated feature – “Flow””Inside Out 2″”Memoir of a Snail””Wallace and Gromit: Vengeance Most Fowl””The Wild Robot”- Best documentary feature -“Black Box Diaries””No Other Land””Porcelain War””Soundtrack to a Coup d’Etat””Sugarcane”- Films with eight or more nominations – “Emilia Perez” – 13″The Brutalist” – 10 “Wicked” – 10″A Complete Unknown” – 8″Conclave” – 8 

Italie: Kolo Muani peut enfin tenter de rebondir à la Juventus

Après une semaine d’attente en Italie, Randal Kolo Muani est officiellement depuis jeudi un joueur de la Juventus Turin où l’international français, en manque de temps de jeu au Paris SG, va tenter de se relancer.Kolo Muani, 26 ans, est “prêté à la Juventus Turin jusqu’au terme de la saison”, a annoncé le club francilien dans un communiqué.”Benvenuto, Randal”, a pour sa part écrit la Juventus Turin, avec une photo du joueur tout sourire à la signature.N’est pas détaillé ce qui a retardé cette annonce: le PSG a dû se conformer à une règle de la FIFA qui limite à six le nombre de ses joueurs prêtés. Selon plusieurs médias, la résiliation du contrat avec Paris de Juan Bernat, qui était prêt à Villareal, a permis de débloquer la situation.L’international (27 sélections, 8 buts), héros malheureux de la finale de la Coupe du monde 2022 perdue contre l’Argentine, peut tourner la page PSG où il n’entrait plus dans les plans de Luis Enrique.Le technicien espagnol ne lui a concédé que 453 minutes de jeu depuis le début de saison et ne l’intégrait même plus dans ses groupes ces derniers temps.L’attaquant de 26 ans, recruté pour environ 90 millions d’euros à l’été 2023, n’est plus apparu en compétition depuis le 6 décembre contre Auxerre, seulement son dixième match de L1 cette saison.Il rejoint une équipe, avec laquelle il s’est entraîné lundi, qui n’a toujours pas perdu en Serie A cette saison mais qui déçoit ses tifosi par son incapacité à s’imposer.La Juve collectionne les matchs nuls, treize en vingt rencontres, et accuse treize points de retard sur le leader Naples qu’il défie samedi.Mardi, en Ligue des champions, la Juve a été tenue en échec par Club Bruges (0-0), mais reste bien partie pour atteindre au moins les barrages (14e).- Environnement très francophone -L’environnement très francophone de la “Vieille Dame” pourrait permettre à l’ancien Nantais de vite s’intégrer.A Turin, où le souvenir de Michel Platini et Zinédine Zidane est toujours très vivace, il retrouvera deux compatriotes – Pierre Kalulu et Khéphren Thuram – sans oublier Timothy Weah, ancien joueur de Lille.Il sera surtout dirigé par Thiago Motta, ancien joueur du Paris SG (2012-18), qui a beaucoup oeuvré pour le faire venir. L’Italo-Brésilien qui a pour adjoint un Français, Alexandre Hugueux, espère avec cette recrue muscler son attaque, la quatrième de Serie A avec 32 buts, où Dusan Vlahovic (sept buts) ne donne pas toujours satisfaction, tandis qu’Arkadiusz Milik, opéré deux fois d’un genou depuis juin, n’a toujours pas joué cette saison.Ce prêt sera sans aucun doute bien accueilli par un ancien de la maison, le sélectionneur de l’équipe de France Didier Deschamps qui, malgré le temps de jeu réduit de “RKM”, a continué à lui faire confiance et à le titulariser, comme contre Israël et l’Italie en Ligue des nations en novembre dernier. A rebours de sa situation au PSG, l’ancien Nantais est d’ailleurs l’attaquant le plus efficace des Bleus actuellement avec six buts inscrits en 2024.Pour le PSG, même si la Juve n’est pas dans une situation financière lui permettant d’assortir ce prêt d’une option d’achat obligatoire, cette pige italienne de Kolo Muani va lui permettre d’économiser quatre millions d’euros en salaire.Le club parisien espère aussi qu’en retrouvant du temps de jeu en Serie A et en se montrant en Ligue des champions, la cote de l’attaquant va remonter pour pouvoir récupérer l’été prochain une partie de son énorme investissement de l’été 2023.Tout semble donc en place pour que Kolo Muani, qui va devenir le 26e Français à porter le célèbre maillot bianconero, écrive un nouveau chapitre de sa carrière: encore présenté comme celui qui a raté une occasion en or à la dernière seconde en finale du Mondial-2022, il va devoir maintenant se défaire de l’étiquette d’une des plus coûteuses erreurs de casting du PSG.

Electricité: l’énergie solaire supplante pour la première fois le charbon dans l’UE en 2024

L’énergie solaire a supplanté pour la première fois le charbon dans l’Union européenne en 2024 et permis de porter la part des énergies renouvelables à près de la moitié de la production d’électricité des 27, selon un rapport diffusé jeudi.Dans le même temps, la production à partir de gaz “a diminué pour la cinquième année consécutive et la production totale d’électricité fossile a atteint un niveau historiquement bas”, a rapporté le cercle de réflexion Ember dans un rapport sur l’électricité en Europe.”Les combustibles fossiles perdent leur emprise sur l’énergie de l’UE”, souligne le Dr Chris Rosslowe, auteur principal du rapport. “Au début du Pacte Vert pour l’Europe en 2019, peu de gens pensaient que la transition énergétique de l’UE en serait là aujourd’hui : l’éolien et le solaire relèguent le charbon aux marges et poussent le gaz dans un déclin structurel”.Au total, la forte croissance du solaire et le redressement de l’énergie hydraulique ont porté la part des renouvelables à 47% de la production d’électricité des 27, contre 29% pour les combustibles fossiles, précise le groupe dans sa “European Electricity Review”.En comparaison, les renouvelables représentaient 21,4% de la production d’électricité aux États-Unis et 30,2% en Chine, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE) en 2022. Au Royaume-Uni, les renouvelables ont représenté 45% de l’électricité l’an dernier, selon une étude de Carbon Brief.Malgré ces progrès, l’UE, qui est le bloc le plus avancé dans la décarbonation, reste le quatrième émetteur de gaz à effet de serre mondial. “La croissance de l’énergie solaire depuis 2019 a permis à l’UE d’éviter 59 milliards d’euros d’importations de combustibles fossiles”, déclare Chris Rosslowe à l’AFP. “L’UE aurait donc dû dépenser cet d’argent en combustibles fossiles pour la production d’électricité si l’énergie éolienne et solaire n’avaient pas connu cette croissance au cours de cette période.”Ces tendances sont généralisées dans l’UE, souligne Ember. Le solaire progresse dans tous les pays et plus de la moitié des pays ont désormais soit éliminé le charbon, le combustible fossile le plus polluant, soit réduit sa part à moins de 5% dans leur bouquet énergétique.- “Prix négatifs” et stockage -Des vents contraires sur les énergies renouvelables se sont levés aussi bien en Europe, où certains éléments du Pacte Vert sont de plus en plus contestés, qu’aux États-Unis, où Donald Trump a déjà signé un décret entravant le développement de nouveaux projets d’énergie éolienne.Pourtant, “il est nécessaire d’accélérer les efforts, en particulier dans le secteur de l’éolien” qui doit plus que doubler en capacités d’ici 2030, prévient Chris Rosslowe.Le système électrique européen devra aussi gagner en flexibilité et donc en capacités de stockage afin de tirer le meilleur parti d’énergies renouvelables par définition intermittentes.Car l’abondance d’énergie solaire en 2024 a contribué à faire baisser les prix en milieu de journée et provoqué parfois des “prix négatifs” durant les heures où l’électricité est vendue sur les marchés en dessous de zéro en raison d’une surabondance de l’offre par rapport à la demande.Elles représentent 4% des heures en moyenne dans l’UE, contre 2% en 2023, et se sont produites pratiquement partout parmi les 27, souligne Ember.Pour le groupe de réflexion, ces écarts de prix pourraient permettre aux consommateurs de réduire leur facture si on parvient à déplacer la demande vers les périodes de production solaire abondante. Les fournisseurs d’électricité pourraient aussi stocker l’électricité produite lors des pics de production et la distribuer lorsque la demande remonte.Le déploiement de batteries a nettement progressé ces dernières années, avec une capacité installée de 16 GW en 2023 contre 8 GW en 2022, selon Ember. Mais ces capacités sont concentrées dans un petit nombre de pays: 70% des batteries existantes étaient situées en Allemagne et en Italie fin 2023.”Nous avons désormais besoin de plus de flexibilité pour nous assurer que le système énergétique s’adapte aux nouvelles réalités: davantage de stockage et une électrification intelligente accrue dans le chauffage, les transports et les industries”, estime Walburga Hemetsberger, PDG de SolarPower Europe, l’association européenne de photovoltaïque, cité par Ember.”La compétitivité de l’UE est intrinsèquement liée au déploiement rapide des énergies propres et des solutions de flexibilité”, complète Jacopo Tosoni, de l’Association européenne pour le stockage de l’Energie (EASE). “Les énergies renouvelables et le stockage deviennent les piliers de la transition énergétique”, souligne-t-il.