Un texte contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur examiné à l’Assemblée

Une proposition de loi pour lutter contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur, adoptée à l’unanimité au Sénat, a commencé à être examinée mardi à l’Assemblée nationale, les députés affichant d’emblée leurs désaccords sur la question du mécanisme de sanctions envisagé.”Pas un seul étudiant ne doit hésiter à se rendre en cours parce qu’il craint d’être exposé à l’antisémitisme”, a martelé en ouverture des débats le ministre de l’Enseignement supérieur Philippe Baptiste.”Depuis le 7 octobre 2023, nous avons assisté à une augmentation alarmante des actes antisémites dans notre société et l’enseignement supérieur, malheureusement, n’a pas été épargné”, a-t-il ajouté.Le texte, porté par Pierre Henriet (Horizons) et Constance Le Grip (groupe macroniste Ensemble pour la République), entend notamment renforcer les dispositifs de prévention et de signalement, en rendant obligatoire au sein de chaque établissements des “référents” dédiés à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.Le texte d’origine prévoyait aussi dans son article 3, supprimé lors de son examen en commission, la création d’une “section disciplinaire commune” aux établissements d’une même région académique, présidée par un membre de la juridiction administrative. Le co-rapporteur Pierre Henriet entend défendre mardi la réintroduction par amendement de cette disposition, et affirme que cela permettrait aux chefs d’établissements d’externaliser le processus disciplinaire sur les dossiers les plus sensibles.Il a rappelé que neuf étudiants juifs sur dix disent avoir subi des actes ou remarques antisémites à l’université, selon un sondage de l’Union des étudiants juifs de France.- Procédure disciplinaire -“Le renforcement de la procédure disciplinaire est nécessaire”, ces démarches étant souvent “trop longues”, et “les actes antisémites, trop rarement sanctionnés”, a estimé la députée MoDem Géraldine Bannier. Mais la gauche est elle opposé à cet article 3. “La volonté de professionnaliser la justice disciplinaire par le recours à un juge administratif rompt avec la tradition des universités autonomes”, a fustigé le député écologiste Steevy Gustave.Le communiste Jean-Paul Lecoq a lui critiqué la liste des faits passibles d’une sanction disciplinaire ajoutée au code de l’éducation par le même article, comportant notamment “les faits susceptibles de porter atteinte à l’ordre, au bon fonctionnement de l’établissement”. Des dispositions qui risquent selon lui “de porter atteinte aux droits et à la liberté de manifestation des étudiants”. Marie Mesmeur, députée LFI et membre de la commission dans laquelle le texte a été étudié, a dénoncé auprès de l’AFP des mesures “liberticides” de “la droite et de l’extrême droite”.Mardi, plusieurs députés de droite ont en retour accusé la gauche de “détourner le regard” face à l’antisémitisme, selon les mots du député LR Alexandre Portier.Le texte inscrit par ailleurs une “sensibilisation obligatoire” à la lutte contre l’antisémitisme et le racisme au sein des missions de formation des établissements.Le gouvernement a reçu il y a une semaine un rapport comportant des mesures contre l’antisémitisme, “déclinable” face aux autres formes de racisme, et qui insistait notamment sur la formation des personnels enseignants et des fonctionnaires.

Un texte contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur examiné à l’Assemblée

Une proposition de loi pour lutter contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur, adoptée à l’unanimité au Sénat, a commencé à être examinée mardi à l’Assemblée nationale, les députés affichant d’emblée leurs désaccords sur la question du mécanisme de sanctions envisagé.”Pas un seul étudiant ne doit hésiter à se rendre en cours parce qu’il craint d’être exposé à l’antisémitisme”, a martelé en ouverture des débats le ministre de l’Enseignement supérieur Philippe Baptiste.”Depuis le 7 octobre 2023, nous avons assisté à une augmentation alarmante des actes antisémites dans notre société et l’enseignement supérieur, malheureusement, n’a pas été épargné”, a-t-il ajouté.Le texte, porté par Pierre Henriet (Horizons) et Constance Le Grip (groupe macroniste Ensemble pour la République), entend notamment renforcer les dispositifs de prévention et de signalement, en rendant obligatoire au sein de chaque établissements des “référents” dédiés à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.Le texte d’origine prévoyait aussi dans son article 3, supprimé lors de son examen en commission, la création d’une “section disciplinaire commune” aux établissements d’une même région académique, présidée par un membre de la juridiction administrative. Le co-rapporteur Pierre Henriet entend défendre mardi la réintroduction par amendement de cette disposition, et affirme que cela permettrait aux chefs d’établissements d’externaliser le processus disciplinaire sur les dossiers les plus sensibles.Il a rappelé que neuf étudiants juifs sur dix disent avoir subi des actes ou remarques antisémites à l’université, selon un sondage de l’Union des étudiants juifs de France.- Procédure disciplinaire -“Le renforcement de la procédure disciplinaire est nécessaire”, ces démarches étant souvent “trop longues”, et “les actes antisémites, trop rarement sanctionnés”, a estimé la députée MoDem Géraldine Bannier. Mais la gauche est elle opposé à cet article 3. “La volonté de professionnaliser la justice disciplinaire par le recours à un juge administratif rompt avec la tradition des universités autonomes”, a fustigé le député écologiste Steevy Gustave.Le communiste Jean-Paul Lecoq a lui critiqué la liste des faits passibles d’une sanction disciplinaire ajoutée au code de l’éducation par le même article, comportant notamment “les faits susceptibles de porter atteinte à l’ordre, au bon fonctionnement de l’établissement”. Des dispositions qui risquent selon lui “de porter atteinte aux droits et à la liberté de manifestation des étudiants”. Marie Mesmeur, députée LFI et membre de la commission dans laquelle le texte a été étudié, a dénoncé auprès de l’AFP des mesures “liberticides” de “la droite et de l’extrême droite”.Mardi, plusieurs députés de droite ont en retour accusé la gauche de “détourner le regard” face à l’antisémitisme, selon les mots du député LR Alexandre Portier.Le texte inscrit par ailleurs une “sensibilisation obligatoire” à la lutte contre l’antisémitisme et le racisme au sein des missions de formation des établissements.Le gouvernement a reçu il y a une semaine un rapport comportant des mesures contre l’antisémitisme, “déclinable” face aux autres formes de racisme, et qui insistait notamment sur la formation des personnels enseignants et des fonctionnaires.

SpaceX gets US approval to launch more Starship flights from Texas

Elon Musk’s SpaceX on Tuesday received approval from the US Federal Aviation Administration (FAA) to increase the number of annual Starship rocket launches from five to 25 at its Texas base, marking a major boost for the company’s ambitions.Following a multi-year environmental review, the FAA concluded that the expanded cadence of launches and landings would not significantly affect the environment, overruling objections from conservation groups who warned the move could endanger species such as sea turtles and shorebirds.Musk’s massive campaign donations and close ties to US President Donald Trump have raised concerns over possible conflicts of interest, particularly given the influence of the Department of Government Efficiency — an entity Musk led — which exerts significant sway over federal agencies.”The purpose of SpaceX’s proposed action is to provide greater mission capability to NASA and the Department of Defense,” the FAA said in its finding.”SpaceX’s activities would continue to fulfill the US expectation that increased capabilities and reduced space transportation costs will enhance exploration (including within the Artemis and Human Landing System programs), support US national security, and make space access more affordable.”The agency reviewed SpaceX’s application across multiple criteria, including air quality, noise pollution, and impacts on historic buildings, as well as biological effects at the company’s Starbase facility in southern Texas.A couple weeks after winning the election, Trump visited the facility built by Musk, the world’s richest person, who donated more than $270 million to Trump’s 2024 presidential campaign.That facility officially became Starbase City on Saturday, following an election involving 283 eligible voters — most of whom were SpaceX employees or connected to the company.The FAA noted that SpaceX was back in compliance after previous unpermitted water discharges associated with launch operations, which made it subject to state and federal enforcement.It further stated that while launches and sonic booms could “startle” sensitive species, including shorebirds, the overall impact would be minimal.Ahead of the decision, the public and environmental groups submitted numerous objections.”In April 2023, a Super Heavy exploded during a failed launch attempt, raining boulder-sized chunks of concrete and flaming debris onto the wildlife refuge,” Defenders of Wildlife and Audubon Texas wrote in a joint letter.”Even a relatively uneventful launch in June 2024 propelled a high-velocity gravel plume that destroyed bird nests.”The groups also flagged potential impacts to critically endangered Rice’s whales — of which only a few dozen are thought to remain — stemming from ocean landings.Starship is key to Musk’s long-term goal of colonizing Mars, and NASA is relying on a modified version of the vehicle to land astronauts on the Moon under its Artemis 3 mission.To date, Starship has completed eight integrated test flights atop the Super Heavy booster, with four successes and four failures ending in explosions.

Le Canada ne sera “jamais à vendre” dit Carney face à Trump

Le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney a assuré mardi face à Donald Trump que son pays ne serait “jamais à vendre”, ce dernier lui rétorquant qu’il ne fallait “jamais dire jamais” après avoir encore vanté le “merveilleux mariage” que serait une annexion par les Etats-Unis de leur voisin.Pour leur premier face-à-face, la tension était palpable dans le Bureau ovale derrière les sourires des deux dirigeants.Mark Carney a quitté la Maison Blanche un peu plus de deux heures après y avoir été reçu par le président républicain, sans faire de déclaration. Elu il y a une semaine sur la promesse de faire face au président américain, dont les menaces angoissent les Canadiens, le nouveau dirigeant devait éviter de braquer son impulsif interlocuteur pour ne pas compromettre un éventuel accord commercial.Donald Trump a toutefois répété qu’il ne reviendrait pas sur ses décisions concernant les droits de douane, estimant que rien ne pourrait l’amener, même après discussion avec le Premier ministre canadien, à revenir en arrière. “C’est comme ça”, a-t-il affirmé.Le président américain a déjà imposé des droits de douane sur l’acier et l’aluminium canadiens, notamment, et menace son voisin du Nord de taxes douanières généralisées de 25%.”Le Canada est un pays qui devra être capable de se débrouiller seul sur le plan économique”, a estimé Donald Trump. “Il n’y aucune raison pour que nous subventionnions le Canada.”- “Fumée blanche” -Il ne faut pas s’attendre à de la “fumée blanche” à l’issue de la rencontre, avait averti vendredi Mark Carney, usant d’une métaphore d’actualité en ces temps de conclave.Selon lui, l’ancienne relation entre les deux pays fondée sur “une intégration croissante” est “terminée”, et il s’agit de savoir comment les deux pays “vont coopérer à l’avenir”.Leur rencontre a débuté sur un ton affable, Donald Trump qualifiant son invité d’homme “très talentueux” et “très bien”, critiquant au passage l’ancien Premier ministre Justin Trudeau, pour lequel le milliardaire républicain a une féroce antipathie.Le nouveau Premier ministre, au tempérament mesuré et à l’expression prudente, a une personnalité fort différente de celle de l’éruptif président américain, mais aussi de celle, très extravertie, de son prédécesseur.Mais l’atmosphère s’est rapidement alourdie dans le Bureau ovale, au fur et à mesure que le président américain insistait sur une possible annexion du Canada.La position des Canadiens à ce sujet” ne va pas changer” a mis au point un Mark Carney tendu, aux mains nerveusement nouées.Le Premier ministre canadien a par ailleurs souligné, en réponse aux attaques de Donald Trump sur le déséquilibre commercial, que son pays était déjà le “plus gros client” pour les marchandises américaines.- “Petite crise” -Peu avant que les journalistes ne quittent la pièce, le président américain a assuré que la conversation était “très amicale” et “n’allait pas tourner comme cette petite crise avec une autre personne”, en référence à l’incroyable altercation qu’il avait eue avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky au même endroit.Mark Carney a émergé des récentes élections législatives en vainqueur alors que sa formation, le parti libéral (centre-gauche), était il y a encore quelques mois promise à une cuisante défaite.L’ancien banquier central, qui a tenu le gouvernail de la Banque d’Angleterre dans la tempête du Brexit, est un technocrate sans expérience de campagne.”Je suis la meilleure chose qui lui soit arrivée”, a plaisanté Donald Trump mardi en évoquant cette victoire électorale à laquelle ses attaques commerciales et ses menaces d’annexion ont contribué.Dans le Bureau ovale, le président américain a dit devant Carney qu’il “adorerait” trouver un nouvel accord commercial avec Ottawa.Les deux pays sont actuellement liés par un accord de libre-échange (ACEUM) conclu pendant le premier mandat du républicain. Le président américain comme le Premier ministre canadien ont jugé mardi que le texte pourrait être renégocié.

Le Canada ne sera “jamais à vendre” dit Carney face à Trump

Le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney a assuré mardi face à Donald Trump que son pays ne serait “jamais à vendre”, ce dernier lui rétorquant qu’il ne fallait “jamais dire jamais” après avoir encore vanté le “merveilleux mariage” que serait une annexion par les Etats-Unis de leur voisin.Pour leur premier face-à-face, la tension était palpable dans le Bureau ovale derrière les sourires des deux dirigeants.Mark Carney a quitté la Maison Blanche un peu plus de deux heures après y avoir été reçu par le président républicain, sans faire de déclaration. Elu il y a une semaine sur la promesse de faire face au président américain, dont les menaces angoissent les Canadiens, le nouveau dirigeant devait éviter de braquer son impulsif interlocuteur pour ne pas compromettre un éventuel accord commercial.Donald Trump a toutefois répété qu’il ne reviendrait pas sur ses décisions concernant les droits de douane, estimant que rien ne pourrait l’amener, même après discussion avec le Premier ministre canadien, à revenir en arrière. “C’est comme ça”, a-t-il affirmé.Le président américain a déjà imposé des droits de douane sur l’acier et l’aluminium canadiens, notamment, et menace son voisin du Nord de taxes douanières généralisées de 25%.”Le Canada est un pays qui devra être capable de se débrouiller seul sur le plan économique”, a estimé Donald Trump. “Il n’y aucune raison pour que nous subventionnions le Canada.”- “Fumée blanche” -Il ne faut pas s’attendre à de la “fumée blanche” à l’issue de la rencontre, avait averti vendredi Mark Carney, usant d’une métaphore d’actualité en ces temps de conclave.Selon lui, l’ancienne relation entre les deux pays fondée sur “une intégration croissante” est “terminée”, et il s’agit de savoir comment les deux pays “vont coopérer à l’avenir”.Leur rencontre a débuté sur un ton affable, Donald Trump qualifiant son invité d’homme “très talentueux” et “très bien”, critiquant au passage l’ancien Premier ministre Justin Trudeau, pour lequel le milliardaire républicain a une féroce antipathie.Le nouveau Premier ministre, au tempérament mesuré et à l’expression prudente, a une personnalité fort différente de celle de l’éruptif président américain, mais aussi de celle, très extravertie, de son prédécesseur.Mais l’atmosphère s’est rapidement alourdie dans le Bureau ovale, au fur et à mesure que le président américain insistait sur une possible annexion du Canada.La position des Canadiens à ce sujet” ne va pas changer” a mis au point un Mark Carney tendu, aux mains nerveusement nouées.Le Premier ministre canadien a par ailleurs souligné, en réponse aux attaques de Donald Trump sur le déséquilibre commercial, que son pays était déjà le “plus gros client” pour les marchandises américaines.- “Petite crise” -Peu avant que les journalistes ne quittent la pièce, le président américain a assuré que la conversation était “très amicale” et “n’allait pas tourner comme cette petite crise avec une autre personne”, en référence à l’incroyable altercation qu’il avait eue avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky au même endroit.Mark Carney a émergé des récentes élections législatives en vainqueur alors que sa formation, le parti libéral (centre-gauche), était il y a encore quelques mois promise à une cuisante défaite.L’ancien banquier central, qui a tenu le gouvernail de la Banque d’Angleterre dans la tempête du Brexit, est un technocrate sans expérience de campagne.”Je suis la meilleure chose qui lui soit arrivée”, a plaisanté Donald Trump mardi en évoquant cette victoire électorale à laquelle ses attaques commerciales et ses menaces d’annexion ont contribué.Dans le Bureau ovale, le président américain a dit devant Carney qu’il “adorerait” trouver un nouvel accord commercial avec Ottawa.Les deux pays sont actuellement liés par un accord de libre-échange (ACEUM) conclu pendant le premier mandat du républicain. Le président américain comme le Premier ministre canadien ont jugé mardi que le texte pourrait être renégocié.

L’Ukraine vise la Russie avec des drones avant l’arrivée de dirigeants étrangers à Moscou

L’Ukraine a lancé mardi une attaque massive de drones contre la Russie, ciblant notamment Moscou avant l’arrivée de dizaines de dirigeants étrangers, dont Xi Jinping, pour les célébrations des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie.Après avoir fait face à une vague de 105 drones au cours de la nuit, la Russie a rapporté dans la soirée mardi de nouvelles attaques ukrainiennes impliquant plus de 70 engins, qui ont visé une dizaine de régions du pays.Ces attaques ont forcé les aéroports de Moscou à imposer à plusieurs reprises des restrictions provisoires à leur fonctionnement, certains fermant leurs pistes, selon l’agence russe de l’aviation civile Rossaviatsia.Les activités de plusieurs autres aéroports russes ont dû être suspendues, notamment dans plusieurs grandes villes du bassin de la Volga comme Nijni Novgorod, Samara, Saratov et Volgograd.Une vingtaine de ces drones visant Moscou et sa région ont été interceptés par la défense antiaérienne russe, selon les autorités. Des débris de drone sont tombés dans le sud de Moscou sans faire de victimes, mais dans la région de Briansk, frontalière de l’Ukraine, une femme a été tuée.Côté ukrainien, une frappe de missile balistique russe a tué trois personnes et blessé 11 autres, dont des enfants, dans la région de Soumy (nord), confrontée à une recrudescence des frappes.C’est dans ce contexte que la capitale russe doit accueillir vendredi un grand défilé militaire en présence de Vladimir Poutine et auquel sont attendus 29 dirigeants étrangers, dont le Chinois Xi Jinping et le brésilien Luiz Inacio Lula da Silva.- La trêve “d’actualité” -L’Ukraine, après plus de trois ans d’une offensive russe qui a entraîné la mort de dizaines de milliers de civils et de militaires, réclame toujours, sous la pression de Washington, un arrêt “inconditionnel” des hostilités avant des négociations avec la Russie.Moscou, qui estime que Kiev utiliserait une pause de ce type pour se réarmer, veut au contraire des engagements concrets sur ses demandes maximalistes avant de s’engager à une fin globale des hostilités.Le Kremlin a averti que l’armée russe répondrait “immédiatement” en cas d’attaque ukrainienne pendant le cessez-le-feu unilatéral ordonné par Vladimir Poutine du 8 au 10 mai, qui a été qualifié de “tentative de manipulation” par son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.Moscou a assuré mardi que sa trêve restait “d’actualité”.”Si le régime de Kiev ne fait pas de même (cesser les combats, ndlr) et continue de tenter de frapper nos positions ou nos installations, une réponse adéquate sera immédiatement donnée”, a menacé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.La position ukrainienne “est axée sur la poursuite de la guerre”, a-t-il affirmé.Ce week-end, Volodymyr Zelensky avait dénoncé la “performance théâtrale” de Vladimir Poutine, actant le rejet de Kiev concernant cette suspension pendant trois jours des combats ordonnée sans concertation par le maître du Kremlin le temps des célébrations de la victoire de 1945.- Rencontre Xi-Poutine -Sur la place Rouge, les autorités russes ont prévu vendredi un défilé de grande ampleur pour ce 80e anniversaire. Les présidents chinois Xi Jinping et brésilien Luiz Inacio Lula da Silva sont attendus, tout comme 27 autres dirigeants étrangers, selon le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov. Symbole du partenariat entre Moscou et Pékin face à l’Occident, MM. Poutine et Xi auront un entretien bilatéral jeudi, lors duquel ils évoqueront “les questions les plus importantes” dont “le dossier ukrainien et les relations russo-américaines”, d’après M. Ouchakov. Et des soldats chinois et de 12 autres pays défileront, a-t-il annoncé, malgré les avertissements de Kiev qui a déclaré mardi que l’Ukraine percevrait toute participation étrangère au défilé comme “un soutien à l’Etat agresseur”.”Marcher avec (les Russes), c’est partager la responsabilité du sang des enfants, civils et militaires ukrainiens”, a dénoncé la diplomatie ukrainienne dans un communiqué.Vladimir Poutine avait déjà unilatéralement décrété, à l’occasion du weekend pascal en avril, un court cessez-le-feu, qui avait conduit à une baisse d’intensité des affrontements sans être totalement respecté par les deux camps. Il a toujours refusé un arrêt des hostilités sans conditions de 30 jours, tel que proposé par Kiev et Washington.Dans l’Est, l’armée russe a revendiqué mardi la prise de la localité de Lyssivka.Russes et Ukrainiens ont par ailleurs annoncé avoir échangé 205 prisonniers de guerre de chaque camp.

L’Ukraine vise la Russie avec des drones avant l’arrivée de dirigeants étrangers à Moscou

L’Ukraine a lancé mardi une attaque massive de drones contre la Russie, ciblant notamment Moscou avant l’arrivée de dizaines de dirigeants étrangers, dont Xi Jinping, pour les célébrations des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie.Après avoir fait face à une vague de 105 drones au cours de la nuit, la Russie a rapporté dans la soirée mardi de nouvelles attaques ukrainiennes impliquant plus de 70 engins, qui ont visé une dizaine de régions du pays.Ces attaques ont forcé les aéroports de Moscou à imposer à plusieurs reprises des restrictions provisoires à leur fonctionnement, certains fermant leurs pistes, selon l’agence russe de l’aviation civile Rossaviatsia.Les activités de plusieurs autres aéroports russes ont dû être suspendues, notamment dans plusieurs grandes villes du bassin de la Volga comme Nijni Novgorod, Samara, Saratov et Volgograd.Une vingtaine de ces drones visant Moscou et sa région ont été interceptés par la défense antiaérienne russe, selon les autorités. Des débris de drone sont tombés dans le sud de Moscou sans faire de victimes, mais dans la région de Briansk, frontalière de l’Ukraine, une femme a été tuée.Côté ukrainien, une frappe de missile balistique russe a tué trois personnes et blessé 11 autres, dont des enfants, dans la région de Soumy (nord), confrontée à une recrudescence des frappes.C’est dans ce contexte que la capitale russe doit accueillir vendredi un grand défilé militaire en présence de Vladimir Poutine et auquel sont attendus 29 dirigeants étrangers, dont le Chinois Xi Jinping et le brésilien Luiz Inacio Lula da Silva.- La trêve “d’actualité” -L’Ukraine, après plus de trois ans d’une offensive russe qui a entraîné la mort de dizaines de milliers de civils et de militaires, réclame toujours, sous la pression de Washington, un arrêt “inconditionnel” des hostilités avant des négociations avec la Russie.Moscou, qui estime que Kiev utiliserait une pause de ce type pour se réarmer, veut au contraire des engagements concrets sur ses demandes maximalistes avant de s’engager à une fin globale des hostilités.Le Kremlin a averti que l’armée russe répondrait “immédiatement” en cas d’attaque ukrainienne pendant le cessez-le-feu unilatéral ordonné par Vladimir Poutine du 8 au 10 mai, qui a été qualifié de “tentative de manipulation” par son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.Moscou a assuré mardi que sa trêve restait “d’actualité”.”Si le régime de Kiev ne fait pas de même (cesser les combats, ndlr) et continue de tenter de frapper nos positions ou nos installations, une réponse adéquate sera immédiatement donnée”, a menacé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.La position ukrainienne “est axée sur la poursuite de la guerre”, a-t-il affirmé.Ce week-end, Volodymyr Zelensky avait dénoncé la “performance théâtrale” de Vladimir Poutine, actant le rejet de Kiev concernant cette suspension pendant trois jours des combats ordonnée sans concertation par le maître du Kremlin le temps des célébrations de la victoire de 1945.- Rencontre Xi-Poutine -Sur la place Rouge, les autorités russes ont prévu vendredi un défilé de grande ampleur pour ce 80e anniversaire. Les présidents chinois Xi Jinping et brésilien Luiz Inacio Lula da Silva sont attendus, tout comme 27 autres dirigeants étrangers, selon le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov. Symbole du partenariat entre Moscou et Pékin face à l’Occident, MM. Poutine et Xi auront un entretien bilatéral jeudi, lors duquel ils évoqueront “les questions les plus importantes” dont “le dossier ukrainien et les relations russo-américaines”, d’après M. Ouchakov. Et des soldats chinois et de 12 autres pays défileront, a-t-il annoncé, malgré les avertissements de Kiev qui a déclaré mardi que l’Ukraine percevrait toute participation étrangère au défilé comme “un soutien à l’Etat agresseur”.”Marcher avec (les Russes), c’est partager la responsabilité du sang des enfants, civils et militaires ukrainiens”, a dénoncé la diplomatie ukrainienne dans un communiqué.Vladimir Poutine avait déjà unilatéralement décrété, à l’occasion du weekend pascal en avril, un court cessez-le-feu, qui avait conduit à une baisse d’intensité des affrontements sans être totalement respecté par les deux camps. Il a toujours refusé un arrêt des hostilités sans conditions de 30 jours, tel que proposé par Kiev et Washington.Dans l’Est, l’armée russe a revendiqué mardi la prise de la localité de Lyssivka.Russes et Ukrainiens ont par ailleurs annoncé avoir échangé 205 prisonniers de guerre de chaque camp.