Gestion du Covid-19: les investigations menées par la CJR sont closes, sans mise en examen

L’enquête portant sur la gestion de l’épidémie de Covid-19 par le gouvernement a été clôturée par la Cour de justice de la République (CJR), sans mise en examen, a indiqué lundi à l’AFP le procureur général Rémy Heitz, confirmant une information de Franceinfo.A l’issue de cette information judiciaire ouverte en juillet 2020 pour mise en danger de la vie d’autrui notamment, l’ex-Premier ministre Edouard Philippe, l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, ainsi que son successeur Olivier Véran sont placés sous le statut plus favorable de témoin assisté.L’absence de mise en examen ouvre la voie à un probable non-lieu.”Un avis de fin d’information a été délivré le 28 novembre”, a précisé Rémy Heitz, procureur général près la Cour de cassation, qui exerce les fonctions du ministère public près la CJR. “Par ailleurs, aucune personne n’est à ce jour mise en examen”, a-t-il ajouté.Les investigations avaient été ouvertes pour mise en danger de la vie d’autrui et abstention volontaire de combattre un sinistre.Elles découlaient de plusieurs plaintes dénonçant, dès le début du confinement en mars 2020 en France, le manque d’équipements de protection pour les soignants et la population ou encore les errements sur la nécessité ou non de porter des masques.Contactés lundi matin, les avocats des anciens ministres n’ont pas répondu dans l’immédiat à l’AFP.Dans cette enquête aux enjeux historiques, seule Agnès Buzyn a, un temps, été mise en examen pour mise en danger de la vie d’autrui. Elle s’était pourvue en cassation et avait obtenu l’annulation de cette mise en examen.La CJR est la seule juridiction habilitée à poursuivre et juger les membres du gouvernement – Premiers ministres, ministres et secrétaires d’Etat – pour les crimes et délits commis dans l’exercice de leurs fonctions. Cette Cour a connu une forte inflation des plaintes lors de l’épidémie du Covid-19.

Bayrou veut remettre Mayotte “debout” après le passage du cyclone Chido

François Bayrou, déterminé à reconstruire Mayotte en deux ans, est arrivé lundi sur l’archipel dévasté par le cyclone Chido à la tête d’une imposante délégation ministérielle, avec la promesse d’un plan d’aide baptisé “Mayotte debout”, qui précédera d’autres mesures de long terme.”Les Mahorais ont souvent le sentiment que ce qu’on leur apporte, ce sont des assurances, de belles paroles de solidarité dans les déclarations, mais ce qu’ils veulent, c’est du réel. (…) Après une journée de dialogue, nous annoncerons ce soir un plan qui s’appellera +Mayotte debout+”, qui permettra “d’apporter des réponses rapides”, a affirmé le Premier ministre, alors que les habitants attendent de pied ferme des réponses concrètes du gouvernement.”Et puis après, il y aura une deuxième phase d’ici quelques mois. C’est un plan à long terme. Parce qu’il ne s’agit pas seulement de reconstruire Mayotte comme elle était. Il s’agit de dessiner l’avenir de Mayotte, différent”, a ajouté M. Bayrou.Désireux de “faire mentir la fatalité”, le Premier ministre a répété son “objectif” de rebâtir Mayotte en deux ans.Accompagné de cinq ministres, dont les ministres d’Etat Elisabeth Borne (Education) et Manuel Valls (Outremer), François Bayrou doit s’exprimer depuis le conseil départemental mahorais en fin de journée. Le sort de Mayotte pourrait faire l’objet d’un projet de loi spéciale, qui serait présentée lors du Conseil des ministres vendredi.- “Prudence” sur le bilan -Mais pour la députée Liot de Mayotte Estelle Youssouffa, les efforts ne sont “pas à la hauteur des besoins”. “Il faut calibrer l’aide à hauteur de la population réelle”, y compris les sans-papiers, nombreux dans l’archipel, a-t-elle souligné sur RTL.M. Bayrou a jugé à cet égard “irresponsable” de prétendre “qu’il n’y a pas un problème d’immigration brûlant à Mayotte”. “Notre devoir à nous, c’est de poser la question et de tenter d’apporter des réponses”, par “des propositions de loi qui isoleront les sujets qui seront des sujets de blocage”, a-t-il dit. Revenir sur le droit du sol à Mayotte, déjà restreint dans l’archipel, “est une question qu’il faut se poser”, a-t-il précisé.Environ un tiers de la population de Mayotte – officiellement 320.000 habitants selon l’Insee, mais peut-être 100.000 à 200.000 de plus compte tenu de l’immigration irrégulière – réside dans des habitats précaires, entièrement détruits.Chido, cyclone le plus dévastateur à Mayotte depuis 90 ans, a causé le 14 décembre la mort de 39 personnes et fait plus de 5.600 blessés, selon un bilan publié dimanche par la préfecture.Concernant le bilan des victimes, M. Bayrou a appelé lundi à une “très grande prudence”, affirmant que les “rumeurs de milliers de morts” n’étaient “pas fondées” et que les décès se comptaient plutôt en “quelques dizaines ou quelques centaines”. Le préfet de Mayotte avait évoqué au lendemain de la catastrophe la possibilité qu’il y ait “plusieurs centaines” de morts. “Peut-être approcherons-nous le millier, voire quelques milliers”, avait-il ajouté.Les dommages sont en tous cas colossaux dans ce département le plus pauvre de France. Les secours y sont depuis à pied d’Å“uvre pour rétablir les services essentiels comme l’eau, l’électricité et les réseaux de communications.- “Moteur diesel” -Après l’acheminement dans son avion de 2,5 tonnes de matériel humanitaire, le Premier ministre a débuté la journée par plusieurs visites: usine de dessalement de Petite-Terre, collège de Kaweni 2 à Mamoudzou, hôpital de campagne installé après le cyclone.”Tout a été vandalisé”, a déploré un professeur de sport, qui réclame que le collège soit “gardé”.En montrant les collines dévastées où se trouvaient des bidonvilles, le maire de Mamoudzou Ambdilwahedou Soumaila a plaidé pour que l’on “arrête ça”. “On ne peut pas laisser les gens refaire les mêmes erreurs en espérant que demain il y aura des résultats différents”, a-t-il fait valoir auprès de M. Bayrou.Plusieurs rencontres sont prévues avec les acteurs économiques, les forces de sécurité et les élus locaux, ainsi qu’une cérémonie d’hommage au capitaine de gendarmerie Florian Monnier décédé en intervention après le passage du cyclone.Lors d’un déplacement les 19 et 20 décembre, où il avait été confronté à l’impatience, la colère et au désespoir de Mahorais qui ont souvent tout perdu, le président Emmanuel Macron avait annoncé de premières mesures d’urgence pour Mayotte qui, “pendant des mois”, “ne vivra pas en situation normale”.  M. Bayrou a, lui, connu une première et intense polémique en se rendant, deux jours après le passage du cyclone, à Pau pour présider le conseil municipal de la ville dont il est le maire depuis 2014.Le chef du gouvernement a été “un peu un moteur diesel” sur Mayotte, a raillé lundi le député Rassemblement national Laurent Jacobelli.Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a lui demandé “des actes” au Premier ministre, car “les habitants se sentent abandonnés et attendent des aides”.A l’issue de sa visite à Mayotte, M. Bayrou se rendra sur l’île de La Réunion, importante base logistique pour l’aide à l’archipel mahorais, où il poursuivra sa visite mardi matin avant de regagner la métropole.

New year nerves hit Asian stocks

Asia stocks mostly fell Monday in jittery holiday trade ahead of a potentially tumultuous 2025 when Donald Trump returns to the White House.With volumes thin, US and European equity futures were also pointing lower after losses on Friday that put paid to Wall Street’s usual holiday period “Santa Claus rally”.Tech stocks had led the way, with Elon Musk’s electric car giant Tesla shedding around five percent lower and AI chipmaker Nvidia off around two percent.Weighing on sentiment were worries about slower-than-hoped US interest rate cuts and possible higher import tariffs once Trump is inaugurated on January 20.”With US (bond) yields climbing and liquidity essentially non-existent, there’s always the potential for outsized moves,” said Stephen Innes at SPI Asset Management.”This comes during a critical phase of year-end rebalancing, intensified by hefty equity positions across portfolios,” Innes said in a note.Tokyo, on its last day of trading until January 6, fell almost one percent.Nissan slipped as much as 6.7 percent on worries about its mooted merger with fellow Japanese automaker Honda.Overall the Nikkei 225 index gained almost 20 percent in 2024, finally surpassing the high seen before Japan’s asset bubble burst in the 1990s.The yen was little changed after hitting 157.89 against the dollar on Thursday, the lowest in almost six months.That came after Bank of Japan governor Kazuo Ueda failed to give a clear signal on a possible interest rate increase next month.In Seoul, Jeju Air shares fell as much as 15 percent after one of its planes crashed in South Korea on Sunday, killing 179 people.Another Jeju Air flight had to return after encountering a landing gear problem on Monday, the airline said.Korean authorities ordered an inspection of all Boeing 737-800 aircraft operated by the country’s carriers.South Korea was also hit with further political turmoil, with authorities issuing an arrest warrant for suspended President Yoon Suk Yeol after his declaration of martial law.Seoul, Hong Kong, Taipei, Sydney and Manila were all in the red. Shanghai was one of the few gainers, along with Singapore and Kuala Lumpur.China’s purchasing managers’ index (PMI) for manufacturing is due on Tuesday. The reading was expected to stay at 50.3, above the 50 line dividing expansion and contraction, according to Bloomberg.- Key figures around 0830 GMT -Tokyo – Nikkei 225: DOWN 1.0 percent at 39,894.54 points (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.2 percent at 20,041.42 (close)Shanghai – Composite: UP 0.2 percent at 3,407.33Euro/dollar: DOWN at $1.0426 from $1.0429 on FridayPound/dollar: DOWN at $1.2574 from $1.2579Dollar/yen: UP at 157.92 yen from 157.89 yenEuro/pound: UP at 82.91 pence from 82.87 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.1 percent at $70.50 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.1 percent at $74.07 per barrel

2024, “annus horribilis” d’Emmanuel Macron, piégé par sa dissolution

Emmanuel Macron voulait que ce soit l’année du “réarmement” de la France, il termine 2024 comme désarmé par sa propre dissolution.”Annus horribilis”. Rarement l’expression aura si bien décrit un moment que les douze derniers mois du chef de l’Etat, englué dans la plus grave impasse politique des dernières décennies.Une année de tous les records institutionnels, mais des records peu enviables: un gouvernement démissionnaire pendant 51 jours, puis le bail à Matignon le plus éphémère de la Ve République pour Michel Barnier, renversé par l’Assemblée nationale lors d’une censure inédite depuis 1962.Et l’avènement juste avant Noël du gouvernement de son premier allié, le centriste François Bayrou – qui devient le quatrième Premier ministre en fonctions depuis le 1er janvier -, est loin de résoudre la crise.Face à ce marasme, Emmanuel Macron, tout puissant et protagoniste de tout depuis son arrivée à l’Elysée en 2017, en est réduit par instants à un rôle de figurant.”C’est une pièce dont le président n’est ni metteur en scène ni acteur”, soupirait un conseiller au moment où gauche et droite se rejoignaient pour renverser le gouvernement Barnier.Pourtant, cette pièce, il en est bien l’auteur.- Psyché présidentielle -Pour ses opposants comme pour l’essentiel de ses soutiens, la crise a été déclenchée par sa dissolution de l’Assemblée, cette annonce qui a fait l’effet d’une bombe le 9 juin, au soir d’élections européennes largement remportées par l’extrême droite.La regrette-t-il aujourd’hui? “Inéluctable” et “nécessaire”, “cette décision n’a pas été comprise”, “et c’est ma responsabilité”, a-t-il fini par lâcher devant les Français.On a connu mea culpa plus explicite.Edouard Philippe, qui a lui “toujours pensé que c’était une mauvaise décision”, suggère dans un sourire que venant d’Emmanuel Macron, peu porté sur le repentir, cela s’y apparente tout de même. “Je connais le président, dans la façon qu’il a eu de le dire (…) moi j’ai compris que le président faisait le premier pas pour l’admettre”, dit son ex-Premier ministre.Car depuis que le chef de l’Etat a chamboulé la vie institutionnelle du pays, ce sont les profondeurs de la psyché présidentielle que son propre camp cherche à sonder pour percer les ressorts de son choix. Dès le 10 juin, il doit répondre à ceux, nombreux, qui le jugent “fou” pour avoir provoqué un tel séisme.”Pour moi c’est un mystère, cet oxymore entre cette grande intelligence et cette erreur politique majeure qu’est la dissolution”, résume, presque désabusé, un ami de la première heure du président.- “Fiertés françaises” -2024, ce “millésime” vanté avec une pointe de grandiloquence par Emmanuel Macron, avait pourtant commencé sous d’autres auspices.Dans ses voeux de la Saint-Sylvestre, il promettait une “année de détermination, de choix, de régénération” et “d’espérance”.Et une année de “fiertés françaises”.Fierté pour les Jeux olympiques de Paris, ouverts par une cérémonie osée et spectaculaire sur la Seine qui a marqué les téléspectateurs du monde entier. Et fierté pour la réouverture de Notre-Dame, brûlée et reconstruite en cinq ans envers et contre tout.Des paris fous… et réussis, alors que beaucoup les pensaient intenables.Des parenthèses enchantées, aussi, mais qui se sont aussitôt refermées sans redonner des couleurs dans l’opinion à un chef de l’Etat dont la cote de popularité est au plus bas.Autre maître-mot de ce mois de janvier 2024: le “réarmement de la Nation”, que promet Emmanuel Macron dans ses voeux puis lors d’une grande conférence de presse, en prime time dans la salle des fêtes de l’Elysée.La formule est de Jonathan Guémas, la plume des discours présidentiels du premier quinquennat, de retour au palais comme conseiller stratégie et communication pour redonner de l’oxygène à un second mandat déjà essoufflé. Elle est déclinée ad nauseam: réarmement économique, industriel, européen, étatique, civique, académique, scientifique, technologique, agricole et même démographique!- Le plus jeune Premier ministre-Pour l’incarner, surprise du chef: Gabriel Attal, 34 ans, entre à Matignon.”Le plus jeune président de la République de l’Histoire nomme le plus jeune Premier ministre de l’Histoire”, clame l’impétrant.A grand renfort de communication, les stratèges macronistes esquissent le sens d’une nomination qui doit rimer avec “audace”, “mouvement”, “vitesse”.”Vous incarnez le retour aux sources de ce que nous sommes, le dépassement au service du pays, l’esprit de 2017″, lance Emmanuel Macron à ses nouveaux ministres. Comme en écho à “Révolution”, son livre-programme avant sa première élection, il leur demande d’être des “révolutionnaires”, pas “des gestionnaires”.Un discours offensif qui, en creux, dit crûment ce que le chef de l’Etat et sa garde rapprochée ont nié vingt mois durant: oui, le second quinquennat manquait jusqu’ici d’élan; oui, le président se sentait comme corseté avec une Première ministre, Elisabeth Borne, qui n’avait pas été son premier choix.- L’élan retombe -Mais la dynamique retombe. Polémique autour de la nouvelle ministre de l’Education, Amélie Oudéa-Castéra, qui s’enferre dans des explications controversées sur la scolarisation de ses enfants dans le privé. Puis une crise agricole inédite, qui oblige le jeune chef du gouvernement à essuyer les plâtres plus vite que prévu.La belle entente ne dure pas longtemps entre celui dont les tempes ont blanchi en sept ans de pouvoir et son “petit frère”, comme il appellera Gabriel Attal devant des enfants.Emmanuel Macron juge sévèrement sa gestion de la fronde paysanne, d’autant que lui-même vit une journée plus qu’agitée lors de l’inauguration du traditionnel salon de l’agriculture, accueilli par des syndicalistes remontés à bloc.Un “marcheur” historique assure qu’il “espérait vraiment qu’Attal prenne toute la lumière… et tous les coups”. Mais en fait, dès “le jour où il l’a nommé, Macron a vu la petite lumière qui brille dans les yeux d’Attal et il n’a pas dû le supporter”, ironise un vieux routier de la politique.Du coup, il fustige auprès de ses proches un Premier ministre obnubilé par la “com” et son image, et lui reproche de ne pas s’investir assez vite et assez fort dans la campagne des européennes qui démarre.- L’Europe “peut mourir” -Car ce scrutin, il est “existentiel”, martèle la macronie, qui a mis l’Europe au coeur de son ADN politique.Gabriel Attal avait été choisi en partie comme “arme” censée tenir tête à Jordan Bardella, président et candidat du Rassemblement national pour les européennes, mais les sondages sont en berne face à l’extrême droite.Le président tarde à choisir sa propre tête de liste, essuie refus sur refus, et finit par adouber, un peu par défaut, l’eurodéputée sortante Valérie Hayer, sans que la campagne décolle. Emmanuel Macron dégaine donc son “discours de la Sorbonne 2”, et dramatise les enjeux.L’Europe “peut mourir”, lance-t-il dans le vénérable amphithéâtre parisien.Au sein du Vieux Continent, sa voix porte: souvent moqués au début, ses concepts d’autonomie stratégique et de souveraineté européenne ont fait leur chemin dans l’esprit des Vingt-Sept.Mais le président français a aussi semé le trouble auprès de ses alliés de l’Otan, en n’excluant pas, en février, l’envoi de troupes sur le sol ukrainien à l’avenir. Un tabou absolu pour les Etats-Unis et l’Allemagne, qui désavouent ses propos, mais aussi pour l’opinion française et ses opposants hexagonaux, qui en font un argument électoral.Dans les urnes, le résultat est catastrophique. Le 9 juin, le RN de Jordan Bardella engrange plus que le double des voix de la coalition macroniste, talonnée par Raphaël Glucksmann et les socialistes. L’extrême droite frôle en tout les 40%.- “Cloportes” -La réponse d’Emmanuel Macron, dans une allocution-surprise, est donc immédiate: il dissout l’Assemblée et organise des élections législatives anticipées.Son “conseiller mémoire”, Bruno Roger-Petit, convoque le général de Gaulle, Raymond Aron et Pierre Mendès-France pour justifier une décision qui assomme tout le monde, à commencer par Gabriel Attal, qui n’est mis dans la confidence qu’à la dernière minute. La rupture est consommée entre le Premier ministre et celui qui l’a nommé.”On ne se trompe jamais quand on redonne la parole au peuple”, assure l’entourage présidentiel, qui mise sur les divisions de la gauche et l’impréparation des adversaires pour “saisir le système”, “prendre tout le monde de court” et “gagner”.A ce moment-là, Emmanuel Macron “croit franchement qu’il peut gagner”, rapporte un proche qui s’est un peu éloigné, sans jamais rompre. “Et il se dit que s’il rate son coup et qu’au fond c’est Bardella” qui devient Premier ministre, “ce n’est pas un drame”.Las, la gauche s’unit en 24 heures, le RN reçoit le renfort inattendu du président du parti Les Républicains Eric Ciotti, tandis que c’est le camp présidentiel qui semble le plus sonné.Les soutiens d’Emmanuel Macron lui en veulent. Et beaucoup de Français aussi, pour ce début d’été chamboulé alors que se profilaient tranquillement les vacances et les JO.Dans une vidéo devenue virale, un sympathisant s’emporte auprès de Gabriel Attal, devenu chef de campagne: “Vous, vous êtes bien, mais il faudra dire au président qu’il ferme sa gueule!”.Edouard Philippe, qui vise l’Elysée en 2027, finit de s’émanciper en enfonçant Emmanuel Macron, accusé d’avoir “tué la majorité présidentielle”.Et d’autres ténors de feu cette majorité s’en prennent sans ménagement aux conseillers du chef de l’Etat, soupçonnés d’avoir ourdi la dissolution sans concertation.”Les parquets des palais de la République sont pleins de cloportes”, tance le ministre de l’Economie Bruno Le Maire. “Une clique sans expérience politique”, renchérit un ex-conseiller, qui regrette l’isolement présidentiel.- “Trêve olympique” -A des députés, Emmanuel Macron racontera que ses stratèges lui avaient dit: “t’inquiète pas, on est prêt”. “Moi j’appuie sur le bouton et je me retourne: en fait personne n’était prêt.”Les législatives se muent en chemin de croix pour le président, qui intervient à tout bout de champ alors que son camp lui demande de rester en retrait. Jusqu’à ce long podcast intimiste de 1h49 dans lequel il affirme que le vote pour le RN ou pour La France insoumise, les “deux extrêmes” renvoyés dos à dos, mènerait à “la guerre civile”. “Un chef d’Etat ne doit pas dire ça”, s’étrangle un vieil ami du président.La dissolution devait favoriser une “clarification”. C’est l’inverse qui se produit: si le parti de Marine Le Pen arrive largement en tête au premier tour, le “front républicain” anti-RN débouche au second sur une Assemblée sans majorité, coupée en trois blocs.La gauche, ressoudée au sein du Nouveau Front populaire arrivé en tête contre toute attente, réclame d’accéder à Matignon.Mais Emmanuel Macron temporise. La dissolution était urgente, la formation d’un gouvernement attendra!L’équipe Attal, démissionnaire, gère les affaires courantes pendant tout l’été, bien au-delà de la “trêve olympique” décrétée par le président.Bernard Cazeneuve, Xavier Bertrand, Thierry Beaudet, David Lisnard… les noms valsent pour le poste de Premier ministre et comme souvent, l’homme de l’Elysée peine à trancher.- “Parfum de cohabitation” -Il se résout finalement à nommer Michel Barnier, un opposant de droite, ex-commissaire et négociateur européen, pour que le gouvernement exhale ce “parfum de cohabitation” promis au vu de la défaite macroniste.Mais dès sa naissance, et à rebours du “front républicain”, la survie du nouvel exécutif dépend du bon vouloir du RN… qui le censurera trois mois plus tard, avec la gauche, laissant le pays sans budget pour 2025.Encore un raté pour Emmanuel Macron qui avait justifié la dissolution par la menace de censure à l’automne, en plein débat budgétaire, qui aurait été “dix fois pire”, “la crise totale”, comme il l’expliquait-il en petit comité.Finalement, il aura les deux crises pour le prix d’une.D’autant qu’entre les périodes électorales, la gestion d’affaires courantes et l’absence d’exécutif stable, c’est une année quasiment blanche en termes de réformes qui se termine, et un bilan qui voit ses principales réussites remises en cause: la réindustrialisation marque le pas, et les investissements étrangers sont mis sur pause.Emmanuel Macron rumine. Aux dires de ses proches, il accuse Michel Barnier, dont il n’a guère goûté l’indépendance, d’avoir écorné le sacro-saint dogme macroniste contre toute hausse d’impôts.Alors qu’il a fait mine de rester en retrait pendant l’automne, le président veut donc profiter de la censure pour reprendre la main à l’hiver, en nommant un fidèle en la personne de l’inamovible et discret ministre des Armées Sébastien Lecornu.Mais François Bayrou, persuadé d’être l’homme de la situation, menace de déclencher une crise dans la crise s’il n’est pas envoyé à Matignon. Emmanuel Macron cède, sur fond de montée, lente mais continue, des appels à sa démission.Cruelle, Marine Le Pen constate, dans Le Parisien: “Emmanuel Macron a même perdu son pouvoir de nomination du Premier ministre, qui s’est nommé lui-même. Il ne lui reste pas grand-chose”.

Asia stocks mostly down after Wall St losses

Asia stocks mostly fell in thin holiday trade on Monday after tech losses killed off the traditional year-end lift on Wall Street at the end of last week.The “Santa Claus rally” got off to a good start but US stocks then fell across the board on Friday, with the S&P 500 and the Nasdaq both dropping more than one percent.Tech stocks led the way, with Elon Musk’s electric car giant Tesla closing around five percent lower and AI chipmaker Nvidia shedding around two percent.Weighing on investor sentiment were worries about the pace of US interest rate cuts and possible higher import tariffs under incoming US president Donald Trump.”As US stock markets concluded with a downturn on Friday, Asia-Pacific markets are bracing for a slippery penultimate trading day of 2024,” said Stephen Innes at SPI Asset Management.”With US (bond) yields climbing and liquidity essentially non-existent, there’s always the potential for outsized moves. This comes during a critical phase of year-end rebalancing, intensified by hefty equity positions across portfolios,” Innes said in a note.In Tokyo, the Nikkei was down 0.75 percent at 40,020.00 points on the last day of trading until January 6.The yen was little changed after hitting 158.08 against the dollar on Thursday, the lowest in almost six months.That came after Bank of Japan governor Kazuo Ueda failed to give a clear signal on a possible interest rate increase next month.In Seoul, Jeju Air shares tumbled more than eight percent after one of its planes crashed in South Korea on Sunday, killing all but two of the 181 people on board.South Korea’s transport ministry said on Monday it was “reviewing plans to conduct a special inspection on (Boeing) B737-800 aircraft” after the crash.South Korea was also hit with further political turmoil, with authorities issuing an arrest warrant for suspended President Yoon Suk Yeol.Yoon briefly imposed martial law this month and was then impeached by parliament. Lawmakers also impeached his acting successor Han Duck-soo last week.Chinese stocks also opened lower on Monday, with the benchmark Shanghai Composite Index down 0.09 percent at 3,397.12.China’s purchasing managers’ index (PMI) for manufacturing was due on Tuesday. The reading was expected to stay at 50.3, above the 50 line dividing expansion and contraction, according to Bloomberg. – Key figures around 0300 GMT -Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.75 percent at 40,020.00 pointsHong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.40 percent at 20,001.00Shanghai – Composite: DOWN 0.1 percent at 3,397.12Euro/dollar: DOWN at $1.0423 from $1.0429 on FridayPound/dollar: DOWN at $1.2577 from $1.2579Dollar/yen: DOWN at 157.82 yen from 157.89 yenEuro/pound: UP at 82.88 pence from 82.87 penceWest Texas Intermediate: UP at $70.63 per barrelBrent North Sea Crude: UP at $74.23 per barrel