Premier Conseil des ministres de Bayrou, qui voit “un chemin” pour sortir de l’instabilité

“Il existe un chemin” pour sortir de l’instabilité politique, a assuré François Bayrou vendredi en amont de son premier Conseil des ministres, lors duquel Emmanuel Macron a appelé à “l’unité” et à “l’audace”, notamment pour faire adopter rapidement un budget après la censure du précédent gouvernement.Comme chaque nouvelle année, les membres du gouvernement se sont d’abord retrouvés place Beauvau, au ministère de l’Intérieur, pour le traditionnel petit-déjeuner de rentrée, où l’hôte des lieux, le Vendéen Bruno Retailleau, a offert à tous une bouteille de “trouspinette”, un vin d’épines.Autre rituel, le gouvernement en rangs serrés a ensuite rejoint à pied la salle des fêtes de l’Elysée, à quelques dizaines de mètres de là. Des ministres sont ensuite restés autour du président pour un Conseil de défense consacré à Mayotte, trois semaines après le passage du cyclone Chido.”Il existe un chemin” pour sortir de “cette période d’instabilité”, “il est même mieux défini qu’on ne le croit”, a assuré François Bayrou à ses ministres, selon son entourage. “Si nous sommes unis, nous pourrons déplacer un certain nombre d’obstacles devant nous”, a encore lancé le Premier ministre, qui avait placé 2025 sous les auspices d’un triptyque “réconciliation, action, stabilité”.Le président Emmanuel Macron a appelé pour sa part les ministres à “l’unité” et à “l’audace”, a rapporté la porte-parole du gouvernement Sophie Primas. – “Coups politiques” -“Vous êtes à la tête d’administrations, dirigez-les. La vie des Français ne change pas car une loi est votée ou une parole prononcée”, a-t-il encore dit selon un participant.”Le fait d’être au gouvernement vous élève au-dessus des différends”, a ajouté le chef de l’Etat, qui a exprimé sa “préoccupation sur les instabilités que vivent les démocraties”, selon une source gouvernementale, et mis en garde contre les “coups politiques qui mettraient en danger le pays”.M. Bayrou espère durer davantage à Matignon que son prédécesseur, resté en poste trois mois, mais il est pareillement privé de majorité à l’Assemblée nationale, faute d’avoir pu élargir son gouvernement au-delà du centre et de la droite.Une lacune qu’il espère compenser par la présence de poids lourds politiques, comme les ex-Premiers ministres Elisabeth Borne (Education) et Manuel Valls (Outre-mer), et de quelques ministres qui ont, dixit une source gouvernementale, “une histoire” avec la gauche, tels Eric Lombard (Economie) ou François Rebsamen (Aménagement du territoire).Auxquels s’ajoutent “deux grands fauves”, Bruno Retailleau (Intérieur) et Gérald Darmanin (Justice), qui rivalisent de déplacements et d’expressions publiques mais pourraient lui faire de l’ombre. – “S’assoir” sur le déficit -Plusieurs de leurs collègues étaient dans les médias vendredi avec un message martelé à l’unisson: “Nous avons besoin d’un budget”.Parce que sans loi de finances depuis le 1er janvier, “la France fonctionne en service minimum”, a expliqué sur RTL Catherine Vautrin, en charge notamment du Travail et de la Santé. Mais le gouvernement va sans doute “s’assoir” sur la réduction du déficit, a rapporté à l’AFP un élu consulté par Bercy.Selon le journal Le Monde, M. Bayrou se serait fixé un objectif de déficit à 5,4% du PIB au lieu de 5% comme envisagé par Michel Barnier. L’objectif chiffré “sera le fruit des discussions” du gouvernement avec les forces politiques, a balayé la porte-parole Sophie Primas, sans donner de calendrier pour l’adoption du budget, dont les “principales orientations” devraient figurer dans la déclaration de politique générale du 14 janvier.- Grain de sel -Urgence aussi pour Mayotte, où le Premier ministre s’est rendu avec cinq ministres pour annoncer une batterie de mesures destinées à remettre “debout” ce département, le plus pauvre de France. Ce texte présenté mercredi et “adopté avant la fin du mois”, a assuré Mme Primas.L’exercice du compte-rendu du Conseil des ministres a été rapatrié à l’Elysée, à la demande de François Bayrou, alors que son prédécesseur avait choisi de le délocaliser dans un bâtiment des services du Premier ministre.Pour préparer cette première réunion, François Bayrou a déjeuné longuement jeudi avec le président. Manière d’apaiser les tensions, alors que le chef de l’Etat a hésité en décembre à nommer le patron du MoDem, ce dernier menaçant alors de rompre leur alliance historique.Depuis, le président ne s’est pas privé de mettre son grain de sel dans le travail du gouvernement, lors de ses voeux aux Français. Il faut que la France “continue d’être attractive”, “travaille et innove plus”, “continue de créer des emplois” et “assure sa croissance en tenant ses finances”, a-t-il exhorté.La marque d’une nouvelle relation de “coresponsabilité”, selon le nouveau locataire de Matignon, qui a entamé son bail avec une cote de popularité historiquement basse. 

Le déficit public pour 2025 sera “le fruit des discussions” politiques, selon le gouvernement

Le gouvernement a indiqué vendredi que l’objectif de déficit public de la France pour 2025 serait “le fruit des discussions” avec les forces politiques du Parlement, avant le discours de politique générale du Premier ministre François Bayrou le 14 janvier.”Le déficit sera le résultat des concertations et du chemin qui sera trouvé lors des concertations à Bercy et également pour le PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale, NDLR)”, a déclaré la porte-parole du gouvernement Sophie Primas dans son compte rendu à la presse du premier Conseil des ministres du gouvernement Bayrou. Elle n’a pas confirmé des informations de presse selon lesquelles le gouvernement vise un déficit public de 5,4% du PIB cette année, davantage que les 5% ambitionnés par le gouvernement précédent, après un dérapage attendu à 6,1% en 2024. Il pourra “être entre 5,4 ou 5,1, 4,9, 4,8 (en pourcentage du PIB, NDLR), on verra le résultat de ces négociations et on verra où est le chemin et ce qui est supportable pour le déficit”, a-t-elle souligné. Afin de les associer à la préparation du budget 2025, dont la France est pour l’instant dépourvue en raison de la censure du gouvernement de Michel Barnier le 4 décembre, les ministres de l’Économie, Eric Lombard, et des Comptes publics, Amélie de Montchalin, ont prévu de consulter l’ensemble des forces politiques représentées au Parlement. Des “premières prises de contact” ont débuté le 30 décembre, mais les échanges commenceront formellement lundi, selon le ministère de l’Économie et des Finances, qui n’a pas communiqué de calendrier. Des représentants du Parti socialiste se rendront à Bercy lundi, les Ecologistes et les communistes mercredi, ont d’ores et déjà indiqué ces divers groupes vendredi.Ces rencontres, prévues jusqu’au jour de la déclaration de politique générale, feront l’objet de conclusions qui se traduiront “en propositions du gouvernement amendant le budget 2025”.- Spider-Man -Dans Le Point, Eric Lombard, qui dirigeait la Caisse des dépôts avant son arrivée à Bercy en décembre, une fonction selon lui “très politique”, s’est dit confiant quant à la possibilité de parvenir à “une solution”. “J’ai bien conscience que ce sera plus compliqué en tant que ministre, et que personne ne me fera de cadeau à l’Assemblée. Mais j’espère bien réussir à faire travailler tout le monde ensemble, dans le respect et la confiance. On va trouver une solution, j’en suis sûr.” Il s’est comparé à Spider-Man et son adage +un grand pouvoir implique de grandes responsabilités+: “je me sens un peu comme l’homme-araignée aujourd’hui tant ma tâche et les enjeux sont immenses pour la France. Mais, étrangement, j’aborde cela avec une grande sérénité.”Sur le déroulé de l’examen du projet de budget, la porte-parole du gouvernement a indiqué qu’elle n’avait “pas encore de calendrier exact à (…) donner”, mais que “les principales orientations seraient probablement dans la déclaration de politique générale”.En décembre, François Bayrou avait dit espérer une adoption du budget “à la mi-février”. Il avait précisé qu’il repartirait de “la copie qui a été votée” au Parlement avant la censure.Dans une interview à la Tribune Dimanche, Eric Lombard avait précisé que le déficit serait “un peu au-dessus de 5%” du PIB “de façon à protéger la croissance”. Bercy n’a par ailleurs pas confirmé que la prévision de croissance serait abaissée de 1,1% à 0,8% pour 2025, comme l’affirme le journal l’Opinion.Sans budget, des mesures fiscales qui avaient été proposées par le précédent gouvernement ne pourront pas être reconduites en tant que tel, a souligné Le Monde.Concernant la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, qui devait générer 2 milliards d’euros, “elle ne peut pas être conservée en l’état” en l’absence de rétroactivité, a déclaré Éric Lombard au Monde. “Peut-être pourrons-nous trouver une autre mesure de solidarité qui aboutirait à peu près au même effet.”Selon Les Échos, Eric Lombard pourrait envisager de relever le prélèvement forfaitaire unique (“flat tax”) de 30% à 33% et la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises ne s’appliquerait que sur les bénéfices 2025.

Rickelton, Bavuma tons put South Africa in strong positionFri, 03 Jan 2025 16:19:16 GMT

Ryan Rickelton and Temba Bavuma hit centuries and batted South Africa into a strong position on the first day of the second Test against Pakistan at Newlands on Friday.South Africa were 316 for four at the close of play.Rickelton (176 not out) and South African captain Bavuma (106) put on 235 for the fourth wicket …

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South Korea begins lifting Jeju Air wreckage after fatal crash

South Korean investigators said Friday they expected to find more human remains as they began lifting the wreckage of the Jeju Air jet that crashed on landing last weekend killing all but two of the 181 passengers and crew aboard.Flight 2216 from Bangkok to Muan broke up in a fiery ball of flames after colliding with a concrete installation at the end of the runway following a mayday call and emergency belly-landing.The exact cause of the Boeing 737-800 crash is still unknown, but investigators have pointed to a bird strike, faulty landing gear, and the barrier at the end of the runway as possible issues.Using large yellow cranes, investigators began lifting sections of the plane’s scorched fuselage Friday, including what appeared to be an engine and the tail section.”Today, we will lift the tail section of the plane,” said Na Won-ho, head of investigations for the South Jeolla provincial police.”We expect there may be remains found in that section,” he told a press conference at Muan International Airport, where the crash happened.”For all that to be complete and to have the results, we must wait until tomorrow.”Because of the violent destruction of the aircraft, officials said some of the bodies suffered extreme damage, and it was taking investigators time to piece them together while also preserving crash site evidence.All 179 victims have been identified, however, and some bodies have been released to families for funerals to begin. Police have vowed to quickly determine the cause and responsibility for the disaster, but the transport ministry said it could take six months to three years.- BTS support -Police on Thursday conducted a series of raids on the offices of Jeju Air and the Muan airport operator as they stepped up their probe.Police were securing evidence on the airport’s localizer — a concrete wall housing an antenna array at the end of the runway — as well as communications between the control tower and cockpit before the crash, Yonhap reported.Officials are also inspecting all Boeing 737-800 aircraft operated by South Korean carriers, focusing on the landing gear.The investigation is headed by South Korean air safety officials, with the assistance of the US Federal Aviation Administration, which frequently aids with probes into global plane crashes.China’s Civil Aviation Administration, meanwhile, announced Friday it was also taking measures in response to the Jeju Air crash.It “comprehensively investigated runways for safety hazards” and “strengthened the… effectiveness of bird strike risk prevention”, state broadcaster CCTV reported, citing the administration’s safety director Shu Mingjiang.In Muan, relatives of the victims visited the crash site to pay their respects and collect the belongings of their loved ones.The disaster has spurred an outpouring of national support in South Korea, with a period of mourning lasting until Saturday and donations flooding in for victims’ families.J-Hope, a member of K-pop megagroup BTS, sent 100 million won ($68,000) to the families as a “small measure of support”, according to the local Korea Herald newspaper.In other acts of kindness, some Koreans had remotely pre-paid for coffee at the airport’s cafe so the victims’ families could drink without paying, while star chefs from Netflix hit “Culinary Class Wars” prepared meals.