Ecole: Elisabeth Borne dévoile ses arbitrages et revient sur le “brevet couperet”

Le brevet ne sera finalement pas un sésame obligatoire pour entrer en seconde, a annoncé le gouvernement qui, après être revenu sur la suppression de 4.000 postes dans l’Education nationale, vient de dévoiler ses arbitrages pour la prochaine rentrée.La décision de revenir sur les 4.000 suppressions “est un choix fort”, qui “reflète notre ambition de réduire les inégalités entre les élèves et les territoires”, a déclaré la ministre de l’Education Elisabeth Borne, lors d’une réunion ministérielle avec les organisations syndicales pour leur présenter la répartition par académie des postes dans l’enseignement public à la rentrée 2025.”Cette décision témoigne de ma volonté d’améliorer, dans l’ensemble des académies, l’encadrement des élèves”, a-t-elle encore dit dans son discours, communiqué à la presse. Et pour le collège, “à la rentrée 2025, nous intensifierons également nos efforts en faveur de l’apprentissage des fondamentaux, pour élever le niveau des élèves”.Au collège, la nouvelle ministre a annoncé que l’obtention du brevet en classe de troisième ne serait finalement “pas rendu obligatoire pour accéder à la classe de seconde”, contrairement à ce qu’avait prévu le précédent gouvernement.”C’est une bonne nouvelle” a réagi auprès de l’AFP Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du second degré (collèges et lycées), pour qui cette mesure “inacceptable” aurait “marqué un retour en arrière de près de 50 ans sur la démocratisation scolaire”.- les groupes “envers et contre tous” -La prédécesseure d’Elisabeth Borne, Anne Genetet, avait repris à son compte ce “brevet couperet” pour entrer en seconde, l’une des mesures phare du “choc des savoirs” lancé par Gabriel Attal en décembre 2023, annonçant qu’il se mettrait en place en 2027.S’il est abandonné, le niveau d’exigence du brevet sera, lui, “renforcé” grâce à la suppression des correctifs académiques des notes, déjà mise en place, et la modification de la répartition confirmée entre le contrôle continu et le contrôle terminal (l’examen passant de 50 à 60% de la note finale), a souligné Elisabeth Borne.Autre mesure emblématique du “choc des savoirs”, les “groupes de niveau” en français et mathématiques en 6e et 5e, rebaptisés “groupes de besoin”, seront en revanche poursuivis, mais une première évaluation sur cette mesure sera faite “en juin”.La ministre les maintient “envers et contre tous, alors même que tout montre que c’est un échec pédagogique”, a regretté Sophie Vénétitay.Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du SE Unsa, a déploré aussi qu”‘il n’y ait pas “d’abandon global” de “la feuille de route du +choc des savoirs+”.- “Flou” -La ministre ne reprend toutefois pas l’extension partielle des groupes de besoin en 4e et 3e, comme s’y était engagée Anne Genetet, à raison d’une heure par semaine en alternance, en français et en mathématiques.Elle veut en revanche “permettre aux équipes de concevoir des dispositifs d’approfondissements”, “renforcer les moyens alloués aux dispositifs +Devoirs faits+ pour les classes de 4e et 3e, et aux stages de réussite de la 4e à la seconde.”L’expérimentation de classes de “prépa-seconde” – des classes sur-mesure pour les élèves n’ayant pas eu leur brevet -, mise en place cette année, sera de son côté maintenue pour l’année scolaire 2025-2026 “le temps d’une évaluation approfondie de leurs effets”, a indiqué la ministre. Mme Borne a dit vouloir une réflexion pour “la mise en place de nouveaux dispositifs de soutien” pour ces élèves. Concernant les postes pour la rentrée, le ministère prévoit la création nette de 324 emplois dans le second degré (collèges et lycées), malgré la diminution de 11.902 élèves prévue en septembre.Dans le premier degré (école maternelle et élémentaire), le ministère table pour la rentrée sur une réduction de 470 emplois –  beaucoup moins que prévu dans le projet de budget (plus de 3.000) -, liée à la baisse démographique (avec 80.811 élèves en moins attendus à la rentrée). Cela permettra notamment d’améliorer le taux d’encadrement (à 6,13 enseignants pour 100 élèves, contre 6,05 à la rentrée 2024) et de “renforcer les brigades de remplacement” des enseignants absents, a promis Elisabeth Borne.

Ecole: Elisabeth Borne dévoile ses arbitrages et revient sur le “brevet couperet”

Le brevet ne sera finalement pas un sésame obligatoire pour entrer en seconde, a annoncé le gouvernement qui, après être revenu sur la suppression de 4.000 postes dans l’Education nationale, vient de dévoiler ses arbitrages pour la prochaine rentrée.La décision de revenir sur les 4.000 suppressions “est un choix fort”, qui “reflète notre ambition de réduire les inégalités entre les élèves et les territoires”, a déclaré la ministre de l’Education Elisabeth Borne, lors d’une réunion ministérielle avec les organisations syndicales pour leur présenter la répartition par académie des postes dans l’enseignement public à la rentrée 2025.”Cette décision témoigne de ma volonté d’améliorer, dans l’ensemble des académies, l’encadrement des élèves”, a-t-elle encore dit dans son discours, communiqué à la presse. Et pour le collège, “à la rentrée 2025, nous intensifierons également nos efforts en faveur de l’apprentissage des fondamentaux, pour élever le niveau des élèves”.Au collège, la nouvelle ministre a annoncé que l’obtention du brevet en classe de troisième ne serait finalement “pas rendu obligatoire pour accéder à la classe de seconde”, contrairement à ce qu’avait prévu le précédent gouvernement.”C’est une bonne nouvelle” a réagi auprès de l’AFP Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du second degré (collèges et lycées), pour qui cette mesure “inacceptable” aurait “marqué un retour en arrière de près de 50 ans sur la démocratisation scolaire”.- les groupes “envers et contre tous” -La prédécesseure d’Elisabeth Borne, Anne Genetet, avait repris à son compte ce “brevet couperet” pour entrer en seconde, l’une des mesures phare du “choc des savoirs” lancé par Gabriel Attal en décembre 2023, annonçant qu’il se mettrait en place en 2027.S’il est abandonné, le niveau d’exigence du brevet sera, lui, “renforcé” grâce à la suppression des correctifs académiques des notes, déjà mise en place, et la modification de la répartition confirmée entre le contrôle continu et le contrôle terminal (l’examen passant de 50 à 60% de la note finale), a souligné Elisabeth Borne.Autre mesure emblématique du “choc des savoirs”, les “groupes de niveau” en français et mathématiques en 6e et 5e, rebaptisés “groupes de besoin”, seront en revanche poursuivis, mais une première évaluation sur cette mesure sera faite “en juin”.La ministre les maintient “envers et contre tous, alors même que tout montre que c’est un échec pédagogique”, a regretté Sophie Vénétitay.Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du SE Unsa, a déploré aussi qu”‘il n’y ait pas “d’abandon global” de “la feuille de route du +choc des savoirs+”.- “Flou” -La ministre ne reprend toutefois pas l’extension partielle des groupes de besoin en 4e et 3e, comme s’y était engagée Anne Genetet, à raison d’une heure par semaine en alternance, en français et en mathématiques.Elle veut en revanche “permettre aux équipes de concevoir des dispositifs d’approfondissements”, “renforcer les moyens alloués aux dispositifs +Devoirs faits+ pour les classes de 4e et 3e, et aux stages de réussite de la 4e à la seconde.”L’expérimentation de classes de “prépa-seconde” – des classes sur-mesure pour les élèves n’ayant pas eu leur brevet -, mise en place cette année, sera de son côté maintenue pour l’année scolaire 2025-2026 “le temps d’une évaluation approfondie de leurs effets”, a indiqué la ministre. Mme Borne a dit vouloir une réflexion pour “la mise en place de nouveaux dispositifs de soutien” pour ces élèves. Concernant les postes pour la rentrée, le ministère prévoit la création nette de 324 emplois dans le second degré (collèges et lycées), malgré la diminution de 11.902 élèves prévue en septembre.Dans le premier degré (école maternelle et élémentaire), le ministère table pour la rentrée sur une réduction de 470 emplois –  beaucoup moins que prévu dans le projet de budget (plus de 3.000) -, liée à la baisse démographique (avec 80.811 élèves en moins attendus à la rentrée). Cela permettra notamment d’améliorer le taux d’encadrement (à 6,13 enseignants pour 100 élèves, contre 6,05 à la rentrée 2024) et de “renforcer les brigades de remplacement” des enseignants absents, a promis Elisabeth Borne.

Foot: la Belgique limoge son sélectionneur Domenico Tedesco (fédération)

La Fédération belge de football a annoncé vendredi le limogeage du sélectionneur Domenico Tedesco, alors que les Diables rouges traversent une période de profonde crise.Eliminée par la France dès les 8es de finale du dernier Euro, la Belgique n’a “hélas pas été à la hauteur des espérances, tout comme lors de la suivante campagne” de Ligue des nations, a commenté la Fédération, sans communiquer le nom du successeur de Tedesco.L’Italo-Allemand de 39 ans avait été nommé en février 2023, mais n’a pas su éviter une crise aux Diables rouges, en échec sportif et confrontés au retrait progressif de la plupart des cadres de la génération dite “dorée” (3e du Mondial-2018).Les 20 et 23 mars, les Belges joueront sous la direction d’un nouvel entraîneur deux matches de barrage de Ligue des nations face à l’Ukraine.Dans la presse belge, les noms des Français Rudi Garcia et Thierry Henry circulent pour prendre les commandes de la sélection.

Uranium: le groupe français Orano signe un accord minier “historique” avec la Mongolie

Le groupe public français Orano (ex-Areva) a signé vendredi à Oulan-Bator avec la Mongolie un accord pour l’exploitation d’un vaste gisement d’uranium, présenté par Paris comme “historique” et permettant d’améliorer la “souveraineté” énergétique française.Cette signature, qui concrétise la bonne santé des liens bilatéraux, se faisait attendre depuis octobre 2023, lorsque le protocole d’accord sur l’exploitation du site de Zuuvch-Ovoo avait été paraphé en France, lors d’une visite d’Etat du président mongol Ukhnaa Khurelsukh.Les discussions avaient débuté entre Orano et le gouvernement mongol il y a plus de deux ans.”Ce projet représente un investissement initial d’environ 500 millions de dollars avant le début de mise en exploitation du gisement, et un total de 1,6 milliard de dollars sur toute la durée de vie de la mine”, a indiqué le groupe français.Le développement du projet durera quatre ans avant la mise en production de la mine, a-t-il souligné dans un communiqué transmis à l’AFP.”Nous signons un accord historique qui donne à notre relation une profondeur et une densité nouvelle”, s’est félicité le ministre français délégué chargé du Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin.”En contribuant à sécuriser nos approvisionnements énergétiques, cet accord contribuera tout simplement à une meilleure souveraineté de la France”, a-t-il déclaré lors de la cérémonie de signature à Oulan-Bator, la capitale mongole.Pour la France, assurer la fourniture en uranium de ses centrales par une entreprise nationale, Orano, détenue à 90% par l’Etat, est crucial pour sécuriser les approvisionnements du pays.En 2023, le nucléaire a représenté 65% de la production française d’électricité, selon RTE, le gestionnaire du réseau national de transport d’électricité.- “Classe mondiale” -Parmi les pays fournisseurs de la France en uranium figurent principalement le Canada et le Kazakhstan. D’après Orano, ce gisement mongol, découvert dans le désert de Gobi dans le sud du pays, est “de classe mondiale”. Il possède environ 90.000 tonnes de ressources et devrait être exploité sur trois décennies. La production devrait être d’environ 2.500 tonnes par an.Pour donner un ordre de grandeur, c’est environ un quart de la consommation annuelle du parc nucléaire français. Point important toutefois: l’uranium extrait ne sera pas uniquement dirigé vers la France, Orano ayant d’autres clients qu’EDF (l’exploitant des centrales françaises).Outre Laurent Saint-Martin, l’accord a notamment été signé par le directeur général d’Orano, Nicolas Maes, et plusieurs responsables mongols.”Ce projet d’uranium va rapporter environ cinq milliards de dollars à la Mongolie et au peuple mongol”, a déclaré vendredi son Premier ministre Luvsannamsrain Oyun-Erdene.”L’accord constitue également une étape importante dans le respect de nos engagements vis-à-vis du traité de Paris sur le changement climatique de 2015 et de la communauté internationale”, a-t-il souligné. Ce projet franco-mongol est développé depuis plusieurs années par Badrakh Energy, la co-entreprise entre Orano et l’entreprise publique mongole MonAtom.- Depuis 27 ans -“La production d’uranium en Mongolie contribuera à produire une électricité bas carbone et assurer la sécurité d’approvisionnement de nos clients”, a indiqué Nicolas Maes, cité dans le communiqué d’Orano.Le projet d’accord avec Orano avait été approuvé le 10 janvier par le Parlement mongol.La Mongolie, vaste pays situé entre la Chine et la Russie, mise sur les richesses de son sous-sol pour diversifier son économie historiquement basée sur l’agriculture. Outre le cuivre, le pays est un grand exportateur de minerai de fer et de charbon.Orano est présent en Mongolie depuis 27 ans via ses activités minières.Le groupe indique à l’AFP avoir produit en 2023 plus de 7.100 tonnes d’uranium issu de ses sites miniers au Canada, au Kazakhstan et au Niger. Dans ce dernier pays, aux mains de putschistes, Orano a indiqué en décembre avoir perdu le contrôle opérationnel de sa filiale de la Somaïr, après des ingérences des autorités nigériennes.Areva avait accepté début décembre de payer une amende de 4,8 millions d’euros contre l’abandon des poursuites à Paris pour corruption d’agents publics étrangers en Mongolie entre 2013 et 2017. Orano Mining a accepté, dans le cadre de cette procédure, de prendre en charge un programme de mise en conformité de 1,5 million d’euros maximum pendant trois ans sous le contrôle de l’Agence française anticorruption (Afa).

Uranium: le groupe français Orano signe un accord minier “historique” avec la Mongolie

Le groupe public français Orano (ex-Areva) a signé vendredi à Oulan-Bator avec la Mongolie un accord pour l’exploitation d’un vaste gisement d’uranium, présenté par Paris comme “historique” et permettant d’améliorer la “souveraineté” énergétique française.Cette signature, qui concrétise la bonne santé des liens bilatéraux, se faisait attendre depuis octobre 2023, lorsque le protocole d’accord sur l’exploitation du site de Zuuvch-Ovoo avait été paraphé en France, lors d’une visite d’Etat du président mongol Ukhnaa Khurelsukh.Les discussions avaient débuté entre Orano et le gouvernement mongol il y a plus de deux ans.”Ce projet représente un investissement initial d’environ 500 millions de dollars avant le début de mise en exploitation du gisement, et un total de 1,6 milliard de dollars sur toute la durée de vie de la mine”, a indiqué le groupe français.Le développement du projet durera quatre ans avant la mise en production de la mine, a-t-il souligné dans un communiqué transmis à l’AFP.”Nous signons un accord historique qui donne à notre relation une profondeur et une densité nouvelle”, s’est félicité le ministre français délégué chargé du Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin.”En contribuant à sécuriser nos approvisionnements énergétiques, cet accord contribuera tout simplement à une meilleure souveraineté de la France”, a-t-il déclaré lors de la cérémonie de signature à Oulan-Bator, la capitale mongole.Pour la France, assurer la fourniture en uranium de ses centrales par une entreprise nationale, Orano, détenue à 90% par l’Etat, est crucial pour sécuriser les approvisionnements du pays.En 2023, le nucléaire a représenté 65% de la production française d’électricité, selon RTE, le gestionnaire du réseau national de transport d’électricité.- “Classe mondiale” -Parmi les pays fournisseurs de la France en uranium figurent principalement le Canada et le Kazakhstan. D’après Orano, ce gisement mongol, découvert dans le désert de Gobi dans le sud du pays, est “de classe mondiale”. Il possède environ 90.000 tonnes de ressources et devrait être exploité sur trois décennies. La production devrait être d’environ 2.500 tonnes par an.Pour donner un ordre de grandeur, c’est environ un quart de la consommation annuelle du parc nucléaire français. Point important toutefois: l’uranium extrait ne sera pas uniquement dirigé vers la France, Orano ayant d’autres clients qu’EDF (l’exploitant des centrales françaises).Outre Laurent Saint-Martin, l’accord a notamment été signé par le directeur général d’Orano, Nicolas Maes, et plusieurs responsables mongols.”Ce projet d’uranium va rapporter environ cinq milliards de dollars à la Mongolie et au peuple mongol”, a déclaré vendredi son Premier ministre Luvsannamsrain Oyun-Erdene.”L’accord constitue également une étape importante dans le respect de nos engagements vis-à-vis du traité de Paris sur le changement climatique de 2015 et de la communauté internationale”, a-t-il souligné. Ce projet franco-mongol est développé depuis plusieurs années par Badrakh Energy, la co-entreprise entre Orano et l’entreprise publique mongole MonAtom.- Depuis 27 ans -“La production d’uranium en Mongolie contribuera à produire une électricité bas carbone et assurer la sécurité d’approvisionnement de nos clients”, a indiqué Nicolas Maes, cité dans le communiqué d’Orano.Le projet d’accord avec Orano avait été approuvé le 10 janvier par le Parlement mongol.La Mongolie, vaste pays situé entre la Chine et la Russie, mise sur les richesses de son sous-sol pour diversifier son économie historiquement basée sur l’agriculture. Outre le cuivre, le pays est un grand exportateur de minerai de fer et de charbon.Orano est présent en Mongolie depuis 27 ans via ses activités minières.Le groupe indique à l’AFP avoir produit en 2023 plus de 7.100 tonnes d’uranium issu de ses sites miniers au Canada, au Kazakhstan et au Niger. Dans ce dernier pays, aux mains de putschistes, Orano a indiqué en décembre avoir perdu le contrôle opérationnel de sa filiale de la Somaïr, après des ingérences des autorités nigériennes.Areva avait accepté début décembre de payer une amende de 4,8 millions d’euros contre l’abandon des poursuites à Paris pour corruption d’agents publics étrangers en Mongolie entre 2013 et 2017. Orano Mining a accepté, dans le cadre de cette procédure, de prendre en charge un programme de mise en conformité de 1,5 million d’euros maximum pendant trois ans sous le contrôle de l’Agence française anticorruption (Afa).