“Bookmakers”, le podcast qui “soulève le capot de la littérature”

Comment naissent les livres ? Le podcast “Bookmakers” sur Arte Radio soumet à la question de grands noms de la littérature au cours d’entretiens-fleuve qui “soulèvent le capot” de l’écriture et mettent les auteurs à rude épreuve.Le Canado-Haïtien Dany Laferrière a eu le sentiment d’être “en garde à vue avec un psy”, le prix Goncourt français Nicolas Mathieu d’être confronté au commissaire “Maigret de l’interview littéraire”, tandis que Nancy Huston est sortie “épuisée” de ses six heures d’entretien avec Richard Gaitet, producteur de ce podcast qui souffle sa cinquième bougie.”C’était une très bonne fatigue”, précise à l’AFP la romancière franco-canadienne. “Parce que le talent de Richard, c’est de poser, non pas exactement les questions auxquelles vous avez toujours voulu répondre, mais celles, inattendues, qui vous obligent à faire intérieurement une petite danse”. Pour Richard Gaitet, 43 ans, lui-même romancier, ce temps long est autant une marque de fabrique que de respect pour la chose littéraire. “Je ne crois pas que, pour les écrivains et les écrivaines, il faille faire des petits formats sympas qui détournent de l’essentiel et endorment les gens. Ca ne rend pas justice à l’écriture”, dit à l’AFP l’ex-producteur de Radio Nova à la longue tignasse blond vénitien, prolongée par d’épais favoris.Qu’il accueille, hors de toute promo, le romancier Daniel Pennac, l’essayiste Mona Chollet ou l’auteur de science-fiction Alain Damasio, Richard Gaitet s’astreint à une même discipline : six semaines de plongée en apnée dans l’oeuvre de son invité(e) dont il ressort, repu et fourbu, “avec 35 pages de questions en caractère 14”. Une forme d’interrogatoire que ne renierait pas son père, ancien enquêteur de la police judiciaire.C’est ce qu’il en coûte pour “soulever le capot de la littérature, regarder comment s’organisent le moteur, les turbines”, énumère le producteur radio, dont les entretiens marathon sont réduits au montage à environ deux-trois heures et découpés en trois épisodes.S’y révèlent les coulisses de la création littéraire, les petits rituels, les superstitions, les mots qui reviennent trop souvent dans les manuscrits et certaines blessures intimes. Dans un “Bookmakers” de 2022, les larmes avaient ainsi soudainement submergé Lydie Salvayre, prix Goncourt 2014, à la lecture d’un passage de “Sans famille” d’Hector Malot (1878), que cette fille de réfugiés espagnols n’avait plus lu depuis ses 10 ans.- “Maïeutique” -“Richard arrive à créer une forme de maïeutique”, salue auprès de l’AFP l’écrivaine jeunesse Marie Desplechin, qui a eu droit à son “Bookmakers” en 2021. “Il fait émerger quelque chose de l’écriture qui excède l’écriture, qui est de nature à intéresser des gens qui ne sont pas forcément de ce monde”.Richard Gaitet en parle comme d’un travail de “démocratisation”, lui qui rejette le “mythe” du génie littéraire et n’a d’yeux que pour “le travail d’artisanat” de l’écriture.Au risque assumé du snobisme, ce prisme sans concession lui fait négliger, dans son émission, les Marc Levy ou Guillaume Musso qui publient des best-sellers avec une régularité métronomique. “La différence, c’est qu’ils fabriquent des produits de très grande consommation”, tranche-t-il. “Si ça se vend à des millions d’exemplaires, c’est que ce sont des histoires de très grande consensualité, un peu comme du jambon sous vide”.Avec ses podcasts, ce natif de la région lyonnaise aspire à coller au plus près de la réalité de l’écriture. “En fait, c’est une galère quotidienne de faire naître un texte, de le sculpter petit à petit avec ses doutes, avec la réalité d’une vie quotidienne et économique, de trouver son chemin dans le monde éditorial qui n’ouvre pas toujours ses portes aux singularités profondes”, résume-t-il.”Il sait que c’est du boulot parce qu’il le fait lui-même”, relève Nancy Huston, que cette oeuvre de “démythification” a profondément séduite. Avec plus de 100 épisodes de “Bookmakers” au compteur et d’autres à venir, Richard Gaitet espère constituer un “fonds patrimonial” dans lequel chacun peut, gratuitement, puiser pour se documenter sur le travail des écrivains. “Il faut que ça soit toujours intéressant dans vingt ans, lance-t-il, parce que ce sont des gens trop précieux et trop rares.”

Le royaume suisse des Saint-Bernard se réinvente

Syrah marche lentement sur un tapis roulant immergé dans un grand bassin d’eau, accompagnée de deux thérapeutes qui l’aident à garder l’équilibre, sous les yeux émerveillés du public.Cette femelle Saint-Bernard, âgée de huit ans, reçoit sa séance habituelle d’hydrothérapie, pendant que les visiteurs du parc thématique Barryland, récemment rouvert à Martigny, dans une vallée alpine suisse, observent chacun de ses mouvements.”Nous avons un bassin d’hydrothérapie. C’est de l’hydrothérapie pour les chiens âgés ou les chiens opérés”, explique Mélanie Glassey-Roth, directrice de Barryland.”Tout ici est conçu pour le bien-être de nos chiens.”Ce qui au départ était un petit musée sur les Saint-Bernard s’est transformé, après deux ans de travaux, en Barryland, un grand parc entièrement dédié au chien national suisse.Avec son nouveau bâtiment en forme d’empreinte de chien, il propose des expériences interactives et des visites en réalité virtuelle sur l’histoire et les mythes qui entourent le Saint-Bernard. A l’étage, les visiteurs peuvent interagir avec les animaux à quatre pattes.Grâce à cette rénovation, le parc espère accueillir jusqu’à 200.000 visiteurs par an, contre 83.000 auparavant.-  “Emblématique” -Dans les années 1990, les Saint-Bernard – fruit de croisements il y a plusieurs siècles entre chiens des régions alpines – ont atteint un regain de célébrité en figurant dans la comédie à succès hollywoodienne “Beethoven” (1992).A partir du 17e siècle, ils étaient élevés dans un hospice tenu par des religieux, perché à 2.500 mètres d’altitude, pour fournir des chiens de garde et de défense, dans le col du Grand-Saint-Bernard, passage entre la Suisse et l’Italie. Mais très vite, il est utilisé pour des opérations de sauvetage.”C’est un chien emblématique qui représente toute la région du col du Grand-Saint-Bernard”, affirme Jean-Maurice Tornay, directeur de la Fondation Barry, qui gère le parc.Barryland doit son nom au plus célèbre et au plus héroïque des Saint-Bernard.La légende locale raconte que Barry, qui portait un petit tonneau d’alcool autour de son cou afin de réchauffer les voyageurs fatigués, aurait effectué plus de 40 sauvetages au cours de sa vie.Le monastère a veillé en son honneur à toujours nommer un chien Barry – une tradition qui se perpétue aujourd’hui à Barryland.L’actuel Barry, un imposant mâle de sept ans et demi pesant environ 80 kg, est le plus grand et le plus primé des chiens.La Fondation Barry compte 36 Saint-Bernard au total, tous hébergés dans un chenil voisin à Martigny. Mais certains passent l’été au col du Grand-Saint-Bernard.Désormais, chaque matin, 16 chiens du chenil sont acheminés dans une grande camionnette dans le parc, pour y jouer les stars.- Nouvelle mission -À Barryland, ces chiens géants aux yeux entourés de noir et au pelage blanc avec de grandes taches de couleur, allant du roux au brun, gambadent dans de grands parcs verdoyants et se laissent toiletter, masser et soigner.Pour sa réouverture jeudi, le parc a présenté deux nouveaux chiots, Xcell et Xaver, tétant avec enthousiasme leur mère Lio, en la bousculant tendrement.À l’étage, Tosca, une femelle de huit ans, monte sur une grande balance, sous l’oeil attentif d’un de leurs soignants, Sahel Robette.”Soixante-cinq kilos !” s’exclame-t-il, avant de commencer le brossage, à la recherche de tiques dans son pelage, et d’inspecter ses oreilles et ses griffes.De nos jours, ces chiens ne sont plus utilisés comme sauveteurs de montagne, remplacés par les hélicoptères. Mais ils accomplissent désormais un travail héroïque dans d’autres domaines.Le Saint-Bernard a “trouvé aujourd’hui une nouvelle mission sociale”, affirme M. Tornay. Chaque année, les chiens de la fondation effectuent des centaines de visites dans des hôpitaux, des maisons de retraite et des prisons, où ils sont utilisés à des fins thérapeutiques et de réadaptation sociale en apportant “un peu de gentillesse”.Le Saint-Bernard est parfait pour ces missions, observe Mme Glassey-Roth, pendant qu’un chien pose paisiblement sa tête sur ses genoux : “C’est une force tranquille, il est très calme et très social”.

Reboiser après les incendies, des drones à la rescousse au Canada

A perte de vue, des forêts calcinées, des troncs brûlés au sol. Au-dessus dans le ciel, un drone imposant s’active, mitraillant le terrain sans discontinuer de capsules contenant des semences pour accélérer la reforestation.  Dans cette zone du nord du Québec ravagée par les mégafeux de l’été 2023, un projet pilote utilise des drones pour la deuxième année consécutive afin de reboiser certaines parties du territoire avec des épinettes noires et des pins gris.Plutôt que de larguer simplement des semences du ciel, l’entreprise Flash Forest, qui pilote l’initiative, se sert de graines insérées dans des capsules contenant de l’eau, des nutriments et des champignons pour maximiser les chances de survie.”Il existe un créneau approprié pour la reforestation par drone, que nous avons passé les cinq dernières années à l’identifier précisément”, explique Cameron Jones, cofondateur de l’entreprise.Il faut par exemple replanter rapidement après les feux. Car “les zones brûlées, il y a plus de trois ans, ont tendance à avoir trop de végétation concurrente (herbes, broussailles…) pour permettre l’établissement des graines, la végétation bloque la lumière et l’humidité”, poursuit-il. La société intervient donc une à deux années après un incendie après avoir identifié et exclu les zones avec une régénération naturelle. Donc dans les zones où la forêt ne parvient plus à se régénérer car les incendies sont trop violents et récurrents. En 2023, le Canada a vécu une année record avec des incendies qui ont touché toutes les provinces du pays, soit au final près de 18 millions d’hectares partis en fumée. Le Québec, et notamment cette zone du nord de la province francophone, a été particulièrement touché.- 50.000 capsules par jour -“Nous utilisons l’IA pour cartographier les sites à l’avance, explique Owen Lucas, ingénieur pour Flash Forest, les yeux rivés sur les écrans de contrôle. Nous les choisissons en fonction des variables climatiques, des caractéristiques topographiques, afin de nous assurer que nous plaçons les semences au bon endroit.”L’entreprise a des projets également dans une autre province canadienne, l’Alberta, et au Colorado aux Etats-Unis cette année. Les deux drones en action au Québec peuvent chacun envoyer au sol 50.000 capsules par jour.”Quand tu plantes, tu ne vois pas les impacts, mais quand tu reviens durant l’automne et que tu les vois grandir, tu sais que tu fais quelque chose de positif”, glisse Owen Lucas.En 2023, comme cette année, où plus de 4,2 millions d’hectares ont déjà brûlé dans le pays, la propagation des feux de forêt est favorisée par la sécheresse liée selon les experts au réchauffement climatique. “C’est triste d’avoir perdu autant de forêts”, regrette Angel Mianscum, une responsable des Cris, la communauté autochtone de la zone, associée au projet.Elle se réjouit toutefois de voir qu’il existe aujourd’hui des “façons novatrices de faire les choses”. Les communautés autochtones sont les plus touchées au Canada par les feux car elles vivent souvent dans des zones reculées au coeur de la forêt boréale.- Déperdition -“De plus en plus, on est obligé de reboiser au Canada, car si les arbres des forêts boréales sont adaptés aux feux, aujourd’hui la situation se complique”, explique Maxence Martin, professeur en écologie forestière à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue.Il rappelle qu’en 2023, par exemple, ce sont en majorité des forêts très jeunes qui ont brûlé. “Si la forêt est trop jeune alors elle va mettre très longtemps à redémarrer, la replantation est alors la seule option.”Et si l’utilisation des drones peut être vue comme une option pour atteindre certaines zones et être plus rapide, cela pose aussi des questions. En effet, cette technique exige une grande quantité de graines car la déperdition est plus grande que lors d’une plantation à la main.”Cela va donc poser un problème de semences car elles sont compliquées à récolter”, et le Canada en manque, souligne Maxence Martin.

Pérou: le salaire de la présidente Boluarte doublé malgré une impopularité record

La présidente du Pérou, Dina Boluarte, l’une des dirigeantes les plus impopulaires au monde, a doublé son salaire à un an de la fin de son mandat, a reconnu mercredi le gouvernement.Agée de 63 ans, la cheffe de l’Etat, confrontée à des protestations récurrentes face à la montée du fléau de l’extorsion dans le pays, percevra désormais l’équivalent de 10.000 dollars par mois, selon un décret présenté en conférence de presse.Pourtant, le 26 mai, la présidence péruvienne avait démenti dans un communiqué les informations de presse faisant état d’une volonté de Mme Boluarte d’augmenter sa rémunération.Le nouveau montant a été fixé à la suite d’une comparaison avec les rémunérations des chefs d’Etat de douze pays d’Amérique latine, a expliqué le ministre de l’Economie, Raul Pérez-Reyes. Selon lui, le salaire de Mme Boluarte occupait jusque-là la 11e place, seulement devant celui du président bolivien.Mais l’annonce passe mal, alors que la présidente Boluarte, en poste depuis décembre 2022, affiche un taux de désapprobation supérieur à 90%. En mai, elle a atteint un niveau de popularité historiquement bas, avec seulement 2 % d’opinions favorables, selon l’institut Ipsos.”C’est le pire moment pour annoncer cette nouvelle compte tenu de ses niveaux d’approbation proches de zéro”, a estimé l’économiste Jorge Gonzales Izquierdo sur la chaîne de télévision N.Selon l’ancien ministre de l’Economie, Luis Miguel Castilla, la mesure “renforce l’impression de frivolité” autour de la présidente. En vingt ans, “aucun président n’a augmenté son salaire”, a-t-il rappelé. Le mandat de Mme Boluarte est en outre entaché par plusieurs affaires dont le scandale du “Rolexgate”, lié à des montres qu’elle n’aurait pas déclaré, ainsi qu’une rhinoplastie gardée secrète, en violation de son obligation légale d’en informer le Parlement.

Corse: le Parlement adopte un texte pour la gestion publique des ports et aéroports

Le Parlement a adopté mercredi la création d’un “établissement public de commerce et d’industrie” en Corse, qui pilotera la gestion des ports et aéroports de l’île, alors que la fin d’une concession inquiétait sur place quant à une possible ouverture à la concurrence.”Ce texte va sécuriser juridiquement la gestion des ports et aéroports de la Corse”, s’est félicité le ministre de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation François Rebsamen, dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale.Au coeur du sujet, la fin de concessions accordées par la collectivité de Corse à la chambre de commerce et d’industrie (CCI), il y a une vingtaine d’années, pour la gestion des aéroports et des ports de commerce de l’île. Elle prendront fin le 31 décembre, avec la crainte localement de voir certains acteurs privés se positionner.”Ces infrastructures sont critiques pour l’île de beauté, en raison évidemment de son caractère insulaire et du poids du tourisme au sein de son économie (…) près de 39 % du PIB”, a souligné le rapporteur à l’Assemblée Jean Moulliere (Horizons).”Sans intervention du législateur, (les concessions) devront être remises en concurrence avant la fin de cette année, en application du droit de la commande publique européen”, a-t-il ajouté.Le projet de loi, soutenu par tous les groupes, a été définitivement adopté après un dernier vote de l’Assemblée (59 pour, une abstention). Afin d’éviter toute mise en concurrence préalable, il prévoit la création au 1er janvier 2026 d’un “établissement public du commerce et de l’industrie de Corse”, sous tutelle de la collectivité, et qui reprendra les missions de la CCI ainsi que ses agents.Son conseil d’administration sera majoritairement composé d’élus corses. L’Assemblée de Corse avait soutenu à l’unanimité l’initiative en mars.Michel Castellani, député de Haute-Corse, a salué “un choix politique fort, celui de confier à la Corse les clés de ses outils stratégiques et la capacité à gérer ses affaires de manière autonome”.Côté RN, Stéphane Rambaud a voté le texte qui “semble aller dans le bon sens” mais appelé à la “vigilance”. “Ne risque-t-il pas, à terme, de concentrer la prise de décision entre les mains d’un petit nombre d’acteurs politiques sans réel contrepoids ?”Pour LFI Ugo Bernalicis a également soutenu le projet de loi, regrettant toutefois par exemple que les représentants du personnel n’aient qu’une “voix consultative” au futur conseil d’administration de l’établissement public.

Le RN de nouveau mis en cause pour des irrégularités au Parlement européen (presse)

Défaut d’appels d’offres, surfacturations et dons à des associations: le Rassemblement national et plusieurs de ses alliés au Parlement européen sont soupçonnés de diverses irrégularités, selon un rapport de l’institution bruxelloise révélé jeudi par Le Monde avec d’autres médias allemands et autrichien.Après l’affaire des assistants parlementaires européens, qui a valu à Marine Le Pen et plusieurs cadres de son parti une condamnation fin mars (le procès en appel doit se tenir d’ici l’été 2026), de nouvelles accusations venues de Bruxelles visent le Rassemblement national.Cette fois-ci, le parti d’extrême droite est suspecté, avec ses alliés de l’ex-groupe Identité et Démocratie, d’avoir “indûment dépensé” plus de 4,3 millions d’euros entre 2019 et 2024, selon un rapport de la direction des affaires financières du Parlement européen.D’après ce document, dévoilé par Le Monde ainsi que par l’émission de télévision allemande Kontraste, le magazine Die Welt et l’hebdomadaire autrichien Falter, la majeure partie de cette somme a bénéficié à deux sociétés liées à des proches de Marine Le Pen, à savoir son ancien conseiller Frédéric Chatillon et son épouse Sighid Blanc.L’agence de communication e-Politic a ainsi perçu 1,7 million d’euros après un appel d’offres “purement formel” et entaché de “graves problèmes de conformité” selon les inspecteurs bruxellois, qui estiment par conséquent que “toutes ces dépenses (…) sont irrégulières”.Même chose pour l’entreprise Unanime, qui a empoché plus de 1,4 million d’euros pour des travaux d’impression, de surcroît sous-traités à moindre coût, avec une marge évaluée à 260.000 euros. Des faits qui rappellent l’affaire dite “des kits de campagne”, dans laquelle M. Chatillon, Mme Blanc et des membres de l’ex-Front national avaient été condamnés pour escroquerie et abus de biens sociaux.Le RN et ses alliés sont par ailleurs incriminés par le Parlement européen pour de multiples dons à des associations n’ayant “aucun lien” avec leurs activités politiques à Bruxelles. Stérilisation de chats errants, amicale de sapeurs-pompiers, restauration d’une paroisse… Au total, plus de 700.000 euros ont ainsi été distribués en cinq ans à des structures souvent liées à des proches d’eurodéputés d’extrême droite, ou situées dans leur région d’élection.Auprès du Monde, l’ancien secrétaire général du groupe Identité et Démocratie, le Belge Philip Claeys, a rejeté en bloc ce qu’il a qualifié d'”allégations incorrectes”, assurant que “tous les paiements effectués dans les cinq dernières années ont été dûment facturés, justifiés et contrôlés”.Interrogée jeudi matin à ce sujet sur RTL, Marine Le Pen a affirmé ne pas en avoir eu connaissance: “Je ne sais pas ce qu’il en est, je n’ai pas regardé ce dossier”.Mais “il peut y avoir des désaccords administratifs avec le Parlement européen” et “on va essayer, encore une fois, de les résoudre”, a-t-elle ajouté, avant de qualifier l’institution d'”organe politique (qui) mène à l’égard de son opposition une guerre de tranchées” et lui “cherche des noises matin, midi et soir, en toute circonstance”.

US couple risk France trial over stolen shipwreck gold

An 80-year-old US novelist and her husband are among several people facing a possible trial in France over the illegal sale of gold bars plundered from an 18th-century shipwreck, after French prosecutors requested the case go to court.Eleonor “Gay” Courter and her 82-year-old husband Philip have been accused of helping to sell the bullion online for a French diver who stole it decades ago, but have denied knowledge of any wrongdoing.Le Prince de Conty, a French ship trading with Asia, sank off the coast of Brittany during a stormy night in the winter of 1746.Its wreck was discovered more than two centuries later, in 1974, lying in 10 to 15 metres (32 to 49 feet) of water near the island of Belle-Ile-en-Mer.The wreck was looted in 1975 after a gold ingot was discovered during a site survey. Archaeologists in the 1980s discovered fine 18th-century Chinese porcelain, the remains of tea crates, and three Chinese gold bars in and around the shipwreck.But a violent storm in 1985 dispersed the ship’s remains, ending official excavations.Years later in 2018, the head of France’s underwater archaeology department Michel L’Hour spotted a suspicious sale of five gold ingots on a US auction house website.He told US authorities he believed they hailed from the Prince de Conty, and they seized the treasure, returning it to France in 2022.Investigators identified the seller as a certain Eleonor “Gay” Courter, an author and film producer living in Florida.- 40-odd dives for gold -Courter said she had been given the precious metal by a couple of French friends, Annette May Pesty, today 78, and her now deceased partner Gerard.Pesty had told the “Antiques Roadshow” television series in 1999 that she discovered the gold while diving off the west African island of Cape Verde.But investigators found this to be unlikely and instead focused on her brother-in-law, now 77-year-old underwater photographer Yves Gladu.A 1983 trial had found five people guilty of embezzlement and receiving stolen goods over the plundering of the Prince de Conty.Gladu was not among them.Held in custody in 2022, he confessed to having retrieved 16 gold bars from the ship during around 40 dives on the site between 1976 and 1999.He said he had sold them all in 2006 to a retired member of the military living in Switzerland.But he denied ever having given any to his American friends the Courters.He had known the author and her husband since the 1980s, and they had joined him on holiday on his catamaran in Greece in 2011, in the Caribbean in 2014 and in French Polynesia in 2015, investigators found.The Courter couple were detained in the United Kingdom in 2022, then put under house arrest.French investigators concluded that they had been in possession of at least 23 gold bars in total.They found they had sold 18 ingots for more than $192,000, including some via online sale platform eBay.But the Courters claimed the arrangement had always been for the money to go to Gladu.- ‘Profoundly nice people’ -A prosecutor in the western French city of Brest has requested that the Courters, Gladu and Annette May Pesty be tried, according to a document obtained by AFP on Tuesday.An investigating magistrate still has to decide whether or not to order a trial, but prosecutors said a trial was likely in the autumn of 2026.The US couple’s lawyer, Gregory Levy, said they had had no idea what they were getting into.”The Courters accepted because they are profoundly nice people. They didn’t see the harm as in the United States, regulations for gold are completely different from those in France,” he said, adding the couple had not profited from the sales.Lawyers for the other suspects did not immediately respond to an AFP request for comment.Courter has written several fiction and non-fiction books, some nautical-themed, according to her website.One is a thriller set on a cruise ship, while another is her real-life account of being trapped on an ocean liner off the Japanese coast during a 2020 Covid quarantine.

Argentine: vague de froid record, neuf sans-abris morts, selon une ONG

Une vague de froid d’une rigueur inhabituelle en Argentine, même pour l’hiver austral, a fait tomber des records de températures et causé la mort d’au moins neuf personnes à travers le pays depuis 10 jours, alors que la population des sans-abris est en hausse, selon une ONG spécialisée.La vague de froid s’est intensifiée depuis le début de la semaine, le thermomètre atteignant -1,9°C mercredi à l’aube à Buenos Aires, un record depuis 34 ans, selon le Service météorologique national.Dans la grande banlieue de la capitale, -7,4°C ont été enregistrés à El Palomar, à 25 km, soit un record depuis 58 ans, et la deuxième plus basse température depuis 1935.Des plages atlantiques, comme celle de Miramar (450 km de Buenos Aires), ont été recouvertes de neige en début de semaine, un fait sans précédent depuis 12 ans.La ville la plus froide du pays ces derniers jours était Maquinchao, petite localité patagonienne de 3.000 habitants, à 1.400 km au sud de Buenos Aires, où la température a oscillé depuis lundi entre -12 et -18°C. Loin toutefois du record de -35°C datant de 1991.ONG spécialisée dans l’aide aux sans-abris, Proyecto 7 a indiqué que neuf personnes sont décédées à cause du froid à travers le pays en une dizaine de jours depuis le début de l’hiver, un chiffre non confirmé par les autorités faute de relevé global officiel.L’ONG a notamment mentionné des cas rapportés par des médias provinciaux ces derniers jours: un sexagénaire retrouvé mort lundi sur le pas d’un garage à Mar del Plata (sud), un autre mardi sur un banc public à Parana (nord).”Il y a beaucoup plus de familles et de mamans dans la rue, de grands-parents, beaucoup plus d’enfants”, a estimé sur la radio El Destape Horacio Avila, coordinateur de Proyecto 7, qualifiant l’année écoulée de “fatale et désastreuse” sous l’effet combiné de pertes d’emploi et de loyers dérégulés et pointant du doigt la politique économique du président ultralibéral Javier Milei.Selon les derniers chiffres officiels disponibles pour Buenos Aires, quelque 4.050 personnes étaient à la rue en novembre 2024 dans la capitale, un bond de 23% par rapport à novembre 2023.

Arrêt de “Questions pour un champion” en semaine: des députés font part de leur “émotion”

Une vingtaine de députés ont adressé mercredi une lettre à la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte-Cunci, pour faire part de leur “profonde émotion” après l’annonce de l’arrêt de la diffusion quotidienne de l’émission “Questions pour un champion”. “Cette décision nous paraît symboliquement lourde et culturellement regrettable”, ont écrit les 22 élus de gauche, de droite et du centre, dans une lettre commune initiée par le député Renaissance Denis Masséglia.”Je n’ai qu’un seul espoir, c’est que la décision soit remise en cause”, a affirmé M. Masséglia auprès de l’AFP.L’élu a exprimé son “incompréhension” face à l’annonce samedi par France Télévisions et la société productrice de l’émission, Fremantle, de l’arrêt de sa diffusion en semaine la saison prochaine pour la cantonner au weekend. “Au delà d’un simple programme télévisé, Questions pour un champion est une institution populaire, culturelle et intergénérationnelle qui fait pleinement partie du patrimoine audiovisuel français”, ont plaidé les députés dans leur texte.Ils ont également salué un “vecteur de lien social”, via les “centaines de clubs” que le programme a inspiré, et ont souligné la “modernité” de l’émission lancée en 1988 qui dispose désormais d’une communauté en ligne sur la plateforme Twitch. L’arrêt de la diffusion quotidienne “s’inscrit dans un contexte budgétaire particulièrement contraint”, avait indiqué le numéro 2 de France Télévisions, Stéphane Sitbon-Gomez, dans une déclaration transmise à l’AFP suite à l’annonce de l’arrêt de la diffusion quotidienne. Samuel Etienne, qui a repris les rênes du jeu en 2016 après 27 années assurées par l’animateur Julien Lepers, a qualifié cette évolution de “mauvaise décision” mais a assuré qu’il acceptait de “poursuivre l’aventure” par crainte d’un arrêt définitif. 

Arrêt de “Questions pour un champion” en semaine: des députés font part de leur “émotion”

Une vingtaine de députés ont adressé mercredi une lettre à la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte-Cunci, pour faire part de leur “profonde émotion” après l’annonce de l’arrêt de la diffusion quotidienne de l’émission “Questions pour un champion”. “Cette décision nous paraît symboliquement lourde et culturellement regrettable”, ont écrit les 22 élus de gauche, de droite et du centre, dans une lettre commune initiée par le député Renaissance Denis Masséglia.”Je n’ai qu’un seul espoir, c’est que la décision soit remise en cause”, a affirmé M. Masséglia auprès de l’AFP.L’élu a exprimé son “incompréhension” face à l’annonce samedi par France Télévisions et la société productrice de l’émission, Fremantle, de l’arrêt de sa diffusion en semaine la saison prochaine pour la cantonner au weekend. “Au delà d’un simple programme télévisé, Questions pour un champion est une institution populaire, culturelle et intergénérationnelle qui fait pleinement partie du patrimoine audiovisuel français”, ont plaidé les députés dans leur texte.Ils ont également salué un “vecteur de lien social”, via les “centaines de clubs” que le programme a inspiré, et ont souligné la “modernité” de l’émission lancée en 1988 qui dispose désormais d’une communauté en ligne sur la plateforme Twitch. L’arrêt de la diffusion quotidienne “s’inscrit dans un contexte budgétaire particulièrement contraint”, avait indiqué le numéro 2 de France Télévisions, Stéphane Sitbon-Gomez, dans une déclaration transmise à l’AFP suite à l’annonce de l’arrêt de la diffusion quotidienne. Samuel Etienne, qui a repris les rênes du jeu en 2016 après 27 années assurées par l’animateur Julien Lepers, a qualifié cette évolution de “mauvaise décision” mais a assuré qu’il acceptait de “poursuivre l’aventure” par crainte d’un arrêt définitif.Â