Battus et insultés, des rescapés racontent leur détention au Darfour

“Ils nous traitaient comme des esclaves”, raconte Hussein, rescapé de geôles improvisées où sont détenues des centaines de personnes par les paramilitaires soudanais des FSR qui ont pris le contrôle de la grande ville d’El-Facher.  Après 18 mois de siège, les Forces de soutien rapides (FSR) ont pris le 26 octobre ce dernier verrou stratégique qui échappait à leur contrôle au Darfour, vaste région de l’ouest du Soudan à la superficie comparable à celle de la France métropolitaine.Depuis, les informations et les témoignages se multiplient sur les exécutions, les pillages, les violences à caractère sexuelle, les attaques contre des humanitaires dans et autour de cette ville du nord du Darfour.Au point où le chef de la diplomatique allemande Johann Wadephul a qualifié ce weekend d'”absolument apocalyptique” la situation sur place, où les télécommunications restent largement perturbées.Des témoins néanmoins joints par l’AFP ont fait état de centaines de jeunes hommes arrêtés par les FSR à El-Facher et ses environs. C’est le cas de Hussein, arrêté avec environ 200 personnes par les FSR à Garni, un hameau situé à 25 km au nord-ouest d’El-Facher.”Ils nous ont rassemblés et emmenés dans un secteur à proximité. Là, ils nous ont enfermés dans une école. Au bout de quatre jours, certains ont été libérés. Mais chaque jour, ils amenaient de nouvelles personnes”, témoigne-t-il en requérant l’anonymat pour des raisons de sécurité.  Dans cette prison improvisée dans une école, les détenus étaient battus, insultés et ne recevaient qu’un repas par jour, dit-il. “Ils nous frappaient avec des bâtons et nous traitaient comme des esclaves”.- “Le prix de ma vie” -Au total, plus de 65.000 civils ont réussi à fuir El-Facher, dont environ 5.000 à Tawila, ville située 70 km à l’ouest, selon l’ONU estimant que des dizaines de milliers de personnes restent encore piégées.”Le nombre de personnes arrivées à Tawila est très faible (…) Où sont toutes les personnes manquantes, qui ont déjà survécu à des mois de famine et de violence à El-Facher?” s’inquiète Michel-Olivier Lacharité, responsable des opérations d’urgence chez Médecins sans Frontières (MSF). “D’après ce que disent les patients, la réponse la plus probable, bien qu’effrayante, est qu’elles sont tuées, retenues et pourchassées lorsqu’elles tentent de fuir”, ajoute-t-il.Des images satellites analysées vendredi par le Laboratoire de recherche humanitaire de l’université Yale suggèrent d’ailleurs des personnes déplacées vers Garni. Abbas al-Sadek, un professeur à l’université d’El-Facher, faisait partie des personnes détenues sur place, selon un proche qui aussi requis l’anonymat. Peu avant sa disparition l’universitaire lui avait envoyé une vidéo dans laquelle il le suppliait de lui transférer 900 dollars USD sur un compte bancaire. “Cette somme est le prix de ma vie”, déclare, dans cette vidéo visionnée par l’AFP, M. Sadek qui a été libéré après paiement dans ce cas apparent d’enlèvement pour rançon. – “Chacun cherche un proche” -Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane, qui contrôle le nord et l’est du pays, dont les villes de Port-Soudan et Khartoum, et les FSR de Mohamed Daglo, désormais maîtres du Darfour (ouest).Cette guerre fait craindre une nouvelle partition du pays, déjà amputé en 2011 par l’indépendance du Soudan du Sud, et des violences à caractère ethnique comme dans le conflit au Darfour du début des années 2000.D’autant que les paramilitaires des FSR sont eux-mêmes issus des milices arabes Janjawids mobilisées à l’époque par le gouvernement central pour mater des mouvements rebelles du Darfour dont les chefs étaient des tribus non arabes Four, Massalit ou Zaghawa.Une semaine après la prise d’El-Facher par les FSR, de nombreuses personnes sont toujours portées disparues. “Chacun cherche un proche”, résume Sylvain Pénicaud, coordinateur des opérations de MSF à Tawila.”Le plus terrifiant, c’est d’entendre comment des gens étaient traqués alors qu’ils fuyaient pour sauver leur vie ou attaqués simplement parce qu’ils étaient Noirs”.- “Mort ou vivant” –   Zahra, une mère de cinq enfants qui s’est réfugiée à Tawila, a dit à l’AFP que les RSF ont enlevé ses deux fils, âgés de 16 et 20 ans. “Ils ont relâché le plus jeune, mais je ne sais pas si Mohammed (le plus vieux) est mort ou vivant”, témoigne-t-elle.Sur la route près de Garni, Mohammed, un père de quatre enfants, a dit “avoir vu les cadavres et des blessés abandonnés sur place car leurs familles n’étaient plus en mesure de les porter”. “Les RSF nous ont dépouillés et ont arrêté les jeunes hommes qui voyageaient avec nous. Nous ne savons pas ce qu’ils sont devenus”, raconte-t-il.Adam, un autre rescapé, a dit avoir été arrêté avec ses fils de 17 et 21 ans à Garni par des RSF qui l’ont accusé d’être un soldat, donc de combattre pour les forces rivales du général Burhane: “ils ont tué mes fils sous mes yeux”.  

Ukraine: six morts dans une attaque russe, Kiev frappe un port sur la mer Noire

De nouvelles attaques nocturnes russes ont fait au moins six morts en Ukraine, ont indiqué dimanche les autorités locales, Kiev ayant de son côté frappé dans la matinée des installations pétrolières dans un port sur la mer Noire.En dépit des appels lancés à la Russie pour qu’elle mette fin à la guerre, et des sanctions occidentales, Moscou poursuit ses attaques terrestres sur le front et a relancé ces dernières semaines une campagne de bombardements ciblés sur le système énergétique ukrainien.Dans la nuit de samedi à dimanche, elle a lancé 79 drones et deux missiles balistiques sur l’Ukraine, selon l’armée de l’air ukrainienne, qui a affirmé avoir abattu 67 drones.Le président Volodymyr Zelensky a précisé que cinq régions (Dnipropetrovsk, Zaporijjia, Kharkiv, Tcherniguiv et Odessa) avaient été touchées.- 6 morts dont deux enfants -Selon les autorités locales, quatre personnes ont été tuées, dont deux enfants, dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est) et deux autres dans celle d’Odessa (sud). Une quinzaine de blessés ont également été recensés.Les enfants tués étaient deux garçons âgés de 11 et 14 ans, a précisé le médiateur ukrainien pour les droits humains Dmytro Loubinets.Une attaque russe sur la région de Zaporijjia (sud) a privé d’électricité quelque 58.000 foyers, a aussi indiqué le gouverneur Ivan Fedorov.Selon Volodymyr Zelensky, pendant la semaine écoulée, l’armée russe a attaqué l’Ukraine avec près de 1.500 drones, 1.170 bombes aériennes et plus de 70 missiles.Il a accusé Moscou de vouloir s’en prendre “principalement” à la population civile. Moscou assure ne viser que des cibles militaires.- “Renforcement” des systèmes Patriot -Les troupes russes attaquent chaque hiver depuis 2022 les infrastructures électriques de l’Ukraine, contraignant le pays à des restrictions dans l’alimentation en électricité et à importer de l’énergie. Ces attaques visent à épuiser la population civile, juge Kiev, ce que dément Moscou.Dans ce contexte, M. Zelensky a annoncé dimanche que Kiev avait “renforcé” ses systèmes de défense antiaériens Patriot, de fabrication américaine, grâce à l’aide de l’Allemagne.”Nous préparions depuis un certain temps ce renforcement de notre défense aérienne et les accords conclus ont maintenant été mis en œuvre”, a indiqué M. Zelensky sur ses réseaux sociaux, sans fournir plus de détails, en remerciant Berlin et le chancelier allemand Friedrich Merz.Début août, Berlin avait annoncé la livraison prochaine de deux batteries supplémentaires Patriot à l’Ukraine — en plus de trois autres déjà livrées à Kiev par l’Allemagne depuis février 2022 — et l’envoi de composants de ces systèmes “au cours des deux à trois prochains mois”.- Attaque d’un terminal pétrolier -En riposte aux bombardements russes, Kiev mène des frappes de drones en Russie, en visant en particulier les infrastructures pétrolières et gazières pour tenter d’affaiblir la rente des hydrocarbures qui finance l’effort de guerre du Kremlin.Une attaque de drone ukrainien tôt dimanche contre le port russe de Touapsé, sur la mer Noire, a endommagé deux navires et les infrastructures d’un terminal pétrolier, ont indiqué les autorités locales.Selon cette source, l’attaque a déclenché des incendies qui ont été maîtrisés par les pompiers.Une source anonyme au sein du service de sécurité ukrainien (SBU) a affirmé à l’AFP que cinq frappes de drones avaient été recensées sur le site, causant notamment l’incendie d’un pétrolier.Pour sa part, le ministère russe de la Défense a affirmé avoir abattu 164 drones ukrainiens pendant la nuit au-dessus de plusieurs régions de Russie.- Forces spéciales à Pokrovsk-Parallèlement, l’armée russe, plus fournie et mieux équipée, poursuit depuis des mois ses attaques sur le front et gagne lentement du terrain dans certains secteurs, en dépit de lourdes pertes.Dans la région de Donetsk (est), que le Kremlin cherche à conquérir en priorité, elle a fortement accru sa pression ces derniers jours sur le bastion de Pokrovsk.Samedi, l’armée ukrainienne a affirmé qu’une opération “complexe” impliquant des forces spéciales était en cours pour chasser les soldats russes infiltrés dans Pokrovsk.Des observateurs militaires craignent que l’agglomération de Pokrovsk-Myrnograd, qui comptait 100.000 habitants avant le début de l’invasion en 2022, ne soit prochainement encerclée et tombe sous le contrôle de la Russie.Depuis 2023, Moscou a conquis plusieurs bastions ukrainiens dans la région (Bakhmout, Avdiïvka, Vougledar) après de longs mois de combats meurtriers qui ont réduit ces cités à l’état de ruines.

Vol au Louvre: ce que l’on sait, après les nouvelles mises en examen

Nouveaux suspects mis en examen, absence de complices au musée, bijoux toujours introuvables : voilà ce que l’on sait sur le spectaculaire cambriolage du Louvre le 19 octobre, qui mobilise des dizaines d’enquêteurs.. Combien de suspects ?Deux nouvelles personnes arrêtées mercredi soir ont été mises en examen et placées en détention provisoire samedi, portant à quatre le nombre de suspects écroués.Il s’agit d’un homme de 37 ans, soupçonné d’être un des quatre membres du commando ayant dérobé les joyaux, et de sa compagne de 38 ans, a indiqué la procureure de Paris Laure Beccuau.Deux autres hommes habitant Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), âgés de 34 et 39 ans, sont eux aussi soupçonnés d’avoir fait partie du commando. Arrêtés le 25 octobre -l’un à l’aéroport de Roissy alors qu’il tentait de rejoindre l’Algérie, l’autre à Aubervilliers-, ils ont été mis en examen et écroués mercredi.”Il y a quatre auteurs, il en reste au moins un à retrouver, plus sans doute le ou les commanditaires”, a déclaré le ministre de l’Intérieur Laurent Nunez au Parisien.Dimanche sur France Info, Mme Beccuau a par ailleurs évoqué de possibles autres complices, mentionnant l’emploi de “véhicules relais”.Elle a revanche souligné que rien ne permettait à ce stade d’évoquer une complicité au sein du Louvre.. Les suspects ont-ils reconnu leur implication?Les deux hommes d’Aubervilliers “se sont livrés à des déclarations” jugées “minimalistes par rapport à ce qui nous paraît être démontré par le dossier”, selon Mme Beccuau.Ils sont mis en examen pour vols en bande organisée (15 ans de réclusion criminelle encourus) et association de malfaiteurs en vue de la préparation du crime de vol en bande organisé (10 ans encourus), tout comme l’homme de 37 ans.Sa compagne est, elle, soupçonnée de complicité de vol commis en bande organisée et association de malfaiteurs.Le couple, qui “a des enfants ensemble”, a “contesté toute implication”, a indiqué Mme Beccuau.L’homme “s’est refusé à toute déclaration”, a précisé la procureure sur France Info.Le couple a été interpellé après la découverte d’ADN leur appartenant dans la nacelle du monte-charge utilisé lors du cambriolage. Si celles de l’homme “sont importantes”, pour celles de la femme, les enquêteurs se demandant s’il s’agit d'”ADN de transfert”, c’est-à-dire “déposé sur quelqu’un, sur un objet, qui est ensuite redéposé dans la nacelle”. “Tout ça méritera d’être investigué”, a souligné Mme Beccau.Concernant les hommes d’Aubervilliers, qui sont soupçonnés d’être ceux ayant pénétré dans la galerie d’Apollon, celui de nationalité algérienne a été ciblé grâce à de l’ADN retrouvé sur un des scooters ayant servi à la fuite, tandis que l’ADN du deuxième a été découvert sur une des vitrines fracturées et des objets abandonnés au Louvre.. Quel est le profil des mis en examen?Concernant les hommes d’Aubervilliers, l’un est âgé de 34 ans, était sans activité récente, mais avait auparavant travaillé comme ripeur (ramassage d’ordures) ou livreur. Le deuxième est un chauffeur de taxi clandestin de 39 ans. Il est connu pour des vols aggravés et doit être jugé mercredi à Bobigny pour avoir dégradé un miroir dans un commissariat en garde à vue.Le casier de l’homme du couple porte de son côté “mention de 11 condamnations, dont une dizaine déjà pour des faits de vol” significatifs, a indiqué Mme Beccuau.Lors d’une audience devant le juge des libertés (JLD) à laquelle a pu partiellement assister l’AFP samedi, sa compagne, habitante de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), était en pleurs, disant avoir “peur” pour ses enfants et pour elle-même.Un des hommes d’Aubervilliers et l’homme de 37 ans mis en examen samedi ont “été impliqués dans une même affaire de vol pour laquelle ils ont été condamnés en 2015 à Paris”, a souligné la procureure.Les profils ne correspondent pas à ceux “que généralement on associe au haut du spectre de la criminalité organisée”, a indiqué Mme Beccau, tout en soulignant qu'”aujourd’hui, on a des profils pas très connus en criminalité organisée qui montent assez vite sur des faits extrêmement graves”.. Où sont les bijoux ?Les différentes perquisitions n’ont “pas permis de retrouver” les bijoux, a souligné la procureure.M. Nunez, qui s’est dit confiant qu’on puisse les récupérer, a évoqué l’existence de plusieurs hypothèses, “y compris qu’ils soient déjà écoulés à l’étranger”.D’après la procureure, l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) examine tous les “marchés parallèles” de revente. Parmi les hypothèses, elle a évoqué celle que les joyaux soient “une marchandise de blanchiment, voire de négociation dans le milieu de la criminalité organisée”, en tant que “monnaie d’échange”.

Vol au Louvre: ce que l’on sait, après les nouvelles mises en examen

Nouveaux suspects mis en examen, absence de complices au musée, bijoux toujours introuvables : voilà ce que l’on sait sur le spectaculaire cambriolage du Louvre le 19 octobre, qui mobilise des dizaines d’enquêteurs.. Combien de suspects ?Deux nouvelles personnes arrêtées mercredi soir ont été mises en examen et placées en détention provisoire samedi, portant à quatre le nombre de suspects écroués.Il s’agit d’un homme de 37 ans, soupçonné d’être un des quatre membres du commando ayant dérobé les joyaux, et de sa compagne de 38 ans, a indiqué la procureure de Paris Laure Beccuau.Deux autres hommes habitant Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), âgés de 34 et 39 ans, sont eux aussi soupçonnés d’avoir fait partie du commando. Arrêtés le 25 octobre -l’un à l’aéroport de Roissy alors qu’il tentait de rejoindre l’Algérie, l’autre à Aubervilliers-, ils ont été mis en examen et écroués mercredi.”Il y a quatre auteurs, il en reste au moins un à retrouver, plus sans doute le ou les commanditaires”, a déclaré le ministre de l’Intérieur Laurent Nunez au Parisien.Dimanche sur France Info, Mme Beccuau a par ailleurs évoqué de possibles autres complices, mentionnant l’emploi de “véhicules relais”.Elle a revanche souligné que rien ne permettait à ce stade d’évoquer une complicité au sein du Louvre.. Les suspects ont-ils reconnu leur implication?Les deux hommes d’Aubervilliers “se sont livrés à des déclarations” jugées “minimalistes par rapport à ce qui nous paraît être démontré par le dossier”, selon Mme Beccuau.Ils sont mis en examen pour vols en bande organisée (15 ans de réclusion criminelle encourus) et association de malfaiteurs en vue de la préparation du crime de vol en bande organisé (10 ans encourus), tout comme l’homme de 37 ans.Sa compagne est, elle, soupçonnée de complicité de vol commis en bande organisée et association de malfaiteurs.Le couple, qui “a des enfants ensemble”, a “contesté toute implication”, a indiqué Mme Beccuau.L’homme “s’est refusé à toute déclaration”, a précisé la procureure sur France Info.Le couple a été interpellé après la découverte d’ADN leur appartenant dans la nacelle du monte-charge utilisé lors du cambriolage. Si celles de l’homme “sont importantes”, pour celles de la femme, les enquêteurs se demandant s’il s’agit d'”ADN de transfert”, c’est-à-dire “déposé sur quelqu’un, sur un objet, qui est ensuite redéposé dans la nacelle”. “Tout ça méritera d’être investigué”, a souligné Mme Beccau.Concernant les hommes d’Aubervilliers, qui sont soupçonnés d’être ceux ayant pénétré dans la galerie d’Apollon, celui de nationalité algérienne a été ciblé grâce à de l’ADN retrouvé sur un des scooters ayant servi à la fuite, tandis que l’ADN du deuxième a été découvert sur une des vitrines fracturées et des objets abandonnés au Louvre.. Quel est le profil des mis en examen?Concernant les hommes d’Aubervilliers, l’un est âgé de 34 ans, était sans activité récente, mais avait auparavant travaillé comme ripeur (ramassage d’ordures) ou livreur. Le deuxième est un chauffeur de taxi clandestin de 39 ans. Il est connu pour des vols aggravés et doit être jugé mercredi à Bobigny pour avoir dégradé un miroir dans un commissariat en garde à vue.Le casier de l’homme du couple porte de son côté “mention de 11 condamnations, dont une dizaine déjà pour des faits de vol” significatifs, a indiqué Mme Beccuau.Lors d’une audience devant le juge des libertés (JLD) à laquelle a pu partiellement assister l’AFP samedi, sa compagne, habitante de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), était en pleurs, disant avoir “peur” pour ses enfants et pour elle-même.Un des hommes d’Aubervilliers et l’homme de 37 ans mis en examen samedi ont “été impliqués dans une même affaire de vol pour laquelle ils ont été condamnés en 2015 à Paris”, a souligné la procureure.Les profils ne correspondent pas à ceux “que généralement on associe au haut du spectre de la criminalité organisée”, a indiqué Mme Beccau, tout en soulignant qu'”aujourd’hui, on a des profils pas très connus en criminalité organisée qui montent assez vite sur des faits extrêmement graves”.. Où sont les bijoux ?Les différentes perquisitions n’ont “pas permis de retrouver” les bijoux, a souligné la procureure.M. Nunez, qui s’est dit confiant qu’on puisse les récupérer, a évoqué l’existence de plusieurs hypothèses, “y compris qu’ils soient déjà écoulés à l’étranger”.D’après la procureure, l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) examine tous les “marchés parallèles” de revente. Parmi les hypothèses, elle a évoqué celle que les joyaux soient “une marchandise de blanchiment, voire de négociation dans le milieu de la criminalité organisée”, en tant que “monnaie d’échange”.

L1: Lepaul et Rennes chassent les nuages contre Strasbourg

Rennes a peut-être enfin lancé sa saison, et sauvé la place de son entraîneur Habib Beye, en écrasant Strasbourg (4-1), avec un triplé d’Esteban Lepaul, dimanche, pour le compte de la 11e journée de Ligue 1.Si ces trois points, qui portent à 15 unités leur total, ne laissent les Bretons qu’à la 9e place, ils les rapprochent tout de même à 4 longueurs de leurs adversaires du jour, qui ont manqué une occasion de monter sur le podium mais pointent encore au 4e rang.S’il faudra évidemment confirmer, si possible dès samedi prochain sur le terrain du Paris FC, Beye tient peut-être enfin son match-référence que n’avaient pas été la victoire à 10 contre Marseille (1-0) lors de la première journée, ou celle, renversante (3-1), contre Lyon, mi-septembre.Personne ne pourra en tout cas nier que cette victoire est en grande partie la sienne.Non, le groupe ne l’a pas lâché et non, laisser Ludovic Blas et Seko Fofana hors du groupe à Toulouse -Fofana n’a même pas joué sur ce match- n’était ni suicidaire, ni un caprice.En lâchant aussi la bride sur le cou de ses jeunes pépites, comme Djaoui Cissé ou Kader Meïté, Habib Beye a insufflé de la vie et une saine dose de désordre dans un ensemble qui avait souvent semblé engoncé offensivement.Et si le réalisme d’Esteban Lepaul ne s’est jamais démenti depuis son premier match et son premier but à Angers (1-1), il a cette fois illuminé le match.- Solidité défensive -L’avant-centre a ouvert le score en se jetant au premier poteau sur un centre sans contrôle de Moussa Al Tamari, dès la 9e minute (1-0).Après avoir vu Mike Penders lui refuser un doublé d’une parade incroyable sur une tête où le gardien était pris à contre-pied (38e), Lepaul a profité d’un excellent travail dos au but dans la surface de Meïté, qui est parvenu à se retourner pour le servir pour le 3-0 trois minutes après le retour des vestiaires.Un but libérateur pour les Rennais qui ont laissé filer à cinq reprises un avantage au score cette saison, dont trois fois après avoir mené 2-0.Enfin, dans son plus pur style de neuf à l’ancienne, il a catapulté une passe millimétrée au ras du sol de Valentin Rongier dans la lucarne de Penders pour le 4-0 (60e).Entretemps, Meïté y était aussi allé de sa réalisation, convertissant d’une reprise en pivot une remise en retrait de la tête d’Abdelhamid Aït Boudlal (2-0, 35e).Au-delà de cette réussite offensive, Rennes a aussi et surtout réussi à se montrer solide défensivement quasiment sans aucun de ces trous d’air qui l’ont tant pénalisé jusqu’ici.En première période, Samuel Amo-Ameyaw (8e) et Julio Enciso (24e) avaient gâché deux bonnes opportunités, alors que Valentin Barco a buté sur Brice Samba (57e) avant de rater le cadre du gauche (58e).C’est finalement le Suédois Sebastian Nanasi, entré à la 51e minute, qui a sauvé l’honneur d’un Strasbourg beaucoup trop stérile malgré sa qualité technique.Bien lancé par Barco, il a trompé Samba d’une petite balle à ras de terre qui a pris le gardien à contre-pied pour entrer dans le but avec l’aide du poteau (4-1, 77e).Liam Rosenior va sans doute bien secouer ses troupes qui vont enchaîner un déplacement européen en Suède jeudi et la réception du rival direct Lille dimanche avant la trêve.

‘Rounded up’: survivors say Sudan’s RSF detains hundreds near El-Fasher

A young man from one of the towns outlying the western Sudanese city of El-Fasher, Hussein was one of hundreds of men and boys captured and held by paramilitary forces that have overrun the area. “We were rounded up and taken,” he told AFP on Sunday, explaining how he and roughly 200 other young men were detained for days by Rapid Support Forces (RSF) fighters in Garni, 25 kilometres northwest of El-Fasher, after they tried to flee. “They hit us with sticks and called us ‘slaves’,” said Hussein, who asked to be identified only by his first name for fear of reprisal.  The RSF, at war with Sudan’s army since April 2023, seized the strategic city of El-Fasher one week ago, pushing the military out of its last stronghold in the region after an 18-month siege marked by starvation and bombardment. Since the takeover, reports have emerged of executions, sexual violence, looting, attacks on aid workers and abductions in and around El-Fasher, where communications remain largely cut off.Hussein said as well as being beaten and insulted, he and his fellow detainees were given only one meal a day. “They locked us inside a school building. After four days, they released some of us, but every day they brought in new people,” he said.  Darfur is home to several non-Arab ethnic groups, who form the majority of the population and have long been targeted by Arab militias. The RSF traces its origins to the Janjaweed, a predominantly Arab militia accused of genocide in Darfur two decades ago. Reports since El-Fasher’s fall have raised fears of a return to similar atrocities.- ‘Alive or dead’ -The UN said more than 65,000 people have fled El-Fasher, including around 5,000 to nearby Tawila, but tens of thousands remain trapped. Before the final assault, roughly 260,000 people lived in the city. “Where are all the missing people who have already survived months of famine and violence in El-Fasher?” asked Michel Olivier Lacharité, head of emergencies for Doctors Without Borders (MSF). The numbers of new arrivals “don’t add up”, he said, while accounts of large-scale atrocities are mounting. Satellite imagery analysed by Yale University’s Humanitarian Research Lab on Friday showed activity consistent with displaced people in RSF-controlled Garni. The lab identified “multiple objects that measure approximately 2 metres x 3 metres” at a separate facility that may have been used as a school. Among those detained was Abbas al-Sadek, a lecturer at El-Fasher University. One of his relatives, who asked not to be identified for fear of reprisal, said that before his disappearance, the lecturer sent a short video pleading with a colleague to transfer $900 to a bank account.In a video, seen by AFP, Sadek is heard to say: “This money is worth my life and they gave me a short time — just 10 minutes.” The money is believed to have been a ransom payment, the relative said. Sadek was later released and is now on his way to Tawila.Many others remain unaccounted for. Zahra, a mother of five who is sheltering in Tawila and also asked to be identified by her first name, told AFP that RSF fighters took her two sons, aged 16 and 20. “They finally let the younger one go, but I don’t know if Mohammed is alive or dead,” she said, referring to her oldest son. – ‘Everyone is looking for someone’ -On the road to Garni, Mohamed, a father of four, described seeing “dead bodies and wounded people left behind because their families couldn’t carry them”. “The RSF robbed us and stopped the young men travelling with us. We don’t know what happened to them.”Another survivor, Adam, said RSF fighters detained him in Garni, accusing him of being a soldier after seeing the blood of his two sons, aged 17 and 21, on his clothes. “They killed my sons in front of my eyes,” he said. Adam was released after hours of interrogation, but he said many others remain in captivity. Witnesses told MSF that detainees were separated by gender, age, and ethnic identity, with many still held for ransom. One described “horrific scenes” in which prisoners were crushed under vehicles.In Tawila, MSF coordinator Sylvain Penicaud said many are traumatised and searching for missing relatives. “Everyone is looking for someone,” he told AFP. He added that many who fled said they were targeted because of the colour of their skin. “For me, the most terrifying part,” he said, “was hearing how people were hunted while running for their lives; attacked simply for being black.”Both the RSF and the army have faced war crimes accusations during the conflict. The United States has previously determined that the RSF committed genocide in Darfur.