Markets rise even as US jobs data fail to boost rate cut bets

Equities mostly rose Wednesday even as US jobs data did little to boost expectations for another interest rate cut next month, while oil rallied after President Donald Trump ordered the blockade of “sanctioned” Venezuelan tankers.With Federal Reserve officials indicating they were unlikely to lower borrowing costs for a fourth successive meeting, sentiment on trading floors has been subdued of late, compounded by worries over tech valuations and AI spending.Focus had been on the delayed release of key non-farm payrolls reports, which showed Tuesday that the unemployment rate had jumped to a four-year high of 4.6 percent in November, reinforcing views that the US labour market was slowing.However, a forecast-beating 105,000 drop in jobs in October was blamed on the extended government shutdown — with many expected to return — while November’s rise of 64,000 was more than estimated.Analysts said the figures did little to move the dial on rate-cut bets, with Bloomberg saying markets had priced in about a 20 percent chance of such a move next month.”The bleed higher in the unemployment rate plays to the (Fed policy board’s) concern about the labour market, which has supported the adjustment over the past three meetings,” wrote National Australia Bank senior economist Taylor Nugent.”But it is unlikely to be enough to push them to further near-term easing,” he added. “It would take another jump (in unemployment) next month to shift things much on a January cut.”Wall Street investors largely shrugged at the data, with many concerned that the tech-led rally over the past two years may have gone too far and that the vast sums invested in AI might not see returns as soon as hoped.Asian markets, having dropped at the start of the week, struggled early on Wednesday, but some managed to dig out gains.Tokyo, Hong Kong, Shanghai, Seoul, Manila, Bangkok and Jakarta rose, but Sydney, Singapore, Taipei, Mumbai and Wellington fell.London rose as data showed UK inflation slowed at a faster pace than expected in November, while Paris and Frankfurt also edged up.Oil prices jumped more than one percent after Trump said on his Truth Social platform that he was “ordering A TOTAL AND COMPLETE BLOCKADE OF ALL SANCTIONED OIL TANKERS going into, and out of, Venezuela”.The announcement sharply escalates his campaign against the country — while issuing new demands for Venezuelan crude — after months of building military forces in the Caribbean with the stated goal of combating drug trafficking in Latin America.Caracas views the operation as a pressure campaign to oust leftist strongman Nicolas Maduro, whom Washington and many nations view as an illegitimate president.The gains pared some of the 2.7 percent in losses suffered Tuesday after the US president said a deal to end the war in Ukraine was closer than ever.An end to the war could ease sanctions on Russian oil, adding to oversupply concerns already weighing on the market.On currency markets, the yen strengthened further against the dollar following the US jobs data and days before the Bank of Japan is expected to hike interest rates to a 30-year high on Friday.And the Indian rupee surged one percent following the central bank’s intervention to provide support a day after the unit hit a new record low against the dollar.The rupee has been hammered this year — making it Asia’s worst forex performer — on worries about the delay in striking a trade deal with the United States as well as a current account deficit and foreign outflows. It strengthened to 89.9662 to the greenback, from more than 91 earlier in the day.In corporate news, Chinese chipmaker MetaX Integrated Circuits Shanghai soared more than 550 percent on its home city debut Wednesday, having raised $585.8 million in an initial public offering.The jump comes after semiconductor company Moore Threads also rocketed more than 500 percent on its first day earlier in the month, having taken $1.1 billion in its IPO.Shares in Hong Kong’s biggest licensed cryptocurrency exchange, HashKey, retreated around two percent on their first day of trading, following an IPO that brought in $205 million.- Key figures at around 0815 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 0.3 percent at 49,512.28 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.9 percent at 25,468.78 (close)Shanghai – Composite: UP 1.2 percent at 3,870.28 (close)London – FTSE 100: UP 0.8 percent at 9,759.85 Dollar/yen: DOWN at 155.50 yen from 154.80 on TuesdayEuro/dollar: DOWN at $1.1712 from $1.1747 Pound/dollar: DOWN at $1.3324 from $1.3422Euro/pound: UP at 87.92 pence from 87.52West Texas Intermediate: UP 1.6 percent at $56.13 per barrelBrent North Sea Crude: UP 1.5 percent at $59.81 per barrelNew York – Dow: DOWN 0.6 percent at 48,114.26 (close)

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Comment la “glace ancienne” pourrait aider les scientifiques à protéger les glaciers

Vêtu d’une doudoune orange, le glaciologue japonais Yoshinori Iizuka pénètre dans une chambre froide à -50°C pour récupérer un échantillon de glace, prélevé dans la cadre d’un projet international visant à comprendre pourquoi les glaciers du Tadjikistan résistent à la fonte rapide observée ailleurs.”Si nous pouvions comprendre le mécanisme derrière l’augmentation du volume de glace là-bas, nous pourrions peut-être l’appliquer à tous les autres glaciers du monde”, explique ce professeur à l’université de Hokkaido (nord du Japon), en montrant l’échantillon du diamètre d’un poing.Idéalement, “cela pourrait même aider à les régénérer”, ajoute-t-il. “Peut-être que c’est trop ambitieux. Mais j’espère que notre étude aidera les gens.”En septembre, l’AFP a accompagné en exclusivité des scientifiques, dont M. Iizuka, dans des conditions extrêmes, jusqu’à un site situé à 5.810 mètres d’altitude, sur la calotte glaciaire de Kon-Chukurbashi, dans les montagnes du Pamir au Tadjikistan.Cette zone est la seule région montagneuse de la planète où les glaciers non seulement résistent à la fonte, mais ont même légèrement grossi, un phénomène baptisé “anomalie du Pamir-Karakoram”.L’équipe a prélevé deux carottes de glace d’environ 105 mètres chacune, dont l’une est conservée dans un sanctuaire souterrain en Antarctique par la fondation Ice Memory, qui a soutenu l’expédition avec l’Institut polaire suisse. L’autre a été expédiée au laboratoire de M. Iizuka, à l’Institut des sciences des basses températures de l’université de Hokkaido, où les chercheurs cherchent à comprendre pourquoi les précipitations ont augmenté dans la région au cours du siècle dernier et comment le glacier a résisté à la fonte.- Des siècles de météo -Certains attribuent cette anomalie au climat froid ou à l’utilisation accrue d’eau agricole au Pakistan voisin, qui générerait davantage de vapeur. Mais ces carottes offrent la première occasion d’étudier le phénomène scientifiquement.”Les informations du passé sont cruciales”, souligne M. Iizuka. “En comprenant les causes de l’accumulation continue de neige du passé à aujourd’hui, nous pouvons clarifier ce qui se passera et pourquoi la glace a grossi.”Depuis l’arrivée des échantillons en novembre, son équipe travaille dans des chambres froides pour analyser la densité, l’orientation des grains de neige et la structure des couches de glace.Lors de la visite de l’AFP début décembre, les scientifiques étaient équipés comme des explorateurs polaires pour découper et polir les échantillons dans le froid relatif de -20°C du laboratoire.Ces échantillons racontent l’histoire des conditions météorologiques sur des décennies, voire des siècles. Une couche de glace transparente indique une période chaude où le glacier a fondu avant de regeler, tandis qu’une couche peu dense suggère de la neige tassée, utile pour estimer les précipitations. Des échantillons cassants avec des fissures révèlent une chute de neige sur des couches partiellement fondues, puis regelées.D’autres indices apportent des informations supplémentaires: des matériaux volcaniques comme les ions sulfates servent de repères temporels, tandis que les isotopes de l’eau révèlent les températures.- “Tâtonnements” -Les chercheurs espèrent trouver des traces remontant à 10.000 ans ou plus, bien qu’une grande partie du glacier ait fondu lors d’un épisode chaud il y a environ 6.000 ans. Une glace ancienne permettrait de savoir “quel type de neige tombait dans cette région il y a 10.000 ans? Que contenait-elle?”, dit M. Iizuka. “Nous pourrions étudier combien et quels types de particules fines étaient en suspension dans l’atmosphère à l’époque glaciaire”, ajoute-t-il. “J’espère vraiment qu’il y a de la glace ancienne.”Pour l’instant, le travail avance lentement et avec précaution. Des membres de l’équipe comme Sora Yaginuma, un étudiant, découpent soigneusement les échantillons. “Une carotte de glace est un échantillon extrêmement précieux et unique”, souligne M. Yaginuma. “A partir de cette seule carotte, nous réalisons une variété d’analyses, chimiques et physiques.”L’équipe espère publier ses premiers résultats l’an prochain et prévoit “beaucoup de tâtonnements” pour reconstituer les conditions climatiques passées, indique M. Iizuka.Les analyses à Hokkaido ne révéleront qu’une partie des secrets de la glace. Avec les autres échantillons conservés en Antarctique, d’autres recherches seront possibles, par exemple pour déterminer comment l’exploitation minière a historiquement influencé la qualité de l’air, la température et les précipitations dans la région.”Nous pouvons comprendre comment l’environnement terrestre a évolué en réponse aux activités humaines”, affirme M. Iizuka. Avec tant de mystères à percer, le travail est “extrêmement excitant”, conclut-il.Des milliers de glaciers disparaîtront chaque année au cours des prochaines décennies du fait du réchauffement climatique d’origine humaine, selon une étude publiée lundi dans la revue Nature Climate Change. Selon les scientifiques, seule une limitation de ce réchauffement pourra efficacement réduire ce phénomène de fonte accélérée.

Dehors les gones ! A Lyon, une crèche “100% plein air”

Aux pieds des tours de la Part-Dieu, à Lyon, des enfants en bas âge emmitouflés dans des combinaisons de ski jouent dans la gadoue, encouragés par les éducatrices de leur crèche 100% en plein air. Ici, “tout se passe à l’extérieur: les repas, les siestes, les activités, les temps d’accueil, les temps plus calmes”, explique la directrice de la crèche “Souris en Herbe”, Ophélie Loeb, à laquelle semblent toujours fermement agrippés un ou deux petits. En ce jour de décembre, une vingtaine d’enfants de 15 mois à trois ans, tous équipés des mêmes combinaisons, caracolent entre ateliers de bricolage, circuit en rondins et rochers, ou s’affairent à la dinette dans la cour de 285 m2 entre des arbres récemment plantés.”La semaine dernière, on a eu beaucoup de pluie, c’était +gadoue land+. Les enfants étaient super contents, ils sautaient dans les flaques, c’était très marrant”, s’enthousiasme Amel Marif, l’une des neuf professionnelles qui y travaillent. A rebours des usages dans la plupart des autres garderies, bien chauffées l’hiver et à l’affut du moindre microbe, cet établissement associatif, soutenue par la municipalité écologiste, a ouvert début novembre, en pleine vague de froid.Inspiré par un modèle qui a fait ses preuves dans les pays scandinaves, il mise sur les bienfaits reconnus du plein air sur “le développement cognitif, moteur et émotionnel des enfants”, selon ses promoteurs.Encore embryonnaire en France, le concept a déjà été testé dans des crèches en semi plein air, avec parfois 80% du temps dehors, plus rarement la journée entière, mais est le premier à organiser les siestes en extérieur.”On a quand même un bâtiment qui nous permet de se replier en cas de météo extrême”, c’est-à-dire si le vent est trop fort ou si les températures dépassent -5° ou 35°C, précise la directrice, psychomotricienne de formation.- “Santé psychique” -Les espaces intérieurs comportent la salle de change et de soins, les locaux du personnel, une petite cuisine pour réchauffer les plats des enfants et un espace de repli ponctuel.Après quelques semaines d’ouverture, les parents rencontrés par l’équipe de l’AFP notaient déjà une amélioration de la santé et du sommeil de leur enfant. Aloïs, deux ans et demi, “a besoin de se dépenser beaucoup, c’est un petit garçon assez actif”, raconte Aurore, sa mère, en enlevant son casque de vélo. “Le fait d’être dehors, de pouvoir prendre l’air, c’est vraiment super, on vit en appartement donc on a pas l’occasion d’avoir un jardin à nous”.Un tiers des places sont réservées pour des enfants présentant des besoins spécifiques, notamment des enfants atteints de troubles du spectre de l’autisme, trisomie, retards de développement ou déficiences sensorielles. Le petit Mohammed a des retards de language et selon son père, le contact avec les autres est déjà devenu un petit peu plus facile. “Quand il rentre, on voit qu’il ne cherche plus le iPad, mais qu’il veut faire des activités avec ses mains”, dit Farid Seghieri. “Avant il était toujours enfermé, toujours malade. Et quand il y en a un qui est malade tout le monde à la maison tombe malade”, poursuit-il. Depuis qu’il passe la journée dehors, son fils “dort comme un grand”, note-t-il encore.Caroline Meynier, auxiliaire puéricultrice depuis plus de dix ans, assure elle aussi que ses journées sont “bien différentes”. “Le fait de ne pas être enfermées entre quatre murs, ça permet vraiment de projeter le regard plus loin. Du coup (…) on est beaucoup moins fatiguées le soir au niveau de la santé psychique”, dit-elle.Le maire écologiste Grégory Doucet, qui a accompagné le développement de cette crèche, souhaite désormais ouvrir, au printemps, la première crèche municipale de France 100% en plein air.  

Explosion d’un immeuble dans l’Ain: un troisième corps retrouvé

Le corps d’une femme a été retrouvé mardi soir à Trévoux dans l’Ain, au lendemain de l’explosion d’un immeuble de quatre étages qui a fait deux autres victimes, des garçons de 3 et 5 ans, ont indiqué mercredi les secours.”La victime manquante a été retrouvée décédée peu après 20H00 dans les décombres par les sapeurs pompiers”, ont indiqué les secours dans un communiqué, précisant qu’il s’agit d’une femme.Selon les secours, “des moyens supplémentaires déployés mardi ont permis de lancer des recherches afin de retrouver une personne portée manquante, ainsi que de procéder à des reconnaissances de sécurité dans les bâtiments environnants”, ont précisé les secours.”La personne a été retrouvée après une heure trente (de fouilles) avec les pelleteuses”, a détaillé auprès de l’AFP une source secouriste.Lors d’une visite sur les lieux mardi, le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez avait déclaré qu’une personne “manque à l’appel, qui était probablement occupante d’un des logements”.Deux frères âgés de 3 et 5 ans avaient été retrouvés lundi dans la soirée sous les décombres, en arrêt cardio-respiratoire et n’avaient pas pu être réanimés. Outre les trois décès, 13 personnes ont été hospitalisées en urgence relative, 53 autres ont été prises en charge pour des blessures légères ou en cellule psychologique, selon le bilan des secours.Les gendarmes sont chargés d’une enquête menée sous l’égide du parquet de Bourg-en-Bresse pour déterminer les causes de l’explosion qui a eu lieu vers 17H30 lundi au rez-de-chaussée de l’immeuble.Le maire de Trévoux, Marc Péchoux, a évoqué devant la presse la piste d’une explosion due au gaz mais le parquet a souligné mardi dans un communiqué qu’à ce stade, les causes exactes n’étaient “pas encore déterminées avec certitude”.Au total 22 appartements et 7 maisons individuelles sont désormais inhabitables. Mardi, les propriétaires de 14 maisons ont pu regagner leur domicile, qui présentent “des dégâts mineurs”, selon les secours.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Vers une consommation record de charbon en 2025, avant un début de déclin

La consommation mondiale de charbon devrait dépasser de peu son record en 2025, en partie grâce à des mesures politiques de l’administration Trump, mais devrait commencer à baisser d’ici 2030, sous l’effet de l’essor d’autres sources d’électricité, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).La demande mondiale de charbon en 2025 devrait augmenter légèrement, d’environ 0,5%, comparé à 2024, déjà une année record, pour ressortir à 8,85 milliards de tonnes, selon un rapport annuel publié mercredi par l’AIE consacré au charbon, le principal contributeur aux émissions de CO2 d’origine humaine.Après le sommet atteint l’an dernier, 2025 s’achemine vers un “nouveau record historique” pour la consommation de charbon, a indiqué Keisuke Sadamori, directeur des marchés de l’énergie à l’AIE, lors d’une présentation à la presse. Une année 2025 qui s’annonce aussi comme la deuxième année la plus chaude jamais enregistrée, à égalité avec 2023 et derrière 2024, selon l’observatoire européen Copernicus. Toutefois, la demande globale de charbon a “atteint un plateau”, autrement dit elle tend à se stabiliser, précise l’AIE qui projette, comme prévu, que “d’ici 2030”, elle “devrait légèrement diminuer, revenant au niveau de 2023″, sous l’effet d'”une concurrence croissante avec d’autres sources d’électricité”.”Avec l’envolée des capacités renouvelables, l’expansion régulière du nucléaire et l’arrivée sur le marché d’une énorme vague de gaz naturel liquéfié”, la production d’électricité à partir de charbon, qui représente les deux tiers de la consommation totale de ce combustible, “devrait reculer à partir de 2026” tandis que la demande pour les processus industriels “devrait rester plus résiliente”, indique l’AIE.Partout dans le monde, la part du charbon continue de s’étioler dans la production électrique: “en 2013, elle était de 41%, et en 2025 nous nous attendons à ce qu’elle soit autour de 34%, le niveau le plus bas de l’histoire statistique de l’AIE”, souligne M. Sadamori.”Pour les marchés mondiaux du charbon, l’ère de la croissance touche à sa fin, et les investisseurs devraient en prendre note”, a commenté Christine Shearer, pour le centre de réflexion Global Energy Monitor.- Plus forte hausse aux Etats-Unis -La Chine, plus gros consommateur de charbon tout en étant le champion des énergies éoliennes et solaires, reste la locomotive du marché, engloutissant à elle seule 56% de la demande mondiale. Comme attendu, la consommation y est restée stable en 2025, par rapport à 2024. Mais dans d’autres grands marchés, les trajectoires de consommation observées en 2025 ont contrasté avec les tendances récentes, selon l’AIE.C’est le cas en Inde, moteur de la croissance du marché ces dernières années, où une mousson intense et précoce a entraîné un recul de la demande de charbon pour la 3e fois en 50 ans. Au contraire, aux Etats-Unis, la hausse des prix du gaz et des politiques pro-énergies fossiles du gouvernement américain du président Donald Trump ralentissant la fermeture des centrales à charbon, ont soutenu la consommation, qui déclinait depuis 15 ans. A eux seuls, les Etats-Unis contribuent pour 37 millions de tonnes à l’augmentation globale de la consommation de 40 millions en un an.Quant à l’Union européenne, la demande de charbon n’y a reculé que de 3%, après une baisse moyenne de 18% en 2023 et 2024, principalement en raison d’une faible production hydroélectrique et éolienne au 1er semestre. “Malgré des évolutions atypiques (…), notre prévision pour les années à venir n’a pas changé de façon substantielle par rapport à 2024: nous anticipons une stabilisation de la demande mondiale de charbon avant une légère baisse d’ici 2030”, a résumé Keisuke Sadamori, dans un communiqué.L’Inde devrait enregistrer la plus forte hausse en valeur absolue de la consommation de charbon d’ici 2030, soit une hausse totale de plus de 200 millions de tonnes, l’Asie du Sud-Est enregistrant elle la croissance la plus rapide: plus de 4% par an.Toutefois, l’AIE met en garde sur les “nombreuses incertitudes (qui) pèsent sur les perspectives du charbon, notamment en Chine”. Au-delà de l’influence des conditions météorologiques, “si l’intégration de nouvelles capacités renouvelables dans les systèmes électriques progresse plus lentement qu’anticipé, la demande mondiale de charbon pourrait dépasser nos prévisions”.

Vers une consommation record de charbon en 2025, avant un début de déclin

La consommation mondiale de charbon devrait dépasser de peu son record en 2025, en partie grâce à des mesures politiques de l’administration Trump, mais devrait commencer à baisser d’ici 2030, sous l’effet de l’essor d’autres sources d’électricité, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).La demande mondiale de charbon en 2025 devrait augmenter légèrement, d’environ 0,5%, comparé à 2024, déjà une année record, pour ressortir à 8,85 milliards de tonnes, selon un rapport annuel publié mercredi par l’AIE consacré au charbon, le principal contributeur aux émissions de CO2 d’origine humaine.Après le sommet atteint l’an dernier, 2025 s’achemine vers un “nouveau record historique” pour la consommation de charbon, a indiqué Keisuke Sadamori, directeur des marchés de l’énergie à l’AIE, lors d’une présentation à la presse. Une année 2025 qui s’annonce aussi comme la deuxième année la plus chaude jamais enregistrée, à égalité avec 2023 et derrière 2024, selon l’observatoire européen Copernicus. Toutefois, la demande globale de charbon a “atteint un plateau”, autrement dit elle tend à se stabiliser, précise l’AIE qui projette, comme prévu, que “d’ici 2030”, elle “devrait légèrement diminuer, revenant au niveau de 2023″, sous l’effet d'”une concurrence croissante avec d’autres sources d’électricité”.”Avec l’envolée des capacités renouvelables, l’expansion régulière du nucléaire et l’arrivée sur le marché d’une énorme vague de gaz naturel liquéfié”, la production d’électricité à partir de charbon, qui représente les deux tiers de la consommation totale de ce combustible, “devrait reculer à partir de 2026” tandis que la demande pour les processus industriels “devrait rester plus résiliente”, indique l’AIE.Partout dans le monde, la part du charbon continue de s’étioler dans la production électrique: “en 2013, elle était de 41%, et en 2025 nous nous attendons à ce qu’elle soit autour de 34%, le niveau le plus bas de l’histoire statistique de l’AIE”, souligne M. Sadamori.”Pour les marchés mondiaux du charbon, l’ère de la croissance touche à sa fin, et les investisseurs devraient en prendre note”, a commenté Christine Shearer, pour le centre de réflexion Global Energy Monitor.- Plus forte hausse aux Etats-Unis -La Chine, plus gros consommateur de charbon tout en étant le champion des énergies éoliennes et solaires, reste la locomotive du marché, engloutissant à elle seule 56% de la demande mondiale. Comme attendu, la consommation y est restée stable en 2025, par rapport à 2024. Mais dans d’autres grands marchés, les trajectoires de consommation observées en 2025 ont contrasté avec les tendances récentes, selon l’AIE.C’est le cas en Inde, moteur de la croissance du marché ces dernières années, où une mousson intense et précoce a entraîné un recul de la demande de charbon pour la 3e fois en 50 ans. Au contraire, aux Etats-Unis, la hausse des prix du gaz et des politiques pro-énergies fossiles du gouvernement américain du président Donald Trump ralentissant la fermeture des centrales à charbon, ont soutenu la consommation, qui déclinait depuis 15 ans. A eux seuls, les Etats-Unis contribuent pour 37 millions de tonnes à l’augmentation globale de la consommation de 40 millions en un an.Quant à l’Union européenne, la demande de charbon n’y a reculé que de 3%, après une baisse moyenne de 18% en 2023 et 2024, principalement en raison d’une faible production hydroélectrique et éolienne au 1er semestre. “Malgré des évolutions atypiques (…), notre prévision pour les années à venir n’a pas changé de façon substantielle par rapport à 2024: nous anticipons une stabilisation de la demande mondiale de charbon avant une légère baisse d’ici 2030”, a résumé Keisuke Sadamori, dans un communiqué.L’Inde devrait enregistrer la plus forte hausse en valeur absolue de la consommation de charbon d’ici 2030, soit une hausse totale de plus de 200 millions de tonnes, l’Asie du Sud-Est enregistrant elle la croissance la plus rapide: plus de 4% par an.Toutefois, l’AIE met en garde sur les “nombreuses incertitudes (qui) pèsent sur les perspectives du charbon, notamment en Chine”. Au-delà de l’influence des conditions météorologiques, “si l’intégration de nouvelles capacités renouvelables dans les systèmes électriques progresse plus lentement qu’anticipé, la demande mondiale de charbon pourrait dépasser nos prévisions”.