“Les incendies, ça suffit!”: en Amazonie, des habitants révoltés face à l’impunité

Giovana Serrao n’était pas chez elle quand un incendie s’est propagé depuis un champ, détruisant ses récoltes d’açai dans l’île de Marajo, en Amazonie brésilienne.Paulinho dos Santos garde un souvenir amer des nuits de novembre où il devait sortir du lit pour tenter d’éteindre avec des seaux d’eau les flammes qui ont ravagé sa ferme entourée de végétation.Les deux filles de Maria Leao ont souffert de sinusite, en raison du nuage de fumée qui a pollué pendant plusieurs semaines Breves, la plus grande ville de cette île cernée par la mer et de nombreux cours d’eau.Ces exemples illustrent à quel point les habitants de cette région, située dans l’Etat du Para (nord), on souffert des incendies qui ont ravagé l’Amazonie brésilienne en 2024. Selon les données officielles, plus de 140.000 départs de feu ont été enregistrés l’an dernier, du jamais vu en 17 ans, et une augmentation de 42% par rapport à 2023. Avec plus de 56.000 feux, l’Etat le plus touché a été le Para, dont la capitale Belem accueillera en novembre la conférence de l’ONU sur le climat COP30.Selon les scientifiques, l’ampleur de ces incendies est liée au réchauffement climatique, qui rend la végétation plus sèche, facilitant la propagation des flammes.Mais ils sont dans pratiquement tous les cas provoqués par l’homme.Certains pratiquent le brûlis pour nettoyer des champs destinés aux cultures ou à l’élevage, ou mettent le feu à des zones de forêt pour s’approprier illégalement des terres.- “Insoutenable” -“Nous avons vécu des semaines insoutenables. C’était impossible de sortir car on ne voyait rien. Les services médicaux étaient saturés de patients atteints de maladies respiratoires”, raconte à l’AFP le professeur Zairo Gomes, 51 ans, leader communautaire de Breves.Les mesures de qualité de l’air effectuées par l’université fédérale locale ont montré des pics de taux de particules fines (PM2,5) de 480 microgrammes par mètre cube, soit plus de 30 fois l’exposition moyenne journalière maximale recommandée par l’OMS.Breves est une ville de 107.000 habitants frappée par le chômage et la pauvreté.L’activité est concentrée autour du port fluvial qui relie Marajo à Belem.Une partie de la population vit de la cueillette de l’açai, fruit célèbre dans le monde entier pour ses vertus énergétiques et aliment de base des habitants du Para. Les pouvoirs publics semblent avoir déserté cette ville où des vautours rôdent autour de décharges sauvages à l’odeur nauséabonde.Le maire et son adjoint à l’environnement n’ont pas répondu aux sollicitations de l’AFP.- “Droit de respirer” -La flambée des incendies a néanmoins fait naître un mouvement inédit de mobilisation populaire. “Nous sommes arrivés à quelque chose d’important: les citoyens ont commencé à parler d’environnement, de changement climatique et d’incendies criminels”, affirme Zairo Gomes. C’est ainsi qu’est né le collectif “Breves appelle au secours, pour le droit de respirer” pour faire pression sur les autorités afin d’éviter une nouvelle saison sèche désastreuse à partir de juillet.  “Nous voulons davantage de moyens pour nos pompiers” et “des sanctions pour les responsables”, dit Maria Leao, 50 ans, membre du collectif et sage-femme de profession.Selon un rapport de Greenpeace, l’immense majorité des incendies criminels en Amazonie restent impunis et moins de 1% des rares amendes infligées est payé. – Omerta -“Nous manquons de moyens pour lutter contre le feu et pour arrêter les responsables”, admet le lieutenant-colonel Luciano Morais, de la police militaire de Breves.Cette année, “nous n’avons procédé qu’à deux interpellations”, car il est “très difficile de prouver” qui est derrière les incendies, les départs de feu ayant souvent lieu la nuit, ajoute-t-il. D’autant plus que “personne ne veut témoigner”, notamment par crainte de représailles. Paulinho dos Santos, 65 ans, ne sait pas qui est à l’origine du feu qui a dévasté une partie de sa ferme.”C’est peut-être mieux ainsi, sinon j’aurais pu faire une bêtise”, lâche-t-il.Ce fermier à la retraite a perdu 40% de ses terres, mais il a pu conserver sa maison et son poulailler.- “Même combat” -Giovana Serrao, elle, accuse son voisin d’avoir détruit ses palmiers à açai quand le feu qu’il avait allumé pour nettoyer ses propres terres a échappé à son contrôle.”La police est allée lui parler, mais il est toujours là”, dénonce cette femme de 45 ans. Avec son époux, elle avait planté les palmiers grâce à un emprunt qu’elle pensait rembourser en vendant l’açai à des écoles de Breves. “Maintenant, nous ne savons plus quoi faire”, se lamente-t-elle, regardant les arbres calcinés.”Il faut se rassembler, s’unir avec les villes voisines qui demandent aussi de l’aide. Nous menons le même combat. Les incendies, ça suffit!”, résume le leader communautaire.

Tanzania govt behind my abduction in Kenya: activistMon, 13 Jan 2025 15:13:06 GMT

Activist Maria Sarungi Tsehai said Monday she was certain the Tanzanian government was behind her abduction the day before in Nairobi that was only foiled after a rapid intervention by rights groups. Sarungi Tsehai is a well-known Tanzanian journalist and activist, whose Change Tanzania organisation calls for democratic reform. She went into exile in Kenya four years …

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Jihadists kill at least 40 farmers in northeast NigeriaMon, 13 Jan 2025 15:07:22 GMT

Jihadists have killed at least 40 farmers in Nigeria’s northeastern Borno state in the latest violence to hit the conflict-wrought region, a government official said Monday.Fighters from the Islamic State-aligned Islamic State West Africa Province (ISWAP) late Sunday rounded up scores of farmers in Dumba on the shores of Lake Chad and shot them dead, …

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Reçus par Bayrou, les syndicats agricoles poussent pour du “concret”

“Place aux actes”: les principaux syndicats agricoles, reçus lundi à Matignon, maintiennent la pression sur le gouvernement Bayrou pour concrétiser les promesses obtenues en 2024 grâce à leur mobilisation, espérant aussi galvaniser leurs campagnes pour les chambres d’agriculture.L’alliance majoritaire FNSEA-JA a fixé un “point d’étape”: le Salon de l’agriculture qui aura lieu à partir du 22 février, pour mesurer les avancées après la présentation du budget mais aussi du projet de loi d’orientation agricole, examiné au Sénat à partir du 4 février.La Coordination rurale, coutumière des actions coup de poing, a laissé planer le doute sur ses intentions en disant attendre le discours de politique générale du Premier ministre François Bayrou, qui a souvent mis en avant ses racines paysannes.La Confédération paysanne, opposée aux modèles proposés par les textes de loi en attente, a elle déploré l’absence de réponse “sur les questions centrales du revenu, de la rémunération, des prix, des droits sociaux des paysans”.Lundi soir, ces quatre syndicats se retrouveront pour un débat télévisé, sur LCP, une première selon eux, dans le cadre des élections professionnelles (du 15 au 31 janvier) particulièrement scrutées après une année 2024 marquée par de forts aléas climatiques, de piètres récoltes et une flambée des maladies animales.Les agriculteurs ont relancé cet automne leur mouvement de protestation, en ordre dispersé. Après avoir obtenu des promesses de quatre premiers ministres différents, ils attendent leur concrétisation d’aides d’urgence, de mesures fiscales ou de “simplification” dans des textes retardés par la dissolution puis la censure.- Contre-la-montre -Cette “course contre-la-montre pour apporter des solutions” a “un rendez-vous d’étape qui est le Salon de l’agriculture”, a déclaré le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, à l’issue du rendez-vous avec François Bayrou, en présence de la ministre de l’Agriculture Annie Genevard.”On estime que la fin du premier trimestre sera un bon temps d’évaluation”, a renchéri dans la cour de Matignon le président des Jeunes Agriculteurs (JA) Pierrick Horel, pour qui la présentation du budget à l’Assemblée devrait aussi permettre une première mesure de l’action du gouvernement pour les agriculteurs.”L’absence d’annonces concrètes pourrait remettre le feu aux poudres”, avait-il prévenu la veille dans Les Echos.”Il n’est pas question de revenir sur les promesses faites en 2024″, indiquait-on à Matignon en amont des rencontres.”Si nous avons mesuré sa volonté d’apporter des réponses, nous le ferons comme depuis le début, avec des choses concrètes”, a ajouté M. Rousseau lundi.Son de cloche différent à la Coordination rurale dont certains membres ont tenté, en vain, de manifester dans la capitale la semaine dernière: “Il n’y aura pas besoin d’appel à ce que les agriculteurs montent sur Paris, puisqu’ils pourront constater par eux-mêmes l’avancée ou la non-avancée des annonces du Premier ministre” après son discours de politique générale mardi, a déclaré sa présidente Véronique Le Floc’h à Matignon.Le deuxième syndicat agricole comptait réclamer deux mesures immédiates, selon son secrétaire général Christian Convers, qui se disait “dubitatif” quant aux réponses à attendre: “un engagement précis pour une égalité des normes au niveau européen, et aussi arrêter les contrôles des exploitations au profit des contrôles des produits d’importation”.La Confédération paysanne, qui défend des prix rémunérateurs et un accompagnement dans la transition agroécologique, n’a pas caché sa déception: “sur les questions centrales du revenu, de la rémunération, des prix, des droits sociaux des paysans, il n’y a clairement pas eu de réponse ce (lundi) matin”, a déclaré sa porte-parole Laurence Marandola.Seule avancée “peut-être”, le renouvellement d’une aide de 1.000 euros promise aux agriculteurs sinistrés de Mayotte, seule chambre d’agriculture contrôlée par l’organisation, a-t-elle ajouté.Au sujet des élections professionnelles agricoles, Laurence Marandola a affirmé avoir fait face à un “non” catégorique à sa demande d’instaurer plus de proportionnelle, alors même que le Modem de M. Bayrou plaide depuis longtemps pour ce mode de scrutin en politique.Le mode de scrutin actuel favorise la liste arrivée en tête, qui obtient d’office la moitié des sièges aux chambres. A ce jour, l’alliance entre les JA et le syndicat historique FNSEA détient 97 chambres sur 101.

Retraites: Borne lira devant le Sénat la déclaration de politique générale de Bayrou

Alors que François Bayrou prononcera mardi sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, Élisabeth Borne sera chargée de la lire en parallèle au Sénat, où elle pourrait devoir faire des concessions sur sa propre réforme des retraites de 2023, a-t-on appris auprès de la chambre haute.La scène risque d’être assez frappante: l’ancienne Première ministre, désormais N.2 de l’actuel gouvernement, qui propose aux sénateurs des ajustements à une réforme qu’elle a elle-même portée deux ans plus tôt… L’usage veut en effet que le N.2 du gouvernement s’exprime devant la chambre haute à la même heure que le Premier ministre lors de sa déclaration de politique générale: Bruno Le Maire l’avait fait pour Gabriel Attal, Jean-Yves Le Drian pour Jean Castex par exemple. Pour Michel Barnier, c’est l’ex-ministre de la Justice Didier Migaud qui s’en était chargé.Mais cette habitude revêt un caractère particulier cette fois-ci. La N.2 du gouvernement est en effet Mme Borne, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Et le sujet le plus sensible de cette déclaration de politique générale n’est autre que la réforme des retraites de 2023, adoptée via l’utilisation du 49.3 activé à l’époque par… Élisabeth Borne.Ce dossier est au cÅ“ur des tractations entre François Bayrou et ses oppositions, notamment la gauche non-mélenchoniste qui réclame la suspension de la réforme, le temps que celle-ci soit renégociée par les partenaires sociaux au cours des prochains mois. Une option qui divise le camp gouvernemental.Mme Borne s’exprimera comme François Bayrou à 15H00 mardi. Et selon la vitesse de son discours, elle pourrait même annoncer les arbitrages gouvernementaux sur les retraites avant le Premier ministre devant l’Assemblée.François Bayrou viendra en revanche lui-même mercredi au Sénat à 15H00 pour lire une déclaration similaire suivie d’un débat. L’usage veut que le Premier ministre récapitule sa déclaration de politique générale prononcée la veille, tout en rentrant plus en détails sur les sujets propres au Sénat comme les collectivités territoriales.

Stock markets fall as traders trim US rate cut bets

Global markets slid Monday after traders trimmed bets on US Federal Reserve rate cuts and oil extended a rally sparked by new sanctions on Russia’s energy sector.An outsized US jobs report Friday dealt another blow to hopes for more interest rate cuts in 2025, and was followed by hefty losses on Wall Street. Wall Street’s main three indices fell further at the start of trading on Monday, with the tech-heavy Nasdaq dropping 1.4 percent after the United States announced additional export restrictions on AI chip exports.Shares in tech giant Nvidia, whose chips are prized by firms developing AI applications, fell by 3.6 percent as trading got underway in New York.Shares in Dutch firm ASML, which makes the machines that create the most advanced chips, slid by 2.5 percent in Amsterdam.In Europe, London, Paris and Frankfurt were down in afternoon trading.In Asia on Monday, Hong Kong and Shanghai stocks fell but pared initial losses as data showed Chinese exports and imports topped forecasts in December.Tokyo’s stock market was closed for a holiday.Keenly awaited data on Friday showed the US economy created 256,000 jobs last month, a jump from November’s revised 212,000 and smashing forecasts of 150,000-160,000.”Given a resilient labour market, we now think the Fed cutting cycle is over,” said Bank of America’s Aditya Bhave and other economists.It follows data last week that pointed to a rise in inflation expectations, and adds to concerns that President-elect Donald Trump’s plans to slash taxes, regulations and immigration will reignite prices.”The robust labour market, along with the recent pickup in inflation, are both making it difficult for the Federal Reserve to justify further rate cuts,” said David Morrison, senior market analyst at Trade Nation.”In fact, some analysts now believe the Fed’s next move may be a hike,” he added.Those inflation concerns have seen US bond yields climb higher. Higher borrowing costs tend to weigh on equities as it implies tighter margins and a more difficult sales environment.”It is evident now that the stock market isn’t liking what it is seeing in the Treasury market,” said Briefing.com analyst Patrick O’Hare.He said the release the producer and consumer inflation figures this week “will either soothe or exacerbate the market’s inflation concerns”.O’Hare said the earnings of big banks, which begin reporting on Wednesday, will likewise influence concerns about the impact of rising rates on lenders and the economy.Surging oil prices added to unease, with both main contracts extending Friday’s gains — after the United States and Britain announced new sanctions against Russia’s energy sector, including oil giant Gazprom Neft.”The spike in oil prices could pose additional challenges for central banks, particularly the Federal Reserve, if it leads to higher inflation,” said Patrick Munnelly, partner at broker Tickmill Group.  However, analysts do not expect prices to spike too much in the longer term as global oil production is expected to meet demand. On currency markets, the pound was wallowing around lows not seen since the end of 2023 owing to fading hopes for US rate cuts as well as worries about the British economy. The euro struggled at its weakest level since November 2022.- Key figures around 1430 GMT -New York – Dow: DOWN 0.2 percent at 41,874.71 pointsNew York – S&P 500: DOWN 0.9 percent at 5,777.79New York – Dow: DOWN 1.4 percent at 18,895.64London – FTSE 100: DOWN 0.7 percent at 8,194.89 Paris – CAC 40: DOWN 0.6 percent at 7,387.64Frankfurt – DAX: DOWN 0.7 percent at 20,077.13Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 1.0 percent at 18,874.14 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.3 percent at 3,160.76 (close)Tokyo – Nikkei 225: Closed for a holidayEuro/dollar: DOWN at $1.0212 from $1.0244 on FridayPound/dollar: DOWN at $1.2140 from $1.2210Dollar/yen: DOWN at 157.18 yen from 157.74 yenEuro/pound: UP at 84.10 pence from 83.90 penceBrent North Sea Crude: UP 1.0 percent at $80.56 per barrelWest Texas Intermediate: UP 1.3 percent at $77.59 per barrelburs-rl/lth