De nouvelles fortes rafales de vent prévues à Los Angeles, menaçant d’attiser les incendies

Les fortes rafales de vent prévues pour mercredi menacent d’attiser les vastes incendies qui sévissent encore autour de Los Angeles, la deuxième ville des Etats-Unis, et qui ont fait au moins 25 morts. Une semaine après le début de ces sinistres et de leur propagation à la vitesse de l’éclair, les météorologues ont averti que les vents “particulièrement dangereux” de Santa Ana s’intensifieraient.Ces derniers sont un classique des automnes et des hivers californiens mais ils ont atteint cette fois-ci une force inédite depuis 2011, avec des rafales jusqu’à 160 km/h la semaine passée.”Restez attentifs (…). Soyez prêt à évacuer. Évitez tout ce qui pourrait déclencher un incendie”, a lancé le service météorologique national (NWS), mettant en garde contre des vents pouvant souffler à 110 km/h entre 03h00 (11h00 GMT) et 15h00 (23h00 GMT) mercredi. Le taux d’humidité, très faible, et la végétation, extrêmement sèche après huit mois sans précipitations, peuvent conduire à une “expansion ultrarapide du feu” à certains endroits, soulignent les météorologues, qui ont aussi placé une grande partie du sud de la Californie en alerte rouge.- Les autorités se disent prêtes -Plusieurs zones du comté de Los Angeles et des pans entiers du comté voisin de Ventura se trouvent dans une “situation particulièrement dangereuse”, a noté le NWS, reprenant les mêmes termes qu’avant les incendies meurtriers de la semaine dernière. “Toute la végétation est vraiment sèche et prête à brûler, donc (…) les incendies peuvent assez rapidement se produire”, a expliqué mardi à l’AFP le météorologue Ryan Kittell. Les foyers de Palisades et d’Eaton – qui sont encore actifs par endroits – pourraient repartir et de nouveaux sinistres pourraient rapidement devenir problématiques, a-t-il ajouté.Les deux principaux incendies ont parcouru 9.700 hectares dans le quartier huppé de Pacific Palisades et plus de 5.700 dans la cité d’Altadena, juste au nord de Los Angeles.Les autorités affirment néanmoins qu’elles sont prêtes à faire face à de nouvelles menaces, alors que les bouches d’incendie avaient fini par s’assécher ces derniers jours.”Nous avons vérifié le système d’eau dans la zone d’incendie d’Eaton et il est opérationnel, ce qui signifie que nous avons de l’eau et de la pression”, a assuré le chef des pompiers Anthony Marrone.- Cendres toxiques -Les services de santé exhortent par ailleurs tout le monde à porter un masque, des rafales soulevant des cendres toxiques.”Les cendres ne sont pas que de la terre”, a averti Anish Mahajan, du département de santé publique du comté de Los Angeles. “Il s’agit de poussières fines dangereuses qui peuvent irriter ou endommager votre système respiratoire et d’autres parties de votre corps.” Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, a de son côté ordonné mardi aux équipes chargées du nettoyage d’être prêtes à intervenir, alors que les responsables des urgences prédisent d’éventuelles tempêtes de pluie hivernales susceptibles de provoquer des coulées de boue.Certains habitants de Palisades ont décidé de ne pas attendre et s’efforcent eux-mêmes d’enlever les débris calcinés des artères et des trottoirs. Chuck Hart, un chef d’entreprise, et son équipe travaillaient sur un chantier de construction dans son quartier lorsque l’incendie s’est déclaré. Après avoir sauvé la maison de sa mère des flammes, ils ont commencé à déblayer les rues. “Depuis, nous faisons cela sans arrêt (…). Nous allons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour remettre cet endroit en état de marche le plus rapidement possible.”Refusant de quitter le complexe d’appartements qu’il gère à Pacific Palisades, Jeff Ridgway a quant à lui raconté à l’AFP l’avoir préservé des flammes en puisant des seaux d’eau dans la piscine pour éteindre un eucalyptus dangereusement proche.”C’était la guerre”, s’est exclamé ce sexagénaire. “Mais j’étais têtu, je me suis battu.”- D’immenses dégâts -Les dégâts sont immenses: plus de 12.000 habitations, autres bâtiments et véhicules ont été détruits ou endommagés et des quartiers entiers rasés.Ces incendies, parmi les pires de l’histoire de la Californie, pourraient être les plus coûteux jamais enregistrés: entre 250 et 275 milliards de dollars, selon les estimations provisoires de la société privée AccuWeather. Quelque 88.000 personnes sont toujours déplacées et au moins 25 ont péri, d’après un nouveau bilan.Ceux dont les maisons ont été épargnées sont frustrés de ne pas pouvoir les regagner. Pour d’autres, il ne reste plus rien. “Ma maison a brûlé, je le sais. J’ai vu des photos: il ne reste que la cheminée. Mais j’ai besoin de le voir de mes propres yeux pour y croire”, a dit à l’AFP Fred Busche.L’ampleur de la catastrophe était encore difficile à appréhender pour beaucoup.La maire de Los Angeles, Karen Bass, a même confié que ce n’est qu’après avoir survolé sa ville qu’elle a commencé à en mesurer les conséquence, tandis qu’une enquête visant à déterminer les causes des incendies a été ouverte mardi au niveau fédéral. “C’est une chose de le voir à la télévision, c’en est une autre de le voir depuis les airs. Les destructions massives sont inimaginables jusqu’à ce que vous les voyiez réellement”. 

De nouvelles fortes rafales de vent prévues à Los Angeles, menaçant d’attiser les incendies

Les fortes rafales de vent prévues pour mercredi menacent d’attiser les vastes incendies qui sévissent encore autour de Los Angeles, la deuxième ville des Etats-Unis, et qui ont fait au moins 25 morts. Une semaine après le début de ces sinistres et de leur propagation à la vitesse de l’éclair, les météorologues ont averti que les vents “particulièrement dangereux” de Santa Ana s’intensifieraient.Ces derniers sont un classique des automnes et des hivers californiens mais ils ont atteint cette fois-ci une force inédite depuis 2011, avec des rafales jusqu’à 160 km/h la semaine passée.”Restez attentifs (…). Soyez prêt à évacuer. Évitez tout ce qui pourrait déclencher un incendie”, a lancé le service météorologique national (NWS), mettant en garde contre des vents pouvant souffler à 110 km/h entre 03h00 (11h00 GMT) et 15h00 (23h00 GMT) mercredi. Le taux d’humidité, très faible, et la végétation, extrêmement sèche après huit mois sans précipitations, peuvent conduire à une “expansion ultrarapide du feu” à certains endroits, soulignent les météorologues, qui ont aussi placé une grande partie du sud de la Californie en alerte rouge.- Les autorités se disent prêtes -Plusieurs zones du comté de Los Angeles et des pans entiers du comté voisin de Ventura se trouvent dans une “situation particulièrement dangereuse”, a noté le NWS, reprenant les mêmes termes qu’avant les incendies meurtriers de la semaine dernière. “Toute la végétation est vraiment sèche et prête à brûler, donc (…) les incendies peuvent assez rapidement se produire”, a expliqué mardi à l’AFP le météorologue Ryan Kittell. Les foyers de Palisades et d’Eaton – qui sont encore actifs par endroits – pourraient repartir et de nouveaux sinistres pourraient rapidement devenir problématiques, a-t-il ajouté.Les deux principaux incendies ont parcouru 9.700 hectares dans le quartier huppé de Pacific Palisades et plus de 5.700 dans la cité d’Altadena, juste au nord de Los Angeles.Les autorités affirment néanmoins qu’elles sont prêtes à faire face à de nouvelles menaces, alors que les bouches d’incendie avaient fini par s’assécher ces derniers jours.”Nous avons vérifié le système d’eau dans la zone d’incendie d’Eaton et il est opérationnel, ce qui signifie que nous avons de l’eau et de la pression”, a assuré le chef des pompiers Anthony Marrone.- Cendres toxiques -Les services de santé exhortent par ailleurs tout le monde à porter un masque, des rafales soulevant des cendres toxiques.”Les cendres ne sont pas que de la terre”, a averti Anish Mahajan, du département de santé publique du comté de Los Angeles. “Il s’agit de poussières fines dangereuses qui peuvent irriter ou endommager votre système respiratoire et d’autres parties de votre corps.” Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, a de son côté ordonné mardi aux équipes chargées du nettoyage d’être prêtes à intervenir, alors que les responsables des urgences prédisent d’éventuelles tempêtes de pluie hivernales susceptibles de provoquer des coulées de boue.Certains habitants de Palisades ont décidé de ne pas attendre et s’efforcent eux-mêmes d’enlever les débris calcinés des artères et des trottoirs. Chuck Hart, un chef d’entreprise, et son équipe travaillaient sur un chantier de construction dans son quartier lorsque l’incendie s’est déclaré. Après avoir sauvé la maison de sa mère des flammes, ils ont commencé à déblayer les rues. “Depuis, nous faisons cela sans arrêt (…). Nous allons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour remettre cet endroit en état de marche le plus rapidement possible.”Refusant de quitter le complexe d’appartements qu’il gère à Pacific Palisades, Jeff Ridgway a quant à lui raconté à l’AFP l’avoir préservé des flammes en puisant des seaux d’eau dans la piscine pour éteindre un eucalyptus dangereusement proche.”C’était la guerre”, s’est exclamé ce sexagénaire. “Mais j’étais têtu, je me suis battu.”- D’immenses dégâts -Les dégâts sont immenses: plus de 12.000 habitations, autres bâtiments et véhicules ont été détruits ou endommagés et des quartiers entiers rasés.Ces incendies, parmi les pires de l’histoire de la Californie, pourraient être les plus coûteux jamais enregistrés: entre 250 et 275 milliards de dollars, selon les estimations provisoires de la société privée AccuWeather. Quelque 88.000 personnes sont toujours déplacées et au moins 25 ont péri, d’après un nouveau bilan.Ceux dont les maisons ont été épargnées sont frustrés de ne pas pouvoir les regagner. Pour d’autres, il ne reste plus rien. “Ma maison a brûlé, je le sais. J’ai vu des photos: il ne reste que la cheminée. Mais j’ai besoin de le voir de mes propres yeux pour y croire”, a dit à l’AFP Fred Busche.L’ampleur de la catastrophe était encore difficile à appréhender pour beaucoup.La maire de Los Angeles, Karen Bass, a même confié que ce n’est qu’après avoir survolé sa ville qu’elle a commencé à en mesurer les conséquence, tandis qu’une enquête visant à déterminer les causes des incendies a été ouverte mardi au niveau fédéral. “C’est une chose de le voir à la télévision, c’en est une autre de le voir depuis les airs. Les destructions massives sont inimaginables jusqu’à ce que vous les voyiez réellement”. 

L’Espagne a accueilli un nombre record de touristes étrangers en 2024

Deuxième destination mondiale derrière la France, l’Espagne a reçu 94 millions de visiteurs l’an dernier, un niveau historique salué par les autorités mais qui fait craindre la congestion, alors que l’exécutif s’est engagé à lutter davantage contre les effets du surtourisme.Selon les premières estimations disponibles, l’Espagne a accueilli “environ 94 millions de visiteurs internationaux durant l’année 2024”, soit 10% de plus que les 85,1 millions reçus en 2023, année du précédent record, a annoncé mercredi le ministre du Tourisme Jordi Hereu.Le pays “continue donc de battre des records en matière d’accueil” de touristes et confirme son rôle “de premier plan” dans ce secteur très concurrentiel, s’est-il félicité, en insistant lors d’une conférence de presse sur les retombées économiques générées par cet afflux de visiteurs. L’Espagne – deuxième destination touristique derrière la France, qui a reçu 98 millions de visiteurs en 2023, selon l’agence publique Atout France – a ainsi engrangé 126 milliards d’euros de recettes, contre 108 milliards il y a un an, d’après  l’estimation rendue publique par le ministère.Dans son dernier rapport, publié début décembre, l’association de professionnels Mesa del Turismo avait parié sur l’accueil de 95 millions de visiteurs en 2024, pour un niveau de dépense de 200 milliards d’euros en intégrant celle des touristes nationaux.L’organisation professionnelle avait attribué cette dynamique à une hausse des arrivées depuis le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, principaux pays d’origine des touristes en Espagne, et à la “désaisonnalisation” du tourisme, avec une fréquentation en hausse hors des périodes de vacances.”Notre pays évolue vers un modèle touristique plus qualitatif et plus diversifié, à la fois en termes de saison, de produits et de destinations”, a souligné mercredi dans un communiqué le ministère, qui a fait une priorité de la montée en gamme de la filière, encore très dépendante du tourisme balnéaire.- “Trop de Airbnb” -Cette fréquentation record est une bonne nouvelle pour l’économie espagnole, qui devrait enregistrer une croissance de 3,1% en 2024 selon la Banque d’Espagne – soit un niveau nettement supérieur à celui de la zone euro, où la croissance devrait plafonner à 0,8%, d’après la Banque centrale européenne.Mais elle suscite de fortes crispations au sein de la population, notamment dans les destinations prisées des visiteurs comme Barcelone, Malaga, les îles Baléares ou l’archipel des Canaries, où les manifestations contre le surtourisme se sont multipliées ces derniers mois.Les habitants dénoncent la congestion des infrastructures, la disparition des commerces traditionnels, remplacés par des boutiques touristiques, mais aussi et surtout la flambée des loyers, de nombreux propriétaires de logements se tournant vers la location touristique, nettement plus rentable.Face à cette poussée de colère, plusieurs régions et municipalités ont annoncé des mesures ces derniers mois, à l’image de la mairie de Barcelone, qui a promis de ne pas renouveler les licences de quelque 10.000 appartements touristiques, qui expireront en novembre 2028.En Espagne, aujourd’hui, “il y a trop de Airbnb et pas assez de logements” pour les habitants, a reconnu lundi le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez, en annonçant un plan pour juguler la crise du logement, centré en partie sur les locations touristiques.”Le devoir des administrations publiques est de donner la priorité à l’usage résidentiel et d’éviter que l’usage touristique et spéculatif continue de s’étendre de façon absolument incontrôlée, aux dépens de la population locale”, a-t-il insisté en présentant ces mesures, dont certaines devront être approuvées par le Parlement.Le chef du gouvernement a ainsi annoncé vouloir augmenter la fiscalité sur les locations de vacances, qui seront imposées comme des activités commerciales, et instaurer une taxe pouvant aller “jusqu’à 100%” sur l’achat de biens immobiliers par des personnes non-résidentes et non ressortissantes de l’UE.Cette dernière mesure, qualifiée de “sans précédent” pour l’Espagne, pourrait concerner jusqu’à 27.000 transactions par an, selon M. Sánchez, qui n’a pas donné plus de détail sur sur la date de son éventuelle approbation et donc de son entrée en vigueur.

Mozambique: Chapo investi président à Maputo sous haute sécurité

Le président élu du Mozambique, Daniel Chapo, a été investi mercredi dans une capitale quadrillée par la police après des mois d’une meurtrière contestation post-électorale que le principal opposant a appelé à poursuivre, exhortant à “paralyser” le pays.Sur la place de l’Indépendance de Maputo, surveillée par hélicoptères et avions des forces de sécurité, Daniel Chapo, à la tête du parti au pouvoir depuis un demi-siècle dans ce pays d’Afrique australe, a juré de “remplir fidèlement la fonction de président de la République” pour les cinq prochaines années.Les violences post-électorales – qui ont évolué vers une contestation plus globale du pouvoir et des dysfonctionnements de l’Etat – ont fait depuis octobre plus de 300 morts, selon Plataforma Decide, une ONG mozambicaine.Dans son discours inaugural, celui qui est devenu le premier président né après l’indépendance en 1975 n’a pas explicitement évoqué ces violences, associant simplement à la minute de silence en mémoire des 120 morts causées par le cyclone Chido “ceux qui, tout au long de cette période, ont perdu la vie, ont été blessés ou ont subi des pertes irréparables”.”Unis, nous sommes capables de surmonter les obstacles et de transformer notre douleur en prospérité”, a-t-il prêché.Après bientôt trois mois de violentes émeutes, accompagnées de grèves, blocages et vandalisme, la première mission du nouveau président, âgé de 48 ans, est de trouver une sortie de crise et restaurer la stabilité dans son pays pauvre et inégalitaire.L’opposition, avec à sa tête Venancio Mondlane, dénonce une élection “volée” par le parti Frelimo. Mais en dépit de la contestation, le pouvoir “n’a fait aucune concession”, relève l’historien Eric Morier-Genoud.Conscient de l’ampleur du mécontentement, Daniel Chapo, officiellement crédité de 65% des voix en dépit de nombreuses irrégularités, a livré un discours de rupture promettant mercredi la “fin de la corruption, de la désorganisation et du manque de transparence” de l’Etat.- Manifestations sans fin -“Le gouvernement est prêt à se serrer la ceinture et à montrer l’exemple”, a-t-il assuré. “Il est temps de bâtir ensemble une nation plus propre, plus efficace”.Le président sortant Filipe Nyusi n’avait pas engagé de discussions directes avec Venancio Mondlane, un ancien parlementaire et chroniqueur télé de 50 ans, qui mène l’opposition.Daniel Chapo, jusque-là un obscur gouverneur provincial sans expérience de gouvernement et choisi par défaut par son parti, a répété ces derniers mois qu’il parlerait avec “tout le monde”.L’opposant numéro un “Venancio” a appelé à des manifestations cette semaine, menaçant de les poursuivre encore longtemps. Rentré la semaine dernière d’un exil qu’il s’était imposé après l’assassinat de deux de ses proches en octobre, “VM”, comme l’appelle aussi la rue, s’est indigné mardi de la violence du pouvoir. “Comment cela va-t-il finir?”, a-t-il interrogé lors d’un direct sur Facebook. “Ce régime ne veut pas la paix”, accuse l’opposant. “S’il le faut, nous manifesterons tous les jours, 365 jours par an”, prévient-t-il. Pour Johann Smith, analyste en risques politiques, le Frelimo risque d’avoir bien du mal à calmer le jeu.Le président sud-africain a été l’un des rares chefs d’Etat, avec celui de la Guinée-Bissau, à assister mercredi à l’investiture. “Même au niveau régional, on hésite à reconnaître que Chapo a gagné les élections, le scrutin s’est avéré si imparfait et injuste pour les citoyens”, note M. Smith.  Pour sortir de l’impasse, Daniel Chapo, conseillé ces derniers temps par l’ex-président Joaquim Chissano, pourrait annoncer une sorte de commission pour réfléchir à des réformes, afin de gagner du temps, souffle un expert qui tient à rester anonyme.Il pourrait aussi intégrer, lors de l’annonce de son gouvernement attendue d’ici la fin de la semaine, plusieurs ministres de l’opposition et de la société civile.

Mozambique: Chapo investi président à Maputo sous haute sécurité

Le président élu du Mozambique, Daniel Chapo, a été investi mercredi dans une capitale quadrillée par la police après des mois d’une meurtrière contestation post-électorale que le principal opposant a appelé à poursuivre, exhortant à “paralyser” le pays.Sur la place de l’Indépendance de Maputo, surveillée par hélicoptères et avions des forces de sécurité, Daniel Chapo, à la tête du parti au pouvoir depuis un demi-siècle dans ce pays d’Afrique australe, a juré de “remplir fidèlement la fonction de président de la République” pour les cinq prochaines années.Les violences post-électorales – qui ont évolué vers une contestation plus globale du pouvoir et des dysfonctionnements de l’Etat – ont fait depuis octobre plus de 300 morts, selon Plataforma Decide, une ONG mozambicaine.Dans son discours inaugural, celui qui est devenu le premier président né après l’indépendance en 1975 n’a pas explicitement évoqué ces violences, associant simplement à la minute de silence en mémoire des 120 morts causées par le cyclone Chido “ceux qui, tout au long de cette période, ont perdu la vie, ont été blessés ou ont subi des pertes irréparables”.”Unis, nous sommes capables de surmonter les obstacles et de transformer notre douleur en prospérité”, a-t-il prêché.Après bientôt trois mois de violentes émeutes, accompagnées de grèves, blocages et vandalisme, la première mission du nouveau président, âgé de 48 ans, est de trouver une sortie de crise et restaurer la stabilité dans son pays pauvre et inégalitaire.L’opposition, avec à sa tête Venancio Mondlane, dénonce une élection “volée” par le parti Frelimo. Mais en dépit de la contestation, le pouvoir “n’a fait aucune concession”, relève l’historien Eric Morier-Genoud.Conscient de l’ampleur du mécontentement, Daniel Chapo, officiellement crédité de 65% des voix en dépit de nombreuses irrégularités, a livré un discours de rupture promettant mercredi la “fin de la corruption, de la désorganisation et du manque de transparence” de l’Etat.- Manifestations sans fin -“Le gouvernement est prêt à se serrer la ceinture et à montrer l’exemple”, a-t-il assuré. “Il est temps de bâtir ensemble une nation plus propre, plus efficace”.Le président sortant Filipe Nyusi n’avait pas engagé de discussions directes avec Venancio Mondlane, un ancien parlementaire et chroniqueur télé de 50 ans, qui mène l’opposition.Daniel Chapo, jusque-là un obscur gouverneur provincial sans expérience de gouvernement et choisi par défaut par son parti, a répété ces derniers mois qu’il parlerait avec “tout le monde”.L’opposant numéro un “Venancio” a appelé à des manifestations cette semaine, menaçant de les poursuivre encore longtemps. Rentré la semaine dernière d’un exil qu’il s’était imposé après l’assassinat de deux de ses proches en octobre, “VM”, comme l’appelle aussi la rue, s’est indigné mardi de la violence du pouvoir. “Comment cela va-t-il finir?”, a-t-il interrogé lors d’un direct sur Facebook. “Ce régime ne veut pas la paix”, accuse l’opposant. “S’il le faut, nous manifesterons tous les jours, 365 jours par an”, prévient-t-il. Pour Johann Smith, analyste en risques politiques, le Frelimo risque d’avoir bien du mal à calmer le jeu.Le président sud-africain a été l’un des rares chefs d’Etat, avec celui de la Guinée-Bissau, à assister mercredi à l’investiture. “Même au niveau régional, on hésite à reconnaître que Chapo a gagné les élections, le scrutin s’est avéré si imparfait et injuste pour les citoyens”, note M. Smith.  Pour sortir de l’impasse, Daniel Chapo, conseillé ces derniers temps par l’ex-président Joaquim Chissano, pourrait annoncer une sorte de commission pour réfléchir à des réformes, afin de gagner du temps, souffle un expert qui tient à rester anonyme.Il pourrait aussi intégrer, lors de l’annonce de son gouvernement attendue d’ici la fin de la semaine, plusieurs ministres de l’opposition et de la société civile.

Mediators make final push for Gaza truce deal

Mediators were making a final push Wednesday to seal a Gaza truce and hostage release deal, after a Qatari official involved in the talks expressed hope an agreement could be reached “very soon”.Qatar, Egypt and the United States have intensified efforts to broker a ceasefire and enable the release of hostages taken during Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel, the deadliest in its history.US President Joe Biden and his Egyptian counterpart Abdel Fattah al-Sisi said in a phone call Tuesday that both Israel and Hamas needed to show flexibility to get a deal over the line, according to a statement from Sisi’s office.Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu met with top security officials late Tuesday to discuss the deal, his office said, while US Secretary of State Antony Blinken said the “ball is now in Hamas’s court”.”If Hamas accepts, the deal is ready to be concluded and implemented,” said Blinken.An Israeli source familiar with negotiations said that talks were continuing in Doha on Wednesday.Qatar’s foreign ministry spokesman Majed al-Ansari said Tuesday that negotiations were in their “final stages” and mediators were hopeful they would lead “very soon to an agreement”.Israeli Foreign Minister Gideon Saar said there was a “true willingness from our side to reach an agreement”.After months of failed efforts to end Gaza’s deadliest-ever war, the latest progress comes days ahead of Donald Trump’s inauguration as US president.Hamas’s October 7 attack resulted in the deaths of 1,210 people, mostly civilians, according to an AFP tally of official Israeli figures.On that day, militants also took 251 people hostage, 94 of whom are still being held in Gaza, including 34 the Israeli military says are dead.Israel’s retaliatory campaign in Gaza has killed 46,707 people, most of them civilians, according to figures from the Hamas-run territory’s health ministry that the UN considers reliable.- ‘Act now’ -Relatives of Israeli hostages and war-weary Palestinians in Gaza were anxious for the deal to be finalised.”Time is of the essence,” said Gil Dickmann, cousin of former hostage Carmel Gat whose body was recovered in September.”Hostages who are alive will end up dead. Hostages who are dead might be lost,” Dickmann told AFP. “We have to act now.”Umm Ibrahim Abu Sultan, displaced from Gaza City to Khan Yunis in the south, said that she had “lost everything” in the war.”I am anxiously awaiting the truce,” said the mother of five.Israeli government spokesman David Mencer said the first phase of a deal would see 33 Israeli hostages freed, while two Palestinian sources close to Hamas told AFP that Israel would release about 1,000 Palestinian prisoners in exchange.A source close to Hamas said that the initial hostage release would be “in batches, starting with children and women”.Negotiations for a second phase would commence on the truce’s 16th day, an Israeli official said, with media reports saying it would see the release of the remaining captives.Under the proposed deal, Israel would maintain a buffer zone inside Gaza during the first phase, according to Israeli media.Hamas said it hoped for a “clear and comprehensive agreement”, adding it had informed other Palestinian factions of the “progress made”.An official from Palestinian Islamic Jihad, whose militants have fought alongside Hamas in Gaza, said a delegation had reached Qatar to join the discussions.- Strikes -Among the sticking points in talks have been disagreements over the permanence of any ceasefire, the withdrawal of Israeli troops and the scale of humanitarian aid for the Palestinian territory.The UN’s Palestinian refugee agency UNRWA, facing an Israeli ban on its activities set to take effect later this month, said it will continue providing much-needed aid. Netanyahu has rejected a full withdrawal from Gaza and opposed any post-war role for Hamas in the territory.Blinken said Tuesday Israel would ultimately “have to accept reuniting Gaza and the West Bank under the leadership of a reformed” Palestinian Authority, and embrace a “path toward forming an independent Palestinian state”.Blinken said the “best incentive” to achieve Israeli-Palestinian peace remained the prospect of normalisation between Israel and Saudi Arabia.Palestinian Prime Minister Mohammed Mustafa, also speaking in Oslo, said the latest push for a Gaza ceasefire showed that international pressure on Israel “does pay off”.While efforts continued towards a truce, Israeli forces pounded targets across Gaza.Gaza’s civil defence agency said on Wednesday that strikes across the territory killed at least 24 people including a seven-year-old boy.Israel’s military said it had targeted Hamas militants overnight.burs-ami/ser/dv