Retraites, Éducation: Bayrou fait deux concessions au PS

François Bayrou a fait deux gestes mercredi envers les socialistes, promettant de soumettre au Parlement un accord, même partiel, des partenaires sociaux sur les retraites, et renonçant aux 4.000 suppressions de postes dans l’Éducation nationale.Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure demandait, pour ne pas voter la motion de censure qui sera examinée jeudi, que le Parlement soit saisi, quelles que soient les conclusions du “conclave” des syndicats et du patronat prévu pour trois mois sur la question des retraites.Le Premier ministre a répondu en partie à cette demande lors des questions au gouvernement à l’Assemblée puis dans sa Déclaration de politique générale au Sénat. Il a évoqué trois scénarii qui pourraient se produire à l’issue de cette “conférence sociale” destinée à revisiter la réforme contestée d’Elisabeth Borne.”Désaccord: on en reste au texte actuel. Accord complet: on fait un texte de loi. Accord partiel: on traduit l’accord partiel dans un texte d’amélioration de notre système de retraite. C’est la voie la plus franche, la plus transparente, la plus honnête qu’on pouvait trouver sur ces sujets-là”, a-t-il détaillé.Mais il s’est heurté à une fin de non-recevoir. “Le compte n’y est pas”, lui a rétorqué Patrick Kanner, chef de file des sénateurs PS. “Votre discours ne nous permet pas d’avoir une vision claire de l’équilibre général de votre budget”, a-t-il ajouté, se disant “inquiet” de “découvrir les sujets sur lesquels vous ferez de nouvelles économies”.Et même “dans l’hypothèse où les conditions seraient réunies pour que nous ne censurions pas votre gouvernement, nous ne vous signons pas de chèque en blanc”, a-t-il mis en garde.Le Premier ministre lui a répondu quelques instants plus tard en ajoutant un geste supplémentaire: renoncer aux 4.000 suppressions de postes prévues dans l’Éducation par le gouvernement précédent.- “Confiance” -Les 66 députés PS se sont réunis mercredi pour arrêter leur position sur la motion de censure déposée par leurs alliés de gauche, LFI en tête, à laquelle se sont ralliés les communistes et les Écologistes.A la fin de la réunion, aucune décision n’avait pourtant été prise.”Les instances du Parti socialiste et du groupe à l’Assemblée se réuniront d’ici le débat de censure”, a indiqué à l’AFP la direction du parti mercredi soir.Si le PS choisissait de voter la censure jeudi après-midi, le gouvernement ne tomberait pas pour autant, car le Rassemblement national (RN) a décidé de ne pas s’y associer.Le Premier ministre, qui avait douché les espoirs des socialistes la veille en laissant entendre que sans accord entre les partenaires sociaux, la loi Borne continuerait de s’appliquer, a redit au Sénat sa “confiance dans le fait que tous les partenaires sociaux ont le souhait, le désir, la volonté que des progrès soient trouvés”.Encore faudrait-il que les discussions démarrent. Après des signaux contradictoires, la première réunion du “conclave” promis en présence du Premier ministre devrait avoir lieu vendredi à 11H00.Le chef du gouvernement a balisé le chemin dans sa déclaration de politique générale: d’abord une “mission flash” de la Cour des comptes pour travailler sur “des chiffres indiscutables”, puis un trimestre de négociation “sans aucun totem (ni) tabou” même sur les 64 ans, sous réserve de ne pas “dégrader l’équilibre financier” du système de retraites.- “Couacs” -“Ce que propose François Bayrou est une comédie” et “il y a une possibilité qu’il parte très vite”, a dénoncé la cheffe des députés LFI Mathilde Panot, appelant le PS, qui continue de négocier avec le gouvernement, à “revenir à la raison”.Les soutiens de l’exécutif ne brillent pas non plus par leur cohésion. L’homme fort des Républicains, Laurent Wauquiez, a estimé que le projet de M. Bayrou “reste très flou”, en dépit de “bonnes intentions”.Imprécisions en revanche excusées par la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui a affirmé que “faire un catalogue de mesures précises serait voué à l’échec”.Même au MoDem, le parti de M. Bayrou, le chef des députés Marc Fesneau a reconnu sur France Inter que le discours du Premier ministre “peut donner le sentiment (d’être) trop dans des généralités”. Mais, “l’important c’est d’essayer de trouver une méthode”.Le tout sous la tutelle d’Emmanuel Macron, qui a reçu mercredi le président du Sénat Gérard Larcher, après Mme Braun-Pivet la veille.Et si possible en évitant les couacs, comme celui du ministre de l’Aménagement du territoire François Rebsamen assumant mardi soir de “respecter toutes les forces politiques sauf le RN”. Une “insulte” aussitôt relevée par le président du parti d’extrême droite Jordan Bardella.La déclaration du ministre “n’est pas la position du gouvernement”, a tranché Sophie Primas.bur-gbh-ama-are-leo/hr/swi

Mine désaffectée en Afrique du Sud: 78 corps extraits en trois jours, les secours touchent à leur fin

Le décompte macabre s’est poursuivi au-dessus du puits d’or désaffecté d’Afrique du Sud avec 78 corps de mineurs clandestins extraits depuis le début de la semaine, a annoncé mercredi la police qui cerne le site depuis des mois pour déloger ces travailleurs illégaux.Le bilan pourrait en rester là car les opérations de secours touchent à leur fin. “Deux volontaires sont remontés à la surface et nous ont indiqué qu’ils avaient ratissé le sous-sol et qu’il n’y avait plus de cadavres ou de personnes en vie sous terre”, a indiqué le chef de la police de la province du Nord-Ouest Patrick Asaneng lors d’un point presse.Une ultime “opération de ratissage” est prévue jeudi matin, a-t-il ajouté. Au moyen d’une “caméra” et d’un “système d’enregistrement vocal”, a précisé le patron de la société de secours Mannas Fourie, à la chaîne de télévision Newzroom Afrika. Auparavant chaque aller-retour de la nacelle, descendue au moyen d’un treuil spécialisé dans le puits de Stilfontein, à environ 150 km au sud-ouest de Johannesburg, empilait davantage de corps de mineurs en surface.Selon l’ultime décompte policier, un total de 246 mineurs sont sortis vivants de ce puits profond de 2,6 km aux airs de ville souterraine avant le début de l’opération. Les survivants sont souvent en piètre état au vu des membres décharnés de ceux qui ont émergé de cette mine aurifère.Un nombre incertain de mineurs clandestins y demeuraient depuis des mois sous terre, trop faibles pour remonter par la seule corde qui leur permettait de revenir à la surface auparavant, selon plusieurs témoignages.La police les avaient estimés à plusieurs centaines lorsqu’elle a commencé il y a plus de deux mois à limiter au minimum le ravitaillement en eau et nourriture du site. Cette stratégie visant à les pousser à sortir lui vaut aujourd’hui d’être accusée d’avoir provoqué la mort d’une partie de ces “zama zamas” (“Ceux qui essaient” en zoulou), comme sont appelés les mineurs clandestins.”Personne n’a empêché qui que ce soit de sortir”, a balayé mercredi la porte-parole de la police Athlenda Mathe.  “En fournissant de la nourriture, de l’eau et des produits de première nécessité à ces mineurs illégaux, la police aurait entretenu des activités minières illégales et laissé prospérer la criminalité.”Une vidéo transmise à l’AFP lundi par l’ONG Macua, qui défend les communautés affectées par les activités minières, montrait ce qui s’apparentait à des dizaines de dépouilles emballées dans l’obscurité des galeries.Plus de 1.500 mineurs clandestins, pour la plupart étrangers, ont été arrêtés sur le site par la police depuis août.Parmi ceux ressortis vivants depuis lundi “128 personnes ont été confirmées comme étant originaires du Mozambique, 80 du Lesotho, 33 du Zimbabwe et seulement 5 d’Afrique du Sud”, a détaillé le responsable policier de la province Patrick Asaneng.- Désaffecté depuis une décennie -Les hommes au visage émacié sortis mardi du puits ont tous été soumis à une fouille au détecteur de métal par la police pour s’assurer qu’ils ne remontaient aucune pépite d’or du sous-sol.”Nous allons les enfumer et ils sortiront”, avait lancé en novembre la ministre auprès de la présidence, Khumbudzo Ntshavheni, suscitant des réactions indignées.Sur ce site minier proche de l’Etat Libre, situé sur l’autre berge de la rivière Vaal à seulement 5 km, des vivres et de l’alcool parvenaient aux hommes en sous-sol avant l’opération de police, générant toute une économie informelle.La fermeture de l’ultime puits, le numéro 10, il y a dix ans a plongé la zone dans le marasme.Ces “zama zamas” sont des dizaines de milliers en Afrique du Sud et souvent sous la coupe de gangs criminels. Ce qui leur a tissé une mauvaise réputation auprès d’une part de la population sud-africaine.Beaucoup sont étrangers –98,5% des mineurs arrêtés sur le site de Stilfontein d’après le ministre des Ressources minérales, Gwede Mantashe–, ce qui vaut encore plus d’intransigeance envers les “zama zamas” dans un pays où les flambées xénophobes sont récurrentes.”C’est une activité criminelle. Il s’agit d’une attaque sur notre économie par des ressortissants étrangers”, a martelé mardi le ministre.Le bilan peut-être final de Stilfontein est “jamais vu en Afrique du Sud”, fustigeait mardi auprès de l’AFP Zinzi Tom, 31 ans, dont le frère vit au coeur des galeries souterraines depuis juillet. “Ce n’est pas le prochain Marikana mais déjà le massacre de Stilfontein”, accusait-elle dans un parallèle avec la mort en 2012 de 34 mineurs en grève à Marikana, sur lesquels la police avait ouvert le feu.

Rubio vows to confront ‘dangerous’ China, deter Taiwan invasion

Marco Rubio, Donald Trump’s nominee for secretary of state, said Wednesday that a “dangerous” China cheated its way to superpower status as he vowed to ramp up support to deter an invasion of Taiwan.Rubio laid out his worldview to fellow senators at a confirmation hearing that took place just as Israel and Hamas agreed to a ceasefire in their 15-month war, a long-sought goal of President Joe Biden’s outgoing administration.Rubio, who is expected to secure confirmation easily, described China as “the most potent and dangerous near-peer adversary this nation has ever faced” and warned of drastic impacts if the United States does not act.”If we stay on the road we’re on right now, in less than 10 years virtually everything that matters to us in life will depend on whether China will allow us to have it or not — everything from the blood pressure medicine we take to what movies we get to watch,” Rubio said.He vowed to ramp up defenses of Taiwan, the self-governing democratic island claimed by Beijing, to prevent a “cataclysmic military intervention.””We need to wrap our head around the fact that unless something dramatic changes, like an equilibrium (between China and Taiwan), where they conclude that the costs of intervening in Taiwan are too high, we’re going to have to deal with this before the end of this decade,” Rubio said.- No ‘primary’ role in NATO? -Trump had raised questions during his campaign over Taiwan by insisting it does not pay enough for its own defense — similar criticism he has made of NATO allies.Rubio distanced himself from talk of exiting NATO but said the United States needed to ask whether to retain “the primary defense role” in the alliance or be a “backstop to aggression,” with Europeans taking more responsibility.A staunch backer of Ukraine after its invasion by Russia nearly three years ago, Rubio has allied with Trump in promising “bold diplomacy” that would require concessions on both sides.”This war has to end, and I think it should be the official policy of the United States that we want to see it end,” Rubio said, a shift from Biden’s approach of supporting Ukraine through victory.Rubio also backed the diplomacy that reached the Gaza ceasefire but made clear that he will staunchly back Israel, after Biden’s occasional criticism of the toll to civilians.”How can any nation-state on the planet coexist side by side with a group of savages like Hamas?” Rubio said. – Denouncing ‘liberal world order’ -Rubio rejected a key tenet of Biden’s foreign policy — prioritizing a rules-based, US-led “liberal world order” — in favor of Trump’s belief in “America First.””The postwar global order is not just obsolete; it is now a weapon being used against us,” Rubio said.”We welcomed the Chinese Communist Party into this global order. And they took advantage of all its benefits. But they ignored all its obligations and responsibilities,” Rubio said.”Instead, they have lied, cheated, hacked and stolen their way to global superpower status, at our expense.”Rubio, the son of working-class Cuban immigrants, would become the first Hispanic and first fluent Spanish speaker to be the top US diplomat.Well-liked by his colleagues, Rubio is one of the least contentious of Trump’s array of nominees. Democratic Senator Cory Booker addressed him as “Marco” and called him a “thought leader” before complimenting his sports knowledge.A traditional Republican hawk, Rubio clashed bitterly with Trump — who mocked him as “Little Marco” — in the 2016 presidential nomination race, but Rubio since come into the fold.Other nominees in Senate hearings Wednesday included Pam Bondi, tapped for the top law enforcement job of attorney general.Trump named her after his first choice, Matt Gaetz, withdrew following allegations that he paid for sex, including with an underage girl, at drug-fueled parties.Bondi received a polite reception from senators.She said she was open to supporting pardons on a “case-by-case basis” for some convicted over the 2021 riot at the US Capitol by a pro-Trump mob but said she would “condemn any violence” against law enforcement.

Death toll at illegal S.African mine reaches 78Wed, 15 Jan 2025 18:01:05 GMT

Rescuers pulled more bodies from a disused gold shaft in South Africa where the death toll climbed to 78 Wednesday as police finished clearing out illegal miners who had been underground for months.Authorities began trying to remove the bodies and bring up survivors on Monday, after residents voiced fears that more than 100 people may …

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Grippe hivernale: nette hausse des décès et “activité hospitalière très élevée”

L’épidémie de grippe hivernale s’est intensifiée en ville dans l’Hexagone et a généré une “activité hospitalière très élevée” et une “nette augmentation des décès” la deuxième semaine de l’année, a indiqué mercredi Santé publique France.La semaine allant du 6 au 12 janvier a été marquée par une “sévérité marquée de l’épidémie”, qui a atteint un “niveau d’intensité élevé dans toutes les classes d’âge”, selon le bulletin hebdomadaire publié par l’agence sanitaire. Les dynamiques divergent selon les classes d’âge: la grippe a progressé en médecine de ville chez les moins de 65 ans, en particulier les enfants, mais a ralenti légèrement chez les personnes âgées de 65 ans et plus.A l’hôpital, les passages aux urgences et les hospitalisations d’enfants de moins de cinq ans pour grippe ou syndrome grippal ont fortement augmenté. Mais ceux des personnes de toutes les autres classes d’âge ont baissé, tout en demeurant à “un niveau d’intensité très élevé”. Et la part des décès avec une mention de grippe parmi l’ensemble des décès certifiés électroniquement a continué d’augmenter (7,3% contre 5,9% la semaine précédente), “indiquant une sévérité marquée de l’épidémie”. Cela représente 611 décès sur la semaine achevée le 12 janvier. Cette part de décès dus à la grippe grimpe même à 12,4% en Bourgogne-Franche-Comté, 9,4% dans le Grand Est, 9,2% en Provence-Alpes-Côte d’Azur et 7,9% dans les Hauts-de-France et la région Auvergne-Rhône-Alpes, a précisé l’agence sanitaire.Trois souches du virus circulent, A (H1N1), A (H3N2) et B/Victoria.En Outre-mer, la Guadeloupe, la Martinique la Guyane sont en phase d’épidémie, Mayotte en pré-épidémie.Face à la circulation “intense” de la grippe et à son impact sur les hôpitaux, le ministère de la Santé a appelé mardi à “une grande vigilance” pour “protéger les plus vulnérables”, assurant qu’il y aura assez de doses pour vacciner jusqu’à fin janvier.Au 30 novembre, la couverture vaccinale contre la grippe était de 35,2% chez l’ensemble des personnes ciblées par la vaccination, de 41% chez les personnes âgées de 65 ans et plus, et de 19% chez celles âgées de moins de 65 ans à risque de grippe sévère, selon les chiffres de SPF.Ces couvertures vaccinales sont inférieures à celles estimées pour la saison 2023-2024 à la même date, précise l’agence sanitaire.En revanche la majorité des indicateurs de bronchiolite diminuent: dans l’Hexagone, cinq régions sont en épidémie, comme le sont, en Outre-mer, la Martinique, la Guyane et Mayotte, tandis que 7 autres sont en post-épidémie.La circulation du Covid-19 est stable à des niveaux bas, précise SPF.

Au-dessus des ruines de Los Angeles, une barrière rose face aux flammes

Au-dessus des incendies qui dévastent une partie de Los Angeles, une vision surprenante: des avions larguent des milliers de litres d’une substance rouge vif ou rose fluo au-dessus des forêts, des maisons et des voitures.Cette matière, qui se détache crûment sur ce décor de panaches grisâtres et de paysages calcinés, est un retardateur de flamme, pour l’essentiel un produit appelé Phos-Chek, utilisé par le Service des forêts depuis les années 60.”C’est une chose incroyable (…) on peut la voir si facilement”, dit Jason Colquhoun, un pilote de 53 ans chez HeliQwest, une compagnie d’hélicoptère spécialisée dans la lutte anti-incendie.Mais depuis la semaine dernière, la substance a été larguée au-dessus de quartiers résidentiels sur une échelle “jamais vue”, relève Daniel McCurry, professeur associé d’ingénierie civile et environnementale à l’Université de Californie du Sud.Et donc cette question dérangeante: est-ce dangereux, ou pas?- Engrais et rouille -Phos-Chek est commercialisée par Perimeter Solutions, une compagnie de protection contre le feu. C’est un mélange de phosphate d’ammonium, un engrais commun, et de divers additifs, dont de l’oxyde de fer (de la rouille), qui lui donnent sa couleur fluo.Cette teinte vive permet aux pilotes de s’assurer qu’ils ne laissent pas de zones non couvertes au-dessus des incendies, explique M. Colquhoun.Normalement, quand les pilotes larguent de l’eau, ils doivent repérer “le brillant et le sombre” pour savoir où effectuer leur prochain largage. Mais avec cette substance “c’est tellement plus facile de voir”, explique-t-il.Autre avantage sur l’eau : la substance ignifuge continue d’opérer même après l’évaporation de l’eau avec laquelle elle est mélangée, dit M. McCurry.Des épaississants apportent une viscosité au produit qui lui évite de dériver de la zone ciblée, ajoute M. McCurry, qui a mené des recherches sur les métaux lourds dans ce type de retardateurs de flammes.Le produit, qui se présente sous la forme d’une poudre, est le plus souvent mélangé dans de grands bassins avant d’être chargé à bord d’avions et d’hélicoptères pour des largages coordonnés, ajoute M. Colquhoun.M. McCurry explique avoir vu des images où “un feu de brousse arrêtait sa progression exactement sur la ligne jusqu’à laquelle avait été répandu du Phos-Chek”. Mais il a un avis mitigé sur le produit.Un ancien pompier lui a expliqué que le produit “ne servait pas à grand chose” dans le cas de feux de haute intensité, comme ceux qui ont fait au moins 25 morts depuis une semaine à Los Angeles et sont toujours hors de contrôle.- “Quasiment non-toxique” – Le Service des forêts explique n’utiliser que du retardateur de flamme “qui respecte les critères de l’Agence de protection de l’Environnement assurant qu’ils sont ‘quasiment non-toxiques’ pour les humains, les mammifères et les espèces aquatiques”.Il interdit les largages sur les plans d’eau et les zones hébergeant des espèces menacées ou en danger — l’exception étant quand “la vie humaine ou la sécurité publique sont menacées” et qu’il est “raisonnable de penser” que le retardateur pourrait juguler le feu, dit-il à l’AFP.Mais des accidents peuvent survenir, avec un changement de direction du vent ou un largage involontaire.Une ancienne formule de Phos-Chek, le LC95, qui selon les recherches de M. McCurry’s présentait des niveaux élevés de métaux lourds pouvant contaminer l’eau potable, a été retirée dans tous les Etats-Unis le 31 décembre dernier.Celle qui est utilisée désormais, le MVP-Fx, est moins toxique.Elle ne contient pas de polluants éternels, ni de substances “connues pour provoquer des cancers ou d’autres maux”, prohibés par la loi californienne, a assuré à l’AFP Perimeter Solutions, l’entreprise qui commercialise Phos-Chek.Mais elle peut entraîner des irritations cutanées et, en cas d’ingestion, provoquer nausée et vomissements. McCurry explique que le Service des forêts a perdu des actions en justice dans le passé sur des cas environnementaux, mais que désormais Phos-Chek est “probablement inoffensif pour l’environnement”.”En même temps, l’impact sur la santé humaine n’est pas encore tout à fait clair”, concède-t-il.”Au cours de la semaine écoulée, il y a eu des largages sur une échelle jamais vue”, poursuit-il, en ajoutant que le produit est le plus souvent déversé à l’écart des zones habitées, ou en quantités plus faibles.”Mais qui sait?”, conclut-il.

Le candidat de Trump à l’Energie veut développer le renouvelable… et le fossile

Le candidat choisi par Donald Trump comme secrétaire à l’Energie a plaidé mercredi pour le développement des énergies renouvelables et a évoqué le changement climatique comme “un fait”, rompant avec des déclarations antérieures, même s’il veut aussi faire croître l’offre d’énergies fossiles.Fondateur de la société Liberty Energy, qui fournit des équipements à l’industrie du gaz et pétrole de schiste, Chris Wright est connu pour son soutien à l’extraction des énergies fossiles.L’an dernier, il avait affirmé, dans une vidéo posté sur le réseau LinkedIn, qu’il n’ayait “pas de crise climatique” et que “nous (n’étions) pas engagé dans la transition énergétique”.”L’énergie propre, ou sale, n’existe pas”, avait-il poursuivi.Mercredi, lors de son audition par la commission sénatoriale à l’Energie et aux Ressources naturelles, qui fait partie du processus de confirmation à son poste au sein du gouvernement, l’entrepeneur a tenu un discours différent.Le changement climatique “est un fait, c’est un défi, dont la solution est de faire évoluer notre système énergétique”, a déclaré le quinquagénaire face aux sénateurs.”Y a-t-il des choses que nous pouvons faire, des investissements, par le biais du secrétariat à l’Energie pour accélérer le développement de nouvelles énergies qui sont la seule voie pour répondre au changement climatique? Absolument”, a-t-il poursuivi.L’homme d’affaires a mentionné l’énergie solaire et la géothermie, ainsi que l’énergie nucléaire, qui n’est pas renouvelable.”L’énergie et le climat sont un problème mondial, mais les Etats-Unis devraient être le leader (dans ce secteur)”, a exhorté Chris Wright, “et je pense que le président Trump est sur la même ligne.”Pour autant, le candidat de Donald Trump s’est dit favorable à la croissance des capacités énergétiques américaines en général, sous toutes ses formes, y compris fossiles.Chris Wright a notamment plaidé pour la construction de nouveaux terminaux d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL).Le président américain Joe Biden a décrété, en janvier 2024, un moratoire sur la construction de nouveaux terminaux, invoquant la “menace” climatique.Les énergies fossiles “ne sont plus à la mode”, a constaté Chris Wright. “Il y a moins d’intérêt des investisseurs et moins de velléités d’en parler. Je ne partage pas cette aversion.””Je veux voir les nouvelles technologiqes augmenter les ressources en énergie dans leur ensemble”, a-t-il ajouté, “y compris les hydrocarbures.”

Chambres d’agriculture: un scrutin sous les projecteurs, pour départager les syndicats

Les agriculteurs votent à partir de mercredi pour élire leurs représentants aux chambres d’agriculture, un scrutin à l’écho inédit qui déterminera le nouveau rapport de force entre des syndicats ayant tous gagné en visibilité depuis la crise de l’hiver dernier.Quelque deux millions d’électeurs – exploitants actifs ou retraités, mais aussi salariés et propriétaires fonciers – sont invités à s’exprimer du 15 au 31 janvier, sauf à Mayotte où le vote a été reporté après le cyclone Chido. Les résultats seront publiés au plus tard le 8 février.Acteurs clé, les chambres d’agriculture ont pour rôle d'”améliorer la performance économique, sociale et environnementale” des exploitations, selon le Code rural.Ces établissements publics conseillent et offrent des prestations aux exploitants (pour l’installation, la gestion de leur exploitation, la conformité avec la PAC, etc.), tout en représentant les intérêts agricoles auprès des pouvoirs publics.Tout l’enjeu du scrutin sera de voir si l’hégémonie de l’alliance FNSEA-Jeunes agriculteurs (JA), aujourd’hui à la tête de 97 chambres sur 101, mais contestée sur le terrain par la Coordination rurale (CR) et la Confédération paysanne, est ébranlée.Face au duo historique, la CR (deuxième syndicat avec trois chambres) espère en ravir entre 15 et 20, et la Confédération paysanne (qui dirige aujourd’hui celle de Mayotte), une dizaine.Revendiquant une hausse importante des adhésions, les deux challengers dénoncent une forme de cogestion installée entre le gouvernement et la FNSEA, l’ex-syndicat unique créé après-Guerre.Ils déplorent d’ailleurs un mode de scrutin favorable à l’alliance FNSEA-JA car attribuant à la liste arrivée en tête la moitié des sièges, le reste étant ensuite réparti à la proportionnelle. La Confédération paysanne, qui réclame plus de proportionnelle, s’est vu opposer lundi une fin de non-recevoir par François Bayrou, auprès duquel elle espérait pourtant trouver une oreille attentive au vu de son attachement à ce mode de scrutin au niveau politique.- “Appel au chaos” -Reconnaissant un contexte “pas facile”, le président de la FNSEA Arnaud Rousseau a déclaré mercredi lors de ses voeux à la presse vouloir “enrayer” la baisse de participation et espérer plus de 50%.Lors du précédent scrutin, en 2019, moins d’un agriculteur sur deux avait participé.”Notre objectif est de reprendre (les chambres) qui avaient été perdues ou celles qu’on n’a pas, tout en étant quand même clairvoyant”, a renchéri Pierrick Horel, président des JA, défendant un “projet plus structurant” selon lui que “l’appel au chaos” de la Coordination rurale.La présidente de la CR, Véronique Le Floc’h, a elle indiqué depuis la Loire-Atlantique qu’elle poursuivrait son “tour de France pour aller à la rencontre de tous les agriculteurs jusqu’à fin janvier”, prônant l’allègement des charges et des normes.”Je dis aux agriculteurs +n’ayez pas peur+. Soit vous restez couchés, soit vous changez de chambre. Mais dans tous les cas la Coordination rurale est prête. N’ayez pas peur, c’est ce que disait aussi Jean-Paul II”, a-t-elle déclaré lors d’une conférence.La Confédération paysanne, qui défend notamment l’agroécologie, dénonce pour sa part les “demandes populistes de la FNSEA et de la Coordination rurale” sur les normes et contrôles, déplorant l’absence de “mesures concrètes pour garantir” le revenu des agriculteurs de la part du gouvernement.Le monde agricole, confronté à une crise existentielle renforcée en 2024 par de graves aléas climatiques et sanitaires, s’était fortement mobilisé l’hiver dernier, obtenant de nombreuses promesses fiscales, financières ou sur les normes, de la part du gouvernement Attal.Leur mise en oeuvre a été en grande partie suspendue en raison de l’instabilité politique et les syndicats ont relancé leurs actions à l’automne, bien qu’en ordre dispersé.François Bayrou, qui avait déjà promis lundi en recevant les quatre principaux syndicats de tenir les engagements pris par ses prédécesseurs en 2024, a mené mardi dans son discours de politique générale une charge contre les contrôles et les normes environnementales auxquels les agriculteurs sont soumis, déclenchant une polémique autour des contrôles de l’Office français de la biodiversité (OFB).FNSEA et JA ont donné au gouvernement jusqu’au salon de l’Agriculture, organisé à partir du 22 février, pour engager des réformes pour alléger ces normes et contrôles, et concrétiser les engagements budgétaires et législatifs.

Assurance: pas question d’individualiser les risques avec l’IA (professionnels)

Le gouverneur de la Banque de France et la directrice générale de CNP Assurances ont plaidé mercredi contre une individualisation des risques climatiques “maison par maison” via l’intelligence artificielle, estimant elle casserait la mutualisation des primes, clé du système d’assurance français.Interrogé devant une Commission du Sénat sur le risque de retrait des assureurs dans les zones à risques, comme Mayotte, M. Villeroy de Galhau a plaidé pour que “les assureurs restent dans le jeu”, et surtout, sans “recul de la mutualisation”. “Évidemment l’analyse de données, l’intelligence artificielle permettent presque d’avoir l’individualisation des risques mais l’individuation totale des risques, c’est le contraire de l’assurance”, a-t-il estimé.Même avertissement chez Marie-Aude Thépaut, qui en évoquant le retrait des assureurs en Californie a souligné que les assureurs devaient rester “diversifiés entre zones” et qu’il était impossible que “chacun paie pour son risque”.”Le système français fait qu’aujourd’hui en France il n’y a pas de zones qui ne sont pas assurables. Par contre si on casse le côté mutualisation et qu’à la fin chacun paye pour son risque, le problème est qu’on va demander une prime d’assurance proche du prix du bien à assurer et qu’il y a des gens qui ne seront plus en capacité de s’assurer”, a-t-elle détaillé devant l’Association nationale des journalistes de l’assurance (Anja).”Aujourd’hui c’est simple: on prend la carte de France, on couple avec les sinistres, et on regarde non pas ville par ville mais rue par rue. Et avec l’intelligence artificielle, c’est maison par maison, pour voir où les occurrences de risques sont les plus élevées”, a-t-elle prévenu.”La mutualisation du risque permet à quasi toute la population d’être assurée. Mais en France dans certaines régions comme dans le Nord ça devient compliqué, avec des personnes qui sont inondées trois fois de suite, c’est comme les sinistres auto, on sent qu’on est sur la tangente sur ces sujets”, a-t-elle conclu.”Le sujet des évènements naturels est loin d’être terminé”, a renchéri Florence Lustman, présidente de France Assureurs, en présentant ses voeux mercredi.”Les assureurs sont juste un thermomètre: avec nos tarifs et nos contrats, on prend la température des risques, et la température monte”, a-t-elle souligné, rappelant que “2024 ressort comme l’année la plus sinistrée au niveau mondial” du point de vue climatique.Â