Uranium: le groupe français Orano signe un accord minier “historique” avec la Mongolie

Le groupe public français Orano (ex-Areva) a signé vendredi à Oulan-Bator avec la Mongolie un accord pour l’exploitation d’un vaste gisement d’uranium, présenté par Paris comme “historique” et permettant d’améliorer la “souveraineté” énergétique française.Cette signature, qui concrétise la bonne santé des liens bilatéraux, se faisait attendre depuis octobre 2023, lorsque le protocole d’accord sur l’exploitation du site de Zuuvch-Ovoo avait été paraphé en France, lors d’une visite d’Etat du président mongol Ukhnaa Khurelsukh.Les discussions avaient débuté entre Orano et le gouvernement mongol il y a plus de deux ans.”Ce projet représente un investissement initial d’environ 500 millions de dollars avant le début de mise en exploitation du gisement, et un total de 1,6 milliard de dollars sur toute la durée de vie de la mine”, a indiqué le groupe français.Le développement du projet durera quatre ans avant la mise en production de la mine, a-t-il souligné dans un communiqué transmis à l’AFP.”Nous signons un accord historique qui donne à notre relation une profondeur et une densité nouvelle”, s’est félicité le ministre français délégué chargé du Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin.”En contribuant à sécuriser nos approvisionnements énergétiques, cet accord contribuera tout simplement à une meilleure souveraineté de la France”, a-t-il déclaré lors de la cérémonie de signature à Oulan-Bator, la capitale mongole.Pour la France, assurer la fourniture en uranium de ses centrales par une entreprise nationale, Orano, détenue à 90% par l’Etat, est crucial pour sécuriser les approvisionnements du pays.En 2023, le nucléaire a représenté 65% de la production française d’électricité, selon RTE, le gestionnaire du réseau national de transport d’électricité.- “Classe mondiale” -Parmi les pays fournisseurs de la France en uranium figurent principalement le Canada et le Kazakhstan. D’après Orano, ce gisement mongol, découvert dans le désert de Gobi dans le sud du pays, est “de classe mondiale”. Il possède environ 90.000 tonnes de ressources et devrait être exploité sur trois décennies. La production devrait être d’environ 2.500 tonnes par an.Pour donner un ordre de grandeur, c’est environ un quart de la consommation annuelle du parc nucléaire français. Point important toutefois: l’uranium extrait ne sera pas uniquement dirigé vers la France, Orano ayant d’autres clients qu’EDF (l’exploitant des centrales françaises).Outre Laurent Saint-Martin, l’accord a notamment été signé par le directeur général d’Orano, Nicolas Maes, et plusieurs responsables mongols.”Ce projet d’uranium va rapporter environ cinq milliards de dollars à la Mongolie et au peuple mongol”, a déclaré vendredi son Premier ministre Luvsannamsrain Oyun-Erdene.”L’accord constitue également une étape importante dans le respect de nos engagements vis-à-vis du traité de Paris sur le changement climatique de 2015 et de la communauté internationale”, a-t-il souligné. Ce projet franco-mongol est développé depuis plusieurs années par Badrakh Energy, la co-entreprise entre Orano et l’entreprise publique mongole MonAtom.- Depuis 27 ans -“La production d’uranium en Mongolie contribuera à produire une électricité bas carbone et assurer la sécurité d’approvisionnement de nos clients”, a indiqué Nicolas Maes, cité dans le communiqué d’Orano.Le projet d’accord avec Orano avait été approuvé le 10 janvier par le Parlement mongol.La Mongolie, vaste pays situé entre la Chine et la Russie, mise sur les richesses de son sous-sol pour diversifier son économie historiquement basée sur l’agriculture. Outre le cuivre, le pays est un grand exportateur de minerai de fer et de charbon.Orano est présent en Mongolie depuis 27 ans via ses activités minières.Le groupe indique à l’AFP avoir produit en 2023 plus de 7.100 tonnes d’uranium issu de ses sites miniers au Canada, au Kazakhstan et au Niger. Dans ce dernier pays, aux mains de putschistes, Orano a indiqué en décembre avoir perdu le contrôle opérationnel de sa filiale de la Somaïr, après des ingérences des autorités nigériennes.Areva avait accepté début décembre de payer une amende de 4,8 millions d’euros contre l’abandon des poursuites à Paris pour corruption d’agents publics étrangers en Mongolie entre 2013 et 2017. Orano Mining a accepté, dans le cadre de cette procédure, de prendre en charge un programme de mise en conformité de 1,5 million d’euros maximum pendant trois ans sous le contrôle de l’Agence française anticorruption (Afa).

Uranium: le groupe français Orano signe un accord minier “historique” avec la Mongolie

Le groupe public français Orano (ex-Areva) a signé vendredi à Oulan-Bator avec la Mongolie un accord pour l’exploitation d’un vaste gisement d’uranium, présenté par Paris comme “historique” et permettant d’améliorer la “souveraineté” énergétique française.Cette signature, qui concrétise la bonne santé des liens bilatéraux, se faisait attendre depuis octobre 2023, lorsque le protocole d’accord sur l’exploitation du site de Zuuvch-Ovoo avait été paraphé en France, lors d’une visite d’Etat du président mongol Ukhnaa Khurelsukh.Les discussions avaient débuté entre Orano et le gouvernement mongol il y a plus de deux ans.”Ce projet représente un investissement initial d’environ 500 millions de dollars avant le début de mise en exploitation du gisement, et un total de 1,6 milliard de dollars sur toute la durée de vie de la mine”, a indiqué le groupe français.Le développement du projet durera quatre ans avant la mise en production de la mine, a-t-il souligné dans un communiqué transmis à l’AFP.”Nous signons un accord historique qui donne à notre relation une profondeur et une densité nouvelle”, s’est félicité le ministre français délégué chargé du Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin.”En contribuant à sécuriser nos approvisionnements énergétiques, cet accord contribuera tout simplement à une meilleure souveraineté de la France”, a-t-il déclaré lors de la cérémonie de signature à Oulan-Bator, la capitale mongole.Pour la France, assurer la fourniture en uranium de ses centrales par une entreprise nationale, Orano, détenue à 90% par l’Etat, est crucial pour sécuriser les approvisionnements du pays.En 2023, le nucléaire a représenté 65% de la production française d’électricité, selon RTE, le gestionnaire du réseau national de transport d’électricité.- “Classe mondiale” -Parmi les pays fournisseurs de la France en uranium figurent principalement le Canada et le Kazakhstan. D’après Orano, ce gisement mongol, découvert dans le désert de Gobi dans le sud du pays, est “de classe mondiale”. Il possède environ 90.000 tonnes de ressources et devrait être exploité sur trois décennies. La production devrait être d’environ 2.500 tonnes par an.Pour donner un ordre de grandeur, c’est environ un quart de la consommation annuelle du parc nucléaire français. Point important toutefois: l’uranium extrait ne sera pas uniquement dirigé vers la France, Orano ayant d’autres clients qu’EDF (l’exploitant des centrales françaises).Outre Laurent Saint-Martin, l’accord a notamment été signé par le directeur général d’Orano, Nicolas Maes, et plusieurs responsables mongols.”Ce projet d’uranium va rapporter environ cinq milliards de dollars à la Mongolie et au peuple mongol”, a déclaré vendredi son Premier ministre Luvsannamsrain Oyun-Erdene.”L’accord constitue également une étape importante dans le respect de nos engagements vis-à-vis du traité de Paris sur le changement climatique de 2015 et de la communauté internationale”, a-t-il souligné. Ce projet franco-mongol est développé depuis plusieurs années par Badrakh Energy, la co-entreprise entre Orano et l’entreprise publique mongole MonAtom.- Depuis 27 ans -“La production d’uranium en Mongolie contribuera à produire une électricité bas carbone et assurer la sécurité d’approvisionnement de nos clients”, a indiqué Nicolas Maes, cité dans le communiqué d’Orano.Le projet d’accord avec Orano avait été approuvé le 10 janvier par le Parlement mongol.La Mongolie, vaste pays situé entre la Chine et la Russie, mise sur les richesses de son sous-sol pour diversifier son économie historiquement basée sur l’agriculture. Outre le cuivre, le pays est un grand exportateur de minerai de fer et de charbon.Orano est présent en Mongolie depuis 27 ans via ses activités minières.Le groupe indique à l’AFP avoir produit en 2023 plus de 7.100 tonnes d’uranium issu de ses sites miniers au Canada, au Kazakhstan et au Niger. Dans ce dernier pays, aux mains de putschistes, Orano a indiqué en décembre avoir perdu le contrôle opérationnel de sa filiale de la Somaïr, après des ingérences des autorités nigériennes.Areva avait accepté début décembre de payer une amende de 4,8 millions d’euros contre l’abandon des poursuites à Paris pour corruption d’agents publics étrangers en Mongolie entre 2013 et 2017. Orano Mining a accepté, dans le cadre de cette procédure, de prendre en charge un programme de mise en conformité de 1,5 million d’euros maximum pendant trois ans sous le contrôle de l’Agence française anticorruption (Afa).

Pakistan: Imran Khan écope de 14 ans de prison

Le chef de l’opposition au Pakistan,  l’ex-Premier ministre Imran Khan, incarcéré et cité dans 200 affaires, a subi un revers important vendredi, avec une condamnation à 14 ans de prison pour corruption.Alors que ses lieutenants ont repris langue avec l’armée, faiseuse de roi dans le pays mais qui nie interférer en politique, et au lendemain d’une rencontre entre les cadres de son parti et le gouvernement, M. Khan a juré qu’il n’accepterait aucun compromis.”Je ne passerai pas d’accord ni ne chercherai à alléger (ma peine)”, a-t-il lancé vendredi à la presse dans la salle d’audience installée dans le complexe d’Adiala, la prison où il est incarcéré. A ses côtés, sa troisième épouse, Bushra Bibi qui comparaissait libre, a été condamnée à sept ans de prison dans la même affaire portant sur des détournements de fonds de leur fondation Al-Qadir Trust, a annoncé le juge Nasir Javed Rana.Naeem Panjotha, l’un des avocats du Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), le parti de M. Khan, a affirmé à l’AFP qu’il interjetterait appel.”Nous allons porter ce verdict en appel. Cette décision ne tiendra pas”, a-t-il assuré.Mashal Youssefzai, une représentante de Mme Bibi, a affirmé à l’AFP que cette dernière avait été “arrêtée dans l’enceinte du tribunal”.Celle qui fut la conseillère spirituelle de l’ancienne star du cricket mondial avant de l’épouser avait été libérée fin octobre de prison. Elle avait notamment mené en novembre une démonstration de force du PTI aux portes du quartier gouvernemental d’Islamabad.- Pas de compromis -“Nous allons contester le verdict d’ici lundi et il sera suspendu dans les deux semaines”, a assuré le sénateur PTI Ali Zafar à la presse. “Bushra Bibi sera bientôt libre puisque le verdict va être suspendu”, a-t-il ajouté.Le verdict finalement prononcé vendredi avait été plusieurs fois reporté en janvier. Les experts y voient un moyen de pression de l’armée qui veut pousser M. Khan à se retirer de la vie politique après avoir précipité sa chute en 2022 après quatre années à la tête du gouvernement.A Peshawar, bastion du PTI dans la province du Khyber-Pakhtunkhwa au nord du pays, plus de 150 militants se sont réunis devant l’assemblée provinciale pour exprimer leur colère, brandissant des pancartes et scandant des slogans contre l’armée.”Ce verdict n’a pas été rendu par un juge mais par un général”, a déploré auprès de l’AFP Qadir Nawaz, 54 ans, assurant que “cette décision ne fai(sai)t peur ni à Imran Khan, ni à ses militants”.Jeudi, M. Khan assurait sur ses réseaux sociaux qu’on lui avait “proposé un accord” sur ses affaires judiciaires.”Je n’ai jamais détourné de fonds, donc pourquoi devrais-je accepter des compromis? Je ne me résignerai à aucun marché jusqu’à mon dernier souffle”, écrivait-il.Depuis qu’il a été évincé du pouvoir, M. Khan est en campagne contre l’armée, une institution pourtant intouchable depuis l’indépendance au Pakistan.Le PTI, principale force d’opposition et premier groupe au Parlement mais évincé de la coalition gouvernementale, organise régulièrement des démonstrations de force pour réclamer sa libération.”Imran Khan a défié le système”, a assuré la militante du PTI Ayesha Bano, aussi venue manifester à Peshawar.”Il menait un combat sincère pour ce pays”, a-t-elle ajouté, “nous contesteront le verdict d’Imran Khan sur tous les fronts et quoi qu’il en coûte”. Jusqu’ici, les quatre condamnations prononcées contre lui ont été annulées en appel ou suspendues par des juges. Mais il reste incarcéré en attente des autres jugements. En juillet, un panel d’experts de l’ONU avait dénoncé sa détention comme étant “arbitraire”, et réclamé sa libération “immédiate”. 

Pakistan: Imran Khan écope de 14 ans de prison

Le chef de l’opposition au Pakistan,  l’ex-Premier ministre Imran Khan, incarcéré et cité dans 200 affaires, a subi un revers important vendredi, avec une condamnation à 14 ans de prison pour corruption.Alors que ses lieutenants ont repris langue avec l’armée, faiseuse de roi dans le pays mais qui nie interférer en politique, et au lendemain d’une rencontre entre les cadres de son parti et le gouvernement, M. Khan a juré qu’il n’accepterait aucun compromis.”Je ne passerai pas d’accord ni ne chercherai à alléger (ma peine)”, a-t-il lancé vendredi à la presse dans la salle d’audience installée dans le complexe d’Adiala, la prison où il est incarcéré. A ses côtés, sa troisième épouse, Bushra Bibi qui comparaissait libre, a été condamnée à sept ans de prison dans la même affaire portant sur des détournements de fonds de leur fondation Al-Qadir Trust, a annoncé le juge Nasir Javed Rana.Naeem Panjotha, l’un des avocats du Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), le parti de M. Khan, a affirmé à l’AFP qu’il interjetterait appel.”Nous allons porter ce verdict en appel. Cette décision ne tiendra pas”, a-t-il assuré.Mashal Youssefzai, une représentante de Mme Bibi, a affirmé à l’AFP que cette dernière avait été “arrêtée dans l’enceinte du tribunal”.Celle qui fut la conseillère spirituelle de l’ancienne star du cricket mondial avant de l’épouser avait été libérée fin octobre de prison. Elle avait notamment mené en novembre une démonstration de force du PTI aux portes du quartier gouvernemental d’Islamabad.- Pas de compromis -“Nous allons contester le verdict d’ici lundi et il sera suspendu dans les deux semaines”, a assuré le sénateur PTI Ali Zafar à la presse. “Bushra Bibi sera bientôt libre puisque le verdict va être suspendu”, a-t-il ajouté.Le verdict finalement prononcé vendredi avait été plusieurs fois reporté en janvier. Les experts y voient un moyen de pression de l’armée qui veut pousser M. Khan à se retirer de la vie politique après avoir précipité sa chute en 2022 après quatre années à la tête du gouvernement.A Peshawar, bastion du PTI dans la province du Khyber-Pakhtunkhwa au nord du pays, plus de 150 militants se sont réunis devant l’assemblée provinciale pour exprimer leur colère, brandissant des pancartes et scandant des slogans contre l’armée.”Ce verdict n’a pas été rendu par un juge mais par un général”, a déploré auprès de l’AFP Qadir Nawaz, 54 ans, assurant que “cette décision ne fai(sai)t peur ni à Imran Khan, ni à ses militants”.Jeudi, M. Khan assurait sur ses réseaux sociaux qu’on lui avait “proposé un accord” sur ses affaires judiciaires.”Je n’ai jamais détourné de fonds, donc pourquoi devrais-je accepter des compromis? Je ne me résignerai à aucun marché jusqu’à mon dernier souffle”, écrivait-il.Depuis qu’il a été évincé du pouvoir, M. Khan est en campagne contre l’armée, une institution pourtant intouchable depuis l’indépendance au Pakistan.Le PTI, principale force d’opposition et premier groupe au Parlement mais évincé de la coalition gouvernementale, organise régulièrement des démonstrations de force pour réclamer sa libération.”Imran Khan a défié le système”, a assuré la militante du PTI Ayesha Bano, aussi venue manifester à Peshawar.”Il menait un combat sincère pour ce pays”, a-t-elle ajouté, “nous contesteront le verdict d’Imran Khan sur tous les fronts et quoi qu’il en coûte”. Jusqu’ici, les quatre condamnations prononcées contre lui ont été annulées en appel ou suspendues par des juges. Mais il reste incarcéré en attente des autres jugements. En juillet, un panel d’experts de l’ONU avait dénoncé sa détention comme étant “arbitraire”, et réclamé sa libération “immédiate”. 

Les tests de dépistage rapide du Covid bientôt déremboursés

Près de deux ans après la levée de l’état d’urgence mondiale décidée par l’OMS, le gouvernement français a sifflé vendredi la fin du remboursement des tests rapides du Covid en officine, une annonce qui pose problème aux pharmaciens.Dans un message transmis à l’AFP, la direction générale de la santé (DGS) annonce qu’il est prévu de ne plus rembourser les tests de dépistage rapide du Covid-19 réalisés en pharmacies, une fois que les épidémies hivernales seront passées.”Les pharmaciens pourront continuer à réaliser des Trod (tests rapides d’orientation diagnostique, NDLR) Covid en officine, tout comme fournir des autotests, à la demande des patients, mais ces derniers ne seront plus pris en charge par l’Assurance maladie”, indique cette entité du ministère de la Santé.Les tests antigéniques Covid-19 sont les seuls qui dépistent les infections respiratoires aiguës à être aujourd’hui remboursés (16,50 euros), et avec eux les tests combinés Covid/grippe et Covid/VRS, virus à l’origine de la bronchiolite.Ces Trod viennent en complément des tests RT-PCR pour détecter une infection au Covid-19.Pour les personnes vulnérables à risque de développer une forme grave, comme les personnes âgées ou en affection longue durée, “le recours à un test RT-PCR du Covid-19 est recommandé, pour confirmer le virus en cause” mais, la DGS prévient qu'”une prescription médicale est “nécessaire” pour un remboursement.- Les tests angine restent remboursés -A contrario, les tests rapides qui vérifient la nature bactérienne ou virale des angines, réalisés dans les officines “sont pris en charge depuis juin 2024 et le demeurent”, ajoute la DGS.Et pour cause : “contrairement aux tests de dépistage du Covid-19, ils permettent d’indiquer à l’officine la prescription d’un antibiotique et participent à ce titre aux mesures de bon usage des antibiotiques et la lutte contre l’antibiorésistance”.Ces modifications “n’interviendront qu’après la période épidémique dans laquelle nous nous trouvons actuellement”, qui connaît surtout une forte circulation de la grippe, précise la DGS.Pour l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (Uspo), ce déremboursement constitue “un non-sens pour la santé publique” dans la mesure où les tests antigéniques “sont une arme redoutable de lutte contre les épidémies”.Et que le dépistage sensibilise “à l’importance de la vaccination”.Selon l’Uspo, les tests antigéniques Covid ont rapporté 75 millions de marge aux pharmaciens en 2024.Interrogé par l’AFP, Guillaume Racle, conseiller économiste de l’Uspo, s’est étonné “de la discordance” entre le discours du gouvernement “qui clame haut et fort que la santé des Français ne leur coûtera pas plus cher et qu’il n’y aura pas de déremboursement”, et “un projet à contre-courant du discours politique, c’est-à-dire qui souhaite dérembourser les tests antigéniques” qui dépistent les infections respiratoires.Dans son discours de politique générale, M. Bayrou a dit revoir à la hausse les dépenses d’assurance maladie à hauteur “d’un milliard d’euros” et annuler le déremboursement partiel des médicaments et des consultations médicales.- “19,50 euros de leur poche” -Actuellement, la prise en charge des prélèvements et des tests Covid (16,50 euros) permet d’effectuer un dépistage combiné de la grippe et du virus à l’origine de la bronchiolite (VRS) avec un surcoût limité à celui du dispositif médical (soit 3 euros).”Si la prise en charge est supprimée, les patients vont devoir payer 19,5 euros de leur poche” pour réaliser ces diagnostics, déplore M. Racle.De son côté, la Fédération des Syndicats pharmaceutiques de France ne se montre pas surprise dans la mesure où la pandémie de Covid est officiellement derrière nous, mais elle plaide pour une alternative de prise en charge plus ciblée.”Il serait utile, pendant les épidémies hivernales de syndromes respiratoires, de maintenir un remboursement des tests qui combinent à la fois la détection de la grippe, du Covid, et du virus de la bronchiolite pour la population fragile, c’est-à-dire les plus de 65 ans et les patients et personnes en affection de longue durée”, a déclaré à l’AFP son président Philippe Besset.En mai 2023, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déclaré la fin du Covid-19 en tant qu’urgence de santé publique de portée internationale.

Pakistan ex-PM Imran Khan sentenced to 14 years in graft case

A Pakistan court convicted former Pakistan prime minister Imran Khan and his wife Bushra Bibi in a graft case on Friday, sentencing Khan to 14 years in prison.Khan, 72, has been held in custody since August 2023 charged in around 200 cases but his party claims the latest conviction was being used to pressure him into stepping back from politics.The conviction came a day after PTI leaders again met the government for talks aimed at easing political tensions. The PTI’s chairman also met the chief of the armed forces.”I will neither make any deal nor seek any relief,” Khan told reporters inside the courtroom after his conviction.The anti-graft court convened in the jail where Khan is being held near the capital Islamabad and convicted the couple for graft linked to the Al-Qadir Trust, a welfare foundation they established.”The prosecution has proven its case. Khan is convicted,” said Judge Nasir Javed Rana, announcing a 14-year sentence for Khan and seven years for Bibi.Faith healer Bibi, who was recently released on bail, was arrested at the court after the conviction, her spokeswoman Mashal Yousafzai said.Khan’s Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI) party said it would challenge the verdict.Ousted from power by a no-confidence vote in 2022, the former cricket star has since launched an unprecedented campaign in which he has openly criticised Pakistan’s powerful generals.Analysts say the military’s leaders are Pakistan’s kingmakers, although the generals deny interfering in politics.”The decision against Imran Khan was not made by any judicial judge but by a general,” PTI activist Qadir Nawaz said at a protest in Peshawar in northwestern Khyber Pakhtunkhwa province, Khan’s powerbase.”Such decisions cannot scare Imran Khan or his workers,” the 54-year-old told AFP at the rally of around 150 people.  – Defiant Khan -Khan maintains all cases against him are politically motivated and designed to keep him from returning to power.He had been convicted four times since his arrest, with two convictions overturned and the sentences in the other two cases suspended.He remained in prison over the Al-Qadir Trust case, the longest running against him, and other charges related to inciting protests.The court’s announcement had been postponed three times, with analysts saying back-room negotiations were being held.Khan said in a statement posted by his team on social media this month that he was “indirectly approached” about the possibility of house arrest at his sprawling home on Islamabad’s outskirts.But he has remained defiant, firing off statements railing against the government and promising to fight his battles through the courts.”Imran Khan challenged the system that has been entrenched in this country,” 43-year-old PTI activist Ayesha Bano said at the Peshawar protest.”He was fighting a genuine battle for this country,” she said. “We will oppose Imran Khan’s sentencing on every front, no matter the cost.”Khan’s popularity continues to undermine a shaky coalition government that kept PTI from power in elections last year.A UN panel of experts found last year that Khan’s detention “had no legal basis and appears to have been intended to disqualify him from running for political office”.Khan was barred from standing in February’s election and his PTI party was hamstrung by a widespread crackdown.PTI won more seats than any other party but a coalition of parties considered more pliable to the military’s influence shut them out of power.

EU ‘ready’ to restart Gaza border mission after ceasefire deal

The EU is prepared to redeploy a monitoring mission to the Rafah border crossing between Gaza and Egypt after a ceasefire deal to end Israel’s war in the territory, the bloc’s top diplomat said Friday.”We are ready to do it,” foreign policy chief Kaja Kallas told journalists after meeting Palestinian Prime Minister Mohammed Mustafa in Brussels.Kallas said the EU needed an invitation from the Palestinian and Israeli sides and agreement from Egypt before it could “go forward”.The 27-nation bloc set up a civilian mission in 2005 to help monitor the crossing, but that was suspended two years later after militant Islamists Hamas took control of Gaza.The comments came as Israel’s security cabinet met Friday to vote on a Gaza ceasefire and hostage release deal that should take effect this weekend.If approved, the agreement would halt fighting and bombardment in Gaza’s deadliest-ever war and initiate on Sunday the release of dozens of hostages held in the territory since Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel.Kallas called the truce deal a “positive breakthrough”, but warned that the road ahead was fraught with potential peril.”It is still too soon to say whether the war is truly over and we know that there is risk in every step here,” she said. The EU on Thursday announced a 120 million euros ($123 million) in humanitarian aid for Gaza after the ceasefire deal was struck.”The European Union will continue to work closely with our partners to deliver humanitarian support,” Kallas said. The Rafah crossing is a crucial entry into Gaza and Egyptian officials have said talks are underway to reopen it to surge aid into the territory.The EU monitoring mission would include up to 10 European staff, officials said.  Kallas said that in the longer term the EU was working on a new “multi-year support programme for the Palestinian Authority” and was “ready to assist” in rebuilding Gaza. 

Signature attendue d’un pacte stratégique pour donner de “l’élan” à l’alliance Russie-Iran

Les présidents russe et iranien ont vanté le pacte qu’ils doivent signer vendredi, un accord censé donner un “élan” nouveau à une alliance entre deux pays aux relations hostiles avec les Occidentaux. Soumis à de lourdes sanctions internationales qui affectent leurs économies, la Russie et l’Iran ont opéré un rapprochement accéléré ces dernières années, en particulier depuis l’assaut contre l’Ukraine. Les deux pays ont également essuyé des échecs et une perte d’influence, en particulier en décembre avec la fuite de Syrie de leur allié Bachar al-Assad.Vendredi, les présidents Vladimir Poutine et Massoud Pezeshkian doivent signer un “accord de partenariat stratégique global”, pacte couvrant tous les domaines, y compris militaire. Le document n’a pas encore été rendu public.Celui-ci permettra “de dynamiser nos liens et de les renforcer”, a souligné depuis le Kremlin le dirigeant iranien.Son homologue russe Vladimir Poutine a lui salué un pacte offrant “un nouvel élan à presque tous les domaines de coopération”.Téhéran et Moscou se veulent des contrepoids, avec Pékin et Pyongyang, à l’influence américaine. Ils ont tissé des liens étroits, notamment militaires, et se soutiennent dans de nombreux dossiers internationaux, du Moyen-Orient au conflit en Ukraine.Selon la présidence russe, les deux dirigeants s’adresseront à la presse après la signature vendredi du pacte.Massoud Pezeshkian, arrivé vendredi matin à Moscou, a déposé une gerbe de fleurs devant la tombe du Soldat inconnu et a rencontré le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine.Son déplacement intervient quelques jours avant le retour au pouvoir à Washington de Donald Trump, artisan d’une politique dite de “pression maximale” envers l’Iran durant son premier mandat (2017-2021).L’accord de vendredi portera sur “la coopération économique et commerciale dans les domaines de l’énergie, de l’environnement et les questions liées à la défense et la sécurité”, a indiqué l’ambassade iranienne en Russie la semaine dernière, sans donner d’autres précisions.”C’est un pas vers la création d’un monde plus juste et équilibré. L’Iran et la Russie, conscients de leur responsabilité historique, construisent un nouvel ordre”, a écrit Abbas Araghchi, le chef de la diplomatie iranienne, dans un article publié par l’agence de presse russe Ria Novosti.Il a affirmé qu’il s’agissait de remplacer “l’hégémonie” – sous-entendue occidentale – par la “coopération”.- “Développer les capacités” -Son homologue russe, Sergueï Lavrov, a lui déclaré mardi que ce traité avait pour objectif notamment d'”assurer une capacité de défense fiable”.Il a soutenu que le texte n’était “dirigé contre personne”, estimant que les Occidentaux les critiquant cherchaient “constamment” à montrer que “la Russie, l’Iran, la Chine et la Corée du Nord préparent quelque chose contre quelqu’un”.Si les contours de ce nouveau traité sont encore flous, Moscou en a conclu un texte portant le même nom avec la Corée du Nord, l’an dernier. Un article de ce document prévoit “une aide militaire immédiate” en cas d’agression armée d’un pays tiers. Mais le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, cité par des médias russes, a affirmé cette semaine que le traité avec Téhéran ne visait pas à “créer une alliance militaire” similaire à celle scellée entre Moscou et Pyongyang.La Corée du Nord est accusée par Kiev et les Occidentaux d’avoir envoyé combattre des soldats avec l’armée russe contre les forces ukrainiennes. Moscou et Pyongyang n’ont ni confirmé, ni démenti.Téhéran est pour sa part accusé par les Occidentaux de fournir des drones explosifs et des missiles de courte portée à la Russie, aidant ainsi l’armée russe en Ukraine. Des accusations rejetées par l’Iran.La dernière rencontre entre MM. Pezeshkian et Poutine remonte à octobre, lors du sommet des BRICS en Russie. Vladimir Poutine avait alors appelé à consolider la “dynamique positive” concernant leur coopération économique.La Russie souhaite notamment développer un projet de corridor logistique – rail et maritime – entre Moscou, Bakou et Téhéran, sur un axe nord-sud.