Indian court finds man guilty in notorious hospital rape case

An Indian court on Saturday found a 33-year-old man guilty for the rape and murder of a doctor, a crime that sparked nationwide protests and hospital strikes last year.The discovery of the victim’s bloodied body at a government hospital in the eastern city of Kolkata last August once again highlighted the chronic issue of violence against women in the world’s most populous country.It led to demands by doctors at government hospitals for additional security, with thousands of citizens in Kolkata and elsewhere in India joining the doctors’ protests in solidarity.The trial of defendant Sanjoy Roy was fast-tracked through India’s normally glacial legal system and arguments in the case concluded a little over a week ago. “The sentence will be delivered on Monday,” presiding judge Anirban Das said after finding Roy, a civic volunteer in the hospital, guilty of rape and murder. Roy has consistently maintained his innocence and again told the court that he was not guilty.”I have been framed,” he said. Roy was brought to court by a prison van and greeted by a crowd of protesters, held at bay by police officers, demanding he be given the death penalty. “Hang him, hang him,” they chanted. The sentiment was echoed by the victim’s family, none of whom have been identified in keeping with Indian law around the reporting of sexual violence cases. “The common man will lose faith in the judiciary if he is not handed down the death penalty,” the victim’s mother, seated just a few metres from Roy when the verdict was read out, told AFP.Her father added: “He brutally snuffed out the life of our daughter. He deserves the same fate.”The trainee doctor was found raped and murdered in a seminar room of the hospital last year.The crime led to nationwide outrage and prolonged protests by doctors across the state, demanding justice for the victim and stronger security measures in government hospitals.Roy was arrested a day after the victim’s body was discovered. India’s Supreme Court set up a national task force after the protests that suggested ways to enhance safety measures in the government hospitals.The victim’s father at one of the protest marches in October told AFP that his family was “devastated”.  “My daughter’s soul will not rest in peace until she gets justice,” he said.The gruesome nature of the attack drew comparisons with the 2012 gang rape and murder of a young woman on a Delhi bus, which also sparked weeks of nationwide protests.

Pour des lycéens corses, anatomie du métier de producteur de cinéma

“J’aime voir le film se créer, toucher un peu à tous les postes”. Marie-Ange Luciani, productrice des films multirécompensés “Anatomie d’une chute” et “120 battements par minute”, est revenue cette semaine dans son ancien lycée d’Ajaccio dévoiler aux élèves les coulisses de son métier.Six César, un Oscar, une Palme d’or, deux Golden Globe, un Bafta… Le thriller judiciaire de Justine Triet, “Anatomie d’une chute”, a presque tout raflé.La productrice a d’ailleurs apporté son César du meilleur film pour que les élèves du lycée Laetitia Bonaparte d’Ajaccio touchent au rêve, dans le cadre de l’opération “un artiste à l’école”.Elle retrace son parcours. Après des études de littérature “avec option cinéma” à Aix-en-Provence puis à la Sorbonne à Paris, elle obtient un DESS d’administration du spectacle. Mais “c’est en faisant des stages qu’on apprend les métiers du cinéma”, assure cette “autodidacte” de 45 ans.”Stagiaire dans une société de distribution de films, j’ai rencontré un producteur, Gilles Sandoz, qui m’a tout appris du métier”. “Ruiné, il appelait pour avoir des avances alors moi, la stagiaire, on me disait +réponds-lui+”.Gilles Sandoz lui propose alors de devenir son assistante de production: “j’ai dit +d’accord mais je veux être productrice+ sans savoir ce que c’était”, glisse celle qui travaillera cinq ans avec lui avant de rejoindre “Les Films de Pierre”, créée notamment par Pierre Bergé et qu’elle rachètera après sa mort.”Je trouve assez génial de se dire qu’elle a réussi en partant avec un producteur qui n’avait plus d’argent, qu’elle se soit dit +je lâche tout pour faire ça+”, réagit pour l’AFP Andréa Schraup, en Terminale. “Aujourd’hui, avec Parcoursup, on se dit qu’il faut avoir des bonnes notes, être pris dans les écoles. Mais ça montre qu’on peut réussir sans école et qu’on peut même se tromper puisqu’elle est partie d’études littéraires pour finir en production. C’est un beau message”, ajoute l’élève de 17 ans, qui voudrait être architecte.- Un mariage -Partant de l’exemple “d’Anatomie”, la productrice entre dans les détails de son métier. Tout commence par une idée: “Justine Triet est venue nous voir en disant je voudrais faire un film d’hiver, dans la neige, avec peut-être un enfant aveugle, un piano, une femme qui peut-être aurait tué son mari”.L’écriture du film, “qui peut durer d’un à cinq ans”, commence alors, avec des rendez-vous réguliers producteurs-scénaristes. “Humainement, c’est vraiment un mariage, on s’appelle tous les jours”, glisse celle qui produit deux films par an.”Une fois le scénario mûr pour être lu, je vais démarcher différentes chaînes de télévision, régions, distributeurs” pour rassembler “cinq millions d’euros, ce qui n’est pas beaucoup pour un film tourné en 45 jours”.Financements obtenus, place au recrutement des “70 personnes sans les acteurs” qui vont “fabriquer le film”. Et après huit semaines de préparation, c’est le tournage, “ma phase préférée, quand on voit si toute la musique qu’on a essayé de composer marche ensemble”.Le producteur est alors souvent “plus en retrait”, mais “reçoit les images chaque soir et parle avec le réalisateur pour le rassurer ou parfois demander de refaire”. Viennent ensuite “12 à 20 semaines” de montage. Mais ça a duré “42 semaines” pour “Anatomie”, raccourci de 3H à 2H31.Pour donner ses meilleures chances au film, “on l’a montré au festival de Cannes, qui l’a sélectionné” en compétition. Puis tout s’enchaine, montée des marches, palme d’or, ventes à l’international, 1,9 million de spectateurs en France.”Le succès, ça fait peur ?”, demande une élève. “Il y a une petite dépression après”, concède la productrice. “Quand ça marche, c’est la fête, sinon, ça va très mal. Puis on se relève et on fait le film d’après. A chaque fois, il faut recommencer à zéro”.

La région Grand Est quitte le réseau social X

“On ne peut pas se laisser manipuler”: le président de la région Grand Est, Franck Leroy, a annoncé samedi à l’AFP “désactiver” son compte personnel et celui de l’institution sur le réseau social X.”Ce sont des évolutions récentes, à la fois des prises de position d’Elon Musk inacceptables sur certains scrutins européens, notamment en Allemagne où il apporte un soutien appuyé à des néonazis, et des algorithmes mis en place encourageant le développement des fake-news et des thèses complotistes” qui conduisent à cette décision, explique Franck Leroy (Divers droite) à l’AFP.X est devenu selon lui “un outil destiné à attaquer la démocratie, dans la conception européenne que nous en avons”. “Je souhaite que l’Europe et la France réagissent très fermement. On ne peut pas se laisser manipuler par des outils de communications aux mains de personnes peu scrupuleuses de la vérité, des droits, des libertés”, souligne-t-il.Propriété du milliardaire américain Elon Musk, X est soupçonné de répandre de fausses informations et de manipuler le débat public en Europe. Plusieurs institutions ou médias ont annoncé ces dernières semaines leur départ du réseau social ou l’arrêt de leur activité sur leurs comptes.La maire écologiste de Strasbourg, Jeanne Barseghian, a ainsi annoncé qu’elle quitterait le réseau social le 20 janvier, jour de l’investiture du président élu Donald Trump aux Etats-Unis. “Il n’y a plus que des fermes de trolls qui attisent et propagent la haine”, a-t-elle déploré mercredi. “Sur ce X aux mains d’Elon Musk, #Metoo n’aurait jamais existé”.”Cette question doit tous nous préoccuper, tout le monde doit réagir”, appelle Franck Leroy. “On a vu ce qui s’est passé en Roumanie avec TikTok à coups d’algorithmes orientés”.La Cour constitutionnelle roumaine a annulé en décembre les résultats du premier tour de l’élection présidentielle, fait extrêmement rare dans l’Union européenne, alors que le candidat d’extrême droite Calin Georgescu était arrivé en tête à la surprise générale.Les autorités l’accusent d’avoir bénéficié d’une campagne de soutien illicite sur la plateforme TikTok. La Commission européenne a annoncé l’ouverture d’une enquête. Une nouvelle élection sera organisée en mai.Franck Leroy précise qu’il va “désactiver” son compte et celui de la région, et non les supprimer, afin d’éviter “que d’autres personnes reprennent nos noms pour écrire à notre place”. “Mais il n’y aura plus aucune information diffusée” sur ces comptes, assure-t-il.

La région Grand Est quitte le réseau social X

“On ne peut pas se laisser manipuler”: le président de la région Grand Est, Franck Leroy, a annoncé samedi à l’AFP “désactiver” son compte personnel et celui de l’institution sur le réseau social X.”Ce sont des évolutions récentes, à la fois des prises de position d’Elon Musk inacceptables sur certains scrutins européens, notamment en Allemagne où il apporte un soutien appuyé à des néonazis, et des algorithmes mis en place encourageant le développement des fake-news et des thèses complotistes” qui conduisent à cette décision, explique Franck Leroy (Divers droite) à l’AFP.X est devenu selon lui “un outil destiné à attaquer la démocratie, dans la conception européenne que nous en avons”. “Je souhaite que l’Europe et la France réagissent très fermement. On ne peut pas se laisser manipuler par des outils de communications aux mains de personnes peu scrupuleuses de la vérité, des droits, des libertés”, souligne-t-il.Propriété du milliardaire américain Elon Musk, X est soupçonné de répandre de fausses informations et de manipuler le débat public en Europe. Plusieurs institutions ou médias ont annoncé ces dernières semaines leur départ du réseau social ou l’arrêt de leur activité sur leurs comptes.La maire écologiste de Strasbourg, Jeanne Barseghian, a ainsi annoncé qu’elle quitterait le réseau social le 20 janvier, jour de l’investiture du président élu Donald Trump aux Etats-Unis. “Il n’y a plus que des fermes de trolls qui attisent et propagent la haine”, a-t-elle déploré mercredi. “Sur ce X aux mains d’Elon Musk, #Metoo n’aurait jamais existé”.”Cette question doit tous nous préoccuper, tout le monde doit réagir”, appelle Franck Leroy. “On a vu ce qui s’est passé en Roumanie avec TikTok à coups d’algorithmes orientés”.La Cour constitutionnelle roumaine a annulé en décembre les résultats du premier tour de l’élection présidentielle, fait extrêmement rare dans l’Union européenne, alors que le candidat d’extrême droite Calin Georgescu était arrivé en tête à la surprise générale.Les autorités l’accusent d’avoir bénéficié d’une campagne de soutien illicite sur la plateforme TikTok. La Commission européenne a annoncé l’ouverture d’une enquête. Une nouvelle élection sera organisée en mai.Franck Leroy précise qu’il va “désactiver” son compte et celui de la région, et non les supprimer, afin d’éviter “que d’autres personnes reprennent nos noms pour écrire à notre place”. “Mais il n’y aura plus aucune information diffusée” sur ces comptes, assure-t-il.

La région Grand Est quitte le réseau social X

“On ne peut pas se laisser manipuler”: le président de la région Grand Est, Franck Leroy, a annoncé samedi à l’AFP “désactiver” son compte personnel et celui de l’institution sur le réseau social X.”Ce sont des évolutions récentes, à la fois des prises de position d’Elon Musk inacceptables sur certains scrutins européens, notamment en Allemagne où il apporte un soutien appuyé à des néonazis, et des algorithmes mis en place encourageant le développement des fake-news et des thèses complotistes” qui conduisent à cette décision, explique Franck Leroy (Divers droite) à l’AFP.X est devenu selon lui “un outil destiné à attaquer la démocratie, dans la conception européenne que nous en avons”. “Je souhaite que l’Europe et la France réagissent très fermement. On ne peut pas se laisser manipuler par des outils de communications aux mains de personnes peu scrupuleuses de la vérité, des droits, des libertés”, souligne-t-il.Propriété du milliardaire américain Elon Musk, X est soupçonné de répandre de fausses informations et de manipuler le débat public en Europe. Plusieurs institutions ou médias ont annoncé ces dernières semaines leur départ du réseau social ou l’arrêt de leur activité sur leurs comptes.La maire écologiste de Strasbourg, Jeanne Barseghian, a ainsi annoncé qu’elle quitterait le réseau social le 20 janvier, jour de l’investiture du président élu Donald Trump aux Etats-Unis. “Il n’y a plus que des fermes de trolls qui attisent et propagent la haine”, a-t-elle déploré mercredi. “Sur ce X aux mains d’Elon Musk, #Metoo n’aurait jamais existé”.”Cette question doit tous nous préoccuper, tout le monde doit réagir”, appelle Franck Leroy. “On a vu ce qui s’est passé en Roumanie avec TikTok à coups d’algorithmes orientés”.La Cour constitutionnelle roumaine a annulé en décembre les résultats du premier tour de l’élection présidentielle, fait extrêmement rare dans l’Union européenne, alors que le candidat d’extrême droite Calin Georgescu était arrivé en tête à la surprise générale.Les autorités l’accusent d’avoir bénéficié d’une campagne de soutien illicite sur la plateforme TikTok. La Commission européenne a annoncé l’ouverture d’une enquête. Une nouvelle élection sera organisée en mai.Franck Leroy précise qu’il va “désactiver” son compte et celui de la région, et non les supprimer, afin d’éviter “que d’autres personnes reprennent nos noms pour écrire à notre place”. “Mais il n’y aura plus aucune information diffusée” sur ces comptes, assure-t-il.

Eric Coquerel (LFI) veut “convaincre” le PS “d’ici février” de censurer le budget

Le président LFI de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Eric Coquerel, veut convaincre les socialistes “d’ici février” de censurer le budget, “pire”, à ses yeux, que celui défendu par l’ancien gouvernement de Michel Barnier.  Pour le député, le Parti socialiste s’est “écarté” du Nouveau Front populaire en refusant jeudi de voter la censure après la déclaration de politique générale du Premier ministre François Bayrou, à l’inverse des autres partenaires de l’alliance de gauche. Seuls huit socialistes l’ont voté sur 66.Mais le PS a “une séance de rattrapage” avec le prochain vote du budget fin février/début mars, a-t-il souligné samedi sur franceinfo, expliquant qu’il fallait “entre 15 et 20 voix” socialistes pour faire chuter François Bayrou, “si toute l’opposition vote la motion”, Rassemblement national compris.Lors des prochaines législatives, des candidats insoumis pourraient être présentés dans les circonscriptions des socialistes qui ne voteront pas la prochaine censure, a confirmé Eric Coquerel.Mais “mon travail est d’ici février de convaincre de censurer, si on ne veut pas laisser Emmanuel Macron continuer sa politique pendant trois ans”, a-t-il dit, espérant rallier “suffisamment” de députés PS, “voire tout le groupe” à l’Assemblée nationale.Le député de Seine-Saint-Denis estime que le budget Bayrou “est un budget Barnier en pire” et que la réouverture de la négociation sur la réforme des retraites fixant l’âge de départ à 64 ans est “un attrape-nigaud”.Le conclave des partenaires sociaux proposé par M. Bayrou pour une durée de trois mois pour rediscuter de la réforme sert juste “à gagner du temps”, estime-t-il. “C’est de la fumée soit pour ne pas censurer, soit pour ne pas abroger” la réforme de 2023, assure-t-il, se disant persuadé qu'”il n’y aura pas d’accord global”.Le président des députés socialistes, Boris Vallaud, a précisé vendredi qu’il n’y avait aucun accord entre le gouvernement et les socialistes sur le budget, et que la censure était “toujours sur la table”.

Eric Coquerel (LFI) veut “convaincre” le PS “d’ici février” de censurer le budget

Le président LFI de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Eric Coquerel, veut convaincre les socialistes “d’ici février” de censurer le budget, “pire”, à ses yeux, que celui défendu par l’ancien gouvernement de Michel Barnier.  Pour le député, le Parti socialiste s’est “écarté” du Nouveau Front populaire en refusant jeudi de voter la censure après la déclaration de politique générale du Premier ministre François Bayrou, à l’inverse des autres partenaires de l’alliance de gauche. Seuls huit socialistes l’ont voté sur 66.Mais le PS a “une séance de rattrapage” avec le prochain vote du budget fin février/début mars, a-t-il souligné samedi sur franceinfo, expliquant qu’il fallait “entre 15 et 20 voix” socialistes pour faire chuter François Bayrou, “si toute l’opposition vote la motion”, Rassemblement national compris.Lors des prochaines législatives, des candidats insoumis pourraient être présentés dans les circonscriptions des socialistes qui ne voteront pas la prochaine censure, a confirmé Eric Coquerel.Mais “mon travail est d’ici février de convaincre de censurer, si on ne veut pas laisser Emmanuel Macron continuer sa politique pendant trois ans”, a-t-il dit, espérant rallier “suffisamment” de députés PS, “voire tout le groupe” à l’Assemblée nationale.Le député de Seine-Saint-Denis estime que le budget Bayrou “est un budget Barnier en pire” et que la réouverture de la négociation sur la réforme des retraites fixant l’âge de départ à 64 ans est “un attrape-nigaud”.Le conclave des partenaires sociaux proposé par M. Bayrou pour une durée de trois mois pour rediscuter de la réforme sert juste “à gagner du temps”, estime-t-il. “C’est de la fumée soit pour ne pas censurer, soit pour ne pas abroger” la réforme de 2023, assure-t-il, se disant persuadé qu'”il n’y aura pas d’accord global”.Le président des députés socialistes, Boris Vallaud, a précisé vendredi qu’il n’y avait aucun accord entre le gouvernement et les socialistes sur le budget, et que la censure était “toujours sur la table”.

Dernier pilier de “l’axe de la résistance”, les Houthis du Yémen continuent de défier Israël

Devenus “indispensables” à l’Iran après les coups durs infligés à ses alliés palestiniens et libanais, les rebelles houthis au Yémen disent vouloir maintenir la pression sur Israël malgré l’accord de trêve dans la bande de Gaza.Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas dans le territoire palestinien, les Houthis ont tiré des dizaines de missiles et de drones en direction d’Israël et visé les navires qu’ils estiment lui être liés en mer Rouge et dans le golfe d’Aden.Affirmant agir en soutien aux Palestiniens, ils restent difficiles à contrer malgré les frappes répétées menées par Israël, les Etats-Unis et parfois le Royaume-Uni contre leurs positions.Venus du nord du Yémen, les Houthis ont chassé le gouvernement yéménite de Sanaa en 2014 et se sont emparés depuis de larges pans du territoire, avec le soutien de Téhéran, ennemi juré d’Israël.Ils font partie de ce que l’Iran appelle l'”axe de la résistance” face à Israël, qui regroupe aussi le mouvement islamiste palestinien Hamas, des groupes irakiens ou le Hezbollah libanais.Mais contrairement à ces derniers, qui ont été affaiblis ces derniers mois par Israël, les Houthis “se sont renforcés et sont maintenant un membre indispensable de l’axe”, souligne Thomas Juneau, professeur à l’Université d’Ottawa.Par conséquent, ils “sont devenus beaucoup plus importants pour l’Iran”, souligne ce spécialiste du Yémen. La lutte contre Israël et son allié américain dans le cadre de la guerre à Gaza leur a valu aussi un regain de popularité au Yémen, pays très pauvre dont les 30 millions d’habitants sont largement acquis à la cause palestinienne.Vendredi, leur porte-parole militaire, Yahya Saree, a fait état de trois nouvelles attaques contre Israël et une quatrième visant un porte-avion américain en mer Rouge. Ces attaques n’ont pas été confirmées par l’armée israélienne ni américaine.Le chef des rebelles, Abdel Malek al-Houthi, avait prévenu la veille que l’arrêt des attaques dépendrait du respect par Israël de l’accord de trêve à Gaza.”Nous suivrons les étapes de la mise en oeuvre de l’accord, et s’il y a la moindre violation israélienne, massacre ou siège, nous serons prêts” à réagir, a-t-il déclaré dans un discours diffusé sur la chaîne de télévision des rebelles.Un discours “plein de défi” dans lequel Abdel Malek al-Houthi a signalé que son mouvement continuerait à mobiliser des combattants et développer son arsenal militaire en vue du “prochain round de confrontation”, commente Mohammed Al-Basha, fondateur de Basha Report, un cabinet de conseil en risque basé aux Etats-Unis.- “Elan populaire” -Vendredi, un mouvement a rassemblé des milliers de Yéménites dans des zones sous contrôle houthi, notamment à Sanaa. Comme chaque semaine depuis 15 mois, une marée humaine a envahi le centre de la capitale, tenue d’une main de fer par les rebelles.”Nous sommes là pour célébrer la victoire (des Palestiniens) et celles de nos missiles et nos drones qui ont obligé Israël à arrêter son agression contre Gaza”, affirme l’un des manifestants, Zeid al-Astout.Plus loin, un partisan houthi, Khaled al-Matri, dit soutenir l’accord de trêve annoncé mercredi. Mais “nous ne plierons pas, jusqu’à la disparition de l’entité sioniste, si Dieu le veut”, ajoute-t-il, avant de scander “Mort à l’Amérique, mort à Israël”.A Hodeida, ville de l’ouest du pays également contrôlée par les Houthis, certains habitants sont plus critiques.”Les Houthis n’ont jamais rien fait de positif. Leur soutien à Gaza est la seule chose qui leur permet de dorer leur image”, dit Assem Mohammed, 36 ans.Hanaa Abdel Rahmane, enseignante à Hodeida, craint que les Houthis ne cherchent à tout prix à maintenir “l’élan populaire obtenu grâce à leur soutien à la Palestine”, au risque d’aggraver les représailles sur un Yémen déjà dévasté par dix ans de guerre civile.Selon Thomas Juneau, les attaques pourraient cesser “à court terme” après l’entrée en vigueur prévue dimanche de la trêve et l’échange d’otages retenus à Gaza contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël.Mais “étant donné leurs objectifs régionaux et leur idéologie, il est probable que plus tard ils utilisent à nouveau la menace des attaques en mer Rouge pour faire pression sur Israël”, ou les Etats-Unis.

Avec la flambée de grippe, la vaccination obligatoire des soignants en question

Un moyen de moins transmettre la grippe à des personnes vulnérables ou un levier pas si efficace? La flambée de l’épidémie et son fort impact sur les hôpitaux a relancé en France la question sensible d’une possible obligation vaccinale des soignants.Pour le ministre de la Santé Yannick Neuder, il faut “se poser cette question de savoir s’il y a une obligation vaccinale pour les soignants”, face aux répercussions d’une grippe plus sévère cette saison, afin de préparer l’automne 2026, comme il l’a déclaré vendredi sur France Info.L’obligation de se vacciner contre la grippe figurait dans la loi depuis 2005, mais avait été suspendue par décret en 2006, le Conseil supérieur d’hygiène publique jugeant qu’elle “risquerait d’altérer l’adhésion des professionnels”.Depuis, la vaccination anti-Covid exigée des soignants sous peine de suspension pendant la pandémie, de l’automne 2021 au printemps 2023, a créé de vives tensions.Fortement recommandée par les autorités, la vaccination contre la grippe demeure minoritaire parmi les professionnels de santé en France. Si la proportion actuelle n’est pas connue, elle avoisinait 22 à 25% les saisons précédentes, le tiers de l’objectif d’au moins 75% fixé par l’Organisation mondiale de la santé.A l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, seuls 19% des soignants sont vaccinés cette saison contre la grippe, selon le directeur général Nicolas Revel. Chef des urgences à l’hôpital Delafontaine (Seine-Saint-Denis), Mathias Wargon s’est, lui, ému de n’en comptabiliser “même pas 10%” dans ses équipes, disant avoir “déjà entendu des infirmières dire: +Si c’était important, ce serait obligatoire+”. Quatre vaccins sont actuellement obligatoires pour les personnels des hôpitaux ou Ehpad: diphtérie, tétanos, poliomyélite et hépatite B.Lors d’un déplacement à l’hôpital Cochin à Paris il y a une semaine, M. Neuder avait déjà estimé que “la question se posera” d’un éventuel retour d’une vaccination obligatoire des soignants contre la grippe.S’il faut d’abord s’assurer que chaque établissement favorise “toutes les conditions d’accès à la vaccination” pour les soignants, “il ne faut avoir aucun tabou”, selon ce cardiologue, qui a chargé la Haute autorité de santé de “faire le point”.- “Au pays de Pasteur” -A l’été 2023, cette autorité sanitaire avait considéré que la “faible couverture pose légitimement la question de l’obligation vaccinale” des soignants contre la grippe, mais ne l’avait pas préconisée.Pour justifier sa position, elle avait évoqué “l’efficacité inconstante selon les années de la vaccination antigrippale” (de 40 à 75% ndlr), et jugé nécessaires de vastes études pour “vérifier et quantifier l’impact de la mise en place d’une obligation vaccinale des professionnels de santé sur le fardeau de la grippe nosocomiale”.”On n’est pas ici dans l’urgence pandémique. Ne peut-on pas exiger des preuves scientifiques?”, a lancé mardi sur X l’épidémiologiste Antoine Flahault, de l’université de Genève, pour qui l’obligation de vacciner les soignants n’est “pas envisageable en l’absence de preuve scientifique de réduction du risque de grippe” transmise en milieu hospitalier.A l’inverse, l’Académie de médecine plaide depuis des années pour des vaccinations annuelles contre la grippe et le Covid obligatoires pour les soignants, considérant que, “loin d’une atteinte à la liberté individuelle”, elles “font l’honneur de leur profession”.Et de longue date, en France comme dans d’autres pays, les médecins sont globalement plus vaccinés que les infirmières, elles-mêmes davantage vaccinées que les aides-soignantes. “Ce +gradient professionnel+ est régulièrement analysé uniquement dans l’optique d’une meilleure formation scientifique des médecins, mais c’est beaucoup plus complexe”, a déclaré à l’AFP le sociologue Hugo Touzet, qui a participé à une étude sur “les aspects humains et sociaux de la vaccination en France depuis le Covid-19”. Ainsi, “la détérioration des conditions de travail des infirmières à l’hôpital -lorsqu’elles ne se sentent pas reconnues, mal rémunérées- peut engendrer une méfiance envers les autorités de santé et/ou leur hiérarchie, laquelle peut affecter leur perception ou leur adhésion aux vaccins”, a-t-il exposé.”Au-delà d’une obligation, (…) ce qui est très important, c’est qu’on reprenne la question de la vaccination dans notre pays”, selon le patron de l’AP-HP. Pour le ministre de la Santé, au “pays de Pasteur”, il y a encore “besoin de mesures pédagogiques”.