Cinq ans après, le choc du Covid encore visible sur le système de santé français

Activité pas tout à fait rétablie, difficulté à recruter, dettes financières: cinq ans après, le choc du Covid-19 se fait encore sentir sur le système de santé français, profondément ébranlé malgré la résistance dont il a fait preuve.A l’hôpital, si la pandémie a rempli les salles de réanimation, elle a aussi vidé les autres services, avec une baisse d’activité des hôpitaux de 6,7% en 2020 en volume qui a mis beaucoup de temps à être rattrapée.Si les cliniques privées ont retrouvé un niveau d’activité pré-Covid en 2022, la situation n’est pas complètement rétablie à l’hôpital public.En 2023, la fédération des hôpitaux publics (FHF) observe encore un sous-recours aux soins en chirurgie digestive (-11%), cardiologie (-13%), soins liés au système nerveux (-11%) et greffes (-7,5%) par rapport au niveau attendu. “On a fermé des blocs opératoires pendant le Covid parce qu’il n’y avait plus d’activité (…) Et au moment de la reprise, qui s’est faite progressivement, on n’a pas tout rouvert “, explique le docteur Marc Noizet, président du syndicat de médecins urgentistes Samu Urgences de France.  Derrière cette lente remise en route se cache notamment une crise des ressources humaines sans précédent.- “Démissions” -La pandémie a “révélé” le manque de moyens à l’hôpital et donné aux soignants “l’espoir d’un vrai changement”, se souvient Thierry Amouroux, porte-parole du SNPI (syndicat d’infirmières hospitalières, CFE-CGC). “Mais quand, lors du déconfinement, les petits gestionnaires sont revenus reprendre leurs plans d’économie là où ils en étaient avant, ça a été d’une violence terrible. Il y a eu un divorce avec les blouses blanches” et des “démissions”, pointe-t-il. En 2022, la FHF décomptait près de 6% de postes d’infirmières vacants, soit 15.000, du jamais vu. La situation s’est un peu détendue depuis, avec un taux redescendu à 3% en 2023. Mais pour Thierry Amouroux, ces chiffres sous-estiment la réalité. D’après un calcul du syndicat à partir des bilans sociaux des établissements (incluant les arrêts maladie non remplacés, burn-out…), 60.000 postes d’infirmières restent aujourd’hui vacants dans les hôpitaux publics et privés.Après la crise, “des piliers de service sont partis, ceux qui assuraient le tutorat des jeunes… Parce qu’ils ont perdu espoir”, soupire-t-il.Sur le plan financier, l’hémorragie de soignants a obligé le gouvernement à desserrer un peu le robinet des rémunérations, pour les retenir. En 2020, le “Ségur de la santé” a revalorisé les salaires des soignants et prévu des investissements à l’hôpital. Une dépense supplémentaire pour l’Assurance maladie, estimée à 13,2 milliards d’euros en 2023, selon la commission des comptes de la Sécu.- “Partage des compétences” -Mais pour beaucoup d’experts, ces dépenses ne sont pas financées, expliquant une large part du déficit actuel de l’Assurance maladie.”Pour l’essentiel, ces dépenses pérennes n’ont pas été couvertes par l’affectation de ressources supplémentaires”, constatait sobrement le rapport annuel de la commission des comptes de la Sécu, en octobre.Les professions paramédicales, pharmaciens et infirmières en tête, regrettent de leur côté que les promesses de transformation et décloisonnement du système de santé faites au cÅ“ur de la crise, quand tous les bras étaient réquisitionnés pour dépister, vacciner, soigner, ne se soient pas toutes matérialisées.Les infirmières, fortement mises à contribution et applaudies tous les soirs aux balcons comme tous les soignants pendant le confinement, souffrent toujours quatre ans après d’un “manque de reconnaissance”, estime la présidente de l’Ordre des infirmiers, Sylvaine Mazière-Tauran.Les mesures visant à leur donner plus d’autonomie sont prises au compte-goutte (possibilité de faire des certificats de décès, accès direct à certaines infirmières de pratique avancée…), mais la réforme globale de la profession infirmière, promise par les ministres de la santé successifs, se fait attendre.Pour Gérard Raymond, président de la fédération d’associations de patients France Assos Santé, le monde de la santé est revenu “trop vite à ses anciens corporatismes”.”Au moment du Covid, infirmiers, médecins, pharmaciens, médecins, ont su collaborer, se coordonner, mettre en place des consultations à distance… Ils ont montré que c’était possible. Mais aujourd’hui, le partage des compétences ne va pas assez loin, pas du tout assez vite”, regrette-t-il.

Pakistan’s Sajid and Abrar demolish West Indies in first Test win

Spinner Sajid Khan took five wickets and Abrar Ahmed another four to guide Pakistan to a 127-run win on the third day of the first Test against West Indies in Multan on Sunday.Sajid took 5-50 for match figures of 9-115, while leg-spinner Abrar Ahmed snared 4-27 as West Indies were dismissed for 123, falling well short of their victory target of 251.Pakistan’s spinners took all the wickets in West Indies’ second innings, with Noman Ali chipping in with 1-42, as the home side took an early advantage in the two-Test series. Left-handed batter Alick Athanaze hit 55, the only half-century of the match for the tourists, and added 41 runs for the sixth wicket with Tevin Imlach.Sajid removed the dangerous Athanaze, while Abrar’s haul included the final wicket of Jomel Warrican.Left-armer Warrican had led the spin attack for the tourists with a career-best 7-32 as Pakistan were bowled out for 157 in their second innings.They were the best figures by a West Indian bowler in Pakistan, topping fast bowler Malcolm Marshall’s 5-33 at Lahore in 1986.Pakistan captain Shan Masood praised his spinners but said he wanted to see an improvement in the side’s batting.”The spinners were clinical and Abrar along with Noman and Sajid was great,” Masood said. “Batting was tough on this pitch but we still need to add more runs with the last few wickets and there are improvements to be made.”His beaten counterpart Kraigg Brathwaite wanted West Indies’ batters to believe in their abilities.”The batters didn’t play as well as they should have,” Brathwaite said. “We saw how Alick played so we just have to be brave. We have got one more Test and we have to believe in ourselves.”The Test lasted fewer than eight sessions, with the start delayed on the first day by poor visibility.The Multan pitch provided sharp turn, with Sajid taking the wickets of Brathwaite (12), Keacy Carty (six), Kavem Hodge (0) and Mikyle Louis (13).Noman then trapped Justin Greaves leg before wicket for nine in the last over before lunch, leaving the tourists tottering on 54-5.Noman took 5-39 in the first innings. He and Sajid took 39 of the 40 wickets in the last two Tests against England in Pakistan’s 2-1 series win last year.Pakistan had resumed earlier on 109-3 but managed to add just 48 runs.Warrican’s nagging line and length earned him match figures of 10-101, his first 10-wicket match haul.He dismissed overnight batter Saud Shakeel for two with the first ball of the day and then had Mohammad Rizwan for the same score in his next over.Warrican continued the demolition with the wickets of Kamran Ghulam (27), Noman (nine) and Sajid (five).The second match starts on January 25, also in Multan.

La pandémie? Cinq ans après, Wuhan a tourné la page

Construit en 10 jours au début de la pandémie et symbole de la mobilisation chinoise anti-Covid, l’hôpital en préfabriqué de Wuhan est désormais à l’abandon: cinq ans après, habitants et autorités sont passés à autre chose.Caché derrière des palissades, l’hôpital Huoshenshan aujourd’hui désaffecté avait été édifié par des milliers d’ouvriers, dans cette métropole du centre de la Chine où le virus avait été détecté pour la première fois.Le 23 janvier 2020, face à la propagation d’un virus alors inconnu, les autorités de Wuhan avaient décrété le confinement total de la ville – qui allait durer au total 76 jours.C’était le coup d’envoi en Chine d’une stricte politique sanitaire de contrôle des déplacements, de quarantaines obligatoires puis de tests, qui préfiguraient les bouleversements mondiaux à venir.Aujourd’hui, les quartiers commerçants animés et les embouteillages de la ville semblent à des années-lumière des rues totalement désertes et des hôpitaux bondés, symboliques du premier confinement anti-Covid de la planète.”Les gens vont de l’avant. Ces souvenirs sont de plus en plus flous”, déclare à l’AFP Jack He, un étudiant de 20 ans qui habite à Wuhan.Lycéen lors du confinement, il avait passé une grande partie de son année scolaire à suivre des cours en ligne à la maison.”On a toujours l’impression que ces années ont vraiment été difficiles (…) Mais une nouvelle vie a commencé”, souligne-t-il, à quelques jours du cinquième anniversaire du confinement.Sur le site qui accueillait le marché Huanan, où les scientifiques estiment que le virus a pu passer des animaux aux humains, un mur bleu clair a été édifié pour cacher les étals désormais désaffectés.- Journalistes suivis -Lors du passage de journalistes de l’AFP, des ouvriers installaient des décorations pour le Nouvel An chinois sur les fenêtres du deuxième étage du marché, où se trouvent encore des boutiques d’opticiens.Aucun signe ne vient rappeler l’importance de l’endroit.En vérité, la ville ne compte pas vraiment de lieu d’hommage aux victimes de la pandémie.Les commémorations officielles du confinement mettent l’accent sur l’héroïsme des médecins et l’efficacité des mesures contre l’épidémie. En dépit des critiques, souvent entendues à l’international, sur la dissimulation par les autorités des premiers cas, en décembre 2019.Les anciens étals du marché ont été déplacés dans une nouvelle zone située hors du centre-ville. Mais la pandémie reste un sujet sensible. Une dizaine de vendeurs de ce “nouveau marché de Huanan”, comme il est appelé, refusent ainsi d’en parler.Le propriétaire d’un stand déclare toutefois, sous couvert d’anonymat, que “les affaires ne sont plus aussi bonnes qu’avant”.Un autre explique que les gestionnaires du marché ont envoyé sur un groupe de discussion en ligne, réunissant notamment les vendeurs, des images de caméras de surveillance montrant des journalistes de l’AFP, et appelant à ne pas accepter leurs demandes d’interview.Au moins une voiture a suivi les reporters de l’AFP durant leur séjour à Wuhan.- “Héros” -L’un des rares lieux de commémoration publique du confinement se trouve à côté de l’ex-hôpital de Huoshenshan: une station-service qui sert également de “base d’éducation à la lutte contre l’épidémie de Covid-19”.L’un des murs affiche une chronologie du confinement, avec des photographies décolorées du président Xi Jinping, qui avait visité Wuhan en mars 2020.Un employé indique à l’AFP qu’un petit bâtiment situé derrière la supérette de l’établissement abritait une autre exposition, mais qu’elle n’ouvre désormais que “lorsque les dirigeants viennent la visiter”.La ville a, c’est vrai, déjà retrouvé depuis longtemps l’effervescence de l’avant-Covid.Le matin, les habitants se pressent sur le marché animé de la rue Shanhaiguan, spécialisé dans les petits déjeuners, où ils viennent déguster nouilles ou beignets.Dans la rue commerçante huppée de Chuhe Hanjie, les gens viennent promener leurs chiens et les jeunes sont habillés à la dernière mode, tandis que d’autres patientent pour commander des thés au lait branchés.Une habitante de 40 ans, Chen Ziyi, estime que la notoriété acquise par la ville durant la pandémie a eu un effet finalement plutôt positif, entraînant un afflux de touristes.”Tout le monde s’intéresse davantage à Wuhan désormais”, déclare-t-elle. “Ils disent que Wuhan, c’est la ville des héros.”

La pandémie? Cinq ans après, Wuhan a tourné la page

Construit en 10 jours au début de la pandémie et symbole de la mobilisation chinoise anti-Covid, l’hôpital en préfabriqué de Wuhan est désormais à l’abandon: cinq ans après, habitants et autorités sont passés à autre chose.Caché derrière des palissades, l’hôpital Huoshenshan aujourd’hui désaffecté avait été édifié par des milliers d’ouvriers, dans cette métropole du centre de la Chine où le virus avait été détecté pour la première fois.Le 23 janvier 2020, face à la propagation d’un virus alors inconnu, les autorités de Wuhan avaient décrété le confinement total de la ville – qui allait durer au total 76 jours.C’était le coup d’envoi en Chine d’une stricte politique sanitaire de contrôle des déplacements, de quarantaines obligatoires puis de tests, qui préfiguraient les bouleversements mondiaux à venir.Aujourd’hui, les quartiers commerçants animés et les embouteillages de la ville semblent à des années-lumière des rues totalement désertes et des hôpitaux bondés, symboliques du premier confinement anti-Covid de la planète.”Les gens vont de l’avant. Ces souvenirs sont de plus en plus flous”, déclare à l’AFP Jack He, un étudiant de 20 ans qui habite à Wuhan.Lycéen lors du confinement, il avait passé une grande partie de son année scolaire à suivre des cours en ligne à la maison.”On a toujours l’impression que ces années ont vraiment été difficiles (…) Mais une nouvelle vie a commencé”, souligne-t-il, à quelques jours du cinquième anniversaire du confinement.Sur le site qui accueillait le marché Huanan, où les scientifiques estiment que le virus a pu passer des animaux aux humains, un mur bleu clair a été édifié pour cacher les étals désormais désaffectés.- Journalistes suivis -Lors du passage de journalistes de l’AFP, des ouvriers installaient des décorations pour le Nouvel An chinois sur les fenêtres du deuxième étage du marché, où se trouvent encore des boutiques d’opticiens.Aucun signe ne vient rappeler l’importance de l’endroit.En vérité, la ville ne compte pas vraiment de lieu d’hommage aux victimes de la pandémie.Les commémorations officielles du confinement mettent l’accent sur l’héroïsme des médecins et l’efficacité des mesures contre l’épidémie. En dépit des critiques, souvent entendues à l’international, sur la dissimulation par les autorités des premiers cas, en décembre 2019.Les anciens étals du marché ont été déplacés dans une nouvelle zone située hors du centre-ville. Mais la pandémie reste un sujet sensible. Une dizaine de vendeurs de ce “nouveau marché de Huanan”, comme il est appelé, refusent ainsi d’en parler.Le propriétaire d’un stand déclare toutefois, sous couvert d’anonymat, que “les affaires ne sont plus aussi bonnes qu’avant”.Un autre explique que les gestionnaires du marché ont envoyé sur un groupe de discussion en ligne, réunissant notamment les vendeurs, des images de caméras de surveillance montrant des journalistes de l’AFP, et appelant à ne pas accepter leurs demandes d’interview.Au moins une voiture a suivi les reporters de l’AFP durant leur séjour à Wuhan.- “Héros” -L’un des rares lieux de commémoration publique du confinement se trouve à côté de l’ex-hôpital de Huoshenshan: une station-service qui sert également de “base d’éducation à la lutte contre l’épidémie de Covid-19”.L’un des murs affiche une chronologie du confinement, avec des photographies décolorées du président Xi Jinping, qui avait visité Wuhan en mars 2020.Un employé indique à l’AFP qu’un petit bâtiment situé derrière la supérette de l’établissement abritait une autre exposition, mais qu’elle n’ouvre désormais que “lorsque les dirigeants viennent la visiter”.La ville a, c’est vrai, déjà retrouvé depuis longtemps l’effervescence de l’avant-Covid.Le matin, les habitants se pressent sur le marché animé de la rue Shanhaiguan, spécialisé dans les petits déjeuners, où ils viennent déguster nouilles ou beignets.Dans la rue commerçante huppée de Chuhe Hanjie, les gens viennent promener leurs chiens et les jeunes sont habillés à la dernière mode, tandis que d’autres patientent pour commander des thés au lait branchés.Une habitante de 40 ans, Chen Ziyi, estime que la notoriété acquise par la ville durant la pandémie a eu un effet finalement plutôt positif, entraînant un afflux de touristes.”Tout le monde s’intéresse davantage à Wuhan désormais”, déclare-t-elle. “Ils disent que Wuhan, c’est la ville des héros.”

Le cessez-le-feu entre en vigueur à Gaza avec près de trois heures de retard

Après 15 mois de guerre dans la bande de Gaza, un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas prévoyant une libération d’otages israéliens, trois femmes dès dimanche, est entré en vigueur avec près de trois heures de retard.Le retard était dû au fait que le Hamas n’avait pas fourni la liste des otages devant être libérés dans la journée avant 06H30 GMT, heure initiale de la mise en oeuvre de l’accord, qui intervient à la veille du retour à la Maison Blanche de Donald Trump.Cet accord conclu mercredi lève l’espoir d’une paix durable dans le territoire palestinien, même si le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti que son armée pourrait reprendre les armes.Avant même l’entrée en vigueur effective de la trêve, des milliers de déplacés palestiniens chargés de leurs affaires ont pris la route, au milieu des destructions, pour retourner chez eux, dans le nord ou le sud de la bande de Gaza dévastée, selon des images de l’AFP.A bord de camionnettes ou à pied, certains tout souriant font le V de la victoire, d’autres partagent des friandises ou brandissent le drapeau palestinien.A Jabalia à l’extrême nord de Gaza, théâtre d’une intense opération militaire israélienne depuis octobre, les habitants découvrent un paysage apocalyptique de décombres. – Trêve à partir de 09H15 GMT -Les armes devaient se taire à 06H30 GMT, mais invoquant le retard pris par le Hamas, Israël a retardé son application et mené de nouvelles frappes à Gaza qui ont fait huit morts selon la Défense civile locale.Le Hamas a ensuite annoncé avoir publié les noms des trois Israéliennes libérables dans la journée, après avoir justifié son retard par “des complications sur le terrain et la poursuite des bombardements”.Et le bureau de M. Netanyahu a annoncé dans la foulée l’entrée en vigueur du cessez-le-feu à 09H15 GMT, ensuite confirmée par le médiateur qatari. Selon Doha, la liste des otages libérables dimanche comprend “les noms de trois citoyennes israéliennes, dont l’une est (aussi) de nationalité roumaine et l’autre de nationalité britannique”. – Avertissement de Netanyahu -Arraché mercredi par les médiateurs -Qatar, Etats-Unis, Egypte-, l’accord ambitionne à terme, selon Doha, de déboucher sur la “fin définitive” de la guerre, déclenchée par l’attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. Mais Benjamin Netanyahu a prévenu samedi qu’il s’agissait “d’un cessez-le-feu provisoire” et que son pays se gardait “le droit de reprendre la guerre si besoin et avec le soutien des Etats-Unis”.Hostile à la trêve, le parti du ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir (extrême-droite) a annoncé qu’il quittait la coalition de M. Netanyahu, qui jouit toutefois toujours d’une majorité au Parlement.Selon les termes de l’accord, les hostilités doivent cesser et 33 otages israéliens doivent être libérés, dans une première phase étalée sur six semaines.En échange, Israël a dit qu’il relâcherait 737 prisonniers palestiniens.Trois points d’accueil des otages israéliens ont été installés à la frontière sud d’Israël avec Gaza, a précisé un responsable militaire. Les captifs seront pris en charge par des médecins.- “Respirer de nouveau” -Deux Franco-Israéliens, Ofer Kalderon, 54 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans, font partie des 33 otages libérables, selon Paris. Ils ont été enlevés au kibboutz Nir Oz avec plusieurs de leurs enfants, relâchés lors d’une première trêve d’une semaine en novembre 2023.”Quand ils franchiront la frontière (de Gaza) et qu’ils seront réunis avec leurs familles, alors peut-être que nous pourrons respirer de nouveau”, a dit à l’AFP samedi soir Shahar Mor Zahiro, neveu d’un otage décédé.Israël a désigné 95 détenus palestiniens libérables dimanche, des femmes et mineurs en majorité, la plupart arrêtés après le 7-Octobre. leur libération doit intervenir après 14H00 GMT.Parmi les prisonniers appelés à être libérés figure Zakaria al-Zoubeidi, responsable d’attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du Fatah, arrêté, écroué en 2019.- 600 camions d’aide -D’après le président américain Joe Biden, la première phase de l’accord comprend aussi un retrait israélien des zones densément peuplées à Gaza et une augmentation de l’aide humanitaire dans le territoire menacé par la famine selon l’ONU.Les autorités égyptiennes ont précisé que l’accord prévoyait “l’entrée de 600 camions d’aide par jour”.Pendant la première phase seront négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages, avant la troisième et dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée israélienne.Au moins 46.899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l’offensive israélienne de représailles à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l’ONU.Considérablement affaibli, le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, est toutefois encore loin d’être anéanti, contrairement à l’objectif qu’avait fixé Benjamin Netanyahu, selon des experts.

Le cessez-le-feu entre en vigueur à Gaza avec près de trois heures de retard

Après 15 mois de guerre dans la bande de Gaza, un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas prévoyant une libération d’otages israéliens, trois femmes dès dimanche, est entré en vigueur avec près de trois heures de retard.Le retard était dû au fait que le Hamas n’avait pas fourni la liste des otages devant être libérés dans la journée avant 06H30 GMT, heure initiale de la mise en oeuvre de l’accord, qui intervient à la veille du retour à la Maison Blanche de Donald Trump.Cet accord conclu mercredi lève l’espoir d’une paix durable dans le territoire palestinien, même si le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti que son armée pourrait reprendre les armes.Avant même l’entrée en vigueur effective de la trêve, des milliers de déplacés palestiniens chargés de leurs affaires ont pris la route, au milieu des destructions, pour retourner chez eux, dans le nord ou le sud de la bande de Gaza dévastée, selon des images de l’AFP.A bord de camionnettes ou à pied, certains tout souriant font le V de la victoire, d’autres partagent des friandises ou brandissent le drapeau palestinien.A Jabalia à l’extrême nord de Gaza, théâtre d’une intense opération militaire israélienne depuis octobre, les habitants découvrent un paysage apocalyptique de décombres. – Trêve à partir de 09H15 GMT -Les armes devaient se taire à 06H30 GMT, mais invoquant le retard pris par le Hamas, Israël a retardé son application et mené de nouvelles frappes à Gaza qui ont fait huit morts selon la Défense civile locale.Le Hamas a ensuite annoncé avoir publié les noms des trois Israéliennes libérables dans la journée, après avoir justifié son retard par “des complications sur le terrain et la poursuite des bombardements”.Et le bureau de M. Netanyahu a annoncé dans la foulée l’entrée en vigueur du cessez-le-feu à 09H15 GMT, ensuite confirmée par le médiateur qatari. Selon Doha, la liste des otages libérables dimanche comprend “les noms de trois citoyennes israéliennes, dont l’une est (aussi) de nationalité roumaine et l’autre de nationalité britannique”. – Avertissement de Netanyahu -Arraché mercredi par les médiateurs -Qatar, Etats-Unis, Egypte-, l’accord ambitionne à terme, selon Doha, de déboucher sur la “fin définitive” de la guerre, déclenchée par l’attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. Mais Benjamin Netanyahu a prévenu samedi qu’il s’agissait “d’un cessez-le-feu provisoire” et que son pays se gardait “le droit de reprendre la guerre si besoin et avec le soutien des Etats-Unis”.Hostile à la trêve, le parti du ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir (extrême-droite) a annoncé qu’il quittait la coalition de M. Netanyahu, qui jouit toutefois toujours d’une majorité au Parlement.Selon les termes de l’accord, les hostilités doivent cesser et 33 otages israéliens doivent être libérés, dans une première phase étalée sur six semaines.En échange, Israël a dit qu’il relâcherait 737 prisonniers palestiniens.Trois points d’accueil des otages israéliens ont été installés à la frontière sud d’Israël avec Gaza, a précisé un responsable militaire. Les captifs seront pris en charge par des médecins.- “Respirer de nouveau” -Deux Franco-Israéliens, Ofer Kalderon, 54 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans, font partie des 33 otages libérables, selon Paris. Ils ont été enlevés au kibboutz Nir Oz avec plusieurs de leurs enfants, relâchés lors d’une première trêve d’une semaine en novembre 2023.”Quand ils franchiront la frontière (de Gaza) et qu’ils seront réunis avec leurs familles, alors peut-être que nous pourrons respirer de nouveau”, a dit à l’AFP samedi soir Shahar Mor Zahiro, neveu d’un otage décédé.Israël a désigné 95 détenus palestiniens libérables dimanche, des femmes et mineurs en majorité, la plupart arrêtés après le 7-Octobre. leur libération doit intervenir après 14H00 GMT.Parmi les prisonniers appelés à être libérés figure Zakaria al-Zoubeidi, responsable d’attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du Fatah, arrêté, écroué en 2019.- 600 camions d’aide -D’après le président américain Joe Biden, la première phase de l’accord comprend aussi un retrait israélien des zones densément peuplées à Gaza et une augmentation de l’aide humanitaire dans le territoire menacé par la famine selon l’ONU.Les autorités égyptiennes ont précisé que l’accord prévoyait “l’entrée de 600 camions d’aide par jour”.Pendant la première phase seront négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages, avant la troisième et dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée israélienne.Au moins 46.899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l’offensive israélienne de représailles à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l’ONU.Considérablement affaibli, le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, est toutefois encore loin d’être anéanti, contrairement à l’objectif qu’avait fixé Benjamin Netanyahu, selon des experts.

Biden to visit Charleston church on last full day as president

Joe Biden will travel to South Carolina on Sunday, his last full day as US president, where he will mark a national holiday honoring civil rights icon Martin Luther King Jr.Biden will visit Royal Missionary Baptist Church in Charleston, where he will attend services and speak about “the continued fight to make Dr King’s dream a reality,” a White House official said.He will also attend an event at the city’s International African American Museum.Monday is a national holiday in the United States honoring King, the Nobel Peace Prize winner who advocated for the use of non-violent resistance in the fight for equal rights for Black Americans. He was assassinated in 1968.Monday is also the day Donald Trump will be sworn in to succeed Biden as president. The White House said Biden’s “last official trip as president… will continue his long relationship with the state of South Carolina.”The state was pivotal in Biden’s path to securing the Democratic Party’s presidential nomination in 2020. After lackluster showings in the initial nomination contests, Biden won a convincing victory in South Carolina’s primary, an affirmation that he retained significant backing among Black voters. Charleston is also the home of the historic Mother Emanuel African Methodist Episcopal Church, where a white shooter killed nine Black worshippers in 2015. Biden attended the funeral for Emanuel AME’s pastor, Clementa Pinckney, following the mass shooting perpetrated by a white gunman who had written a racist manifesto before the killings. In a 2024 address at Emanuel AME, Biden said he would not have been elected president without the support of the congregation and “the Black community of South Carolina.”

A Séoul, l’assaut du tribunal par des pro-Yoon en livestream sur internet

Le rockeur sud-coréen Choi Jin-ho, 150.000 abonnés sur sa chaîne YouTube RockTV, se filme en direct dimanche pendant l’assaut sans précédent d’un tribunal de Séoul qui vient de prolonger la détention du président suspendu Yook Suk Yeol.Il tourne inlassablament son livestream durant sept heures, entouré de centaines d’autres sympathisants en colère du dirigeant coréen suspendu de ses fonctions et arrêté mercredi pour sa tentative avortée d’imposer la loi martiale.Sa vidéo montre des scènes de chaos: des pro-Yoon en furie pénètrant dans le tribunal en détruisant au passage portes et fenêtres avec des extincteurs, avant de gravir les escaliers du bâtiment.”Pourquoi tout le monde n’est pas là? Allez venez tous!”, lance un manifestant que l’on peut entendre dans cette vidéo, toujours disponible sur Youtube.A l’annonce vers 03H00 locales (18H00 GMT samedi) de sa décision de maintenir M. Yoon en détention pendant 20 jours, le Tribunal du district ouest de la capitale déclenche la colère des dizaines de milliers de manifestants rassemblés devant ses portes dès samedi.Des journalistes de l’AFP voient alors des centaines de policiers se précipiter dans le tribunal pour en déloger des pro-Yoon en furie, la police rapportant des dizaines d’arrestations au cours de cet “incident intolérable, illégal et violent”.- Youtubers d’extrême droite-La police annonce ensuite une enquête sur l’implication des Youtubers affiliés à l’extrême droite dans la prise d’assaut du tribunal, mais les manifestants ne semblent nullement décontenancés. La détention du président “signifie la chute de l’Etat de droit en Corée du Sud”, lance Cho Min-shik, un ouvrier du bâtiment de 32 ans. Le manifestant montre fièrement son poignet blessé après avoir cassé une vitre et s’être introduit dans le tribunal avec d’autres manifestants. Depuis son centre de détention, le président suspendu transmet régulièrement des lettres de remerciements et d’encouragements à ses soutiens inconditionnels qui comptent aussi des prêtres évangéliques.Son équipe juridique martèle dans le même temps que son arrestation est illégale.Devant le tribunal, épicentre de la colère, la police décide de déployer 1.400 agents pour contenir les manifestations, qui, selon des experts, sont “sans précédent” en Corée du Sud.L’équipe juridique de M. Yoon accuse, elle, dans un communiqué le tribunal et la police pour ces incidents.La décision de la cour de prolonger la période de détention du président signifie que “des citoyens enragés continuent les manifestations, et il en resulte de malheureux incidents violents”.”Les accusations se multiplient selon lesquelles la police, qui était indulgente à l’égard des manifestations illégales des syndicats, provoque et réprime désormais violemment les manifestations pacifiques des citoyens”, martèle l’équipe juridique du président suspendu.- Théories du complot-Yoon Suk Yeol a été arrêté le 15 janvier après un assaut du Bureau d’enquête sur la corruption (CIO) et de policiers sur sa résidence officielle, une première en Corée du Sud pour un chef de l’Etat en exercice.Mais le président, sous le coup de plusieurs enquêtes dont une pour “rébellion” et accusé d’avoir fait vaciller la démocratie en déclarant par surprise la loi martiale, refuse de reculer. Celui qui reste techniquement à la tête de l’Etat bien que suspendu en attendant la décision de la Cour, a promis de “se battre jusqu’au bout”.De nombreux soutiens de Yoon interviewés par l’AFP ont répété des théories du complot, affirmant notamment que les élections parlementaires en Corée du Sud l’année dernière, gagnées par l’opposition, ont été truquées, une thèse défendue par M. Yoon.- “Stop the steal” -Les partisans de M. Yoon brandissent fréquemment des drapeaux américains et adoptent la rhétorique “Stop the steal” associée au président élu américain Donald Trump, dont les partisans ont pris d’assaut le Capitole de Washington pour tenter d’annuler sa défaite électorale de 2020.Ces rhétoriques reflètent la désinformation sur les fraudes électorales, qui a longtemps circulé parmi les conspirationnistes d’extrême droite en Corée du Sud. Emportés par un sentiment nationaliste et farouchement anti-communiste, leurs charges au vitriol visent des politiciens libéraux, qu’ils accusent d’être des agents nord-coréens complotant avec Pyongyang pour déstabiliser la démocratie sud-coréenne.”Yoon doit revenir au pouvoir pour se débarrasser de tous les communistes du pays”, lance Mme Lim, qui compte 5.000 adeptes sur sa chaîne YouTube et se décrit comme une chrétienne évangélique.