Wall Street termine la séance sans conviction, nerveuse avant la rencontre entre Washington et Pékin

La Bourse de New York a clôturé sans grande conviction vendredi, fébrile à l’approche de la rencontre entre les Etats-Unis et la Chine ce week-end concernant l’épineuse question des droits de douane.Le Dow Jones a lâché 0,29%, l’indice Nasdaq a terminé à l’équilibre (+0,00%) et l’indice élargi S&P 500 a clôturé proche de l’équilibre (-0,07%).”Le marché a connu une journée plutôt calme et sans histoire”, ont résumé dans une note les analystes de Briefing.com.En cause: “les investisseurs attendent avec impatience un événement durant le week-end qui est susceptible de faire bouger le marché”, expliquent-ils.La place américaine aura en effet les yeux rivés sur la rencontre entre le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent, et le vice-Premier ministre chinois He Lifeng à Genève, samedi et dimanche, avec en toile de fond le dossier des droits de douane.Washington a imposé en plusieurs vagues une surtaxe d’un montant total de 145% sur les marchandises en provenance de Chine, qui s’additionne aux droits de douane préexistants. Pékin a riposté en imposant 125% de droits de douane sur les produits américains.Donald Trump a semblé faire un pas vers Pékin vendredi en suggérant de baisser à 80% ces surtaxes douanières punitives.Les investisseurs “espèrent un bon dénouement, mais ils ne veulent pas prendre de risques à l’approche du week-end”, note auprès de l’AFP Jack Albin, de Cresset.”Pour le moment, il ne faut pas s’attendre à une résolution rapide des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine”, écrit pour sa part Jose Torres, d’Interactive Brokers.L’analyste explique s’attendre à “des hauts et des bas, alors que Washington et Pékin tenteront de trouver un terrain d’entente tout en cherchant à garantir leurs propres intérêts économiques.”La journée était par ailleurs pauvre en données économiques. Les investisseurs attendent désormais l’indice des prix à la consommation (CPI) pour le mois d’avril aux Etats-Unis mardi, puis les prix à la production (PPI), jeudi. Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans est resté stable par rapport à la veille, à 4,38%.Au tableau des valeurs, Boeing a été recherché (+1,58%) après que groupe IAG, propriétaire de British Airways et Iberia, a annoncé vendredi dans un communiqué la commande de 32 Boeing 787 et 21 Airbus A330 pour un montant total d’un peu plus de 20 milliards de dollars.Le spécialiste des véhicules électriques Tesla a pris de la vitesse (+4,72%), les investisseurs espérant que de possibles accords sur les droits de douane profitent au groupe.La start-up américaine spécialisée dans l’informatique à distance (+cloud computing+) CoreWeave, introduite en Bourse à la fin du mois de mars, a lourdement chuté (-6,60%) après des informations de presse selon lesquelles le groupe voudrait lever une dette d’environ 1,5 milliard de dollars afin, notamment, de refinancer des emprunts existants.La plateforme de réservation de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) Lyft a été propulsée (+28,08%) après avoir annoncé l’augmentation de son programme de rachats d’actions, qui atteindra désormais 750 millions de dollars.La plateforme de réservation de voyages Expedia a plongé (-7,30%), sanctionnée pour son chiffre d’affaires inférieur aux attentes au premier trimestre ainsi que des prévisions mal accueillies par les investisseurs.

Venezuela: défilé de pétroliers avant la fin de l’exploitation par les multinationales

Au moins sept pétroliers faisaient la queue pour remplir leurs cuves dans le terminal du lac de Maracaibo (nord-ouest du Venezuela), quinze jours avant la fin effective des “licences” qui donnent le droit aux multinationales d’exploiter le pétrole vénézuélien malgré l’embargo et les sanctions américaines, ont constaté vendredi des journalistes de l’AFP.Les bateaux attendaient pour accoster les quais du géant pétrolier public vénézuélien Petroleos de Venezuela (PDVSA), à Maracaibo, berceau de la production pétrolière vénézuélienne. Le président américain Donald Trump, qui veut asphyxier économiquement le Venezuela pour évincer le président Nicolas Maduro du pouvoir, a révoqué le 26 février la licence du groupe pétrolier américain Chevron, plus gros producteur étranger avec 200.000 barils/jour sur le million de barils de brut produits au Venezuela. Quelques semaines plus tard, M. Trump a révoqué celles des autres multinationales dont le Français Maurel & Prom, l’Espagnol Repsol et l’Italien ENI.Tous doivent cesser leurs opérations avant le 27 mai. Le Venezuela prévoit de maintenir la production dans les champs pétroliers qu’il exploitait jusqu’à présent avec Chevron, a assuré M. Maduro début mai. Le 11 avril, le Venezuela avait annoncé que Chevron avait retourné des cargaisons de brut vénézuélien en raison de “l’impossibilité et des restrictions qui lui ont été imposées” de “payer celles-ci au Venezuela”.Fin mars, M. Trump a menacé les pays qui achètent du pétrole ou du gaz vénézuélien d’une taxe additionnelle de 25% sur leurs transactions commerciales avec les États-Unis. Washington ne reconnaît pas la réélection contestée de Nicolas Maduro en juillet 2024, à l’issue d’un scrutin que l’opposition, criant à la fraude, affirme avoir remporté.Le Venezuela est le troisième fournisseur de pétrole des États-Unis, derrière le Canada et le Mexique, selon l’Agence d’information sur l’énergie (EIA), un organe américain.

Rave-party illégale dans le Lot: 9.000 personnes sur un site “tenu et contrôlé” selon la préfecture

Une rave-party illégalement organisée dans le Lot rassemblait vendredi 9.000 personnes sur un site aux abords duquel les forces de l’ordre font des “centaines de contrôles”, selon la préfecture, la manifestation se déroulant dans le calme en début de soirée, selon un photographe de l’AFP sur place.”Nous avons sur site environ 9.000 personnes qui sont arrivées depuis la soirée du mercredi 7 mai”, a expliqué la préfète du Lot Claire Raulin, lors d’un point-presse.Dans le périmètre investi par les participants – des Français mais aussi des Espagnols et des Italiens – l’ambiance est festive avec quatre scènes principales entourées de campements et de véhicules, a constaté un photographe de l’AFP, et la manifestation, sous le soleil, se déroulait dans le calme.Dans l’enceinte, des pompiers étaient présents mais pas les forces de l’ordre qui se trouvaient à quelques kilomètres de là et procédaient à des contrôles routiers, selon la même source.”Ce site est tenu et contrôlé”, a affirmé Mme Raulin, ajoutant: “L’objectif c’est de continuer à tenir la zone, nous bloquons des axes routiers, les routes départementales autour du site sont fermées et nous faisons des centaines de contrôles et de constats chaque jour”.Interrogée sur le nombre d’infractions relevées et d’éventuelles arrestations, elle n’a pas souhaité répondre, renvoyant à un bilan à dresser en fin de rassemblement.Actuellement, une centaine de membres des forces de l’ordre sont présents mais ce dispositif “très important” a “vocation à monter en puissance dans les jours qui viennent” avec des renforts de forces mobiles, a précisé le colonel Bertrand Loddé, commandant du groupement de gendarmerie du Lot. Sur place, “toutes les infractions sont relevées, que ce soient les infractions à la législation sur les stupéfiants, la consommation excessive d’alcool, les infractions à la législation sur la sécurité routière, le non-respect des arrêtés préfectoraux sur ce rassemblement qui est illégal”, a encore dit Mme Raulin, ajoutant: “Tout cela donnera lieu aux actions nécessaires qui seront prises.” Des équipes de secours et des pompiers sont également présentes sur le site de la manifestation organisée sur des “terrains agricoles privés” à Rocamadour et à Montvalent (Lot), a-t-elle précisé car “on sait qu’il peut y avoir des risques sanitaires, c’est un rassemblement de grande ampleur, des milliers de personnes avec des consommations illégales de stupéfiants, des consommations excessives d’alcool, des risques d’accident”.

US approves first at-home cervical cancer screening device

The US Food and Drug Administration has approved an at-home cervical cancer screening tool as an alternative to Pap smears by a gynecologist, the company behind the device said Friday.The “Teal Wand” — a self-collection vaginal swab shaped like a tampon and developed by Teal Health — will be available online for individuals aged 25 to 65 who are at average risk for cervical cancer.Users request a kit online, have a brief visit with a telehealth provider to gauge eligibility and then the kit is prescribed. They then collect the sample and ship it to a lab for analysis. Cervical cancer, which affects the lower part of the uterus, is diagnosed in about 0.6 percent of women. Although HPV vaccination and regular screening are highly effective at preventing the disease, more than one in four women fall behind on routine appointments.”When we make care easier to get, we help women stay healthy, for themselves and for the people who rely on them every day,” Teal Health CEO Kara Egan said in a statement.The Teal Wand tests for high-risk strains of human papillomavirus (HPV), the primary cause of cervical cancer. A large clinical trial found its accuracy comparable to a traditional Pap smear, which requires a speculum and is often cited as a barrier to screening due to discomfort.Most sexually active people will contract HPV at some point, though only a small fraction develop cancer.Teal Health did not disclose pricing but said it is in talks with insurers to ensure affordability. The product will launch first in California in June.

Pakistan says India has put neighbours ‘closer to major conflict’

Pakistan on Friday accused India of bringing the nuclear-armed neighbours “closer to a major conflict”, as the death toll from three days of missile, artillery and drone attacks passed 50.The bloody escalation comes after an attack on tourists last month in the Indian-run part of disputed Kashmir that killed 26 people, and which New Delhi accused Islamabad of backing — an allegation Pakistan denied.India responded with air strikes Wednesday on what it called “terrorist camps” in Pakistan, killing more than 20 civilians and fuelling the worst clashes between the two in decades.Pakistan’s foreign ministry spokesman Shafqat Ali Khan said that India’s “reckless conduct has brought the two nuclear-armed states closer to a major conflict”.Military spokesman Ahmed Sharif Chaudhry told media: “We will not de-escalate — with the damages they did on our side, they should take a hit.””So far, we have been protecting ourselves but they will get an answer in our own timing,” he added.On a third day of tit-for-tat exchanges, the Indian army said it had “repulsed” waves of Pakistani attacks using drones and other munitions overnight, and gave a “befitting reply”.Late Friday, an Indian defence source told AFP that drones had been sighted in the Indian-administered Kashmir areas of Jammu and Samba, and in neighbouring Punjab state.Earlier, Pakistan’s military spokesman denied that Islamabad was carrying out such attacks.The two countries have fought several wars over Muslim-majority Kashmir, which is divided between the two.On Friday, Indian Prime Minister Narendra Modi met with his national security advisor, defence minister and the chiefs of the armed forces, his office said.- Drone warfare -Most of the more than 50 deaths were in Pakistan during Wednesday’s air strikes by India and included children. On Friday, Pakistani security and government officials said five civilians — including a two-year-old girl — were killed by Indian shelling overnight in areas along the heavily militarised Line of Control (LoC), which separates Kashmir between India and Pakistan.On the other side, a police official said one woman was killed and two men wounded by heavy shelling.Pakistani military sources said that its forces had shot down 77 Indian drones in the last two days, with debris of many incursions seen by AFP in cities across the country.India said 300 to 400 drones had attempted to cross into its territory, and also accused Pakistani forces on Thursday of targeting three military stations.Pakistan’s military said Wednesday that five Indian jets had been downed across the border, but New Delhi has not responded to the claims, while a military source said three jets had crashed on home territory.Both sides have made repeated claims and counter-claims that are difficult to verify. “The youth of Kashmir will never forget this act of brutality by India,” said 15-year-old Muhammad Bilal in Muzaffarabad, the main city in Pakistan-administered Kashmir where a mosque was hit Wednesday.In Jammu, under Indian administration, 21-year-old student Piyush Singh said: “Our [attack] is justified because we are doing it for whatever happened to our civilians.”- Aviation, sport disruptions -Militants have stepped up operations in Kashmir since 2019, when Indian PM Modi’s Hindu nationalist government revoked its limited autonomy and took the state under direct rule from New Delhi.Pakistan has rejected claims by New Delhi that it was behind last month’s attack in Pahalgam, Indian-administered Kashmir, when gunmen killed 26 people, mainly male Hindu tourists.India blamed the Pakistan-based Lashkar-e-Taiba — a UN-designated terrorist organisation — for the attack.The conflict has caused major disruption to international aviation, with airlines having to cancel flights or use longer routes that do not overfly the India-Pakistan frontier. India had closed 24 airports, with local media reporting the suspension would remain in place until next week. The mega Indian Premier League (IPL) cricket tournament was on Friday suspended for a week, while Pakistan suspended Super League play indefinitely, barely a day after relocating it to the United Arab Emirates.- Calls for de-escalation -World powers have called for both sides to exercise “restraint”, with several offering to mediate the dispute.On Friday, Pakistani Prime Minister Shehbaz Sharif met with Saudi Foreign Minister Adel Al-Jubeir in Islamabad, according to a statement.That meeting came after Iranian Foreign Minister Abbas Araghchi met his Indian counterpart in Delhi on Thursday, days after visiting Pakistan.The International Crisis Group, however, said “foreign powers appear to have been somewhat indifferent” to the prospect of war, despite warnings of possible escalation.On Friday, the International Monetary Fund said it had approved a $1 billion payout to Pakistan, despite India’s objections.burs-ecl-aha/sst

Meurtre dans une mosquée: le meurtrier d’Aboubakar Cissé mis en examen et écroué

L’homme qui a tué à coups de couteau le jeune Malien Aboubakar Cissé dans une mosquée du Gard a été remis vendredi par l’Italie, où il s’était rendu après une brève cavale, à la justice française, mis en examen pour “assassinat à raison de la race ou de la religion” et écroué.Arrivé dans l’après-midi sous escorte des policiers d’élite du Raid au tribunal de Nîmes, il a été présenté à un juge d’instruction et “mis en examen du chef d’assassinat (meurtre prémédité) à raison de la race ou de la religion, et placé en détention provisoire, décision conforme aux réquisitions du parquet”, a indiqué la procureure de Nîmes, Cécile Gensac, dans un communiqué.Olivier Hadzovic, un Français de 20 ans “n’a pas été en mesure de faire des déclarations et sera interrogé ultérieurement par le magistrat instructeur”, a-t-elle précisé.Le meurtrier, dont l’acte filmé par la vidéosurveillance a ravivé en France un débat autour du terme même “d’islamophobie”, aurait agi, selon de précédentes déclarations de la magistrate, en raison d’une “envie obsessionnelle de tuer une personne”.Ce silence n’est “en aucune manière d’une quelconque velléité d’obstruction ou de soustraction, mais une incapacité, à l’heure où je vous parle, de s’exprimer”, a déclaré aux journalistes Adrien Gabeaud, un des avocats du jeune homme. Il n’a pas donné plus de détails, évoquant “notamment des raisons médicales” et “liées à son psychisme”, et soulignant qu’il allait demander “un certain nombre d’expertises”.Me Gabeaud s’est refusé à “donner davantage d’éléments sur le fond du dossier”, relevant toutefois “qu’aucune connotation à caractère terroriste n’a jamais été juridiquement envisagée”. En fuite pendant près de trois jours, le meurtrier d’Aboubakar Cissé, frappé de 57 coups de couteau le 25 avril dans la salle de prière de la mosquée Khadidja à La Grand-Combe, s’était finalement rendu à la police italienne à Pistoia, près de Florence.Sous le coup d’un mandat d’arrêt européen, il a consenti à être remis à la France dans le cadre d’une procédure accélérée.Une cérémonie a eu lieu jeudi à Bamako en hommage à Aboubakar Cissé, qui avait 22 ans et dont le corps a été rapatrié dans son pays d’origine, en présence de proches et de responsables qui ont demandé aux autorités françaises que “la justice aboutisse”.En France, des organisations et personnalités appellent à une marche dimanche à Paris pour dénoncer “la progression de l’islamophobie” et rendre hommage au jeune homme, arrivé en France vers l’âge de 15 ans et qui vivait depuis plusieurs années dans des conditions précaires à La Grand-Combe.- “Dire les choses” -“Il faut que tout le monde prenne part au combat pour protéger les musulmans de France”, assure Sofia Tizaoui, secrétaire syndicale de l’Union syndicale lycéenne, une des organisations à l’initiative de la mobilisation.Le terme d’islamophobie n’est pratiquement pas utilisé par la droite, qui le conteste. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, dont l’attitude dans cette affaire a été critiquée à gauche et par des proches de la victime, a estimé qu'”il y a une connotation idéologique du terme +islamophobie+ très marquée vis-à-vis des Frères musulmans, qui fait que dans notre ministère, on prend la précaution de ne pas l’utiliser”.Le Premier ministre, François Bayrou, a au contraire défendu son emploi du terme “islamophobe” après le meurtre d’Aboubakar Cissé, affirmant qu'”il faut avoir le courage de dire les choses telles qu’elles sont”.Olivier Hadzovic a “agi dans un contexte isolé, sans revendication idéologique ou lien avec une organisation (…). Les ressorts pour agir de l’agresseur sont très vite apparus comme profondément personnels, l’envie de tuer quelqu’un, quelle que soit la cible”, avait déclaré Mme Gensac le 2 mai.Rien ne permet encore d’expliquer pourquoi “il entre dans cette mosquée” et agresse cette personne précise, avait insisté la magistrate, rappelant que des contenus en ligne du futur meurtrier avaient été signalés. Il y faisait part “d’envies de viols de femmes, de meurtres ou de viols de cadavre”. Selon l’avocat l’ayant assisté en Italie, le jeune homme a reconnu le meurtre mais nié avoir agi par haine de l’islam, indiquant “avoir tué la première personne qu’il a trouvée”.Les avocats de la famille Cissé réclament eux, en vain jusqu’à présent, que l’enquête soit requalifiée en “assassinat terroriste”.

Le Pakistan et l’Inde se renvoient la responsabilité des combats, nouvelle attaque de drones

Le Pakistan et l’Inde se sont à nouveau renvoyés vendredi la responsabilité des intenses combats qui continuent de les opposer depuis trois jours à leur frontière et ont déjà tué une cinquantaine de civils des deux camps.Pour la deuxième soirée consécutive, l’Inde a affirmé avoir été la cible d’une vague d’attaques de drones pakistanais qui a visé les régions du Cachemire et du Penjab, dans le nord-ouest de son territoire.Le chef de l’exécutif du Cachemire, Omar Abdullah, a rapporté sur son compte X des “détonations intermittentes” dans la ville de Jammu. “Plus d’électricité maintenant à Jammu. On entend des sirènes dans la ville”.Depuis les frappes indiennes menées mercredi sur le sol pakistanais en représailles à l’attentat commis le 22 avril dans le Cachemire indien, les frappes de missiles, les tirs d’artillerie et les attaques de drones se succèdent, malgré les appels à la désescalade venus de l’étranger.L’Inde accuse le Pakistan de soutenir le groupe jihadiste qu’elle soupçonne d’avoir assassiné 26 civils à Pahalgam, ce qu’Islamabad dément fermement.Les tirs de missiles indiens ont été immédiatement suivis d’une riposte pakistanaise, entraînant les deux puissances nucléaires dans leur confrontation militaire la plus intense depuis plusieurs décennies.Le Premier ministre indien Narendra Modi a rencontré son conseiller à la sécurité nationale, son ministre de la Défense et les chefs des forces armées, a indiqué son bureau.L’Inde a fermé 24 aéroports et les médias locaux ont indiqué que la suspension du trafic aérien resterait en place jusqu’à la semaine prochaine.- “Pertes et blessés” -Jeudi soir déjà, l’Inde a rapporté “de multiples attaques” de drones en de nombreux points de son territoire et des tirs d’artillerie qui ont continué toute la nuit le long de la “ligne de contrôle” entre les deux pays.Devant la presse, une porte-parole de l’armée, Vyomika Singh, a décrit des “incursions (…) avec environ 300 à 400 drones”, selon elle toutes repoussées.L’officier a encore évoqué “des pertes et des blessés” dans les deux camps, sans plus de précision.L’armée pakistanaise a pour sa part affirmé avoir abattu “77 drones” indiens depuis le début des hostilités.Les affirmations des deux camps sont impossibles à vérifier de source indépendante, notamment parce que de nombreuses zones sont inaccessibles.Les deux capitales n’ont donné vendredi aucun signe d’apaisement et continué à se renvoyer la responsabilité des combats et des pertes civiles qu’ils causent.”Nous n’irons pas à la désescalade” avec l’Inde, a déclaré vendredi le porte-parole de l’armée pakistanaise, le lieutenant-général Ahmed Chaudhry. “Avec ce qu’ils nous ont fait, il faut leur rendre des coups”.- “Rhétorique belliqueuse” -“Le comportement irresponsable de l’Inde a poussé deux Etats nucléaires plus près d’un conflit majeur”, a renchéri le porte-parole du ministère pakistanais des Affaires étrangères Shafqat Ali Khan.”Les actions de provocation et d’escalade du Pakistan visent les villes et les infrastructures civiles indiennes en même temps que des cibles militaires”, a accusé en retour un haut diplomate indien, Vikram Misra. Avant de dénoncer les “démentis grotesques” d’Islamabad.Le centre de réflexion International Crisis Group (ICG) s’est inquiété de “la rhétorique belliqueuse, l’agitation domestique et la logique jusqu’au-boutiste de la surenchère” des deux voisins.Si des deux côtés de la frontière, dirigeants et haut-gradés multiplient les menaces, les habitants, eux, enterrent leurs morts et tentent de reprendre le cours de leur vie sous la menace des bombardements.”Ce matin je suis venu au marché pour trouver un peu de travail mais tout est fermé”, a déploré auprès de l’AFP Mohammad Lateef Bhat, un habitant de la ville indienne d’Uri. “Je vais rentrer les mains vides”.Des dizaines de millions d’enfants sont privés d’école des deux côtés de la frontière. Après qu’un drone s’est abattu près du stade de cricket de Rawalpindi, Islamabad a annoncé relocaliser son championnat national aux Emirats arabes unis.- Désinformation -New Delhi, de son côté, a suspendu vendredi pendant une semaine les matches de sa très lucrative Première Ligue de cricket.Alors que les deux pays nés de la violente partition de l’Empire britannique à leur indépendance en 1947 s’enferrent dans un état de guerre, Londres les a à son tour appelés vendredi à la raison.Le ministre des Affaires étrangères David Lammy a “souligné qu’il fallait que les deux parties exercent la retenue et aillent vers la désescalade”, lors d’un entretien au téléphone avec son homologue pakistanais Ishaq Dar rapporté par le bureau de ce dernier.Jeudi, le vice-président américain JD Vance a plaidé lui aussi pour la “désescalade”. Mais, a-t-il aussitôt ajouté, “nous n’allons pas nous impliquer dans une guerre qui n’est fondamentalement pas notre affaire”.La confrontation entre les deux pays fait également rage sur le front de l’information.L’Inde a ordonné jeudi à X de bloquer plus de 8.000 comptes, dont ceux de médias internationaux. Le réseau social a dit s’y être conformé à contrecœur, dénonçant une “censure”.New Delhi avait déjà exigé l’interdiction en Inde de plusieurs comptes de figures politiques, de célébrités ou de médias pakistanais.burs-pa/mm/gge

Le Pakistan et l’Inde se renvoient la responsabilité des combats, nouvelle attaque de drones

Le Pakistan et l’Inde se sont à nouveau renvoyés vendredi la responsabilité des intenses combats qui continuent de les opposer depuis trois jours à leur frontière et ont déjà tué une cinquantaine de civils des deux camps.Pour la deuxième soirée consécutive, l’Inde a affirmé avoir été la cible d’une vague d’attaques de drones pakistanais qui a visé les régions du Cachemire et du Penjab, dans le nord-ouest de son territoire.Le chef de l’exécutif du Cachemire, Omar Abdullah, a rapporté sur son compte X des “détonations intermittentes” dans la ville de Jammu. “Plus d’électricité maintenant à Jammu. On entend des sirènes dans la ville”.Depuis les frappes indiennes menées mercredi sur le sol pakistanais en représailles à l’attentat commis le 22 avril dans le Cachemire indien, les frappes de missiles, les tirs d’artillerie et les attaques de drones se succèdent, malgré les appels à la désescalade venus de l’étranger.L’Inde accuse le Pakistan de soutenir le groupe jihadiste qu’elle soupçonne d’avoir assassiné 26 civils à Pahalgam, ce qu’Islamabad dément fermement.Les tirs de missiles indiens ont été immédiatement suivis d’une riposte pakistanaise, entraînant les deux puissances nucléaires dans leur confrontation militaire la plus intense depuis plusieurs décennies.Le Premier ministre indien Narendra Modi a rencontré son conseiller à la sécurité nationale, son ministre de la Défense et les chefs des forces armées, a indiqué son bureau.L’Inde a fermé 24 aéroports et les médias locaux ont indiqué que la suspension du trafic aérien resterait en place jusqu’à la semaine prochaine.- “Pertes et blessés” -Jeudi soir déjà, l’Inde a rapporté “de multiples attaques” de drones en de nombreux points de son territoire et des tirs d’artillerie qui ont continué toute la nuit le long de la “ligne de contrôle” entre les deux pays.Devant la presse, une porte-parole de l’armée, Vyomika Singh, a décrit des “incursions (…) avec environ 300 à 400 drones”, selon elle toutes repoussées.L’officier a encore évoqué “des pertes et des blessés” dans les deux camps, sans plus de précision.L’armée pakistanaise a pour sa part affirmé avoir abattu “77 drones” indiens depuis le début des hostilités.Les affirmations des deux camps sont impossibles à vérifier de source indépendante, notamment parce que de nombreuses zones sont inaccessibles.Les deux capitales n’ont donné vendredi aucun signe d’apaisement et continué à se renvoyer la responsabilité des combats et des pertes civiles qu’ils causent.”Nous n’irons pas à la désescalade” avec l’Inde, a déclaré vendredi le porte-parole de l’armée pakistanaise, le lieutenant-général Ahmed Chaudhry. “Avec ce qu’ils nous ont fait, il faut leur rendre des coups”.- “Rhétorique belliqueuse” -“Le comportement irresponsable de l’Inde a poussé deux Etats nucléaires plus près d’un conflit majeur”, a renchéri le porte-parole du ministère pakistanais des Affaires étrangères Shafqat Ali Khan.”Les actions de provocation et d’escalade du Pakistan visent les villes et les infrastructures civiles indiennes en même temps que des cibles militaires”, a accusé en retour un haut diplomate indien, Vikram Misra. Avant de dénoncer les “démentis grotesques” d’Islamabad.Le centre de réflexion International Crisis Group (ICG) s’est inquiété de “la rhétorique belliqueuse, l’agitation domestique et la logique jusqu’au-boutiste de la surenchère” des deux voisins.Si des deux côtés de la frontière, dirigeants et haut-gradés multiplient les menaces, les habitants, eux, enterrent leurs morts et tentent de reprendre le cours de leur vie sous la menace des bombardements.”Ce matin je suis venu au marché pour trouver un peu de travail mais tout est fermé”, a déploré auprès de l’AFP Mohammad Lateef Bhat, un habitant de la ville indienne d’Uri. “Je vais rentrer les mains vides”.Des dizaines de millions d’enfants sont privés d’école des deux côtés de la frontière. Après qu’un drone s’est abattu près du stade de cricket de Rawalpindi, Islamabad a annoncé relocaliser son championnat national aux Emirats arabes unis.- Désinformation -New Delhi, de son côté, a suspendu vendredi pendant une semaine les matches de sa très lucrative Première Ligue de cricket.Alors que les deux pays nés de la violente partition de l’Empire britannique à leur indépendance en 1947 s’enferrent dans un état de guerre, Londres les a à son tour appelés vendredi à la raison.Le ministre des Affaires étrangères David Lammy a “souligné qu’il fallait que les deux parties exercent la retenue et aillent vers la désescalade”, lors d’un entretien au téléphone avec son homologue pakistanais Ishaq Dar rapporté par le bureau de ce dernier.Jeudi, le vice-président américain JD Vance a plaidé lui aussi pour la “désescalade”. Mais, a-t-il aussitôt ajouté, “nous n’allons pas nous impliquer dans une guerre qui n’est fondamentalement pas notre affaire”.La confrontation entre les deux pays fait également rage sur le front de l’information.L’Inde a ordonné jeudi à X de bloquer plus de 8.000 comptes, dont ceux de médias internationaux. Le réseau social a dit s’y être conformé à contrecœur, dénonçant une “censure”.New Delhi avait déjà exigé l’interdiction en Inde de plusieurs comptes de figures politiques, de célébrités ou de médias pakistanais.burs-pa/mm/gge

US confirms another outage at Newark airport

US authorities said the overstretched airport of Newark, one of three serving the New York metropolitan area, suffered a new 90-second outage early on Friday.Delays and flight cancellations had already followed an April 28 incident at Newark Liberty International Airport, in which traffic controllers stationed in nearby Philadelphia were unable to communicate with planes.In the latest incident, according to the Federal Aviation Administration (FAA), there “was a telecommunications outage that impacted communications and radar display” at the same Philadelphia traffic control station that guides aircraft in and out of Newark’s airspace.The outage occurred around 3:55 am (07:55 GMT) on Friday and “lasted approximately 90 seconds,” a short statement said.Following the first incident, the FAA said Wednesday it was slowing arrivals and departures at Newark, which is one of the United States’ busiest airports. In Wednesday’s statement, the FAA said it was adding new telecommunications capacity, replacing copper connections with updated materials and deploying backup equipment.It also cited runway construction as a cause for the slowdown.The troubles at Newark follow a January 29 mid-air collision near Washington’s Reagan National Airport involving a passenger jet and a military helicopter, the first major US commercial crash since 2009.White House Press Secretary Karoline Leavitt described Friday’s incident as a “glitch” “caused by the same telecoms and software issues that were raised last week,” adding that FAA and Department of Transportation staff were installing new telecommunications connections. “The goal is to have the totality of this work done by the end of the summer,” she said.Leavitt praised Transportation Secretary Sean Duffy, who on Thursday unveiled a sweeping plan to modernize the nation’s air traffic control system.”These are much needed changes. This is a very bold plan by the Department of Transportation,” Leavitt said. “I think it’s unfortunate that the previous administration sat on their hands and did nothing,” Leavitt said, referring to the Biden administration.Senator Chuck Schumer of New York, the Democratic leader in the legislative chamber, called the problem at Newark an “air travel safety emergency that requires immediate and decisive action, not a promise of a big, beautiful unfunded overhaul that will take years to begin to implement,” according to a statement. “The back up system that is not working must be fixed. Now,” said Schumer.Schumer has questioned the impact of FAA job cuts on Newark’s operations, made during Elon Musk tenure as the unofficial head of the Department of Government Efficiency. In a statement earlier this week Schumer said that the incidents are evidence the Trump administration is not “up to the task of keeping people safe.”