Inde: une bousculade fait au moins 30 morts au pèlerinage hindou de la Kumbh Mela

Une bousculade a fait au moins 30 morts et 90 blessés mercredi pendant le pèlerinage hindou de la Kumbh Mela, dans le nord de l’Inde, présenté comme le plus grand rassemblement religieux de tous les temps, a annoncé la police.Il s’agit du premier bilan communiqué par les autorités près de 18 heures après l’accident. “30 fidèles sont malheureusement décédés et blessés ont été transportés à l’hôpital”, a annoncé Vaibhav Krishna, un officier supérieur de la police, à Prayagraj, lors d’une brève conférence de presse.Mercredi matin un médecin, avait déclaré sous couvert d’anonymat à l’AFP à Prayagraj, la ville où se tient ce pèlerinage, que la bousculade avait fait au moins 15 morts et de nombreux blessés, dont certains grièvement. Organisé tous les 12 ans à Prayagraj, ce festival réunit pendant six semaines des dizaines de millions de fidèles venus de tout le pays comme de l’étranger pour s’immerger au confluent des fleuves sacrés du Gange et de la Yamuna.Selon les fidèles interrogés par l’AFP, l’accident s’est produit en pleine nuit, alors que la foule se dirigeait vers les berges des fleuves pour le premier bain de mercredi, annoncé comme un des points d’orgue de l’édition 2025 du pèlerinage.”J’étais assis près d’une barricade, tout le monde m’est tombé dessus pendant le mouvement de foule”, a raconté à l’AFP Renu Devi, 48 ans. “Quand la foule a surgi, les personnes âgées et les femmes ont été écrasées, personne n’est venu les aider”.Les pèlerinages géants comme la Kumbh Mela sont le théâtre régulier de mouvements de foule meurtriers dans le pays le plus peuplé de la planète.- “Mauvaise gestion” -“Nous allions nous baigner quand soudain la foule a commencé à pousser et des gens sont tombés”, raconte Pancham Lodhi devant un hôpital composé de  tentes installé sur le site du rassemblement, où il attend le corps de sa belle-fille.Fidèles et secouristes sont rapidement intervenus pour évacuer les victimes, au milieu d’un terrain jonché de vêtements, de chaussures ou d’objets abandonnés dans la panique, selon un photographe de l’AFP.Les festivités se sont poursuivies presque normalement pendant la journée, des millions de personnes continuant à se rendre sur les berges pour plonger dans les eaux froides du Gange et de la Yamuna, un rituel destiné selon la tradition hindoue à laver les fidèles de leurs péchés.Le Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi a présenté aux victimes ses “plus sincères condoléances aux fidèles qui ont perdu un proche”.Le chef de l’opposition indienne, Rahul Gandhi, n’a pas tardé à dénoncer la responsabilité des autorités dans l’accident.”La mauvaise gestion et la préférence accordée par les autorités aux personnalités plutôt qu’aux simples fidèles sont responsables de ce tragique incident”, a dénoncé le chef du Congrès sur X.”Il est très difficile de contrôler des foules comme ça”, s’est défendu plus tôt le chef de l’exécutif de l’Etat, Yogi Adityanath, un proche de M. Modi. “La situation est sous contrôle”.La Kumbh Mela 2025 a fait l’objet d’une intense promotion du gouvernement du Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi.Selon le gouvernement d’Uttar Pradesh, plusieurs millions de personnes l’ont encore accompli mercredi, une des journées phare du festival qui se terminera le 26 février.La Kumbh Mela a déjà été le théâtre de bousculades meurtrières dans le passé. En 1954, plus de 400 personnes avaient été tuées, iétinées ou noyées, en une seule journée.- Précédents -Lors de sa précédente édition en 2013, le festival avait été endeuillé par la mort de 36 personnes lors d’un énorme mouvement de foule survenu dans la gare de Prayagraj.D’autres méga-rassemblements religieux sont régulièrement marqués par des bousculades meurtrières.En juillet dernier, plus de 120 personnes avaient ainsi trouvé la mort, également dans l’Uttar Pradesh, lors du discours d’un célèbre prédicateur hindou.Prévue du 13 janvier au 26 février, la Kumbh Mela de 2025 a été présentée comme celle de tous les records. Les autorités ont annoncé plus de 400 millions de participants.La précédente édition en 2013 en avait attiré 120 millions, selon les autorités.A titre de comparaison, le Haj, en Arabie saoudite, a rassemblé 1,8 million de musulmans en 2024. En  2015, une bousculade lors du rituel de la “lapidation du diable” à Mina, près de La Mecque, avait tué jusqu’à 2.300 fidèles.Plus de 40.000 policiers sont mobilisés pour la sécurité de la Kumbh Mela, selon les autorités.Cette année, elles disposent d’un réseau de caméras, des drones et l’intelligence artificielle pour compter la foule et gérer ses déplacements.Pour accueillir les fidèles, les organisateurs ont bâti une ville de tentes et de préfabriqués étendue sur une superficie équivalente aux deux tiers de la presqu’île new-yorkaise de Manhattan.”Les publicités suggèrent que le gouvernement offre un accueil de première classe”, a raillé un pèlerin, Ruchi Bharti, étudiant. “Cette bousculade prouve que ce n’est qu’un mensonge”.

Inde: une bousculade fait au moins 30 morts au pèlerinage hindou de la Kumbh Mela

Une bousculade a fait au moins 30 morts et 90 blessés mercredi pendant le pèlerinage hindou de la Kumbh Mela, dans le nord de l’Inde, présenté comme le plus grand rassemblement religieux de tous les temps, a annoncé la police.Il s’agit du premier bilan communiqué par les autorités près de 18 heures après l’accident. “30 fidèles sont malheureusement décédés et blessés ont été transportés à l’hôpital”, a annoncé Vaibhav Krishna, un officier supérieur de la police, à Prayagraj, lors d’une brève conférence de presse.Mercredi matin un médecin, avait déclaré sous couvert d’anonymat à l’AFP à Prayagraj, la ville où se tient ce pèlerinage, que la bousculade avait fait au moins 15 morts et de nombreux blessés, dont certains grièvement. Organisé tous les 12 ans à Prayagraj, ce festival réunit pendant six semaines des dizaines de millions de fidèles venus de tout le pays comme de l’étranger pour s’immerger au confluent des fleuves sacrés du Gange et de la Yamuna.Selon les fidèles interrogés par l’AFP, l’accident s’est produit en pleine nuit, alors que la foule se dirigeait vers les berges des fleuves pour le premier bain de mercredi, annoncé comme un des points d’orgue de l’édition 2025 du pèlerinage.”J’étais assis près d’une barricade, tout le monde m’est tombé dessus pendant le mouvement de foule”, a raconté à l’AFP Renu Devi, 48 ans. “Quand la foule a surgi, les personnes âgées et les femmes ont été écrasées, personne n’est venu les aider”.Les pèlerinages géants comme la Kumbh Mela sont le théâtre régulier de mouvements de foule meurtriers dans le pays le plus peuplé de la planète.- “Mauvaise gestion” -“Nous allions nous baigner quand soudain la foule a commencé à pousser et des gens sont tombés”, raconte Pancham Lodhi devant un hôpital composé de  tentes installé sur le site du rassemblement, où il attend le corps de sa belle-fille.Fidèles et secouristes sont rapidement intervenus pour évacuer les victimes, au milieu d’un terrain jonché de vêtements, de chaussures ou d’objets abandonnés dans la panique, selon un photographe de l’AFP.Les festivités se sont poursuivies presque normalement pendant la journée, des millions de personnes continuant à se rendre sur les berges pour plonger dans les eaux froides du Gange et de la Yamuna, un rituel destiné selon la tradition hindoue à laver les fidèles de leurs péchés.Le Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi a présenté aux victimes ses “plus sincères condoléances aux fidèles qui ont perdu un proche”.Le chef de l’opposition indienne, Rahul Gandhi, n’a pas tardé à dénoncer la responsabilité des autorités dans l’accident.”La mauvaise gestion et la préférence accordée par les autorités aux personnalités plutôt qu’aux simples fidèles sont responsables de ce tragique incident”, a dénoncé le chef du Congrès sur X.”Il est très difficile de contrôler des foules comme ça”, s’est défendu plus tôt le chef de l’exécutif de l’Etat, Yogi Adityanath, un proche de M. Modi. “La situation est sous contrôle”.La Kumbh Mela 2025 a fait l’objet d’une intense promotion du gouvernement du Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi.Selon le gouvernement d’Uttar Pradesh, plusieurs millions de personnes l’ont encore accompli mercredi, une des journées phare du festival qui se terminera le 26 février.La Kumbh Mela a déjà été le théâtre de bousculades meurtrières dans le passé. En 1954, plus de 400 personnes avaient été tuées, iétinées ou noyées, en une seule journée.- Précédents -Lors de sa précédente édition en 2013, le festival avait été endeuillé par la mort de 36 personnes lors d’un énorme mouvement de foule survenu dans la gare de Prayagraj.D’autres méga-rassemblements religieux sont régulièrement marqués par des bousculades meurtrières.En juillet dernier, plus de 120 personnes avaient ainsi trouvé la mort, également dans l’Uttar Pradesh, lors du discours d’un célèbre prédicateur hindou.Prévue du 13 janvier au 26 février, la Kumbh Mela de 2025 a été présentée comme celle de tous les records. Les autorités ont annoncé plus de 400 millions de participants.La précédente édition en 2013 en avait attiré 120 millions, selon les autorités.A titre de comparaison, le Haj, en Arabie saoudite, a rassemblé 1,8 million de musulmans en 2024. En  2015, une bousculade lors du rituel de la “lapidation du diable” à Mina, près de La Mecque, avait tué jusqu’à 2.300 fidèles.Plus de 40.000 policiers sont mobilisés pour la sécurité de la Kumbh Mela, selon les autorités.Cette année, elles disposent d’un réseau de caméras, des drones et l’intelligence artificielle pour compter la foule et gérer ses déplacements.Pour accueillir les fidèles, les organisateurs ont bâti une ville de tentes et de préfabriqués étendue sur une superficie équivalente aux deux tiers de la presqu’île new-yorkaise de Manhattan.”Les publicités suggèrent que le gouvernement offre un accueil de première classe”, a raillé un pèlerin, Ruchi Bharti, étudiant. “Cette bousculade prouve que ce n’est qu’un mensonge”.

Pentagon strips Trump foe Milley of security detail

Defense Secretary Pete Hegseth is removing the security detail for former top US military officer Mark Milley — a foe of President Donald Trump — and suspending his security clearance, the Pentagon said.The retired general, who reportedly once labeled Trump a “fascist” to a journalist, is the latest official-turned-critic to see their security protection pulled since Trump began his second term last week.Hegseth informed Milley “that he is revoking the authorization for his security detail and suspending his security clearance as well,” Pentagon spokesman John Ullyot said in a statement late Tuesday.Milley was named by Trump during his first administration as the chairman of the Joint Chiefs of Staff, but their relationship deteriorated sharply.Milley is believed to be under threat from Tehran for overseeing the 2020 US drone strike ordered by Trump that killed powerful Iranian general Qasem Soleimani.”The secretary may determine whether it is appropriate to reopen his military grade review determination,” Ullyot added.Milley retired as a four-star general, but that process could see him demoted in retirement.Trump has repeatedly promised “retribution” against his opponents and threatened some with criminal prosecution.Trump was enraged after Milley told journalist Bob Woodward that the Republican was “fascist to the core” and a “dangerous person.”Milley also revealed he had secretly called his Chinese counterpart after the January 6, 2021 attack on the US Capitol by Trump’s supporters to reassure Beijing that the United States remained “stable” and had no intention to attack China.Trump subsequently wrote on his Truth Social network that “in times gone by, the punishment would have been DEATH!” for Milley.- Death threats -The general stepped down as chairman in 2023 at a ceremony in which he took a final swipe at Trump.”We don’t take an oath to a king, or queen, or a tyrant or a dictator,” Milley said of American troops. “And we don’t take an oath to a wannabe dictator.”Milley’s portrait honoring his service as chairman of the Joint Chiefs was taken down at the Pentagon on the day that Trump was sworn in.The removal of the painting came after former president Joe Biden preemptively pardoned Milley and other Trump opponents in one of his last acts in office.Trump has also revoked security from former secretary of state Mike Pompeo and former national security advisor John Bolton, believed to be facing the same threat from Iran.Bolton has become one of Trump’s most outspoken critics since leaving the White House, while Pompeo briefly considered a Republican run for president, reportedly annoying Trump.The president has also removed security protection from Anthony Fauci, who led the country’s fight against Covid-19 starting in Trump’s first term, and has received death threats over his handling of the pandemic.Senior Republican senators have urged him to reconsider.But the White House remained defiant over the decision Wednesday, with Press Secretary Karoline Leavitt echoing comments from Trump that officials were not entitled to security protection and clearances for life.”The individuals you’re mentioning are quite wealthy, I understand, so they can get their own private security if they wish,” she told reporters.

A Redon, menacée d’une crue historique, l’inquiétude “commence à monter”

A Redon, où la Vilaine pourrait frôler ses niveaux de crue historiques, les évacuations s’accéléraient mercredi et, si les habitants sont habitués aux caprices des eaux dans ce secteur d’Ille-et-Vilaine, l’inquiétude “commence à monter” chez certains.La ville de 9.400 habitants, coincée entre le canal de Nantes à Brest, le fleuve Vilaine et la rivière Oust et construite dans une terre de marais, voit l’eau monter inexorablement.”Ce n’est pas la panique”, dit d’un ton calme Wilfried Lucas, venu voir l’inondation de la Vilaine au niveau du pont qui relie la ville à Saint-Nicolas-de-Redon, aussi fortement impactée.Pour autant, ses proches “commencent à s’inquiéter parce qu’on ne sait pas quand ça va s’arrêter de monter”, avoue cet habitant de Redon.Dans les quartiers bas de la ville, où passent le canal et la Vilaine et donc sujets aux inondations, des sacs de sable ou des batardeaux sont disposés devant des portes d’immeubles et de commerces. Des tuyaux crachent l’eau de la cave inondée d’un magasin.Un ballet de véhicules de la police municipale, de la gendarmerie, de CRS, de pompiers ou encore de la sécurité civile s’active sous une pluie qui s’est interrompue à la mi-journée.La crue s’annonce comme exceptionnelle. “On est vraiment dans le niveau des crues historiques, à quelques centimètres” près, avertit le maire de Redon Pascal Duchêne.”Le leitmotiv de la journée, (…) c’est l’accélération de l’évacuation de la population des quartiers inondés”, et “le maximum” avant la nuit, annonce-t-il.- Poursuite des évacuations -Le nombre d’habitants “potentiellement à accueillir dépassera peut-être le millier (…), étant entendu que beaucoup de nos concitoyens ont déjà trouvé par eux-mêmes des moyens d’hébergement”, a ajouté l’élu.”On va passer de convaincre à obliger”, insiste-t-il.Roxane Bourcier, 24 ans, infirmière qui habite au 2e étage d’un immeuble sur le quai Jean Bart, a été incitée à quitter son logement dès mardi, par du porte-à-porte effectué par les secours.”Je me suis dit que je pourrais partir ce matin vu qu’ils avaient installé le barrage mais en fait, c’était déjà trop tard”, dit-elle à côté du quai inondé. Evacuée par les secours, elle trouvera refuge chez sa tante, avant de revenir chez elle “peut-être la semaine prochaine”.Le pic de crue est prévu “soit en fin de journée soit d’ici demain en fonction des précipitations”, souligne le chef du groupement des pompiers sud-ouest d’Ille-et-Vilaine, le lieutenant-colonel Frédéric Katuszinski.Car, après les fortes précipitations d’Herminia, qui ont fait déborder les cours d’eau plus au nord, vers Rennes, l’onde de crue descend sur Redon, aggravée mercredi par les pluies importantes de la dépression Ivo.Des boudins gonflés d’eau ont été installés sur deux quais mais les hauteurs d’eau annoncées sont telles que ces moyens s’avèrent inefficaces.Maud Violette, 52 ans, qui vit sur un bateau, a elle passé la nuit de mardi à mercredi dans un gymnase, transformé en centre d’accueil. “Tout le monde a dû quitter le port”, dit-elle.  “Il n’y a pas d’inondation dans le bateau mais pour rejoindre le quai on est obligé de mettre les pieds dans l’eau jusqu’aux genoux”.Une vingtaine de personnes ont été hébergées dans la nuit de mardi à mercredi dans ce gymnase. Un deuxième centre d’hébergement, portant la capacité totale d’accueil à 200 personnes, a également été annoncé par le maire.Dans la rue piétonne de Redon, qui débouche sur le port, le gérant du bar le Triskal prend les choses avec philosophie, comme les habitués présents.Ce n’est pas la première crue pour Richard Tual. “En 1995 je me souviens, j’étais lycéen, les camions militaires faisaient traverser les travailleurs”, se souvient-il.”Il y a une bonne compréhension de la situation, il n’y a pas de panique non plus”, constate le maire de Redon, même si pour les personnes obligées d’évacuer, “il peut y avoir de l’angoisse, c’est tout à fait normal”.”Ne vous inquiétez pas, on est waterproof ici !”, lâche un restaurateur en raccompagnant un client à la porte.

A Redon, menacée d’une crue historique, l’inquiétude “commence à monter”

A Redon, où la Vilaine pourrait frôler ses niveaux de crue historiques, les évacuations s’accéléraient mercredi et, si les habitants sont habitués aux caprices des eaux dans ce secteur d’Ille-et-Vilaine, l’inquiétude “commence à monter” chez certains.La ville de 9.400 habitants, coincée entre le canal de Nantes à Brest, le fleuve Vilaine et la rivière Oust et construite dans une terre de marais, voit l’eau monter inexorablement.”Ce n’est pas la panique”, dit d’un ton calme Wilfried Lucas, venu voir l’inondation de la Vilaine au niveau du pont qui relie la ville à Saint-Nicolas-de-Redon, aussi fortement impactée.Pour autant, ses proches “commencent à s’inquiéter parce qu’on ne sait pas quand ça va s’arrêter de monter”, avoue cet habitant de Redon.Dans les quartiers bas de la ville, où passent le canal et la Vilaine et donc sujets aux inondations, des sacs de sable ou des batardeaux sont disposés devant des portes d’immeubles et de commerces. Des tuyaux crachent l’eau de la cave inondée d’un magasin.Un ballet de véhicules de la police municipale, de la gendarmerie, de CRS, de pompiers ou encore de la sécurité civile s’active sous une pluie qui s’est interrompue à la mi-journée.La crue s’annonce comme exceptionnelle. “On est vraiment dans le niveau des crues historiques, à quelques centimètres” près, avertit le maire de Redon Pascal Duchêne.”Le leitmotiv de la journée, (…) c’est l’accélération de l’évacuation de la population des quartiers inondés”, et “le maximum” avant la nuit, annonce-t-il.- Poursuite des évacuations -Le nombre d’habitants “potentiellement à accueillir dépassera peut-être le millier (…), étant entendu que beaucoup de nos concitoyens ont déjà trouvé par eux-mêmes des moyens d’hébergement”, a ajouté l’élu.”On va passer de convaincre à obliger”, insiste-t-il.Roxane Bourcier, 24 ans, infirmière qui habite au 2e étage d’un immeuble sur le quai Jean Bart, a été incitée à quitter son logement dès mardi, par du porte-à-porte effectué par les secours.”Je me suis dit que je pourrais partir ce matin vu qu’ils avaient installé le barrage mais en fait, c’était déjà trop tard”, dit-elle à côté du quai inondé. Evacuée par les secours, elle trouvera refuge chez sa tante, avant de revenir chez elle “peut-être la semaine prochaine”.Le pic de crue est prévu “soit en fin de journée soit d’ici demain en fonction des précipitations”, souligne le chef du groupement des pompiers sud-ouest d’Ille-et-Vilaine, le lieutenant-colonel Frédéric Katuszinski.Car, après les fortes précipitations d’Herminia, qui ont fait déborder les cours d’eau plus au nord, vers Rennes, l’onde de crue descend sur Redon, aggravée mercredi par les pluies importantes de la dépression Ivo.Des boudins gonflés d’eau ont été installés sur deux quais mais les hauteurs d’eau annoncées sont telles que ces moyens s’avèrent inefficaces.Maud Violette, 52 ans, qui vit sur un bateau, a elle passé la nuit de mardi à mercredi dans un gymnase, transformé en centre d’accueil. “Tout le monde a dû quitter le port”, dit-elle.  “Il n’y a pas d’inondation dans le bateau mais pour rejoindre le quai on est obligé de mettre les pieds dans l’eau jusqu’aux genoux”.Une vingtaine de personnes ont été hébergées dans la nuit de mardi à mercredi dans ce gymnase. Un deuxième centre d’hébergement, portant la capacité totale d’accueil à 200 personnes, a également été annoncé par le maire.Dans la rue piétonne de Redon, qui débouche sur le port, le gérant du bar le Triskal prend les choses avec philosophie, comme les habitués présents.Ce n’est pas la première crue pour Richard Tual. “En 1995 je me souviens, j’étais lycéen, les camions militaires faisaient traverser les travailleurs”, se souvient-il.”Il y a une bonne compréhension de la situation, il n’y a pas de panique non plus”, constate le maire de Redon, même si pour les personnes obligées d’évacuer, “il peut y avoir de l’angoisse, c’est tout à fait normal”.”Ne vous inquiétez pas, on est waterproof ici !”, lâche un restaurateur en raccompagnant un client à la porte.

Protection de l’enfance: la Défenseure des droits interpelle l’Etat après de “lourdes défaillances”

Accroître le soutien financier aux départements, recruter davantage d’assistants sociaux en milieu scolaire, renforcer les moyens de la justice: la Défenseure des droits interpelle l’État, dans une décision publiée mercredi, et le presse d’agir face aux “lourdes défaillances” observées dans la protection de l’enfance. Dirigée par Claire Hédon, l’autorité indépendante, dont l’une des prérogatives est de veiller au respect des droits des enfants, demande au gouvernement de “rendre compte des suites données” à ses recommandations dans un “délai de quatre mois”.Dans sa “décision-cadre” de plus de 60 pages, la Défenseure des droits fait le constat qu’en dépit de nombreuses interpellations, la situation de la protection de l’enfance “se dégrade, de manière plus marquée ces dernières années.”  “En 2022, pour la première fois, des magistrats, juges des enfants, ont attiré (notre) attention sur la situation de la protection de l’enfance dans leur département, faisant état de lourdes défaillances du dispositif, avec un impact très défavorable sur la situation des enfants”, ajoute-t-elle.Au total, l’organisation émet, dans cette décision publiée un an après la mort de Lily – une jeune adolescente de 15 ans retrouvée pendue dans un hôtel où elle avait été placée par l’aide sociale à l’enfance – plus d’une trentaine de recommandations.Concernant le financement de la protection de l’enfance, secteur géré par les départements depuis les lois de décentralisation de 1982 et 1983, la Défenseure des droits recommande à l’État “de compenser les charges induites par les obligations nouvelles pesant sur les départements, et d’augmenter significativement la partie de son budget consacrée aux solidarités”.Elle appelle parallèlement à “donner à la justice les moyens d’assumer son rôle” dans la protection des enfants. Faute de financement suffisant et de professionnels disponibles, les délais d’audiencement ou de réalisation des enquêtes sociales se révèlent largement “insatisfaisants”, selon elle. – “Urgence” -Sur le plan de la prévention, la Défenseure des droits considère qu’il “y a urgence” à intervenir en faveur d’un “service social scolaire solide”, “y compris dans les écoles élémentaires”.Elle recommande également d’intégrer à la formation initiale des enseignants de modules relatifs à “la protection de l’enfance, aux droits de l’enfant, à la lutte contre toutes les formes de violences”.Dans un contexte de crise, “la tentation est grande d’empiler en urgence des solutions partielles défaillantes et d’adopter des réflexes défensifs”, estime l’institution. Elle cite les mineurs non accompagnés (MNA) et les enfants en situation de handicap désormais “pointés comme n’ayant pas leur place dans les établissements de la protection de l’enfance”.Or, “tous les enfants en danger ont vocation à être protégés par un dispositif de protection de l’enfance exempte de toute discrimination.”Sur la question spécifique des MNA, point de crispation régulière entre l’Etat et les départements, la Défenseure des droits appelle ces derniers à ajuster leur dispositif d’accueil provisoire “en lien avec les préfectures” et déplore “l’insuffisance des réponses de l’État dans l’ensemble des départements concernés”.- Santé mentale -Concernant les jeunes majeurs enfin, sur lesquels les associations tirent la sonnette d’alarme depuis plusieurs années, elle insiste sur l’importance de leur accorder un “accompagnement adapté à leurs besoins”.La Défenseure des droits émet également des inquiétudes sur les “difficultés relatives à l’accès aux soins en santé mentale” pour les enfants concernés. Ces enfants, “dont les symptômes peuvent provenir de troubles de l’attachement développés dans les premiers mois et années de vie, sont malheureusement amenés à subir régulièrement des ruptures de parcours et des réorientations multiples”, note-t-elle. Dans le même temps, elle appelle à généraliser les unités d’accueil pédiatrique enfants en danger (UAPED). Selon les derniers chiffres officiels, quelque 390.000 enfants font l’objet d’une mesure de protection au titre de l’aide sociale à l’enfance (ex-Ddass). Le secteur est touché de plein fouet par une pénurie de professionnels, un déficit de structures d’accueil et un nombre croissant de jeunes à protéger. 

Protection de l’enfance: la Défenseure des droits interpelle l’Etat après de “lourdes défaillances”

Accroître le soutien financier aux départements, recruter davantage d’assistants sociaux en milieu scolaire, renforcer les moyens de la justice: la Défenseure des droits interpelle l’État, dans une décision publiée mercredi, et le presse d’agir face aux “lourdes défaillances” observées dans la protection de l’enfance. Dirigée par Claire Hédon, l’autorité indépendante, dont l’une des prérogatives est de veiller au respect des droits des enfants, demande au gouvernement de “rendre compte des suites données” à ses recommandations dans un “délai de quatre mois”.Dans sa “décision-cadre” de plus de 60 pages, la Défenseure des droits fait le constat qu’en dépit de nombreuses interpellations, la situation de la protection de l’enfance “se dégrade, de manière plus marquée ces dernières années.”  “En 2022, pour la première fois, des magistrats, juges des enfants, ont attiré (notre) attention sur la situation de la protection de l’enfance dans leur département, faisant état de lourdes défaillances du dispositif, avec un impact très défavorable sur la situation des enfants”, ajoute-t-elle.Au total, l’organisation émet, dans cette décision publiée un an après la mort de Lily – une jeune adolescente de 15 ans retrouvée pendue dans un hôtel où elle avait été placée par l’aide sociale à l’enfance – plus d’une trentaine de recommandations.Concernant le financement de la protection de l’enfance, secteur géré par les départements depuis les lois de décentralisation de 1982 et 1983, la Défenseure des droits recommande à l’État “de compenser les charges induites par les obligations nouvelles pesant sur les départements, et d’augmenter significativement la partie de son budget consacrée aux solidarités”.Elle appelle parallèlement à “donner à la justice les moyens d’assumer son rôle” dans la protection des enfants. Faute de financement suffisant et de professionnels disponibles, les délais d’audiencement ou de réalisation des enquêtes sociales se révèlent largement “insatisfaisants”, selon elle. – “Urgence” -Sur le plan de la prévention, la Défenseure des droits considère qu’il “y a urgence” à intervenir en faveur d’un “service social scolaire solide”, “y compris dans les écoles élémentaires”.Elle recommande également d’intégrer à la formation initiale des enseignants de modules relatifs à “la protection de l’enfance, aux droits de l’enfant, à la lutte contre toutes les formes de violences”.Dans un contexte de crise, “la tentation est grande d’empiler en urgence des solutions partielles défaillantes et d’adopter des réflexes défensifs”, estime l’institution. Elle cite les mineurs non accompagnés (MNA) et les enfants en situation de handicap désormais “pointés comme n’ayant pas leur place dans les établissements de la protection de l’enfance”.Or, “tous les enfants en danger ont vocation à être protégés par un dispositif de protection de l’enfance exempte de toute discrimination.”Sur la question spécifique des MNA, point de crispation régulière entre l’Etat et les départements, la Défenseure des droits appelle ces derniers à ajuster leur dispositif d’accueil provisoire “en lien avec les préfectures” et déplore “l’insuffisance des réponses de l’État dans l’ensemble des départements concernés”.- Santé mentale -Concernant les jeunes majeurs enfin, sur lesquels les associations tirent la sonnette d’alarme depuis plusieurs années, elle insiste sur l’importance de leur accorder un “accompagnement adapté à leurs besoins”.La Défenseure des droits émet également des inquiétudes sur les “difficultés relatives à l’accès aux soins en santé mentale” pour les enfants concernés. Ces enfants, “dont les symptômes peuvent provenir de troubles de l’attachement développés dans les premiers mois et années de vie, sont malheureusement amenés à subir régulièrement des ruptures de parcours et des réorientations multiples”, note-t-elle. Dans le même temps, elle appelle à généraliser les unités d’accueil pédiatrique enfants en danger (UAPED). Selon les derniers chiffres officiels, quelque 390.000 enfants font l’objet d’une mesure de protection au titre de l’aide sociale à l’enfance (ex-Ddass). Le secteur est touché de plein fouet par une pénurie de professionnels, un déficit de structures d’accueil et un nombre croissant de jeunes à protéger.Â