Le Mexique se prépare à recevoir les premiers expulsés de l’ère Trump

Une dizaine de refuges sont en construction dans le nord du Mexique à la frontière avec les Etats-Unis pour anticiper l’expulsion de Mexicains annoncée par le nouveau président américain Donald Trump.Des tentes couleur kaki ont été installées ce jeudi par la Marine mexicaine à Matamoros (nord-est), à la frontière avec le Texas, a constaté une correspondante de l’AFP. Ces installations pourraient recevoir entre 2.500 et 3.000 personnes, d’après la mairie.D’autres centres d’accueil sont en cours d’habilitation en d’autres points de la frontière de plus de 3.100 km entre les deux pays, a indiqué la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum lors de son point presse quotidien.Ils sont en cours de construction dans les autres Etats frontaliers (Basse Californie, Sonora, Chihuahua, Coahuila et Nouveau Léon) dans le cadre du programme “Mexico te abraza” (“Le Mexique te reçois les bras ouverts”) annoncé par la présidente Sheinbaum face aux menaces de Trump.Les traversées clandestines de la frontière avaient diminué grâce à l’application des autorités américaines CPB One, qui permettait aux demandeurs d’asile de prendre rendez-vous avec le service américain des douanes et des frontières pour entrer légalement aux Etats-Unis.L’application a cessé de fonctionner lundi dès l’investiture de Donald Trump, qui qualifie les migrants de “criminels” et a déjà annoncé le déploiement de 1.500 militaires supplémentaires le long de la frontière.Selon les estimations, six millions de Mexicains vivent sans-papier aux Etats-Unis, en plus des douze millions légalement installés (selon les chiffres de la banque BBVA), des bi-nationaux et des Américains d’origine mexicaine.Pour les étrangers non-Mexicains qui ne peuvent plus entrer aux Etats-Unis, la présidente mexicaine a envisagé une “assistance humanitaire” et des rapatriements.

Sacklers, Purdue to pay $7.4 bn over opioid crisis: NY state

Several US states have reached a $7.4 billion settlement with the Sackler family and their pharmaceutical company Purdue over the opioid crisis that has ravaged the lives of millions of Americans, officials said Thursday.The opioid addiction epidemic has caused more than 500,000 overdose deaths in the United States over two decades.Thursday’s settlement, which will see funds routed to communities and individuals affected by opioid, is the largest of several targeting the makers and sellers of the highly addictive drugs.The $7.4 billion settlement was agreed “in principle with members of the Sackler family and their company Purdue Pharma for their instrumental role in creating the opioid crisis,” New York Attorney General Letitia James’s office said in a statement.Purdue and other opioid makers and distributors were accused of encouraging free-wheeling prescription of their products through aggressive marketing tactics while hiding how addictive the drugs are.Facing an avalanche of litigation, in 2021 Purdue pled guilty to three criminal charges over its marketing of OxyContin.The Sacklers have consistently denied wrongdoing over the opioid crisis.

Rubio chooses Central America for first trip amid Panama Canal pressure

Marco Rubio will pay his first trip as US secretary of state to Central American nations including Panama, where President Donald Trump has threatened to seize the Panama Canal, a spokeswoman said Thursday.Rubio, who is the first Hispanic and first fluent Spanish speaker to serve as the top US diplomat, has vowed to put a top priority on Trump’s goal of curbing migration from Central American nations.State Department spokeswoman Tammy Bruce said Rubio would travel starting late next week to Panama as well as Costa Rica, El Salvador, Guatemala and the Dominican Republic.”It’s about making sure that if we’re going to be safe and prosperous and in good shape, we’ve got to have an interest in our neighbors — and in today’s world, it’s certainly South and Central America,” Bruce said.”There’s a reason why this is the first trip. It signals how seriously he takes it,” she said.Bruce did not describe the details of any expected conversations on the Panama Canal. Trump in his inaugural address Monday vowed that the United States would be “taking it back.”Rubio in his confirmation hearing did not suggest military force but said the United States needed to address serious concerns about Chinese influence near the vital waterway between the Atlantic and Pacific Oceans.Panama, which has long been friendly to the United States, complained to the United Nations over Trump’s threat.President Jose Raul Mulino, during a panel at the World Economic Forum in Davos, Switzerland, said that the canal “belongs to Panama and will continue to belong to Panama.”- Enforcement against migration -Trump — who during his campaign said that immigrants were “poisoning the blood of our country” — has put a top priority on halting undocumented migration into the United States.The Central American nations of El Salvador, Guatemala and Honduras — torn by endemic violence, poverty and natural disasters exacerbated by climate change — have been among the top sources of migration.Trump’s predecessor Joe Biden vowed to look at the root causes of migration. Trump has quickly put an emphasis on enforcement, suspending a Biden program that gives asylum seekers a chance to make their case in an orderly way and threatening to use the military to help secure the US-Mexico border.El Salvador’s president, Nayib Bukele, has been a favorite of Trump supporters for his lethal and ruthless crackdown on crime. The president’s son Donald Trump Jr. attended Bukele’s second inauguration last year.The Biden administration had a more distant relationship with Bukele, amid concerns over human rights, although it also largely worked with him as it sought to address migration.Rubio’s decision to visit Guatemala likely marks a continuation of US support for President Bernardo Arevalo, a once-obscure anti-corruption advocate who pulled off an upset election victory in 2023.The Biden administration hailed Arevalo’s victory and quickly moved to work with him as he pushed back against an entrenched elite that sought to stop him from taking office.Arevalo has enjoyed some bipartisan support in Washington but his opponents have sought an alliance with fringe movements that refused to recognize Biden’s 2020 victory over Trump.Rubio, the son of Cuban immigrants, on taking office said he would stop State Department work that seeks to “facilitate or encourage mass migration,” vowing to pursue Trump’s goal of enforcement.

La Bourse de Paris dans le vert, attentive aux propos de Trump

La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,70% jeudi, à l’issue d’une séance surtout marquée par l’attente de la prise de parole de Donald Trump en visioconférence lors du forum économique mondial de Davos.L’indice vedette CAC 40 a gagné 55,21 points et s’est établi à 7.892,61 points à la clôture, au plus haut depuis le 11 juin. La veille, il avait gagné 0,86%. Depuis le 1er janvier, le CAC 40 affiche une forte progression de 6,94%.La séance a surtout été marquée par l’attente du discours en visioconférence de Donald Trump au forum économique mondial qui se tient à Davos, en Suisse. Sa prise de parole a débuté à 17H00, peu avant la clôture des Bourses européennes, à 17H30.Le chantre de “l’Amérique d’abord” a réitéré ses menaces envers les grands partenaires commerciaux de hausses des droits de douane et d’un protectionnisme accru.”Mon message pour toutes les entreprises dans le monde est simple: venez fabriquer vos produits en Amérique et vous bénéficierez des impôts parmi les plus bas au monde. Mais si vous ne les produisez pas aux Etats-Unis, ce qui est votre droit, alors, très simplement, vous devrez payer des droits de douane”, a déclaré M. Trump lors de son discours en ligne.Il a aussi déclaré son intention de “demander à l’Arabie saoudite et l’Opep de baisser les prix du pétrole”.Et “avec les prix du pétrole qui vont baisser, j’exige que les taux d’intérêt baissent immédiatement et, de la même manière, ils devraient baisser partout dans le monde”, a-t-il insisté.Carrefour et Lagardère dans les gares SNCFLe géant Carrefour (+0,61% à 13,23 euros) et la branche distribution dans les lieux de transports (Travel Retail) du groupe Lagardère (-1,48% à 20,00 euros) ont annoncé un accord avec la SNCF pour déployer 150 points de vente d’ici 2030 dans des gares.Interparfums publie sa copieLe groupe Interparfums a annoncé des ventes en 2024 en hausse de 10,3% à 880,5 millions d’euros et indiqué que sa marge opérationnelle pourrait “atteindre 20%” sur l’exercice, selon un communiqué. Le titre a terminé la séance au même prix qu’à l’ouverture du marché, à 42,35 euros.Seb investitLe groupe d’électroménager Seb a annoncé avoir acheté la société La Brigade de Buyer, spécialisée dans les ustensiles de cuisine haut de gamme et destinés aux professionnels, pour un montant non-divulgué. L’action a gagné 0,61%, à 90,95 euros.Maisons du Monde supprime 91 emploisLe distributeur de meubles et d’objets de décoration Maisons du Monde (+2,69% à 4,20 euros) a annoncé la suppression de 91 emplois dans ses sièges parisiens et nantais, “en priorité” via des “départs volontaires”, mais sans exclure de licenciements.L’enseigne, qui compte plus de 4.000 salariés en France, est en difficulté et ses ventes n’ont cessé de reculer entre 2022 et le troisième trimestre 2024, dans un contexte de difficultés généralisées pour le secteur après un fort rebond post-Covid en 2021.

“Je vais mourir”: à l’annonce du confinement de 2020, la détresse d’Amandine, morte affamée par sa mère

“Lola, je vais mourir”: morte affamée par sa mère, en août 2020, la jeune Amandine était terrifiée à l’idée de retrouver sa famille, cinq mois plus tôt, pour le confinement, a témoigné jeudi une surveillante de son internat, devant les Assises de l’Hérault.Au quatrième jour du procès de la mère d’Amandine, Sandrine Pissarra, et de son beau-père, Jean-Michel Cros, une surveillante de l’internat du dernier collège fréquenté par l’adolescente, à Sigean (Aude), a raconté cette soirée du lundi 16 mars 2020, lorsque le président Emmanuel Macron annonce le confinement du pays dès le lendemain, face au Covid.”Les garçons ont sauté de joie, c’était les vacances. Amandine, elle, s’est effondrée au sol. Elle m’a dit: +Lola, je vais mourir. Combien de temps ça va durer ? Je ne vais pas tenir+”. “Elle le répétait en boucle, elle pleurait, elle n’arrivait plus à respirer”, rapporte la jeune femme de 28 ans.Le lendemain, Amandine rentre donc chez elle. Mais elle ne reprend pas les cours en mai, à la levée d’un isolement contraint de deux mois. La plupart du temps enfermée dans un débarras, privée de nourriture, rouée de coups par sa mère, la collégienne mourra moins de trois mois plus tard.Le 6 août 2020, jour de son décès d’un arrêt cardiaque et d’une septicémie, au domicile familial de Montblanc (Hérault), près de Béziers, la collégienne ne pèse plus que 28 kg pour 1,55 m.Si sa mère a reconnu mardi soir, pour la première fois, les “actes de torture ou de barbarie” pour lesquels elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité, elle a eu beaucoup de mal jeudi à préciser ce qu’elle reconnaissait au juste.”Des gifles, oui. Tirer les cheveux, ça m’est arrivé”, concède-t-elle d’une voix fluette, bien plus prolixe quand il s’agit d’évoquer les violences qu’elle aurait elle-même subies de la part de sa mère. “Aller dormir le ventre vide, je sais ce que c’est”, insiste Sandrine Pissarra: Amandine, elle, “mangeait ce qu’elle voulait”. Dans son débarras, “elle crevait de faim !”, la reprend le président de la cour, Eric Emmanuelidis. “Vous vouliez qu’elle meure ?”.”Non, tout ce que vous voulez, sauf ça”, persiste la mère.- “Camp de concentration privé” -Interrogé jeudi également, son compagnon de l’époque risque lui jusqu’à 30 ans de réclusion pour avoir “privé de soins ou d’aliments” sa belle-fille et n’avoir rien fait pour la sauver.”Avant le confinement, si on mangeait des frites, elle (Amandine, ndlr) avait des haricots verts ou du céleri”, a expliqué Jean-Michel Cros. Puis les privations et punitions s’aggravent, sans que cet homme, unanimement décrit comme bienveillant par son entourage, mais soumis à sa compagne, n’ose y mettre fin. “Oui, c’est devenu banal. A la longue, ça s’est mis en place, on s’y habitue”, tente-t-il d’expliquer, à M. Emmanuelidis, qui évoque le concept de “banalité du mal” développé par la philosophe Hannah Arendt à propos du régime nazi.Comme en écho aux images des camps de concentration, le magistrat fait alors projeter des captures d’écran des caméras qui surveillaient Amandine dans le débarras.Sur la première, l’adolescente apparaît nue, déjà très amaigrie, à genoux sur un rouleau de lino, les mains dans le dos. Sur la seconde, prise de face, elle est toujours nue et encore plus maigre. Marionnette désarticulée, elle s’appuie sur un meuble, les jambes croisées dans une position peu naturelle.Jean-Michel Cros assure qu’il n’avait jamais vu ces images: “Comment on peut faire ça à un enfant, c’est dégueulasse, inhumain”, lâche-t-il, répétant qu’il ne s’est rendu compte de rien, qu’il ne comprend pas pourquoi cela ne lui a pas sauté aux yeux, que ça aurait dû, qu’il était sous la coupe de sa compagne, qu’il s’était remis à boire, qu’il “donnerait sa vie” pour qu’Amandine revienne.S’adressant en fin d’audience à Sandrine Pissarra, Me Laurent Epailly, au nom de “La Voix de l’enfant”, l’une des quatre associations à s’être portées parties civiles, lui a asséné qu’elle avait créé son “petit camp de concentration privé”, instaurant “le travail forcé jusqu’à épuisement”. “La faim, les sévices, le manque de soin, la déshumanisation, l’absence d’espoir et le manque d’amour: vous êtes monstrueusement coupable”, a-t-il martelé.Le réquisitoire du parquet et les plaidoiries de la défense auront lieu vendredi. La cour se retirera ensuite pour délibérer.

Congolese army battles to halt advancing Rwanda-backed fightersThu, 23 Jan 2025 17:23:30 GMT

Congolese helicopter gunships swooped low over the plains to fire volleys of rockets and troops trucked towards the front line to halt Rwanda-backed fighters advancing on DR Congo’s eastern provincial capital after capturing a string of towns.The Mi-24s — rarely used because of the M23 and Rwanda anti-aircraft defences — fly low over the plain, …

Congolese army battles to halt advancing Rwanda-backed fightersThu, 23 Jan 2025 17:23:30 GMT Read More »

Borne défend un programme d’éducation à la sexualité “indispensable”

Initier les écoliers à la notion de consentement, parler de sexualité ou de discriminations de genre avec les plus grands: Elisabeth Borne a défendu jeudi le programme d’éducation à la vie affective et sexuelle, contesté par certaines franges conservatrices, qui doit s’appliquer à la prochaine rentrée.”Cette éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité est absolument indispensable”, a déclaré la ministre de l’Education sur France Inter. Ce programme, le premier élaboré sur ce sujet sensible, doit entrer en vigueur en septembre 2025 et prévoit trois séances annuelles dans l’ensemble des écoles, collèges et lycées, publics comme privés, comme théoriquement imposé par la loi depuis 2001. Mais ces séances d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle sont peu réalisées.Après plusieurs contretemps, ce texte sera examiné mercredi prochain par le Conseil supérieur de l’éducation (CSE), une instance regroupant notamment les représentants des professeurs et des parents d’élèves.Avec ce texte “important”, “je souhaitais qu’on puisse poser un cadre pour les enseignants”, a déclaré Elisabeth Borne à l’issue d’une visite jeudi après-midi dans une classe de 6e d’un collège de Bordeaux. Elle y a assisté à une séance d’éducation à la vie affective animée par un professeur de SVT (Sciences et vie de la terre) et une infirmière scolaire, au cours de laquelle les élèves ont abordé les relations amoureuses ou les changements de l’adolescence.- “Identité de genre” -La dernière version du programme, consultée par l’AFP et envoyée aux membres du CSE, s’efforce de répondre dans sa rédaction à certaines inquiétudes exprimées lors de son élaboration. A l’automne, il avait fait l’objet d’une fronde de la part d’associations conservatrices, puis de responsables politiques, dénonçant notamment la présence d’une “théorie du genre”. Alors que le terme “d’identité de genre” était apparu plus d’une quinzaine de fois dans certaines versions du texte, faisant polémique, il ne figure plus que sept fois dans la dernière version, et n’est pas mentionné avant la classe de seconde. “Ça fait partie du code pénal”, a souligné la ministre pour expliquer la présence de ce terme. La notion seule de “genre”, différenciée du “sexe biologique”, est, elle, évoquée à partir de la cinquième.Le programme mentionne en outre que l’éducation à la sexualité sera mise en Å“uvre sans pour autant “se substituer au rôle des parents et des familles des élèves”, une crainte exprimée notamment par l’enseignement catholique. Il indique également que “les parents d’élèves sont informés de la tenue et du contenu des séances obligatoires”.Le programme souligne aussi que l’éducation à la sexualité “se construit en deux étapes successives: une +éducation à la vie affective et relationnelle+ pour l’école maternelle et l’école élémentaire, une +éducation à la vie affective et relationnelle, et à la sexualité+ pour le collège et le lycée”, et qu’elle “nécessite un ajustement à l’âge et à la maturité des élèves”. – “Vigilance” -Les syndicats se sont montrés mitigés sur cette nouvelle mouture. “On voit qu’il y a eu une volonté de tenir quelques équilibres sans renier l’esprit du programme”, a réagi auprès de l’AFP Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat des collèges et lycées.Mais pour Jérôme Fournier, secrétaire national du SE Unsa, “il y a des mentions qui nous semblent dangereuses”, notamment sur la nécessité de prévenir les parents, qui pourrait conduire à ce “que les élèves ne viennent pas le jour J si les familles ne veulent pas”.”Il y a des modifications qui donnent l’impression de vouloir donner des gages à ceux qui n’en auront jamais assez, puisque de toute façon, ils sont hostiles”, a abondé Catherine Nave Bekhti, secrétaire générale de la CFDT Education.La présidente du Planning Familial, Sarah Durocher, a de son côté fait part à l’AFP de sa “vigilance” sur ce texte, pour qu’il “corresponde aux besoins des jeunes aujourd’hui”.Parmi les associations qui se sont opposées au programme, le Syndicat de la famille (ex-Manif pour tous) a immédiatement réagi pour dire qu’il était encore “très loin du compte pour être bénéfique, constructif et répondre à ses objectifs”. Il a appelé la ministre à le “réviser en profondeur”.slb-jdy-mep-mer/ito/gvy