Vote sans suspense au Sénat pour le budget de Bayrou, toujours sous pression

Plus de trois mois après son dépôt au Parlement, le projet de budget de l’Etat pour 2025 est enfin soumis dans son ensemble au vote du Sénat, jeudi, un scrutin sans suspense pour un gouvernement qui cherche encore à négocier sa survie avec les socialistes.Initié par Michel Barnier au mois d’octobre, rejeté par l’Assemblée nationale en première lecture, suspendu après la censure de l’ex-Premier ministre et finalement repris par François Bayrou, ce projet de loi de finances (PLF) a connu un parcours chaotique au Parlement…Même si c’est un autre texte budgétaire, le budget de la Sécurité sociale, qui a précipité la chute du gouvernement Barnier, rien n’assure que les oppositions laisseront passer ce projet de loi de finances (PLF) sans sourciller, bien au contraire.Crucial pour de l’Etat qui tourne actuellement au ralenti sous le régime exceptionnel d’une loi spéciale votée en fin d’année, ce budget représente une équation quasi-insoluble pour l’exécutif, privé de majorité absolue à l’Assemblée nationale mais sommé par Bruxelles de redresser les finances publiques.”C’est un exercice extrêmement difficile, très exigeant, mais qui est obligatoire. Une France sans budget, c’est une France à l’arrêt et qui creuse en plus son déficit”, a martelé mercredi la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, jugeant “impératif” que le texte puisse être promulgué avant la fin février.Bercy vise un effort de 32 milliards d’économies et 21 milliards de recettes pour ramener le déficit public à 5,4% du PIB en 2025, contre un niveau de 6,1% attendu pour 2024.- Redressement -Pour arriver à ses fins, le gouvernement peut compter sur un Sénat globalement bienveillant. Dominée par une alliance droite-centristes qui le soutient et privilégie elle aussi une logique de réduction des dépenses, la chambre haute devrait adopter le projet de budget très largement.”Ce budget entame l’effort de redressement des comptes. Nous sommes dans une situation d’extrême urgence et il est temps d’en prendre conscience, sans sacrifier nos convictions ni aligner nos lignes rouges”, résume le rapporteur général du budget Jean-François Husson (LR), qui pilote les débats budgétaires au palais du Luxembourg.Pour le gouvernement, la donne risque de se compliquer par la suite, avec la convocation le 30 janvier d’une commission mixte paritaire (CMP), réunion de sept sénateurs et sept députés chargés d’aboutir à un texte de compromis.S’ils y parviennent, la version commune devra passer le filtre de l’Assemblée nationale dans la semaine du 3 février pour un ultime vote, ou un possible retour du 49.3, sans doute suivi d’une nouvelle motion de censure.Après avoir convaincu les socialistes de ne pas le censurer sur sa déclaration de politique générale, François Bayrou espère prolonger cet ébauche d’accord sur son budget, avec des renoncements comme sur la suppression de 4.000 postes d’enseignants et le passage à trois jours de carence dans la fonction publique, ainsi que la renégociation de la réforme des retraites de 2023.Mais le compte n’y est toujours pas pour les socialistes, qui voteront contre le budget jeudi comme toute la gauche. – “Faire bouger les lignes” -“La CMP sera le juge de paix. D’ici au 30 janvier, il y a la possibilité de faire bouger les lignes. Le budget ne sera pas bon, on le sait, mais on souhaite qu’il soit le moins mauvais possible”, assume auprès de l’AFP le président des sénateurs PS Patrick Kanner, qui réclame d’autres avancées.Censure ou non-censure ? Au sein du Nouveau Front populaire, les Insoumis ont haussé le ton face aux socialistes mercredi: s’ils rééditaient leur choix de ne pas censurer, les députés PS “rompraient définitivement” avec le NFP, selon LFI.Encore faudrait-il que les accords Bayrou-PS figurent dans le budget… Et la droite ne les laissera pas passer si facilement: dans la nuit, les LR ont fait rejeter la plupart des concessions faites aux socialistes, refusant le rétablissement des 4.000 postes d’enseignants, de 500 postes pour France Travail,et la création de 924 postes pour le ministère de la Justice. Cela pourrait néanmoins être réintégré en CMP.Autre signe de tension sur la dernière ligne droite de l’examen budgétaire, la présentation par le gouvernement de multiples “coups de rabot” supplémentaires proposées à la dernière minute sur la quasi-totalité des ministères.Quelque 800 millions d’euros sur l’aide au développement, plus d’un milliard sur le logement et sur l’écologie, 600 millions sur la recherche et l’enseignement supérieur et une réduction hautement symbolique sur le budget du sport en année post-JO… Autant d’économies qui ont ulcéré le PS.

Vote sans suspense au Sénat pour le budget de Bayrou, toujours sous pression

Plus de trois mois après son dépôt au Parlement, le projet de budget de l’Etat pour 2025 est enfin soumis dans son ensemble au vote du Sénat, jeudi, un scrutin sans suspense pour un gouvernement qui cherche encore à négocier sa survie avec les socialistes.Initié par Michel Barnier au mois d’octobre, rejeté par l’Assemblée nationale en première lecture, suspendu après la censure de l’ex-Premier ministre et finalement repris par François Bayrou, ce projet de loi de finances (PLF) a connu un parcours chaotique au Parlement…Même si c’est un autre texte budgétaire, le budget de la Sécurité sociale, qui a précipité la chute du gouvernement Barnier, rien n’assure que les oppositions laisseront passer ce projet de loi de finances (PLF) sans sourciller, bien au contraire.Crucial pour de l’Etat qui tourne actuellement au ralenti sous le régime exceptionnel d’une loi spéciale votée en fin d’année, ce budget représente une équation quasi-insoluble pour l’exécutif, privé de majorité absolue à l’Assemblée nationale mais sommé par Bruxelles de redresser les finances publiques.”C’est un exercice extrêmement difficile, très exigeant, mais qui est obligatoire. Une France sans budget, c’est une France à l’arrêt et qui creuse en plus son déficit”, a martelé mercredi la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, jugeant “impératif” que le texte puisse être promulgué avant la fin février.Bercy vise un effort de 32 milliards d’économies et 21 milliards de recettes pour ramener le déficit public à 5,4% du PIB en 2025, contre un niveau de 6,1% attendu pour 2024.- Redressement -Pour arriver à ses fins, le gouvernement peut compter sur un Sénat globalement bienveillant. Dominée par une alliance droite-centristes qui le soutient et privilégie elle aussi une logique de réduction des dépenses, la chambre haute devrait adopter le projet de budget très largement.”Ce budget entame l’effort de redressement des comptes. Nous sommes dans une situation d’extrême urgence et il est temps d’en prendre conscience, sans sacrifier nos convictions ni aligner nos lignes rouges”, résume le rapporteur général du budget Jean-François Husson (LR), qui pilote les débats budgétaires au palais du Luxembourg.Pour le gouvernement, la donne risque de se compliquer par la suite, avec la convocation le 30 janvier d’une commission mixte paritaire (CMP), réunion de sept sénateurs et sept députés chargés d’aboutir à un texte de compromis.S’ils y parviennent, la version commune devra passer le filtre de l’Assemblée nationale dans la semaine du 3 février pour un ultime vote, ou un possible retour du 49.3, sans doute suivi d’une nouvelle motion de censure.Après avoir convaincu les socialistes de ne pas le censurer sur sa déclaration de politique générale, François Bayrou espère prolonger cet ébauche d’accord sur son budget, avec des renoncements comme sur la suppression de 4.000 postes d’enseignants et le passage à trois jours de carence dans la fonction publique, ainsi que la renégociation de la réforme des retraites de 2023.Mais le compte n’y est toujours pas pour les socialistes, qui voteront contre le budget jeudi comme toute la gauche. – “Faire bouger les lignes” -“La CMP sera le juge de paix. D’ici au 30 janvier, il y a la possibilité de faire bouger les lignes. Le budget ne sera pas bon, on le sait, mais on souhaite qu’il soit le moins mauvais possible”, assume auprès de l’AFP le président des sénateurs PS Patrick Kanner, qui réclame d’autres avancées.Censure ou non-censure ? Au sein du Nouveau Front populaire, les Insoumis ont haussé le ton face aux socialistes mercredi: s’ils rééditaient leur choix de ne pas censurer, les députés PS “rompraient définitivement” avec le NFP, selon LFI.Encore faudrait-il que les accords Bayrou-PS figurent dans le budget… Et la droite ne les laissera pas passer si facilement: dans la nuit, les LR ont fait rejeter la plupart des concessions faites aux socialistes, refusant le rétablissement des 4.000 postes d’enseignants, de 500 postes pour France Travail,et la création de 924 postes pour le ministère de la Justice. Cela pourrait néanmoins être réintégré en CMP.Autre signe de tension sur la dernière ligne droite de l’examen budgétaire, la présentation par le gouvernement de multiples “coups de rabot” supplémentaires proposées à la dernière minute sur la quasi-totalité des ministères.Quelque 800 millions d’euros sur l’aide au développement, plus d’un milliard sur le logement et sur l’écologie, 600 millions sur la recherche et l’enseignement supérieur et une réduction hautement symbolique sur le budget du sport en année post-JO… Autant d’économies qui ont ulcéré le PS.

Il faut “des mesures de rétorsion” en cas de surtaxes douanières par Trump, estime le ministre français du Commerce extérieur

Le ministre français chargé du Commerce extérieur Laurent Saint-Martin a appelé jeudi sur RTL l’Union européenne à se “préparer” à des “mesures de rétorsion” si Donald Trump mettait à exécution ses menaces de hausses de droits de douane à son encontre.”L’Europe ne doit pas se laisser faire”, a déclaré M. Saint-Martin. “Les Etats-Unis resteront un pays allié, mais nous devons nous préparer” à des “mesures de rétorsion”, a-t-il ajouté.Avant d’être réélu, Donald Trump avait menacé d’imposer des droits de douane sur les produits européens, sauf si l’UE augmentait ses achats en pétrole et gaz américains.Mardi, il a réaffirmé que les pays européens étaient “bons pour des droits de douane”, sans donner plus de précision sur le calendrier, la nature des produits visés, et les taux envisagés.Pour Laurent Saint-Martin, des surtaxes douanières vis-à-vis de l’UE “serait d’abord une mauvaise nouvelle pour les États-Unis : cela créerait un effet inflationniste.””Si Donald Trump n’a pas présenté dans ses premiers décrets” depuis son investiture lundi “des mesures d’augmentation de tarifs douaniers, c’est aussi parce qu’il sait (…) que cela aura d’abord des conséquences pour les États-Unis”, a-t-il également estimé.L’Union européenne est “prête à défendre ses intérêts économiques” si nécessaire, avait souligné lundi soir le commissaire européen à l’Economie Valdis Dombrovskis.Quand les Etats-Unis avaient augmenté les droits de douane sur l’acier et l’aluminium européens lors du premier mandat de Donald Trump (2017-2021), les Européens avaient répondu par des surtaxes sur des produits américains comme les motos Harley-Davidson et le Bourbon.Selon un responsable européen, les 27 sont encore divisés entre une approche simplement “défensive” – acheter des produits américains comme du gaz naturel liquéfié ou des armes pour tenter d’échapper à un conflit commercial avec Trump- ou plus “offensive” avec de possibles mesures de rétorsion.L’Union européenne n’est pas la seule dans le viseur du président américain.Dès son retour à la Maison Blanche lundi, Donald Trump a également dit vouloir imposer des droits de douane de 25% aux produits venant des voisins canadien et mexicain, et ce dès le 1er février. 

Il faut “des mesures de rétorsion” en cas de surtaxes douanières par Trump, estime le ministre français du Commerce extérieur

Le ministre français chargé du Commerce extérieur Laurent Saint-Martin a appelé jeudi sur RTL l’Union européenne à se “préparer” à des “mesures de rétorsion” si Donald Trump mettait à exécution ses menaces de hausses de droits de douane à son encontre.”L’Europe ne doit pas se laisser faire”, a déclaré M. Saint-Martin. “Les Etats-Unis resteront un pays allié, mais nous devons nous préparer” à des “mesures de rétorsion”, a-t-il ajouté.Avant d’être réélu, Donald Trump avait menacé d’imposer des droits de douane sur les produits européens, sauf si l’UE augmentait ses achats en pétrole et gaz américains.Mardi, il a réaffirmé que les pays européens étaient “bons pour des droits de douane”, sans donner plus de précision sur le calendrier, la nature des produits visés, et les taux envisagés.Pour Laurent Saint-Martin, des surtaxes douanières vis-à-vis de l’UE “serait d’abord une mauvaise nouvelle pour les États-Unis : cela créerait un effet inflationniste.””Si Donald Trump n’a pas présenté dans ses premiers décrets” depuis son investiture lundi “des mesures d’augmentation de tarifs douaniers, c’est aussi parce qu’il sait (…) que cela aura d’abord des conséquences pour les États-Unis”, a-t-il également estimé.L’Union européenne est “prête à défendre ses intérêts économiques” si nécessaire, avait souligné lundi soir le commissaire européen à l’Economie Valdis Dombrovskis.Quand les Etats-Unis avaient augmenté les droits de douane sur l’acier et l’aluminium européens lors du premier mandat de Donald Trump (2017-2021), les Européens avaient répondu par des surtaxes sur des produits américains comme les motos Harley-Davidson et le Bourbon.Selon un responsable européen, les 27 sont encore divisés entre une approche simplement “défensive” – acheter des produits américains comme du gaz naturel liquéfié ou des armes pour tenter d’échapper à un conflit commercial avec Trump- ou plus “offensive” avec de possibles mesures de rétorsion.L’Union européenne n’est pas la seule dans le viseur du président américain.Dès son retour à la Maison Blanche lundi, Donald Trump a également dit vouloir imposer des droits de douane de 25% aux produits venant des voisins canadien et mexicain, et ce dès le 1er février. 

Le chef de la diplomatie américaine promet un “soutien inébranlable” à Israël

Le nouveau chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a promis un “soutien inébranlable” à Israël sur fond de fragile cessez-le-feu à Gaza et d’intervention de l’armée israélienne à Jénine en Cisjordanie occupée.Alors que cette ville se trouvait visée par des tirs nourris, le secrétaire d’Etat s’est entretenu mercredi avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour “souligner que le maintien du soutien inébranlable des Etats-Unis à Israël est une priorité absolue pour le président Donald Trump”, a affirmé la porte-parole du département d’Etat, Tammy Bruce, dans un communiqué.M. Rubio a également “félicité le Premier ministre pour les succès remportés par Israël contre le Hamas et le Hezbollah et s’est engagé à travailler sans relâche pour aider à libérer tous les otages encore détenus à Gaza”, a-t-elle souligné.Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas ont commencé à mettre en Å“uvre dimanche dernier un cessez-le-feu dans la guerre qui les oppose depuis 15 mois dans la bande de Gaza et qui prévoit un échange d’otages et de prisonniers.Cet accord en plusieurs temps avait été esquissé en mai par Joe Biden, le prédécesseur démocrate de Donald Trump, puis finalement conclu grâce aux efforts conjoints des équipes diplomatiques de l’un et de l’autre.Le nouveau président américain a cependant révélé lundi, quelques heures après son investiture, qu’il n’était “pas sûr” que la trêve à Gaza tienne.- Bulldozers israéliens -Dans l’une de ses premières décisions, le président Trump a par ailleurs mis fin aux sanctions imposées par Joe Biden à des colons israéliens extrémistes de Cisjordanie, occupée depuis 1967, en raison de leurs attaques contre les Palestiniens.En 2020, lors de son premier mandat, le républicain avait proposé un “deal du siècle” pour le conflit israélo-palestinien qui prévoyait l’annexion par Israël de pans de la Cisjordanie, mais n’avait jamais abouti. Son retour a donc ravivé en Israël le débat sur cette question ultrasensible.Dans ce contexte, dès le lendemain de son investiture et deux jours après l’entrée en vigueur de la trêve à Gaza, l’armée israélienne a “lancé une opération antiterroriste” à Jénine, ville du nord de la Cisjordanie.”La situation est très difficile. L’armée d’occupation a rasé au bulldozer toutes les routes menant au camp de Jénine et à l’hôpital”, a déclaré à l’AFP le gouverneur de la ville, Kamal Abu Rub.”Il y a des tirs et des explosions. Un avion survole la zone”, a-t-il ajouté, évoquant de nombreuses arrestations.L’armée israélienne a indiqué de son côté avoir “frappé plus de dix terroristes” au cours de l’opération.- Arrestations -Le dernier bilan des combats de l’opération “Mur de Fer”, qui remonte à mardi soir, faisait état de dix morts et 35 blessés, selon le ministère palestinien de la Santé.Jénine, notamment son camp de réfugiés, est régulièrement la cible d’opérations militaires israéliennes contre les groupes armés, dont le Hamas, le Jihad islamique et d’autres mouvements plus ou moins en lien avec eux.Ces derniers mois, les opérations se sont succédé, laissant des quartiers coupés les uns des autres, notamment parce que l’asphalte de certaines routes a été éventré par des bulldozers israéliens. L’armée dit avoir recours à ces engins pour se prémunir de dispositifs explosifs.Un journaliste de l’AFP a constaté qu’un dispositif vidéo avait été installé sur une artère de Jénine, devant lequel passaient des dizaines d’habitants. Certains d’entre eux étaient interpellés par les forces israéliennes.La chaîne qatarie Al Jazeera a indiqué que son journaliste Mohammed Al-Atrash avait été arrêté à son domicile par les forces palestiniennes “pour l’empêcher de couvrir l’opération israélienne”.Le ministre de la Défense, Israël Katz, a justifié l’opération dans le camp de réfugiés de Jénine par “un changement dans l’approche de sécurité” de l’armée en Cisjordanie: “Nous frapperons de manière décisive les tentacules de la pieuvre jusqu’à ce qu’ils soient sectionnés”. Benjamin Netanyahu a placé l’opération dans le cadre d’une stratégie plus large visant l’Iran, “quel que soit l’endroit où elle envoie ses armes – à Gaza, au Liban, en Syrie, au Yémen” et en Cisjordanie. La France a exprimé mercredi “ses vives préoccupations concernant l’accroissement des tensions sécuritaires” en Cisjordanie et appelé “les autorités israéliennes à faire preuve de retenue”, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.Les violences en Cisjordanie ont explosé depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sud d’Israël, et qui fait l’objet d’une trêve fragile depuis dimanche.Depuis, au moins 848 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par l’armée israélienne ou par des colons, selon le ministère palestinien de la Santé.Dans le même temps, au moins 29 Israéliens, dont des soldats, y ont péri dans des attaques palestiniennes ou dans des opérations militaires, selon Israël.

Le chef de la diplomatie américaine promet un “soutien inébranlable” à Israël

Le nouveau chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a promis un “soutien inébranlable” à Israël sur fond de fragile cessez-le-feu à Gaza et d’intervention de l’armée israélienne à Jénine en Cisjordanie occupée.Alors que cette ville se trouvait visée par des tirs nourris, le secrétaire d’Etat s’est entretenu mercredi avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour “souligner que le maintien du soutien inébranlable des Etats-Unis à Israël est une priorité absolue pour le président Donald Trump”, a affirmé la porte-parole du département d’Etat, Tammy Bruce, dans un communiqué.M. Rubio a également “félicité le Premier ministre pour les succès remportés par Israël contre le Hamas et le Hezbollah et s’est engagé à travailler sans relâche pour aider à libérer tous les otages encore détenus à Gaza”, a-t-elle souligné.Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas ont commencé à mettre en Å“uvre dimanche dernier un cessez-le-feu dans la guerre qui les oppose depuis 15 mois dans la bande de Gaza et qui prévoit un échange d’otages et de prisonniers.Cet accord en plusieurs temps avait été esquissé en mai par Joe Biden, le prédécesseur démocrate de Donald Trump, puis finalement conclu grâce aux efforts conjoints des équipes diplomatiques de l’un et de l’autre.Le nouveau président américain a cependant révélé lundi, quelques heures après son investiture, qu’il n’était “pas sûr” que la trêve à Gaza tienne.- Bulldozers israéliens -Dans l’une de ses premières décisions, le président Trump a par ailleurs mis fin aux sanctions imposées par Joe Biden à des colons israéliens extrémistes de Cisjordanie, occupée depuis 1967, en raison de leurs attaques contre les Palestiniens.En 2020, lors de son premier mandat, le républicain avait proposé un “deal du siècle” pour le conflit israélo-palestinien qui prévoyait l’annexion par Israël de pans de la Cisjordanie, mais n’avait jamais abouti. Son retour a donc ravivé en Israël le débat sur cette question ultrasensible.Dans ce contexte, dès le lendemain de son investiture et deux jours après l’entrée en vigueur de la trêve à Gaza, l’armée israélienne a “lancé une opération antiterroriste” à Jénine, ville du nord de la Cisjordanie.”La situation est très difficile. L’armée d’occupation a rasé au bulldozer toutes les routes menant au camp de Jénine et à l’hôpital”, a déclaré à l’AFP le gouverneur de la ville, Kamal Abu Rub.”Il y a des tirs et des explosions. Un avion survole la zone”, a-t-il ajouté, évoquant de nombreuses arrestations.L’armée israélienne a indiqué de son côté avoir “frappé plus de dix terroristes” au cours de l’opération.- Arrestations -Le dernier bilan des combats de l’opération “Mur de Fer”, qui remonte à mardi soir, faisait état de dix morts et 35 blessés, selon le ministère palestinien de la Santé.Jénine, notamment son camp de réfugiés, est régulièrement la cible d’opérations militaires israéliennes contre les groupes armés, dont le Hamas, le Jihad islamique et d’autres mouvements plus ou moins en lien avec eux.Ces derniers mois, les opérations se sont succédé, laissant des quartiers coupés les uns des autres, notamment parce que l’asphalte de certaines routes a été éventré par des bulldozers israéliens. L’armée dit avoir recours à ces engins pour se prémunir de dispositifs explosifs.Un journaliste de l’AFP a constaté qu’un dispositif vidéo avait été installé sur une artère de Jénine, devant lequel passaient des dizaines d’habitants. Certains d’entre eux étaient interpellés par les forces israéliennes.La chaîne qatarie Al Jazeera a indiqué que son journaliste Mohammed Al-Atrash avait été arrêté à son domicile par les forces palestiniennes “pour l’empêcher de couvrir l’opération israélienne”.Le ministre de la Défense, Israël Katz, a justifié l’opération dans le camp de réfugiés de Jénine par “un changement dans l’approche de sécurité” de l’armée en Cisjordanie: “Nous frapperons de manière décisive les tentacules de la pieuvre jusqu’à ce qu’ils soient sectionnés”. Benjamin Netanyahu a placé l’opération dans le cadre d’une stratégie plus large visant l’Iran, “quel que soit l’endroit où elle envoie ses armes – à Gaza, au Liban, en Syrie, au Yémen” et en Cisjordanie. La France a exprimé mercredi “ses vives préoccupations concernant l’accroissement des tensions sécuritaires” en Cisjordanie et appelé “les autorités israéliennes à faire preuve de retenue”, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.Les violences en Cisjordanie ont explosé depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sud d’Israël, et qui fait l’objet d’une trêve fragile depuis dimanche.Depuis, au moins 848 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par l’armée israélienne ou par des colons, selon le ministère palestinien de la Santé.Dans le même temps, au moins 29 Israéliens, dont des soldats, y ont péri dans des attaques palestiniennes ou dans des opérations militaires, selon Israël.

Budget: “En colère” contre les coupes sur l’écologie, Tondelier promet la censure

“On va voter la censure et on va le faire savoir très fortement”, a déclaré la cheffe des Écologistes Marine Tondelier jeudi à propos du projet de budget de l’État remanié par le gouvernement et le Sénat avec de très nombreuses coupes sur l’écologie. “Je suis en colère”, a-t-elle déclaré sur TF1, annonçant le lancement d’une pétition “Halte au sacrifice de l’écologie” et promettant “un inventaire permanent” de ce que le gouvernement “est en train de faire à l’écologie”.”C’est pas juste pour les petits oiseaux, c’est le pouvoir d’achat. Quand on baisse le leasing social, quand on ne permet pas aux Français d’acheter un véhicule électrique et donc on les rend dépendants du pétrole quand on leur permet pas de s’isoler et donc on les laisse dans des passoires thermiques l’hiver et dans des bouilloires thermiques l’été, quand on ne leur donne pas accès à ces choses élémentaires en 2024, alors non, on ne peut pas être fier d’être français”, a-t-elle critiqué.Le projet de budget de l’État pour 2025 doit être adopté jeudi au Sénat, après avoir été rejeté à l’Assemblée nationale lorsque Michel Barnier était encore Premier ministre. Il doit ensuite être passé au crible d’une commission mixte paritaire de sept députés et sept sénateurs, le 30 janvier, chargés d’en faire une version de compromis. S’ils y parviennent, la version commune devra passer le filtre de l’Assemblée nationale dans la semaine du 3 février pour un ultime vote, ou un possible retour du 49.3, sans doute suivi d’une nouvelle motion de censure.”Les sommes qu’on n’investit pas dans l’environnement, il est démontré par les économistes que ça coûtera cinq fois plus cher”,  a rappelé Marine Tondelier, en énumérant: “- 200 millions sur les énergies renouvelables, – 30 millions sur la biodiversité, – 175 millions sur le leasing social…”.Au total, selon la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, son périmètre “subira une réfection de ses moyens”, d’environ “un milliard d’euros (en moins) par rapport à l’exécution de l’année 2024”.

NBA: à Bercy, Wembanyama en roi du parquet

San Antonio contre Indiana, mais surtout Victor Wembanyama. Six mois après la finale malheureuse des JO contre Team USA, l’intérieur français des Spurs revient jeudi à Bercy en star absolue, assuré de capter tous les regards dans le match qui l’opposera aux Pacers.”On sait que nous sommes à Paris: Wemby, les Spurs, tout le monde va être de leur côté mais nous sommes prêts”, a déclaré mercredi avec le sourire l’intérieur des Pacers Pascal Siakam, bien conscient de la portée de l’événement.Au bord du parquet estampillé NBA, qui accueille jeudi la première des deux rencontres entre San Antonio et Indiana (20h00), la foule de médias venue assister à la séance d’entraînement était impressionnante. Elle était surtout une preuve de plus de l’enthousiasme suscité par la venue de la Ligue américaine en France pour la quatrième fois, et plus que tout celle de son prodige tricolore Wembanyama, appelé à marquer son sport de son empreinte.”Je sens bien sûr une énergie différente”, admet l’intéressé, alors que la ville de Paris vit également au rythme de la NBA depuis quelques jours.”J’attends de voir comment ce sera autour de la salle les jours de matches”, où de nombreux amateurs de basket, dont de nombreuses célébrités, viendront garnir la grande salle de spectacle du 12e arrondissement de la capitale.- Fashion week -Arrivé lundi à Paris, “Wemby” a déjà vécu un début de semaine à 100 à l’heure. Avec un premier entraînement à Nanterre, un retour dans sa ville de naissance du Chesnay mardi, ou encore sa présence au défilé Louis Vuitton à la Fashion Week dans la même journée.Attendu partout, suivi par les médias du monde entier, il le sera sans doute d’autant plus jeudi, dans son élément.Sa dernière venue à Bercy, pour les Jeux olympiques, avait donné lieu à une fin amère, marquée par une défaite (98-87) des Bleus face à une équipe américaine portée par un Stephen Curry démentiel.”Il reste encore quelques décorations (des JO) dans les couloirs, ça fait plaisir de revenir”, a lancé Wembanyama mercredi, toujours concentré quelques minutes après l’entraînement.Depuis les Jeux, “j’ai fait mes preuves dans un peu tous (les domaines), avait-il déjà expliqué quelques jours plutôt. Notamment dans la connaissance de moi-même, de mes coéquipiers. Ca se traduit dans plein de secteurs mais, déjà, statistiquement, il y a des progressions, et d’autres statistiques qui sont maintenues”.- All-Star Game -Après une première saison de rookie terminée meilleur contreur et avec 21,4 points de moyenne au coeur d’un collectif qui a fini en bas de classement (14e sur 15 à l’Ouest, 22 victoires pour 60 défaites), le N.1 de la draft 2023 a continué à grandir.Il tourne désormais à 24,4 points et 4 contres de moyenne par match -toujours le meilleur dans ce domaine- et les Spurs sont pour le moment 12e, avec 19 victoires. De plus, Wembanyama brigue une place pour le très prestigieux All Star Game, en février.”On sait que c’est un joueur vraiment difficile à couvrir, il sait tout faire, donc on ne pourra pas faire le boulot seul, on va essayer de faire ce que l’on peut”, poursuit Siakam, alors que les Pacers tenteront d’enchaîner après deux victoires de rang -San Antonio reste lui sur trois revers de suite.Et malgré “un contexte incroyable”, Victor Wembanyama estime que gagner ces deux rencontres en France “est important comme tous les matches”.Evoquant “sa reponsabilité” auprès de ses entraîneurs et coéquipiers, il assure être “concentré à fond sur tout ce qui est tactique”.Et le public français s’attend sans doute à le voir faire des étincelles.