Les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat s’envolent pour la Nouvelle-Calédonie
Les présidents de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et du Sénat Gérard Larcher s’envolent samedi pour une mission de “concertation” périlleuse en  Nouvelle-Calédonie, six mois après le début des violences qui ont fait 13 morts et des milliards d’euros de dégâts.Dans un entretien au Monde publié samedi, ils appellent à ne pas se concentrer uniquement sur la question politique, mais aussi à avancer sur la crise du nickel calédonien, poumon économique de l’archipel. “Tout est lié”, il y a “une chance de parvenir à un règlement global”, estime Yaël Braun-Pivet. La question de l’élargissement du corps électoral aux élections provinciales ne doit être qu”un élément de l’accord d’ensemble” qui doit être trouvé, abonde le président du Sénat.”Nous sommes là pour aider avec humilité”, ajoute-t-il. “Il faut une nouvelle méthode (… ) attention à vouloir forcer”, les solutions doivent “être préparées en terre calédonienne”, souligne-t-il, estimant qu’il est possible de trouver “un chemin pour aller vers une autonomie très poussée sans rupture de lien avec la république”.Le duo parlementaire a été chargé par le Premier ministre Michel Barnier de se rendre en Nouvelle-Calédonie pour renouer le dialogue institutionnel entre les camps loyaliste et indépendantiste sur le statut de l’île, toujours au point mort.Au programme de leur déplacement, trois jours de rencontres avec les forces politiques, économiques, les syndicats et d’autres acteurs calédoniens.Ils se rendront notamment dès lundi matin – heure de Nouméa, dimanche soir en métropole – au Sénat coutumier, avant une séance solennelle au Congrès de Nouvelle-Calédonie, mardi, durant laquelle ils s’exprimeront face aux élus.Les émeutes historiques qui ont débuté en mai ont été déclenchées par la volonté de l’ancien gouvernement de faire adopter une réforme constitutionnelle ultrasensible sur l’élargissement du corps électoral, gelé depuis 2007, pour les élections provinciales.Depuis, la nouvelle coalition Barnier a abandonné la réforme et ces élections ont été reportées jusqu’en novembre 2025 au plus tard.Une volonté assumée d’apaisement, alors que l’élargissement du corps électoral est vécu comme un coup de force par le camp indépendantiste, qui craint de voir le peuple autochtone kanak marginalisé. Mais les interrogations demeurent sur l’avenir institutionnel de l’archipel alors que trois référendums d’autodétermination prévus par les accords de Nouméa en 1998 se sont tenus depuis 2021, avec la victoire du “non” à l’indépendance. La question de la reconstruction est aussi majeure. La facture des émeutes est évaluée à au moins 2,2 milliards d’euros par le gouvernement calédonien, soit 25% du PIB du territoire.
France: le ministre de l’Industrie s’attend à de nouvelles annonces de fermetures de sites
Le ministre de l’Industrie Marc Ferracci s’attend à de nouvelles annonces de fermetures de sites industriels en France “dans les semaines et les mois qui viennent”, qui affecteront des “milliers d’emplois”, après celles concernant deux sites de Michelin cette semaine.”Des annonces de fermetures de sites, il y en aura probablement dans les semaines et les mois qui viennent”, a déclaré M. Ferracci au micro de France Inter samedi, en estimant que le bilan social “va se compter en milliers d’emplois”, et en préconisant une réponse européenne, notamment pour soutenir le secteur automobile.Le ministre, qui s’est rendu cette semaine à Cholet (Maine-et-Loire) sur le site d’une des deux usines Michelin promises à la fermeture et s’est fait huer par les salariés, a critiqué la manière dont l’annonce a été faite par le groupe.”Les salariés sont bouleversés, en colère, on peut le comprendre car la manière dont a été faite l’annonce à destination des salariés n’était pas une manière digne”, a déclaré M. Ferracci lors de l’émission “On n’arrête pas l’Eco”. “Les salariés ont été prévenus très tard, la direction de Michelin ne s’est pas déplacée pour leur faire l’annonce en direct, les yeux dans les yeux, et ça, je pense que c’est regrettable”, a ajouté le ministre.Le géant français du pneu a annoncé le 5 novembre aux salariés la fermeture avant 2026 de ses sites de Cholet et Vannes (Morbihan), qui comptent au total 1.254 salariés.”Au-delà de ça, il a qualifié de “très constructifs” les contacts avec les élus locaux et organisations syndicales du groupe. “L’engagement de Michelin, c’est que personne ne soit laissé sans solution”, a-t-il rappelé.Pour la filière automobile en difficulté, pour laquelle il a annoncé un plan d’urgence, M. Ferracci a vanté une “approche de soutien à l’industrie automobile européenne”.”Les chaînes de valeur sont complètement intégrées. Vous avez des fournisseurs en Allemagne pour des constructeurs qui sont en France, et vous avez des fournisseurs qui sont en France pour des constructeurs qui sont en Allemagne. La protection commerciale vis-à -vis des véhicules chinois doit se concevoir au niveau européen”, a-t-il dit.Parmi les mesures évoquées, il signale “un bonus écologique à l’échelle européenne”, un “emprunt commun européen” pour financer des “mécanismes de soutien” à la filière. “Dès le 1er semestre 2025, la Commission européenne a dit qu’elle allait mettre en priorité un +clean industrial act+, c’est-à -dire une législation européenne sur l’industrie propre dans laquelle nous pourrons mettre en place un certain nombre de mesures”.
Jordan Bardella sort son premier livre: “Ce que je cherche”
“Ce que je cherche”, livre signé par le président du Rassemblement national Jordan Bardella, paraît samedi, mêlant récit de campagne, souvenirs d’enfance et considérations politiques, et doit faire l’objet d’une intense campagne de promotion, notamment par les médias du groupe Bolloré, propriétaire de l’éditeur de l’ouvrage, Fayard.”Ce livre n’est ni un essai, ni un programme: il est le reflet de mon existence”: dès l’entame des quelque 320 pages qui doivent être tirées à plus de 150.000 exemplaires, le patron du Rassemblement national entend marquer un énième jalon d’une ascension politique fulgurante.Fait inédit, c’est le prestigieux éditeur Fayard qui publie “Ce que je cherche”, une première pour l’extrême droite lepéniste jusqu’alors cantonnée aux maisons confidentielles.Mais le fleuron de l’édition est depuis passé sous pavillon du groupe Bolloré, dont les antennes médiatiques doivent soutenir dans les prochains jours la sortie du livre. Vendredi, Fayard a par ailleurs annoncé un recours contre la filiale de la SNCF et de la RATP qui a refusé la campagne de publicité prévue dans les gares.La promotion doit commencer ce week-end dans le Lot-et-Garonne, avec un meeting suivi d’une séance de dédicaces, prélude à une tournée de signatures, à l’heure où le Rassemblement national est embourbé dans son procès dans l’affaire des assistants d’eurodéputés, pour laquelle Jordan Bardella n’est pas visé.Au fil de “Ce que je cherche” – une citation de Napoléon Bonaparte en épigraphe y répond immédiatement, “la grandeur” – , le leader d’extrême droite prend soin de tracer son sillon politique.Avec, pour modèle, la campagne présidentielle victorieuse de Nicolas Sarkozy de 2007 et “l’idée de réunir dans un même élan les Français issus de la classe populaire et une partie de la bourgeoisie conservatrice”.Dès lors, “les victoires futures passeront par l’unité du camp patriote, par une capacité à agréger les orphelins d’une droite plus orléaniste”, estime le président du RN dans un discours proche de l”union des droites” prôné par Eric Zemmour, dont il singe d’ailleurs le slogan de 2022, “Pour que la France reste la France”: chez M. Bardella, cela devient “Notre désir ardent de demeurer la France”.- Culture française -L’ouvrage s’attarde sur une jeunesse à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), “quelques années avant que les dealers ne remplacent les enfants” dans les parcs de jeux.Jordan Bardella assure que, lors de l’arrivée de ses grands-parents immigrés d’Italie dans les années 1960, cette banlieue nord de Paris était un “paradis”, guidé par “l’entraide et la solidarité” de ses familles “européennes, maghrébines, africaines”, autour “d’une petite place au cÅ“ur de la cité (qui) abritait une grande fontaine, tel un halo de repos et de tranquillité”.Mais, lorsqu’il s’initie au bénévolat dans les années 2010 au sein d’une association d’alphabétisation des étrangers, notamment “Pakistanais, Afghans, Africains de l’ouest”, Jordan Bardella en tire une conclusion: “J’ai réalisé à quel point il était difficile de concilier des univers culturels qui semblaient si éloignés. Si l’intégration (de ses grands-parents) a si bien fonctionné, c’est qu’elle était européenne”.De cette “culture française”, Jordan Bardella dresse le panthéon. Charles de Gaulle, André Malraux, François Mitterrand, Victor Hugo: “Tous, avant de déclamer (leurs) grands discours, auront cherché la grandeur”. S’y croisent encore Raymond Aron, Pierre Soulages, mais aussi “Jeanne Moreau, Jean-Paul Belmondo, France Gall, Johnny Hallyday, Charles Aznavour”.- “J’en suis convaincue” -Celui qui affirme, à l’époque où il rejoint le Front national à l’âge de 16 ans, ignorer “tout de son histoire, de ses fondateurs et même de Jean-Marie Le Pen”, consacre en outre un chapitre entier – le dernier – à Marine Le Pen.”Je lui dois une part importante de ce que je suis devenu”, écrit-il, brocardant ceux qui “auront tenté de bousculer notre tandem, cherchant à nourrir des inimitiés, voire une rivalité, fantasmées”.A la faveur d’une balade en bateau au large du fort de Brégançon, résidence des présidents de la République, Jordan Bardella raconte qu’il a interrogé sa patronne: “Vous croyez que vous y serez un jour?”.”Le regard au loin, sa réponse, simple, déterminée, belle: +J’en suis convaincue+.” Elle lui avait tenu la même réponse quelques jours avant le second tour des législatives de juillet quant aux chances du jeune homme d’accéder à Matignon…Jordan Bardella est en tout cas devenu “un phénomène politique”, a souligné sur France Inter Sébastien Chenu, vice-président du RN. “Il est parti de la base, c’était un militant (..) Aujourd’hui, il est incontournable”.
South Sudan floods affect 1.4 million, displace 379,000: UNSat, 09 Nov 2024 08:36:34 GMT
Devastating flooding in South Sudan is affecting around 1.4 million people, with more than 379,000 displaced, according to a United Nations update that warned about an upsurge in malaria.Aid agencies have said that the world’s youngest country, highly vulnerable to climate change, is in the grip of its worst flooding in decades, mainly in the …
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Budget: fin de l’examen des recettes à l’Assemblée, vote crucial à suivre mardi
Les députés sont venus à bout, dans la nuit de vendredi à samedi, de la première partie du budget de l’Etat: le texte initial du gouvernement a été largement remanié, avec de nouvelles taxes à foison, que l’Assemblée doit encore valider par un vote d’ensemble mardi.Peu avant 03H00 du matin, l’Assemblée nationale a enfin achevé l’examen de la partie “recettes” du projet de loi de finances, et des plus de 3.000 amendements déposés par les députés.Un chantier entamé le 21 octobre, puis interrompu le temps des discussions sur le budget de la Sécu, et repris mercredi dans l’hémicycle, où la copie du gouvernement a été profondément transformée.Au bout du compte, la prévision de déficit de l’Etat pour 2025 est ramenée de 142 à 85 milliards d’euros, au prix notamment d’une “hausse d’impôts de 35 milliards”, a calculé en fin de séance le ministre du Budget Laurent Saint-Martin, jugeant cette amélioration “largement artificielle” car découlant aussi pour 23 milliards de la suppression de l’enveloppe destinée à l’Union européenne.”On n’a rien supprimé du tout, nous sommes toujours dans l’UE”, a acquiescé le député centriste Charles de Courson, rapporteur général du budget qui a pour sa part estimé les nouvelles recettes à “12 milliards en comptant large”, le reste étant “probablement euro-incompatible, ou inconstitutionnel”.Chiffrage logiquement contesté par le président de la commission des Finances, l’Insoumis Eric Coquerel, qui retient la “satisfaction” d’avoir “trouvé des dizaines de milliards de recettes nouvelles” et ainsi “baissé le déficit à moins de 3%” du PIB.- Actes de rébellion -De fait, la gauche a déroulé une bonne partie de son programme des dernières législatives. A grand renfort de nouvelles taxes sur les “superprofits”, les “super dividendes”, les rachats d’actions, les “grandes sociétés du numérique”, les multinationales ou encore le patrimoine de milliardaires.Le gouvernement n’a pu que constater les dégâts: des 41 articles de son texte initial, une douzaine ont été purement et simplement supprimés par l’Assemblée.Et non des moindres: exit ainsi la hausse de la taxe sur l’électricité, l’alourdissement du malus automobile et la surtaxe sur les grandes entreprises, à chaque fois avec les voix de la droite et du centre, pourtant censés soutenir l’exécutif.Hormis ces actes de rébellion, le “socle commun” a surtout brillé par son absence tout au long des débats, incapable de se mobiliser même lors du vote symbolique sur la contribution européenne.Le bloc central est même apparu divisé sur son traditionnel tabou fiscal. Ainsi, le Modem a voté pour rendre pérenne la surtaxe sur les hauts revenus, que le gouvernement voulait seulement limitée aux deux prochaines années. De même, le groupe Horizons est à l’initiative d’un coup de rabot sur le crédit impôt recherche, autre totem macroniste.Souvent en position d’arbitre, le Rassemblement national a parfois fait pencher la balance à gauche. Comme vendredi pour faire adopter une taxe sur l’importation de viande bovine, afin de marquer un refus partagé de l’accord de libre-échange européen avec le Mercosur sud-américain.- “Sentiment de gâchis” -Au terme de l’exercice, rares sont les motifs de satisfaction pour l’exécutif, qui a réussi à maintenir la hausse de TVA sur les chaudières à gaz et à introduire par amendement une hausse de la taxe sur les billets d’avion, au prix toutefois de plusieurs concessions.Reste à savoir si tout cela aura servi à quelque chose. L’ensemble de la partie “recettes” doit en effet faire l’objet d’un vote solennel dans l’hémicycle mardi après-midi.En l’état, ce “barbouillis fiscal” n’est “pas votable en l’état”, a affirmé le macroniste David Amiel. “Sentiment de gâchis” également pour le chef du groupe Modem, Marc Fesneau, qui a estimé que le rejet de l’article sur l’UE suffisait “à invalider ce budget”.A l’inverse, la gauche “va évidemment le voter”, a prédit M. Coquerel, s’interrogeant sur “ce que fera le RN” après avoir adopté ou s’être abstenu sur de nombreuses mesures.Plusieurs cadres du groupe d’extrême droite ont cependant fait savoir hors micros que leur groupe s’orientait vers un vote contre, au vu notamment du montant total des hausses d’impôts.Ce qui accrédite la piste d’un rejet du texte, qui serait alors transmis au Sénat dans sa version initiale, sans même examiner le volet “dépenses” du budget de l’Etat. En revanche, si les députés approuvent cette première partie, ils passeront dans la foulée à la discussion des crédits alloués aux différentes missions de l’Etat, avec l’obligation d’aboutir avant la date-butoir du 21 novembre.
US stocks hit fresh records as European bourses retreat
Wall Street stocks closed at fresh records Friday, extending a post-election rally while European equities pulled back as investors weighed the impact of Donald Trump’s presidential election win.All three major US indices pushed to records, with the S&P 500 ending up around 4.7 percent for the week.”We’re in this honeymoon period between Election Day and Inauguration Day, which we saw in previous election cycles,” said Jack Ablin, chief investment officer at Cresset Capital Management.Ablin thinks the strength in US equities could extend through the rest of 2024, but cautioned that worries about overvaluation will grow if the market keeps rising.But Europe’s main stock markets closed in the red, with Frankfurt also digesting the collapse of the German government coalition and Paris hit by falling luxury shares.”It has been an eventful week in the markets and markets are still continuing to digest what Trump’s big victory means for the dollar and other risk assets,” said City Index and Forex.com analyst Fawad Razaqzada.Analysts say US president-elect Donald Trump’s planned tax cuts and import tariffs could rekindle inflation in the United States and beyond, which could in turn see the Federal Reserve scale back on interest-rate cuts.”(Fed) news which ordinarily would have drawn a lot of the market’s focus has been pushed down the agenda as attention is turned to the implications of Donald Trump’s return to the White House,” noted Russ Mould, investment director at AJ Bell trading group.Chinese stocks ended lower ahead of fresh announcements aimed at stimulating China’s struggling economy.China unveiled some of its most ambitious plans in years to lift local government debt following a meeting of lawmakers eyeing the possibility of intensified trade tensions with Trump.Chinese media said officials in Beijing would raise the debt ceiling for local governments by $840 billion.”The market reaction shows that traders do not see these measures as boosting consumption, and instead they are designed to stop a financial crisis domestically in China,” concluded Kathleen Brooks, research director at traders XTB. It came amid uncertainty about the outlook for China after the election of Trump, who warned during his campaign that he would hit imports from the country with huge tariffs of up to 60 percent.”On balance, it is likely that Trump’s electoral victory presents additional downward pressure to China’s growth in the next few years (depending on various policy responses in both the US and China),” said National Australia Bank’s Gerard Burg.China’s economic slowdown has hit sales at luxury companies, with Cartier owner Richemont posting a big drop in profit on Friday.Its shares fell 6.6 percent on the Swiss stock exchange while Gucci owner Kering dropped almost eight percent and LVMH, the world’s biggest luxury company, shed 3.3 percent in Paris.- Key figures around 2230 GMT -New York – Dow: UP 0.6 percent at 43,988.99 (close)New York – S&P 500: UP 0.4 percent at 5,995.54 (close)New York – Nasdaq: UP 0.1 percent at 19,286.78 (close)London – FTSE 100: DOWN 0.8 percent at 8,072.39 (close)Paris – CAC 40: DOWN 1.2 percent at 7,338.67 (close)Frankfurt – DAX: DOWN 0.8 percent at 19,215.48 (close)Tokyo – Nikkei 225: UP 0.3 percent at 39,500.37 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 1.1 percent at 20,728.19 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.5 percent at 3,452.30 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.0724 from $1.0805 on ThursdayPound/dollar: DOWN at $1.2921 from $1.2987Dollar/yen: DOWN at 152.62 yen from 152.94 yenEuro/pound: UP at 82.95 pence from 83.19 penceWest Texas Intermediate: DOWN 2.7 percent at $70.38  per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 2.3 percent at $73.87 per barrel
Tags et manifestation propalestinienne contre la venue de Yaël Braun-Pivet dans une université de Lyon
La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a été visée vendredi par des tags et des slogans hostiles de militants propalestiniens opposés à sa venue dans une université de Lyon, mais a finalement échangé dans le calme avec des étudiants.”J’ai proposé à ces jeunes qui ne voulaient pas que je vienne, de dialoguer. Ils ne l’ont pas souhaité, ils ont préféré une action violente”, a-t-elle regretté à la fin de sa visite, soulignant vouloir “toujours privilégier le dialogue”. “Nous sommes dans une démocratie, la présidente de l’Assemblée nationale que je suis doit pouvoir aller partout sur le territoire (…) C’est mon rôle et moi, je ne renoncerai jamais”, a-t-elle ajouté. “Yaël casse-toi”, “génocidaires hors de nos facs”, “Free Gaza” ou “Free Palestine”: plusieurs messages en grandes lettres avaient été tagués dans la nuit à proximité du campus. Certains ont été rapidement effacés.Au total, 53 tags ont été dénombrés, selon une source policière.Environ 200 manifestants ont poursuivi sur le même registre dans l’après-midi, avant l’arrivée de la députée macroniste, scandant “Israël criminel, Yaël complice” ou “Yaël, casse-toi de là , Lyon 3 n’est pas à  toi”.Vers 15H30, une centaine de personnes ont tenté d’accéder à un amphithéâtre mais en ont été empêché, selon une source policière.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a dénoncé sur X une “dérive fasciste de militants qui instrumentalisent le drame que vivent les Palestiniens”. “Soutien total à Yaël Braun-Pivet que des manifestants d’extrême gauche aux idées antisémites veulent interdire d’accès à une université. La République est partout chez elle”, a encore écrit le ministre Les Républicains (LR).Son collègue en charge de l’Enseignement supérieur Patrick Hetzel a de son côté condamné “avec force les insultes antisémites proférées à l’encontre de Yaël Braun-Pivet et les agissements inacceptables de groupes d’étudiants survenus à Lyon III”.”Ma fermeté contre l’antisémitisme et toute forme d’instrumentalisation politique de l’université est totale”, a-t-il réagi sur X.Dans un court communiqué, l’université Lyon 3 Jean-Moulin a condamné “avec la plus grande fermeté les inscriptions inacceptables et scandaleuses qui ont été taguées”, et annoncé avoir saisi la justice.Selon l’équipe de l’université, des images de vidéosurveillance montrent, peu après minuit, cinq auteurs de tags, habillés de vêtements sombres, encagoulés et encapuchonnés, dont une jeune fille.- “Cri de colère” -Yaël Braun-Pivet était en déplacement dans le Rhône vendredi dans le cadre de la politique d’ouverture du Parlement.Plusieurs organisations de gauche, dont les syndicats étudiants solidaires et Unef ou les jeunes LFI locaux, avaient dénoncé sa venue à Lyon 3, la qualifiant dans un communiqué de “figure éminente du soutien inconditionnel aux actions criminelles de l’Etat israélien”.”Alors que les morts causés par les opérations d’Israël se comptent en dizaines de milliers (plus de 41.000 morts!) Yaël Braun-Pivet a de nouveau osé défendre la livraison d’armes à un Etat criminel”, mettent en avant les signataires du communiqué.Le 6 octobre, sur BFMTV, elle avait déclaré qu’il ne “fallait pas désarmer Israël”, en réaction à des déclarations du président de la République Emmanuel Macron appelant à cesser les livraisons d’armes servant à mener des combats sur Gaza.La manifestation contre sa visite est “un cri de colère contre le soutien à Israël du gouvernement”, a expliqué Timothée Martin-Brossat, de l’Union étudiante, venu par ailleurs pour exprimer son mécontentement face à la précarité des étudiants.Dans une atmosphère tendue, le local du syndicat étudiant droitier Uni a été fracturé.A l’extérieur de l’université, une dizaine de personnes se sont présentées avec des pancartes affichant “Vous vous êtes habitués à l’antisémitisme ? Pas nous !” ou “L’antisémitisme est un délit”.Mme Braun-Pivet, qui n’a pas croisé les manifestants, a échangé pendant un peu plus d’une heure avec environ 200 étudiants.Dans l’amphithéâtre, Faustine Berges 18 ans, étudiante en droit et sciences politiques, s’est réjouie d’en apprendre davantage sur le parcours de l’ancienne avocate.”L’université est un endroit où on peut découvrir pleins de choses, où la liberté d’expression est présente”, a-t-elle dit à l’AFP, en ne prêtant pas plus d’attention aux “tensions” de la journée.