Trump admin drops limits on several ‘forever chemicals’ in drinking water

President Donald Trump’s administration on Wednesday moved to scrap limits on several toxic “forever chemicals” in drinking water, reversing what had been hailed as a landmark public health victory.The Environmental Protection Agency said it would retain maximum contaminant levels for just two of the most notorious compounds from the so-called PFAS class of chemicals, while removing limits for four others known to cause harm.At least 158 million people across the United States have drinking water contaminated with per- and polyfluoroalkyl substances, which accumulate in the body and have been linked to cancers, birth defects, decreased fertility and behavioral disorders even at very low levels.The original rules, imposed by former president Joe Biden’s administration in April 2024, were celebrated as a long-overdue response to decades of industry deception and government inaction.But under the changes announced by EPA Administrator Lee Zeldin, the limits would now apply only to PFOA and PFOS — two legacy chemicals historically used in products such as nonstick Teflon pans, fabric protectors like 3M’s Scotchgard, and firefighting foams — while exempting newer-generation PFAS developed as replacements.The EPA would also extend the compliance deadline for these two chemicals from 2029 to 2031, and stop the agency from assessing cumulative risks from mixtures of PFAS chemicals.”We are on a path to uphold the agency’s nationwide standards to protect Americans from PFOA and PFOS in their water,” said Zeldin. “At the same time, we will work to provide common-sense flexibility in the form of additional time for compliance.”The move was praised by water utilities but slammed by health and environmental advocacy groups.”This is a huge step backwards, and it’s really a betrayal of the promise this administration made to provide clean drinking water and clean air, and to make America healthy again,” Melanie Benesh of the nonprofit Environmental Working Group told AFP.”With a stroke of the pen, the EPA is making a mockery of the Trump administration’s promise to deliver clean water for Americans,” added Eric Olson and Anna Reade of the Natural Resources Defense Council.Benesh noted that the excluded chemicals were developed as substitutes, but the EPA’s own research has linked some of them — including GenX, which contaminated a swath of North Carolina’s water supply — to harm to the liver, kidneys, immune system, fetal development, and cancer.- Planet-wide contamination -PFAS earned the nickname “forever chemicals” because they can take millions of years to break down in the environment.First synthesized in the 1930s, PFAS contain carbon-fluorine bonds — the strongest in chemistry — giving them extraordinary heat resistance and liquid-repellent properties. Today, they blanket the planet, from the Tibetan Plateau to the ocean floor, and circulate in the blood of nearly every American.Internal documents cited by researchers show that manufacturers such as DuPont and 3M knew for decades about PFAS dangers yet worked to cloud the science and delay regulation.In recent years, companies have paid billions of dollars to settle lawsuits with water utilities and affected communities — even as next‑generation PFAS continue to appear in clothing, cookware, and cosmetics.Water systems will eventually have to install granular-activated carbon systems, but the newer-generation PFAS, which have shorter molecular chains, clog filters more quickly, raising operating costs.”This commonsense decision provides the additional time that water system managers need to identify affordable treatment technologies and make sure they are on a sustainable path to compliance,” said National Rural Water Association CEO Matthew Holmes, welcoming the delay.The rollback is likely to face legal challenges. Under the Safe Drinking Water Act, any change to existing standards must be equally or more protective of health.Activists are also calling on states — which are free to set stricter standards — to step in and fill the gap left by federal inaction.

Au procès Kardashian, un pantalon blanc et des “pieds nickelés” du braquage

Kim Kardashian est repartie, restent ses braqueurs. Jusqu’à la fin de la semaine, c’est à leur tour de s’expliquer devant la cour d’assises de Paris sur cette nuit de la Fashion week 2016, pendant laquelle ils sont accusés d’avoir dérobé 9 millions d’euros de bijoux à la superstar américaine.L’effervescence de la veille est retombée et le palais de justice vidé de ses caméras. A la barre, s’avance Marc-Alexandre Boyer, 35 ans, seul jeunot de ceux que la presse a surnommés les “papys braqueurs”. Silhouette imposante, regard peu expressif, ce chauffeur-livreur passé par la prison pour trafic de stupéfiants voue une admiration totale à son bandit de père – sur le banc des accusés pour un délit annexe. C’est par les connexions de ce dernier que Marc-Alexandre Boyer a selon l’accusation rejoint la bande. Le président fait diffuser les images de la vidéosurveillance de la nuit du braquage. Avec un ralenti sur un homme dont on ne distingue pas le visage, vêtu de blanc de la tête au pied.”C’est vous ou c’est pas vous ?”, demande le président David de Pas. “Pas du tout monsieur”, répond l’accusé dans un filet de voix.Le magistrat poursuit. Montre cette fois à l’écran une photo d’un pantalon blanc appartenant à Marc-Alexandre Boyer retrouvé en perquisition. Un détail saute aux yeux: le logo rouge brodé sur la poche arrière. Le président ne dit rien.Puis il remet une photo de la vidéosurveillance. Cette fois, gros plan sur la poche arrière du pantalon: des enquêteurs ont encerclé une tache sombre, positionnée exactement au même endroit que le logo rouge du pantalon de l’accusé, et qui y ressemble très fortement.Silence dans la salle, que l’avocat de Marc-Alexandre Boyer finit par briser: “C’est peut-être un chewing-gum ?”, tente-t-il.”C’est possible”, convient le président avant de demander à l’accusé s’il voit lui une ressemblance entre les pantalons. “Ils sont blancs les deux”. Le reste de son interrogatoire n’arrange rien. L’accusé ne comprend pas la moitié des questions, justifie mal pourquoi il a coupé son téléphone au moment du braquage. Ne voit vraiment pas qui pourrait être derrière cette ligne prépayée qui a appelé sa soeur, pour la première fois et à 23 reprises, quelques heures après les faits. En suivant la trace de ce téléphone, les enquêteurs ont découvert que son propriétaire avait pris le train très tôt de Paris pour rejoindre le sud – où Marc-Alexandre Boyer habite.- Bonjour aux policiers -En comparaison, son coaccusé Yunice Abbas est un livre ouvert. Il en a d’ailleurs écrit un sur cette affaire – “J’ai séquestré Kim Kardashian”, au grand désespoir de sa défense.La veille, ce petit homme au crâne rasé en gilet marine a présenté, en face, ses “sincères excuses” à la star. Aujourd’hui il refait volontiers le film pour la cour.Explique de sa voix éraillée comment il avait hésité, avant d’accepter de “monter” sur ce “coup à plusieurs millions” proposé par sa vieille connaissance et coaccusé Aomar Aït Khedache. A cause de ses “problèmes cardiaques”, et par manque d’envie de “retourner aux assises à 60 ans”. Raté. Sur le “scenario” exact, il élude. Il ne connaît pas la victime, une “femme de rappeur” qui exhibait son gros “diamant” sur les réseaux sociaux, dit-il en plaquant sa main qui tremble à cause de la maladie de Parkinson, encore plus quand il n’aime pas la question.Son rôle cette nuit du 2 au 3 octobre 2016, une fois le concierge de l’hôtel maîtrisé: faire le guet pendant que deux complices montent dans la chambre de Kim Kardashian, dit Yunice Abbas, qui semble vouloir s’étendre sur ses “erreurs” plutôt que sur son expérience de bandit ayant passé un tiers de sa vie en prison.  Alors il raconte volontiers sa chute à vélo en quittant les lieux du crime, les bijoux éparpillés au sol qu’il ramasse en catastrophe. Ou le bras qu’il lève pour dire “je me rends” à la voiture de police qu’il croise, pensant qu’il est cuit. “Les policiers croient que je dis bonjour, ils disent bonjour et ils continuent”, sourit-il.”Ni efficace, ni pro”, résume-t-il. Un “pied nickelé”. 

Bétharram: Bayrou, offensif, rejette les accusations de mensonges

Offensif, François Bayrou a rejeté mercredi à l’Assemblée nationale les accusations de mensonge ou de mansuétude à l’égard des dirigeants du collège-lycée Notre-Dame de Bétharram, redisant sous serment ne pas avoir eu d’informations privilégiées sur les violences physiques et sexuelles dans l’établissement.Le Premier ministre a dédié son audition par une commission d’enquête parlementaire aux “victimes”. “Si ma présence comme cible politique a permis que ces faits apparaissent, ce +Me too+ de l’enfance, alors cela aura été utile”, a-t-il affirmé. Les révélations sur Bétharram ont libéré la parole dans d’autres institutions catholiques.Usant parfois d’un ton de défi, François Bayrou a dénoncé d’emblée “l’instrumentalisation” politique de l’affaire pour “abattre” le “gouvernement” après avoir juré, peu après son arrivée à 17H00, de dire la vérité sur une affaire qui empoisonne son action à Matignon.Le chef du gouvernement avait posé près de lui le livre enquête “La Meute”, paru la semaine dernière, portant sur le fonctionnement très décrié de La France insoumise, dont le corapporteur de la commission Paul Vannier est un des députés les plus en vue.”Je maintiens l’affirmation qui est la mienne. Je n’ai pas eu d’autres informations comme ministre de l’Éducation nationale” (1993-97) “et je n’ai bénéficié d’aucune information privilégiée”, a répondu le Premier ministre lors d’un échange tendu avec l’élu LFI.- Duel -Dans une forme de duel avec l’élu insoumis, parfois à fronts renversés, il l’a accusé d’avoir “menti”, dénonçant sa “méthode” qui “consiste à essayer de tirer la réalité”. Le scandale touche intimement François Bayrou, ancien ministre et ancien député, qui a scolarisé plusieurs de ses enfants dans cet établissement catholique réputé, situé près de Pau, la ville dont il est resté maire, et où son épouse a enseigné le catéchisme.Se sont ajoutées les révélations de sa fille Hélène sur une agression physique par un prêtre dans un camp d’été. Des proches de ce prêtre assurent dans Libération mercredi que M. Bayrou avait été informé à l’époque d’une “gifle” donnée à sa fille.Le parquet de Pau mène l’enquête depuis un an sur environ 200 plaintes visant des faits présumés de violences et de viols dans l’établissement entre les années 1970 et 1990.”Je n’ai pas eu le sentiment que la commission était totalement objective”, a-t-il encore attaqué, après avoir semé la confusion en demandant la diffusion non autorisée de vidéos.Le Premier ministre s’est lancé ensuite dans un long récit détaillé de l’audition d’une ancienne professeur de mathématiques de Bétharram, Françoise Gullung, qui dit l’avoir alerté à plusieurs reprises, en la qualifiant “d’affabulation”. François Bayrou “fait erreur”, lui a répondu Mme Gullung, dans un message à l’AFP.Il s’est aussi attardé sur les détails du rapport d’inspection qu’il avait commandé en 1996 après une plainte pour violence physique et qui s’était montré favorable à l’établissement. “Je ne sais pas qui a raison” entre l’inspecteur et Mme Gullung, a-t-il dit. – “Je ne lis pas Mediapart” -Paul Vannier a aussi voulu confronter François Bayrou au célèbre épisode de la gifle qu’il avait donnée à un jeune garçon qui avait essayé de lui faire les poches, lors d’un déplacement en 2002. L’élu insoumis a semblé s’interroger sur une culture d’acceptation de de la violence, alors que le Premier ministre a parlé d’une “tape de père de famille” qui n’est pas “du tout une claque violente”.Ce scandale Bétharram pèse sur la cote de popularité de François Bayrou, qui a plongé ces derniers mois.Ses proches soulignent qu’il n’est pas l’objet de la commission d’enquête, laquelle porte sur “les modalités du contrôle par l’Etat et de la prévention des violences dans les établissements scolaires”.”Si c’est pour faire un procès politique du Premier ministre, ça ne servira à rien”, a prévenu le député MoDem Erwan Balanant.Après avoir entendu témoins, victimes et anciens ministres, M. Vannier et la macroniste Violette Spillebout rendront leurs conclusions fin juin.Interrogé pour la première fois en février par le député Vannier après des révélations de Mediapart -“Je ne lis pas Mediapart, c’est une hygiène personnelle”, a dit mercredi M. Bayrou-, le Premier ministre avait assuré n’avoir “jamais été informé de quoi que ce soit”. Il avait ensuite multiplié les dénégations, pourtant contredit par un ancien juge, un ex-gendarme et une professeure à la retraite, et même par sa fille aînée Hélène.L’ex-juge Christian Mirande estime dans Sud-Ouest mercredi que François Bayrou “a fait gonfler le soufflé” de l’affaire en niant initialement être venu le voir en 1998 pour évoquer un dossier de viol impliquant un religieux de l’établissement, le père Carricart, que M. Bayrou connaissait selon lui. “Je ne connaissais pas Carricart”, a dit le Premier ministre tout en admettant l’avoir “croisé”.Mais M. Mirande assure que ni lui ni M. Bayrou n’ont violé le secret de l’instruction puisqu’ils ont échangé sur ce que relatait déjà la presse à l’époque.Quelques dizaines de personnes se sont rassemblées près de l’Assemblée nationale durant l’audition, à l’appel de collectifs dont #NousToutes, pour réclamer la démission de François Bayrou.

Bétharram: Bayrou, offensif, rejette les accusations de mensonges

Offensif, François Bayrou a rejeté mercredi à l’Assemblée nationale les accusations de mensonge ou de mansuétude à l’égard des dirigeants du collège-lycée Notre-Dame de Bétharram, redisant sous serment ne pas avoir eu d’informations privilégiées sur les violences physiques et sexuelles dans l’établissement.Le Premier ministre a dédié son audition par une commission d’enquête parlementaire aux “victimes”. “Si ma présence comme cible politique a permis que ces faits apparaissent, ce +Me too+ de l’enfance, alors cela aura été utile”, a-t-il affirmé. Les révélations sur Bétharram ont libéré la parole dans d’autres institutions catholiques.Usant parfois d’un ton de défi, François Bayrou a dénoncé d’emblée “l’instrumentalisation” politique de l’affaire pour “abattre” le “gouvernement” après avoir juré, peu après son arrivée à 17H00, de dire la vérité sur une affaire qui empoisonne son action à Matignon.Le chef du gouvernement avait posé près de lui le livre enquête “La Meute”, paru la semaine dernière, portant sur le fonctionnement très décrié de La France insoumise, dont le corapporteur de la commission Paul Vannier est un des députés les plus en vue.”Je maintiens l’affirmation qui est la mienne. Je n’ai pas eu d’autres informations comme ministre de l’Éducation nationale” (1993-97) “et je n’ai bénéficié d’aucune information privilégiée”, a répondu le Premier ministre lors d’un échange tendu avec l’élu LFI.- Duel -Dans une forme de duel avec l’élu insoumis, parfois à fronts renversés, il l’a accusé d’avoir “menti”, dénonçant sa “méthode” qui “consiste à essayer de tirer la réalité”. Le scandale touche intimement François Bayrou, ancien ministre et ancien député, qui a scolarisé plusieurs de ses enfants dans cet établissement catholique réputé, situé près de Pau, la ville dont il est resté maire, et où son épouse a enseigné le catéchisme.Se sont ajoutées les révélations de sa fille Hélène sur une agression physique par un prêtre dans un camp d’été. Des proches de ce prêtre assurent dans Libération mercredi que M. Bayrou avait été informé à l’époque d’une “gifle” donnée à sa fille.Le parquet de Pau mène l’enquête depuis un an sur environ 200 plaintes visant des faits présumés de violences et de viols dans l’établissement entre les années 1970 et 1990.”Je n’ai pas eu le sentiment que la commission était totalement objective”, a-t-il encore attaqué, après avoir semé la confusion en demandant la diffusion non autorisée de vidéos.Le Premier ministre s’est lancé ensuite dans un long récit détaillé de l’audition d’une ancienne professeur de mathématiques de Bétharram, Françoise Gullung, qui dit l’avoir alerté à plusieurs reprises, en la qualifiant “d’affabulation”. François Bayrou “fait erreur”, lui a répondu Mme Gullung, dans un message à l’AFP.Il s’est aussi attardé sur les détails du rapport d’inspection qu’il avait commandé en 1996 après une plainte pour violence physique et qui s’était montré favorable à l’établissement. “Je ne sais pas qui a raison” entre l’inspecteur et Mme Gullung, a-t-il dit. – “Je ne lis pas Mediapart” -Paul Vannier a aussi voulu confronter François Bayrou au célèbre épisode de la gifle qu’il avait donnée à un jeune garçon qui avait essayé de lui faire les poches, lors d’un déplacement en 2002. L’élu insoumis a semblé s’interroger sur une culture d’acceptation de de la violence, alors que le Premier ministre a parlé d’une “tape de père de famille” qui n’est pas “du tout une claque violente”.Ce scandale Bétharram pèse sur la cote de popularité de François Bayrou, qui a plongé ces derniers mois.Ses proches soulignent qu’il n’est pas l’objet de la commission d’enquête, laquelle porte sur “les modalités du contrôle par l’Etat et de la prévention des violences dans les établissements scolaires”.”Si c’est pour faire un procès politique du Premier ministre, ça ne servira à rien”, a prévenu le député MoDem Erwan Balanant.Après avoir entendu témoins, victimes et anciens ministres, M. Vannier et la macroniste Violette Spillebout rendront leurs conclusions fin juin.Interrogé pour la première fois en février par le député Vannier après des révélations de Mediapart -“Je ne lis pas Mediapart, c’est une hygiène personnelle”, a dit mercredi M. Bayrou-, le Premier ministre avait assuré n’avoir “jamais été informé de quoi que ce soit”. Il avait ensuite multiplié les dénégations, pourtant contredit par un ancien juge, un ex-gendarme et une professeure à la retraite, et même par sa fille aînée Hélène.L’ex-juge Christian Mirande estime dans Sud-Ouest mercredi que François Bayrou “a fait gonfler le soufflé” de l’affaire en niant initialement être venu le voir en 1998 pour évoquer un dossier de viol impliquant un religieux de l’établissement, le père Carricart, que M. Bayrou connaissait selon lui. “Je ne connaissais pas Carricart”, a dit le Premier ministre tout en admettant l’avoir “croisé”.Mais M. Mirande assure que ni lui ni M. Bayrou n’ont violé le secret de l’instruction puisqu’ils ont échangé sur ce que relatait déjà la presse à l’époque.Quelques dizaines de personnes se sont rassemblées près de l’Assemblée nationale durant l’audition, à l’appel de collectifs dont #NousToutes, pour réclamer la démission de François Bayrou.

Pneus mortels: deuxième mise en examen pour Goodyear

Au terme de deux journées d’auditions, une deuxième entité de Goodyear a été mise en examen mercredi des chefs de tromperies à Besançon, où une enquête vise le géant du pneu, soupçonné d’avoir dissimulé les défauts de certains modèles poids lourds, à l’origine d’accidents mortels.La SAS Goodyear France, distributeur des pneumatiques dans l’Hexagone, a été mise en examen pour “pratique commerciale trompeuse”, “tromperie sur la qualité substantielle de la marchandise”, et pour un fait d’homicide involontaire, a indiqué le parquet de Besançon dans un communiqué.Elle a en outre été placée sous le statut plus favorable de témoin assisté pour deux autres homicides involontaires et pour blessures involontaires.Les chefs de tromperie sont passibles d’une amende pouvant monter “jusqu’à 10% du chiffre d’affaires” de l’entreprise, selon une source judiciaire.”Goodyear France confirme avoir été informé de sa mise en examen pour certains chefs d’accusation ainsi que de son placement sous le statut de témoin assisté pour d’autres, dans le cadre d’une instruction en cours, en lien avec certains accidents de la circulation de véhicules poids lourds datant de 2014 et 2016″, a indiqué une porte-parole de la multinationale américaine à l’AFP. “Goodyear France apportera sa pleine coopération dans le cadre de cette instruction”, a précisé la firme.- Faits contestés -Mardi, le juge d’instruction avait déjà procédé à la mise en examen de la SAS Goodyear Operations, l’entité soupçonnée d’avoir produit les pneus, pour l’ensemble des mêmes chefs.”Les deux sociétés contestent les faits qui leur sont reprochés. L’information judiciaire se poursuit”, a écrit dans le communiqué Margaret Parietti, procureure de la République de Besançon par intérim. “L’issue de l’audition de Goodyear France n’est pas une surprise compte tenu des éléments présents dans un dossier d’instruction aussi volumineux”, a réagi auprès de l’AFP Philippe Courtois, l’avocat de Sophie Rollet, veuve d’un chauffeur routier qui avait révélé l’affaire à la justice en 2016. “Nul ne doit oublier que Goodyear était au courant de cette procédure depuis son ouverture” il y a neuf ans.”Quelques heures ont suffi après les auditions pour conforter le juge d’instruction dans la nécessité impérieuse de voir Goodyear s’expliquer sur des faits ayant eu des conséquences humaines”, a retenu l’avocat.Il s’est toutefois dit “réellement inquiet sur le fait de savoir que des pneumatiques concernés semblent toujours en vente aujourd’hui”.- Pas de rappel “impératif” -L’enquête porte sur trois dossiers de collisions mortelles impliquant des poids lourds équipés de pneus Goodyear dans la Somme, le Doubs et les Yvelines, en 2014 et 2016, qui ont fait quatre morts au total. D’après les investigations, plusieurs accidents ont été provoqués par l’éclatement du pneu avant gauche des camions, des pneus Goodyear Marathon LHS II ou Marathon LHS II+, faisant perdre le contrôle du véhicule aux chauffeurs. Il est reproché au géant américain d’avoir eu connaissance d’un défaut de fabrication de ces modèles, mais de ne pas en avoir averti ses clients.A partir de 2013, Goodyear a mis en place des “programmes volontaires d’échange”, ce qui lui a permis de récupérer environ 50% des équipements incriminés. Mais le groupe n’a pas procédé à une campagne de rappel “impératif” des pneus concernés, dont certains sont toujours disponibles sur des sites de ventes d’occasion en Europe de l’Est, avait indiqué en avril le procureur de Besançon Etienne Manteaux.Ces drames n’ont pas concerné que la France. “Je crois qu’il y a eu des accidents dans toute l’Europe”, avait estimé M. Manteaux, qui a depuis quitté la cité franc-comtoise. Les dossiers de quatre autres collisions similaires survenues entre 2011 et 2014 dans l’Hérault, l’Indre et l’Isère, dans lesquelles trois personnes sont mortes, ont par ailleurs été versés à l’instruction à titre d’information, les faits étant prescrits.

Mauritania ex-leader Aziz jailed on appeal for 15 yearsWed, 14 May 2025 18:02:10 GMT

An appeals court sentenced Mauritania’s former president Mohamed Ould Abdel Aziz to 15 years in prison on Wednesday for abuse of office and illicit enrichment.Aziz, who came to power in a 2008 coup, had appealed his original five-year sentence after his conviction two years ago of using his power to amass a fortune.  The former …

Mauritania ex-leader Aziz jailed on appeal for 15 yearsWed, 14 May 2025 18:02:10 GMT Read More »

Ukraine : Trump évoque “la possibilité” d’aller en Turquie si Poutine s’y rend

Le président américain Donald Trump a évoqué mercredi “la possibilité” d’aller en Turquie cette semaine si son homologue russe Vladimir Poutine en faisait de même pour discuter avec le chef de l’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky, dont l’offre de pourparlers directs n’a jusque-là pas reçu de réponse du Kremlin.Comme depuis trois jours, la présidence russe a à nouveau mercredi refusé de révéler la composition de la délégation russe qui se rendra en Turquie pour échanger directement jeudi avec des représentants ukrainiens sur l’issue du conflit, ce qui serait une première depuis le printemps 2022.M. Zelensky a dans le même temps assuré que l’Ukraine était “prête à toutes les formes de négociations” en vue de mettre fin au conflit déclenché en 2022 par la Russie et qu’il déciderait des “mesures à prendre” dès qu’il saurait qui représentera Moscou aux pourparlers prévus pour jeudi à Istanbul.Une source au sein de la diplomatie ukrainienne a affirmé dans l’après-midi à l’AFP que Kiev n’avait “toujours pas reçu de réponse” quant à une présence de Vladimir Poutine en Turquie. Ces derniers jours, Volodymyr Zelensky a appelé Vladimir Poutine à se rendre “en personne” à ces discussions, annoncées initialement par le maître du Kremlin et censées ouvrir un processus diplomatique pour trouver une issue à plus de trois ans d’offensive russe meurtrière en Ukraine.Le président russe, apparu publiquement à plusieurs reprises depuis l’offre de M. Zelensky, a gardé le silence sur le sujet mais Donald Trump, qui pousse pour une fin rapide des combats entre la Russie et l’Ukraine, a dit mercredi qu’il y avait “une possibilité” qu’il aille en Turquie si son homologue russe y était aussi.”Je ne sais pas s’il y va. Je sais qu’il voudrait que j’y sois. C’est une possibilité”, a déclaré M. Trump, tout en précisant plus tard que son “programme demain (jeudi) est complet”.- Questions “politiques” et “techniques” -Au cours de son briefing quotidien, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, n’a pas souhaité révéler l’identité des représentants russes envoyés pour s’entretenir avec les Ukrainiens : “Rien n’a changé à ce sujet”, a-t-il martelé, répondant à une question de l’AFP. “La délégation russe attendra la délégation ukrainienne à Istanbul (Turquie) le jeudi 15 mai, c’est-à-dire demain”, a-t-il toutefois répété, comme la veille.Le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov, a précisé à la télévision russe s’attendre à ce que la réunion ait lieu “dans la matinée” et que des questions “politiques” et “techniques” seraient au menu.Côté ukrainien, Volodymyr Zelensky doit, quelle que soit la réponse de Vladimir Poutine à sa proposition, rencontrer à Ankara mercredi ou jeudi le chef de l’Etat turc Recep Tayyip Erdogan.Autre chose sûre pour le moment, le secrétaire d’État américain Marco Rubio sera en Turquie pour ces discussions russo-ukrainiennes, comme l’avait annoncé mardi Donald Trump.Mais M. Rubio est attendu vendredi à Istanbul, d’après un haut responsable américain, ajoutant à l’incertitude quant à la date même à laquelle les négociations russo-ukrainiennes se dérouleront.Il s’agirait des premiers pourparlers de paix directs entre Ukrainiens et Russes sur l’issue du conflit depuis l’échec des discussions initiales qui s’étaient tenues dans la foulée du déclenchement de l’offensive russe à grande échelle en février 2022.- Pas de “paix dictée” par Moscou -Depuis, la Russie et l’Ukraine campent sur des positions opposées.Vladimir Poutine réclame toujours que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan et l’assurance de garder les régions ukrainiennes annexées par Moscou. Des conditions inacceptables pour Kiev et ses alliés.L’Ukraine veut, de son côté, des “garanties de sécurité” solides pour éviter toute nouvelle attaque de la Russie et que l’armée russe, qui contrôle environ 20% de son territoire, s’en retire, malgré les appels de Moscou à accepter “les nouvelles réalités” du terrain.Les Européens, alliés de l’Ukraine mais qui peinent à se faire entendre, ont menacé la Russie de sanctions “massives” si celle-ci n’acceptait pas un cessez-le-feu dans les prochains jours. En attendant, l’UE a approuvé mercredi un 17e paquet de mesures à son encontre.Dans ce contexte mouvant, le chancelier allemand Friedrich Merz a exhorté les autres Etats européens et les Américains à maintenir “la plus grande unité possible” et refuser une “paix dictée” par Moscou.Parmi les pays proches de la Russie, la Turquie, qui avait accueilli une partie des premiers pourparlers en 2022, a salué ces derniers jours un “tournant historique” après l’annonce de la reprise des discussions directes, tandis que la Chine, partenaire fidèle de Moscou, a dit espérer un accord de paix “durable et contraignant”.Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a assuré mercredi qu’il allait “essayer de parler à Poutine” pour le convaincre d’aller négocier à Istanbul avec M. Zelensky.Dans cette effervescence diplomatique, une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’Otan, prévue de longue date, a lieu mercredi et jeudi à Antalya, en Turquie, pour évoquer la hausse des dépenses militaires des pays de l’Alliance atlantique.

France Télévisions: Ernotte Cunci décroche un troisième mandat aussi inédit qu’incertain

Première présidente de France Télévisions à avoir effectué deux mandats, Delphine Ernotte Cunci a été reconduite mercredi pour un troisième, sur lequel plane toutefois une incertitude en cas de création d’une holding chapeautant tout l’audiovisuel public.Nommée pour cinq ans par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, Mme Ernotte Cunci a été préférée à trois autres candidats. En 2015, elle avait été la première femme promue à la tête de France Télévisions, puis, cinq ans plus tard, était devenue la première dirigeante renouvelée pour un deuxième mandat.En la reconduisant à nouveau, l’Arcom “a fait le choix de privilégier la continuité à la tête du groupe, dans un contexte marqué par des incertitudes majeures”, a souligné le régulateur dans sa décision.”C’est un grand honneur qui m’est fait, je remercie l’Arcom de sa confiance”, a déclaré Mme Ernotte Cunci à l’AFP. Son nouveau mandat débutera le 22 août.La dirigeante de 58 ans faisait figure de favorite face aux autres prétendants: Frédérique Dumas, productrice et ex-députée macroniste, Irène Grenet, ancienne directrice générale adjointe de FranceTV Publicité, et Jean-Philippe Lefèvre, ex-directeur de l’antenne de Public Sénat.Tous quatre avaient été entendus lundi et mardi par l’Arcom.- Pro-réforme -Dans son projet, Mme Ernotte Cunci avait notamment souligné qu’elle souhaitait donner la priorité à la plateforme france.tv et repenser l’organisation du groupe public autour de cette dernière.Par ailleurs, la dirigeante soutient ardemment le projet gouvernemental de holding commune pour l’audiovisuel public, plusieurs fois repoussé. C’est selon elle une “arme de dissuasion contre la privatisation”.Outre France Télévisions, la holding chapeauterait également Radio France (dont la présidente, Sibyle Veil, a été reconduite fin 2022), l’Institut national de l’audiovisuel (INA) et peut-être France Médias Monde (France 24 et RFI).En l’état, la proposition de loi stipule que le futur PDG de la holding présidera les conseils d’administration de ses filiales.Le nouveau mandat de la présidente de France Télévisions pourrait donc être écourté, même si le texte peut évoluer jusqu’à son éventuelle adoption définitive.Si cette réforme arrive à son terme, malgré l’opposition des syndicats des entreprises concernées et de la gauche, Mme Ernotte Cunci fait figure de prétendante logique à la présidence de la holding.Interrogée par l’AFP sur ces éventualités, elle a répondu: “Je ne me projette pas du tout, mon sujet c’est France Télévisions (…). La vie, on ne sait jamais comment ça va se dérouler.”La ministre de la Culture Rachida Dati, qui porte le projet de réforme, a récemment annoncé qu’il serait de retour en juin devant le Parlement.”Je suis déterminée sur cette réforme”, a-t-elle martelé le 7 mai sur France Inter.L’année dernière, Mme Dati défendait carrément une fusion des entreprises de l’audiovisuel public, mais ce projet avait été suspendu par la dissolution de l’Assemblée.- “Maîtrise des dépenses” -France Télévisions comprend les chaînes France 2, France 3 et ses 24 antennes régionales, France 4, France 5, franceinfo et le réseau Outre-mer La Première. Le groupe compte quelque 8.800 salariés (équivalent temps plein) et bénéficie d’un financement par l’Etat de 2,5 milliards d’euros pour 2025.En reconduisant Mme Ernotte Cunci, l’Arcom dit avoir “tenu compte des transformations engagées ces dernières années”, des “résultats d’audience sur les antennes et la plateforme france.tv” ainsi que “des engagements de la candidate”, dont sa “stratégie numérique”.L’Arcom a également mis en exergue “les engagements pris pour viser l’équilibre budgétaire par la maîtrise des dépenses”.A l’actif de Mme Ernotte Cunci figurent le lancement en 2016 de la chaîne franceinfo (dont les audiences restent toutefois faibles) et le récent rapprochement de France 3 et France Bleu sous la marque “Ici”. Elle a également mis sur pied plusieurs plateformes, Okoo, Lumni, france.tv.La dirigeante a toutefois fait l’objet de critiques des syndicats. “Le climat social s’est considérablement dégradé”, estime la CGT de France Télévisions, en déplorant “une réduction nette de près de 1.000 emplois sur 10.000 en dix ans”, sur fond d’austérité budgétaire.