US retail sales little changed, signs of pullback after pre-tariff rush

Retail sales in the United States were near-flat in April, government data showed Thursday, with indications that spending is slowing after consumers rushed to beat higher prices from President Donald Trump’s sweeping tariffs.Overall sales nudged up 0.1 percent to $724.1 billion last month, the Commerce Department said, slightly below a Briefing.com consensus forecast.But the rate was significantly down from March’s revised growth of 1.7 percent, when buyers sought to get ahead of Trump’s broad levies that he said were coming in April.From a year ago, retail sales were still up by 5.2 percent last month.”It does look like the consumers, as was generally expected, are starting to pull back,” Nationwide chief economist Kathy Bostjancic told AFP.”They pulled forward so much spending ahead of the tariffs. It’s only natural that we’re going to see some payback in the coming months,” she added.Analysts had expected headline retail sales to be relatively flat, in part after auto sales jumped in March.Excluding sales at motor vehicles and parts dealers, retail sales rose 0.1 percent between March and April.Sales at gasoline stations dropped 0.5 percent from the prior month in April, while those at vehicles and parts dealers slipped 0.1 percent too.But Oxford Economics’ deputy chief US economist Michael Pearce noted the auto sector’s performance remained resilient and that “a decent rise in spending at bars and restaurants” suggests a plunge in consumer confidence had yet to fully hit discretionary spending.Sales at restaurants and bars increased 1.2 percent.Although analysts at Pantheon Macroeconomics anticipated other components to hold up, spending on clothing and at department stores slid.- ‘Broader slowdown’ -The shifts came as consumer confidence fell last month, reflecting concerns about Trump’s tariffs on friend and foe, particularly targeting goods from China.Apart from imposing a 10 percent tariff on most trading partners, Trump targeted imports from China with much sharper levies above 100 percent, but now at 30 percent after a temporary de-escalation this week.Pearce of Oxford Economics said retail spending will likely weaken ahead, anticipating a “broader slowdown in response to tariff-fueled price increases.”Already, major retailer Walmart warned Thursday of higher prices and continued uncertainty over tariffs.”That’s going to weigh on spending,” said Bostjancic. “We also think that the labor market will continue to weaken,” translating to less job and income growth that consumers can tap to fund purchases.

Slovenia probes disappearance of latest Melania Trump statue

The first Melania Trump statue in her native Slovenia was destroyed by fire and now its bronze replacement has gone missing, prompting a police investigation.The life-sized bronze of the US first lady was unveiled near her hometown of Sevnica in 2020, towering over a field on a tree stump, after arson destroyed the previous wooden statue.According to police and the bronze’s creator, American conceptual artist Brad Downey, the statue was chopped off at the ankles and carted away.”The theft was reported on May 13 and immediately police officers visited the crime scene and launched an investigation,” police spokeswoman Alenka Drenik Rangus told AFP on Thursday.Downey said he learnt about the theft while preparing a new project in Germany and said he was “a bit sad that it’s gone”.”My feeling (is) that it has something to do with the new election (of Donald Trump), but who knows, right?” Downey told AFP.He added when the original statue had been burnt “it didn’t feel right” so he decided to replace it with a bronze copy, which he has described as an “anti-monument, anti-propaganda”.The original statue featuring a blue dress and heels had been carved with a chainsaw by local artist Ales Zupevc out of a tree.The bronze statue was placed on a private field — fixed with concrete and metal bars — near Sevnica toward the end of Donald Trump’s first term as US president, while he was campaigning for re-election.Melania’s arrival in the White House when her husband Donald became US president raised hope he may one day visit her homeland, which has yet to happen.Melania left the EU member of two million when it was still part of communist Yugoslavia.In Sevnica, some 90 kilometres (60 miles) east of the capital Ljubljana, she has inspired numerous products, including cakes and chocolates, named after her.

Japon: Don Quijote, le roi du discount, mise sur la “chasse aux trésors” des touristes

Dans les allées étroites d’un grand magasin de Tokyo, des centaines de touristes se pressent pour remplir leur panier de snacks, gadgets et autres souvenirs en tout genre, alimentant les caisses de “Don Quijote”, le roi du “discount” nippon.Cire d’épilation pour narines, chips, tongs, déguisements grotesques ou électroménager compact: à Don Quijote – aussi surnommé “Donki” – les rayons débordent de produits aussi variés qu’insolites.La chaîne de magasins à prix réduits fondée dans les années 1980 par Takao Yasuda a cassé les codes du commerce de détail au Japon avec ses horaires d’ouverture nocturnes et son ambiance chaotique.Inspiré par le personnage idéaliste de Don Quichotte auquel il s’identifie, M. Yasuda s’était donné “pour objectif de dépasser les grands supermarchés de l’époque grâce à de nouvelles idées et approches innovantes”, raconte à l’AFP Motoki Hata, responsable clientèle chez Don Quijote.L’expérience d’achat est pensée comme une véritable “chasse aux trésors”, explique-t-il debout devant une pile de biscuits chocolatés.”Les clients finissent par acheter autre chose que ce qu’ils étaient venus chercher”, ajoute M. Hata. – “Shopping ludique” -Cette expérience de “shopping ludique”, où l’on trouve même un rayon pour adultes caché derrière un rideau, séduit de nombreux étrangers, tirant avantage de l’affaiblissement du yen et des prix bon marché de l’enseigne.”J’ai l’impression d’avoir acheté beaucoup de choses pour seulement 70 dollars”, se réjouit auprès de l’AFP Garett Bryan, un Américain de 27 ans, tenant un sac rempli de souvenirs.”C’est le genre de magasin où tu peux acheter tout ce que tu veux. Mais il faut quand même se demander si tu en as vraiment besoin”, tempère Bruno Bosi, venu lui du Brésil. Au dernier étage du magasin, une longue file d’attente s’étend jusqu’aux caisses avec détaxe. Don Quijote prévoit d’ailleurs d’ouvrir deux nouveaux magasins l’an prochain, dédiés aux étrangers, avec une offre de produits détaxés.”Les touristes adorent faire du shopping, acheter des souvenirs” et surtout “ils aiment tout acheter en une seule fois (…) pour profiter du reste de leur voyage l’esprit tranquille”, explique à l’AFP Paul Kraft, fondateur du cabinet de conseil JapanIQ.Outre la clientèle d’Asie de l’Est, “depuis le Covid, les clients venant d’Europe et des Etats-Unis ont aussi beaucoup augmenté”, explique M. Hata, ajoutant que cette affluence mondiale a contribué à une hausse du chiffre d’affaires, désormais “environ 1,7 fois supérieur à celui d’avant la pandémie”.Don Quijote est la principale enseigne du groupe japonais Pan Pacific International Holdings (PPIH), dont le chiffre d’affaires des magasins “discount” a atteint 8 milliards d’euros (1.318,6 milliards de yens) pour l’année fiscale 2024, soit une augmentation d’environ 12% en un an.Les ventes détaxées ont rapporté 722 millions d’euros (117,3 milliards de yens) grâce notamment aux visiteurs sud-coréens (28,3%), chinois (18,5%) et venus de l’Asean (18,3%).- Modèle “inimitable” -Don Quijote s’efforce aussi d’accroître et fidéliser sa clientèle locale alors que la hausse des prix à la consommation au Japon (hors produits frais) a accéléré en mars de 3,2% sur un an.”Ce qui attire (les Japonais), c’est la disponibilité des produits et la promesse de faire une bonne affaire, ce qui est très précieux en ce moment”, ajoute Paul Kraft.L’inflation a poussé certains consommateurs à choisir l’enseigne pour des produits comme les cosmétiques ou l’électroménager.”C’est moins cher qu’ailleurs et il y a aussi des marques”, déclare à l’AFP Mme Kuroki, une habitante de Tokyo qui vient y faire ses achats une à deux fois par semaine.Shoji Raku, 20 ans, y achète quant à lui “du shampooing, de l’électronique et tout ce que l’on ne trouve pas ailleurs”.L’enseigne a ouvert 24 boutiques Don Quijote et assimilées lors de l’année fiscale 2024 et compte 501 boutiques au Japon.Mais l’ombre jetée par la guerre commerciale déclenchée par le président américain Donald Trump plane sur la stratégie d’expansion de la firme, qui s’appuie sur 110 magasins à l’international, sous d’autres entités, dont 64 en Amérique du Nord.”Je pense que (les tarifs douaniers) pourraient certainement affecter (l’enseigne), car ils importent des produits du Japon”, affirme M. Kraft.”Mais une chose est sûre: je ne parierai jamais contre Don Quijote. Personne ne s’adapte aussi vite qu’eux dans le secteur au Japon (…) car ils donnent beaucoup d’autonomie à leurs magasins”, insiste-t-il.Face à des concurrents de la grande distribution comme Aeon au Japon ou Amazon sur internet, l’enseigne se distingue par son modèle économique à contre-courant et presque “inimitable”, selon Paul Kraft.”En termes de quantité de produits, nous ne pouvons pas rivaliser avec Amazon ou Rakuten, mais notre concept repose sur la capacité à offrir des produits inattendus, (…) que les clients vont découvrir et apprécier”, affirme Motoki Hata. “C’est cela notre force.”

Plus de 100 morts dans de nouveaux bombardements israéliens à Gaza

Les secours palestiniens ont recensé plus de 100 morts jeudi dans des bombardements israéliens dans la bande de Gaza dévastée et assiégée, où une ONG soutenue par les Etats-Unis dit se préparer à distribuer de l’aide humanitaire d’ici la fin du mois.Parallèlement, Israël a promis d’utiliser “tous les moyens” pour retrouver les auteurs de tirs mortels près de la colonie israélienne de Bruchin, en Cisjordanie occupée, qui ont coûté la vie dans la nuit à une Israélienne enceinte. Dans ce contexte, le président américain Donald Trump, en tournée dans le Golfe, a affirmé vouloir que les Etats-Unis “prennent” la bande de Gaza pour “en faire une zone de liberté”, dans une apparente déclinaison de son précédent projet, décrié à l’international, d’en faire une “Riviera” vidée de ses habitants.  En attendant, de nouveaux bombardements israéliens y ont fait 103 morts depuis l’aube, a indiqué la Défense civile. L’aviation israélienne a en particulier visé le nord et le sud du territoire, ravagé par plus de 19 mois d’offensive lancée en représailles à l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre Israël, le 7 octobre 2023.- Discussions à Doha -“Chaque jour, il y a des morts, chaque jour des blessés. On ne sait pas quand notre tour viendra”, témoigne un habitant dans le nord, Amir Saleha. A Khan Younès, dans le sud, Maryam Ashour, en larmes, caresse le linceul enveloppant le corps de sa soeur, convoyé à l’hôpital Nasser avec d’autres victimes. La jeune femme travaillait comme bénévole pour des programmes d’une agence onusienne destinés aux enfants, dit-elle.Alors que Donald Trump était en tournée cette semaine dans la région du Golfe,  des délégations israélienne et du Hamas se sont rendues au Qatar, un des pays médiateurs avec les Etats-Unis et l’Egypte.A Doha, le président américain s’est entretenu mercredi du conflit avec l’émir qatari, selon son émissaire pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, qui a fait état d’avancées.Mais le Hamas a accusé jeudi Israël de “saper” les efforts de médiation “par une escalade militaire délibérée”. Malgré les pressions pour qu’il mette fin à l’offensive à Gaza et les critiques internationales sur sa conduite de la guerre, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a averti lundi d’une prochaine entrée “en force” de l’armée dans le territoire palestinien pour “achever l’opération et vaincre le Hamas”. Israël, qui a annoncé un plan pour la “conquête” du territoire, cherche des pays prêts à accepter des Gazaouis, a-t-il ajouté. Rompant une trêve de deux mois, Israël a repris son offensive le 18 mars avec l’objectif déclaré d’obtenir la libération de tous les otages encore retenus à Gaza depuis le 7-Octobre.Depuis le 2 mars, les forces israéliennes bloquent aussi toute entrée d’aide humanitaire dans Gaza, vitale pour les 2,4 millions d’habitants, désormais menacés d’une “famine de masse”, selon plusieurs ONG.- “Outil d’extermination” -Human Rights Watch a accusé Israël d’avoir fait de ce blocus “un outil d’extermination”. Mercredi, la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), ONG créée et soutenue par Washington, a annoncé vouloir y opérer d’ici la fin mai, avec la distribution de près de 300 millions de repas pour une période initiale de 90 jours.Depuis le début de la guerre à Gaza, les violences ont aussi explosé en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.Selon plusieurs dirigeants israéliens, l’Israélienne tuée mercredi soir dans sa voiture dans le centre de ce territoire se rendait à la maternité pour accoucher. Le chef d’état-major de l’armée, le général Eyal Zamir, a promis d’utiliser “tous les moyens à disposition” pour traduire les auteurs en justice. Les groupes WhatsApp des colons israéliens de Cisjordanie regorgeaient jeudi d’appels à la vengeance après cette attaque.Dans le nord de la Cisjordanie, cinq Palestiniens ont été tués jeudi lors d’une opération israélienne à Tamoun, selon le maire et l’armée, qui a affirmé qu’il s’agissait de “terroristes”. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée israélienne. Les représailles israéliennes ont fait au moins 53.010 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Plus de 100 morts dans de nouveaux bombardements israéliens à Gaza

Les secours palestiniens ont recensé plus de 100 morts jeudi dans des bombardements israéliens dans la bande de Gaza dévastée et assiégée, où une ONG soutenue par les Etats-Unis dit se préparer à distribuer de l’aide humanitaire d’ici la fin du mois.Parallèlement, Israël a promis d’utiliser “tous les moyens” pour retrouver les auteurs de tirs mortels près de la colonie israélienne de Bruchin, en Cisjordanie occupée, qui ont coûté la vie dans la nuit à une Israélienne enceinte. Dans ce contexte, le président américain Donald Trump, en tournée dans le Golfe, a affirmé vouloir que les Etats-Unis “prennent” la bande de Gaza pour “en faire une zone de liberté”, dans une apparente déclinaison de son précédent projet, décrié à l’international, d’en faire une “Riviera” vidée de ses habitants.  En attendant, de nouveaux bombardements israéliens y ont fait 103 morts depuis l’aube, a indiqué la Défense civile. L’aviation israélienne a en particulier visé le nord et le sud du territoire, ravagé par plus de 19 mois d’offensive lancée en représailles à l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre Israël, le 7 octobre 2023.- Discussions à Doha -“Chaque jour, il y a des morts, chaque jour des blessés. On ne sait pas quand notre tour viendra”, témoigne un habitant dans le nord, Amir Saleha. A Khan Younès, dans le sud, Maryam Ashour, en larmes, caresse le linceul enveloppant le corps de sa soeur, convoyé à l’hôpital Nasser avec d’autres victimes. La jeune femme travaillait comme bénévole pour des programmes d’une agence onusienne destinés aux enfants, dit-elle.Alors que Donald Trump était en tournée cette semaine dans la région du Golfe,  des délégations israélienne et du Hamas se sont rendues au Qatar, un des pays médiateurs avec les Etats-Unis et l’Egypte.A Doha, le président américain s’est entretenu mercredi du conflit avec l’émir qatari, selon son émissaire pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, qui a fait état d’avancées.Mais le Hamas a accusé jeudi Israël de “saper” les efforts de médiation “par une escalade militaire délibérée”. Malgré les pressions pour qu’il mette fin à l’offensive à Gaza et les critiques internationales sur sa conduite de la guerre, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a averti lundi d’une prochaine entrée “en force” de l’armée dans le territoire palestinien pour “achever l’opération et vaincre le Hamas”. Israël, qui a annoncé un plan pour la “conquête” du territoire, cherche des pays prêts à accepter des Gazaouis, a-t-il ajouté. Rompant une trêve de deux mois, Israël a repris son offensive le 18 mars avec l’objectif déclaré d’obtenir la libération de tous les otages encore retenus à Gaza depuis le 7-Octobre.Depuis le 2 mars, les forces israéliennes bloquent aussi toute entrée d’aide humanitaire dans Gaza, vitale pour les 2,4 millions d’habitants, désormais menacés d’une “famine de masse”, selon plusieurs ONG.- “Outil d’extermination” -Human Rights Watch a accusé Israël d’avoir fait de ce blocus “un outil d’extermination”. Mercredi, la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), ONG créée et soutenue par Washington, a annoncé vouloir y opérer d’ici la fin mai, avec la distribution de près de 300 millions de repas pour une période initiale de 90 jours.Depuis le début de la guerre à Gaza, les violences ont aussi explosé en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.Selon plusieurs dirigeants israéliens, l’Israélienne tuée mercredi soir dans sa voiture dans le centre de ce territoire se rendait à la maternité pour accoucher. Le chef d’état-major de l’armée, le général Eyal Zamir, a promis d’utiliser “tous les moyens à disposition” pour traduire les auteurs en justice. Les groupes WhatsApp des colons israéliens de Cisjordanie regorgeaient jeudi d’appels à la vengeance après cette attaque.Dans le nord de la Cisjordanie, cinq Palestiniens ont été tués jeudi lors d’une opération israélienne à Tamoun, selon le maire et l’armée, qui a affirmé qu’il s’agissait de “terroristes”. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée israélienne. Les représailles israéliennes ont fait au moins 53.010 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Le secteur des cryptomonnaies fait l’éloge de Trump et réclame une clarté réglementaire

Le début de mandat du président Donald Trump a fait l’objet de critiques élogieuses lors d’une conférence mondiale sur les cryptomonnaies cette semaine, mais les principaux avocats du secteur réclament une clarté réglementaire.”De façon générale, ces trois mois ont été très encourageants”, a souligné mercredi Lewis Cohen, avocat spécialisé dans les actifs numériques au sein d’un cabinet new-yorkais Cahill Gordon & Reindel.Celui-ci s’exprimait à l’occasion de Consensus, la conférence sur les cryptomonnaies la plus ancienne au monde et organisée cette année à Toronto, la plus grande ville du Canada.Le fils de de Donald Trump, Eric, qui promeut sa propre entreprise de cryptomonnaie, doit s’adresser à la conférence jeudi alors que de plus en plus de questions se posent sur un éventuel conflit d’intérêts avec son père à la Maison Blanche.Eric Trump est très impliqué dans le secteur en tant que cofondateur et dirigeant d’American Bitcoin, ainsi qu’à travers des projets soutenus par sa famille.La cryptomonnaie $TRUMP, lancée par Donald Trump, a vu sa valeur grimper en flèche lors de l’annonce d’un dîner qui doit être tenu le 22 mai par le président dans l’un de ses clubs de golf, auquel seuls les principaux détenteurs de sa cryptomonnaie seront invités.Les investisseurs américains du secteur ont été les principaux soutiens de la campagne présidentielle de Trump, contribuant à hauteur de millions de dollars dans l’espoir de mettre fin au profond scepticisme de l’administration démocrate précédente à l’égard des monnaies numériques.Les participants à la conférence n’ont pas caché leur mépris pour la présidence de Joe Biden, qui avait mis en place des restrictions sur les banques détenant des cryptomonnaies.Le retour de Donald Trump a donné “une chance de réinitialiser les relations” entre le secteur et Washington, a estimé Annemarie Tierney, une experte en réglementation qui a déjà travaillé à l’Autorité de régulation des marchés financiers, la SEC.Le président a nommé à la tête de la SEC un partisan de ces actifs financiers d’un nouveau genre et, sous sa conduite, l’organisme a abandonné les poursuites judiciaires de grands noms comme les plateformes d’échange Coinbase ou Kraken. “C’est l’une des choses les plus importantes que la SEC ait faites. Je ne pensais pas voir cela un jour”, a souligné Annemarie Tierney.- “Règles de conduite” -Les détracteurs des cryptomonnaies mettent en garde contre le fait que les actifs numériques sont avant tout des investissements spéculatifs avec une utilité réelle discutable, et qui pourraient causer des dommages considérables en cas d’effondrement du marché.Mais ses partisans y voient une révolution financière qui réduit la dépendance à l’égard des autorités centralisées et une alternative aux systèmes bancaires traditionnels.Certains affirment que le succès des cryptomonnaies au niveau local serait étouffé par une réglementation qui favorise la domination des grandes institutions financière dans le secteur.Mais pour Connor Spelliscy, qui dirige l’organisation à but non lucratif Decentralization Research Center, les plateformes de cryptomonnaie bénéficieraient d’une action réglementaire rapide.”Il est très important que nous établissions des règles de conduite pour l’industrie avant que la Chambre des représentants ne change de camp”, a-t-il déclaré, faisant écho à l’opinion largement répandue selon laquelle les démocrates, actuellement minoritaires aux deux chambres du Congrès, sont plus hostiles au secteur.Deux projets de loi sur les cryptomonnaies sont actuellement examinés.Celui sur les “stablecoins”, qui vise à réglementer ces pièces de monnaie numériques privées indexées sur le dollar américain, est considéré comme moins controversé. Mais il est retardé par les démocrates, furieux de l’augmentation des avoirs de Donald Trump dans le secteur pendant son mandat.Le second projet de loi, plus épineux, vise à créer un cadre réglementaire pour l’ensemble du marché des actifs numériques, à l’instar d’un marché boursier pour les cryptomonnaies.”L’administration actuelle doit mettre ces règles par écrit”, a estimé Annemarie Tierney. “Nous devons mettre en place un cadre solide sur le plan réglementaire”.

Libye: l’ONU très inquiète après trois jours de violents combats

Les Nations Unies se sont dites très inquiètes jeudi face à une trêve fragile en Libye après trois jours de violents combats à Tripoli entre les forces fidèles au gouvernement et de puissants groupes armés que ce dernier tente de démanteler.”Alarmée par l’escalade de la violence à Tripoli”, l’agence de l’ONU pour les migrations (OIM) a dit redouter “un risque grave de déplacement massif et de danger pour les civils”. La Turquie, soutien du gouvernement en place à Tripoli, a de son côté annoncé préparer l’évacuation des ressortissants qui le souhaitent.Jeudi, la capitale connaissait une accalmie mais les établissements scolaires restaient fermés tout comme l’aéroport desservant la capitale. De nombreux commerces gardaient leurs rideaux baissés hormis quelques rares épiceries et boulangeries, selon des journalistes de l’AFP.De premiers affrontements ont éclaté lundi soir au coeur de Tripoli après l’annonce de la mort brutale du chef du groupe armé SSA (Autorité de soutien à la stabilité), Abdelghani “Gheniwa” el-Kikli, dont la puissance était devenue, selon les analystes, une menace pour le chef du gouvernement de Tripoli, Abdelhamid Dbeibah.Des combats qui ont continué jusqu’à mardi entre le SSA et des groupes fidèles à M. Dbeibah, ont fait au moins six morts, selon un bilan officiel.Malgré l’arrêt de ces affrontements, les partisans du SSA ont averti dans un communiqué jeudi que la mort de leur chef “ne fait qu’ancrer (leur) détermination à poursuivre sans relâche les personnes impliquées où qu’elles se trouvent”. Selon sa famille, “Gheniwa” a été abattu dans une “embuscade” lorsqu’il s’est rendu dans une caserne d’un groupe fidèle au gouvernement, la Brigade 444.Minée par les combats fratricides depuis la chute et la mort du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est gouvernée par deux exécutifs rivaux: celui de M. Dbeibah dans l’ouest reconnu par l’ONU, et un autre dans l’est, contrôlé par le maréchal Khalifa Haftar.Après la mort de “Gheniwa”, M. Dbeibah a dissous des organes sécuritaires qui lui étaient affiliés et parlé d’une “étape décisive vers l’élimination des groupes irréguliers” à Tripoli.Pour les experts, M. Dbeibah tente une reprise en main après des années de tolérance de son gouvernement à l’égard de la myriade de groupes armés qui se partagent la capitale et ses institutions clés.- “Saper ou consolider” ? -Signe de fortes tensions, des habitants du quartier d’Abou Salim (sud de Tripoli), fief du SSA, qui manifestaient devant le quartier général du groupe pour exiger le départ de ses affidés de cette zone, ont essuyé des tirs mercredi soir. Aucun bilan n’a été communiqué.De mardi à mercredi en fin d’après-midi, de nouveaux affrontements violents ont opposé un puissant groupe armé appelé Radaa (dissuasion) à la Brigade 444, rattachée au gouvernement Dbeibah, après l’annonce par le Premier ministre d’une dissolution de Radaa. Pas de bilan officiel mais le Croissant rouge libyen a dit avoir récupéré un corps dans une voiture.La dissolution de Radaa a suscité des remous dans son fief de Souq el-Joumaa (est de Tripoli) où une manifestation a réuni plus de 500 personnes mercredi soir, qui ont crié des slogans contre Dbeibah.Contrairement au SSA dont des responsables sont recherchés par la Cour pénale internationale pour des exactions, le groupe Radaa est relativement respecté, même s’il gère des prisons considérées comme illégales. Ses membres salafistes exercent des fonctions de police contre le trafic de drogue ou le terrorisme jihadiste.La Mission de l’ONU en Libye (Manul) a multiplié les appels au calme, se disant inquiète d’une “situation qui pourrait rapidement devenir incontrôlable”.Au moins six ambassades dont celles des Etats-Unis et de l’Union européenne ont exprimé leur préoccupation. La Turquie a réclamé un “cessez-le-feu” et appelé au “dialogue”.”Que ces affrontements aboutissent à saper ou à consolider l’autorité de Dbeibah reste une question ouverte”, selon Claudia Gazzini de l’International Crisis Group. “L’incertitude a beaucoup augmenté, notamment en ce qui concerne le maintien au pouvoir de Dbeibah, moins sûr qu’il y a une semaine”, a indiqué à l’AFP Jalel Harchaoui un autre spécialiste.La situation est, selon lui, la “plus dangereuse” des 14 dernières années en raison de l’arrivée à Tripoli de renforts de troupes massifs: venus de l’ouest pour la Force Radaa et de Misrata (200 km à l’est de la capitale) pour le gouvernement Dbeibah.

Le cognac reste une pomme de discorde entre Paris et Pékin après une rencontre

Le cognac français reste “à ce stade” soumis à des sanctions chinoises, a affirmé jeudi le ministre de l’Economie Eric Lombard après une réunion avec le vice-Premier ministre chinois, He Lifeng, qui a lui appelé à un climat d’affaires “plus équitable” entre les deux pays.Les discussions entre la France et la Chine concernant le contentieux sur le cognac français n’ont pas permis d’aboutir à une solution “à ce stade”, a affirmé jeudi le ministre français à l’issue d’une réunion avec le dirigeant chinois.”Mais je sais néanmoins pour en avoir longuement parlé avec son excellence He Lifeng que la porte de la discussion reste ouverte”, a-t-il poursuivi, à l’heure où des sanctions chinoises contre ce secteur affectent durement la filière française.Après avoir mené ces derniers jours pour la Chine des négociations à Genève avec les Etats-Unis sur le dossier des droits de douane punitifs, He Lifeng achevait jeudi une visite de trois jours en France au cours desquels il s’est notamment entretenu avec des représentants d’entreprises de la cosmétique, de la pharmacie et de l’aéronautique, et a visité une ferme dans l’Eure. Jeudi s’est tenu la 10e édition du dialogue économique et financier de haut niveau franco-chinois auquel, outre He Lifeng et Eric Lombard, a aussi participé la ministre française de l’Agriculture Annie Genevard, sur fond de conflit persistant autour des sanctions chinoises sur l’industrie du cognac.Des mesures antidumping temporaires de Pékin imposent depuis mi-novembre aux importateurs de brandys européens (eaux-de-vie de vin, essentiellement du cognac) de déposer auprès des douanes chinoises une caution, en représailles à une procédure européenne visant les subventions d’État dont bénéficient les véhicules électriques fabriqués en Chine.- 1,4 milliard d’exportations -Ces mesures ont porté un coup en France à la filière cognac, qui affirme perdre 50 millions d’euros par mois depuis leur instauration.”J’ai souhaité insister sur l’importance pour nous de revenir à la solution qui prévalait avant 2024″, Eric Lombard, rappelant que le cognac représente 1,4 milliard d’euros d’exportations annuelles françaises vers la Chine.”Il s’agit pour la France d’un sujet de première importance”, a-t-il encore dit devant la presse.La Chine représente à elle seule un quart des exportations de cognac, selon le Bureau national français interprofessionnel du cognac.La réponse du dirigeant chinois sur ce sujet a été brève, He Lifeng se contentant de dire qu'”à la demande de l’industrie nationale chinoise, la Chine a ouvert une enquête antidumping sur le brandy originaire de l’Union européenne, conformément à la loi”. “L’autorité chargée de l’enquête prendra une décision sur la base des faits”, a-t-il poursuivi.La Chine suspecte les producteurs français de baisser excessivement le prix de leurs produits pour faciliter l’accès au marché chinois, une accusation que la France rejette fermement.Pékin a déjà infléchi sa position ces dernières semaines en repoussant de trois mois l’application définitive de droits de douane supplémentaires, à l’issue d’une visite du chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot.He Lifeng a toutefois dit souhaiter que “les entreprises françaises augmentent leurs investissements en Chine”, tout comme il a appelé les entreprises chinoises à “investir” et “faire des affaires en France”. Il s’est aussi dit ouvert à la coopération dans les domaines de l’intelligence artificielle, la transition climatique, les services financiers, le nucléaire et l’agriculture.Le dirigeant chinois s’est montré en revanche plus offensif au sujet du climat des affaires: son pays “espère que la France offrira un climat (…) plus équitable, plus juste et plus prévisible”, a-t-il affirmé.Outre le conflit sur le cognac, la France n’exporte par ailleurs plus de viande bovine vers la Chine depuis fin 2024, du fait d’un embargo total décrété par Pékin, lié à la fièvre catarrhale ovine (FCO), une maladie non transmissible à l’homme qui affecte essentiellement les ovins mais aussi les bovins.La viande bovine française est “bienvenue” sur le marché chinois, avait déclaré mardi le vice-Premier ministre chinois lors d’une visite dans une ferme bovine à Harquency (Eure), sans donner ni calendrier ni détails sur la levée des restrictions actuelles.