A Séoul, l’assaut du tribunal par des pro-Yoon en livestream sur internet

Le rockeur sud-coréen Choi Jin-ho, 150.000 abonnés sur sa chaîne YouTube RockTV, se filme en direct dimanche pendant l’assaut sans précédent d’un tribunal de Séoul qui vient de prolonger la détention du président suspendu Yook Suk Yeol.Il tourne inlassablament son livestream durant sept heures, entouré de centaines d’autres sympathisants en colère du dirigeant coréen suspendu de ses fonctions et arrêté mercredi pour sa tentative avortée d’imposer la loi martiale.Sa vidéo montre des scènes de chaos: des pro-Yoon en furie pénètrant dans le tribunal en détruisant au passage portes et fenêtres avec des extincteurs, avant de gravir les escaliers du bâtiment.”Pourquoi tout le monde n’est pas là? Allez venez tous!”, lance un manifestant que l’on peut entendre dans cette vidéo, toujours disponible sur Youtube.A l’annonce vers 03H00 locales (18H00 GMT samedi) de sa décision de maintenir M. Yoon en détention pendant 20 jours, le Tribunal du district ouest de la capitale déclenche la colère des dizaines de milliers de manifestants rassemblés devant ses portes dès samedi.Des journalistes de l’AFP voient alors des centaines de policiers se précipiter dans le tribunal pour en déloger des pro-Yoon en furie, la police rapportant des dizaines d’arrestations au cours de cet “incident intolérable, illégal et violent”.- Youtubers d’extrême droite-La police annonce ensuite une enquête sur l’implication des Youtubers affiliés à l’extrême droite dans la prise d’assaut du tribunal, mais les manifestants ne semblent nullement décontenancés. La détention du président “signifie la chute de l’Etat de droit en Corée du Sud”, lance Cho Min-shik, un ouvrier du bâtiment de 32 ans. Le manifestant montre fièrement son poignet blessé après avoir cassé une vitre et s’être introduit dans le tribunal avec d’autres manifestants. Depuis son centre de détention, le président suspendu transmet régulièrement des lettres de remerciements et d’encouragements à ses soutiens inconditionnels qui comptent aussi des prêtres évangéliques.Son équipe juridique martèle dans le même temps que son arrestation est illégale.Devant le tribunal, épicentre de la colère, la police décide de déployer 1.400 agents pour contenir les manifestations, qui, selon des experts, sont “sans précédent” en Corée du Sud.L’équipe juridique de M. Yoon accuse, elle, dans un communiqué le tribunal et la police pour ces incidents.La décision de la cour de prolonger la période de détention du président signifie que “des citoyens enragés continuent les manifestations, et il en resulte de malheureux incidents violents”.”Les accusations se multiplient selon lesquelles la police, qui était indulgente à l’égard des manifestations illégales des syndicats, provoque et réprime désormais violemment les manifestations pacifiques des citoyens”, martèle l’équipe juridique du président suspendu.- Théories du complot-Yoon Suk Yeol a été arrêté le 15 janvier après un assaut du Bureau d’enquête sur la corruption (CIO) et de policiers sur sa résidence officielle, une première en Corée du Sud pour un chef de l’Etat en exercice.Mais le président, sous le coup de plusieurs enquêtes dont une pour “rébellion” et accusé d’avoir fait vaciller la démocratie en déclarant par surprise la loi martiale, refuse de reculer. Celui qui reste techniquement à la tête de l’Etat bien que suspendu en attendant la décision de la Cour, a promis de “se battre jusqu’au bout”.De nombreux soutiens de Yoon interviewés par l’AFP ont répété des théories du complot, affirmant notamment que les élections parlementaires en Corée du Sud l’année dernière, gagnées par l’opposition, ont été truquées, une thèse défendue par M. Yoon.- “Stop the steal” -Les partisans de M. Yoon brandissent fréquemment des drapeaux américains et adoptent la rhétorique “Stop the steal” associée au président élu américain Donald Trump, dont les partisans ont pris d’assaut le Capitole de Washington pour tenter d’annuler sa défaite électorale de 2020.Ces rhétoriques reflètent la désinformation sur les fraudes électorales, qui a longtemps circulé parmi les conspirationnistes d’extrême droite en Corée du Sud. Emportés par un sentiment nationaliste et farouchement anti-communiste, leurs charges au vitriol visent des politiciens libéraux, qu’ils accusent d’être des agents nord-coréens complotant avec Pyongyang pour déstabiliser la démocratie sud-coréenne.”Yoon doit revenir au pouvoir pour se débarrasser de tous les communistes du pays”, lance Mme Lim, qui compte 5.000 adeptes sur sa chaîne YouTube et se décrit comme une chrétienne évangélique.

Magnats de la tech, figures d’extrême droite et Village People pour l’investiture de Trump

Huit ans après sa première investiture, Donald Trump deviendra lundi le 47e président des Etats-Unis, acmé de quatre jours de festivités à Washington mais chamboulées par un froid polaire: c’est à l’intérieur du Capitole, et non à l’extérieur, qu’il prêtera serment.Voici le déroulement de cette cérémonie institutionnelle et très chorégraphiée, en présence de multimilliardaires de la tech et de personnalités étrangères d’extrême droite. Une prestation de serment suivie des premiers pas du président de 78 ans, le plus âgé de l’histoire des Etats-Unis.- Serment au Capitole -Donald Trump doit prêter serment lundi midi avant de prononcer son discours d’investiture. Le froid polaire prévu (entre -12° C et -6°C) l’a toutefois contraint à déplacer la cérémonie, qui se tient toujours sur les marches du Capitole, vers l’intérieur du Congrès, sous sa rotonde. C’est là que des partisans trumpistes étaient entrés de force le 6 janvier 2021 lors de la certification de la victoire à l’époque de Joe Biden. Le 46e président sortant et sa vice-présidente Kamala Harris feront ensuite leurs adieux.Le 20 janvier 1985 déjà, une vague de froid avait obligé le président républicain d’alors, Ronald Reagan, à se replier sous la rotonde du Capitole.- Festivités -Exceptionnellement, l’investiture de Donald Trump, et celle de son futur vice-président J.D. Vance, sera retransmise à la Capital One Arena, grande salle de sport et de concert de 20.000 places à Washington. Celui qui sera le 47e président a promis qu’il “rejoindrai(t) le public après (sa) prestation de serment”.Quelque 220.000 billets avaient déjà été distribués pour des spectateurs massés sur le National Mall, immense esplanade entre le Capitole et l’obélisque du Washington Monument.Le nouveau président est attendu lundi soir à trois galas et une dizaine d’autres fêtes sont prévues en ville.Dimanche après-midi, Donald Trump doit s’offrir un ultime meeting, comme il les affectionne en campagne électorale, à la Capital One Arena.Et samedi soir, il devait donner une réception avec feu d’artifice dans l’un de ses clubs de golf près de Washington, en Virginie.Enfin, une cérémonie mardi à la cathédrale de Washington doit boucler ces festivités.- Haute sécurité – Après deux tentatives d’assassinat contre le candidat Trump, Washington est sous très haute sécurité.Quelque 25.000 policiers et militaires mobilisés, 48 km de barrières érigées, snipers sur les toits et drones dans le ciel: le Secret Service, chargé de la protection des hautes personnalités, déploie un dispositif “un peu plus solide” que par le passé, en raison d'”un environnement plus menaçant”.- Invités -Donald Trump a mis sa patte à sa cérémonie d’investiture: il a invité les multimilliardaires de la tech. Outre Elon Musk, l’homme le plus riche du monde et soutien financier et politique, sont attendus le patron d’Amazon, Jeff Bezos, de Meta, Mark Zuckerberg, d’Apple, Tim Cook et, selon la presse, Shou Chew de TikTok, qui menace de se débrancher aux Etats-Unis dimanche faute de garanties du gouvernement sortant de Joe Biden.Ce dernier et son épouse Jill Biden, ainsi que tous les anciens présidents — Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama — et leurs épouses, sauf Michelle Obama, seront bien entendu là.Les chefs d’Etat et de gouvernement étrangers ne sont traditionnellement jamais invités officiellement aux investitures.Mais l’équipe Trump a convié à titre personnel la Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni, qui fera le voyage, son homologue hongrois Viktor Orban, qui ne viendra pas, et le président argentin Javier Milei.Des hommes et femmes politiques de l’extrême droite en Europe ont annoncé leur présence: les Français Marion Maréchal et Eric Zemmour, le Britannique Nigel Farage et un dirigeant de l’AfD allemande, Tino Chrupalla.Enfin, juste après l’investiture, une réunion du groupe “Quad” est prévue entre les chefs de la diplomatie du Japon, d’Inde, d’Australie et probablement le futur secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio.- Sur scène, les Village People -Double dose du groupe de légende Village People: au meeting de dimanche et à un gala lundi: leur célébrissime tube disco “Y.M.C.A.” (1978) a été incontournable lors de la campagne Trump.La chanteuse country Carrie Underwood et le ténor Christopher Macchio participeront à la cérémonie d’investiture. La première doit interpréter le morceau patriotique “America The Beautiful”, le second l’hymne américain.- Décrets présidentiels -Expulsion de millions de clandestins, hausse de droits de douane contre les voisins mexicain et canadien et le rival chinois, dérégulation dans l’énergie et le climat, grâces pour ses partisans de l’assaut du Capitole: Donald Trump a promis samedi qu’il signerait un nombre “record” — peut-être une centaine — de décrets présidentiels immédiatement après sa prestation de serment.

Magnats de la tech, figures d’extrême droite et Village People pour l’investiture de Trump

Huit ans après sa première investiture, Donald Trump deviendra lundi le 47e président des Etats-Unis, acmé de quatre jours de festivités à Washington mais chamboulées par un froid polaire: c’est à l’intérieur du Capitole, et non à l’extérieur, qu’il prêtera serment.Voici le déroulement de cette cérémonie institutionnelle et très chorégraphiée, en présence de multimilliardaires de la tech et de personnalités étrangères d’extrême droite. Une prestation de serment suivie des premiers pas du président de 78 ans, le plus âgé de l’histoire des Etats-Unis.- Serment au Capitole -Donald Trump doit prêter serment lundi midi avant de prononcer son discours d’investiture. Le froid polaire prévu (entre -12° C et -6°C) l’a toutefois contraint à déplacer la cérémonie, qui se tient toujours sur les marches du Capitole, vers l’intérieur du Congrès, sous sa rotonde. C’est là que des partisans trumpistes étaient entrés de force le 6 janvier 2021 lors de la certification de la victoire à l’époque de Joe Biden. Le 46e président sortant et sa vice-présidente Kamala Harris feront ensuite leurs adieux.Le 20 janvier 1985 déjà, une vague de froid avait obligé le président républicain d’alors, Ronald Reagan, à se replier sous la rotonde du Capitole.- Festivités -Exceptionnellement, l’investiture de Donald Trump, et celle de son futur vice-président J.D. Vance, sera retransmise à la Capital One Arena, grande salle de sport et de concert de 20.000 places à Washington. Celui qui sera le 47e président a promis qu’il “rejoindrai(t) le public après (sa) prestation de serment”.Quelque 220.000 billets avaient déjà été distribués pour des spectateurs massés sur le National Mall, immense esplanade entre le Capitole et l’obélisque du Washington Monument.Le nouveau président est attendu lundi soir à trois galas et une dizaine d’autres fêtes sont prévues en ville.Dimanche après-midi, Donald Trump doit s’offrir un ultime meeting, comme il les affectionne en campagne électorale, à la Capital One Arena.Et samedi soir, il devait donner une réception avec feu d’artifice dans l’un de ses clubs de golf près de Washington, en Virginie.Enfin, une cérémonie mardi à la cathédrale de Washington doit boucler ces festivités.- Haute sécurité – Après deux tentatives d’assassinat contre le candidat Trump, Washington est sous très haute sécurité.Quelque 25.000 policiers et militaires mobilisés, 48 km de barrières érigées, snipers sur les toits et drones dans le ciel: le Secret Service, chargé de la protection des hautes personnalités, déploie un dispositif “un peu plus solide” que par le passé, en raison d'”un environnement plus menaçant”.- Invités -Donald Trump a mis sa patte à sa cérémonie d’investiture: il a invité les multimilliardaires de la tech. Outre Elon Musk, l’homme le plus riche du monde et soutien financier et politique, sont attendus le patron d’Amazon, Jeff Bezos, de Meta, Mark Zuckerberg, d’Apple, Tim Cook et, selon la presse, Shou Chew de TikTok, qui menace de se débrancher aux Etats-Unis dimanche faute de garanties du gouvernement sortant de Joe Biden.Ce dernier et son épouse Jill Biden, ainsi que tous les anciens présidents — Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama — et leurs épouses, sauf Michelle Obama, seront bien entendu là.Les chefs d’Etat et de gouvernement étrangers ne sont traditionnellement jamais invités officiellement aux investitures.Mais l’équipe Trump a convié à titre personnel la Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni, qui fera le voyage, son homologue hongrois Viktor Orban, qui ne viendra pas, et le président argentin Javier Milei.Des hommes et femmes politiques de l’extrême droite en Europe ont annoncé leur présence: les Français Marion Maréchal et Eric Zemmour, le Britannique Nigel Farage et un dirigeant de l’AfD allemande, Tino Chrupalla.Enfin, juste après l’investiture, une réunion du groupe “Quad” est prévue entre les chefs de la diplomatie du Japon, d’Inde, d’Australie et probablement le futur secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio.- Sur scène, les Village People -Double dose du groupe de légende Village People: au meeting de dimanche et à un gala lundi: leur célébrissime tube disco “Y.M.C.A.” (1978) a été incontournable lors de la campagne Trump.La chanteuse country Carrie Underwood et le ténor Christopher Macchio participeront à la cérémonie d’investiture. La première doit interpréter le morceau patriotique “America The Beautiful”, le second l’hymne américain.- Décrets présidentiels -Expulsion de millions de clandestins, hausse de droits de douane contre les voisins mexicain et canadien et le rival chinois, dérégulation dans l’énergie et le climat, grâces pour ses partisans de l’assaut du Capitole: Donald Trump a promis samedi qu’il signerait un nombre “record” — peut-être une centaine — de décrets présidentiels immédiatement après sa prestation de serment.

A Los Angeles, les retrouvailles émouvantes avec les animaux sauvés des incendies

Quand les flammes se sont dangereusement rapprochées de la maison de Serena Null, au nord de Los Angeles, son chat Domino s’est enfui malgré tous ses efforts pour l’attraper.”On pouvait voir le feu depuis l’entrée, on n’avait juste pas pas assez de temps, on a dû le laisser”, explique bouleversée la jeune femme de 27 ans, qui vit dans la ville d’Altadena, l’une des plus touchées par les incendies dévasteurs de la semaine dernière.En retournant le lendemain sur les lieux, la maison est partie en fumée et Domino est introuvable. Serena Null a alors pensé qu’elle ne reverrait jamais le félin noir et blanc aux yeux verts perçants. Jusqu’à ce que vendredi elle éclate en sanglots en le retrouvant vivant.”J’étais tellement soulagée et juste tellement contente qu’il soit là”, confie-t-elle devant le siège de l’organisation Pasadena Humane où Domino a été retrouvé. En arrivant, il avait des blessures aux pattes, une brûlure à la truffe et était très stressé, raconte-t-elle.Domino fait partie des centaines d’animaux de compagnie que le centre a accueilli lorsque l’incendie à Altadena s’est déclaré. Le feu, avançant rapidement, a obligé des milliers de personnes à fuir et abandonner leurs maisons avec souvent seulement quelques vêtements sur le dos.La demande pour Pasadena Humane a été sans précédent, même pour un lieu habitué aux crises. “Nous n’avons jamais eu à abriter 350 animaux à la fois en une seule journée”,  assure Kevin McManus, un responsable de l’organisation.Beaucoup de personnes évacuées, contraintes de passer la nuit dans des refuges ou hôtels, ont elles-mêmes amené leurs animaux à Pasadena Humane.- “Animaux rarement vus” -D’autres ont été retrouvés lors d’opérations de sauvetage menées par les autorités ou des bénévoles.Le refuge a même aménagé ses espaces de bureaux afin de pouvoir abriter tous ces animaux.”Ce ne sont pas seulement des chiens ou des chats”, fait remarquer Kevin McManus. “Nous avons des animaux que nous avons rarement voire jamais vu au refuge”. Comme un poney, qui a passé la première nuit des incendies à Pasadena Humane.Plus de dix jours après le début des incendies qui ont dévasté la deuxième plus grande ville des Etats-Unis, l’organisation abrite encore quelque 400 animaux, dont des lapins, des lézards, des tortues ou même des oiseaux comme un somptueux grand ara vert, rouge et bleu.Plusieurs propriétaires, qui ne peuvent pas retourner chez eux, rendent visite à leurs animaux, comme Winston Ekpo, venu passer quelques minutes avec ses trois bergers allemands.Cet homme de 53 ans et sa famille ont dû eux-mêmes trouver un refuge, où il était trop compliqué d’emmener les chiens. “Alors on est venus ici. La queue était vraiment longue”, se souvient-il. Depuis, ils sont venus rendre visite à leurs animaux plusieurs fois.- “250 animaux rendus” -Aux portes du refuge, les larmes de tristesse se transforment en larmes de joie.Dans le cadre des incendies, l’organisation diffuse et alimente un tableau, actualisé toutes les heures, listant les animaux perdus et sauvés des flammes, avec des photos et des informations les concernant.”Nous avons rendu environ 250 animaux de compagnie à leur famille”, indique Kevin McManus. L’un d’eux est Bombon. Le chiot, un mélange de chihuahua, a disparu à Altadena en novembre, mais a été retrouvé grâce aux efforts déployés dans le cadre des incendies.  Un jour, une amie a vu sur Instagram la photo du chien, raconte Erick Rico venu le récupérer.Le jeune homme de 23 ans, excité à l’idée de retrouver Bombon, n’a pas réussi à dormir la nuit précédant son passage au refuge, aux premières heures du jour.”C’est très dur, tu penses à lui tous les jours, te demandant si un jour il reviendra à la maison”, confie-t-il. “Aujourd’hui je suis vraiment content qu’il revienne à la maison”.

Corée du Sud: le tribunal responsable du maintien de Yoon en détention pris d’assaut dans la nuit

Le tribunal de Séoul qui a prononcé la prolongation de la détention du président sud-coréen Yoon Suk Yeol a été pris d’assaut avant l’aube dimanche par des soutiens en colère du dirigeant, suspendu de ses fonctions et arrêté pour sa tentative d’imposer la loi martiale.A l’annonce vers 03H00 locales (18H00 GMT samedi) de sa décision de maintenir M. Yoon en détention pendant 20 jours, le Tribunal du district ouest de la capitale a déclenché une vague de fureur parmi les dizaines de milliers de manifestants rassemblés devant ses portes dès samedi.Des partisans inconditionnels du dirigeant conservateur ont alors brisé des vitres et forcé les entrées pour faire irruption à l’intérieur. Les chaînes de télévision ont même montré un protestataire donnant des coups avec un bouclier floqué “Police”.Des journalistes de l’AFP ont vu des centaines de policiers se précipiter dans le tribunal pour en déloger des pro-Yoon en furie, l’autorité rapportant des dizaines d’arrestations au cours de cet “incident intolérable, illégal et violent”.L’assaut d’un siège de la justice est “sans précédent” dans l’histoire de la Corée du Sud, affirme à l’AFP l’avocat et commentateur politique Yoo Jung-hoon.- M. Yoon s’engage à “persister” -M. Yoon, qui s’est dit “profondément choqué et attristé” par l’attaque du tribunal, s’est engagé dimanche à “persister, peu importe le temps que cela prendra, à rectifier toute injustice”, malgré la décision de la Cour constitutionnelle concernant sa destitution et l’enquête pénale qui a conduit à son arrestation. Le Tribunal a indiqué à l’AFP que son jugement était motivé par la crainte que Yoon Suk Yeol ne détruise des preuves. M. Yoon a déclaré qu’il tenterait de démontrer “le but et la légitimité de la déclaration de la loi martiale”, dans un communiqué publié dimanche via ses avocats.M. Yoon est sous le coup de plusieurs enquêtes dont une pour “rébellion”, accusé d’avoir fait vaciller la démocratie en déclarant par surprise la loi martiale le 3 décembre.Au sein d’un Parlement cerné par des soldats, un nombre suffisant de députés était toutefois rapidement parvenu à contrecarrer ses plans.Suspendu depuis l’adoption par l’Assemblée d’une motion de destitution contre lui à la mi-décembre, il a été arrêté mercredi.Son coup de force a plongé le pays dans le chaos politique et les événements violents de dimanche marquent une nouvelle étape dans cette profonde crise. Me Seok Dong-hyeon, l’un des avocats de M. Yoon, a fustigé dans un communiqué l’extension de sa détention, tout en ajoutant que les violences ne sont “probablement pas” ce que son client “veut”.Ces incidents pourraient devenir des “fardeaux” lors de ses procès, a-t-il dit.La décision du tribunal donne aux procureurs le temps d’éventuellement inculper Yoon Suk Yeol pour rébellion, un crime passible de la peine de mort.Le chef de l’Etat suspendu désirait comparaître pour “restaurer son honneur”, avait dit à l’AFP un autre de ses conseils, Yoon Kab-keun.Il a “répondu fidèlement sur les faits, les preuves et les questions juridiques”, a assuré l’avocat aux journalistes, après l’audience d’environ cinq heures.Yoon Suk Yeol faisait face à la justice pour la première fois depuis sa mesure choc. Il garde cependant le silence face aux enquêteurs en interrogatoire.- “Patriotisme passionné” -M. Yoon avait envoyé vendredi une lettre par l’intermédiaire de ses avocats à ses partisans, parmi lesquels des chrétiens évangéliques et des YouTubeurs de droite, pour les remercier de leurs manifestations et rendre hommage à leur “patriotisme passionné”.Il a été arrêté le 15 janvier à l’issue d’un assaut du Bureau d’enquête sur la corruption (CIO) et de policiers sur sa résidence officielle, une première en Corée du Sud pour un chef de l’Etat en exercice.L’Assemblée nationale a voté le 14 décembre une motion de destitution contre lui, entraînant sa suspension. Il reste toutefois officiellement le président, seule la Cour constitutionnelle, saisie, ayant le pouvoir de lui retirer son titre.Dans cette procédure parallèle aux enquêtes ouvertes, la Cour a jusqu’à la mi-juin pour le démettre définitivement ou décider de le rétablir dans ses fonctions.

Corée du Sud: le tribunal responsable du maintien de Yoon en détention pris d’assaut dans la nuit

Le tribunal de Séoul qui a prononcé la prolongation de la détention du président sud-coréen Yoon Suk Yeol a été pris d’assaut avant l’aube dimanche par des soutiens en colère du dirigeant, suspendu de ses fonctions et arrêté pour sa tentative d’imposer la loi martiale.A l’annonce vers 03H00 locales (18H00 GMT samedi) de sa décision de maintenir M. Yoon en détention pendant 20 jours, le Tribunal du district ouest de la capitale a déclenché une vague de fureur parmi les dizaines de milliers de manifestants rassemblés devant ses portes dès samedi.Des partisans inconditionnels du dirigeant conservateur ont alors brisé des vitres et forcé les entrées pour faire irruption à l’intérieur. Les chaînes de télévision ont même montré un protestataire donnant des coups avec un bouclier floqué “Police”.Des journalistes de l’AFP ont vu des centaines de policiers se précipiter dans le tribunal pour en déloger des pro-Yoon en furie, l’autorité rapportant des dizaines d’arrestations au cours de cet “incident intolérable, illégal et violent”.L’assaut d’un siège de la justice est “sans précédent” dans l’histoire de la Corée du Sud, affirme à l’AFP l’avocat et commentateur politique Yoo Jung-hoon.- M. Yoon s’engage à “persister” -M. Yoon, qui s’est dit “profondément choqué et attristé” par l’attaque du tribunal, s’est engagé dimanche à “persister, peu importe le temps que cela prendra, à rectifier toute injustice”, malgré la décision de la Cour constitutionnelle concernant sa destitution et l’enquête pénale qui a conduit à son arrestation. Le Tribunal a indiqué à l’AFP que son jugement était motivé par la crainte que Yoon Suk Yeol ne détruise des preuves. M. Yoon a déclaré qu’il tenterait de démontrer “le but et la légitimité de la déclaration de la loi martiale”, dans un communiqué publié dimanche via ses avocats.M. Yoon est sous le coup de plusieurs enquêtes dont une pour “rébellion”, accusé d’avoir fait vaciller la démocratie en déclarant par surprise la loi martiale le 3 décembre.Au sein d’un Parlement cerné par des soldats, un nombre suffisant de députés était toutefois rapidement parvenu à contrecarrer ses plans.Suspendu depuis l’adoption par l’Assemblée d’une motion de destitution contre lui à la mi-décembre, il a été arrêté mercredi.Son coup de force a plongé le pays dans le chaos politique et les événements violents de dimanche marquent une nouvelle étape dans cette profonde crise. Me Seok Dong-hyeon, l’un des avocats de M. Yoon, a fustigé dans un communiqué l’extension de sa détention, tout en ajoutant que les violences ne sont “probablement pas” ce que son client “veut”.Ces incidents pourraient devenir des “fardeaux” lors de ses procès, a-t-il dit.La décision du tribunal donne aux procureurs le temps d’éventuellement inculper Yoon Suk Yeol pour rébellion, un crime passible de la peine de mort.Le chef de l’Etat suspendu désirait comparaître pour “restaurer son honneur”, avait dit à l’AFP un autre de ses conseils, Yoon Kab-keun.Il a “répondu fidèlement sur les faits, les preuves et les questions juridiques”, a assuré l’avocat aux journalistes, après l’audience d’environ cinq heures.Yoon Suk Yeol faisait face à la justice pour la première fois depuis sa mesure choc. Il garde cependant le silence face aux enquêteurs en interrogatoire.- “Patriotisme passionné” -M. Yoon avait envoyé vendredi une lettre par l’intermédiaire de ses avocats à ses partisans, parmi lesquels des chrétiens évangéliques et des YouTubeurs de droite, pour les remercier de leurs manifestations et rendre hommage à leur “patriotisme passionné”.Il a été arrêté le 15 janvier à l’issue d’un assaut du Bureau d’enquête sur la corruption (CIO) et de policiers sur sa résidence officielle, une première en Corée du Sud pour un chef de l’Etat en exercice.L’Assemblée nationale a voté le 14 décembre une motion de destitution contre lui, entraînant sa suspension. Il reste toutefois officiellement le président, seule la Cour constitutionnelle, saisie, ayant le pouvoir de lui retirer son titre.Dans cette procédure parallèle aux enquêtes ouvertes, la Cour a jusqu’à la mi-juin pour le démettre définitivement ou décider de le rétablir dans ses fonctions.

Israel says truce with Hamas begins, after delay

Israel on Sunday said a truce with Hamas began in Gaza at 0915 GMT, nearly three hours after initially scheduled, following a last-minute delay on the orders of Prime Minister Benjamin Netanyahu.During the delay, Gaza’s civil defence agency said Israeli strikes killed eight people. A statement from Netanyahu’s office, issued less than an hour before the truce had been set to start at 8:30 am (0630 GMT), said he had “instructed the IDF (military) that the ceasefire… will not begin until Israel has received the list” of hostages to be freed.Hamas attributed the delay to “technical reasons”, as well as the “complexities of the field situation and the continued bombing”, ultimately publishing at around 10:30 am the names of three Israeli women to be released on Sunday.Israel confirmed it had received the list and was “checking the details”, before confirming shortly afterwards that the truce would begin at 11:15 am local time.AFPTV live images from northeastern Gaza showed a plume of grey smoke about 30 minutes after the truce was earlier to take effect, and again around 30 minutes later.The Israeli military confirmed it was continuing “to strike within the Gaza area” following Netanyahu’s directive.Gaza civil defence spokesman Mahmud Bassal said three people were killed in the north of the territory and five in Gaza City, with 25 wounded.AFP images showed displaced Gazans streaming northwards from areas around Gaza City where they had been sheltering, some flashing the victory sign.But others saw their plans to return home thwarted by the delay of the ceasefire.”I was on my way home with my family when we heard the sound of bombing,” said Mohammed Baraka, 36. “We can’t reach our house; the situation is dangerous. I don’t know what to do. I feel frustrated and devastated.”The initial exchange was to see three Israeli hostages released from captivity in return for a first group of Palestinian prisoners.A total of 33 hostages taken by militants during Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel will be returned from Gaza during an initial 42-day truce.Under the deal, hundreds of Palestinian prisoners will be released from Israeli jails.The truce is intended to pave the way for an end to more than 15 months of war sparked by Hamas’s attack, the deadliest in Israeli history.It follows a deal struck by mediators Qatar, the United States and Egypt after months of negotiations, and takes effect on the eve of Donald Trump’s inauguration as US president.In a televised address on Saturday, Netanyahu called the  42-day first phase a “temporary ceasefire” and said Israel had US support to return to war if necessary.- ‘Playing with our emotions’ -In Gaza City, shortly after the deal was initially meant to go into effect, people were already celebrating, waving Palestinian flags in the street.But as it became clear the hostilities were continuing, the joy gave way to desperation for some.”I’m dying of despair,” said Maha Abed, a 27-year-old displaced from Rafah who had been waiting since dawn for her husband to pick her up and take her home. “He called to tell me we won’t be returning today. The drones are firing at civilians.””Enough playing with our emotions — we’re exhausted,” she added. “I don’t want to spend another night in this tent.”In Deir al-Balah, an AFP journalist observed dozens of Palestinians gathered in front of the Al-Aqsa Martyrs Hospital seeking information about the unfolding events, particularly whether or not they would be able to return to their homes.The Israeli army warned Gaza residents early Sunday not to approach its forces or Israeli territory.”We urge you not to head towards the buffer zone or IDF forces for your safety,” military spokesman Avichay Adraee said on Telegram. “At this stage, heading towards the buffer zone or moving from south to north via Gaza Valley puts you at risk.”At a rally for the hostages in Tel Aviv the night before, attendees were guarded ahead of the scheduled exchanges.”I’m really stressed because I don’t know about the situation of Ofer, my cousin,” said Ifat Kaldron, whose cousin is among the hostages.”I’m just going to be happy whenever I see the last hostage crossing the border.”- Long ordeal -Israel has prepared reception centres to provide medical treatment and counselling to the freed hostages before they return to their families after their long ordeal.Israel’s justice ministry had previously said 737 Palestinian prisoners and detainees would be freed during the deal’s first phase, starting from 4:00 pm (1400 GMT) on Sunday.Egypt on Saturday said more than 1,890 Palestinian prisoners would be freed in the initial phase.Hundreds of trucks waited at the Gaza border, poised to enter from Egypt as soon as they get the all-clear to deliver desperately needed aid.Egyptian Foreign Minister Badr Abdelatty said 600 trucks a day would enter Gaza after the ceasefire takes effect, including 50 carrying fuel.There has been only one previous truce in the war, lasting for one week in November 2023.That ceasefire also saw the release of hostages held by militants in exchange for Palestinian prisoners.- ‘We want it to end’ -Hamas’s October 7 attack on Israel resulted in the deaths of 1,210 people, mostly civilians, according to an AFP tally of Israeli official figures.Of the 251 people taken hostage, 94 are still in Gaza, including 34 the Israeli military says are dead.Israel’s retaliatory campaign has destroyed much of Gaza, killing at least 46,899 people, most of them civilians, according to figures from the Hamas-run territory’s health ministry that the United Nations considers reliable.The truce was to take effect on the eve of Trump’s inauguration for a second term as president of the United States.Trump, who claimed credit for the ceasefire deal, after months of effort by the outgoing administration of President Joe Biden, told US network NBC on Saturday that he had told Netanyahu that the war “has to end”.”We want it to end, but to keep doing what has to be done,” he said.Brett McGurk, the pointman for outgoing President Joe Biden, was joined in the region by Trump envoy Steve Witkoff in an unusual pairing to finalise the agreement, US officials said.Under the deal, Israeli forces will withdraw from densely populated areas of Gaza and allow displaced Palestinians to return “to their residences”, the Qatari prime minister said.Biden said an unfinalised second phase of the agreement would bring a “permanent end to the war”.burs-smw/it