Trêve à Gaza: Israël relâche 90 Palestiniens après la libération de trois otages par le Hamas

Israël a relâché lundi 90 détenus palestiniens quelques heures après que trois otages israéliennes ont été libérées par le Hamas, dans le cadre du cessez-le-feu entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien dans la bande de Gaza dévastée par plus de 15 mois de guerre.La trêve est entrée en vigueur dimanche à 09H15 GMT avec près de trois heures de retard, le Hamas ayant tardé à fournir la liste des trois otages israéliennes devant être libérées le jour même. Le mouvement a fait état de “complications sur le terrain” et de “la poursuite des bombardements”.En fin d’après-midi, un dirigeant du Hamas à déclaré à l’AFP que “les trois otages” avaient été “remises au Comité international de la Croix-Rouge” à Gaza-ville (nord), puis l’armée israélienne a confirmé leur arrivée en Israël.Il s’agit de l’Israélo-britannique Emily Damari (28 ans) et de l’Israélo-roumaine Doron Steinbrecher (31), capturées au kibboutz Kfar Aza, ainsi que de Romi Gonen (24), enlevée au festival de musique Nova, lors de l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023 en Israël qui a déclenché la guerre à Gaza.Peu après minuit lundi, l’Autorité pénitentiaire israélienne a indiqué que “90 terroristes” avaient été “libérés” de la prison militaire d’Ofer, en Cisjordanie occupée, et d’un centre de détention à Jérusalem.Des centaines de personnes ont suivi le passage des bus transportant les prisonniers sur une route de Beitunia menant à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne, en brandissant des drapeaux palestiniens et d’autres de divers mouvements politiques palestiniens, notamment celui du Hamas, a constaté un journaliste de l’AFP sur place.A l’ouverture des portes, une foule en liesse les a accueillis avec des larmes de joie, des embrassades, des chants et des feux d’artifice.”L’attente était extrêmement difficile. Mais grâce à Dieu, nous étions certains qu’un jour nous serions libérés”, souffle la journaliste Bouchra al-Tawil, emprisonnée en mars 2024 et membre de ce contingent majoritairement composé de femmes et d’enfants.- “Destructions” -Pendant ce temps, dans la bande de Gaza, des milliers de déplacés palestiniens ont pris la route au milieu d’un paysage apocalyptique pour rentrer chez eux.”Nous n’avons même pas pu trouver l’emplacement exact de nos maisons” en raison de “l’ampleur des destructions”, s’est désolée à Rafah (nord) Maria Gad El Haq, qui fait partie des 2,4 millions de Palestiniens dont la majorité a été déplacée par la guerre.L’entrée en vigueur de l’accord, intervenu à la veille du retour à la Maison Blanche de Donald Trump, nourrit l’espoir d’une paix durable dans le territoire palestinien, bien que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ait prévenu qu’Israël se réservait “le droit de reprendre la guerre si besoin”.La branche armée du Hamas a dit que la trêve dépendait du “respect des engagements” par Israël.Entre le début prévu de la trêve et son entrée en vigueur effective, Israël a mené des frappes à Gaza qui ont tué huit Palestiniens, selon la Défense civile locale.Annoncé mercredi par les médiateurs — Qatar, Etats-Unis, Egypte –, l’accord ambitionne à terme, selon Doha, de déboucher sur la “fin définitive” de la guerre.Selon ses termes, les hostilités doivent cesser et 33 otages israéliens doivent être libérés dans une première phase de six semaines.En échange, les autorités israéliennes ont dit qu’elles libéreraient dans ce délai quelque 1.900 Palestiniens.L’accord de trêve précise par ailleurs que 236 Palestiniens condamnés à perpétuité pour avoir commis ou participé à des attaques ou attentats et devant être libérés dans le cadre de l’échange, seront exilés, essentiellement vers le Qatar ou la Turquie.- “Etat stable” -Les trois jeunes Israéliennes libérées dimanche ont “traversé l’enfer” après 471 jours de captivité, a réagi M. Netanyahu à leur arrivée en Israël.Daniel Hagari, porte-parole de l’armée, a déclaré qu'”entre trois et quatre femmes enlevées” seraient “libérées chaque semaine”.Un haut responsable du Hamas a ensuite indiqué à l’AFP que la prochaine libération aurait lieu “samedi prochain”.Les ex-otages, qui ont retrouvé leurs proches, ont été transférées à l’hôpital Sheba, près de Tel-Aviv, qui a indiqué qu’elles étaient “dans un état stable”.Sur la “place des Otages” à Tel-Aviv, des milliers de personnes ont accueilli leur retour avec larmes, chants, applaudissements et étreintes.- “Obstacles” -Quelques minutes après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, qui prévoit également une augmentation de l’aide humanitaire à Gaza, l’ONU a annoncé l’arrivée des premiers camions d’aide.Selon l’Egypte, l’accord prévoit “l’entrée de 600 camions d’aide par jour”. D’après un responsable égyptien, “260 camions d’aide et 16 de carburant” étaient entrés en fin de journée dimanche.”Nous essayons d’atteindre un million de personnes dans les plus brefs délais”, a déclaré à l’AFP Carl Skau, directeur exécutif adjoint du Programme alimentaire mondial.Pendant la première phase de la trêve seront négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages, avant la dernière étape portant sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts en captivité.Selon Joe Biden, la première phase comprend aussi un retrait israélien des zones densément peuplées à Gaza.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 91 restent otages à Gaza, dont 34 mortes selon l’armée israélienne.Au moins 46.913 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées dans l’offensive israélienne de représailles à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l’ONU.Bombardé sans répit par Israël pendant plus d’un an, le système de santé s’est effondré dans le petit territoire palestinien. L’Organisation mondiale de la santé a averti dimanche que le restaurer sera “une tâche complexe et difficile”.

Trêve à Gaza: Israël relâche 90 Palestiniens après la libération de trois otages par le Hamas

Israël a relâché lundi 90 détenus palestiniens quelques heures après que trois otages israéliennes ont été libérées par le Hamas, dans le cadre du cessez-le-feu entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien dans la bande de Gaza dévastée par plus de 15 mois de guerre.La trêve est entrée en vigueur dimanche à 09H15 GMT avec près de trois heures de retard, le Hamas ayant tardé à fournir la liste des trois otages israéliennes devant être libérées le jour même. Le mouvement a fait état de “complications sur le terrain” et de “la poursuite des bombardements”.En fin d’après-midi, un dirigeant du Hamas à déclaré à l’AFP que “les trois otages” avaient été “remises au Comité international de la Croix-Rouge” à Gaza-ville (nord), puis l’armée israélienne a confirmé leur arrivée en Israël.Il s’agit de l’Israélo-britannique Emily Damari (28 ans) et de l’Israélo-roumaine Doron Steinbrecher (31), capturées au kibboutz Kfar Aza, ainsi que de Romi Gonen (24), enlevée au festival de musique Nova, lors de l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023 en Israël qui a déclenché la guerre à Gaza.Peu après minuit lundi, l’Autorité pénitentiaire israélienne a indiqué que “90 terroristes” avaient été “libérés” de la prison militaire d’Ofer, en Cisjordanie occupée, et d’un centre de détention à Jérusalem.Des centaines de personnes ont suivi le passage des bus transportant les prisonniers sur une route de Beitunia menant à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne, en brandissant des drapeaux palestiniens et d’autres de divers mouvements politiques palestiniens, notamment celui du Hamas, a constaté un journaliste de l’AFP sur place.A l’ouverture des portes, une foule en liesse les a accueillis avec des larmes de joie, des embrassades, des chants et des feux d’artifice.”L’attente était extrêmement difficile. Mais grâce à Dieu, nous étions certains qu’un jour nous serions libérés”, souffle la journaliste Bouchra al-Tawil, emprisonnée en mars 2024 et membre de ce contingent majoritairement composé de femmes et d’enfants.- “Destructions” -Pendant ce temps, dans la bande de Gaza, des milliers de déplacés palestiniens ont pris la route au milieu d’un paysage apocalyptique pour rentrer chez eux.”Nous n’avons même pas pu trouver l’emplacement exact de nos maisons” en raison de “l’ampleur des destructions”, s’est désolée à Rafah (nord) Maria Gad El Haq, qui fait partie des 2,4 millions de Palestiniens dont la majorité a été déplacée par la guerre.L’entrée en vigueur de l’accord, intervenu à la veille du retour à la Maison Blanche de Donald Trump, nourrit l’espoir d’une paix durable dans le territoire palestinien, bien que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ait prévenu qu’Israël se réservait “le droit de reprendre la guerre si besoin”.La branche armée du Hamas a dit que la trêve dépendait du “respect des engagements” par Israël.Entre le début prévu de la trêve et son entrée en vigueur effective, Israël a mené des frappes à Gaza qui ont tué huit Palestiniens, selon la Défense civile locale.Annoncé mercredi par les médiateurs — Qatar, Etats-Unis, Egypte –, l’accord ambitionne à terme, selon Doha, de déboucher sur la “fin définitive” de la guerre.Selon ses termes, les hostilités doivent cesser et 33 otages israéliens doivent être libérés dans une première phase de six semaines.En échange, les autorités israéliennes ont dit qu’elles libéreraient dans ce délai quelque 1.900 Palestiniens.L’accord de trêve précise par ailleurs que 236 Palestiniens condamnés à perpétuité pour avoir commis ou participé à des attaques ou attentats et devant être libérés dans le cadre de l’échange, seront exilés, essentiellement vers le Qatar ou la Turquie.- “Etat stable” -Les trois jeunes Israéliennes libérées dimanche ont “traversé l’enfer” après 471 jours de captivité, a réagi M. Netanyahu à leur arrivée en Israël.Daniel Hagari, porte-parole de l’armée, a déclaré qu'”entre trois et quatre femmes enlevées” seraient “libérées chaque semaine”.Un haut responsable du Hamas a ensuite indiqué à l’AFP que la prochaine libération aurait lieu “samedi prochain”.Les ex-otages, qui ont retrouvé leurs proches, ont été transférées à l’hôpital Sheba, près de Tel-Aviv, qui a indiqué qu’elles étaient “dans un état stable”.Sur la “place des Otages” à Tel-Aviv, des milliers de personnes ont accueilli leur retour avec larmes, chants, applaudissements et étreintes.- “Obstacles” -Quelques minutes après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, qui prévoit également une augmentation de l’aide humanitaire à Gaza, l’ONU a annoncé l’arrivée des premiers camions d’aide.Selon l’Egypte, l’accord prévoit “l’entrée de 600 camions d’aide par jour”. D’après un responsable égyptien, “260 camions d’aide et 16 de carburant” étaient entrés en fin de journée dimanche.”Nous essayons d’atteindre un million de personnes dans les plus brefs délais”, a déclaré à l’AFP Carl Skau, directeur exécutif adjoint du Programme alimentaire mondial.Pendant la première phase de la trêve seront négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages, avant la dernière étape portant sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts en captivité.Selon Joe Biden, la première phase comprend aussi un retrait israélien des zones densément peuplées à Gaza.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 91 restent otages à Gaza, dont 34 mortes selon l’armée israélienne.Au moins 46.913 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées dans l’offensive israélienne de représailles à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l’ONU.Bombardé sans répit par Israël pendant plus d’un an, le système de santé s’est effondré dans le petit territoire palestinien. L’Organisation mondiale de la santé a averti dimanche que le restaurer sera “une tâche complexe et difficile”.

Inauguration Day, Trump-style: What will happen?

Every four years America’s president is sworn in on Inauguration Day, whether newly elected or returning to office, in a long-established ceremony held amid pageantry shaped by the incoming leader’s personal flourishes.What does that mean for the inauguration of Donald Trump? Cue the Village People and social media titans — and leave the mittens and scarves behind, following a last-minute decision to move the inauguration indoors.Here is a preview of the pomp and circumstance that will unfold Monday when Trump is sworn in as the 47th president.- The oath -The US Constitution mandates that each new president’s term begin at noon on January 20 (or the day after if it falls on a Sunday), and that the president take the oath of office.In recent years, presidents have been sworn in from an enormous temporary platform on the Capitol’s scenic West Lawn. This year, owing to a frigid forecast, it will take place inside in the Capitol Rotunda.The oath is most often administered by the Supreme Court chief justice, and Monday would mark John Roberts’s second time officiating for Trump.The new president also delivers an inaugural address, laying out his plans for the next four years. The Republican rang in his first term in 2017 with a particularly dark speech evoking “American carnage.”Incoming vice president J.D. Vance will also be sworn in.- The guests -In a particularly Trumpian twist, the Republican has invited a number of tech titans to attend the inauguration, joining more traditional guests such as his cabinet nominees.Billionaires Elon Musk, Jeff Bezos and Mark Zuckerberg will attend as will Shou Chew, the head of Chinese social media giant TikTok, according to US media.Trump has courted closer ties with the tech moguls, and his campaign benefited from disinformation spread on social media platforms such as TikTok, Musk’s X and Zuckerberg’s Facebook and Instagram.Outgoing president Joe Biden will attend the ceremony — despite Trump’s refusal to appear at Biden’s swearing-in when he beat Trump in 2020.All living former presidents — Bill Clinton, George W. Bush and Barack Obama — will attend, as will their wives, except for Michelle Obama.That means Hillary Clinton, whom Trump beat in the 2016 presidential election, in addition to Vice President Kamala Harris, whom he beat in November, will be there.Heads of state are not traditionally invited, but Trump has sent invitations to a handful of foreign leaders, including some who share his right-wing politics. Far-right Italian Prime Minister Giorgia Meloni will attend, her office confirmed Saturday.Hungary’s Viktor Orban, Argentine President Javier Milei and China’s Xi Jinping have also been invited, but not all will attend.Xi sent Vice President Han Zheng in his place, who met Sunday with J.D. Vance, the transition office said. – A move indoors -Crowd size is a preoccupation of Trump’s, but the last-minute switch to an indoor event may dent his bragging rights.More than 220,000 tickets were being distributed to the public before Trump announced Friday that frigid temperatures meant the inauguration would shift to the Capitol Rotunda, which can accommodate only about 600 people.Trump said supporters could watch a live feed from Washington’s Capital One sports arena, which holds up to 20,000 — and he promised to drop in later.- The orders -Trump has said he is preparing to sign around 100 executive orders on his first day in office, many of them aimed at undoing Biden administration policies.”Within hours of taking office I will sign dozens of executive orders, close to 100 to be exact, many of which I will be describing in my address tomorrow,” Trump told supporters at an inauguration-eve candlelight dinner on Sunday.Among his many promises, he has pledged to launch a mass deportation program and increase oil drilling. He has also said he might swiftly begin pardoning January 6 rioters — his followers who ransacked the Capitol in 2021.Immediately after the inauguration, a meeting is planned between US officials and foreign ministers from Japan, India and Australia, the so-called “Quad” seen as a counterweight to China. – The music -Trump’s first inauguration in 2017 was marked by a lack of celebrity power, with few A-list musicians willing to be associated with him.Trump inauguration 2.0 is in better shape.Country star Carrie Underwood will sing “America the Beautiful” during the swearing-in ceremony.Also performing will be country singer Lee Greenwood, whose patriotic anthem “God Bless the USA” is standard at Trump rallies.A pre-inauguration rally Sunday included performances by Kid Rock as well as the Village People, with whom Trump danced on stage as they performed their 1970s-era hit “Y.M.C.A.”- The galas -Country musicians including Jason Aldean, Rascal Flatts and Gavin DeGraw plus the Village People will perform across Trump’s three official inaugural balls Monday night.Trump is expected to attend all three invite-only affairs. Multiple other unofficial galas are also planned.

Près de Ramallah, larmes de joie et embrassades pour les Palestiniens libérés par Israël

Embrassades, chants et larmes de joie: les 90 premiers prisonniers palestiniens relâchés par Israël après l’entrée en vigueur de sa trêve avec le Hamas ont été accueillis par une foule en liesse à Beitunia, en Cisjordanie occupée.Les bus des prisonniers libérés sont arrivés à 02H00 lundi (00H00 GMT) dans cette banlieue de Ramallah habituellement tranquille.A l’ouverture des portes, les centaines de personnes à attendre leur retour ont rompu le calme avec des larmes de joie, des chants, des embrassades et des feux d’artifice.La journaliste palestinienne Bouchra al-Tawil, emprisonnée en mars 2024, fait partie de ce premier contingent de 90 détenus relâchés dans la première phase de la trêve entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, entrée en vigueur dimanche matin.Parmi eux, majoritairement des femmes et des enfants, échangés contre trois otages israéliennes remises l’après-midi de la veille aux autorités d’Israël.Quelque 1.900 Palestiniens doivent être libérés au total au cours des 42 prochains jours de cessez-le-feu, contre 33 otages israéliens retenus à Gaza par le Hamas, qui a déclenché la guerre le 7 octobre 2023 en menant une attaque sans précédent sur le sol israélien.”L’attente était extrêmement difficile. Mais grâce à Dieu, nous étions certains qu’un jour nous serions libérés”, souffle Bouchra al-Tawil, dont le transfert avait commencé à 03H00 du matin dimanche.Son père “est encore prisonnier”, rappelle-t-elle. Avant d’ajouter: “Mais je viens de recevoir la bonne nouvelle qu’il sera relâché dans le cadre de cet accord”.- “Communion” -Ils étaient nombreux à patienter dans le froid piquant de la nuit, autour de dizaines de feux allumés sur une colline donnant une vue dégagée sur la prison israélienne d’Ofer, guettant le départ des bus.”On est venu ici pour voir, et être en communion avec toutes les familles des prisonniers qui sont libérés aujourd’hui”, disait à l’AFP Amanda Abou Charkh, 23 ans, arrivée de Ramallah avec ses parents. Mohammad, jeune homme de 20 ans venu avec des collègues de travail et qui ne souhaite pas donner son nom, ne comptait pas partir avant d’avoir vu la libération.Lui-même récemment relâché d’Ofer, il expliquait avoir ressenti “une grande joie” pour les familles.”Je connais beaucoup de gens en prison, il y a des innocents, des enfants, des femmes”, égrainait-t-il.Parmi les centaines de prisonniers palestiniens devant être libérés durant cette première phase de la trêve, un très grand nombre ont été placés en détention administrative, régime permettant d’incarcérer des personnes sans que les accusations pesant contre elles ne leur soient communiquées, après le 7-Octobre.La liste des libérables compte aussi plus de 200 prisonniers purgeant des peines à perpétuité pour avoir commis ou participé à des attaques au cours desquels des Israéliens ont été tués.Sur un rond-point de la ville, proche de la route menant à la prison, des centaines de personnes s’étaient aussi réunies dans l’espoir d’être les premières à accueillir les prisonniers. Avec des drapeaux palestiniens et d’autres du Hamas, chantant pour faire passer le temps.- “Beaucoup de larmes” -Une jeune fille de 18 ans attendait là sa mère, arrêtée en janvier 2024 dans leur maison du nord de la Cisjordanie.”Elle nous racontera son séjour en prison et nous, nous lui parlerons de notre vie sans elle, je sais d’avance qu’il y aura beaucoup de larmes”, anticipait-elle, entourée par sa tante, son frère et sa soeur.Ne souhaitant pas donner son nom par peur des répercussions pour sa famille, elle avait tenu à préciser que sa mère, une infirmière ayant fait de longues études, avait été arrêtée pour avoir écrit ou aimé des messages sur les réseaux sociaux concernant les activistes palestiniens, des accusations selon elle “ridicules”.A côté, Ouday, un homme refusant de donner son nom de famille pour ne pas compromettre la libération de son fils, racontait une histoire similaire: ils ont tous deux été arrêtés pour des messages écrits sur les réseaux sociaux au tout début de la guerre. Lui a été libéré mais son fils est resté derrière les barreaux.”J’ai été en prison, et je sais ce qui s’y passe”, assurait-il, en référence aux conditions de détention des Palestiniens par Israël dénoncées par plusieurs organisations de défense des droits humains.Bien que son fils “ne figure pas sur la liste” des détenus qui devaient être libérés ce soir, il souhaitait partager la joie des familles.S’affirmant heureux pour les otages israéliennes libérées de Gaza, il avait conclu: “Vous ne pouvez pas penser qu’à vous ou qu’à votre fils”.

Macron donne ses orientations aux armées, face à Trump et à l'”accélération” des menaces

Emmanuel Macron doit donner lundi “ses orientations” aux armées face à “une accélération” des menaces qui nécessite à ses yeux un vrai sursaut de l’Europe, lors d’une cérémonie de voeux qui coïncide avec l’investiture de Donald Trump à la Maison Blanche.Le chef de l’Etat se rend à Cesson-Sévigné, près de Rennes, pour ce rendez-vous annuel qu’il place cette fois sous le signe “de l’innovation, du cyber et de l’intelligence artificielle” à trois semaines du sommet sur l’IA qu’il organise les 10 et 11 février à Paris.Ce quartier militaire accueille le Commandement de l’appui terrestre numérique et cyber, “créé en 2024 pour garantir la supériorité opérationnelle des forces terrestres”, souligne l’Elysée.Ces dernières années, les vÅ“ux aux armées ont été l’occasion pour le président de défendre la loi de programmation militaire (LPM) pour 2024-2030, qui prévoit 413 milliards d’euros pour répondre à la multiplication des tensions internationales.”Au terme de la loi de programmation militaire, nous aurons doublé notre budget militaire en dix ans. Quel pays peut en dire autant? Et nous n’avons pas attendu 2022″ et l’invasion russe de l’Ukraine “pour nous réveiller”, a-t-il déjà plaidé le 6 janvier devant les ambassadeurs de France.Emmanuel Macron, chef des armées, pourrait donc reprendre l’avertissement de Sébastien Lecornu. Son ministre des Armées a prévenu début janvier que l’absence de budget pour 2025, en jachère en raison de la crise politique, était une “menace” pour “le réarmement” du pays car elle suspend la hausse de crédits prévue par la LPM, de 3,3 milliards cette année.Cette augmentation n’est “pas négociable” malgré le contexte général de restrictions budgétaires, a-t-il mis en garde.- “Allié solide” -Le déplacement en Bretagne tombe le jour de l’investiture de Donald Trump à Washington, à laquelle assisteront d’autres dirigeants, comme la Première ministre italienne Giorgia Meloni, mais pas Emmanuel Macron, qui n’a pas été invité.”Il y a forcément un écho, car l’élection de Trump pose des questions sur la guerre en Ukraine, le rôle de l’Otan…”, glisse un proche du président, qui s’attend à des “annonces”.”Si on décide d’être faibles et défaitistes, il y a peu de chances d’être respectés par les Etats-Unis d’Amérique du président Trump”, avait martelé Emmanuel Macron dans son discours aux ambassadeurs.Il avait affirmé la nécessité de “coopérer” avec le tribun populiste, qui “sait qu’il a en France un allié solide”. Mais il avait surtout réitéré son appel, qu’il devrait encore détailler lundi, à un “réveil stratégique” européen.”Il y a une accélération, une transformation de la menace et un changement profond de l’environnement stratégique”, avait-il dit le 6 janvier, évoquant “la Russie qui a complètement transformé son industrie de guerre et qui produit aujourd’hui autant que la totalité des Européens”, les Etats-Unis qui “ont des discussions stratégiques de plus en plus désinhibées” et la Chine qui se dote d’un arsenal “dont la magnitude n’est pas à notre échelle”.”Il faut aller maintenant beaucoup plus vite et beaucoup plus fort”, “avec un programme massif d’investissements européens”, en assumant “une préférence européenne” dans le domaine de l’armement, avait-il insisté.L’arrivée de Donald Trump pourrait aussi être l’occasion pour Emmanuel Macron d’en dire davantage sur les “garanties de sécurité” que l’Europe pourrait fournir à Kiev dans le cadre d’un éventuel règlement négocié avec Moscou.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit mi-janvier avoir discuté avec son homologue français d’un éventuel “déploiement de contingents” militaires étrangers dans son pays.L’idée de déployer des troupes européennes en Ukraine fait l’objet de discussions en coulisses parmi les alliés de Kiev. Elles pourraient servir à assurer le maintien d’un hypothétique cessez-le-feu, auquel a notamment appelé le président élu américain.

Macron donne ses orientations aux armées, face à Trump et à l'”accélération” des menaces

Emmanuel Macron doit donner lundi “ses orientations” aux armées face à “une accélération” des menaces qui nécessite à ses yeux un vrai sursaut de l’Europe, lors d’une cérémonie de voeux qui coïncide avec l’investiture de Donald Trump à la Maison Blanche.Le chef de l’Etat se rend à Cesson-Sévigné, près de Rennes, pour ce rendez-vous annuel qu’il place cette fois sous le signe “de l’innovation, du cyber et de l’intelligence artificielle” à trois semaines du sommet sur l’IA qu’il organise les 10 et 11 février à Paris.Ce quartier militaire accueille le Commandement de l’appui terrestre numérique et cyber, “créé en 2024 pour garantir la supériorité opérationnelle des forces terrestres”, souligne l’Elysée.Ces dernières années, les vÅ“ux aux armées ont été l’occasion pour le président de défendre la loi de programmation militaire (LPM) pour 2024-2030, qui prévoit 413 milliards d’euros pour répondre à la multiplication des tensions internationales.”Au terme de la loi de programmation militaire, nous aurons doublé notre budget militaire en dix ans. Quel pays peut en dire autant? Et nous n’avons pas attendu 2022″ et l’invasion russe de l’Ukraine “pour nous réveiller”, a-t-il déjà plaidé le 6 janvier devant les ambassadeurs de France.Emmanuel Macron, chef des armées, pourrait donc reprendre l’avertissement de Sébastien Lecornu. Son ministre des Armées a prévenu début janvier que l’absence de budget pour 2025, en jachère en raison de la crise politique, était une “menace” pour “le réarmement” du pays car elle suspend la hausse de crédits prévue par la LPM, de 3,3 milliards cette année.Cette augmentation n’est “pas négociable” malgré le contexte général de restrictions budgétaires, a-t-il mis en garde.- “Allié solide” -Le déplacement en Bretagne tombe le jour de l’investiture de Donald Trump à Washington, à laquelle assisteront d’autres dirigeants, comme la Première ministre italienne Giorgia Meloni, mais pas Emmanuel Macron, qui n’a pas été invité.”Il y a forcément un écho, car l’élection de Trump pose des questions sur la guerre en Ukraine, le rôle de l’Otan…”, glisse un proche du président, qui s’attend à des “annonces”.”Si on décide d’être faibles et défaitistes, il y a peu de chances d’être respectés par les Etats-Unis d’Amérique du président Trump”, avait martelé Emmanuel Macron dans son discours aux ambassadeurs.Il avait affirmé la nécessité de “coopérer” avec le tribun populiste, qui “sait qu’il a en France un allié solide”. Mais il avait surtout réitéré son appel, qu’il devrait encore détailler lundi, à un “réveil stratégique” européen.”Il y a une accélération, une transformation de la menace et un changement profond de l’environnement stratégique”, avait-il dit le 6 janvier, évoquant “la Russie qui a complètement transformé son industrie de guerre et qui produit aujourd’hui autant que la totalité des Européens”, les Etats-Unis qui “ont des discussions stratégiques de plus en plus désinhibées” et la Chine qui se dote d’un arsenal “dont la magnitude n’est pas à notre échelle”.”Il faut aller maintenant beaucoup plus vite et beaucoup plus fort”, “avec un programme massif d’investissements européens”, en assumant “une préférence européenne” dans le domaine de l’armement, avait-il insisté.L’arrivée de Donald Trump pourrait aussi être l’occasion pour Emmanuel Macron d’en dire davantage sur les “garanties de sécurité” que l’Europe pourrait fournir à Kiev dans le cadre d’un éventuel règlement négocié avec Moscou.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit mi-janvier avoir discuté avec son homologue français d’un éventuel “déploiement de contingents” militaires étrangers dans son pays.L’idée de déployer des troupes européennes en Ukraine fait l’objet de discussions en coulisses parmi les alliés de Kiev. Elles pourraient servir à assurer le maintien d’un hypothétique cessez-le-feu, auquel a notamment appelé le président élu américain.

Macron donne ses orientations aux armées, face à Trump et à l'”accélération” des menaces

Emmanuel Macron doit donner lundi “ses orientations” aux armées face à “une accélération” des menaces qui nécessite à ses yeux un vrai sursaut de l’Europe, lors d’une cérémonie de voeux qui coïncide avec l’investiture de Donald Trump à la Maison Blanche.Le chef de l’Etat se rend à Cesson-Sévigné, près de Rennes, pour ce rendez-vous annuel qu’il place cette fois sous le signe “de l’innovation, du cyber et de l’intelligence artificielle” à trois semaines du sommet sur l’IA qu’il organise les 10 et 11 février à Paris.Ce quartier militaire accueille le Commandement de l’appui terrestre numérique et cyber, “créé en 2024 pour garantir la supériorité opérationnelle des forces terrestres”, souligne l’Elysée.Ces dernières années, les vÅ“ux aux armées ont été l’occasion pour le président de défendre la loi de programmation militaire (LPM) pour 2024-2030, qui prévoit 413 milliards d’euros pour répondre à la multiplication des tensions internationales.”Au terme de la loi de programmation militaire, nous aurons doublé notre budget militaire en dix ans. Quel pays peut en dire autant? Et nous n’avons pas attendu 2022″ et l’invasion russe de l’Ukraine “pour nous réveiller”, a-t-il déjà plaidé le 6 janvier devant les ambassadeurs de France.Emmanuel Macron, chef des armées, pourrait donc reprendre l’avertissement de Sébastien Lecornu. Son ministre des Armées a prévenu début janvier que l’absence de budget pour 2025, en jachère en raison de la crise politique, était une “menace” pour “le réarmement” du pays car elle suspend la hausse de crédits prévue par la LPM, de 3,3 milliards cette année.Cette augmentation n’est “pas négociable” malgré le contexte général de restrictions budgétaires, a-t-il mis en garde.- “Allié solide” -Le déplacement en Bretagne tombe le jour de l’investiture de Donald Trump à Washington, à laquelle assisteront d’autres dirigeants, comme la Première ministre italienne Giorgia Meloni, mais pas Emmanuel Macron, qui n’a pas été invité.”Il y a forcément un écho, car l’élection de Trump pose des questions sur la guerre en Ukraine, le rôle de l’Otan…”, glisse un proche du président, qui s’attend à des “annonces”.”Si on décide d’être faibles et défaitistes, il y a peu de chances d’être respectés par les Etats-Unis d’Amérique du président Trump”, avait martelé Emmanuel Macron dans son discours aux ambassadeurs.Il avait affirmé la nécessité de “coopérer” avec le tribun populiste, qui “sait qu’il a en France un allié solide”. Mais il avait surtout réitéré son appel, qu’il devrait encore détailler lundi, à un “réveil stratégique” européen.”Il y a une accélération, une transformation de la menace et un changement profond de l’environnement stratégique”, avait-il dit le 6 janvier, évoquant “la Russie qui a complètement transformé son industrie de guerre et qui produit aujourd’hui autant que la totalité des Européens”, les Etats-Unis qui “ont des discussions stratégiques de plus en plus désinhibées” et la Chine qui se dote d’un arsenal “dont la magnitude n’est pas à notre échelle”.”Il faut aller maintenant beaucoup plus vite et beaucoup plus fort”, “avec un programme massif d’investissements européens”, en assumant “une préférence européenne” dans le domaine de l’armement, avait-il insisté.L’arrivée de Donald Trump pourrait aussi être l’occasion pour Emmanuel Macron d’en dire davantage sur les “garanties de sécurité” que l’Europe pourrait fournir à Kiev dans le cadre d’un éventuel règlement négocié avec Moscou.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit mi-janvier avoir discuté avec son homologue français d’un éventuel “déploiement de contingents” militaires étrangers dans son pays.L’idée de déployer des troupes européennes en Ukraine fait l’objet de discussions en coulisses parmi les alliés de Kiev. Elles pourraient servir à assurer le maintien d’un hypothétique cessez-le-feu, auquel a notamment appelé le président élu américain.