Royaume-Uni: le meurtrier présumé de trois fillettes plaide coupable, ouverture d’une enquête publique

Le meurtrier présumé de trois fillettes fin juillet dans le nord de l’Angleterre a plaidé coupable lundi à Liverpool, et la ministre de l’Intérieur a annoncé une enquête sur l’action des services de l’Etat concernant cette attaque au couteau qui avait déclenché de violentes émeutes anti-immigration dans le pays. Au début de son procès, Axel Rudakubana, 18 ans, a plaidé coupable des meurtres de Bebe King, 6 ans, Elsie Dot Stancombe, 7 ans, et Alice da Silva, 9 ans, poignardées le 29 juillet à Southport lors d’un cours d’un danse inspiré de la star Taylor Swift.Il sera fixé sur sa peine jeudi.Le Premier ministre travailliste Keir Starmer a promis d’apporter des “réponses” après ce drame, reconnaissant que “l’Etat a failli à son devoir ultime de protéger ces fillettes”.Nous avons “besoin de réponses indépendantes” sur l’action des agences gouvernementales “qui sont entrées en contact avec cet adolescent extrêmement violent”, “y compris par le biais d’une enquête publique permettant de découvrir ce qu’il s’est passé, et ce qui doit changer”, a ensuite déclaré la ministre de l’Intérieur Yvette Cooper. Selon elle, Axel Rudakubana, qui avait 17 ans au moment des faits, était connu des services sociaux et de la police depuis plusieurs années. Il avait notamment été signalé dès l’âge de 13 ans, et à trois reprises, à un programme gouvernemental de prévention de l’extrémisme.Dix autres personnes avaient été blessées dans l’attaque, dont huit enfants, dans l’une des pires agressions à l’arme blanche dans ce pays depuis des années.Après le drame, de violentes manifestations anti-immigration avaient éclaté dans des dizaines de villes en Angleterre et en Irlande du Nord, attisées par des agitateurs d’extrême droite, après des rumeurs en ligne affirmant que le suspect était un demandeur d’asile arrivé par petit bateau. Axel Rudakubana est né au Pays de Galles dans une famille originaire du Rwanda et vivait à l’époque près de Southport.Il a également admis avoir produit un poison extrêmement toxique, de la ricine, et avoir détenu un manuel d’entraînement d’Al-Qaïda. La motivation “terroriste” n’a toutefois pas été retenue pour le meurtre des fillettes.- “Pas de remords” -Axel Rudakubana a refusé lundi de se tenir debout devant le tribunal et a répondu “coupable” à chaque chef d’inculpation. Le fait qu’il plaide coupable écourte le procès, qui devait initialement durer quatre semaines.Diagnostiqué autiste, il avait été exclu de son école après l’agression d’un autre élève, et ses enseignants s’étaient inquiétés de son comportement à plusieurs reprises.La cheffe de l’opposition conservatrice Kemi Badenoch a réclamé un “compte-rendu complet” afin de déterminer “qui, au sein du gouvernement, savait quoi et quand”, tandis que Nigel Farage, leader du parti anti-immigration Reform UK, a accusé le gouvernement d’une “dissimulation ahurissante”.”Il s’agit d’une attaque inqualifiable, qui a laissé une trace indélébile au sein de notre communauté et de la nation entière en raison de sa sauvagerie et de son caractère insensé”, a déclaré la procureure Ursula Doyle à l’issue de l’audience.Axel Rudakubana avait un “intérêt maladif pour la mort”, a-t-elle ajouté, soulignant qu’il n’avait “montré aucun signe de remords”.- Plus de 400 condamnations -Pendant les violences qui avaient duré plusieurs jours, des émeutiers s’en étaient pris à des hôtels hébergeant des demandeurs d’asile, des mosquées. Des affrontements avaient eu lieu avec les forces de l’ordre, mobilisées en masse, et avec des contre-manifestants.Keir Starmer, élu Premier ministre quelques jours auparavant, avait promis la plus grande fermeté.A la mi-décembre, plus de 410 personnes avaient été condamnées dans tout le pays en lien avec ces émeutes, dont plus de 360 à de la prison ferme.Deux hommes ont écopé de neuf ans de prison, la peine la plus lourde prononcée.Un organisme chargé de contrôler l’action de la police a estimé que celle-ci avait sous-estimé le climat de violence et le poids de la désinformation.L’attaque de Southport avait suscité une vague de réactions horrifiées dans le pays. Le roi Charles III s’était rendu en août sur les lieux pour rencontrer des enfants blessées lors de l’attaque. La chanteuse Taylor Swift s’était elle dite “complètement choquée”.

Royaume-Uni: le meurtrier présumé de trois fillettes plaide coupable, ouverture d’une enquête publique

Le meurtrier présumé de trois fillettes fin juillet dans le nord de l’Angleterre a plaidé coupable lundi à Liverpool, et la ministre de l’Intérieur a annoncé une enquête sur l’action des services de l’Etat concernant cette attaque au couteau qui avait déclenché de violentes émeutes anti-immigration dans le pays. Au début de son procès, Axel Rudakubana, 18 ans, a plaidé coupable des meurtres de Bebe King, 6 ans, Elsie Dot Stancombe, 7 ans, et Alice da Silva, 9 ans, poignardées le 29 juillet à Southport lors d’un cours d’un danse inspiré de la star Taylor Swift.Il sera fixé sur sa peine jeudi.Le Premier ministre travailliste Keir Starmer a promis d’apporter des “réponses” après ce drame, reconnaissant que “l’Etat a failli à son devoir ultime de protéger ces fillettes”.Nous avons “besoin de réponses indépendantes” sur l’action des agences gouvernementales “qui sont entrées en contact avec cet adolescent extrêmement violent”, “y compris par le biais d’une enquête publique permettant de découvrir ce qu’il s’est passé, et ce qui doit changer”, a ensuite déclaré la ministre de l’Intérieur Yvette Cooper. Selon elle, Axel Rudakubana, qui avait 17 ans au moment des faits, était connu des services sociaux et de la police depuis plusieurs années. Il avait notamment été signalé dès l’âge de 13 ans, et à trois reprises, à un programme gouvernemental de prévention de l’extrémisme.Dix autres personnes avaient été blessées dans l’attaque, dont huit enfants, dans l’une des pires agressions à l’arme blanche dans ce pays depuis des années.Après le drame, de violentes manifestations anti-immigration avaient éclaté dans des dizaines de villes en Angleterre et en Irlande du Nord, attisées par des agitateurs d’extrême droite, après des rumeurs en ligne affirmant que le suspect était un demandeur d’asile arrivé par petit bateau. Axel Rudakubana est né au Pays de Galles dans une famille originaire du Rwanda et vivait à l’époque près de Southport.Il a également admis avoir produit un poison extrêmement toxique, de la ricine, et avoir détenu un manuel d’entraînement d’Al-Qaïda. La motivation “terroriste” n’a toutefois pas été retenue pour le meurtre des fillettes.- “Pas de remords” -Axel Rudakubana a refusé lundi de se tenir debout devant le tribunal et a répondu “coupable” à chaque chef d’inculpation. Le fait qu’il plaide coupable écourte le procès, qui devait initialement durer quatre semaines.Diagnostiqué autiste, il avait été exclu de son école après l’agression d’un autre élève, et ses enseignants s’étaient inquiétés de son comportement à plusieurs reprises.La cheffe de l’opposition conservatrice Kemi Badenoch a réclamé un “compte-rendu complet” afin de déterminer “qui, au sein du gouvernement, savait quoi et quand”, tandis que Nigel Farage, leader du parti anti-immigration Reform UK, a accusé le gouvernement d’une “dissimulation ahurissante”.”Il s’agit d’une attaque inqualifiable, qui a laissé une trace indélébile au sein de notre communauté et de la nation entière en raison de sa sauvagerie et de son caractère insensé”, a déclaré la procureure Ursula Doyle à l’issue de l’audience.Axel Rudakubana avait un “intérêt maladif pour la mort”, a-t-elle ajouté, soulignant qu’il n’avait “montré aucun signe de remords”.- Plus de 400 condamnations -Pendant les violences qui avaient duré plusieurs jours, des émeutiers s’en étaient pris à des hôtels hébergeant des demandeurs d’asile, des mosquées. Des affrontements avaient eu lieu avec les forces de l’ordre, mobilisées en masse, et avec des contre-manifestants.Keir Starmer, élu Premier ministre quelques jours auparavant, avait promis la plus grande fermeté.A la mi-décembre, plus de 410 personnes avaient été condamnées dans tout le pays en lien avec ces émeutes, dont plus de 360 à de la prison ferme.Deux hommes ont écopé de neuf ans de prison, la peine la plus lourde prononcée.Un organisme chargé de contrôler l’action de la police a estimé que celle-ci avait sous-estimé le climat de violence et le poids de la désinformation.L’attaque de Southport avait suscité une vague de réactions horrifiées dans le pays. Le roi Charles III s’était rendu en août sur les lieux pour rencontrer des enfants blessées lors de l’attaque. La chanteuse Taylor Swift s’était elle dite “complètement choquée”.

Trump, dans un élan nationaliste, promet un “âge d’or” américain

“L’âge d’or de l’Amérique commence”: dans un discours ouvertement nationaliste aux accents vengeurs, Donald Trump, tout juste investi, a annoncé lundi des décisions fracassantes pour mettre fin au “déclin” du pays.”Dieu m’a sauvé pour que je rende sa grandeur à l’Amérique”, a déclaré le 45e (2017-2021) et désormais 47e président des Etats-Unis, en référence à une tentative d’assassinat contre lui cet été.”Le déclin de l’Amérique est fini”, a assuré le républicain, qui à 78 ans est le plus vieux président américain jamais investi, promettant de s’attaquer à une “élite corrompue et radicale”. Devant son prédécesseur Joe Biden, qui l’a écouté sans manifester la moindre émotion, il a fait l’article d’une première bordée de décrets, tous spectaculaires mais pour certains difficiles à mettre en oeuvre.Dans son viseur: l’immigration clandestine, les politiques progressistes concernant le genre et la race, ainsi que la politique pro-environnementale du gouvernement sortant.Un état d’urgence à la frontière avec le Mexique va être proclamé afin de mobiliser l’armée, a dit l’ancien promoteur immobilier et ancien animateur de téléréalité, en ajoutant: “Nous allons commencer le processus de renvoi de millions et de millions de criminels étrangers”.- Mars -Lui qui avait promis de mettre fin au “délire transgenre”, va aussi ordonner de “reconnaître” l’existence de seulement “deux sexes” par l’Etat fédéral.Autre promesse de campagne, le républicain veut décréter un état d'”urgence énergétique” pour doper la production américaine d’hydrocarbures.Son administration a annoncé que les Etats-Unis se retireraient une seconde fois de l’accord de Paris sur le climat.Donald Trump, qui avait malmené les alliances traditionnelles des Etats-Unis pendant son premier passage à la Maison Blanche, a pris des accents clairement impérialistes.Invoquant le vieux concept de “destinée manifeste”, selon lequel l’Amérique aurait un droit naturel à l’expansion territoriale, il a promis de “planter (le drapeau américain) sur la planète Mars”. Il a aussi juré de “reprendre” le canal de Panama, et de “taxer” les pays étrangers.- “Comeback” -Quelques minutes plus tôt, Donald Trump avait prêté serment de “protéger la Constitution” sous la coupole du Capitole, ce temple de la vie politique américaine que ses partisans avaient pris d’assaut le 6 janvier 2021 pour empêcher la certification de l’élection de Joe Biden.Il a ainsi  parachevé le plus extraordinaire “comeback” politique de l’histoire américaine récente, celui d’un ancien président condamné au pénal, élu au terme d’une campagne d’une violence rhétorique sidérante, émaillée de propos racistes et sexistes.Joe Biden s’est plié à tous les usages d’une transition courtoise, mais ses actes ont trahi une profonde angoisse face à ce rival qui l’a accablé sans relâche, et dont le retour lui inflige une humiliation des plus cruelles.Le démocrate de 82 ans a par exemple accordé à la dernière minute des grâces de manière préventive aux plus proches membres de sa famille pour les mettre à l’abri d’une possible vendetta judiciaire menée par Donald Trump, désormais au faîte de sa puissance politique.Pas de manifestation monstre dans les rues de Washington, balayées par un vent glacial qui a conduit à déplacer la cérémonie d’investiture à l’intérieur. Pas de commotion internationale ni d’hostilité du monde des affaires, comme après son élection en 2016.- Big tech -Aux côtés des anciens présidents américains Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama avaient pris place, au Capitole, les multimilliardaires Mark Zuckerberg et Jeff Bezos, ainsi que le désormais incontournable Elon Musk. Leur présence confirme la puissance de feu financière et technologique pour le moment rangée derrière Donald Trump.Le PDG de LVMH Bernard Arnault avait également fait le déplacement.Le président ultralibéral argentin Javier Milei a assisté à la cérémonie, tout comme la cheffe de gouvernement d’extrême droite de l’Italie, Giorgia Meloni.Après son allocution solennelle, Donald Trump a retrouvé ses habitudes de candidat en livrant une longue allocution complètement décousue devant des partisans réunis dans une autre salle du Capitole.Le républicain, qui rumine toujours sa défaite en 2020, a répété que cette élection avait été “truquée” et a promis des “actions” pour ses partisans condamnés après avoir assailli le Capitole en janvier 2021.

Trump, dans un élan nationaliste, promet un “âge d’or” américain

“L’âge d’or de l’Amérique commence”: dans un discours ouvertement nationaliste aux accents vengeurs, Donald Trump, tout juste investi, a annoncé lundi des décisions fracassantes pour mettre fin au “déclin” du pays.”Dieu m’a sauvé pour que je rende sa grandeur à l’Amérique”, a déclaré le 45e (2017-2021) et désormais 47e président des Etats-Unis, en référence à une tentative d’assassinat contre lui cet été.”Le déclin de l’Amérique est fini”, a assuré le républicain, qui à 78 ans est le plus vieux président américain jamais investi, promettant de s’attaquer à une “élite corrompue et radicale”. Devant son prédécesseur Joe Biden, qui l’a écouté sans manifester la moindre émotion, il a fait l’article d’une première bordée de décrets, tous spectaculaires mais pour certains difficiles à mettre en oeuvre.Dans son viseur: l’immigration clandestine, les politiques progressistes concernant le genre et la race, ainsi que la politique pro-environnementale du gouvernement sortant.Un état d’urgence à la frontière avec le Mexique va être proclamé afin de mobiliser l’armée, a dit l’ancien promoteur immobilier et ancien animateur de téléréalité, en ajoutant: “Nous allons commencer le processus de renvoi de millions et de millions de criminels étrangers”.- Mars -Lui qui avait promis de mettre fin au “délire transgenre”, va aussi ordonner de “reconnaître” l’existence de seulement “deux sexes” par l’Etat fédéral.Autre promesse de campagne, le républicain veut décréter un état d'”urgence énergétique” pour doper la production américaine d’hydrocarbures.Son administration a annoncé que les Etats-Unis se retireraient une seconde fois de l’accord de Paris sur le climat.Donald Trump, qui avait malmené les alliances traditionnelles des Etats-Unis pendant son premier passage à la Maison Blanche, a pris des accents clairement impérialistes.Invoquant le vieux concept de “destinée manifeste”, selon lequel l’Amérique aurait un droit naturel à l’expansion territoriale, il a promis de “planter (le drapeau américain) sur la planète Mars”. Il a aussi juré de “reprendre” le canal de Panama, et de “taxer” les pays étrangers.- “Comeback” -Quelques minutes plus tôt, Donald Trump avait prêté serment de “protéger la Constitution” sous la coupole du Capitole, ce temple de la vie politique américaine que ses partisans avaient pris d’assaut le 6 janvier 2021 pour empêcher la certification de l’élection de Joe Biden.Il a ainsi  parachevé le plus extraordinaire “comeback” politique de l’histoire américaine récente, celui d’un ancien président condamné au pénal, élu au terme d’une campagne d’une violence rhétorique sidérante, émaillée de propos racistes et sexistes.Joe Biden s’est plié à tous les usages d’une transition courtoise, mais ses actes ont trahi une profonde angoisse face à ce rival qui l’a accablé sans relâche, et dont le retour lui inflige une humiliation des plus cruelles.Le démocrate de 82 ans a par exemple accordé à la dernière minute des grâces de manière préventive aux plus proches membres de sa famille pour les mettre à l’abri d’une possible vendetta judiciaire menée par Donald Trump, désormais au faîte de sa puissance politique.Pas de manifestation monstre dans les rues de Washington, balayées par un vent glacial qui a conduit à déplacer la cérémonie d’investiture à l’intérieur. Pas de commotion internationale ni d’hostilité du monde des affaires, comme après son élection en 2016.- Big tech -Aux côtés des anciens présidents américains Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama avaient pris place, au Capitole, les multimilliardaires Mark Zuckerberg et Jeff Bezos, ainsi que le désormais incontournable Elon Musk. Leur présence confirme la puissance de feu financière et technologique pour le moment rangée derrière Donald Trump.Le PDG de LVMH Bernard Arnault avait également fait le déplacement.Le président ultralibéral argentin Javier Milei a assisté à la cérémonie, tout comme la cheffe de gouvernement d’extrême droite de l’Italie, Giorgia Meloni.Après son allocution solennelle, Donald Trump a retrouvé ses habitudes de candidat en livrant une longue allocution complètement décousue devant des partisans réunis dans une autre salle du Capitole.Le républicain, qui rumine toujours sa défaite en 2020, a répété que cette élection avait été “truquée” et a promis des “actions” pour ses partisans condamnés après avoir assailli le Capitole en janvier 2021.

Donald Trump président : À Washington, “la fierté” de ses partisans

D’abord le silence, puis l’explosion de joie: Renee Burcl n’a pu cacher son émotion quand elle a assisté lundi en direct à la prestation de serment de Donald Trump, retransmise dans une grande salle de sports de la capitale américaine.”Je suis extrêmement fière (…) Il veut le meilleur pour notre pays”, confie à l’AFP cette femme de 67 ans, “revigorée” par l’ambiance.Etre là, dans cette salle de 20.000 places pleine à craquer, avec autant de gens, “ça rend patriote”, glisse-t-elle.À ses côtés, Jenelle Littrell avoue que c’est “l’une des choses les plus incroyables qu’elle a vécues”.Pour cette retraitée de 73 ans, “c’est presque comme un nouveau départ” pour les Etats-Unis.Des milliers de partisans de Donald Trump ont écouté dans un silence religieux la prestation de serment de leur champion, beaucoup filmant la scène sur leur portable.Le discours du 45e et 47e président américain a été ponctué à de multiples reprises par des applaudissements nourris. Les plus fervents se levant et agitant dans les airs leur casquette rouge “Make America Great Again”.Pour certains, la journée avait commencé très tôt, avant même l’aube.Bravant le froid glacial et une température ressentie de -9°C, Rachel Peters est arrivée dès 04H00 du matin pour faire la queue, espérant rentrer dans la salle pour voir “son” président prêter serment.”Cela faisait très longtemps que j’attendais ça”, dit à l’AFP cette jeune femme de 28 ans venue du Maine, qui a fait campagne pour le républicain. Alors que le jour se lève, certains partisans, casquette rouge vissée sur la tête, patientent sur des chaises de camping. Dans la longue file d’attente résonnent des “USA, USA”.Donald Trump “a rassemblé tant de personnes de profils si divers, je me sens si fière de l’avoir comme président”, reprend Rachel Peters.⁃ “C’est l’histoire !” -La cérémonie d’investiture, qui prend habituellement place sur les marches du Capitole, a été déplacée à l’intérieur de ce bâtiment, siège du Congrès américain, en raison des conditions climatiques extrêmes.Et certains des dizaines de milliers de supporters qui devaient suivre l’événement sur l’immense esplanade du National Mall se sont donc rabattus sur la Capital One Arena, où Donald Trump devait prononcer un discours dans l’après-midi, comme déjà la veille.”Je suis ici parce que j’adore Donald Trump, et il adore l’Amérique. Il est parfait pour le job!”, estime Alexx Rouse dans la salle. Cette femme de 32 ans venue du Texas “ne pourrait pas être plus excitée d’être ici”. “C’est l’histoire!”, s’exclame-t-elle.À ses côtés, Kami Gray, casquette et tee-shirt à l’effigie de Trump, ne détache pas ses yeux de l’écran géant.Ces dernières années, “nous avons subi tant de stress, financier, économique… Dès que nous avons su que (Donald Trump) allait revenir en poste, ça nous a vachement soulagé”, confie cette institutrice à l’AFP.Malgré le froid, quelques centaines de soutiens de Donald Trump, certains munis de drapeaux, attendaient lundi matin le nouveau président américain devant le Capitole, espérant l’apercevoir. Dans la foule, Robert Manley savait que la cérémonie allait se dérouler à l’intérieur vers la mi-journée mais il tenait à être “le plus proche possible” du nouveau président.Pour ce retraité de 71 ans, venu de Géorgie, Trump “donne son énergie et son temps pour le pays”. “Et j’aime bien qu’il soit pote avec Elon Musk”, selon lui “l’homme le plus intelligent du monde”.

Trump vows US ‘taking back’ Panama Canal despite ‘peacemaker’ pledge

President Donald Trump on Monday cast himself as a peacemaker in his second inaugural address, but immediately vowed that the United States would be “taking back” the Panama Canal.Trump issued the threat without explaining details after weeks of refusing to rule out military action against Panama over the waterway, which the United States handed over at the end of 1999.”Above all, China is operating the Panama Canal, and we didn’t give it to China, we gave it to Panama. And we’re taking it back,” Trump said after being sworn in inside the US Capitol.Panama maintains control of the canal but Chinese companies have been steadily increasing their presence around the vital shipping link between the Atlantic and Pacific oceans.Panamanian President Jose Raul Mulino swiftly denied that any other nation was interfering in the canal, which he said his country operated with a principle of neutrality.”The canal is and will remain Panama’s,” Mulino said, calling for dialogue to address any issues. At his inauguration, Trump said that the United States has been “treated very badly from this foolish gift that should have never been made.””The purpose of our deal and the spirit of our treaty has been totally violated. American ships are being severely overcharged and not treated fairly in any way, shape or form, and that includes the United States Navy,” he said.Marco Rubio, Trump’s choice for secretary of state, stopped short of threatening military action during his confirmation hearing last week but warned that China through its influence could effectively shut down the Panama Canal to the United States in a crisis.”This is a legitimate issue that needs to be confronted,” Rubio said.Trump has also not ruled out force to seize Greenland, an autonomous territory of NATO ally Denmark where Russia has been increasingly active as ice melts due to climate change.The Panama Canal was built by the United States mostly with Afro-Caribbean labor and opened in 1914. Former US president Jimmy Carter, who died last month, negotiated its return in 1977, saying he saw a moral responsibility to respect a less powerful but fully sovereign nation.- ‘Peacemaker and unifier’ -Trump pledged an “America First” policy of prioritizing US interests above all else. He has put a focus on cracking down on undocumented immigration and said he will deploy the military to the border with Mexico.But Trump also cast himself as a peacemaker and pointed to a Gaza ceasefire deal whose implementation began Sunday.”My proudest legacy will be that of a peacemaker and unifier. That’s what I want to be — a peacemaker and a unifier,” he said.The Gaza ceasefire, which includes an exchange of hostages and prisoners, follows the outlines of a proposal outlined in May by then-president Joe Biden, but it was pushed through after intensive last-minute diplomacy by envoys of both Biden and Trump.Trump has also promised to end the war in Ukraine by pushing for compromises — a contrast to Biden’s approach of supporting Kyiv to a potential military victory.Despite Trump’s vow to be a unifier, he immediately fired a symbolic but provocative shot above the bow to Mexico.He said in his address that the United States would start referring to the Gulf of Mexico as the “Gulf of America” — making the water body the latest in the world whose name is disputed between neighbors.”America will reclaim its rightful place as the greatest, most powerful, most respected nation on Earth, inspiring the awe and admiration of the entire world,” Trump said.

US to withdraw from Paris agreement, expand drilling

President Donald Trump on Monday announced the United States would withdraw from the Paris climate accord for a second time, a defiant rejection of global efforts to combat planetary warming as catastrophic weather events intensify worldwide.The Republican leader also declared a “national energy emergency” to expand drilling in the world’s top oil and gas producer and said he would scrap vehicle emissions standards that amount to an “electric vehicle mandate.” He also vowed to curb wind farms, a frequent target of his scorn.Trump’s White House announced the decision to leave the Paris agreement in a statement shortly after he was sworn into office, but did not specify the timing.Under the agreement’s rules, exiting would take about a year after submitting formal notice to the United Nations.Even before a formal exit, critics warn the move undermines international cooperation on fossil fuel reduction and could embolden major polluters like China and India to weaken their own commitments.Argentina under libertarian maverick President Javier Milei — who attended Trump’s inauguration — has also indicated it is “re-evaluating” its participation. It comes as global average temperatures over the past two years surpassed the critical 1.5 degrees Celsius warming threshold for the first time, underscoring the urgency of climate action.  Trump also withdrew from the Paris Accord immediately on taking office the first time in 2017.However, the deal — adopted in 2015 by 195 parties — appears poised to endure. “The US withdrawing from the Paris Agreement is unfortunate, but multilateral climate action has proven resilient and is stronger than any single country’s politics and policies,” said Laurence Tubiana, a key architect of the accord.UN climate chief Simon Steill said the “door remains open” for the US, while Secretary-General Antonio Guterres said he remained confident that “cities, states and businesses within the United States” along with other countries would work towards decarbonization.- More drilling, fewer EVs -Trump used his inauguration speech to preview a raft of sweeping energy-related federal orders aimed at undoing Biden’s climate legacy.”The inflation crisis was caused by massive overspending and escalating energy prices, and that is why today I will also declare a national energy emergency. We will ‘Drill, baby, drill!'” Trump said.”With my actions today, we will end the Green New Deal, and we will revoke the electric vehicle mandate, saving our auto industry.”Trump’s reference to the “Green New Deal” likely alludes to the Inflation Reduction Act — his predecessor Joe Biden’s signature climate law that channels billions into clean energy tax credits.Environmentalists note that Biden’s climate record is also clouded by the aggressive expansion of fossil fuel leasing under his administration. Last year, US greenhouse gas emissions fell just 0.2 percent, leaving the nation far from its climate goals even before Trump’s return to office.Trump’s domestic actions were welcomed by energy industry leaders, who view the administration’s policies as a return to the era of “American energy dominance.” “The US oil and natural gas industry stands ready to work with the new administration to deliver the commonsense energy solutions Americans voted for,” said Mike Sommers, president and CEO of the American Petroleum Institute. – Emissions reductions to slow -But they sparked immediate outrage from environmental advocates.”This declaration is more proof that Trump doesn’t seem to recognize the real world,” said Athan Manuel, director of the Sierra Club’s land protection program, in comments to AFP. “The US is producing more energy, more oil and gas than any country has ever produced.”Analysis by the Rhodium Group and Carbon Brief predict that Trump’s policies will significantly slow the pace of greenhouse gas emissions reductions, but experts remain optimistic that emissions will continue to trend downwards over the long term.Trump’s actions come despite overwhelming scientific consensus linking fossil fuel combustion to rising global temperatures and increasingly severe climate disasters.Last year, the US endured a barrage of catastrophic hurricanes, including Hurricane Helene, the second-deadliest storm to hit the mainland in over 50 years. More recently, wildfires intensified by climate change have devastated Los Angeles, leaving a trail of destruction.

Relatives of freed Gaza hostages call for release of remaining captives

The relatives of the three Israeli hostages released from Gaza by Palestinian militants Hamas called on Monday for all those remaining in the territory to be freed.Speaking at a press conference at the Sheba hospital where the three women are being treated, they gave no details on the conditions in which their relatives had been held for 471 days or on their health.Romi Gonen, Emily Damari and Doron Steinbrecher were released on Sunday as part of the first round of exchanges that also saw around 90 Palestinian prisoners freed from Israeli jails.Meirav Leshem Gonen, the mother of Romi Gonen, said: “We got our Romi back, but all families deserve the same outcome, both the living and the dead. Our hearts go out to the other families.””We are a people who desire peace but are ready for war when needed,” she added.Yamit Ashkenazi meanwhile passed on a message from her sister Doron Steinbrecher.”Everyone needs to return, until the last hostage comes home. Just as I was fortunate to return to my family, so must everyone else.”Mandy Damari, the mother of British-Israeli Emily Damari, said her daughter was “in high spirits”.She called for all the hostages to be released and for humanitarian aid that was going into the Gaza Strip to also go to the remaining captives.Of the 251 hostages taken during Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel, 91 remain in Gaza, including 34 the military has said are dead.A further two hostages who are presumed alive have been held in Gaza since 2014 and 2015 respectively, as has the body of a soldier killed in the 2014 Gaza war. The three are also due to be released as part of the deal.Before the press conference, the Israeli military released new footage of the moment the three freed hostages were reunited with their mothers at an Israeli military base.In the footage, the three women are seen embracing their mothers tightly as they meet for the first time after their release.

‘Daddy’s home’: Trump fans flock to DC but watch inauguration on TV

With glacial temperatures forcing US President Donald Trump’s inauguration indoors Monday, a crowd of just several hundred supporters gathered on the National Mall where normally there would have been hundreds of thousands witnessing the ceremony unfold.Blocks away another 20,000 packed the city’s Capital One sports arena to watch the swearing-in on the facility’s enormous screens — a makeshift solution — with Trump promising to appear there in person for a “presidential parade” scheduled for later in the day.Loud applause and crowd of “USA! USA!” punctuated his address, with his most ardent supporters giving standing ovations at the arena as he announced executive actions on some of his biggest campaign promises.”I am here because I love Donald J. Trump, and he loves America,” 32-year-old Alexx Rouse from Texas told AFP.”He is the perfect man for this job. I could not be more excited to be here in this moment, because this is history.”Back on the mall, the crowd chanted the same “USA” refrain, joined by other outcries like “God bless America” from one woman and “Daddy’s home!” by another.People in small clusters watched the ceremony on their phones near the Capitol building, with the audio playing slightly off sync across the multitude of devices.”I feel on cloud 10,” said Gregg Donovan, 65, speaking from the mall moments after Trump was sworn in, adding that “the Golden Age of America has arrived.”The Hollywood native was wearing a top hat with a photo of Trump tucked in the brim, a red coat and a giant faux gold chain with more Trump photos.- ‘We’re celebrating’ -Earlier in the day, Trump supporters Lorri Williams and Ellie Hymes told AFP they were “winging it” after everything moved inside.The pair, who traveled to Washington from Michigan and Missouri respectively, were standing outside the looming Washington Monument obelisk, but were only there to take in the sights before heading indoors to watch the inauguration on television.Despite their shift in plans, the two remained undeterred in their dedication to celebrating Trump’s return to the White House.Hymes, 69, was buoyant: “We’re celebrating, all the MAGA fans, the American people, with our very favorite president, Donald Trump.”Some 220,000 tickets had been distributed for guests to watch the ceremony live from the National Mall, and even more people could have watched from further back on the grass on big screens — had bitter cold not forced the action indoors.Members of the Fairchild family visiting from Michigan were wearing red beanies and wrapped in Trump blankets as they stood before the Lincoln Monument ahead of the inauguration.”Ecstatic,” grandmother Barb told AFP when asked how they were feeling.Despite the chill, they said they were expecting a festive atmosphere and would watch the ceremony on TV.As they left, the matriarch turned back to look up at Lincoln’s marble visage, exclaiming gleefully: “Aren’t you so proud?”

Armée à la frontière, attaque du droit d’asile et du droit du sol: Trump lance sa vaste offensive anti-immigration

Promise de longue date, la vaste offensive anti-immigration de Donald Trump prend forme: le nouveau président américain a confirmé lundi qu’il va décréter l’état d’urgence à la frontière avec le Mexique, utiliser l’armée américaine pour en assurer la surveillance, et s’attaquer au droit d’asile et au droit du sol.Désormais au pouvoir, le milliardaire républicain va signer dès le premier jour de son mandat une flopée de décrets qui promettent d’être vivement contestés devant les tribunaux, et dont certains semblent violer la constitution américaine.”Je vais déclarer l’urgence nationale à notre frontière sud. Toutes les entrées illégales seront immédiatement stoppées et nous commencerons à renvoyer des millions et des millions d’étrangers criminels là d’où ils viennent”, a martelé M. Trump lors de son discours d’investiture.”Je vais envoyer des troupes à la frontière sud pour repousser l’invasion désastreuse de notre pays”, a ajouté le septuagénaire, qui avait érigé l’immigration en priorité absolue de sa campagne.Parmi les décrets signés au plus vite, Donald Trump compte également réinstituer la doctrine “Restez au Mexique”, mesure phare de son mandat précédent abolie sous son prédécesseur Joe Biden.Elle avait forcé des milliers de demandeurs d’asile originaires d’Amérique centrale à rester au sud de la frontière américaine, le temps que leur demande soit traitée par les tribunaux.Le 47e président des Etats-Unis compte également reprendre la construction du mur frontalier, selon Anna Kelly, la future porte-parole adjointe de la Maison Blanche.Il va aussi signer des décrets s’attaquant au droit d’asile et au droit du sol. – “Contestations judiciaires” -Le droit du sol, qui accorde à toute personne née aux Etats-Unis le droit d’obtenir la nationalité américaine, est prévu par le 14e amendement de la Constitution. Les décrets présidentiels de M. Trump doivent en “clarifier” la portée, selon Mme Kelly.”Le gouvernement fédéral ne donnera pas automatiquement la citoyenneté via le droit du sol aux enfants d’étrangers en situation irrégulière nés aux États-Unis”, a-t-elle insisté.Ces mesures risquent d’être contestées en justice par diverses organisations et Etats démocrates. La Californie a par exemple récemment mis de côté 25 millions de dollars, pour financer de probables batailles judiciaires contre un futur gouvernement Trump. “Nous nous attendons à des contestations judiciaires rapides”, a rappelé à l’AFP Aaron Reichlin-Melnick, un expert de l’American Immigration Council.Par exemple, “le 14e amendement stipule clairement que le droit du sol est la loi du pays”, a-t-il souligné. Selon lui, “un président ne peut pas le supprimer par décret”.”L’administration va vraiment essayer de repousser les limites” et voir si ses mesures “survivent aux tribunaux”, a jugé Cris Ramon, de l’ONG UnidosUS, en rappelant que le rôle de l’armée est lui aussi circonscrit par la loi.En matière d’immigration, Joe Biden était revenu sur de nombreuses mesures prises par Donald Trump lors de son premier mandat. Il avait notamment mis fin au “Titre 42″, une mesure prise pendant la pandémie de Covid-19 qui interdisait presque toute entrée sur le territoire américain pour des raisons de santé publique.La présidence du démocrate a été marquée par un nombre record d’interpellations de migrants à la frontière, avant la mise en place d’importantes restrictions quelques mois avant l’élection présidentielle. Leur nombre a alors chuté drastiquement.- Premiers effets concrets -Les premiers effets du retour de M. Trump au pouvoir se font déjà concrètement sentir. Lundi, l’application CBP One, lancée par l’administration Biden pour permettre aux migrants de prendre un rendez-vous afin de déposer leur demande d’asile avant d’entrer aux Etats-Unis, a cessé de fonctionner.”Les rendez-vous existants ont été annulés”, indique le service sur son site internet.Pendant sa campagne, M. Trump a employé une rhétorique violente envers les migrants, qui “empoisonnent le sang” des Etats-Unis selon lui. Le tribun soutient constamment que l’augmentation de l’immigration clandestine a provoqué une vague de criminalité aux Etats-Unis, ce qu’aucune statistique officielle ne montre.Lundi, il a annoncé son intention de désigner “les cartels comme des organisations terroristes étrangères”, en promettant d'”éliminer la présence de tous les gangs et réseaux criminels étrangers” aux Etats-Unis.La nouvelle administration Trump réclamera la peine de mort pour les non-citoyens qui commettent des meurtres ou d’autres crimes majeurs, selon Mme Kelly.Pour M. Aaron Reichlin-Melnick, cette vaste offensive anti-immigration pourrait avoir des effets inattendus.”Il est tout à fait possible que nous assistions à une augmentation des traversées irrégulières de la frontière au cours des prochains mois, (…) à mesure que les autres voies légales leur seront fermées”, a-t-il souligné.Dimanche, le pape François a estimé que le plan promis par Donald Trump serait “une calamité, car cela ferait payer de pauvres malheureux qui n’ont rien”.