Législatives au Portugal: la droite au pouvoir favorite

Les Portugais élisent dimanche leur troisième Parlement en trois ans, lors de législatives qui pourraient permettre au Premier ministre sortant, Luis Montenegro, de renforcer son étroite majorité de droite modérée après une année au pouvoir.Les télévisions dévoileront des sondages sortie des urnes après la fermeture des derniers bureaux de vote, à 20H00 locales (19H00 GMT).La participation jusqu’à 16H00 locales (15H00 GMT) a été de 48,3%, en baisse par rapport au scrutin de mars 2024 (52%), a indiqué l’administration électorale.Avocat de 52 ans, M. Montenegro est le personnage central de ces élections, qu’il a lui-même provoquées en démissionnant en mars sur fond de soupçons de conflit d’intérêts concernant les activités d’une société de conseil enregistrée à son domicile et au nom de ses enfants.”Personne n’a jamais été aussi transparent que moi”, a-t-il assuré lors de son dernier meeting, en réponse au chef de l’opposition socialiste, Pedro Nuno Santos, qui l’a accusé de “mêler politique et affaires” en touchant de l’argent d’entreprises privées après son entrée en fonctions.Les études d’opinion montrent toutefois que “l’électorat portugais affiche une certaine tolérance face à ce genre de question, et celle-ci n’a clairement pas pris l’ampleur que l’opposition espérait”, selon la politologue Filipa Raimundo, de l’Institut universitaire de Lisbonne ISCTE.- “Faire des compromis” -“Il faut faire des compromis pour réussir à former un gouvernement réellement capable d’agir”, a témoigné à l’AFP Luis Almeida, un électeur de 64 ans, en regrettant que les principaux partis soient “divisés par des questions personnelles”.Dans le dernier sondage publié par les médias locaux, la coalition gouvernementale, l’Alliance démocratique (AD), était créditée de 34% des intentions de vote, contre 26% pour le Parti socialiste (PS).Le parti d’extrême droite Chega (“Assez”) pourrait recueillir 19% des voix, soit un peu plus que son score aux législatives de mars 2024, et ainsi consolider son statut de troisième force politique du pays.D’après cette enquête, le camp gouvernemental pourrait obtenir jusqu’à 95 sièges sur 230 et resterait donc en deçà du seuil de 116 députés, synonyme de majorité absolue.Comme le Premier ministre a toujours refusé de gouverner avec le soutien de l’extrême droite, il espère bâtir une majorité plus solide en s’alliant à la formation Initiative libérale, créditée de 7% des intentions de vote.”J’ai beaucoup de confiance dans les Portugais et la stabilité que nous pouvons obtenir avec ces élections”, a déclaré M. Montenegro après avoir voté dans son fief de Espinho, ville côtière du nord du pays.Doté d’une majorité relative, il était jusqu’ici pris en tenaille par l’extrême droite et le Parti socialiste, battu de justesse en 2024 après huit années au pouvoir.- Politique migratoire -“C’est toujours important de venir voter, surtout pour essayer de clarifier la situation politique”, a commenté Ana Figueira, une assistante hospitalière de 57 ans, après avoir déposé son bulletin dans un bureau de la banlieue sud de la capitale portugaise.L’autre incertitude du scrutin concerne le résultat de l’extrême droite, qui a connu une croissance fulgurante depuis la fondation de Chega, en 2019. L’an dernier, cette formation a obtenu 18% des voix, passant de 12 à 50 députés.La campagne de son président André Ventura, un ancien commentateur de football de 42 ans, a été perturbée par deux malaises dont il a été victime devant les caméras de télévision.Mais le débat politique s’est porté sur des thèmes favorables à la rhétorique d’extrême droite, comme l’éthique des responsables politiques ou l’immigration.Le Portugal a vu le nombre d’étrangers quadrupler depuis 2017, atteignant désormais environ 15% de la population, sur 10 millions d’habitants au total, et l’exécutif de M. Montenegro a déjà durci la politique migratoire du pays, qui était une des plus souples d’Europe sous le précédent gouvernement socialiste d’Antonio Costa.”Le pays a besoin d’immigrés, mais il n’arrive pas à accueillir tous ceux qui arrivent”, a estimé Tiago Manso, un économiste de 33 ans originaire du Brésil, qui votait pour la première fois au Portugal.

Législatives au Portugal: la droite au pouvoir favorite

Les Portugais élisent dimanche leur troisième Parlement en trois ans, lors de législatives qui pourraient permettre au Premier ministre sortant, Luis Montenegro, de renforcer son étroite majorité de droite modérée après une année au pouvoir.Les télévisions dévoileront des sondages sortie des urnes après la fermeture des derniers bureaux de vote, à 20H00 locales (19H00 GMT).La participation jusqu’à 16H00 locales (15H00 GMT) a été de 48,3%, en baisse par rapport au scrutin de mars 2024 (52%), a indiqué l’administration électorale.Avocat de 52 ans, M. Montenegro est le personnage central de ces élections, qu’il a lui-même provoquées en démissionnant en mars sur fond de soupçons de conflit d’intérêts concernant les activités d’une société de conseil enregistrée à son domicile et au nom de ses enfants.”Personne n’a jamais été aussi transparent que moi”, a-t-il assuré lors de son dernier meeting, en réponse au chef de l’opposition socialiste, Pedro Nuno Santos, qui l’a accusé de “mêler politique et affaires” en touchant de l’argent d’entreprises privées après son entrée en fonctions.Les études d’opinion montrent toutefois que “l’électorat portugais affiche une certaine tolérance face à ce genre de question, et celle-ci n’a clairement pas pris l’ampleur que l’opposition espérait”, selon la politologue Filipa Raimundo, de l’Institut universitaire de Lisbonne ISCTE.- “Faire des compromis” -“Il faut faire des compromis pour réussir à former un gouvernement réellement capable d’agir”, a témoigné à l’AFP Luis Almeida, un électeur de 64 ans, en regrettant que les principaux partis soient “divisés par des questions personnelles”.Dans le dernier sondage publié par les médias locaux, la coalition gouvernementale, l’Alliance démocratique (AD), était créditée de 34% des intentions de vote, contre 26% pour le Parti socialiste (PS).Le parti d’extrême droite Chega (“Assez”) pourrait recueillir 19% des voix, soit un peu plus que son score aux législatives de mars 2024, et ainsi consolider son statut de troisième force politique du pays.D’après cette enquête, le camp gouvernemental pourrait obtenir jusqu’à 95 sièges sur 230 et resterait donc en deçà du seuil de 116 députés, synonyme de majorité absolue.Comme le Premier ministre a toujours refusé de gouverner avec le soutien de l’extrême droite, il espère bâtir une majorité plus solide en s’alliant à la formation Initiative libérale, créditée de 7% des intentions de vote.”J’ai beaucoup de confiance dans les Portugais et la stabilité que nous pouvons obtenir avec ces élections”, a déclaré M. Montenegro après avoir voté dans son fief de Espinho, ville côtière du nord du pays.Doté d’une majorité relative, il était jusqu’ici pris en tenaille par l’extrême droite et le Parti socialiste, battu de justesse en 2024 après huit années au pouvoir.- Politique migratoire -“C’est toujours important de venir voter, surtout pour essayer de clarifier la situation politique”, a commenté Ana Figueira, une assistante hospitalière de 57 ans, après avoir déposé son bulletin dans un bureau de la banlieue sud de la capitale portugaise.L’autre incertitude du scrutin concerne le résultat de l’extrême droite, qui a connu une croissance fulgurante depuis la fondation de Chega, en 2019. L’an dernier, cette formation a obtenu 18% des voix, passant de 12 à 50 députés.La campagne de son président André Ventura, un ancien commentateur de football de 42 ans, a été perturbée par deux malaises dont il a été victime devant les caméras de télévision.Mais le débat politique s’est porté sur des thèmes favorables à la rhétorique d’extrême droite, comme l’éthique des responsables politiques ou l’immigration.Le Portugal a vu le nombre d’étrangers quadrupler depuis 2017, atteignant désormais environ 15% de la population, sur 10 millions d’habitants au total, et l’exécutif de M. Montenegro a déjà durci la politique migratoire du pays, qui était une des plus souples d’Europe sous le précédent gouvernement socialiste d’Antonio Costa.”Le pays a besoin d’immigrés, mais il n’arrive pas à accueillir tous ceux qui arrivent”, a estimé Tiago Manso, un économiste de 33 ans originaire du Brésil, qui votait pour la première fois au Portugal.

US probes Mexican ship’s deadly New York bridge collision

US safety officials launched a probe Sunday after a 150-foot tall Mexican sailing ship crashed into New York’s iconic Brooklyn Bridge, snapping its masts and killing two crew members.Numerous sailors were positioned among the navy vessel Cuauhtemoc’s rigging at the time, video of the incident showed.New York Mayor Eric Adams said early Sunday that 277 people had been on board the vessel and that two people had died from their injuries, without specifying where they were located on the vessel.Nineteen others sustained injuries, he said, two of whom were in critical condition.The white-hulled ship was moored Sunday along banks of the East River, its mangled masts contrasting against colorful decorations for its US departure.The National Transportation Safety Board (NTSB) said on social media that it was “launching a go-team” to conduct an initial probe of the crash.Nearby the ship, Aldo Ordonez told AFP that his sister, 24-year-old cadet Alejandra Ordonez, had been standing among the sails when the ship struck the Brooklyn Bridge.His sister was temporarily left hanging from a sail, he said, but sustained only minor injuries and slept with others on the boat.Aldo Ordonez arrived Sunday morning from Mexico City after seeing the accident on television.Crew members were expected to fly home to Mexico later Sunday, he said.Mexican President Claudia Sheinbaum wrote on X that she was “deeply saddened” by the two crew members’ deaths.The ship lost power at around 8:20 pm (0020 GMT Sunday) while the captain was maneuvering the vessel, forcing it to head for a bridge abutment on the Brooklyn side, New York police chief of special operations Wilson Aramboles told a press conference.There was “panic on the ship,” Brooklyn resident Nick Corso, 23, who was standing near the water, told AFP.He had been poised to take a photo, but when he realized what was happening he switched to video. “Lots of screaming, some sailors hanging from the masts, looked like panic happening on the ship,” he said.The Mexican Navy said in its statement that no one had fallen into the water, and that no rescue operation had been launched.The ship had been departing New York at the time and flags fluttered in its rigging, while an enormous Mexican flag waved off its stern.The Cuauhtemoc, built in 1982, was sailing to Iceland when it crashed into the Brooklyn Bridge, the world’s longest suspension bridge when it opened in 1883.The incident is the second deadly ship crash into a US bridge in little over a year, after a fully laden cargo vessel smashed into a bridge in Baltimore, Maryland in March 2024, causing it to collapse and killing six road workers.

US House speaker says Trump mega-bill still ‘on track’

A top US Republican said Sunday that a mega-bill meant to advance President Donald Trump’s domestic agenda remains “on track” despite a recent failure to advance in committee.Trump has been pressing the Republican-controlled Congress to move quickly on the “big, beautiful bill,” which — among many other provisions — extends tax cuts passed in his first term while imposing new restrictions on welfare programs.House Speaker Mike Johnson told “Fox News Sunday” that he plans for a floor vote on the package by the end of the week, despite its failure to advance in the Budget Committee on Thursday.Independent congressional analysts calculate that the mega-bill’s tax provisions would add more than $4.8 trillion to the federal deficit over the coming decade.To partially offset that, Republicans plan significant cuts in spending — notably by adding new restrictions on the Medicaid program that helps provide health insurance for more than 70 million lower-income Americans.The policy change would result in over 10 million people losing coverage under the program, according to estimates by the independent Congressional Budget Office.But sharp divisions within the party threaten at least to slow the legislative process.Moderate Republicans fear overly large cuts in the popular program could upset the party’s prospects in the midterm elections of November 2026.But deficit hawks on the party’s far right insist the projected cuts don’t go far enough.A handful of Republican legislators on Friday voted against the bill’s passage out of the Budget Committee, derailing its progress at least temporarily.”We don’t like smoke and mirrors,” one of those legislators, Ralph Norman of South Carolina, told reporters. “We want real cuts.”Speaker Johnson has been spending the weekend working to persuade the holdouts. Republicans have a very slim majority in the House, meaning the bill needs almost unanimous support to pass.”This is the largest spending reduction in at least three decades, probably longer,” he told the Fox program. “It’s historic.” The Budget Committee is set to continue debating the bill into late Sunday, in hopes this time of securing passage.But even if it passes in the House, it will face challenges in the Senate.Republicans in the upper chamber, who have a similarly narrow majority, are demanding major changes in the sweeping bill — which Trump is eager to present as a signal accomplishment early in his second term.

Narcotrafic et radicalisation: un 3e quartier de haute sécurité créé dans une nouvelle prison en Guyane

Après Vendin-le-Vieil et Condé-sur-Sarthe, un troisième quartier de haute sécurité sera construit d’ici à 2028 dans la prison qui doit sortir de terre à Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane, territoire gangréné par le narcotrafic et où règne une forte surpopulation carcérale.En déplacement sur place, le garde des Sceaux Gérald Darmanin a annoncé dimanche la création de ce quartier au sein de la prison de 500 places, attendue dans la deuxième ville la plus peuplée de la collectivité territoriale ultramarine.Ce nouveau centre pénitentiaire, qui vise à répondre à la surpopulation de la prison de Rémire-Montjoly, près de Cayenne, s’inscrit dans le cadre du projet de cité judiciaire prévu par le plan d’urgence des accords de Guyane signés en avril 2017. “J’ai décidé d’implanter en Guyane la troisième prison de haute sécurité de France. Soixante places, un régime carcéral extrêmement strict, et un objectif: mettre hors d’état de nuire les profils les plus dangereux du narcotrafic”, a déclaré le ministre au Journal du dimanche.Devant la presse, Gérald Darmanin a justifié ce nombre en mentionnant la présence, en Guyane, Guadeloupe et Martinique, de “49 narco-bandits” considérés comme “extrêmement dangereux”.  “Il faut que les citoyens ultramarins aient la même sécurité que les citoyens hexagonaux”, a-t-il argué.    “Quinze places” seront également “dédiées aux islamistes/radicalisés” condamnés pour terrorisme jihadiste, a précisé son cabinet à l’AFP samedi.Le Mouvement de décolonisation et d’émancipation sociale a critiqué les annonces du ministre, l’accusant de vouloir “désengorger les prisons françaises surchargées et éloigner de Paris les grands bandits”. “La Guyane n’a pas vocation à accueillir les criminels et terroristes de la France hexagonale”, a dénoncé, dans un communiqué, la collectivité territoriale de Guyane.   “Cet espace n’est pas le lieu où nous devons faire revenir des prisonniers déportés dans l’ouest. Cette page de l’Histoire est tournée et j’espère qu’elle ne reviendra pas”, a asséné Sophie Charles, maire sans étiquette de Saint-Laurent du Maroni, dans un discours prononcé devant M. Darmanin dans la matinée.- “Narco-département” -Ce nouveau quartier de haute sécurité devrait être le troisième à ouvrir après ceux des centres pénitentiaires de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) et Condé-sur-Sarthe (Orne). Gérald Darmanin souhaite y isoler d’ici à l’été les “cent plus gros narcotrafiquants” afin de les empêcher de poursuivre leur activité criminelle depuis leur cellule.Or la Guyane est devenue “un narco-département et un des principaux hubs” du trafic de cocaïne, selon une source interrogée par l’AFP en 2023. Au moins 20% de la cocaïne consommée en métropole en provient.Chaque année, des centaines de mules sont arrêtées à l’aéroport de Cayenne, les bagages ou l’estomac lestés de cocaïne sud-américaine. Les autorités estiment qu’une trentaine parviennent à embarquer sur chacun des vols quotidiens entre la Guyane et la métropole.Le cœur du trafic bat à Saint-Laurent du Maroni, cerné par le fleuve qui sépare la Guyane du Suriname sur 500 km. Faute d’école ou d’emploi, beaucoup de ses 50.000 habitants cèdent souvent à l’argent facile généré par ce trafic.C’est également l’ancien port d’entrée du bagne où débarquaient les forçats venus de métropole, de 1850 à 1938.”La symbolique qui consiste à installer en Guyane une prison pour des non-Guyanais et +les plus dangereux+ est extrêmement problématique parce qu’on voit bien la référence historique au bagne de Cayenne”, a déploré, sur BFMTV, Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes.Interrogé sur ce point, M. Darmanin s’est agacé, appelant à “éviter les comparaisons qui sont une insulte à la République”.  “Créer une prison supplémentaire de haute sécurité, (…) on en a besoin, on a un narcotrafic (…) qui prend sa racine pas seulement dans l’Hexagone mais par des flux internationaux dont certains passent par l’Amérique du Sud, par la Guyane”, a réagi sur Franceinfo le Haut-commissaire au Plan Clément Beaune.”Je ne suis pas du tout hostile sur le principe à ce genre de propositions”, a estimé pour sa part sur France 3 Nicolas Mayer-Rossignol, maire PS de Rouen, avant d’ajouter: “Est-ce que ce sera suffisant pour résoudre le phénomène et la gangrène du narcotrafic? Absolument pas.”Selon le JDD, le permis de construire de ce bâtiment situé sur un terrain de plusieurs dizaines d’hectares et d’un coût de 400 millions d’euros est en passe d’être signé par le préfet.Cette cité doit aussi comprendre un tribunal judiciaire, un service pénitentiaire d’insertion et de probation ainsi que des locaux de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse.La Guyane enregistre une forte surpopulation carcérale, avec une densité de 134,7%, selon les chiffres du ministère de la Justice au 1er juin 2024.Dimanche, M. Darmanin a évoqué la possibilité de créer d’autres quartiers de haute sécurité, notamment dans le sud de la France. Il a également fait part de “renforts de magistrats et d’assistants de justice extrêmement importants” en Guyane, qu’il doit annoncer lundi à Cayenne.hdu-abo-gr-fro-gbh-sl/jco

Le mégaprojet de loi de Trump “en bonne voie” au Congrès, assure un chef républicain

Le colossal projet de loi budgétaire vivement souhaité par Donald Trump est “en bonne voie” pour être adopté au Congrès, a affirmé dimanche le chef républicain Mike Johnson, malgré le malaise voire la colère de certains élus de son camp.Le plan est de voir le texte arriver dans l’hémicycle “d’ici la fin de la semaine”, a ainsi affirmé le président de la Chambre des représentants à l’émission Fox News Sunday.Donald Trump pousse les parlementaires à faire vite pour adopter cette “grande et belle loi”, comme il la décrit, surtout afin de concrétiser l’extension des crédits d’impôt de son premier mandat, qui arrivent à expiration à la fin de l’année.Selon une commission indépendante du Congrès, une telle extension accompagnée d’autres mesures fiscales entraînerait une hausse de plus de 4.800 milliards de dollars du déficit de l’Etat fédéral au cours de la prochaine décennie.Pour la compenser en partie, les républicains comptent effectuer des coupes claires dans certaines dépenses, en particulier Medicaid, l’assurance santé dont plus de 70 millions d’Américains aux revenus modestes dépendent.Mais dans le camp républicain, pourtant majoritaire dans les deux chambres du Congrès, le conflit ouvert entre différentes factions menace de retarder le processus.Du côté de l’aile modérée, on craint que d’importantes coupes dans Medicaid fassent peser un risque électoral trop élevé avant les élections législatives de mi-mandat, en novembre 2026.Pour une partie de l’aile ultraconservatrice, qui prône une réduction du déficit, ces coupes au contraire ne vont pas assez loin.Plusieurs élus conservateurs ont réussi à faire dérailler temporairement le processus vendredi en votant contre le texte lors de l’examen devant la commission du budget.”Nous n’aimons pas les écrans de fumée, nous voulons de vraies coupes”, a lancé devant la presse l’un d’entre eux, l’élu républicain Ralph Norman.Le “speaker” Mike Johnson tente depuis de convaincre les élus réfractaires.”C’est la plus grande réduction des dépenses de ces trois dernières décennies”, a-t-il encore argumenté sur Fox dimanche.La commission doit débattre à nouveau du texte dimanche tard dans la soirée, avec l’espoir à droite qu’il sera cette fois-ci adopté. Même s’il passe ce premier écueil, la bataille sera loin d’être terminée puisque les sénateurs républicains ont déjà fait part de leur volonté d’effectuer des changements majeurs quand le projet atteindra la chambre haute.Au grand dam de Donald Trump, qui voit la perspective d’une victoire législative de prestige s’éloigner à court terme.

De retour en Autriche, JJ fêté pour sa victoire à l’Eurovision

Le jeune artiste autrichien JJ, grand vainqueur de l’Eurovision, a été reçu dimanche en héros national à sa sortie d’avion à Vienne, où des centaines de fans lui ont réservé un comité d’accueil digne de son exploit.Il est arrivé bouquet de roses rouges à la main, grand sourire, brandissant sa coupe sous les applaudissements et ovations de la foule qui a débordé les cordons de sécurité.”Merci à tous d’être venus. Merci d’y avoir cru et d’être aussi bienveillants avec moi”, a-t-il lancé, visiblement ému, devant une assistance enthousiaste venue avec des ballons en forme de coeur, drapeaux arc-en-ciel et messages de remerciements. Une sono avait été installée dans le hall des arrivées, rejouant la chanson qui a valu au contre-ténor son sacre, “Wasted love”.”J’ai regardé les réactions” sur les réseaux sociaux et “tout le monde était estomaqué par sa voix, en Amérique, en Australie, partout”, raconte Samira Kalmar, 52 ans, qui dit n’avoir jamais douté de sa victoire.Barbara Mayer, 53 ans, accompagnée de ses deux filles, salue elle aussi cet artiste qui a épaté l’Europe, propulsant des aigus de soprano entre deux refrains de ballade avant de culminer en envolée techno. “L’opéra, cela a rappelé Vienne aux gens, mais il y avait aussi une composante moderne et une bonne mise en scène”, décrit-elle.JJ – Johannes Pietsch à la ville – aura les honneurs lundi de la chancellerie, où Christian Stocker le recevra dans la matinée après avoir salué la veille sa “magnifique réussite”.”Performance parfaite”, “moment historique”, “mise en scène audacieuse” en noir et blanc: la presse du pays alpin ne tarit pas d’éloges à l’égard du prodige austro-philippin de 24 ans qui s’est imposé à Bâle, en Suisse, lors de la 69e édition du concours. “Le triomphe est impeccable”, se réjouit le tabloïd Krone Zeitung, rappelant le succès il y a onze de la drag-queen barbue Conchita Wurst à Copenhague.Pour le quotidien Der Standard, la qualité du titre y est pour beaucoup: il “combine virtuosité et originalité sur toute une gamme d’émotions allant des fragiles murmures à l’explosion extatique”, s’enflamme le journal. – “Vienne est prête” -A peine JJ atterri, tout le pays pense déjà à l’après. Car il va falloir maintenant reprendre le flambeau à la Suisse pour organiser le concours en 2026.”Vienne est prête”, selon son maire social-démocrate Michael Ludwig, qui garde un bon souvenir de la grande fête pour la tolérance en 2015.Mais plusieurs villes, comme Innsbruck, dans le Tyrol, sont aussi sur les rangs, d’autant que Bâle a démontré que le concours ne devait pas toujours avoir lieu dans une capitale. Au sein de la radio-télévision publique ORF, on sent poindre une inquiétude face à ce show coûteux alors qu’elle est soumise à une cure d’amaigrissement, car les finances ne sont pas au beau fixe en Autriche.  En Suisse, la facture a été estimée à plusieurs dizaines de millions d’euros, dont les coûts se partagent entre la télévision publique, la ville d’accueil et d’éventuels autres partenaires.Mais le gouvernement autrichien s’est voulu rassurant, le ministre de la Culture et des médias Andreas Babler se disant certain qu’une “solution sera trouvée” pour organiser ce rassemblement. D’autant que les retombées sont “une chance gigantesque”, de l’avis de la secrétaire d’Etat au tourisme Elisabeth Zehetner, des centaines de milliers de personnes étant venues à Bâle.Alors que le pays de Mozart célèbre cette année le 200e anniversaire de la naissance du roi de la valse Johann Strauss II, le retour de l’Eurovision devrait dépoussiérer son image très classique de pays de la musique. Conchita Wurst avait déjà apporté sa pierre. Et cassé les clichés sur une Autriche conservatrice, attachée à ses traditions plus qu’à l’innovation.