Pour son deuxième jour de mandat, Trump veut surfer sur sa dynamique
Donald Trump entame mardi la deuxième journée de son retour à la Maison Blanche avec la volonté de surfer sur la myriade de décrets présidentiels signés après son investiture, mais avec des questions sur le réalisme de ses ambitions.Le républicain se rendra dans la matinée à la cathédrale nationale de Washington, pour un service religieux placé davantage sous le signe de la sobriété, après la pompe et l’euphorie des cérémonies de la veille.Place ensuite de nouveau aux affaires politiques: le président recevra à la Maison Blanche en début d’après-midi des responsables républicains au Congrès, avec le programme des 100 premiers jours au menu des discussions.Une “annonce majeure sur l’infrastructure” sera aussi faite dans la journée, a déclaré mardi matin sur Fox News la nouvelle porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, sans donner plus de précision.”Le président Trump parlera à la presse plus tard depuis la Maison Blanche”, a-t-elle ajouté.Donald Trump a commencé son second mandat la veille en fanfare avec la signature de décrets mettant l’accent sur son programme électoral: lutte contre l’immigration clandestine, augmentation de la production d’hydrocarbures, reconnaissance de “deux sexes” uniquement pour mettre fin au “délire transgenre”.Le président américain a déclaré dans la nuit avoir enjoint à son équipe “d’identifier activement et de destituer plus de mille personnes nommées par la précédente administration”.Des personnes “qui ne sont pas alignées avec notre vision pour rendre sa grandeur à l’Amérique”, a-t-il précisé sur sa plateforme Truth Social.- Etat d’urgence -Reste à savoir à quel point Donald Trump, qui avait souvent montré une certaine réticence face aux exigences de la présidence lors de son premier mandat, voudra et pourra aller au bout de ses annonces tonitruantes, notamment face à de fines majorités au Congrès ou aux limites constitutionnelles du pouvoir exécutif.”L’âge d’or de l’Amérique commence”, a-t-il lancé lundi après avoir prêté serment sous la coupole du Capitole, entouré de sa famille, mais aussi de personnalités de l’extrême droite mondiale et de nombreux milliardaires comme Mark Zuckerberg (Meta), Elon Musk (SpaceX, X, Tesla), ou le Français Bernard Arnault (LVMH).Si certains espéraient voir un Donald Trump assagi une fois son retour à la Maison Blanche formalisé, ce fut peine perdue.Dans un discours sombre et revanchard, le républicain a très vite promis de s’attaquer à une “élite corrompue et radicale”, sous le regard de son successeur et désormais prédécesseur Joe Biden, dont le visage est resté de marbre.Il a aussi annoncé les premiers actes de son offensive anti-immigration.Un “état d’urgence à la frontière sud” avec le Mexique a été décrété, permettant de mobiliser les forces armées “pour repousser l’invasion désastreuse de notre pays”.”Nous commencerons à renvoyer des millions et des millions d’étrangers criminels”, a-t-il lancé.- Retraits -Donald Trump a en outre enclenché une marche arrière toute dans la politique des Etats-Unis de lutte contre le réchauffement climatique.Le milliardaire a décrété un état d’urgence énergétique pour doper la production d’hydrocarbures aux Etats-Unis, déjà premiers producteurs mondiaux.Le deuxième plus gros pollueur de la planète va également se retirer, à nouveau, de l’accord de Paris sur le climat. Un retrait initial lors du premier mandat du républicain avait été annulé par Joe Biden.Donald Trump a aussi signé lundi un décret visant à retirer les Etats-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Réitérant ses visées expansionnistes, le président a affirmé que les Etats-Unis allaient “reprendre” le canal de Panama, que le Danemark allait “se faire à l’idée” de céder le Groenland et qu’un drapeau américain serait planté sur Mars sous son mandat.Donald Trump, qui a longtemps promis de se “venger” de ses adversaires politiques, a pris soin de gracier dans la soirée “plus de 1.500” de ses partisans qui avaient pris d’assaut le Capitole le 6 janvier 2021 pour empêcher la certification de la victoire de Joe Biden.
Pour son deuxième jour de mandat, Trump veut surfer sur sa dynamique
Donald Trump entame mardi la deuxième journée de son retour à la Maison Blanche avec la volonté de surfer sur la myriade de décrets présidentiels signés après son investiture, mais avec des questions sur le réalisme de ses ambitions.Le républicain se rendra dans la matinée à la cathédrale nationale de Washington, pour un service religieux placé davantage sous le signe de la sobriété, après la pompe et l’euphorie des cérémonies de la veille.Place ensuite de nouveau aux affaires politiques: le président recevra à la Maison Blanche en début d’après-midi des responsables républicains au Congrès, avec le programme des 100 premiers jours au menu des discussions.Une “annonce majeure sur l’infrastructure” sera aussi faite dans la journée, a déclaré mardi matin sur Fox News la nouvelle porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, sans donner plus de précision.”Le président Trump parlera à la presse plus tard depuis la Maison Blanche”, a-t-elle ajouté.Donald Trump a commencé son second mandat la veille en fanfare avec la signature de décrets mettant l’accent sur son programme électoral: lutte contre l’immigration clandestine, augmentation de la production d’hydrocarbures, reconnaissance de “deux sexes” uniquement pour mettre fin au “délire transgenre”.Le président américain a déclaré dans la nuit avoir enjoint à son équipe “d’identifier activement et de destituer plus de mille personnes nommées par la précédente administration”.Des personnes “qui ne sont pas alignées avec notre vision pour rendre sa grandeur à l’Amérique”, a-t-il précisé sur sa plateforme Truth Social.- Etat d’urgence -Reste à savoir à quel point Donald Trump, qui avait souvent montré une certaine réticence face aux exigences de la présidence lors de son premier mandat, voudra et pourra aller au bout de ses annonces tonitruantes, notamment face à de fines majorités au Congrès ou aux limites constitutionnelles du pouvoir exécutif.”L’âge d’or de l’Amérique commence”, a-t-il lancé lundi après avoir prêté serment sous la coupole du Capitole, entouré de sa famille, mais aussi de personnalités de l’extrême droite mondiale et de nombreux milliardaires comme Mark Zuckerberg (Meta), Elon Musk (SpaceX, X, Tesla), ou le Français Bernard Arnault (LVMH).Si certains espéraient voir un Donald Trump assagi une fois son retour à la Maison Blanche formalisé, ce fut peine perdue.Dans un discours sombre et revanchard, le républicain a très vite promis de s’attaquer à une “élite corrompue et radicale”, sous le regard de son successeur et désormais prédécesseur Joe Biden, dont le visage est resté de marbre.Il a aussi annoncé les premiers actes de son offensive anti-immigration.Un “état d’urgence à la frontière sud” avec le Mexique a été décrété, permettant de mobiliser les forces armées “pour repousser l’invasion désastreuse de notre pays”.”Nous commencerons à renvoyer des millions et des millions d’étrangers criminels”, a-t-il lancé.- Retraits -Donald Trump a en outre enclenché une marche arrière toute dans la politique des Etats-Unis de lutte contre le réchauffement climatique.Le milliardaire a décrété un état d’urgence énergétique pour doper la production d’hydrocarbures aux Etats-Unis, déjà premiers producteurs mondiaux.Le deuxième plus gros pollueur de la planète va également se retirer, à nouveau, de l’accord de Paris sur le climat. Un retrait initial lors du premier mandat du républicain avait été annulé par Joe Biden.Donald Trump a aussi signé lundi un décret visant à retirer les Etats-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Réitérant ses visées expansionnistes, le président a affirmé que les Etats-Unis allaient “reprendre” le canal de Panama, que le Danemark allait “se faire à l’idée” de céder le Groenland et qu’un drapeau américain serait planté sur Mars sous son mandat.Donald Trump, qui a longtemps promis de se “venger” de ses adversaires politiques, a pris soin de gracier dans la soirée “plus de 1.500” de ses partisans qui avaient pris d’assaut le Capitole le 6 janvier 2021 pour empêcher la certification de la victoire de Joe Biden.
Zelensky plaide à Davos pour “l’unité” de l’Europe en termes de défense
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé mardi l’Europe à “l’unité” en matière de défense et de sécurité lors d’un discours au Forum économique mondial de Davos, en Suisse.Le Forum s’est réuni quelques heures seulement après l’investiture de Donald Trump, nouveau président américain, dont la cérémonie a été marquée par un discours sur l’importance première des Etats-Unis dans la diplomatie et l’économie mondiales, ainsi que par une série de décrets protectionnistes.”Nous avons besoin d’une politique européenne de sécurité et de défense unie”, a martelé mardi Volodymyr Zelensky, affirmant que “l’Europe doit savoir se défendre seule” et non plus dépendre des Etats-Unis, évoquant notamment les menaces que font peser sur le continent une alliance entre l’Iran et la Russie.Durant son discours au forum économique, le président ukrainien a dit aussi s’interroger sur les intentions de Donald Trump concernant son soutien à l’Otan.”Le président Trump fera-t-il même attention à l’Europe? Considère-t-il l’Otan comme nécessaire? Et respectera-t-il les institutions européennes?”, a interrogé M. Zelensky, tout en qualifiant les Etats-Unis d'”allié indispensable”.Il a aussi affirmé que Washington avait ouvertement signalé que ses priorités en matière de sécurité se situaient au Moyen-Orient et dans la région Asie-Pacifique.Début janvier, le président américain avait fustigé les membres de l’Alliance, leur demandant d’accroître leur participation financière en termes de défense à 5% de leur PIB. “L’Europe mérite d’être plus qu’un simple spectateur, avec ses dirigeants réduits à poster sur X après qu’un accord a déjà été conclu”, a aussi accusé M. Zelensky.Le président ukrainien a aussi appelé l’Europe à investir dans les drones ukrainiens, dont le pays s’est fait une spécialité depuis maintenant presque trois ans d’invasion russe.Début janvier, Volodymyr Zelensky avait évoqué “l’imprévisibilité” de Donald Trump, pouvant, selon lui, “aider à mettre fin à la guerre”.Le nouveau locataire de la Maison Blanche avait ainsi assuré, qu’en cas de réélection, il allait mettre fin à la guerre entre l’Ukraine et la Russie en “24 heures”.
Les Etats-Unis se retirent d’un accord sur une taxation minimale des multinationales
L’Union européenne (UE) a dit mardi “regretter” la décision du nouveau président des Etats-Unis, Donald Trump, de retirer son pays de l’accord international introduisant une taxation minimale de 15% sur les bénéfices des multinationales, obtenu après de longues négociations en 2021.Parmi les dizaines de décisions prises au premier jour de son mandat, et au nom de la reconquête de la “souveraineté nationale” et de la “compétitivité économique”, Donald Trump a décidé que l’accord signé sous l’égide de l’OCDE n’avait “aucun effet aux Etats-Unis”.Pour lutter contre la course fiscale vers le bas, près de 140 Etats s’étaient engagés fin 2021 à instaurer un impôt minimal sur les sociétés à 15% sur les multinationales, ainsi qu’un mécanisme destiné à mieux répartir la taxation des géants du numérique là où ils exercent réellement leur activité.Selon l’OCDE, cette grande réforme fiscale était supposée rapporter chaque année plus de 200 milliards de dollars de recettes fiscales.Si le gouvernement précédent, et l’ancien président Joe Biden, avaient traîné des pieds durant les négociations et pour intégrer l’accord dans la législation américaine, il avait finalement profité de son grand plan vert (IRA), voté en 2022, pour intégrer une disposition permettant d’appliquer le premier pilier de l’accord.La Commission européenne “regrette le contenu” de la publication de la Maison Blanche, mais “pense que cela vaut la peine de prendre le temps de discuter de ces sujets avec la nouvelle administration fiscale aux Etats-Unis afin de mieux comprendre leurs interrogations et d’expliquer notre position”, a réagi le commissaire européen à l’économie Valdis Dombrovskis, lors d’une conférence de presse.Dans le document publié par la nouvelle présidence, il est aussi demandé au département du Trésor de préparer des “mesures de protection” à l’égard des pays qui imposent, ou prévoient d’imposer, une fiscalité “extraterritoriale ou qui affecte de manière disproportionnée les entreprises américaines”. “Non seulement Trump vient de tuer la faible réforme fiscale de l’OCDE mais il menace aussi de détruire tout ce qui a été construit depuis un siècle” en matière de fiscalité des entreprises, a réagi dans un communiqué Alex Cobham, à la tête de l’ONG Tax Justice Network, qui milite pour une taxation plus équitable.L’impôt sur les sociétés aux Etats-Unis est passé de 35% à 21% lors du vote du grand programme de baisses d’impôts réalisé durant le premier mandat de Donald Trump, en 2017, que le nouveau président souhaite pérenniser et même renforcer durant ce mandat.Mais le taux effectif, donc réellement payé par les entreprises, se situe plutôt autour de 9% depuis 2018, contre 16% en 2014, selon le Bureau de la responsabilité du gouvernement (GAO), l’organisme d’audit du Congrès américain.
Wall Street oscille pour le retour de Trump
La Bourse de New York a ouvert en ordre dispersé mardi, les investisseurs digérant les nombreux décrets signés aux Etats-Unis par Donald Trump la veille à la suite de son investiture, et gardant une attention particulière sur les droits de douane.Vers 15H20 GMT, le Dow Jones gagnait 0,63% et l’indice élargi S&P 500 avançait de 0,36%. L’indice Nasdaq restait proche de l’équilibre à +0,01%.”Les investisseurs reviennent d’un long week-end et il s’agit du premier jour où le marché est ouvert sous la nouvelle administration Trump”, commente auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments.Le marché est porté par “un vent positif”, notamment car “la semaine dernière, nous avons appris que l’inflation ne constituait pas une menace pour l’instant et que la Réserve fédérale américaine (Fed) dispose d’une marge de manÅ“uvre pour ne pas relever ses taux (directeurs, ndlr)”, assure l’analyste.Mais, note M. Sarhan, l’attention des investisseurs sera surtout tournée vers les décisions de Donald Trump et leurs conséquences sur l’économie et le marché américains. Sitôt investi, le nouveau président américain a signé une pluie de textes lundi, dont le retrait des États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’accord de Paris pour le climat, la mise en place d’un état d’urgence à la frontière avec le Mexique contre l’immigration, et la grâce de plus de 1.500 assaillants du Capitole.Il a aussi affirmé qu’il comptait imposer des droits de douane de 25% aux produits issus du Canada et du Mexique à compter du 1er février.Ces mesures ont fait grimper la valeur du dollar, les investisseurs tablant en conséquence sur une inflation plus élevée aux États-Unis, ce qui laisserait moins de marge de manÅ“uvre à la Réserve fédérale américaine (Fed) pour abaisser ses taux dans les prochains mois.Vers 15H10 GMT, la devise américaine prenait 0,32% face à l’euro à 1,0383 dollar. Le billet vert écrasait aussi le peso mexicain et le dollar canadien.”Ce qui manquait dans les décrets d’hier, cependant, c’était une déclaration sur une action décisive en matière de droits de douane à l’encontre de la Chine. Au lieu de cela, le président Trump a déclaré que les accords commerciaux existants devraient être réexaminés afin de recommander d’éventuelles révisions”, a souligné dans une note Patrick O’Hare, de Briefing.com.De façon générale, les décrets pris par le président américain sont “moins mauvais” pour le marché “que ce qu’anticipaient les investisseurs”, estime Adam Sarhan.Lundi, Donald Trump a aussi annoncé un état d'”urgence énergétique” national pour diminuer le coût de l’énergie et lutter contre l’inflation. “Nous allons forer à tout-va”, a-t-il répété, une formule devenue un de ses slogans de campagne (“We will drill, baby, drill”).Dans le sillage de ces déclarations, les valeurs pétrolières cotées à New York reculaient: Exxon Mobil lâchait 0,72%, Chevron perdait 0,55% et ConocoPhillips abandonnait 0,68%.Ailleurs à la cote, le laboratoire pharmaceutique Moderna bondissait de 9,74%, porté par l’annonce vendredi de l’octroi par le ministère de la Santé américain (HHS) d’un financement d’environ 590 millions de dollars pour développer des vaccins à ARN messager (ARNm) contre les pandémies de grippe.Alors que les craintes autour de la grippe aviaire s’accentuent, ce financement a pour objectif d'”améliorer les capacités de la technologie ARNm afin que les États-Unis soient mieux préparés à répondre à d’autres maladies infectieuses émergentes”, a précisé le ministère de la Santé dans un communiqué.Le groupe de médias de Donald Trump, Trump Media & Technology Group, plongeait (-12,29%) après l’investiture du Républicain et l’annonce du lancement de sa propre cryptomonnaie (devise numérique).La saison des résultats bat aussi son plein. La place américaine attend notamment les résultats du géant du streaming Netflix après la clôture ou de la compagnie aérienne United Airlines.Avant séance, le conglomérat industriel 3M (+4,46%) a publié des résultats trimestriels un peu meilleurs qu’attendu et annoncé ses perspectives pour 2025, tablant notamment sur des ventes en hausse.
Le chef de l’armée israélienne démissionne après “l’échec” face à l’attaque du 7-Octobre
Le chef d’état-major de l’armée israélienne a démissionné mardi en reconnaissant sa responsabilité dans “l’échec” à empêcher l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, trois jours après le début d’un fragile cessez-le-feu dans la bande de Gaza.Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a lui réclamé la démission du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, qui avait promis après l’attaque de détruire le mouvement islamiste palestinien.L’entrée en vigueur dimanche d’une trêve de six semaines a marqué le début d’un processus encore incertain devant mettre fin à la guerre déclenchée par cette attaque sans précédent dans l’histoire d’Israël.Mais le général Herzi Halevi a admis dans sa lettre de démission que “les objectifs de la guerre (n’avaient) pas tous été atteints”.”Reconnaissant ma responsabilité dans l’échec de l’armée le 7 octobre” 2023, “je demande à mettre fin à mes fonctions”, a-t-il écrit.”L’armée continuera de lutter pour poursuivre le démantèlement du Hamas et de ses capacités de pouvoir” ainsi que “le retour des otages”, a-t-il ajouté.”Maintenant, il est temps qu’ils assument leurs responsabilités et démissionnent – le Premier ministre et tout son gouvernement catastrophique”, a de son côté estimé Yaïr Lapid sur le réseau social X. L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive israélienne de représailles sur la bande de Gaza a fait au moins 46.913 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.- Risque “d’effondrement” -Après des mois de négociations restées vaines, le Qatar et les Etats-Unis, deux des pays médiateurs, ont annoncé le 15 janvier un accord de cessez-le-feu, conclu à quelques jours de l’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump.Le Qatar s’est dit “confiant” mardi dans la mise en oeuvre de l’accord, après des doutes sur sa solidité émis par le président américain.”Ce n’est pas notre guerre, c’est la leur. Mais je ne suis pas confiant”, a déclaré Donald Trump.Le porte-parole de la diplomatie qatarie a cependant souligné que “la moindre violation par l’une des parties ou une décision politique (…) pourrait évidement conduire” à “l’effondrement” du cessez-le-feu.Après la libération de trois otages israéliennes et de 90 prisonniers palestiniens détenus par Israël, le Hamas doit libérer samedi quatre Israéliennes retenues à Gaza, lors du deuxième échange prévu par l’accord de trêve, a annoncé à l’AFP un haut dirigeant du mouvement.Selon l’armée israélienne, “trois ou quatre femmes enlevées” seront libérées chaque semaine.Sur 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023, 91 sont encore otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée israélienne.- “Plus jamais de menace” -En félicitant lundi Donald Trump, Benjamin Netanyahu avait déclaré vouloir s’assurer que la bande de Gaza “ne présente plus jamais de menace pour Israël”, après avoir auparavant dit qu’il se réservait le droit de reprendre la guerre.Le Hamas a lui affirmé que la trêve dépendait du “respect des engagements” par Israël. Durant la première phase de la trêve, 33 otages israéliens doivent être libérés en échange d’environ 1.900 Palestiniens détenus par Israël, et l’armée israélienne doit se retirer d’une partie du territoire.Cette trêve initiale de 42 jours doit permettre l’entrée chaque jour de 600 camions d’aide humanitaire dans le territoire palestinien, assiégé par Israël.Lundi, 915 camions sont entrés à Gaza, a annoncé l’ONU.Un porte-parole des Affaires humanitaires (Ocha) de l’ONU, Jens Laerke, a précisé qu’aucun pillage ni attaque de convoi n’avait été signalé depuis dimanche.- “Seulement des ruines” -Dès le début de la trêve, des milliers de Palestiniens, déplacés comme la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants du territoire, ont pris la route au milieu d’un paysage apocalyptique de ruines poussiéreuses et d’immeubles éventrés.”Nous sommes finalement chez nous. Il n’y a plus de maison, seulement des ruines. Mais c’est notre maison”, a témoigné Rana Mohsen, une femme de 43 ans rentrée à Jabalia, dans le nord du territoire.Les mêmes scènes se répètent du nord au sud. “Les destructions ont visé des établissements d’enseignement et de santé, les installations civiles, les installations municipales, les réservoirs d’eau, les réseaux d’eau et d’égouts”, a témoigné à l’AFP Ahmed Al-Soufi, le maire de Rafah, dans le sud de Gaza.”Mais nous reconstruirons Rafah une fois de plus”, a-t-il assuré.Selon l’ONU, la reconstruction du territoire, où près de 70% des bâtiments ont été endommagés ou détruits, prendra jusqu’à 15 ans et coûtera plus de 50 milliards d’euros.L’accord de trêve nourrit l’espoir d’une paix durable dans le territoire, mais la suite du calendrier reste incertaine.Les termes de la deuxième phase, qui doit voir la fin définitive de la guerre et la libération de tous les otages, doivent être négociés au cours des six semaines à venir. Si les deux premières étapes se déroulent comme prévu, la troisième et dernière portera sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts.De nouvelles violences ont éclaté en Cisjordanie occupée, où l’armée israélienne a annoncé mardi avoir lancé une opération militaire dans la zone autonome de Jénine, visant à y “éradiquer le terrorisme,” selon Benjamin Netanyahu. L’opération a fait six morts, selon l’Autorité palestinienne.
Le chef de l’armée israélienne démissionne après “l’échec” face à l’attaque du 7-Octobre
Le chef d’état-major de l’armée israélienne a démissionné mardi en reconnaissant sa responsabilité dans “l’échec” à empêcher l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, trois jours après le début d’un fragile cessez-le-feu dans la bande de Gaza.Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a lui réclamé la démission du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, qui avait promis après l’attaque de détruire le mouvement islamiste palestinien.L’entrée en vigueur dimanche d’une trêve de six semaines a marqué le début d’un processus encore incertain devant mettre fin à la guerre déclenchée par cette attaque sans précédent dans l’histoire d’Israël.Mais le général Herzi Halevi a admis dans sa lettre de démission que “les objectifs de la guerre (n’avaient) pas tous été atteints”.”Reconnaissant ma responsabilité dans l’échec de l’armée le 7 octobre” 2023, “je demande à mettre fin à mes fonctions”, a-t-il écrit.”L’armée continuera de lutter pour poursuivre le démantèlement du Hamas et de ses capacités de pouvoir” ainsi que “le retour des otages”, a-t-il ajouté.”Maintenant, il est temps qu’ils assument leurs responsabilités et démissionnent – le Premier ministre et tout son gouvernement catastrophique”, a de son côté estimé Yaïr Lapid sur le réseau social X. L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive israélienne de représailles sur la bande de Gaza a fait au moins 46.913 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.- Risque “d’effondrement” -Après des mois de négociations restées vaines, le Qatar et les Etats-Unis, deux des pays médiateurs, ont annoncé le 15 janvier un accord de cessez-le-feu, conclu à quelques jours de l’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump.Le Qatar s’est dit “confiant” mardi dans la mise en oeuvre de l’accord, après des doutes sur sa solidité émis par le président américain.”Ce n’est pas notre guerre, c’est la leur. Mais je ne suis pas confiant”, a déclaré Donald Trump.Le porte-parole de la diplomatie qatarie a cependant souligné que “la moindre violation par l’une des parties ou une décision politique (…) pourrait évidement conduire” à “l’effondrement” du cessez-le-feu.Après la libération de trois otages israéliennes et de 90 prisonniers palestiniens détenus par Israël, le Hamas doit libérer samedi quatre Israéliennes retenues à Gaza, lors du deuxième échange prévu par l’accord de trêve, a annoncé à l’AFP un haut dirigeant du mouvement.Selon l’armée israélienne, “trois ou quatre femmes enlevées” seront libérées chaque semaine.Sur 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023, 91 sont encore otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée israélienne.- “Plus jamais de menace” -En félicitant lundi Donald Trump, Benjamin Netanyahu avait déclaré vouloir s’assurer que la bande de Gaza “ne présente plus jamais de menace pour Israël”, après avoir auparavant dit qu’il se réservait le droit de reprendre la guerre.Le Hamas a lui affirmé que la trêve dépendait du “respect des engagements” par Israël. Durant la première phase de la trêve, 33 otages israéliens doivent être libérés en échange d’environ 1.900 Palestiniens détenus par Israël, et l’armée israélienne doit se retirer d’une partie du territoire.Cette trêve initiale de 42 jours doit permettre l’entrée chaque jour de 600 camions d’aide humanitaire dans le territoire palestinien, assiégé par Israël.Lundi, 915 camions sont entrés à Gaza, a annoncé l’ONU.Un porte-parole des Affaires humanitaires (Ocha) de l’ONU, Jens Laerke, a précisé qu’aucun pillage ni attaque de convoi n’avait été signalé depuis dimanche.- “Seulement des ruines” -Dès le début de la trêve, des milliers de Palestiniens, déplacés comme la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants du territoire, ont pris la route au milieu d’un paysage apocalyptique de ruines poussiéreuses et d’immeubles éventrés.”Nous sommes finalement chez nous. Il n’y a plus de maison, seulement des ruines. Mais c’est notre maison”, a témoigné Rana Mohsen, une femme de 43 ans rentrée à Jabalia, dans le nord du territoire.Les mêmes scènes se répètent du nord au sud. “Les destructions ont visé des établissements d’enseignement et de santé, les installations civiles, les installations municipales, les réservoirs d’eau, les réseaux d’eau et d’égouts”, a témoigné à l’AFP Ahmed Al-Soufi, le maire de Rafah, dans le sud de Gaza.”Mais nous reconstruirons Rafah une fois de plus”, a-t-il assuré.Selon l’ONU, la reconstruction du territoire, où près de 70% des bâtiments ont été endommagés ou détruits, prendra jusqu’à 15 ans et coûtera plus de 50 milliards d’euros.L’accord de trêve nourrit l’espoir d’une paix durable dans le territoire, mais la suite du calendrier reste incertaine.Les termes de la deuxième phase, qui doit voir la fin définitive de la guerre et la libération de tous les otages, doivent être négociés au cours des six semaines à venir. Si les deux premières étapes se déroulent comme prévu, la troisième et dernière portera sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts.De nouvelles violences ont éclaté en Cisjordanie occupée, où l’armée israélienne a annoncé mardi avoir lancé une opération militaire dans la zone autonome de Jénine, visant à y “éradiquer le terrorisme,” selon Benjamin Netanyahu. L’opération a fait six morts, selon l’Autorité palestinienne.