Meta: davantage de contenus nocifs aux Etats-Unis depuis l’arrêt du fact-checking, selon une enquête

Le volume de contenus nocifs, y compris haineux, a augmenté sur les plateformes de Meta (Facebook, Instagram, Threads…) aux Etats-Unis depuis que l’entreprise y a cessé ses activités de fact-checking et assoupli sa politique de modération des contenus, selon une enquête publiée lundi.Cette étude, réalisée en interrogeant environ 7.000 utilisateurs actifs sur Instagram, Facebook et Threads, a été publiée par des organisations de défense des droits numériques et humains, notamment UltraViolet, GLAAD et All Out.D’après ce sondage, 77% des personnes interrogées se sentent “moins en sécurité” quand elles s’expriment librement sur les plateformes du groupe américain. Une personne sur six interrogée a dit avoir été victime d’une forme de violence basée sur le genre ou de violence sexuelle sur ces plateformes, tandis que 66% des répondants ont déclaré y avoir vu des contenus nuisibles, tels que des contenus haineux ou violents.En outre, 92% des utilisateurs interrogés ont déclaré qu’ils étaient préoccupés par l’augmentation des contenus nuisibles et qu’ils se sentaient “moins protégés” contre le fait d'”être exposés” à de tels contenus ou d’en devenir “la cible” sur les plateformes de Meta.L’entreprise de Mark Zuckerberg a refusé de commenter cette enquête.Le groupe américain, qui avait investi des milliards de dollars ces dernières années pour contrôler les contenus sensibles, avait annoncé en janvier l’arrêt de son programme de fact-checking aux Etats-Unis, auquel participait l’AFP. Meta avait aussi annoncé une évolution dans ses pratiques de modération des contenus, afin d’écarter moins de messages.”Trop de contenus étaient censurés alors qu’ils n’auraient pas dû l’être”, avait alors justifié le groupe, également propriétaire de Whatsapp. Ces annonces avaient été largement vues comme un moyen de contenter le président américain Donald Trump, très critique de la politique de modération de Meta ces dernières années.Le sondage a apporté “la preuve flagrante d’une augmentation des contenus nocifs, d’une diminution de la liberté d’expression et d’une augmentation de l’autocensure”, ont indiqué les associations qui ont publié l’enquête. Les “changements de politique” de Meta depuis janvier ont entraîné “un revirement radical des normes de modération des contenus que l’entreprise avait construites pendant près d’une décennie”, ont-elles souligné.

Meta: davantage de contenus nocifs aux Etats-Unis depuis l’arrêt du fact-checking, selon une enquête

Le volume de contenus nocifs, y compris haineux, a augmenté sur les plateformes de Meta (Facebook, Instagram, Threads…) aux Etats-Unis depuis que l’entreprise y a cessé ses activités de fact-checking et assoupli sa politique de modération des contenus, selon une enquête publiée lundi.Cette étude, réalisée en interrogeant environ 7.000 utilisateurs actifs sur Instagram, Facebook et Threads, a été publiée par des organisations de défense des droits numériques et humains, notamment UltraViolet, GLAAD et All Out.D’après ce sondage, 77% des personnes interrogées se sentent “moins en sécurité” quand elles s’expriment librement sur les plateformes du groupe américain. Une personne sur six interrogée a dit avoir été victime d’une forme de violence basée sur le genre ou de violence sexuelle sur ces plateformes, tandis que 66% des répondants ont déclaré y avoir vu des contenus nuisibles, tels que des contenus haineux ou violents.En outre, 92% des utilisateurs interrogés ont déclaré qu’ils étaient préoccupés par l’augmentation des contenus nuisibles et qu’ils se sentaient “moins protégés” contre le fait d'”être exposés” à de tels contenus ou d’en devenir “la cible” sur les plateformes de Meta.L’entreprise de Mark Zuckerberg a refusé de commenter cette enquête.Le groupe américain, qui avait investi des milliards de dollars ces dernières années pour contrôler les contenus sensibles, avait annoncé en janvier l’arrêt de son programme de fact-checking aux Etats-Unis, auquel participait l’AFP. Meta avait aussi annoncé une évolution dans ses pratiques de modération des contenus, afin d’écarter moins de messages.”Trop de contenus étaient censurés alors qu’ils n’auraient pas dû l’être”, avait alors justifié le groupe, également propriétaire de Whatsapp. Ces annonces avaient été largement vues comme un moyen de contenter le président américain Donald Trump, très critique de la politique de modération de Meta ces dernières années.Le sondage a apporté “la preuve flagrante d’une augmentation des contenus nocifs, d’une diminution de la liberté d’expression et d’une augmentation de l’autocensure”, ont indiqué les associations qui ont publié l’enquête. Les “changements de politique” de Meta depuis janvier ont entraîné “un revirement radical des normes de modération des contenus que l’entreprise avait construites pendant près d’une décennie”, ont-elles souligné.

Escalade Israël/Iran: “le responsable, c’est Donald Trump”, accuse Hollande

L’ancien président socialiste François Hollande a jugé mardi le président américain Donald Trump “responsable” de l’actuelle escalade militaire entre Israël et l’Iran car il a “brisé” l’accord obtenu de haute lutte par son prédécesseur Barack Obama en 2015 pour que l’Iran cesse son programme nucléaire.”C’est Donald Trump le responsable”, a assuré l’ex chef de l’Etat, désormais député, sur France Inter. “Durant mon quinquennat, il y a eu un effort de négociations, très longues” pour que l’Iran s’engage à arrêter son programme d’enrichissement d’uranium. Finalement, en 2015, a-t-il rappelé, “nous avions conclu un accord qui faisait que l’Iran ne pouvait plus accéder à l’arme nucléaire, avec des vérifications”.”Arrivant au pouvoir, Donald Trump a brisé cet accord”, en 2018, a insisté François Hollande. “Il y a eu donc de la part de l’Iran une poursuite de son programme d’enrichissement et donc une menace de guerre”.”Et aujourd’hui même, il quitte le sommet du G7 et on ne sait pas si c’est pour encourager (le Premier ministre israélien, Benyamin) Netanyahu à aller jusqu’au bout de l’opération militaire ou si c’est pour faire pression sur le régime iranien, pour le convaincre d’aller le plus vite possible négocier”, a-t-il développé, dénonçant un président américain qui “ne sait pas exactement ce qu’il veut” et qui “peut changer de position du jour au lendemain”.L’ancien président a averti contre un possible “embrasement du monde”.  “Cela fait des années que Téhéran progresse dans l’enrichissement donc si l’Iran ne va pas à la négociation, il est tout à fait à craindre qu’Israël continue ses frappes et que même les États-Unis puissent l’accompagner”, a-t-il prévenu.Israël et l’Iran ont échangé de nouvelles frappes mardi, au cinquième jour de l’escalade militaire entre les deux pays ennemis, au moment où Donald Trump quittait précipitamment le G7 après avoir conseillé aux habitants de Téhéran d’évacuer “immédiatement”.Téhéran a promis de bombarder Israël “aussi longtemps qu’il le faudra” pour mettre fin à l’attaque israélienne sans précédent menée depuis le 13 juin avec l’objectif affiché de l’empêcher de se doter de la bombe atomique.Benjamin Netanyahu a affirmé changer “la face du Moyen-Orient” avec cette attaque aérienne qui a visé des centaines de sites militaires et nucléaires, tué plusieurs des haut gradés et bombardé le siège de la télévision d’État iranienne. Des civils ont aussi été tués dans les deux pays par ces frappes qui ont visé des zones urbaines.

Emmenés enfants en Syrie par leurs parents jihadistes, ces Français qui veulent être rapatriés

Iles avait 11 ans quand son père jihadiste l’a emmené de force de la France vers la Syrie. Détenu un temps avec sa mère, il a grandi, puis été enfermé sans elle dans un autre camp, et compte depuis les jours, implorant la France de le rapatrier.Cela fait “cinq ans et cinq jours” précisément, confiait la semaine dernière le jeune homme à la silhouette menue, aujourd’hui âgé de 21 ans, à une délégation française composée notamment d’avocats venus lui rendre visite au centre Orkesh dans le nord-est syrien.Lui a été incarcéré encore mineur avant d’être enfermé, sans nouvelles ou presque de sa mère et de sa fratrie. Eux sont toujours retenus à Roj, l’un des camps contrôlés comme d’autres centres et prisons par les forces kurdes.Des dizaines de milliers de personnes, d’une cinquantaine de nationalités et soupçonnées de liens avec l’organisation jihadiste Etat islamique, y sont retenues.Le rapatriement des quelque 120 enfants et de la cinquantaine de femmes françaises encore retenus reste sensible en France dix ans après la vague d’attentats sur son sol.”En 2021 et 2023, Iles voit les services de renseignement français, il dit qu’à chaque fois il a cru qu’il allait rentrer, parce que c’est ce qu’on lui a dit”, a expliqué lundi lors d’une conférence de presse à Paris l’avocate Amélie Morineau, présidente de la commission Libertés et droits de l’homme du Conseil national des barreaux (CNB).Comme quatre autres jeunes majeurs, il réitère aujourd’hui sa volonté de revenir.”Les soldats-enfants en droit international sont des victimes de guerre”, a rappelé Me Marie Dosé, indiquant avoir déposé en France le 10 avril auprès du doyen des juges d’instruction à Paris une plainte pour détention arbitraire et traitement inhumain et dégradant.Devenus majeurs dans les camps ou les prisons du nord-est syrien, “ils vont de peur en peur, de centre en centre puis en prison”, enfermés 25 par chambre, 10 heures sur 24, décrit l’avocate. A la presse, la délégation a montré des vidéos des jeunes hommes, leur visage s’illuminant en lisant des lettres de proches ou en écoutant des messages audio transmis par les avocats.- “Quelle responsabilité d’un enfant ?” -En juillet 2023, une rapporteuse spéciale de l’ONU sur la promotion et la protection des droits de l’Homme dans la lutte antiterroriste alertait déjà sur le sort de ces adolescents. Fionnuala Ni Aolain dénonçait comment ils étaient et restent systématiquement séparés de leur mère dans les camps, les dommages irréparables et une “violation des lois internationales”.Lundi, Matthieu Bagard, président du pôle expertise Syrie de l’ONG Avocats sans frontières France, a évoqué “les violences physiques” en détention, “les graves problèmes psychologiques” et la “quasi impossibilité d’avoir accès à des soins”.”Quelle est la responsabilité d’un enfant de six ans ?”, interroge l’avocat en présentant le cas d’un adolescent de 16 ans, emmené de force en Syrie quand il en avait six, puis arraché à sa mère à 14 ans. Cette dernière refuse d’être rapatriée. Mais elle a signé un consentement pour que son fils le soit.Outre cinq jeunes majeurs, trois mères de famille demandent aussi “fermement leur rapatriement” et “réaffirment leur consentement” dans des vidéos enregistrées par la délégation lors de son déplacement, assure Me Morineau. Au total, ces demandes de rapatriement concernent 23 personnes, dont des mineurs. Les jeunes majeurs et les femmes sont tous visés par un mandat d’arrêt international.Ces mandats d’arrêt ne peuvent être exécutés que par un Etat. “Or le Kurdistan syrien, sous l’administration duquel se trouve le camp Roj, n’est pas un Etat autonome reconnu, en conséquence de quoi il n’a avec la France aucun accord”, explique Me Morineau.Selon Me Bagard, leur séjour en Syrie est la preuve que les conditions sécuritaires actuelles “n’empêchent pas” les “rapatriements effectués par un très grand nombre d’autres pays”, dont l’Allemagne et la Russie. Et ce y compris depuis que les nouvelles autorités islamistes ont renversé le président Bachar al-Assad et pris le pouvoir en décembre.Pour l’eurodéputé Mounir Satouri, en les laissant en détention, “on se venge” de ce que leurs pères ont pu faire, “et c’est pas tolérable”.

Les Bourses européennes ouvrent en recul

Les marchés boursiers européens évoluent en recul mardi, observant le conflit militaire entre Israël et l’Iran, et dans l’attente de la réunion mercredi de la Réserve fédérale américaine (Fed).Vers 7H05 GMT, dans les premiers échanges, Paris perdait 0,74%, Francfort 1,02% et Milan 0,81%. Londres cédait 0,47%.

“Conclave” sur les retraites: “il faut que ça se termine ce soir”, estime Marylise Léon (CFDT)

La secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon a estimé mardi que le conclave sur les retraites devait s’achever dans la soirée, plaidant que “la balle est dans le camp des organisations patronales”, notamment sur le sujet de la pénibilité.”Il faut que ça se termine ce soir” et “il faut qu’on puisse avoir un accord”, a déclaré Mme Léon sur RTL, en relevant que les discussions avancent sur le sujet des femmes mais que “sur la pénibilité, c’est le blocage” et qu’il faut “une mesure sur l’âge”.”Le patronat ne veut pas reconnaître qu’il y a des métiers pénibles qui nécessitent des départs anticipés”, a déploré la responsable syndicale, y voyant “l’enjeu majeur de cette journée”.”On a mis une proposition il y a deux mois sur la table qui est simple, qui n’est pas une usine à gaz, qui permet une reconnaissance simple des métiers comme les aides-soignantes, les ouvriers du bâtiment, les personnes qui travaillent en logistique, qui ont du port de charges lourdes, etc”, a-t-elle souligné.Si les organisations patronales “veulent un accord, ils prennent notre proposition (…) sinon il n’y aura pas d’accord avec la CFDT, c’est clair et net”, a-t-elle martelé, en notant que “la balle est dans le camp des organisations patronales et du Medef notamment, puisque la CPME a fait des ouvertures”.La Confédération des petites et moyennes entreprises a proposé à ses partenaires du conclave la création de “points d’usure” pour les personnes qui doivent porter des charges lourdes.Aux yeux de Mme Léon, il faut traiter ce sujet de la pénibilité avant la question de l’âge car “si on obtient des départs anticipés, ça veut dire qu’on détricote les 64 ans, l’âge légal n’a plus de sens et on va vers la retraite à la carte telle que nous on la porte depuis des années”.Interrogée sur l’idée du Premier ministre François Bayrou d’accorder une “prime” aux salariés seniors, Mme Léon s’est dite “sceptique”, en notant que “ça arrive un peu tard”, que “ce n’est pas chiffré”, et en ajoutant ne pas être “sûre que ça soit le problème du régime des retraites en fait”.”C’est complètement à côté du sujet”, a de son côté réagi sur France info Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, qui a claqué la porte du conclave mi-mars.”C’est faire comme si il y a des salariés seniors qui choisissaient de partir avant l’âge légal de départ en retraite. C’est faux. Le problème c’est que les seniors se font licencier par dizaines de milliers à partir de 55, voire de 50 ans”, a-t-elle souligné. “Et donc la solution, elle est à chercher du côté de sanctions en direction des entreprises”, a jugé Mme Binet.Amir Reza-Tofighi, président de la CPME, a, lui, estimé sur RMC que la proposition du Premier ministre “ne permettra pas d’avoir un accord avec les syndicats”. “Pour moi il faut vraiment qu’on trouve un +deal+ sur la pénibilité”, a-t-il jugé.”Tout ce qui permet de travailler plus longtemps est bien, mais aujourd’hui, ce n’est pas là le sujet”, a-t-il ajouté.

La bataille judiciaire autour du déploiement par Trump de la Garde nationale en Californie se poursuit

Le bras de fer judiciaire entre Donald Trump et la Californie se poursuit mardi, devant une cour d’appel qui doit statuer sur le déploiement de la Garde nationale ordonné par le président pour faire face aux manifestations à Los Angeles contestant sa politique migratoire.Le milliardaire républicain a fait polémique en envoyant ces derniers jours 4.000 soldats de la Garde nationale de Californie dans la mégapole, théâtre de multiples protestations contre une vague d’interpellations musclées de sans-papiers par la police de l’immigration (ICE).Une décision vivement contestée par le gouverneur de Californie, Gavin Newsom. Le démocrate dénonce une manoeuvre autoritaire et exige de récupérer le contrôle de ce corps militaire, placé à la fois sous son autorité et sous celle du président américain.Le plan de Donald Trump “est clair: inciter à la violence et au chaos dans les États démocrates, trouver une excuse pour militariser nos villes, diaboliser ses adversaires, continuer à enfreindre la loi et consolider son pouvoir”, a-t-il estimé lundi sur X. “C’est illégal et nous ne le tolérerons pas”, a-t-il averti.Depuis une dizaine de jours, les manifestations à Los Angeles ont été émaillées de violences et dégradations. Les images spectaculaires de robotaxis incendiés et couverts de graffitis, ainsi que les heurts avec la police, ont notamment conduit Donald Trump à accuser les démocrates locaux d’avoir perdu le contrôle de la ville.- “Commandant en chef” – Outre la Garde nationale, le président a également envoyé 700 militaires des Marines, une mesure extrêmement rare dans l’histoire des Etats-Unis. Mais la violence constatée, limitée à quelques quartiers, est “bien loin” de la “rébellion” invoquée par le gouvernement fédéral pour justifier le déploiement de militaires, a estimé jeudi dernier le juge fédéral Charles Breyer.Dans une décision de 36 pages, le magistrat a estimé que le recours à la Garde nationale de Californie était illégal et que le gouverneur Newsom devrait en reprendre le contrôle.Mais l’exécution de sa décision a immédiatement été repoussée jusqu’à mardi par une cour d’appel de San Francisco, le temps qu’elle puisse examiner l’appel du ministère de la Justice.C’est sur cet appel que la cour doit désormais se prononcer.Le gouvernement dénonce la décision de première instance comme “une ingérence extraordinaire dans les pouvoirs constitutionnels du président en tant que commandant en chef”.En pratique, la Garde nationale a surtout été employée ces derniers jours pour protéger les bâtiments fédéraux. Les forces de l’ordre locales ont effectué le maintien de l’ordre lors des manifestations, lors desquelles la police de Los Angeles a procédé à 575 arrestations.La semaine dernière, Donald Trump a attribué le retour au calme dans la ville à son emploi de la force militaire. Mais le couvre-feu décrété dans le centre-ville par Karen Bass, la maire démocrate de Los Angeles, a aussi pu y contribuer.Lundi, elle a annoncé une réduction de son amplitude horaire, en dénonçant “le chaos provoqué par Washington”.