8-Mars : le gouvernement accusé d’avoir “enterré” l’égalité femmes-hommes

Budgets “insuffisants”, mesures annoncées qui “tardent”: la promesse d’Emmanuel Macron d’une plus grande égalité femmes-hommes a été “enterrée”, estime l’ONG Oxfam France lundi, à quelques jours de la journée internationale des droits des femmes. “Les travailleuses françaises gagnent toujours 23,5% de moins que leurs homologues hommes” dans le secteur privé et “la France a été classée 48e pays du monde en matière d’égalité dans le secteur économique par le Forum économique mondial en 2024”, souligne l’organisation dans un communiqué.Les mesures annoncées – “congés de naissance partagés équitablement”, service public de la petite enfance, réforme de l’index de l’égalité professionnelle – “tardent à se concrétiser”, s’alarme-t-elle. Or “un réel service public de la petite enfance est un impératif pour réduire les inégalités femmes-hommes quand on sait que ce sont les femmes qui continuent de sacrifier leur carrière professionnelle à l’arrivée des enfants”, souligne Sandra Lhote Fernandes, responsable de la campagne justice de genre au sein de l’ONG.Cette dernière exhorte également l’exécutif à mettre en place une “loi cadre intégrale contre les violences sexuelles”, une demande formulée en novembre par une coalition d’associations féministes et écartée par le gouvernement Barnier de l’époque. Face aux critiques, Emmanuel Macron, qui a fait de la lutte pour l’égalité femmes-hommes et contre les violences faites aux femmes “une grande cause nationale”, s’est à plusieurs reprises défendu de toute inaction, estimant être “inattaquable” sur ces questions.L’exécutif met notamment en avant un soutien financier accru à la ligne d’écoute associative 3919 destinée aux femmes victimes de violence, le déploiement des téléphones “grave danger” et des bracelets anti-rapprochement, ou encore l’indice de l’égalité professionnelle.  La ministre chargée de l’Égalité femmes-hommes Aurore Bergé a fait valoir de son côté début février un budget en hausse de 20% pour 2025, avec des crédits s’élevant à 94 millions d’euros pour affronter ce problème. “Le budget du ministère des droits des femmes pour 2025 c’est à peine la moitié de ce qu’a coûté l’organisation des législatives anticipées de juin dernier”, fustige Oxfam France, qui déplore un budget “aveugle aux inégalités de genre”.L’ONG propose la mise en place de 15 mesures “d’urgence”, parmi lesquelles l’introduction d'”éga-conditionnalités” dans la commande publique, la revalorisation des secteurs les plus féminisés, le renforcement de l’index Egapro ou encore la mise en place effective d’un “congé d’au moins 6 mois partagé entre les deux parents”. 

La France va présenter à l’Algérie une liste de “plusieurs centaines de personnes” aux profils “dangereux”, déclare Retailleau

Dans une stratégie de “riposte graduée” à l’encontre de l’Algérie, la France prépare une liste de “plusieurs centaines” de ressortissants algériens aux “profils dangereux”, qu’elle souhaite renvoyer en Algérie, a déclaré lundi le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.En pleine crise entre Paris et Alger, “nous sommes en train d’établir une liste de plusieurs centaines de personnes qui ont des profils dangereux”, “bien sûr, ils n’ont pas tous la même dangerosité”, et “ces gens-là, dont il est établi qu’ils sont des ressortissants algériens, nous allons les présenter aux Algériens” pour leur demander de les reprendre, a-t-il indiqué sur RMC/BFMTV.Ces individus présentent un danger “parce qu’ils ont commis des troubles à l’ordre public ou parce qu’ils figurent dans notre fichier des radicalisés pour terrorisme”, a précisé Bruno Retailleau.Et la réaction de l’Algérie à cette demande, “ce sera l’épreuve de vérité”, a-t-il jugé.”Ma mission”, a plaidé le ministre, “elle est de protéger les Français et je ne veux pas que ce qui s’est produit à Mulhouse se reproduise demain (…) A Mulhouse, un terroriste a tué un homme qui était un ressortissant portugais. Il aurait dû être en Algérie. Nous l’avions présenté à de multiples reprises aux Algériens qui l’avaient refusé”, a-t-il poursuivi.”Ce que je souhaite, c’est que l’Algérie, encore une fois pour garantir la sécurité des Français, reprenne ses ressortissants, conformément au droit international”, a souligné celui qui est aussi candidat à la présidence de LR.Car, a-t-il martelé, “l’Algérie ne respecte pas, de manière unilatérale, les accords internationaux”: la Convention internationale de Chicago de 1944 et surtout l’accord conclu avec la France en 1994, selon lequel “un ressortissant algérien doit être accepté par l’Algérie”.Interrogé sur l’octroi par le ministère de l’Intérieur de visas pour le temps du Ramadan à des imams venant surtout du Maroc mais aussi parfois d’Algérie, le ministre a jugé qu'”il n’y a aucun paradoxe”. “C’est le ramadan et nous accordons depuis des dizaines d’années des facilités à des imams, des psalmodieurs, qui viennent pendant 40 jours” et “sont strictement contrôlés”, a développé Bruno Retailleau, disant préférer “des gens qui viennent sur une courte période plutôt que certains qui s’autoproclament imams et qui tiennent des discours de haine”. “Ce que ne voit pas le Rassemblement national, c’est que si on mettait des entraves au culte pour des compatriotes qui respectent les principes de la République, on creuserait en réalité le séparatisme et on les ferait basculer du mauvais côté de la barrière”, a-t-il affirmé.

La France va présenter à l’Algérie une liste de “plusieurs centaines de personnes” aux profils “dangereux”, déclare Retailleau

Dans une stratégie de “riposte graduée” à l’encontre de l’Algérie, la France prépare une liste de “plusieurs centaines” de ressortissants algériens aux “profils dangereux”, qu’elle souhaite renvoyer en Algérie, a déclaré lundi le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.En pleine crise entre Paris et Alger, “nous sommes en train d’établir une liste de plusieurs centaines de personnes qui ont des profils dangereux”, “bien sûr, ils n’ont pas tous la même dangerosité”, et “ces gens-là, dont il est établi qu’ils sont des ressortissants algériens, nous allons les présenter aux Algériens” pour leur demander de les reprendre, a-t-il indiqué sur RMC/BFMTV.Ces individus présentent un danger “parce qu’ils ont commis des troubles à l’ordre public ou parce qu’ils figurent dans notre fichier des radicalisés pour terrorisme”, a précisé Bruno Retailleau.Et la réaction de l’Algérie à cette demande, “ce sera l’épreuve de vérité”, a-t-il jugé.”Ma mission”, a plaidé le ministre, “elle est de protéger les Français et je ne veux pas que ce qui s’est produit à Mulhouse se reproduise demain (…) A Mulhouse, un terroriste a tué un homme qui était un ressortissant portugais. Il aurait dû être en Algérie. Nous l’avions présenté à de multiples reprises aux Algériens qui l’avaient refusé”, a-t-il poursuivi.”Ce que je souhaite, c’est que l’Algérie, encore une fois pour garantir la sécurité des Français, reprenne ses ressortissants, conformément au droit international”, a souligné celui qui est aussi candidat à la présidence de LR.Car, a-t-il martelé, “l’Algérie ne respecte pas, de manière unilatérale, les accords internationaux”: la Convention internationale de Chicago de 1944 et surtout l’accord conclu avec la France en 1994, selon lequel “un ressortissant algérien doit être accepté par l’Algérie”.Interrogé sur l’octroi par le ministère de l’Intérieur de visas pour le temps du Ramadan à des imams venant surtout du Maroc mais aussi parfois d’Algérie, le ministre a jugé qu'”il n’y a aucun paradoxe”. “C’est le ramadan et nous accordons depuis des dizaines d’années des facilités à des imams, des psalmodieurs, qui viennent pendant 40 jours” et “sont strictement contrôlés”, a développé Bruno Retailleau, disant préférer “des gens qui viennent sur une courte période plutôt que certains qui s’autoproclament imams et qui tiennent des discours de haine”. “Ce que ne voit pas le Rassemblement national, c’est que si on mettait des entraves au culte pour des compatriotes qui respectent les principes de la République, on creuserait en réalité le séparatisme et on les ferait basculer du mauvais côté de la barrière”, a-t-il affirmé.

Accusés d’avoir escroqué la Fifa, Platini et Blatter comparaissent en appel

Près de trois ans après leur acquittement en première instance, Michel Platini et l’ex-président de la Fifa Sepp Blatter reviennent en appel à partir de lundi devant la justice suisse, dans l’affaire de paiement suspect qui a brisé leur carrière en 2015.Jusqu’à jeudi soir, la Cour d’appel extraordinaire du Tribunal pénal fédéral réunie à Muttenz (nord-ouest) juge le Français de 69 ans et le Suisse de 88 ans pour “escroquerie”, “gestion déloyale”, “abus de confiance” et “faux dans les titres”, pour lesquels ils encourent cinq ans d’emprisonnement, avant de rendre sa décision le 25 mars.Tout sourire, Michel Platini est arrivé au tribunal vers 08h30 locales (GMT+1), à quelques encâblures du stade Saint-Jacques de Bâle où il avait remporté en 1984 la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe avec la Juventus. Il a été rejoint quelques minutes plus tard par l’ancien patron de la Fifa. “Je suis un homme confiant”, a déclaré Sepp Blatter aux journalistes.Les magistrats devront naviguer entre les époques, depuis la naissance en 1998 de l’alliance Platini-Blatter jusqu’à leur rivalité croissante puis leur éjection conjointe du football mondial, mais aussi distinguer la dimension purement judiciaire du dossier de sa toile de fond politique.Le parquet accuse les deux anciens dirigeants d’avoir “obtenu illégalement, au détriment de la Fifa, un paiement de 2 millions de francs suisses” (1,8 million d’euros) “en faveur de Michel Platini”. Mais lors du premier procès en 2022, les juges avaient estimé que l’escroquerie n’était “pas établie avec une vraisemblance confinant à la certitude” et les avaient relaxés au bénéfice du doute.- Accord oral ? -En appel, les deux accusés s’expliqueront de nouveau dans l’affaire qui a fait d’eux des parias du football, au moment même où Michel Platini, alors patron de l’UEFA et toujours auréolé de sa gloire sportive, paraissait idéalement placé pour prendre la tête de la Fifa après les scandales qui avaient poussé Blatter à la démission.Défense et accusation s’accordent sur un point: le Français a bien conseillé Sepp Blatter entre 1998 et 2002, lors du premier mandat de ce dernier à la tête de la Fifa, et les deux hommes ont signé en 1999 un contrat convenant d’une rémunération annuelle de 300.000 francs suisses, intégralement payée par la Fifa.Mais en janvier 2011, “plus de huit ans après la fin de son activité de conseiller”, l’ex-capitaine des Bleus “a fait valoir une créance de 2 millions de francs suisses”, acquittée par l’instance du football “avec le concours” de Sepp Blatter, relève le parquet.Pour l’accusation, il s’agit d’un paiement “sans fondement”, obtenu en induisant “astucieusement en erreur” les contrôles internes de la Fifa par des affirmations mensongères des deux dirigeants, soit le critère clé de l’escroquerie.Les deux hommes martèlent de leur côté qu’ils avaient dès l’origine décidé d’un salaire annuel d’un million de francs suisses, oralement et sans témoins, sans que les finances de la Fifa n’en permettent le versement immédiat à M. Platini.- L’ombre d’Infantino -“Quand M. Blatter m’a demandé d’être son conseiller, il m’a demandé quel salaire je voulais. J’ai été surpris qu’il me pose cette question et je lui ai dit: +Je veux un million+”, avait raconté le triple Ballon d’Or en première instance. “Sepp m’a dit +un million de quoi ?+. Et moi, pour rigoler, j’ai dit +des pesetas, des lires, des roubles, des marks, c’est toi qui décides+. Il m’a dit: +OK, un million de francs suisses+”.Blatter avait de son côté assuré que Platini “valait son million”, confirmant un “accord de gentlemen” conclu oralement, sans témoins, et jamais provisionné dans les comptes de la Fifa.Les deux accusés avaient par ailleurs dénoncé le possible rôle de l’actuel patron du football mondial, Gianni Infantino, dans le déclenchement de l’enquête. Ancien bras droit du Français à l’UEFA et élu inattendu à la tête de la Fifa en 2016, l’Italo-Suisse a été visé en 2020 par une procédure portant sur trois rencontres secrètes avec l’ancien chef du parquet.Mais la justice suisse a classé cette enquête sans suite en 2023, et les enjeux de pouvoir se sont estompés autour du dossier: Michel Platini, même après son acquittement, a clairement exclu de tenter un retour à la Fifa. 

Accusés d’avoir escroqué la Fifa, Platini et Blatter comparaissent en appel

Près de trois ans après leur acquittement en première instance, Michel Platini et l’ex-président de la Fifa Sepp Blatter reviennent en appel à partir de lundi devant la justice suisse, dans l’affaire de paiement suspect qui a brisé leur carrière en 2015.Jusqu’à jeudi soir, la Cour d’appel extraordinaire du Tribunal pénal fédéral réunie à Muttenz (nord-ouest) juge le Français de 69 ans et le Suisse de 88 ans pour “escroquerie”, “gestion déloyale”, “abus de confiance” et “faux dans les titres”, pour lesquels ils encourent cinq ans d’emprisonnement, avant de rendre sa décision le 25 mars.Tout sourire, Michel Platini est arrivé au tribunal vers 08h30 locales (GMT+1), à quelques encâblures du stade Saint-Jacques de Bâle où il avait remporté en 1984 la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe avec la Juventus. Il a été rejoint quelques minutes plus tard par l’ancien patron de la Fifa. “Je suis un homme confiant”, a déclaré Sepp Blatter aux journalistes.Les magistrats devront naviguer entre les époques, depuis la naissance en 1998 de l’alliance Platini-Blatter jusqu’à leur rivalité croissante puis leur éjection conjointe du football mondial, mais aussi distinguer la dimension purement judiciaire du dossier de sa toile de fond politique.Le parquet accuse les deux anciens dirigeants d’avoir “obtenu illégalement, au détriment de la Fifa, un paiement de 2 millions de francs suisses” (1,8 million d’euros) “en faveur de Michel Platini”. Mais lors du premier procès en 2022, les juges avaient estimé que l’escroquerie n’était “pas établie avec une vraisemblance confinant à la certitude” et les avaient relaxés au bénéfice du doute.- Accord oral ? -En appel, les deux accusés s’expliqueront de nouveau dans l’affaire qui a fait d’eux des parias du football, au moment même où Michel Platini, alors patron de l’UEFA et toujours auréolé de sa gloire sportive, paraissait idéalement placé pour prendre la tête de la Fifa après les scandales qui avaient poussé Blatter à la démission.Défense et accusation s’accordent sur un point: le Français a bien conseillé Sepp Blatter entre 1998 et 2002, lors du premier mandat de ce dernier à la tête de la Fifa, et les deux hommes ont signé en 1999 un contrat convenant d’une rémunération annuelle de 300.000 francs suisses, intégralement payée par la Fifa.Mais en janvier 2011, “plus de huit ans après la fin de son activité de conseiller”, l’ex-capitaine des Bleus “a fait valoir une créance de 2 millions de francs suisses”, acquittée par l’instance du football “avec le concours” de Sepp Blatter, relève le parquet.Pour l’accusation, il s’agit d’un paiement “sans fondement”, obtenu en induisant “astucieusement en erreur” les contrôles internes de la Fifa par des affirmations mensongères des deux dirigeants, soit le critère clé de l’escroquerie.Les deux hommes martèlent de leur côté qu’ils avaient dès l’origine décidé d’un salaire annuel d’un million de francs suisses, oralement et sans témoins, sans que les finances de la Fifa n’en permettent le versement immédiat à M. Platini.- L’ombre d’Infantino -“Quand M. Blatter m’a demandé d’être son conseiller, il m’a demandé quel salaire je voulais. J’ai été surpris qu’il me pose cette question et je lui ai dit: +Je veux un million+”, avait raconté le triple Ballon d’Or en première instance. “Sepp m’a dit +un million de quoi ?+. Et moi, pour rigoler, j’ai dit +des pesetas, des lires, des roubles, des marks, c’est toi qui décides+. Il m’a dit: +OK, un million de francs suisses+”.Blatter avait de son côté assuré que Platini “valait son million”, confirmant un “accord de gentlemen” conclu oralement, sans témoins, et jamais provisionné dans les comptes de la Fifa.Les deux accusés avaient par ailleurs dénoncé le possible rôle de l’actuel patron du football mondial, Gianni Infantino, dans le déclenchement de l’enquête. Ancien bras droit du Français à l’UEFA et élu inattendu à la tête de la Fifa en 2016, l’Italo-Suisse a été visé en 2020 par une procédure portant sur trois rencontres secrètes avec l’ancien chef du parquet.Mais la justice suisse a classé cette enquête sans suite en 2023, et les enjeux de pouvoir se sont estompés autour du dossier: Michel Platini, même après son acquittement, a clairement exclu de tenter un retour à la Fifa. 

La fonte des glace pourrait ralentir un courant Antarctique vital, selon une étude

Le plus fort courant océanique de la planète pourrait ralentir avec la fonte des glaces de l’Antarctique, selon des recherches publiées lundi et qui avertissent de graves conséquences climatiques.Des scientifiques ont utilisé l’un des superordinateurs les plus puissants d’Australie pour modéliser la façon dont la fonte des calottes glaciaires pourrait modifier le courant circumpolaire antarctique, qui joue un rôle majeur dans les schémas climatiques mondiaux.”L’océan est extrêmement complexe et finement équilibré”, a déclaré Bishakhdatta Gayen, scientifique à l’université de Melbourne. “Si ce +moteur+ actuel tombe en panne, les conséquences pourraient être graves, notamment une plus grande variabilité du climat, avec des extrêmes plus marqués dans certaines régions, et un réchauffement planétaire accéléré en raison d’une réduction de la capacité de l’océan à agir en tant que puits de carbone”.Le courant circumpolaire antarctique agit comme une sorte de “tapis roulant océanique” qui déplace d’immenses colonnes d’eau à travers les océans Indien, Atlantique et Pacifique, a expliqué M. Gayen.La fonte des calottes glaciaires “déverserait de grandes quantités d’eau douce” dans le courant, selon la modélisation, ce qui changerait la teneur en sel de l’océan et rendrait plus difficile la circulation de l’eau froide entre la surface et les profondeurs. Les océans jouent un rôle essentiel en tant que régulateurs du climat et puits de carbone. Des eaux plus froides peuvent absorber de plus grandes quantités de chaleur de l’atmosphère.Si les émissions de combustibles fossiles augmentaient au cours des 25 prochaines années (scénario dit “à fortes émissions”), le courant pourrait ralentir d’environ 20%, selon les résultats de la recherche publiée dans la revue Environmental Research Letters.Les algues et les mollusques pourraient alors plus facilement coloniser l’Antarctique, écrivent les chercheurs. Même si le réchauffement climatique était limité à un seuil de 1,5 degré Celsius, le courant antarctique pourrait encore ralentir.”L’accord de Paris de 2015 visait à limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius par rapport aux niveaux préindustriels”, a déclaré le climatologue et co-auteur de l’étude Taimoor Sohail.”De nombreux scientifiques s’accordent à dire que nous avons déjà atteint cet objectif de 1,5 degré, et il est probable qu’il fasse plus chaud, avec des impacts en flux sur la fonte des glaces de l’Antarctique.”L’équipe de recherche, qui comprend des scientifiques australiens, indiens et norvégiens, a toutefois noté que ses résultats contrastaient avec ceux d’études antérieures qui avaient observé une accélération du courant.Ils ont déclaré que des observations et des modélisations supplémentaires étaient nécessaires pour comprendre comment cette “région mal observée” réagissait au changement climatique.

Le Japon déploie plus de 2.000 pompiers pour lutter contre d’importants feux de forêts

Plus de 2.000 pompiers sont mobilisés dans le nord du Japon, alors que des feux de forêts records ont entraîné l’évacuation de 4.600 habitants, selon les autorités lundi.Une personne est décédée la semaine dernière dans l’incendie qui frappe la région d’Iwate, où les précipitations ont particulièrement baissé et alors que le Japon a connu l’an dernier son été le plus chaud depuis le début des relevés.Des sapeurs-pompiers venus de 14 départements du Japon ont été mobilisés pour tenter de venir à bout de l’incendie qui a déjà brûlé quelque 2.100 hectares depuis jeudi, a indiqué l’agence de gestion des incendies et des désastres.”Même s’il est inévitable que le feu se propage dans une certaine mesure, nous prendrons toutes les dispositions nécessaires pour nous assurer qu’il n’y aura pas d’impact sur les habitations”, a déclaré lundi le Premier ministre Shigeru Ishiba devant le Parlement.Seize hélicoptères, y compris ceux des forces d’autodéfense, ont également fait la navette pour verser de l’eau sur les flammes.L’incendie a endommagé 84 bâtiments dimanche, mais les dégâts sont encore en cours d’évaluation, selon l’agence.Environ 2.000 personnes ont fui les zones autour de la ville d’Ofunato, dans la région boisée d’Iwate, selon les autorités. Une partie d’entre elles se sont réfugiées chez des amis ou des parents, et plus de 1.200 personnes ont été conduites vers des abris, ont-elles ajouté.Des images aériennes de la chaîne publique NHK diffusées lundi matin dans la ville d’Ofunato montraient des flammes orange près de bâtiments et d’épaisses volutes de fumée blanche.Le nombre d’incendies de forêt avait diminué au Japon depuis un pic dans les années 1970, selon les données du gouvernement, mais l’archipel en recensait encore environ 1.300 en 2023, concentrés sur la période de février à avril, lorsque l’air s’assèche et que les vents se lèvent.A Ofunato, les précipitations ont seulement atteint 2,5 millimètres en février, battant ainsi le précédent record de 4,4 millimètres en 1967 et se situant en dessous de la moyenne habituelle de 41 millimètres.L’année 2024 a aussi été la plus chaude jamais enregistrée au Japon, selon l’agence météorologique nationale (JMA), sur fond de phénomènes extrêmes se multipliant dans le monde en raison du changement climatique.

Le Japon déploie plus de 2.000 pompiers pour lutter contre d’importants feux de forêts

Plus de 2.000 pompiers sont mobilisés dans le nord du Japon, alors que des feux de forêts records ont entraîné l’évacuation de 4.600 habitants, selon les autorités lundi.Une personne est décédée la semaine dernière dans l’incendie qui frappe la région d’Iwate, où les précipitations ont particulièrement baissé et alors que le Japon a connu l’an dernier son été le plus chaud depuis le début des relevés.Des sapeurs-pompiers venus de 14 départements du Japon ont été mobilisés pour tenter de venir à bout de l’incendie qui a déjà brûlé quelque 2.100 hectares depuis jeudi, a indiqué l’agence de gestion des incendies et des désastres.”Même s’il est inévitable que le feu se propage dans une certaine mesure, nous prendrons toutes les dispositions nécessaires pour nous assurer qu’il n’y aura pas d’impact sur les habitations”, a déclaré lundi le Premier ministre Shigeru Ishiba devant le Parlement.Seize hélicoptères, y compris ceux des forces d’autodéfense, ont également fait la navette pour verser de l’eau sur les flammes.L’incendie a endommagé 84 bâtiments dimanche, mais les dégâts sont encore en cours d’évaluation, selon l’agence.Environ 2.000 personnes ont fui les zones autour de la ville d’Ofunato, dans la région boisée d’Iwate, selon les autorités. Une partie d’entre elles se sont réfugiées chez des amis ou des parents, et plus de 1.200 personnes ont été conduites vers des abris, ont-elles ajouté.Des images aériennes de la chaîne publique NHK diffusées lundi matin dans la ville d’Ofunato montraient des flammes orange près de bâtiments et d’épaisses volutes de fumée blanche.Le nombre d’incendies de forêt avait diminué au Japon depuis un pic dans les années 1970, selon les données du gouvernement, mais l’archipel en recensait encore environ 1.300 en 2023, concentrés sur la période de février à avril, lorsque l’air s’assèche et que les vents se lèvent.A Ofunato, les précipitations ont seulement atteint 2,5 millimètres en février, battant ainsi le précédent record de 4,4 millimètres en 1967 et se situant en dessous de la moyenne habituelle de 41 millimètres.L’année 2024 a aussi été la plus chaude jamais enregistrée au Japon, selon l’agence météorologique nationale (JMA), sur fond de phénomènes extrêmes se multipliant dans le monde en raison du changement climatique.

“Anora” triomphe aux Oscars, deux statuettes pour “Emilia Pérez”

La tragicomédie “Anora” a triomphé dimanche aux Oscars en remportant cinq statuettes, dont celle du meilleur film, lors d’une cérémonie où “Emilia Pérez” de Jacques Audiard, plombé par les polémiques, a récolté seulement deux récompenses.”Ce film a été réalisé grâce au sang, à la sueur et aux larmes d’artistes indépendants incroyables”, a lancé Sean Baker, le réalisateur d'”Anora”, en remerciant l’Académie d’honorer “un film véritablement indépendant”, produit avec seulement six millions de dollars.Après sa Palme d’or à Cannes, son Cendrillon moderne rafle non seulement la récompense suprême, mais aussi les prix de la meilleure actrice pour Mikey Madison, du meilleur scénario, du meilleur montage, et du meilleur réalisateur pour M. Baker, figure du cinéma d’auteur américain. Ce film où une strip-teaseuse new-yorkaise se marie au rejeton d’un oligarque russe, avant d’affronter le mépris de classe de sa belle-famille ultra-riche, ponctue sa filmographie largement dédiée aux marginaux de l’Amérique et aux travailleuses du sexe.Révélation du film, Mikey Madison a tenu à leur “rendre hommage” en acceptant son Oscar, à seulement 25 ans.                       Au contraire d'”Anora”, “Emilia Pérez” n’a pas pu reproduire l’enthousiasme généré à Cannes, où il avait notamment reçu le prix du jury. L’odyssée musicale de Jacques Audiard sur la transition de genre d’un narcotrafiquant mexicain été largement boudée, après le scandale suscité par les anciens tweets racistes et islamophobes de son actrice principale, Karla Sofía Gascón.Malgré 13 nominations, un record pour une production non anglophone, ce film tourné principalement en espagnol a reçu seulement deux Oscars : celui du meilleur second rôle féminin pour Zoe Saldana et de la meilleure chanson, pour “El Mal”, titre phare où son personnage d’avocate se révolte contre la corruption de la société mexicaine.  La statuette du meilleur film international lui a échappé au profit du drame brésilien “Je suis toujours là”, sur la résistance d’une mère courage contre l’ex-dictature brésilienne.”Je m’en fous franchement”, a lâché après la cérémonie Jacques Audiard, lassé par les polémiques – certaines voix au Mexique l’ont également accusé d’appropriation culturelle. “Moi ce que j’aime c’est parler de cinéma, pas parler de ces choses-là, ça m’intéresse pas trop.”- Deuxième sacre pour Adrien Brody -Adrien Brody a été l’autre sensation de la soirée: le comédien a remporté l’Oscar du meilleur acteur pour “The Brutalist”, où il incarne un architecte survivant de l’Holocauste qui émigre aux Etats-Unis.             Il rejoint ainsi Marlon Brando et Jack Nicholson dans le club prestigieux des doubles vainqueurs de cette statuette, 22 ans après avoir été récompensé pour “Le Pianiste”, où il jouait déjà un artiste confronté à la Shoah.L’acteur de 51 ans en a profité pour livrer un plaidoyer politique, dans une référence à peine voilée à la nouvelle présidence de Donald Trump.”Si le passé peut nous enseigner quelque chose, c’est de nous rappeler de ne pas laisser la haine s’exprimer sans contrôle”, a-t-il insisté, en appelant de ses vÅ“ux “un monde plus sain, plus heureux et plus inclusif”.De son côté, Zoe Saldana s’est dite “fière d’être l’enfant de parents immigrés qui ont des rêves, de la dignité et des mains qui travaillent dur”.Ces deux discours ont compté parmi les rares allusions politiques de la soirée, lors d’une cérémonie bien moins virulente qu’en 2017 après la première élection de Donald Trump. Contrairement à Jimmy Kimmel à l’époque, l’humoriste Conan O’Brien a largement évité le sujet, illustrant le malaise d’Hollywood face au milliardaire républicain, élu cette fois avec le vote populaire des Américains.La cérémonie est restée consensuelle, avec un spectacle assuré par les stars de la comédie musicale “Wicked”, Ariana Grande et Cynthia Erivo, et un hommage aux pompiers de Los Angeles, ravagée par des incendies meurtriers en janvier.Le conflit israélo-palestinien s’est toutefois invité au programme, lorsque le film coup de poing sur la colonisation israélienne en Cisjordanie, “No Other Land” a remporté l’Oscar du meilleur documentaire. Le reste du palmarès a couronné Kieran Culkin, meilleur second rôle masculin pour son personnage de trentenaire juif à fleur de peau, à la fois charismatique et insupportable, dans “A Real Pain”. La production lettone “Flow” a remporté l’Oscar du meilleur film d’animation, grâce aux aventures bouleversantes d’un chat à la dérive, confronté à l’engloutissement de sa planète par la montée des eaux.Grand concurrent d'”Anora”, le thriller papal “Conclave” et son intrigue sur l’élection les arcanes mouvementées de l’élection d’un nouveau pape au Vatican, n’est finalement reparti qu’avec un seul Oscar, celui du meilleur scénario adapté.”The Substance”, de la Française Coralie Fargeat, a remporté l’Oscar du meilleur maquillage et coiffure, pour la transformation physique impressionnante de Demi Moore en créature accro à un sérum de jouvence aux effets dévastateurs.