400,000 displaced this year as conflict rages in DRC’s volatile eastFri, 24 Jan 2025 12:41:17 GMT

The DR Congo army and M23 on Friday clashed near the main city in the country’s volatile east as the UN warned the raging conflict had displaced over 400,000 people this year and could spark a regional war.Since peace talks failed, M23 fighters backed by Rwandan troops have gained swathes of territory in east DRC …

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La tempête Eowyn frappe l’Irlande et le Royaume-Uni avec des vents records

La tempête Eowyn frappe vendredi l’Ecosse après avoir balayé l’Irlande avec des vents records, qui ont perturbé les transports et les écoles et privé d’électricité plus de 800.000 foyers. L’agence britannique de météorologie, le Met Office, a annoncé en fin de matinée avoir étendu le périmètre de l’alerte rouge en vigueur dans certaines parties de l’Ecosse.La tempête “entraîne des vents destructeurs” qui ont atteint 138 km/h dans le sud de l’Ecosse, et ont dépassé les 145 km/h en Irlande du Nord, a indiqué le Met Office.A Glasgow, les rues de la ville étaient désertes, les autorités ayant appelé les gens à rester chez eux. A Edimbourg, le Parlement écossais ne siègera pas.La situation est “très sérieuse”, a prévenu le Premier ministre écossais John Swinney sur X, en relayant les messages de prudence diffusés par la police.Un peu plus tôt, Eowyn a balayé l’Irlande, où les vents ont battu des records, avec des rafales mesurées à 183 km/h près de Galway, sur la côte ouest, au-delà du précédent record de 1945. Dans cette même zone, la vitesse moyenne du vent a atteint 135 km/h, une puissance inédite, selon l’agence météorologique irlandaise Met Eireann.”C’est une tempête historique”, a affirmé sur X le Premier ministre irlandais Micheal Martin, arrivé jeudi au pouvoir, et qui a tenu une réunion de crise avec les services de secours.Ces vents et les pluies qui les accompagnent entraînent d’importantes perturbations, notamment dans les transports, et plus de 715.000 foyers, commerces et entreprises sont sans électricité.”Les infrastructures électriques ont subi des dommages étendus et importants, sans précédent”, a indiqué dans un communiqué l’opérateur public d’électricité ESB, qui a déjà prévenu que leur remise en état prendrait “plusieurs jours”.Dans les aéroports de Cork, Shannon, Dublin, de nombreux vols ont été annulés. L’aéroport de Dublin a annoncé sur X la suppression d’environ 230 vols vendredi matin.Le fournisseur d’eau Irish Water a prévenu que plus de 150.000 bâtiments pourraient voir leur approvisionnement en eau perturbé.L’alerte rouge, qui a couvert tôt vendredi l’ensemble de l’île, ne concernait plus à la mi-journée qu’une petite portion du nord du territoire.- “Oeil du cyclone” -En Irlande du Nord, où 93.000 foyers sont sans électricité, selon l’opérateur NIE Networks. L’alerte rouge aux vents violents est en vigueur depuis 07H00 GMT. C’est la première fois qu’une telle alerte est décrétée dans la province britannique depuis la mise en place de ce dispositif en 2011.La Première ministre d’Irlande du Nord, Michelle O’Neill, a prévenu que la province était “dans l’oeil du cyclone”.”Nous appelons la population à rester en sécurité, à être très prudente et à prendre toutes les précautions pour s’assurer de ne pas faire de déplacements inutiles. S’il vous plaît, restez simplement chez vous si vous le pouvez”, a-t-elle déclaré sur la radio BBC Ulster.Les écoles n’accueillent pas les élèves vendredi, les trains et les bus ne circulent pas.Le reste du Royaume-Uni est également placé en état de vigilance. L’Agence de l’Environnement a prévenu d’un risque d’inondations dans le sud de l’Angleterre et les Midlands (centre) dans les prochains jours du fait des intempéries attendues.Il s’agit de la cinquième tempête frappant l’Europe cette saison. La précédente, Darragh, avait causé début décembre d’importantes perturbations en France ainsi qu’au Royaume-Uni, où elle avait fait au moins deux morts. 

La tempête Eowyn frappe l’Irlande et le Royaume-Uni avec des vents records

La tempête Eowyn frappe vendredi l’Ecosse après avoir balayé l’Irlande avec des vents records, qui ont perturbé les transports et les écoles et privé d’électricité plus de 800.000 foyers. L’agence britannique de météorologie, le Met Office, a annoncé en fin de matinée avoir étendu le périmètre de l’alerte rouge en vigueur dans certaines parties de l’Ecosse.La tempête “entraîne des vents destructeurs” qui ont atteint 138 km/h dans le sud de l’Ecosse, et ont dépassé les 145 km/h en Irlande du Nord, a indiqué le Met Office.A Glasgow, les rues de la ville étaient désertes, les autorités ayant appelé les gens à rester chez eux. A Edimbourg, le Parlement écossais ne siègera pas.La situation est “très sérieuse”, a prévenu le Premier ministre écossais John Swinney sur X, en relayant les messages de prudence diffusés par la police.Un peu plus tôt, Eowyn a balayé l’Irlande, où les vents ont battu des records, avec des rafales mesurées à 183 km/h près de Galway, sur la côte ouest, au-delà du précédent record de 1945. Dans cette même zone, la vitesse moyenne du vent a atteint 135 km/h, une puissance inédite, selon l’agence météorologique irlandaise Met Eireann.”C’est une tempête historique”, a affirmé sur X le Premier ministre irlandais Micheal Martin, arrivé jeudi au pouvoir, et qui a tenu une réunion de crise avec les services de secours.Ces vents et les pluies qui les accompagnent entraînent d’importantes perturbations, notamment dans les transports, et plus de 715.000 foyers, commerces et entreprises sont sans électricité.”Les infrastructures électriques ont subi des dommages étendus et importants, sans précédent”, a indiqué dans un communiqué l’opérateur public d’électricité ESB, qui a déjà prévenu que leur remise en état prendrait “plusieurs jours”.Dans les aéroports de Cork, Shannon, Dublin, de nombreux vols ont été annulés. L’aéroport de Dublin a annoncé sur X la suppression d’environ 230 vols vendredi matin.Le fournisseur d’eau Irish Water a prévenu que plus de 150.000 bâtiments pourraient voir leur approvisionnement en eau perturbé.L’alerte rouge, qui a couvert tôt vendredi l’ensemble de l’île, ne concernait plus à la mi-journée qu’une petite portion du nord du territoire.- “Oeil du cyclone” -En Irlande du Nord, où 93.000 foyers sont sans électricité, selon l’opérateur NIE Networks. L’alerte rouge aux vents violents est en vigueur depuis 07H00 GMT. C’est la première fois qu’une telle alerte est décrétée dans la province britannique depuis la mise en place de ce dispositif en 2011.La Première ministre d’Irlande du Nord, Michelle O’Neill, a prévenu que la province était “dans l’oeil du cyclone”.”Nous appelons la population à rester en sécurité, à être très prudente et à prendre toutes les précautions pour s’assurer de ne pas faire de déplacements inutiles. S’il vous plaît, restez simplement chez vous si vous le pouvez”, a-t-elle déclaré sur la radio BBC Ulster.Les écoles n’accueillent pas les élèves vendredi, les trains et les bus ne circulent pas.Le reste du Royaume-Uni est également placé en état de vigilance. L’Agence de l’Environnement a prévenu d’un risque d’inondations dans le sud de l’Angleterre et les Midlands (centre) dans les prochains jours du fait des intempéries attendues.Il s’agit de la cinquième tempête frappant l’Europe cette saison. La précédente, Darragh, avait causé début décembre d’importantes perturbations en France ainsi qu’au Royaume-Uni, où elle avait fait au moins deux morts. 

La tempête Eowyn frappe l’Irlande et le Royaume-Uni avec des vents records

La tempête Eowyn frappe vendredi l’Ecosse après avoir balayé l’Irlande avec des vents records, qui ont perturbé les transports et les écoles et privé d’électricité plus de 800.000 foyers. L’agence britannique de météorologie, le Met Office, a annoncé en fin de matinée avoir étendu le périmètre de l’alerte rouge en vigueur dans certaines parties de l’Ecosse.La tempête “entraîne des vents destructeurs” qui ont atteint 138 km/h dans le sud de l’Ecosse, et ont dépassé les 145 km/h en Irlande du Nord, a indiqué le Met Office.A Glasgow, les rues de la ville étaient désertes, les autorités ayant appelé les gens à rester chez eux. A Edimbourg, le Parlement écossais ne siègera pas.La situation est “très sérieuse”, a prévenu le Premier ministre écossais John Swinney sur X, en relayant les messages de prudence diffusés par la police.Un peu plus tôt, Eowyn a balayé l’Irlande, où les vents ont battu des records, avec des rafales mesurées à 183 km/h près de Galway, sur la côte ouest, au-delà du précédent record de 1945. Dans cette même zone, la vitesse moyenne du vent a atteint 135 km/h, une puissance inédite, selon l’agence météorologique irlandaise Met Eireann.”C’est une tempête historique”, a affirmé sur X le Premier ministre irlandais Micheal Martin, arrivé jeudi au pouvoir, et qui a tenu une réunion de crise avec les services de secours.Ces vents et les pluies qui les accompagnent entraînent d’importantes perturbations, notamment dans les transports, et plus de 715.000 foyers, commerces et entreprises sont sans électricité.”Les infrastructures électriques ont subi des dommages étendus et importants, sans précédent”, a indiqué dans un communiqué l’opérateur public d’électricité ESB, qui a déjà prévenu que leur remise en état prendrait “plusieurs jours”.Dans les aéroports de Cork, Shannon, Dublin, de nombreux vols ont été annulés. L’aéroport de Dublin a annoncé sur X la suppression d’environ 230 vols vendredi matin.Le fournisseur d’eau Irish Water a prévenu que plus de 150.000 bâtiments pourraient voir leur approvisionnement en eau perturbé.L’alerte rouge, qui a couvert tôt vendredi l’ensemble de l’île, ne concernait plus à la mi-journée qu’une petite portion du nord du territoire.- “Oeil du cyclone” -En Irlande du Nord, où 93.000 foyers sont sans électricité, selon l’opérateur NIE Networks. L’alerte rouge aux vents violents est en vigueur depuis 07H00 GMT. C’est la première fois qu’une telle alerte est décrétée dans la province britannique depuis la mise en place de ce dispositif en 2011.La Première ministre d’Irlande du Nord, Michelle O’Neill, a prévenu que la province était “dans l’oeil du cyclone”.”Nous appelons la population à rester en sécurité, à être très prudente et à prendre toutes les précautions pour s’assurer de ne pas faire de déplacements inutiles. S’il vous plaît, restez simplement chez vous si vous le pouvez”, a-t-elle déclaré sur la radio BBC Ulster.Les écoles n’accueillent pas les élèves vendredi, les trains et les bus ne circulent pas.Le reste du Royaume-Uni est également placé en état de vigilance. L’Agence de l’Environnement a prévenu d’un risque d’inondations dans le sud de l’Angleterre et les Midlands (centre) dans les prochains jours du fait des intempéries attendues.Il s’agit de la cinquième tempête frappant l’Europe cette saison. La précédente, Darragh, avait causé début décembre d’importantes perturbations en France ainsi qu’au Royaume-Uni, où elle avait fait au moins deux morts. 

Mauvais état du Louvre: Macron ira sur place mardi, annonce l’Elysée

Emmanuel Macron se rendra mardi au Louvre pour s’exprimer sur la dégradation de l’état du plus grand musée du monde après l’alerte donnée par sa directrice, a annoncé vendredi l’Elysée.”Le Louvre est un symbole de la France, c’est une fierté française. Ce serait une faute de rester sourd et aveugle face aux risques qui pèsent aujourd’hui sur le musée”, a indiqué à l’AFP l’entourage du chef de l’Etat.Dans une récente note adressée à la ministre de la Culture, Rachida Dati, Laurence des Cars, présidente-directrice du musée du Louvre déplore “la multiplication d’avaries dans des espaces parfois très dégradés”, “l’obsolescence des équipements techniques”, ainsi que “d’inquiétantes variations de températures mettant en danger l’état de conservation des Å“uvres”.Si la salle qui abrite La Joconde, admirée chaque jour par environ 20.000 visiteurs, n’est pas touchée par les avaries, ce n’est pas le cas d’autres parties du bâtiment dans l’aile Sully (côté est), a confirmé à l’AFP une source proche du dossier. Ce vaste espace, qui se déploie sur quatre niveaux, abrite notamment des chefs-d’Å“uvre de Chardin et Watteau.Dans sa note, Laurence des Cars évoque aussi la pyramide de verre, inaugurée en 1988 et “structurellement dépassée” dans un édifice conçu pour accueillir quatre millions de visiteurs par an mais qui en a accueilli près de neuf millions en 2024 (dont près de 80% de touristes étrangers) et dix millions avant la crise du Covid.Autres griefs: le manque d’espaces de détente et de restauration, ainsi que des sanitaires en deçà des standards internationaux.L’Élysée avait indiqué jeudi qu’Emmanuel Macron avait été “alerté” et qu’il avait “échangé à plusieurs reprises avec la ministre et la direction du musée” sur la situation du musée.

Bolivie: les vies suspendues à flanc de montagne de La Paz

A flanc de coteau, au bout d’une rue de La Paz plongeant abruptement dans le vide, entre des maisons effondrées où prêtes à s’écrouler, se dresse celle de Cristobal Quispe, un petit commerçant de 74 ans.En 2011, des pluies diluviennes ont provoqué la disparition d’au moins 400 habitations, dont la sienne, dans ce quartier de la capitale administrative de la Bolivie, située à plus de 3.200 mètres d’altitude.Cristobal Quispe, d’origine aymara, a reconstruit sa maison là où elle était avant le drame. Et chaque année, entre novembre et mars, pendant la saison des pluies, il craint de tout perdre à nouveau.”Cela pourrait se reproduire. Cet endroit n’est plus très sûr”, admet-il. “La mairie nous a dit que c’était une zone rouge. Mais on reste.”En face de sa maison, il ne reste qu’une moitié du parc où les enfants jouaient autrefois, l’autre ayant été emportée dans la pente.Depuis novembre, 16 personnes, dont deux bébés, sont mortes en Bolivie en raison de glissements de terrain et de débordements de rivières provoqués par de fortes pluies, après une longue période de sécheresse.En Amérique latine et dans les Caraïbes, au cours des dix dernières années, 13.878 personnes sont mortes à la suite de catastrophes naturelles, selon les données de l’Université catholique de Louvain, en Belgique.La région “est très vulnérable” au changement climatique, assure à l’AFP l’architecte Ramiro Rojas, chercheur sur les questions urbaines.”Les vulnérabilités (…) sont amplifiées par des facteurs socio-économiques comme les inégalités, la pauvreté élevée et le développement des villes sans grande planification”, observe l’expert. Les grandes métropoles abritent des zones particulièrement vulnérables au changement climatique, comme les favelas perchées de Rio de Janeiro ou les quartiers sujets aux inondations de Buenos Aires, note-t-il.Selon la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (Cepal), 82,7% de la population de la région vit dans des zones urbaines. “La construction des villes latino-américaines s’est faite sans jamais intégrer” les questions climatiques, observe Fernando Viviescas, architecte urbaniste et professeur à l’université nationale de Colombie. À La Paz, selon les chiffres de la municipalité, 18,4% des immeubles enregistrés sont situés dans des zones à risque “élevé” ou “très élevé”. Et 44,2% occupent des zones à “risque modéré”.”Les constructions se font de plus en plus dans des zones vulnérables”, comme les bassins versants ou les bords de falaise, indique M. Rojas.Il faut dire que la situation de La Paz est particulière. La ville de quelque 800.000 habitants est enclavée entre les montagnes de l’Altiplano et traversée par plus de 300 rivières et ruisseaux.- “Nulle part où aller” -Dans un autre quartier à flanc de montagne de la capitale bolivienne, Cristina Quispe, un nom de famille courant en Bolivie, continue de tenir une petite épicerie, malgré le départ des voisins il y a quelques mois en raison d’une coulée de boue et d’un éboulement.”Je n’ai pas peur. Je suis calme”, assure la femme de 48 ans, avant d’ajouter visiblement résignée: “Il n’y a nulle part où aller”. A quelques mètres de là, les décombres de deux maisons effondrées sont encore recouvertes d’une épaisse couche de boue séchée. Une autre habitation penche dangereusement.Stephanie Weiss, chercheuse à l’Institut bolivien de planification urbaine, note que La Paz fait face à une grave pénurie de logements. Les habitants construisent ainsi leur maison là où ils le peuvent, souvent sur des terrains à risque, avant même d’en avoir reçu l’autorisation, un feu vert qui finit en règle générale par arriver. Ainsi, entre mai 2021 et juin 2024, trois constructions sur quatre approuvées par les autorités correspondaient à des logements construits sans autorisation préalable. Sur les rives de l’Irpavi, au sud de La Paz, Lucas Morales, un mécanicien de 62 ans, raconte comment il a perdu une partie de son terrain en février dernier à cause de la montée du lit de la rivière.Non loin, un énorme cube de béton penché témoigne de l’effondrement de la maison de trois étages qui se trouvait un peu plus haut.”Ils nous ont donné carte blanche pour construire, mais à tout moment la rivière peut passer ici, on ne peut pas la dévier. Aujourd’hui ça va, demain ce sera peut-être détruit”, constate, amer, Lucas Morales.

A Bagdad, les industries polluantes empoisonnent l’air des citadins

Abou Amjad est asthmatique et son médecin a cru d’abord qu’il était fumeur. Mais ce qui attaque ses poumons c’est l’air de Bagdad, la capitale irakienne asphyxiée par des industries polluantes.Quasi-quotidiennement cet hiver, les neuf millions d’habitants de la deuxième capitale la plus peuplée du monde arabe se couchent et se réveillent avec une odeur de souffre irritant la gorge.En cause: le fioul lourd qui fait fonctionner les nombreuses briqueteries et usines d’asphalte dans la banlieue. Ce produit pétrolier très polluant –fourni par le gouvernement à des prix subventionnés– se caractérise par sa forte teneur en souffre.Il y a aussi les cheminées des centrales électriques étatiques, les générateurs vrombissant à chaque coin de rue pour pallier aux délestages, les raffineries et le brûlage des déchets.Pour remédier à cette pollution, les autorités ont fermé des dizaines d’usines, fixé un délai pour abandonner l’usage du fioul lourd et interdit de brûler les déchets.”On ne peut plus monter sur notre toit à cause de la fumée et des particules toxiques”, lâche Abou Amjad Al-Zoubeidi, épicier quinquagénaire vivant à quelques mètres de la centrale de Dora et de ses cheminées, dans le sud de Bagdad.D’un pont de la capitale, les cheminées sont visibles, dégageant une épaisse fumée à l’horizon, devant la grande roue d’un parc d’attraction.La grande majorité des voisins de M. Zoubeidi souffrent “d’asthme et d’allergies chroniques”, dit-il. Lui-même ne compte plus le nombre de visites chez le médecin qui a diagnostiqué une inflammation des bronches.”On me dit d’arrêter la cigarette, je réponds que je ne fume pas. Et quand je précise que j’habite près de la centrale, on me dit” qu’elle est connue pour être nocive.- Air “malsain” -Devant la Chine, l’Irak se classait en 2023 sixième pays le plus pollué en terme de qualité de l’air, selon l’entreprise suisse IQAir, spécialisée dans la surveillance de la qualité de l’air.D’après la même source, la concentration de particules fines PM2.5 –suffisamment petites pour pénétrer dans le sang par les poumons, et mélange toxique de sulfates, noir de carbone, nitrates et ammonium– dépassait de sept à dix fois les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Cette “pollution atmosphérique” est source de “nombreux problèmes de santé, notamment l’asthme, le cancer, les accidents vasculaires cérébraux et les maladies pulmonaires”, rappelait IQAIR.Selon les capteurs de l’ambassade américaine, Bagdad bascule régulièrement dans le rouge, avec un air “malsain”: “tout le monde peut commencer à ressentir des effets sur sa santé – les groupes sensibles peuvent ressentir des effets plus graves.”Le Premier ministre chargeait en octobre une commission d’identifier les causes de ces “émissions odorantes de souffre” pour y mettre un terme.Le phénomène est accentué par les “conditions météorologiques: le changement des températures, la direction des vents, et la hausse de l’humidité”, selon le ministère de l’Environnement.Interrogé par l’AFP, Amir Ali, porte-parole du ministère, accuse “les activités industrielles dans les environs de la capitale”.Il pointe du doigt la région de Nahrawan avec ses briqueteries et ses usines d’asphalte, zone industrielle au sud-est de Bagdad où ont été recensées “le plus grand nombre d’usines responsables d’émissions”.Il n’oublie pas les raffineries comme celle de Dora, ou les générateurs que les Irakiens sont contraints d’utiliser pour remédier aux manquements du réseau public, ravagé par des décennies de conflits et une corruption endémique.- “Faire respirer la ville” -Fin décembre, les autorités annonçaient avoir fermé 57 usines d’asphalte et 111 briqueteries “en raison d’émissions contrevenant aux normes environnementales”.Le ministère de l’Industrie sommait en octobre les briqueteries d’abandonner sous 18 mois le fioul lourd au profit du gaz naturel.De même, le gouvernement s’est engagé à installer des systèmes de traitement pour “améliorer” la qualité du carburant “fabriqué dans la raffinerie de Dora et éliminer les émissions de gaz”.Dans un Irak riche en hydrocarbures, tirant 90% de ses revenus de l’or noir, le militant écologiste Hossam Sobhi appelle le secteur pétrolier à amorcer une transition loin du fioul lourd.”On ne peut pas se passer du pétrole, c’est très difficile dans un pays comme l’Irak”, concède-t-il.”Mais on peut au moins avoir un pétrole plus propre et de meilleure qualité que ce fioul lourd”.Pour le pays frappé par le réchauffement climatique, où la bétonisation a ravagé les campagnes des zones péri-urbaines, il préconise de planter des arbres, encore et encore.”Bagdad a un besoin crucial d’une ceinture verte, qui serve de poumon pour faire respirer la ville et lui fournir son oxygène.”